Bonjour à tous ! :-)
Je souhaitais revenir une dernière fois sur cette discussion qui a ébranlé la sphère amilovienne ce weekend.
Il faut revenir aux sources du projet que vous avez initié, Troy, Salagir et vos compères. Quand je disais "plus aucune bonne nouvelle sur Amilova", ce n'était pas pour faire l'enculé de base, mais pour dire les choses telles qu'elles sont, avec une pointe de sincère tristesse. Parce que Amilova ne peut plus. Parce que l'idée de se faire une place dans le monde de l'édition est en train de s'éloigner. Parce qu'à force d'en appeler à la générosité des gens, les auteurs Amilova risquent de devenir les "roumains" de la BD (je n'ai rien contre les roumains, c'est juste une expression hein ^^).
Soyez forts dans votre projet, car c'est toujours très difficile d'entreprendre. Vous avez déjà réussi la première étape : créer une plate-forme énorme qui fonctionne techniquement (vos serveurs doivent être sacrément costauds pour accueillir autant de nouveaux fichiers quotidiennement).
Oui, techniquement, c'est une vraie petite prouesse, franchement vous pouvez en être très fiers ! :-)
Maintenant, la seconde étape, soyez éditeurs. Fini les petits coeurs, l'amour, la guimauve. Soyez des requins, car aujourd'hui c'est ainsi. L'édition a toujours été étroitement liée à l'argent, on n'y peut rien et vous le savez très bien. Liée, aussi, aux délais, qui doivent être respectés. L'édition, c'est une somme d'impératifs, un bouillonnement si fort et intense qu'il entraîne tout un public dans son élan. Un lecteur a dit très justement qu'il était difficile de se lancer dans une série aussi "fragile" que ce qu'on trouve actuellement sur Amilova. Et a raison. On ne se lance jamais dès le premier tome. Il en faut plusieurs, il faut que les lecteurs voient qu'il y a un rythme respecté, une solidité dans la narration, un univers en constant développement, une identité forte qui peut emmener loin. Il lui faut des garanties, quoi. Cela demande du temps et de la rigueur de la part des créatifs. On ne peut pas se lancer en permanence dans des démarches aléatoires, sans quoi rien ne pourra jamais tenir debout.
Ayez une ligne claire. Faîtes le ménage. Gardez seulement quelques projets, auxquels vous tenez vraiment, que vous pensez pouvoir porter loin, loin, loin. Evacuez tout le reste, ou créez un second site pour amateurs, dans lequel il n'y a aucun aboutissement, hormis celui de rigoler à montrer des gribouillages de temps à autres à ses copains, ou bien, plus sérieux, de chercher des conseils pour ses planches.
Soyez éditeurs. Concentrez-vous sur 10 projets maximum, par exemple, et renvoyez tout le reste à la cour de récré. Ainsi, vous pourrez recentrer votre com sur ces oeuvres et mieux piloter votre barque. Si un rythme et une qualité croissants s'installent, les lecteurs adhèreront, c'est normal. Comme beaucoup, je n'aime pas lire à travers un écran. Publier sur un écran n'est pas un objectif, c'est juste une étape importante aujourd'hui, à l'heure du tout-internet. Non, le vrai objectif c'est d'établir des oeuvres sur papier, crise ou pas, le livre est la finalité.
Les éditeurs sont portés par des licences fortes. Pour qu'elles existent, il faut un auteur, bien sûr, mais aussi plusieurs personnes qui travaillent autour pour maintenir le bouillonnement : publicitaires, webmaster, fabricants de produits dérivés, programmeurs de jeux... la liste peut s'allonger à l'infini.
Beaucoup de monde a déjà dû émettre ces idées, sans doute le savez-vous déjà bien sûr. Le problème est peut-être que vous avez voulu jouer aux nouveaux éditeurs... mais sans avoir les couilles d'en être vraiment. Avoir une ligne forte, précise, ne pas ouvrir les vannes à gogo, imposer des impératifs, faire régulièrement des réunions éditoriales (skype est super pratique), fixer des dates de sortie de tel ou tel tome, faire grossir vos séries phares... Et rembarrer sèchement la plupart des "auteurs".
Je dis cela à titre amical, sans aucune intention d'insulter, énerver, ou quoi que ce soit de mauvais. Le problème de Mimi et Furo aura montré un malaise, il faut un remède. Alors ne tardez pas à annoncer vos grandes manoeuvres pour donner une nouvelle impulsion à votre projet éditorial.
Je suis prêt à être radié d'Amilova dès aujourd'hui s'il le faut, en adéquation avec tout ce que j'ai écrit précédemment.
Merci de m'avoir lu, n'hésitez pas à réagir si vous le souhaitez ! :-)
Cointault 8avril2013
Tu penses à Head-Trick ? (désolé c'est le seul exemple qui me vienne en tête ^^)
Effectivement, il y a toujours une part d'incertitude. On ne peut jamais savoir, mais il faut "faire", avec force et conviction. Qui ne tente rien n'a rien, c'est mon avis :-)
Si tu me dis que tous les projets de ce genre sont des semi-échecs en papier, je te crois (n'ayant aucune connaissance à ce sujet). Mais stop au découragement ! Aux éditeurs et auteurs de devenir pros pour s'imposer aux yeux des lecteurs, car si c'est perdu d'avance, effectivement personne n'aura envie de s'impliquer.
Merci pour ta réponse, Sool :-)
debyoyo 8avril2013
Mettre juste 10 en espérant qu'elles soit lu, éditer en papier et soit rentable c'est compliqué, car il faut réussir à réunir beaucoup de monde à l'heure actuelle sur internet pour vendre. Sa diversité, que ce soit une oeuvre banale, super original, super graphique ou très pro, des style différents graphiquement et dans le genre on fait que le site est devenu très fréquenté avec seulement 10 BD on aurait sans doute 10% des lecteurs actuels voir 1%,
Le soucis c'est, comme là dis stef, une interface avec des accès rapides vers les oeuvres achetables (Ebook ou version papier) un tri car beaucoup de BD n'ont pas publié depuis 6/8mois voir plus et des accès premium avec beaucoup plus d'avantage et briqué les accès aux différentes BD
Sool 8avril2013
Head trick en manfra... sinon les autres gens, mr professeur cyclope, 30jdebd... et je ne sais trop quelle autre plateforme/concept web vers papier qui ne marche pas du tout. Si vous pensez que les projets sus-cités dont des succès web, c'est faux... très peu de visiteurs, c'est soutenu par une communauté de "pros de la bd" qui aimerait que ça marche... mais au final, les lecteurs s'en contre foutent. Le plus gros exemple c'est "les autres gens" qui a été encensé par les magazines comme "super concept trop puissant" et "grand succès" alors qu'il y avait très peu de visiteurs et que la formule web était un échec. Bien sur avoir un gros soutien d'éditeurs implantés, ça aide. Avoir en carnet d'adresse les auteurs les plus en vue, ça aide. Mais au final si le lecteur/visiteur s'en branle, ben t'as fait un échec. Ne soyez pas dupe, il y a une différence entre "succès d'estime : tous les magazines en parle" et "vrai succès, tout le monde en parle".
Amilova est à priori un bel échec financier, mais en tous cas tout le monde en parle... c'est que quelque part un objectif est réussi non ?
M'enfin ça dépend bien sur des objectifs des créateurs.
Ceci étant il me semble avoir lu sur le forum qu'Amilova faisait entre 10 et 15000 visiteurs uniques par jour !
Celles et ceux qui ont déjà tenté de faire leur propre site savent que c'est pas rien...
Bon je tourne en rond là désolé j'ai pas une bonne conclusion... si ce n'est que le web et le papier peu de gens ont montré que ça pouvait être compatible.
D'ailleurs Jmanga.com a fermé récemment... comme quoi :).
Cointault 8avril2013
Entièrement d'accord avec ce que tu as écrit, Sool, concernant "Les autres gens". Je crois qu'il n'y a rien de plus typiquement gonflant à mes yeux. Le truc qui ne marche pas mais on fait croire que c'est une tuerie parcequ'il y a toute une brochette d'auteurs "tendance" là-dedans. Je suis content que le public s'en contrefoute, et finalement si ça sort en gros bouquin, c'est simplement parce que les auteurs sont aussi éditeurs (ou quasi). Ils sont dans le cercle pro, quoi.
Assez d'accord avec toi aussi Debyoyo, sauf pour le nombre de visiteurs si on ne laisse que 10 projets. En théorie, Amilova perdrait beaucoup de lecteurs. Mais je ne crois pas, car à l'évidence, seules quelques oeuvres ici sont suivies régulièrement par des centaines de lecteurs (et là je ne parle pas de ma BD, donc pas "d'hypocrisie mesquine"). Je crois même au contraire que ce serait salutaire pour Amilova, puisqu'en se professionnalisant, ils assurerait un rythme de publication sérieux, une qualité allant crescendo, au fur et à mesure que les auteurs prennent confiance en leur projet, des aboutissements seraient visibles à telle ou telle échéance, tout au long de l'année... et donc le lectorat irait aussi crescendo. Bien sûr, encore une fois, rien ne garantit que ça se passe ainsi, mais si un marketing puissant accompagne leurs choix éditoriaux, Amilova devrait se tailler une meilleure réputation. Par ailleurs, dans l'édition, je ne crois pas vraiment qu'on puisse être professionnels en ayant simplement une existence virtuelle. D'où l'importance de savoir si l'on veut tout faire pour être un "vrai" éditeur ou pas. Auquel cas cela restera toujours amateur, donc sans vrai objectif ambitieux.
J'espère que Troy ou Salagir passeront par là pour savoir leur idée sur la question. Et quelle direction pensent-ils prendre. :-)
Sool 8avril2013
"le livre est la finalité." Est-ce la finalité d'Amilova.com ? Tout ce que tu décris est intéressant... mais c'est la stratégie empruntée par plusieurs projets français qui ont tous eu des succès mitigés. Je ne vais pas nommer... mais il y a bien eu une dizaine de projets numériques en France ces 2 dernières années... et ce sont tous des demi-échecs. Peut-être qu'au final il arrivent à sortir des livres en papier (avec très petites ventes) mais aucun n'arrive à avoir autant de visiteurs et une grosse communauté qu'Amilova.
Donc si c'est pour imiter la stratégie perdante des autres, bof, je comprend que ça soit pas sexy :)