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#101 14 Sep, 2012 15:10:22

debyoyo

Mais pur ce chapitre tous les dialogues sont en italien, sauf peut être le dernier dialogue avec Doko


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#102 14 Sep, 2012 15:26:46

Asclepios
debyoyo wrote:

Mais pur ce chapitre tous les dialogues sont en italien, sauf peut être le dernier dialogue avec Doko

"Les dialogues sont en italien dans les scènes se déroulants en italie"

tu aurais pu lire le message jusqu'au bout


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#103 15 Sep, 2012 00:10:40

debyoyo

Ben oui mais la majorité du chapitre ce déroule en Italie puisque la mère de Shina est italienne


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#104 21 Sep, 2012 14:39:11

Asclepios

Chapitre 32 : La Lignée

09/04/2002

Sanctuaire

L'aube s'était levée sur le Sanctuaire et Athéna en même temps qu'elle. Chaque matin, elle exécutait le même cérémonial. A peine réveillée, elle se dirigeait vers la salle d'eau purificatrice où l'attendait son serviteur personnel qui lui prodiguait les ablutions matinales. Une fois la toilette accomplie, la domestique l'habillait et la coiffait devant la psyché enchantée. Après seulement elle lui apportait son petit déjeuner. Mais aujourd'hui, le rituel fut interrompu alors qu'Andréa s'affairait à lui brosser les cheveux. En effet, le miroir se mit à briller, signe qu'une divinité souhaitait entrer en contact avec la déesse.
Sachant que les affaires divines ne la regardaient pas, la servante attitrée d'Athéna, et accessoirement amante de Milo, se retira. Une fois seule, la maîtresse du Sanctuaire passa négligemment la main devant la glace révélant le visage de son interlocuteur, ce qui eut pour effet d'assombrir son humeur.
Athéna : Ares ! Que me veux-tu ?
Ares (sarcastique) : Je vois que je te dérange. T'aurais-je sortie du lit ?
Athéna : Tu me déranges toujours, tu devrais le savoir depuis le temps.
Ares : Du calme ma sœur, je ne cherche pas la guerre pour une fois.
Athéna : Lorsque tu m'appelles « ma sœur » c'est que tu as une chose à me demander.
Ares : On ne peut rien te cacher. J'irai donc droit au but. Les exploits de ta filleule face à l'élémentaire sont remontés à mes oreilles et je veux me mesurer à elle.
Athéna : Et tu penses peut être que je vais accepter ? Tu vas encore me menacer d'une guerre pour infléchir ma décision ? Comme pour la fois où tu as voulu que je t'invite au mariage de Shun ? Mais sache que ça ne marchera pas cette fois. Ma chevalerie n'a jamais été aussi puissante, tes combattants se feraient massacrer sans que je n'aie à déplorer la moindre perte.
Ares : Ça ne te ressemble pas de te montrer aussi agressive, elle doit vraiment compter pour toi. Mais n'aies aucune crainte, je n'ai nulle intention de la tuer. Je veux juste prendre la mesure de sa valeur de combattante.
Athéna : Toi non plus ce n'est pas dans tes habitudes d'engager un combat dont le but n'est pas la mort de ton adversaire. Que me caches-tu ?
Ares : Je veux juste vérifier une prophétie.
Athéna : La prédiction de ton fils ? Ça demande réflexion. Je pense que je peux te permettre de te confronter à Sakura, mais à la condition que tu le mérites.
Ares : C'est à dire ?
Athéna : Tu devras t'introduire dans mon domaine comme si tu n'étais qu'un simple mortel et arriver à échapper à la vigilance de tous jusqu'à ce que tu abordes ma filleule.
Ares : Défi intéressant. J'accepte tes conditions. Je sens que je vais bien m'amuser. A une prochaine fois ma sœur.

L'image du dieu de la guerre et des carnages s'évanouit et Athéna poussa un soupir de soulagement. Son frère avait beau être violent et brutal, il n'était pas du genre fourbe. C'était avant tout une personne d'une grande franchise. S'il avait dit qu'il ne tuerait pas Sakura, il ne le ferait pas. Et l'épreuve qu'elle lui avait imposée servait moins à le faire renoncer à ses projets qu'à tester sa détermination. Arès n'aimait pas la furtivité, ainsi que toute forme de ruse,  qu'il considérait comme de la lâcheté.
Pour qu'il aille à ce point à l'encontre de ses principes dans le seul but de rencontrer Sakura, c'est qu'elle avait vraiment du lui faire grande impression. La déesse ne pouvait s'empêcher de s'enorgueillir de l'intérêt que sa filleule suscitait, mais elle se doutait bien être la seule à avoir ce sentiment.

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Maison du Capricorne

Sakura s'entraînait avec Cyrano afin d'améliorer ses réflexes et ses capacités d'esquive. Malheureusement, elle avait du mal à se concentrer car sa mère l'inquiétait. En effet, à peine rentrée d'Italie la veille, sa génitrice lui avait annoncé, ainsi qu'à son père, le décès de Mona et qu'elle s'était découvert un grand frère en la personne de Masque de Mort. Puis, sans laisser à sa famille le temps de réagir à ses révélations, elle alla s'enfermer dans la salle des archives et demanda à ne pas être dérangée. Qu'elle énigme avait-elle bien pu ramener de son pays natal pour que son esprit soit autant accaparé ? En fait la jeune fille avait sa théorie sur le sujet. Si son oncle et son grand-père avaient été des chevaliers d'or, il y avait de grandes chances que d'autres membres de sa famille du coté de sa mère aient été au service d'Athéna. D'un coté la jeune fille attendait avec une impatience certaine le résultat des recherches de sa mère, et de l'autre elle était outrée par sa récente conduite qui lui faisait passer sa famille, celle vivante du moins, au second plan. Soudain, une offensive du chevalier du Capricorne la tira de ses pensées. Sakura avait été si absorbée par ses tracasseries familiales, qu'elle n'entendit pas le nom de l'arcane, cependant, elle connaissait bien le trait tranchant qui fondait sur elle, même si elle s'était montrée distraite, elle n'aurait aucun mal à l'éviter. Mais alors qu'elle effectuait sa manœuvre d'évitement, la lame de cosmos lui entailla profondément le bras gauche. Cyrano cessa tout de suite l'affrontement.
Cyrano : Par Athéna ! Tout va bien Sakura ?
Sakura : Je perds tout mon sang et j'ai failli me retrouver amputée d'un bras, mais à part ça je me porte comme un charme.
Cyrano : Je suis vraiment confus, j'étais certain que tu serais capable d'éviter ce coup.
Sakura : Je suis la seule fautive, je ne faisais pas attention au combat. J'ai même eu l'impression que ton Excalibur était plus rapide et puissante que d'habitude.
Cyrano : Ce n'était pas Excalibur, ou du moins ce n'est plus le nom de cette attaque. Shura m'a conseillé de trouver un autre nom à cet arcane pour que je puisse en tirer la quintessence de son pouvoir.
Sakura : Et bien ça a marché. Et quel est le nom de l'épée que tu as "reforgée" ?
Cyrano : Je l'ai baptisé, la Lame Gasconne.
Sakura : Pourquoi ne suis-je pas surprise ?
Cyrano : Ce n'est pas tout ça, mais il faut que je soigne ta blessure.
Sakura : Pas touche ! Cette estafilade me donne une bonne excuse pour aller déranger ma mère.
Cyrano : Une estafilade ? ! Mais c'est à peine si l'os n'a pas été atteint.
Sakura : Raison de plus pour aller voir ma mère.
Cyrano : Laisse-moi au moins faire quelque chose pour stopper l'hémorragie.
Sakura : Bon ! Bon ! Si ça peut apaiser ta conscience.

Le chevalier du Capricorne arracha un morceau de sa tunique et fit un nœud au-dessus de la plaie béante. Sitôt le flot d'hémoglobine endigué, Sakura quitta la dixième maison du Zodiaque pour rentrer chez elle. En traversant le temple du Verseau, elle crut sentir le regard de Nanouk darder sa blessure avec insistance derrière son masque. Étrangement, elle avait toujours l'impression qu'il l'observait lorsqu'elle traversait sa maison, mais elle se faisait certainement des idées, et dans le cas contraire, il faudrait qu'elle ait une discussion avec lui à ce sujet ; et par la même occasion elle en profiterait pour mesurer ses flammes à sa glace. Lorsque Sakura arriva enfin chez elle, elle commença à tituber à cause du sang qu'elle avait perdu. La jeune fille se réjouit de cette faiblesse car ça lui donnait un second prétexte pour importuner sa mère. Mais alors qu'elle allait pénétrer dans la salle des archives, Shina sortit brusquement de la pièce manquant de bousculer sa fille et en maugréant à voix haute.
Shina : Ce n'est pas possible ! Je n'y comprends rien ! Il doit y avoir une erreur quelque part !
Sakura : Maman ? Tu as découvert quelque chose ?
Shina : Hein ?! Oh ! C'est toi Sakura ! Excuse-moi, je sais que je t'ai négligée ces derniers temps, mais je n'ai vraiment pas de temps de discuter, il faut que vérifie encore quelque… Oh mon dieu !!! Mais qu'est-il arrivé à ton bras ?!! Et comme tu es pâle !
Sakura : Heureuse que tu t'en aperçois. Pendant un moment j'ai bien cru que tu avais oublié que tu avais une famille vivante.
Shina : Tu n'exagères pas un peu ?
Sakura : Attends maman ! Tu passes quasiment trois semaines en Italie, et à ton retour tu t'enfermes dans cette pièce presque sans nous adresser un seul regard.
Shina : Tu as raison, je me suis conduit égoïstement et je m'en excuse. Il faudrait que je présente aussi mes excuses à ton père, où se trouve-t-il en ce moment ?
Sakura : La dernière fois que je l'ai vu, il était dans votre chambre, et encore en état de choc après avoir appris qu'il avait pour beau-frère Masque de Mort.
Shina : Vito !
Sakura : Pardon ?
Shina : Son véritable nom est Vito. Je ne le porte toujours pas dans mon cœur, mais c'est mon frère et l'appeler par son horrible surnom serait renier cette parenté et donc renier ma mère. Il va falloir que j'aie une longue discussion avec Shun pour qu'il accepte cette réalité.
Sakura : Est-ce que tu pourrais faire ça avant que mon bras tombe ou que je me vide de mon sang s'il te plaît ?
Shina : Bon sang ! C'est pas possible ! Cette histoire d'ancêtre me fait vraiment tout oublier.
Sakura : Et si tu m'expliquais tout ça pendant que tu me soignes ?
Shina : Bah ! Au point où j'en suis, je ne cracherais pas sur un peu d'aide, deux têtes valent mieux qu'une. Je t'explique, j'ai hérité de ma mère un parchemin qui se trouve être la généalogie d'une lignée de chevaliers d'or. Je suis certaine que c'est celle de ma famille, il serait facile de vérifier avec les archives du Sanctuaire, mais elle est, comment dire, incomplète. Enfin tu verras par toi-même lorsque j'aurais soigné ta blessure.

Shina passa la main sur la coupure de sa fille en concentrant son cosmos et, une fois les chairs régénérées, la guida jusqu'au bureau où elle s'était installée pour faire ses recherches. Sakura comprit tout de suite les problèmes que sa mère avait rencontrés. Le document ne comportait quasiment aucun nom, à la place étaient inscris les symboles des signes zodiacaux ou des dessins stylisés d'autres constellations. Parfois il y avait des ronds de couleur jaune et seulement quelques prénoms féminins.
Shina : Je t'explique ce que je pense avoir compris. Je crois que cette généalogie ne retrace que la lignée principale et que la suite de symboles zodiacaux représente les héritiers mâles et que tous ce qui se trouve à coté représente leurs épouses. Si j'ai vu juste, on peut en conclure que ce sont principalement avec des femmes chevaliers que mes ancêtres se sont mariés et que les noms féminins sont là pour dire que la femme était extérieure au Sanctuaire. Par contre je ne vois pas ce que peuvent signifier les cercles jaunes.
Sakura : Hum ! Pour moi ils sont de couleur dorée et c'est beaucoup plus significatif.
Shina : Je ne vois pas en quoi cette subtilité dans la couleur changerait quoi que ce soit.
Sakura : Réfléchit un peu maman, qu'est-ce qui au Sanctuaire est ronds et en or ?
Shina : Les jetons des Cœurs d'Or ! Mais pourquoi diantre ne l'ai-je pas deviné par moi-même ! Il est tout à fait possible que certains de mes ancêtres en aient épousé, enfin s'il s'agit bien de ma généalogie.
Sakura : Et pourquoi en doutes-tu ?
Shina : Parce que la dernière ramification ne correspond pas à mes parents, il y est inscrit le symbole du Taureau et un rond doré, alors que ce devrait être le symbole du Cancer et le nom de ma mère.
Sakura : Grand-mère savait-elle ce qu'était ce parchemin ?
Shina : Je n'en sais rien, elle ne me l'a pas remis personnellement.
Sakura : Alors peut être qu'il ne s'agit là que d'une première partie de la généalogie, la dernière ramification est tout en bas de la feuille, peut être que le reste se trouve sur un autre parchemin qui ne t'a pas été donné.
Shina : C'est une explication possible si ma famille est si ancienne que ça, mais le parchemin ne me semble pas assez vieux.
Sakura : Tient ! C'est amusant ça !
Shina : Qu'est-ce qu'il y a ?
Sakura : Je viens de remarquer un truc. Lorsque nos ancêtres avaient deux enfants, le second avait toujours ton armure.
Shina : Es-tu certaine de ce que tu dis ?
Sakura : Bien sûr ! Je sais reconnaître le symbole d'Ophiuchus quand même.
Shina : Montre-moi ça !

Shina arracha le parchemin des mains de Sakura afin de vérifier par elle-même les allégations de sa fille.
Shina : Tu as raison. C'était flagrant, mais j'étais tellement certaine qu'il s'agissait de ma généalogie que je ne l'avais pas remarqué. A présent je sais qu'il ne s'agit pas de l'arbre de ma famille, mais d'une autre encore plus prestigieuse, celle de Tarquin, premier chevalier d'or d'Ophiuchus. Athéna m'avait raconté que tous ses descendants avaient été chevaliers d'or et que lorsqu'il y avait deux enfants, le cadet avait toujours l'armure de son illustre aïeul mais sous sa forme d'argent.
Sakura : Mais comment ce document a-t-il pu se trouver entre les mains de notre famille ?
Shina : Je n'en sais rien, peut être qu'un de mes ancêtres a été l'élève du dernier représentant de la famille de Tarquin et qu'il lui a confié une partie de sa généalogie, car comme je l'ai dit, le parchemin est trop récent pour remonter au temps de l'antiquité.
Sakura : C'est une explication plutôt bancale. Je pense plutôt que les Bottazzi font partie d'une branche qui ne figure pas sur la généalogie.
Shina : Ce n'est pas possible, Athéna me l'aurait dit si j'étais une descendante de Tarquin. Et puis il l'aurait senti si j'étais de son sang.
Sakura : C'est vrai que tu l'as rencontré. Bon ! Comme cette histoire de généalogie est terminée, tu vas pouvoir aller voir papa et moi retourner m'entraîner.
Shina : Il hors de question que tu fasses le moindre effort physique dans ton état ! Tu as perdu trop de sang, alors tu vas me faire le plaisir d'aller te reposer dans ta chambre et je demanderai à Andréa de t'apporter un repas consistant.

Sakura s'exécuta sans rechigner, elle était trop contente d'avoir retrouvé sa mère surprotectrice pour la contredire, cependant que Shina manda Andréa. Quelques minutes plus tard la servante arriva pour prendre ses instructions, mais le chevalier remarqua que sa domestique, et néanmoins amie, ne semblait pas à l'aise en sa présence.
Shina : Andréa, je me trompe ou tu aurais quelque chose à me dire de femme à femme ?
Andréa : En effet, j'ai quelque chose d'assez important à te révéler, et si tu ne t'étais pas enfermée dès ton retour, je te l'aurais dite dès que j'ai su que Vito était ton frère.
Shina : Qui t'a révélé notre lien de parenté ?
Andréa : J'étais là lorsque tu as annoncé la nouvelle à Shun et Sakura.
Shina : Et qu'as-tu à m'apprendre sur lui ? Il s'est montré violent avec les Cœurs d'Or ?
Andréa : Oh ! Non, pour ça on peut même dire que si son temple n'était pas orné de visages morbides, je n'aurais jamais compris pourquoi il portait son horrible surnom. Ce que j'ai à te dire est beaucoup plus personnel et vous concerne tous les deux en fait. Je sais que ça va te paraître étrange, mais j'ai bien connu votre grand-mère paternelle.
Shina : Hein ?! Mais comment est-ce possible ?
Andréa : Tu n'ignores pas que les servantes ont leur représentante et supérieur hiérarchique qui se nomme la Grande Sœur, et bien lorsque j'étais Cœur d'Or, c'était elle et elle se nommait Monica. Elle est morte de vieillesse deux années après la guerre contre Hadès.
Shina : Es-tu bien certaine de ce que tu me racontes ?
Andréa : C'est elle-même qui m'a dit que Vito était son petit-fils, elle avait des doutes mais après la Bataille du Sanctuaire, elle a regardé sa dépouille et y a découvert la même marque de naissance qu'avaient son mari et son fils.
Shina : Elle devait beaucoup t'apprécier pour t'avouer qu'elle était de la famille d'un traître.
Andréa : Je crois qu'elle se reconnaissait un peu en moi. Et il faut aussi que tu saches que Monica était aussi un Cœur d'Or.
Shina : Le contraire m'aurait étonné, depuis que je suis la représentante d'Athéna, j'ai appris de nombreuses choses sur le fonctionnement du Sanctuaire, comme les Grande Sœurs qui sont toujours choisies parmi cette caste, pareilles aux Grands Popes désignés parmi les chevaliers d'or. Mais si tu étais proche de ma grand-mère, tu as donc aussi du connaître mon grand-père.
Andréa : Malheureusement non, et Monica ne m'a parlé de lui qu'une seule fois. Tout ce que je peux te dire sur lui est qu'il est le premier et seul chevalier d'or qu'elle a connu car ils se sont mariés peu de temps après. Malheureusement, ils se sont séparés à cause de ton père.
Shina : A cause de mon père ?
Andréa : Monica m'as raconté qu'ils se sont disputés car ton grand-père ne voulait pas qu'il devienne chevalier alors qu'elle, par simple orgueil m'a-t-elle avoué, si. Pour se départager, ils sont allés voir Shion qui a donné raison à Monica car à l'époque Athéna pouvait se réincarner à tout moment. Alors ton grand-père l'a quittée.
Shina : Mais pourquoi mon grand-père ne voulait pas que mon père soit chevalier ? Ça n'a aucun sens.
Andréa : D'après Monica, son mari était issu d'une longue lignée de chevaliers et il voulait y mettre fin.
Shina : C'est insensé. Une dernière question, quel était le nom de mon grand-père.
Andréa : Je ne m'en souviens plus, ça fait longtemps que Monica m'a fait cette confidence et j'ai plus été marqué par les faits que par les noms. Mais si tu veux en savoir plus sur lui va demander à Aldébaran, c'était son maître et prédécesseur.

A cette révélation, Shina senti le sol se dérober sous ses pas et elle du s'asseoir avant que ses jambes ne la trahissent.
Shina : Tu… Tu peux te retirer, merci pour ces précieux renseignements sur ma famille.
Andréa : Tu es certaine que tu te sens bien ?
Shina : Oui, j'ai juste besoin d'être seule pour assimiler ces informations.

Reprenant son rôle de servante, Andréa s'inclina avant de prendre congé. Une fois seule, Shina prit fébrilement la généalogie dans les mains. Cela était-il possible ? La dernière ligne représentait-elle ses grands-parents ? Était-elle bien la descendante directe de Tarquin ? Où tout cela n'était-il qu'une pure coïncidence ? Car si le parchemin parlait bien de sa famille, pourquoi n'y avait-il aucune mention de son père ? La rupture de ses aïeux pourrait l'expliquer, mais alors comment sa mère avait-elle put entrer en possession du document ? Ou alors… Ou alors le parchemin avait toujours été dans la maison de ses parents et sa mère avait du le trouver sans savoir de quoi il s'agissait mais en avait deviné sa valeur au sein de la famille de part son aspect ancien. Bien sûr cette hypothèse n'était valable que si elle était du sang de Tarquin. Il y avait bien un moyen de le vérifier, la tache de naissance que tous ceux de sa famille avait au cou. Si Tarquin possédait la même, il n'y aurait plus de doute possible. Malheureusement, elle ne savait pas où le caveau se trouvait et même sans cette ignorance, Athéna avait sellé le sarcophage et seule la déesse pouvait donc l'ouvrir. Athéna, et Tarquin, tout comme elle, étaient proches. Elle devrait savoir s'il portait ou nom une marque en forme de serpent dans le cou. Mais pouvait-elle déranger la déesse pour une chose qui, bien qu'importante pour elle, était futile pour le Sanctuaire ? Surtout après qu'elle ait abandonné son poste durant plusieurs jours ?
Voix : Et bien Shina ! Passe encore que tu t'absentes sans prévenir pour assister ta mère dans ces derniers instants, mais que tu ne viennes pas me saluer et me présenter tes excuses dès ton retour est à la limite de l'outrage.

Shina sursauta. Comme si elle avait senti qu'elle pensait à elle, la déesse était apparue devant son chevalier.
Shina : Dé… Déesse Athéna ?! Pa… Pardonnez moi, mais j'ai découvert des choses qui m'ont troublée au point que j'en oublie jusqu'à mon devoir.

Tout en disant cela Shina jeta un coup d'œil sur la généalogie et Athéna suivit son regard.
Athéna : Je vois, ainsi tu as fini par découvrir que tu fais partie de ce que je nomme la Lignée, que le sang de Tarquin coule en toi. Je comprends qu'une telle nouvelle t'ait ébranlée.
Shina : Vous… Vous le saviez ?
Athéna : J'ai eu des soupçons dès que j'ai eu lu le journal de Milo. Ils se sont affirmés lorsque tu es allé libérer ton ancêtre, et ce document les confirme. J'aurai pu le deviner plus rapidement en examinant ta tache de naissance pour vérifier qu'elle était la même que celle de Tarquin, mais j'estimais que c'était trop facile.
Shina : Mais ce parchemin est trop récent pour remonter à l'antiquité.
Athéna : C'est moi qui ai donné ce parchemin à Tarquin afin que toute sa descendance soit consignée dans l'histoire. Il a été fait dans la peau de la chèvre Amalthée et béni par Hermès. Il est impérissable et si tu concentres ton cosmos tous tes ascendants apparaîtront. Et comme dernière preuve qu'il s'agit bien là de ta généalogie, sache que seuls les membres directs de la Lignée peuvent l'ouvrir. Le pouvoir qui a fait de toi le treizième chevalier d'or ne t'a as été échu par hasard mais était en réalité un atavisme qui dormait dans ta famille depuis des générations. Plus que jamais ta position au sein du Sanctuaire te revient de droit.
Shina : C'est… C'est une nouvelle troublante. Je… Je n'ai donc plus seulement des responsabilités envers vous, mais aussi envers tous mes aïeux. J'ai peur déesse Athéna, peur de tous vous décevoir.
Athéna : C'est normal ! Tu n'étais pas préparée à une telle révélation, personne ne l'aurait été de toute façon. Je vais te laisser jusqu'à demain pour que tu puisses rassembler tes esprits, tu n'es à l'heure actuelle pas en état de remplir tes fonctions.

Athéna se retira laissant Shina dans ses réflexions. Elle pour qui la famille ne se résumait qu'à sa mère et elle il y à quelques jours se trouvait à présent comme dernière représentante de la dynastie des plus nobles et dévoués serviteurs d'Athéna. Jamais elle n'aurait cru avoir un sang aussi noble dans les veines, surtout après avoir appris être la petite sœur de Masque de Mort. Son frère, aurait-il agi de la même manière s'il avait su de qui il descendait ? Aurait-il fait autant honte à leur famille et à ses idéaux ? Car même si Athéna avait absout les crimes qu'il avait commis envers elle, il s'était montré indigne de ses illustres ancêtres. Bien sûr, depuis sa résurrection il tentait de se racheter, et même quant elle ignorait leur lien fraternel elle n'avait pu nier les efforts qu'il faisait pour cela, mais il restait pour elle une chose qui le rendait indigne d'être un membre de sa famille. Quel que soit son prestige. Et elle comptait bien mettre à profit la journée qu'Athéna venait de lui accorder pour régler ça.

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Rodorio

Shina était chez son frère, mais depuis qu'elle était entrée, elle se retenait de rire devant l'œil au beurre noir qu'il arborait.
Vito : Bon ! Margherita, rigole un bon coup et dit moi ce qui t'amène ici.
Shina : Excuse-moi Vito, mais comment t'es-tu fait ça ?
Vito : C'est Penthésilée. Comment réagirais-tu toi si Shun disparaissait plusieurs jours sans aucune explication puis revenait presque comme si de rien n'était.
Shina : Certainement de la même manière que ta compagne, et c'est justement d'elle que je viens te parler. Notre père t'avait-il parlé de ses ancêtres ?
Vito : Il m'avait dit plusieurs fois que notre famille était au service d'Athéna depuis plusieurs génération, pourquoi ?
Shina : Je viens de découvrir que nous servons la déesse depuis la création de la chevalerie d'Athéna, le premier chevalier de notre famille n'était autre que le mythique Tarquin d'Ophuchius. Son noble sang coule dans nos veines.
Vito : C'est une grand nouvelle, mais que viens faire Penthésilée là dedans ?
Shina : Vito, tu appartiens à la plus prestigieuse lignée qu'ai jamais connue la chevalerie et tu fréquente une hors la loi. Je sais que ce n'est qu'une petite voleuse, mais même avec toi à ses cotés elle peut tomber encore plus bas. Or je ne veux pas qu'elle jette le discrédit sur notre famille. Comme nous avons hérité d'une véritable fortune, épouse la et éloigne la du mal en la mettant à l'abri du besoin.
Vito : C'est étrange, j'avais pensé à la même chose, et comptais te demander l'autorisation pour l'épouser.
Shina : Mon autorisation ? Pourquoi faire ?
Vito : Margherita, j'ai beau être l'aîné, ton rôle au Sanctuaire fait de toi le chef de la famille Bottazzi, et pour respecter les traditions je me dois de te demander ton avis sur la personne que je souhaite faire entrer au sein de la famiglia.
Shina : Qui l'eut cru ! Bien que nous ayons promis à maman de bien nous entendre, je ne pensais pas que nous serions capable d'avoir une même idée.
Vito : Une même idée certes, mais aux motivations différentes. Moi c'est par amour que je veux me marier avec elle alors que toi tu veux juste arranger une situation que tu juges dégradante pour notre nom.
Shina : Si nous n'étions que les descendants d'une longue lignée de chevaliers d'or, je n'aurais pas réagi, mais nous sommes de la dynastie de Tarquin et ça change tout.
Vito : "Dynastie" carrément ! Pourquoi ne pas dire que nous sommes des enfants de roi tant que tu y es ! Cette histoire de famille t'est vraiment monté à la tête.
Shina : Peut être, mais comme tu viens de décréter que je suis le chef de famille, tu m'excuseras de prendre tout ceci trop au sérieux. Et comme je veux que les choses soient bien faites, vous vous marierez comme nos parents l'on fait et c'est moi qui vous donnerai la bénédiction nuptiale si je n'arrive pas à convaincre Athéna de le faire.

Shina tourna les talons pour partir mais au moment ou elle allait tirer sur la poignée, la porte s'ouvrit et Penthésilée fit son apparition. Les deux femmes face à face se dévisagèrent silencieusement. Toutes deux avaient la même impression elles s'étaient déjà croisées quelque part.
Vito : Ah ! Chérie, je te présente Margherita, tu sais ma petite sœur dont je t'ai parlé hier soir avant que tu ne me fasse ce joli coquard.

Penthésilée de ne répondit rien, elle dardait toujours Shina du regard. Soudain, ses yeux se révulsèrent.
Penthésilée : Shina !
Shina : Agatha !

La voleuse lança un regard plein de haine à son amant.
Agatha : Comment as-tu pu me trahir de la sorte Vito ?!
Restriction !!!!

Avant qu'ils n'aient pu réagir, Shina et son frère se retrouvèrent sous l'emprise de la technique d'immobilisation du Scorpion et virent impuissant Agatha s'enfuir. Mais l'arcane perdant de son efficacité avec la distance de son lanceur ils furent rapidement libérés.
Shina : Plus de doute, c'était bien Agatha, mais elle doit être loin maintenant.
Vito : Je pense savoir où elle s'est rendue, va prévenir Milo et rejoins moi là où tu sentira mon cosmos.
Shina : Vito, tu ignorais vraiment qui elle était ?
Vito : Je te signale que la petite Agatha que je m'amusais à effrayer portait un masque.
Shina : Et si tu l'avais deviné tu ne l'aurais certainement pas touchée de peur que son frère ne t'arrache les yeux.
Vito : Margherita, j'aime Penthésilée, je veux dire Agatha, et si je dois payer de mes yeux le droit de la fréquenter alors je les offrirais moi-même à Milo !
Shina : Ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage. Bon ! On fait comme tu as dit, je vais chercher Milo et toi sa sœur.

Après un hochement de tête, le frère et la sœur se séparèrent. Vito courait à perdre haleine à l'endroit où il pensait trouver sa compagne, il ne pouvait pas utiliser son cosmos de crainte qu'elle le sente et aille dans un endroit qu'il ne connaissait pas. Tout en courant il se maudissait. Il aurait du être franc avec Penthésilée dès le début, lui dire qui il était réellement. S'il l'aimait autant qu'il le disait, il aurait du lui avouer qu'il avait été Masque de Mort. Il espérait vraiment la retrouver là où il pensait, dans une petite crique dont elle lui avait parlé, dans cette crique où elle prendrait un bateau le jour où elle déciderait de quitter Rodorio. Et après ce qui venait de se passer, nul doute qu'elle voudrait partir le plus loin possible. Pourvu qu'il n'arrive pas trop tard. Après plusieurs minutes d'une course à un rythme plus que soutenu, Vito arriva enfin dans la crique et vit au loin Agatha sur le point de mettre une barque à la mer.
A présent il pouvait utiliser sa cosmoénergie pour la rattraper et la distance était assez courte pour que son amante ne le sente pas. Il parvint à la rejoindre avant qu'elle n'embarque sur son frêle esquif.
Vito : Agatha attend !
Agatha : Je savais que je n'aurais pas du te parler de cet endroit, traître !
Vito : Je ne t'ai pas trahi Agatha, j'ignorais ton vrai nom avant que Margherita ne le dise.
Agatha : Encore des mensonges, tu crois peut être que je ne peux pas reconnaître Shina sans son masque, elle qui a été mon ancienne camarade d'entraînement ? Quant je pense que j'ai cru à ton histoire de mère mourante et de petite sœur ! En fait tu étais parti négocier ma tête avec le Sanctuaire !
Vito : C'est faux ! Margherita est bien ma petite sœur, dont j'ignorais l'existence.
Agatha : Cesse de t'enfoncer dans tes mensonges ! Comment puis-je croire un homme dont je ne sais rien ! Comment ai-je même pu te faire confiance aussi longtemps ! Pour être franche, même si j'ai fait de toi mon amant, il y a toujours eu un truc indescriptible qui me gênait chez toi.
Vito : Alors dans ce cas je vais tout te dire de moi sur-le-champ ! Je vais même commencer par ce que j'aurais du t'avouer dès le début, je suis …
Agatha : Tais-toi ! Je ne veux plus entendre un seul mensonge sortir de ta bouche. Quand je pense que j'ai réellement cru que tu m'aimais.
Vito : Mais je t'aime Agatha !  Je t'aime à la folie ! Je serais prêt à n'importe quoi pour te prouver la sincérité de mes sentiments.
Agatha : N'importe quoi dis-tu ?

Vito vit l'index droit d'Agatha s'allonger et prendre une couleur vermillon.

Agatha : Très bien, je vais tester la sincérité de tes sentiments. Je suis peut être une fugitive, mais j'ai fui le Sanctuaire la veille de passer l'épreuve qui aurait fait de moi le chevalier d'or du Scorpion, et je possède son plus terrible arcane : Le Scarlet Needle. C'est une technique assez spéciale qui se décompose en quinze coups laissant à l'adversaire le choix d'abandonner le combat avant de recevoir le dernier qui est fatal. Chaque coup provoque une effroyable douleur. A ma connaissance, personne n'a survécu à plus de six coups. Voilà donc ce que je vais faire, si tu parviens à supporter quatre coup sans crier grâce alors je considèrerais que tu m'aimes vraiment.
Vito : Cela ne prouvera rien, je suis assez solide pour supporter quatre piqûre sans broncher car …
Agatha : Ne présume pas de tes forces Vito, comme je te l'ai dit je suis l'égale d'un chevalier d'or.
Vito : Et moi je suis …
Agatha : Assez bavardé ! Prépare-toi à souffrir !
SCARLET NEEDLE !!!

Un mince fil de cosmos sortit du doigt d'Agatha pour aller frapper l'épaule droite de Vito qui serra les dents sous le coup de la douleur.
Agatha : Hum ! Je vois effectivement que tu es plus robuste physiquement et mentalement que je le croyais.
Vito : Si tu veux éprouver mon amour, il te faudra au moins me porter les quatorze premiers coups car …
Agatha : Ne soit pas si présomptueux, je m'arrêterai à dix.

Sans attendre, Agatha lança la deuxième piqûre. Vito faillit hurler de douleur, il ne s'attendait pas à ce que la souffrance augmente tant et se mettait même à regretter d'avoir affirmer qu'il en supporterait douze autres, était-il seulement capable d'en encaisser quatre comme elle l'avait proposée au début ? Mais d'un autre coté ça le réjouissais car son endurance de chevalier d'or ne fausserait pas l'épreuve et il n'aurait pas l'impression de tromper Agatha.
Les autres piqûres ne se firent pas attendre toutes plus terribles les une que les autres. Vito les encaissa avec une difficulté croissante et il avait de plus en plus de mal à se retenir de crier. Mais lorsqu'il reçut la neuvième piqûre, la souffrance fut telle que son visage se révulsa et que son regard devint emprunt de folie.
Agatha se mit à trembler, elle venait de réaliser ce qui  la gênait chez Vito car elle savait qui elle en face d'elle. Ces yeux ne pouvaient appartenir qu'à une seule personne : l'homme qui n'avait cesser de hanter ses cauchemars d'enfant, l'homme le plus craint et le plus haï de tout le Sanctuaire, Masque de Mort du Cancer. Les rumeurs qui couraient dans la ville sur le retour des anciens chevaliers d'or étaient donc bien fondées. Il avait réussi à lui cacher sa nature jusque là mais elle venait enfin de le percer à jour et il allait regretter de s'être joué d'elle. Concentrant son cosmos au maximum, elle envoya cinq piqûres d'un coup.
Les quatorze plaies de Vito s'ouvrirent tout à coup  faisant abondamment couler son sang et il mit un genou à terre. Il voulut hurler sa douleur, mais les grandes douleurs étant muettes, aucun son ne sortit de sa bouche ouverte.
Agatha : Ta ruse a échoué ordure ! Ton orgueil de chevalier d'or t'a trahi. Je ne pensais pas que tu étais aussi pourri. Non seulement tu es le pire des assassins, mais en plus tu es un horrible manipulateur. Tu voulais que je tombe complètement amoureuse de toi pour mieux me trahir et me livrer au Sanctuaire après c'est ça ! Et si je n'avais pas reconnu Shina, que tu as certainement du aussi manipuler, que tu voulais faire passer pour ta sœur ton plan aurait certainement marché Masque de Mort.
Vito : Tu … Tu te trompes Agatha, Margherita est réellement ma sœur et depuis tout à l'heure j'essaie de te dire qui j'étais.
Agatha : Cesse de mentir ! Comment un être avec une âme aussi viciée que la tienne pourrait savoir ce qu'est l'amour ?
Vito : Puisque tu le prends ainsi …

Vito puisa dans ses dernières forces pour se lever et écarta les bras.
Agatha : Tu crois peut-être que tu vas m'apitoyer en faisant semblant d'accepter ton destin  Cesse de jouer avec moi et meurt !
ANTARES !!!

L'ultime piqûre du Scarlet Needle fondit sur Vito résigné à succomber sous les coups de la femme qu'il aimait. Mais au dernier moment quelque chose, ou plutôt quelqu'un, fit obstacle entre l'ancien chevalier du Cancer et le trait de cosmos vermillon. Il s'agissait de Sakura qui était intervenue in extremis.
Agatha : Qui ose ?!
Sakura : Je m'appelle Sakura Bottazzi, et si tu lèves encore la main sur mon oncle Vito, même si tu es la sœur de Milo, je te réduis en cendre.
Agatha : Cette fille, elle ressemble à Shina, et elle dit être la nièce de Masque de Mort ?! Ça voudrait dire que Shina serait bien la sœur de ce salaud ? Non ! C'est un piège ! Il avait tout prévu jusqu'à son échec, il essaye encore de me tromper.
Vito : Sa … Sakura ? Mais comment … ?
Sakura : J'étais avec Milo lorsque maman est venue l'avertir que sa sœur venait d'être retrouvée, et j'ai foncé vous rejoindre sans attendre.
Vito : Tu … Tu viens de recevoir Antarès, est-ce que tu te sens bien ?
Sakura : Moi aussi je suis surprise, mais peut être que ce coup n'a d'effet que s'il est porté en coup de grâce, et puis je n'ai pas été touché à un point vital. J'ai juste mon épaule qui me gratte un p …

Sakura se figea tout à coup, prise d'une douleur subite dans le bras gauche. Le membre fut secoué de violents soubresauts et la blessure que sa mère avait soignée se rouvrit brusquement expulsant un geyser de sang. La souffrance s'étendit à tout son corps  Elle s'écroula à terre sous l'emprise de convulsions, les yeux exorbités et l'écume aux lèvres.
Agatha : Pauvre idiote ! L'Antarès est mortelle quelque soit le moment où ont l'envoie ou la partie du corps qu'elle atteint. Mais au lieu de tuer sur le coup, elle engendre une horrible et lente agonie qui poursuit sa victime jusque dans l'autre monde. Mais comme je ne suis pas un monstre, je vais abréger tes souffrances.

Agatha s'approcha de Sakura pour lui asséner le coup de grâce mais, semblant surgir de  nulle part, Shina s'interposa. Sans prêter attention à son ancienne compagne d'entraînement elle se pencha sur sa fille et usa sur elle de ses pouvoirs curatifs. En d'autres occasions elle aurait certainement douté d'elle et de ses dons de guérisseuse pour soigner quelqu'un atteint par l'arcane ultime de son maître, mais il s'agissait là de son unique et précieux enfant, le doute et l'échec lui était interdit.
Une douce aura dorée entoura le chevalier du Fourneau dont le corps cessa ses soubresauts et sa blessure au bras se résorba.
Une fois sa fille hors de danger, Shina se tourna vers Agatha le cosmos empreint d'une agressivité hors du commun et le regard trahissant son envie de meurtre.
Shina : Agatha ! Nous avons partagés les mêmes souffrances sous l'entraînement de ton frère, nous étions comme sœurs, comment as-tu pu me faire une telle chose ? Comment as-tu pu oser attenter aux jours de ma fille ?!

Agatha se serait bien défendue des accusations de son ancienne amie, mais la cosmoénergie qu'elle dégageait  la tétanisait. Cette même cosmoénergie qui avait fait attirer sur elle toute l'attention de son frère et sonner le glas de ses chance de devenir le treizième chevalier d'or.
Shina : Tu ne dis rien ?  De toute façon rien de ce qui sortira de ta bouche ne pourra excuser l'ignominie de tes actes. Meurs !
THUNDER CLAW !!!

Agatha  ne bougea pas face à l'attaque, ou plutôt son corps refusait d'obéir à ses injonctions pour se mettre à l'abri. Comme si, contrairement à son esprit, il s'était résolu à la mort. Par chance, un corps fit obstacle aux ongles foudroyant, mais bien que surprise, Agatha ne fut pas heureuse car son sauveur était l'homme moribond qu'elle voulait tuer.
Shina : Vito ! Pourquoi t'es-tu interposé ? Pourquoi sauver la vie de celle qui s'en est prise à toi ainsi qu'à ta nièce ?
Vito : Je suis désolé Margherita, mais Agatha est la femme que j'aime et ce même si ses dernières actions sont impardonnables. Mais si tu dois prendre une vie, alors prends la mienne. Je suis le seul fautif dans cette histoire, toute cette tragédie ne serait pas arrivée si j'avais été franc avec elle dès le début.
Shina : Très bien Vito. Par égard pour tes sentiments et parce que j'ai promis à notre mère que nous nous comporterions comme un frère et une sœur, je l'épargne. Mais ne compte plus sur moi pour la bénédiction nuptiale.

Rassuré par les paroles de sa sœur, Vito s'écroula à bout de force. Mais Agatha n'avait nullement été touché par les paroles de son amant ; au contraire elle était encore plus certaine que tout ceci n'était qu'une comédie pour l'amadouer. Mais elle ne se laisserait pas prendre au piège par cette confiture de bons sentiments, elle pouvait encore une fois immobiliser ses poursuivants et disparaître. Mais au moment où elle allait lancer Restriction, quelqu'un dans son dos lui frotta vigoureusement les cheveux d'une façon qui lui était familière et elle se retourna pour confirmer ses doutes.
Agatha : Grand … Grand frère !
Milo : Que t'apprêtais-tu à faire Agatha ?
Agatha : Grand frère, pourquoi me regardes-tu si sévèrement ?
Milo : Parce que ton attitude me déçoit. Je sais que tu t'es enfuie du Sanctuaire car tu avais découvert que le Grand Pope était un imposteur et  que tu savais qu'en bon chevalier d'or que j'étais j'aurais certainement mis ta parole en doute si tu me l'avais annoncé. Mais tu n'es pas revenue après qu'Athéna ait promulgué l'amnistie sur les désertions pendant le joug de Saga, les considérant comme des actes de désobéissance civique.
Agatha : Je n'ai jamais été certaine que cette grâce soit réelle, et puis j'avais une dette envers le gang qui m'avait recueilli.
Milo : Et tes doutes et ta loyauté  envers ces malfrats t'empêchaient même de prendre contact avec moi lorsque j'allais sur la tombe de nos parents ?
Agatha : J'étais une fugitive et toi un chevalier d'or ! Te rencontrer c'était signer mon arrêt de mort !
Milo : Je n'arrive pas à y croire ! C'est donc là toute la confiance que tu as en moi ? Tu penses que je t'aurais exécutée comme n'importe quel autre déserteur, toi ma seule famille ? Tu es pitoyable, avec un esprit si suspicieux tu n'aurais jamais fait un bon chevalier, même de bronze, tu ne ferais même pas un garde digne de ce nom. Tu me dégoûtes, j'ai honte que nous partagions le même sang, et tu ne mérites pas l'amour que Vito te porte.
Agatha : Attends ! Ne me dit pas que tu crois les boniments de ce type que tu détestes encore plus que moi.
Milo : Sakura, Shina, et moi t'avons vu mettre ses sentiments à l'épreuve, et je les ai empêché à plusieurs reprises d'intervenir trop tôt, j'ai voulu croire en toi jusqu'au bout. Et même si aujourd'hui encore je ne l'apprécie pas, je me dois de reconnaître que l'amour qu'il te porte est le plus sincère et le plus pur qu'il soit, et ce malgré tous les crimes qu'il a commis. En fait ta conduite de ses dernières années ne te rends pas si différente de lui. Pour moi cela me suffit pour en faire un beau frère acceptable.
Agatha : Un beau frère ! Tu envisagerais que j'épouse ce monstre ?
Milo : Écoute un peu ton cœur bon sang ! Il fut un monstre et Athéna l'a absout de ses crimes que je sais qu'il regrette encore. Même si ça me coûte de le reconnaître, c'est un homme neuf à présent. Un homme dont j'ai récemment appris qu'il était issu d'une prestigieuse famille de chevaliers, un homme qui viens de risquer sa vie pour te protéger de l'ire de sa sœur alors qu'il était déjà presque mort, un homme qui a partagé ta vie et ta couche pendants plusieurs mois, un homme pour qui tu ressentais aussi de l'amour jusqu'à ce que tu devines sa véritable identité, un homme dont tu sais que tu portes l'enfant !
Agatha : Hein ! Mais comment …
Milo : Je l'ai deviné ? Et bien, depuis mon retour sur Terre je suis en ménage et je vais bientôt être père, et ton corps émet les mêmes vibrations que celui de ma compagne. Je te conseil donc de prendre tes responsabilités comme je le ferai bientôt.

Agatha ne répondit rien et se contenta de regarder Vito inconscient à qui Shina portait les premiers soins. Pouvait-elle nier qu'avant de savoir qu'il avait été le terrible chevalier d'or du Cancer elle était folle de lui ? Pouvait-elle nier le sentiment de joie qu'elle avait ressenti lorsque le médecin lui appris les raisons de ses nausées ? Pouvait-elle nier s'être sentie désemparé lorsqu'elle ne le vit pas à la maison alors qu'elle allait lui annoncer sa grossesse ? Pouvait-elle nier s'être morfondue durant toute son inexplicable absence et le bonheur qu'elle avait éprouvé lors de son retour, même si elle l'avait exprimé d'une manière pour le moins violente ? La réponse était simple : elle ne le pouvait pas, cela aurait été nier ce qu'il lui était arrivé de mieux depuis sa fuite du Sanctuaire.
Agatha : Shina, laisse Vito, je vais m'occuper de son rétablissement chez moi, mon frère m'a ouvert les yeux.

Shina leva la tête vers son ancienne amie. On pouvait encore lire dans son regard la colère qu'elle avait après elle mais ce n'était en rien comparable à la haine quelques instants plus tôt.
Shina : Après ce qui vient de se passer, tu crois que je vais te faire aveuglément confiance ?
Agatha : Écoute, je sais que ce n'est pas une excuse, mais je n'ai cessé de vivre aux abois depuis ma désertion. Le mot confiance était presque absent de mon vocabulaire, et reconnaît qu'il est difficile à avaler que toi et Vito soyez frère et sœur.
Shina : Je ne peux que te donner raison sur le dernier point car j'ai moi-même eu du mal à accepter cette vérité.
Milo : Si ça peut te rassurer Shina, je vais veiller à ce qu'Agatha prenne biens soin de Vito, increvable comme il semble être, il devrait être sur pieds demain matin. Ramène ta fille chez toi pour t'occuper d'elle.
Shina : Prend garde à ton ton Milo, tes anciennes habitudes de maître sont revenues avec ta sœur, je suis ton supérieur je te rappelle. Je dirai à Andréa de ne pas t'attendre.

Tendis que Shina rapatriait Sakura, Milo mettait Vito sur son dos.
Milo : C'est qu'il pèse lourd l'animal ! C'est toi qui l'a engraissé comme ça ?
Agatha : Nous sommes un couple moderne, c'est lui qui s'est toujours occupé des taches ménagères. Grâce à lui ma planque est devenue plus confortable.
Milo : Tu ne regretteras donc pas que ton nom soit ajouté au parchemin.
Agatha : Quel parchemin ?
Milo : Je te raconterai tout une fois chez toi.

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Dans les entrailles de l'Etna

Héphaïstos était joyeusement afféré à sa forge lorsqu'il perçu présence familière qui le mit de méchante humeur.
Héphaïstos : Que viens-tu faire encore là Arès ?!
Ares : Je suis venu voir si ce que je t'avais demandé était prêt.
Héphaïstos : Tu oses mettre en doute ma célérité ! Tien ! Les voilà !

Le dieu forgeron lança sans délicatesse un sac au dieu guerrier qui le rattrapa.
Ares : Et bien tu ne semblais pas très réjoui de ma commande.
Héphaïstos : Et comment dois-je prendre une commande aussi insultante ! Me demander à moi de faire du travaille bâclé que n'importe quel mortel avec un minimum de talent peux réaliser !Tes katanas ne sont même pas des Muramasa.
Ares : Je sais qu'il en a coûté à ta fierté que je te demande des lames de si piètre qualité pour toi, mais il le fallait pour deux raisons.
Héphaïstos : Et qu'elles sont-elles ses raisons ? J'estime que je suis en droit de les connaître.
Ares : Premièrement car les deux sabres que tu as réalisé sont des copies d'une arme existante et que toi seul pouvait en faire une parfaite en tout point jusqu'aux défauts.
Héphaïstos : Et la deuxième raison ?
Ares : Je sais très bien que dans ton orgueil tu as rendu ses armes un peu plus dignes de toi en les rendant incassable, et peut être même plus.

Ares ouvrit le sac pour en sortir l'une des épées. Il passa un de ses doigts sur le fil de la lame ce qui l'entailla.
Ares : Oui, beaucoup plus.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#105 05 Oct, 2012 03:57:08

Asclepios

Chapitre 33 : Ares

Il était tard dans la nuit. A l'intérieur de sa cabane, dans le jardin de Twin Sal, Shaka méditait pour trouver un sommeil qui ne venait pas. Quelque chose dans l'atmosphère l'empêchait de trouver le repos, quelque chose qui l'avait perturbé durant toute la journée. Et cette gêne n'avait cessé de croître.
Soupirant en signe résignation, l'ancien chevalier de la Vierge décida de sortir de sa masure en espérant qu'une bouffée d'air frais l'aiderait et, en effet, cela lui fut d'un grand secours. Non pas pour trouver le repos, mais pour trouver l'origine de ce qui le dérangeait. Un orage se préparait. Mais, évidemment, pas un orage naturel sinon cela ne l'aurait jamais perturbé. Un orage artificiel, créé par le cosmos et qui s'était lentement amoncelé au dessus de la sixième maison. C'était sans doute Marie qui s'entraînait à une nouvelle technique qui aurait pour but de foudroyer ses adversaires de façon biblique. Il ne pouvait s'empêcher d'être déçu par son successeur car mettre plus d'une journée pour créer un simple cumulus grondant n'avait rien de glorieux pour un chevalier d'or, car une fois que l'on sait comment accumuler l'humidité ambiante pour faire un nuage, le reste va tout seul. Enfin, un éclair jaillit pour aller frapper le temple, mais il fut tout de suite accompagné de hurlements de douleurs. Pensant que la foudre avait atteint Marie ou, pire, sa sœur et donc l'enfant à naître. Shaka se précipita dans le temple pour porter les premiers soins. Mais une fois arrivé à l'endroit où l'éclaire était tombé, il ne trouva personne, pas même la trace d'une blessure, et le toit était intact. Qu'est-ce qui avait bien pu être à l'origine du hurlement qu'il avait entendu ? La réponse lui vint tout de suite après qu'il eut remarqué la flaque visqueuse toute proche.
Shaka : Du liquide amniotique ! Ça veut dire que Magdalena vient de perdre les eaux ! Je comprends tout maintenant. J'avais entendu dire que les femmes possédant le septième sens enfantaient de façon spectaculaire mais je ne pensais pas que ça pouvait prendre ce genre de proportion. L'orage artificiel s'est formé au fur et à mesure que cette harpie sentait venir le moment de l'accouchement et la foudre a marqué le début du travail.

Shaka fut tiré de ses pensées par Marie qui, courant comme une folle, lui rentra dedans.
Marie : Oh ! Pardon Shaka ! Je dois me dépêcher d'aller chercher Cassandra, ma sœur est en train d'accoucher !
Shaka : Je l'ai remarqué. Pars tranquille, je vais l'aider pendant ton absence, mon maître m'a appris à être maïeuticien, l'équivalent masculin de la sage-femme.
Marie : Elle ne voudra jamais de ton assistance voyons !
Shaka : Je saurai lui faire entendre raison. Maintenant dépêche-toi d'aller quérir la guérisseuse.
Marie : Très bien, mais si l'accouchement se passe mal, je t'en tiendrais personnellement pour responsable.

L'ancien chevalier ne répondit pas à la menace de son successeur et se dirigea vers la chambre principale où il sentait le cosmos de la future mère. Évidemment l'accueil fut tout sauf chaleureux et il rattrapa sans mal le traversin qui lui avait été jeté.
Magdalena : Qu'est-ce que tu fous ici toi !?
Shaka : Je viens t'assister pour la naissance de ta fille le temps que ta sœur te ramène une autre personne qualifiée mais de sexe féminin.
Magdalena : Parce que toi tu es qualifié peut être ! Et comment peux-tu savoir que j'attends une fille ?!
Shaka : Je suis certain que tu es incapable de faire voire le jour à un mâle. Quant à mes aptitudes pour t'aider à mettre bas, c'est mon maître qui m'a enseigné cet art et de nombreuses femmes, dont ma mère, ont eu droit à ses soins et elles ne se sont jamais plaintes.
Magdalena : Tu crois peut être que je vais te croire sur parole ?!
Shaka : Soit un peu raisonnable. Je sais que ceux de mon genre ont commis sur toi des atrocités que je ne peux imaginer et que ta défiance à mon endroit est normale. Mais pour le bien de ton enfant à naître, je te demande de me faire confiance juste le temps de l'absence de Marie. Je ne ferai que te conseiller, je ne toucherai pas. Je te le jure sur ce qu'il y a d'encore plus sacré à mes yeux qu'Athéna, je te le jure sur l'âme de ma mère.

Magdalena céda à ce dernier argument. Normalement elle ne se serait jamais laissée convaincre, seulement ce n'était pas une situation normale. Bien qu'elle ne l'affichait pas, la douleur que lui infligeait le travail était bien réelle et toute aide pour la soulager, d'où qu'elle vienne, était la bienvenue.

Pendant ce temps Marie courrait à perdre haleine pour aller chercher Cassandra. Malheureusement, l'excitation de la future naissance mêlée à l'inquiétude de possibles complications de l'accouchement l'empêchèrent de se concentrer suffisamment pour exploiter son cosmos de façon optimale et le trajet qui n'aurait dû durer que quelque secondes aller et retour pris en tout près d'une demi-heure. Shaka attendait les deux femmes à l'entrée du temple et il semblait avoir du mal à garder une expression de sérénité.
Shaka : Je suis désolé, mais vous arrivez trop tard. L'enfant avait hâte de voir le jour et ne vous a pas attendu.
Marie : Et Magdalena ? Comment se porte-t-elle ?
Shaka : Pas très bien.
Marie : Comment? L'accouchement s'est mal passé ! Cassandra…
Cassandra : Pas besoin d'en dire plus, je me rends à son chevet.
Shaka : Ce n'est pas la peine de paniquer, Magdalena va très bien physiquement seulement…
Marie : Seulement ?
Shaka : Elle  semble être sous le choc d'avoir mise au monde un garçon.
Marie : Tu as laissé l'enfant seul avec ma misandre de sœur ! Mais tu es complètement inconscient ma parole !

Comme une seule femme, Marie et Cassandra se ruèrent dans la chambre de Magdalena, espérant arriver à temps pour empêcher l'infanticide. Quelle ne fut pas leur surprise en voyant le bébé qui gazouillait joyeusement dans les bras de sa mère alitée qui pleurait à chaudes larmes.
Marie : Magdalena ?! Tout … Tout va bien ?
Magdalena : Je ne comprends pas Marie. Je tiens un homme dans mes bras, mais je n'ai aucune envie de lui briser le cou. Je suis même heureuse de le tenir contre moi. Qu'est-ce qui m'arrive ?
Cassandra : Parce que c'est ton enfant Magdalena. Même si tu as développé un instinct meurtrier envers les hommes, tu as conscience que ce garçon est ton fils, une partie de toi. De plus, malgré les atroces conditions de sa conception, tu l'as attendu avec tendresse car tu espérais avoir une fille. Et puis il y a aussi la magie de l'instant.
Marie : Avec de la chance ton fils va te permettre de te guérir de ta haine de tous les hommes.
Magdalena : Peut être que c'est déjà fait. J'ai failli remercier Shaka quant il m'a posé le bébé dans les bras.
Marie : Tu l'appelles par son nom maintenant ? Tu es complètement métamorphosée ma parole !
Magdalena : Je suis surtout très fatiguée. Tu verras, demain je me ferrai un plaisir de le dégager du temple à coups de pied au cul.
Cassandre : Et bien pour le moment tu vas me laisser t'examiner ainsi que ton bébé. Shaka semble t'avoir bien accouchée, mais je préfère m'en assurer moi même.

La guérisseuse ausculta avec attention la mère et l'enfant et ne put qu'admettre que l'ancien chevalier de la Vierge s'était correctement occupé de Magdalena et de son fils. N'ayant rien d'autre à faire sinon donner des conseils, Cassandra retourna chez elle. En sortant de la chambre elle tomba sur Shaka. Bien que restant impassible, la jeune femme se doutait bien qu'il attendait des nouvelles de l'enfant qu'il avait aidé à mettre au monde.
Cassandra : Ça ne t'intéresse sûrement pas, mais la mère et l'enfant se portent bien. Tu as fait de l'excellent travail.
Shaka : Évidemment ! Je n'ai jamais douté de la qualité de mon intervention.

Cassandra eut du mal à se retenir de rire devant la fausse assurance de l'ancien gardien de la maison.
Cassandra : Au fait ! Marie te fait te dire que comme elle va rester auprès de sa sœur et de son neveu cette nuit, elle te cède sa chambre pour que, je cite : «tu puisses dormir sur un vrai lit et non sur la paillasse de ta cabane».
Shaka : Comme si j'avais besoin d'une quelconque gratitude !
Cassandre : Cesse de faire le fier et reconnaît que ce geste te touche. Tu peux tromper beaucoup de monde mais pas moi.

Shaka ne répondit rien et se dirigea vers la chambre de sons successeur.

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Shaka dormait à poings fermés. C'était la première fois depuis qu'il avait reçu son armure qu'il sommeillait vraiment. Même après son retour sur Terre il avait continué à ne dormir que d'un œil. Mais les évènements de cette nuit l'avaient épuisé mentalement et il n'avait plus eu la force de rester en alerte. Pour la première fois depuis des années, il rêvait. Mais ce repos qu'il appréciait fut soudain interrompu par une voix qu'il ne connaissait que trop bien et qu'il n'avait jamais appréciée ainsi que des pleurs de nourrisson.
Magdalena : Oh ! Le blondinet ! Debout ! Ça me troue le cul de dire ça, mais j'ai encore besoin de toi.

Shaka se leva avec une mine des plus renfrognée.
Shaka : J'espère que tu me réveilles pour une bonne raison.
Magdalena : C'est le bébé ! Je ne sais pas quoi faire pour qu'il se rendorme.

L'ancien chevalier de la Vierge poussa un long soupir.
Shaka : Il doit avoir faim.
Magdalena : Tu me prends pour une conne ou quoi ? Bien sûr que j'y ai pensé à lui donner le sein à ce chiard, mais tout de suite après il s'est remis à brailler et je sais plus quoi faire.
Shaka : Hum ! Je veux bien essayer quelque chose, mais il va falloir que tu me fasses entièrement confiance.
Magdalena : Eh ! Pousse pas ta chance trop loin ! Je ne suis pas aussi désespérée que tout à l'heure.
Shaka : Je reformule mon propos, puis-je avoir ton fils dans les bras ?

Pour toute réponse la jeune femme posa son enfant sur les genoux de Shaka qui le prit dans ses mains et se pencha pour être face à son visage, puis, il ouvrit les paupières.
En temps normal Magdalena aurait réagi violemment car elle savait ce que le geste du prédécesseur de sa sœur signifiait. Elle s'était renseignée auprès de Sakura sur ses techniques pour le jour où elle l'expulserait du temple manu militari, car même si les braillements de son fils avait réveillé sa misandrie, il lui restait assez d'amour maternel pour ne pas accepter qu'il subisse l'ablation d'un sens. Mais si elle ne fit rien c'est, qu'en lieu et place de cosmos, il n'émana rien d'autre de Shaka qu'une douce mélopée qui apaisa rapidement le bambin ; et elle même avait l'impression de ne pas y être indifférente. Pour la première fois depuis beaucoup trop d'années elle ne sentait plus aucune colère en elle.
Magdalena : C'est beau, qu'est-ce que c'est ?
Shaka : C'est la berceuse que me chantait ma mère pour m'endormir.
Magdalena : C'est la troisième fois aujourd'hui que tu parles d'elle, et j'ai remarqué que ta voix tremble lorsque tu l'évoques. Elle a vraiment du beaucoup compter pour toi.

Shaka ne répondit rien. Il savait bien que le souvenir de sa mère le rendait mélancolique, mais il pensait que cela restait imperceptible. Plus étonnant encore, il n'aurait jamais pensé parler d'elle, et autant, à une personne comme Magdalena ; encore qu'en y réfléchissant bien il y avait une bonne raison à cela, mais lui dirait-il ?
Shaka : Autant qu'une mère puisse compter pour un enfant, autant que tu comptes pour ton fils.
Magdalena : Mais lui, compte-t-il autant pour moi ? Avec la vie que j'ai eu, est-ce que la tendresse que j'éprouve pour lui ne va pas disparaître aussi vite qu'elle est apparue ?
Shaka : Si tu étais seule, rien ne serait plus sûr, mais tu as ta sœur sur qui te reposer.
Magdalena : Je ne crois pas que ce sera suffisant.
Shaka : Ma mère, elle, a pu compter sur mon maître qu'elle connaissait à peine.
Magdalena : Encore ta mère et ton maître ! Tu ne vas pas arrêter de me bassiner avec eux ! Et puis en quoi suis-je comparable à ta mère ?!
Shaka : Tout comme ton fils, je n'ai pas de père, tout comme ton fils ma venue au monde n'était pas désirée, tout comme ton fils je suis issu du viol de ma mère.
Magdalena : Je … Pardon, je ne savais pas.
Shaka : Personne ne le sait, tu es la première à qui je le dis. Comme elle était une métisse, elle ne trouva aucun réconfort dans son village. Pire ! On l'accusa d'avoir aguichée son agresseur. Alors, honteuse de ce qu'il lui était arrivée et rendue à moitié folle, elle s'enfuit se perdre dans la forêt. C'est là que mon maître l'a trouvée ; malade et affaiblie. Il l'a recueillie, a soigné aussi bien son corps que son esprit, et bien sûr l'a aidée à accoucher. Et comme l'accouchement l'a laissée considérablement affaiblie, il s'est occupé d'elle et de moi jusqu'au bout. Ce que ma mère a vécu fut certainement moins terrible que toi, mais elle a eu assez de malheurs pour me détester si personne ne l'avait soutenu.
Magdalena : Je ne dirai pas que ta mère a eu plus de "chance" que moi, nos mésaventures sont trop différentes pour pouvoir faire une comparaison. Mais si ta mère a pu compter sur un inconnu, il n'y a pas de raison que l'aide de ma sœur jumelle ne soit pas efficace. Peut être … Peut être même que quelqu'un d'autre pourrait m'aider.

Magdalena reprit son bébé dans ses bras, le regardant avec une infinie tendresse lui donnant presque des allures de madone.

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Le jour s'était levé et Athéna se coiffait devant sa psyché. Habituellement c'était le travail d'Andréa mais elle lui avait récemment accordé un congé de maternité. La gestation de sa servante n'était pas assez avancée pour que ses devoirs mettent sa grossesse en danger, mais c'était Milo qui était venu la supplier à plat ventre pour que les charges de son amante soient allégées. L'inquiétude de l'ancien chevalier du Scorpion, bien qu'inutile, était compréhensible. Andréa avait déjà fait une fausse couche et il ne voulait absolument pas que cela ce reproduise. C'est pourquoi, afin de l'apaiser de toute crainte, elle avait décidé de tout bonnement se passer de sa servante personnelle. De toute façon elle n'avait jamais eu besoin d'un tel serviteur, mais c'était une fonction nécessaire afin de montrer qu'elle comptait autant sur ces chevaliers que sur le plus simple des humains.
Soudain, un bâillement peu gracieux s'échappa de la bouche de la déesse. Il fallait dire qu'elle n'avait pas beaucoup dormi cette nuit. Elle avait observé l'accouchement de Magdalena et tout ce qui s'en était suivi dont la trêve, le rapprochement même, entre la misandre et l'ancien gardien de la maison. Ils avaient parlé quasiment toute la nuit de leur enfance. Magdalena avait raconté sa vie en Palestine avec sa sœur et ses parents qui prêchaient pour la paix avec Israël. Shaka, lui, narra son entraînement auprès de Bhârat et ses deux condisciples Agora et Shiva sous les yeux toujours inquiet de sa mère. Puis tous deux, pris de fatigue, s'assoupirent épaule contre épaule. C'était un spectacle assez charmant, mais la déesse se doutait bien qu'une fois réveillés tous deux retourneraient à leur animosité respective l'un envers l'autre.
Un ululement venant de la fenêtre attira tout à coup l'attention d'Athéna. Elle ne se retourna pas car elle savait déjà de quoi il s'agissait. L'une de ses chouettes venait lui annoncer que Ares était parvenu à se glisser dans le Sanctuaire. Comme promis il allait pouvoir rencontrer Sakura. La déesse fit un geste de la main et l'oiseau parti à la rencontre du dieu de la guerre afin de le guider vers sa protégée.

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Comme tous les matins, Sakura se rendait à la falaise où elle avait pris l'habitude de s'entraîner et, comme toujours, la descente des douze maisons en petite foulée lui servait d'échauffement. En sortant de la maison des Poissons elle vit arriver vers elle les filles de Shiryu et Shunreï qui se rendaient vraisemblablement dans le temple d'Athéna.
Sakura : Shenhua, Chun-Li ! C'est rare de vous voir ici.
Chun-Li : Nous venons demander à ta mère le droit de quitter le Sanctuaire pour la journée afin de nous rendre à Rozan. C'est une sorte de pèlerinage que nous faisons tous les ans.
Shenhua : Cette année ce sera sans moi. Je dois quitter le Sanctuaire pour enquêter sur un étrange cosmos que j'ai cru ressentir cette nuit.
Sakura : Toi Shenhua tu n'es pas certaine d'avoir senti un cosmos ? C'est étonnant.
Shenhua : C'était très fugace et mais m'a réveillé, il faut que je sache si j'ai fait un cauchemar ou si j'ai pressenti l'ennemi qu'Athéna attend et que nous devrons tous affronter.
Sakura : Sans vouloir te vexer, je pense que tu as rêvé. Malgré tes dons extraordinaires, je ne crois pas que tu puisses deviner avant la déesse la venue de l'ennemi.
Shenhua : Je me surestime peut être, mais prudence est mère de sûreté et je suis certaine que ta mère ou Athéna sont du même avis.
Sakura : Tu as sans doute raison. Bon ! Je vous laisse et j'espère que vous obtiendrez vos autorisations de sorties.

Sakura salua ses cousines et reprit son chemin. Comme d'habitude le temple du Verseau donnait l'impression d'être vide. Pour une raison qu'elle ignorait, Nanouk semblait l'éviter depuis un certain temps. Ça ne la gênait pas vraiment, mais depuis qu'elle avait obtenu son armure elle brûlait d'envie de confronter ses flammes à son froid et ce "jeu" de cache-cache rendait la chose impossible. Elle ne pouvait pas le héler tout de même. Et puis pourquoi pas après tout ?
Sakura : Chevalier Nanouk ! Pourriez-vous vous montrer s'il vous plaît ? J'ai à vous parler.

Aucune réponse ne vint. Sakura attendit un peu puis soupira prête à continuer son chemin. C'est alors qu'un brouillard de givre se leva devant elle et lorsqu'il se dissipa le chevalier du Verseau lui faisait face silencieusement.
Sakura : Belle entrée en scène, mais gardez ça pour impressionner les ennemis.
Nanouk : De quoi voulez-vous me parlez ?
Sakura : Je souhaite me mesurer à vous pour savoir lequel de nos deux pouvoirs opposés est le plus puissant.
Nanouk : C'est stupide, je ne créé pas mon froid comme vos flammes.
Sakura : C'est là que vous vous trompez, nous avons plus en communs que vous ne pouvez le penser. Vous provoquez votre froid en ralentissant le mouvement des atomes, et bien moi c'est tout le contraire, j'augmente le mouvement des atomes jusqu'à ce que la matière entre en combustion. Ne me dites pas que vous n'êtes pas vous-même curieux de savoir ce que donnerait une confrontation entre votre ordre et mon chaos.
Nanouk : Je n'ai pas le même orgueil que vous, ça ne m'intéresse pas de savoir qui de nous deux est le plus fort.
Sakura : Je ne cherche pas seulement à tester ma force, mais aussi à parer à l'éventualité de me trouver face à un adversaire qui utilise le même genre de technique que vous lors de la bataille annoncée. Et vous aussi vous pourriez tomber sur un combattant qui use du même pouvoir que le mien.
Nanouk : Ce que vous dites n'est pas faux, mais je vous rappelle que nous ne sommes pas des chevaliers du même rang. Même si votre cosmos égale celui des chevaliers d'or votre armure reste d'argent et vous ne la portez même pas. Tout ceci fausse l'équilibre du combat.
Sakura : C'est un non-problème, qu'est-ce qui vous empêche de retirer votre protection le temps de l'affrontement ?
Nanouk : Je n'y avais pas pensé. Mais je … Je ne voudrai pas vous blesser.
Sakura : Ne vous inquiétez pas pour ça, ma mère ne vous en voudra pas si je sors moribonde de cette confrontation. Pour tout vous dire elle sait à quel point j'ai envie de me mesurer à vous et elle m'a même proposé une fois de vous forcer la main. Maintenant tombez l'armure et mettez vous en garde.

Nanouk était plus que retissant. Il connaissait bien la force de Sakura et savait qu'elle ne sortirait pas grièvement blessée d'un combat contre lui. Seulement, il ne voulait pas porter la main sur elle. Depuis qu'il nourrissait des sentiments pour cette dernière il avait toujours caressé le doux espoir qu'elle lui adresse la parole, et en ce jour tant attendu, il fallait que la seule chose qu'elle lui demande soit de la combattre. Le destin jouait parfois des tours vraiment pendables. Soupirant derrière son masque, il commanda à son armure de le quitter et pris la position de l'Aurora Execution. Il espérait qu'il mettrait assez de sérieux dans son attaque car Sakura devinerait certainement tout ménagement de sa part et elle le détesterait alors à coup sûr. De son coté la jeune fille s'était préparée à lancer son Cosmoken. Les deux combattants intensifièrent leur cosmoénergie puis se lancèrent leurs attaques. Les deux boules de cosmos entrèrent en collision provocant une violente déflagration dont le souffle bouscula et étourdit les deux belligérants qui se retrouvèrent à terre. Lorsque Sakura tenta de se relever, elle remarqua que l'une de ses mains était prise dans une fine gangue de glace.
Sakura : Même si nous ne sommes pas donnés à fond c'est un match nul, comme je pensais que ça se produirait.
Nanouk : Match nul ? Tu as une main gelée alors qu'aucune partie de mon corps n'a de trace de brûlure, même minime. C'est plutôt une victoire pour moi, bien que, j'ai honte de te l'avouer, je n'ai pas attaqué avec le sérieux que tu attendais de ma part.
Sakura : Tiens ! Vous me tutoyez maintenant, alors je vais vous rendre l'impolitesse. Et bien sache que moi non plus je ne t'ai pas frappé de toutes mes forces. Je sentais biens ta réticences à participer à ce combat stérile. Néanmoins, je t'ai tout de même touché, et si tu n'as pas de trace de brûlure c'est parce que la partie de ton corps qui a été atteinte est la seule qui portait une protection.

A peine le chevalier du Fourneau termina-t-il sa phrase que le masque qui cachait le visage défiguré de Nanouk vola en éclat. Et il fallait bien avouer que l'ours qui l'avait griffé avait atrocement marqué sa chair. Trois immense balafres descendaient en diagonale de sa tempe gauche jusqu'au bas du coté droit de sa mâchoire ; et ,pire que tout, il n'avait plus de nez.
Les yeux de Nanouk se révulsèrent et tout en se cachant le visage de ses mains il tourna le dos à Sakura.
Nanouk : Nooooooooooooooooooooooon !!!!! Ne me regarde pas ! Pitié ! Ne me regarde pas !

Le fier chevalier du Verseau se mit alors à se recroqueviller en position  fœtale et à trembler de tous ses membres renvoyant alors de lui une image pitoyable.
Sakura s'approcha doucement du chevalier et se plaça devant lui. Elle s'agenouilla et pris le visage du jeune homme traumatisé dans ses mains afin qu'il soit bien en face du sien.
Sakura : Magnifique, je n'avais jamais vu de cicatrices aussi belles. Pourquoi donc cacher une  figure aussi auguste?

Nanouk cessa de trembler et son regard qui trahissait sa peur montrait maintenant de l'étonnement.
Sakura : Je vois bien que mes propos te semblent étranges, mais j'ai grandi au près d'une mère au corps couvert de cicatrices et j'ai été allaitée à son sein balafré. Même si elles sont moins voyantes, mon père en a aussi pas mal. Longtemps pour moi un corps normal devait être marqué de stigmates et je pensais que le mien si lisse était une bizarrerie. De mon point de vue donc tu es loin d'être laid, je te trouve au contraire très beau. Fais-moi plaisir et cesse donc de te cacher. Soit fière même de tes blessures, ce sont tes médailles pour avoir survécu à l'ours.

Doucement, Nanouk serra Sakura dans ses bras et se mit à sangloter.
Nanouk : S'il y avait bien une personne à qui je ne voulais pas montrer mon visage, c'était bien toi. Je craignais plus que tout que tu me fuies ou pire encore que tu te moques. Je ne me serais jamais attendu à ce que tu me trouves attirant. Tu m'as guéri de ma dernière faiblesse, et à présent j'ai même le courage de te faire un aveu …

Sakura posa son doit sur la bouche du jeune homme.
Sakura : Je crois avoir deviné mais ne dis rien, du moins pas maintenant. Je n'ai pas encore totalement fait le deuil d'une histoire douloureuse et pour moi il est encore trop tôt pour dire je t'aime et trop top pour me l'entendre dire.
Nanouk : Je … Je comprends, j'attendrais donc le temps qu'il faudra.
Sakura : Je te remercie de te montrer si compréhensif. Je vais te laisser maintenant, je dois aller m'entraîner.

Sakura se leva et se dirigea vers la sortie du temple. Lorsqu'elle eut quitté sa demeure, le chevalier du Verseau se releva à son tour. Il arborait un sourire radieux aux lèvres et son cœur était rempli d'espérances toutes nouvelles. Il posa ensuite son regard sur les restes de son masque et les réduisit en poussières par glaciation.

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Quelque part dans le Sanctuaire

Victoria était assise seule. Seule, elle l'avait toujours été ; déjà dans son village natal elle restait à l'écart de tout le monde. Pas par manque de sociabilité, mais parce qu'elle lisait, bien malgré elle, dans l'esprit de quiconque l'approchait. Et ce n'était pas les autres qui la fuyaient, mais bien elle qui évitait tout contact humain car les pensées qu'elle percevait lui causaient de nombreux ennuis de santé allant de puissants maux de tête avec saignements de nez à des pertes de connaissance qui pouvaient durer plusieurs jours. Seuls ses parents étaient hermétiques à son incontrôlable télépathie, et ils s'inquiétaient sans cesse pour ses problèmes santés. C'était d'ailleurs après un de ses évanouissements, ou plutôt un coma puisqu'il avait duré près d'un mois, qu'ils avaient décidé de l'envoyer au Sanctuaire pour qu'elle apprenne à contrôler son pouvoir. Ils connaissaient l'existence du domaine sacré de part une ancêtre qui avait été chevalier. Lorsqu'elle reprit conscience, son père lui expliqua la décision qui avait été prise pour son bien et lui remit le masque qui avait appartenu jadis à son aïeule en lui expliquant la règle concernant le visage des femmes ainsi que les épreuves qui l'attendraient. Victoria accepta cette solution. Elle était certaine que l'entraînement serait moins douloureux que ses migraines et l'avenir lui donna raison. Cependant, même si grâce aux leçons de Jabu elle avait pu contrôler ses pouvoirs mentaux, la réputation de sa puissante télépathie faisait que tout le monde l'évitait de peur que l'envie ne lui prenne de lire dans leurs pensées. Tout le monde ? Non ! Un jeune garçon de son âge lui tournait sans cesse autour sans oser l'aborder mais plus par timidité que par crainte. En ce moment même il l'observait caché derrière un fourré. Peut être qu'elle devrait faire le premier pas pour avoir ne serait-ce qu'un ami avec qui parler.
Victoria : Auguste, sort de ta cachette, je sais que tu es là.
Auguste : Ça ... Ça fait longtemps que tu m'as remarqué ?
Victoria : Depuis le début. Je peux savoir ce que tu me veux ?
Auguste : J'au ... J'aurais un service à te demander, il se trouve que je dessine un peu à mes heures perdues, et ... et je voudrais savoir si je pouvais te croquer ... enfin je veux dire est-ce que tu veux bien poser pour moi ?
Victoria : Et que crois-tu que je fasse depuis que je sais que tu m'épies tous les jours ? N'as-tu jamais remarqué que je gardais toujours la même position quand tu m'espionnais ?
Auguste : Quand tu disais depuis le début, je ne pensais pas que je devais le prendre au sens large. Mais comment es-tu au courant de ma passion pour le dessin ? Seule ma famille est dans la confidence. Tu n'as quand même pas ...
Victoria : Quoi ? Lu dans tes pensées ? Non, je l'ai découvert la première fois que j'ai remarqué ta présence. J'ai usé de ma télékinésie pour écarter les feuilles du buisson derrière lequel tu te cachais pour voir qui me surveillait. Tu ne t'en n'es pas rendu compte car tu étais totalement absorbé par le dessin que tu étais en train de faire. J'avoue que je me suis sentie extrêmement flattée et j'ai décidé de ne pas te déranger et faire comme si de rien n'était.
Auguste : Mais ça fait plus d'un an que je te dessine ! Pourquoi ne te manifestes-tu que maintenant ?
Victoria : Je ne suis pas très douée pour nouer des relations, et puis j'attendais que le courage te vienne de m'aborder.
Auguste : Je tiens ça de mon père, c'est maman qui a du prendre toutes les initiatives, même nous faire ma sœur et moi.
Victoria (sarcastique) : Comme c'est intéressant.
Auguste : Ho ! Excuse-moi ! Mes histoires de famille ne sont pas passionnantes.
Victoria : Non ! Je veux dire Oui ! Enfin ... Excuse mon sarcasme Auguste, mais comme je te l'ai dit, je suis nulle pour me faire des amis.
Auguste : Ce n'est pas ta faute, tu as du rester isolée le temps que tu contrôles tes pouvoirs télépathique, et ensuite on t'a stupidement évitée par peur. Oncle Jabu n'aurais peut être pas du vanter ta puissance.
Victoria : Je ne pensais pas que tu me comprendrais autant. En même temps ce ne devait pas être facile d'être le fils de Seiya.
Auguste : Ça ne l'est toujours pas, et je dirais même que ça a empiré depuis que je suis devenu chevalier, j'ai l'impression que l'on attend de moi les mêmes exploits que mon père.
Victoria : Peut être que l'on ne te considérerait pas comme son émule si tu laissais paraître au grand jour tes prétentions artistiques.
Auguste : Je n'ai aucune prétention, je gribouille juste par plaisir.
Victoria : Et d'où te vient cette passion du dessin ?
Auguste : Je crois que c'est pour me différencier de ma sœur qui est une guerrière dans l'âme, mais le déclic m'est venu un jour que ma mère nous avait emmenés visité Athènes. A l'époque elle voulait que ma sœur et mois menions une vie normale. Alors que nous nous trouvions au square Syntagma, j'ai remarqué une vieille dame en train de peindre le paysage. J'étais tellement fasciné que j'en ai lâché la main de ma mère et je suis resté à la regarder. Et lorsque maman s'est rendue compte de mon absence et est revenue me chercher j'ai piqué un caprice car je ne voulais pas bouger. La vieille dame, qui m'avait remarqué depuis le début, se retourna alors et pour me calmer me donna sa toile qu'elle venait de terminer ainsi que des morceaux de fusain. Elle m'avait aussi dit quelque chose, mais je ne m'en souviens plus. En tout cas c'est grâce à cette personne que je me suis éveillé au monde de l'art. Mais même si c'est le dessin que je préfère et pratique, je me suis aussi intéressé à la sculpture, à la musique, au théâtre et à la littérature.
Victoria : Et pourrais-je voir ce que tu as pratiqué sur moi ?
Auguste : Bien sûr ! Voilà ce que j'ai fait aujourd'hui, mais je te préviens, c'est encore un brouillon qui ne te rend pas honneur.
Victoria : Laisse-moi être seule juge veux-tu ?

Auguste tendit son carnet de dessins au chevalier de la Licorne qui commença à le feuilleter.
Victoria : Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Ça ne peut pas être moi ! Est ... Est-ce que c'est comme ça qu'il me voit ? Auguste, tu peux m'expliquer ce que tu as fait ?
Auguste : Je t'avais prévenu, ce n'est pas très beau.
Victoria : Non, c'est très beau au contraire. Par contre j'aimerais que tu me dises pourquoi sur tous je porte des tenues, magnifiques certes, mais qui ne se trouvent pas dans ma garde robe, qui se limite d'ailleurs à des tuniques d'entraînement.
Auguste : Ah ! Ça ! C'est juste moi qui me suis amusé à t'embellir un peu.
Victoria : M'embellir ?
Auguste : Oui ! Enfin, je ne dit pas que tu n'es pas belle mais ....
Victoria : Mais ?
Auguste : Mais les tenues d'entraînement ne sont pas très esthétiques.
Victoria : Je comprends mieux. Une dernière question: pourquoi tout les vêtements que tu as dessinés sont presque totalement couvrants?
Auguste : C'est parce que je suis un peu perfectionniste. Ta tunique d'entraînement recouvrant une grande partie de ton anatomie, je ne pouvais pas dessiner ce qui était caché sans l'avoir vu.
Victoria : Je vois. Donc pour que tu me dessines avec des habits plus courts, il faudrait d'abord que tu fasses un nu de moi.
Auguste : Malheureusement oui.
Victoria : Ça ne me pose pas de problème. On va faire ça dans mon baraquement ?
Auguste : Comment ?!
Victoria : Je consens à poser nue pour toi. Je sens très bien que ton désir est seulement artistique, les pulsions primaires sont facilement perceptibles et tu n'en n'émets aucune. Et pour être franche, même si tu en émettais, ça ne me gênerait pas vraiment.

Victoria pris le chemin vers chez elle et Auguste la suivit machinalement.

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Rodorio

Julie aidait un vieil homme à porter ses commissions. La jeune fille n'avait pas un caractère particulièrement altruiste, mais pour cette personne s'était différent. Il s'agissait de son parrain et pour elle il faisait autant partie de la famille que les frères de son père. Cet homme se  nommait Gigar, Oncle Gigar pour Julie. C'était un ancien garde du Sanctuaire qui avait du abandonner sa charge suite à la perte de l'usage d'un oeil et d'une jambe. Le chevalier du Caméléon n'était en rien étranger à ses blessures, car c'est elle qui les lui avait malencontreusement causées lors d'un entraînement pour le rendre plus fort, et c'était pour cette raison qu'elle venait s'occuper de lui quant elle en avait l'occasion.
Gigar : Mademoiselle Julie, vous devriez arrêter de perdre votre temps avec quelqu'un comme moi.
Julie : Combien de fois faudra-t-il donc te le répéter oncle Gigar, ça ne me dérange absolument pas. Et puis, depuis que Saga a accepté de m'apprendre le Galaxian Explosion, je n'ai pas pu te voir.
Gigar : Et ça ne risque pas déranger votre entraînement ?
Julie : C'est Saga qui a insisté pour que je me repose, il s'est d'ailleurs absenté du Sanctuaire pour la journée. D'après lui j'en fais dix fois plus qu'il n'en faut pour acquérir cette technique et mon corps risquerait de lâcher ou bien je pourrais devenir folle.
Gigar : Mais vous pourriez quand même passer ce temps libre avec vos amis ou votre famille.
Julie : Combien de fois faudra-t-il te le répéter ? Je suis avec ma famille avec toi oncle Gigar. Je sais que tu es mon parrain parce que ma mère n'avait personne sous la main et qu'elle t'avait déjà forcé à être témoin à son mariage. Mais il n'empêche que lorsque mes parents voulaient être en tête à tête, c'est à toi qu'ils nous ont confié moi et mon frère. Et dans ces moments, qui d'autre que toi changeait nos couches ou nous donnait le biberon? Si je ne t'avais pas malencontreusement estropié, tu leurs servirais encore de baby-sitter. A présent c'est à mon tour de prendre soin de toi.
Gigar : Je sais, mais j'aime ce petit plaisir que m'offre la vie de contredire un chevalier sans craindre de représailles en retour.
Julie : Et c'est un plaisir que je compte t'offrir autant de fois que tu le voudras Oncle Gigar.

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Sakura était devant la plage à s'exercer à un contrôle plus précis de son cosmos en tentant de maintenir à une altitude fixe un amas de vapeur d'eau en jouant sur la température de l'air. Mais sa concentration fut perturbée par des applaudissements. La jeune femme se retourna pour voir d'où venait cette distraction. Il s'agissait d'un homme d'âge mûr à la forte stature adossé nonchalamment à la falaise. Ses cheveux, comme sa barbe fournie derrière laquelle on pouvait deviner un sourire de satisfaction, étaient d'un roux éclatant comme s'il s'agissait de cuivre. A ses pieds gisait un large sac en cuir. C'était Ares, mais le chevalier du Fourneau l'ignorait encore.
Ares : Magnifique ! Non pas ce pitoyable jonglage, mais ce regard assassin que tu m'as envoyé pour t'avoir dérangée. Vraiment je ne regrette pas le mal que je me suis donné pour venir à ta rencontre, d'entrée tu dépasses déjà toutes mes espérances.
Sakura : Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ?
Ares : Si tu es aussi intelligente que ce que j'ai entendu dire tu devrais le deviner toute seule. Tout ce que je consens à te dire c'est que je suis un admirateur qui a eu vent de ton magnifique combat face à un élémentaire et qui voudrait éprouver ta force.
Sakura : Vu votre ton condescendant vous êtes certainement un dieu, mais vous ne pouvez pas être celui auquel vous me faite penser, Athéna ne vous aurait jamais laissé pénétrer dans le Sanctuaire.
Ares : Au contraire, tu m'as parfaitement reconnu. Je suis bien Ares, et j'ai le consentement de ta mère pour t'affronter.
Sakura : Ma mère ? Ah ! C'est vrai, pour vous les dieuxn, je dois être considérée comme la fille d'Athéna. Malgré tout le respect que je dois à la déesse, j'avoue ne pas aimer cet amalgame.
Ares : A présent que les présentations sont faites, es-tu prête à m'affronter dans un combat au sabre ? Je sais que tu possèdes un katana de bonne facture.
Sakura : Vos informations sont justes mais je refuse. Ce katana est un cadeau que je ne voudrais pour rien au monde risquer d'endommager dans un combat futile. De plus, vous seriez déçu par ce duel car je ne suis pas une bonne escrimeuse, je ne me suis jamais battue que contre du vent.

Ares ne répondit rien et sortit de son sac deux sabres qui brillaient comme de l'or et en jeta un aux pieds de Sakura.
Ares : Je connais ton attachement pour cette lame, c'est pourquoi j'ai fait fabriquer ces répliques exactes à la seule différence qu'elles sont inaltérables. Ceci est le cadeau d'un dieu, le refuser est t'exposer à mon courroux. J'ai beau avoir assuré à ta mère que je ne mettrai pas ta vie en danger, je n'ai rien promis pour ce qui est de celle de tes proches. Et n'hésite pas à frapper pour tuer. Contrairement à Poséidon, Hadès, et Athéna, je ne prends pas possession d'humains de leur vivant. Je choisis toujours avec soin un hôte qui est glorieusement tombé au combat. Une enveloppe charnelle vide de toute âme évite bien des actes de rébellion. Donc, comme tu vois, tu ne blesseras que moi. Je t'en donne ma divine parole qui ne saurait être mise en doute.
Sakura : On dirait que je n'ai pas le choix. Très bien, j'accepte le duel et votre présent.

Sakura s'accroupit pour prendre le sabre, mais au moment où elle le tint en main, le dieu de la guerre se rua sur elle avec le sien et elle eut juste le temps de parer l'attaque mais la force du coup la fit reculer de deux bons mètres, et si elle n'avait pas éprouvé la puissance des dieux lors de son sparing avec Athéna, elle aurait certainement été désarmée. Son corps était pris de petit spasmes dus tant à la violence du choc qu'à la peur du désir meurtrier qu'elle avait lu dans le regard d'Ares lorsque leurs yeux s'étaient croisés au moment où les lames s'entrechoquèrent. Mais avant qu'elle ne puisse se remettre de ses émotions, le dieu repassa à l'attaque avec la même férocité. Le choc des épées fut tout aussi violent que la fois précédente mais, mieux préparée cette fois, Sakura ne recula pas. Cependant, sous les assauts répétés et violents du dieu de la guerre, le jeune chevalier était contraint de rester dans une position purement défensive. Elle ne voyait aucune ouverture lui permettant de passer à l'attaque et si elle essayait de s'en créer une c'était la mort assurée car, grisée par le combat, la divinité semblait avoir oublié que le duel n'avait pas un but létal. Malheureusement, au fur et à mesure que le temps passait, elle avait de plus en plus de mal à parer efficacement les coups. Finalement, l'inéluctable se produisit. Ares perça la défende de Sakura et sa lame se dirigea à toute vitesse vers la tête de la jeune fille. Mais au lieu de fendre son crâne le katana arrêta sa course au moment même où sa pointe toucha le front. Un sourire grimaçant se dessina sur le visage du dieu.
Ares : J'adore cette expression de surprise que je lis sur ton visage, tu t'étonnes d'être encore en vie alors que tu t'étais préparée à la mort.

Le dieu planta son arme dans le sable pour marquer la fin du combat. Sakura, elle, s'assit par terre, épuisée par le duel, ses jambes ne la portant plus.
Ares : Mais j'avoue être un peu déçu, non pas de ta prestation qui était plus qu'honorable pour une novice, mais que quelqu'un de ton intelligence ne se soit pas doutée qu'avec mon expérience de plusieurs siècles de combats il m'est facile de me battre sérieusement tout en sachant retenir le coup de grâce.
Sakura : J'avais fait ce raisonnement, mais votre regard meurtrier l'avait plus que mis en doute.
Ares : Ho ! Malgré ton amateurisme tu as pu faire attention au combat et au combattant ? Je suis réellement impressionné, si tu ne t'étais concentrée que sur le duel je suis certain que tu aurais pu passer une fois à l'offensive.
Sakura : Et je suppose que c'est là que vous aller me demander de rejoindre les rangs de vos Berserkers.
Ares : Tu te trompes, et pour deux raisons. Premièrement, pour une raison qui ne regarde pas la mortelle que tu es, je ne compte pas défier Athéna à cette époque ; deuxièmement, si je devais te débaucher ce ne serait pas dans la piétaille d'idiots sacrifiables assoiffés de sang que son mes Berserkers, un joyau tel que toi à sa place parmi mon élite : les Übermensch.
Sakura : C'est un honneur dont je me passerai volontiers, quelle que soit l'époque.
Ares : Je m'attendais à cette réponse. Bon ! A présent que j'ai vu ta faiblesse à l'arme blanche, montre-moi cette force qui t'a permis de vaincre l'élémentaire, un être prétendu invincible. Bats-toi contre moi à mains nues !
Sakura : Je suis désolée, mais je ne peux accéder à cette requête. J'ai épuisé toute mes forces à croiser le fer avec vous.
Ares : Si ce n'est que ça ...

Le dieu de la guerre lança une outre à la jeune femme.
Ares : Prends une gorgée et toute ton énergie sera restaurée.
Sakura : Qu'est-ce que s'est ?
Ares : Les mortels n'ont pas à s'interroger sur les dons que leurs font les dieux ! Ils n'ont qu'à les accepter !

Sakura remarqua naturellement que le ton autoritaire, empreint même d'une certaine nervosité, qu'avait pris Ares pour la faire boire était loin de celui, moqueur, lors de sa fausse menace pour qu'elle accepte le sabre. Il s'agissait sans doute d'une quelconque boisson divine interdite aux mortels et il n'était pas prévu dans ses plans de lui en donner.
Le chevalier du Fourneau porta le goulot à ses lèvres mais à peine les premières goûtes eurent-elles coulé le long de son gosier qu'elle jeta avec empressement, et le regard effrayé, la gourde à son propriétaire. Non pas que la boisson avait mauvais goût, bien au contraire, c'était diaboliquement bon et addictif. En prendre une seule gorgée sans être tenté de tout boire était proprement impossible.
Ares : Pardon, c'est de ma faute, j'aurais du te dire de verser le liquide dans le bouchon. Mais tu as une force de caractère remarquable pour ne pas avoir cédé à la tentation de tout boire.
Sakura : Mes autres sens ont déjà goûté aux choses divines ainsi qu'à l'effet de manque engendré par le retour sur Terre, ça m'a suffi. Et sans cette expérience j'aurais succombé à coup sûr.
Ares : Quoi qu'il en soit, le peu que tu as absorbé n'est pas suffisant pour reconstituer toutes tes forces, je vais donc te faire l'immense honneur de te verser un verre.
Sakura : Épargnez vous cette peine, je ne veux plus avoir cette chose avilissante dans la bouche. Il est certain que dans mon état actuel vous vaincre sera quasiment impossible, mais je vous donnerai certainement du fil à retordre.
Ares : Prend garde, l'orgueil précède la chute.
Sakura : Un dieu de la guerre vient me proposer un duel, j'ai toutes les raisons du monde de m'enorgueillir.
Ares : Je préfère te combattre au meilleur de ta forme, je vais donc attendre ta totale récupération.
Sakura : Comme vous voudrez. Je sens que votre boisson fait encore lentement effet. Je pense être dans l'état où vous souhaitez me combattre dans une heure. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient je vais passer ce temps à faire une petite sieste.
Ares : Fais comme bon te semble, je saurai me montrer patient.

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Temple de la Vierge

Magdalena était affalée sur son lit, goûtant un repos qu'elle avait enfin mérité. La nouvelle de son accouchement s'était rapidement répandue dans le domaine sacré et presque tout ce que le Sanctuaire comptait de femmes était venu à tour de rôle la féliciter et voir son fils. Elle avait par ailleurs été atérée par les réactions des femmes chevaliers d'or complètement gaga devant le bébé. N'avaient-elles donc aucune fierté ? Seule Shina avait su garder un semblant de dignité.
Soudain, on frappa à la porte.
Marie : Magdalena ? C'est Marie, je peux entrer ?
Magdalena : Oui, à condition que tu ne t'extasies pas une nouvelle fois bêtement sur ton neveu.

Le chevalier de la Vierge entra dans la chambre.
Marie : Je viens t'apporter une grande nouvelle ! Tu n'auras plus à supporter Shaka. Les quatre novices sont arrivés au lieu de formation et il va donc quitter le temple pour aller les entraîner ce soir.
Magdalena : Ah !
Marie : C'est moi ou tu es déçue ?
Magdalena : Évidemment que je suis déçue ! Je voulais le virer moi même d'ici à coup de pieds au cul !
Marie : Tu pourras toujours le faire pour lui dire au revoir.
Magdalena : Moi ! Dire au revoir à ce type qui pète toujours plus au que son cul ! Plutôt retourner sur Death Queen Iland !

Des pleures se firent entendre.
Magdalena : Et voila ! Il s'est réveillé ! T'es contente de toi ? Maintenant pour le calmer je vais encore devoir lui chanter la stupide berceuse de l'autre abruti.
Mari : Au fait ! Il serait peut être temps que tu réfléchisses à un nom pour ton fils.
Magdalena : Il s'appelle Marius.
Marie : C'est très joli. Tu as trouvé ça toute seule ou on te l'a suggéré ?

Magdalena ne répondit rien d'autre qu'un grognement renfrogné qui indiquait clairement de qui venait l'idée.

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Sakura s'était réveillée il y a peu et faisait quelques étirements pour se désengourdir. Elle ne s'était jamais sentie aussi en forme, elle avait même l'impression d'être plus forte. Mais elle ne se leurrait pas, elle se doutait bien que cette sensation n'était qu'un effet secondaire de ce qu'Ares lui avait fait boire.
Ares : Tu as bientôt fini ? J'ai peu de patience et tu en as largement repoussé les limites.
Sakura : C'est bon, je suis toute à vous.

Sakura se mit en garde, s'attendant à ce que, comme précédemment, Ares l'attaque une fois en position de défense. Ares sourit puis sembla disparaître pour réapparaître juste devant elle, le poing levé prêt à la frapper. Prise de court, elle eut à peine le temps d'éviter le coup, qui creusa un cratère dans le sable, et se repositionna pour contre-attaquer mais son pied n'atteignit que du vide. Le dieu de la guerre s'était encore évanoui pour se placer cette fois-ci derrière elle. La jeune femme s'écarta in extrémis pour esquiver une nouvelle offensive fulgurante. Le chevalier du Fourneau mit cette fois une grande distance entre elle et son adversaire afin de pouvoir évaluer la situation. Comment Ares faisait-il pour disparaître et réapparaître à sa guise ? Ce n'était ni de la téléportation ni un déplacement dimensionnel c'était certain, mais alors qu'était-ce ?
Ares : Je sais ce que tu te demandes, et je vais répondre à ta question. Je ne disparais pas, je me déplace simplement trop rapidement pour que tes yeux puissent suivre mes mouvements : c'est la vitesse de la lumière parfaite ! C'est l'un des nombreux apanages des dieux, bien que par expérience je subodore qu'un jour un humain atteindra cette célérité. De mon coté je suis étonné par la lenteur du coup que tu comptais me donner.
Sakura : C'est que je ne pensais pas que vous l'éviteriez, je croyais que vous l'encaisseriez .
Ares : Je comprends. Il est vrai que, pour montrer leur supériorité, mes semblables se laissent toucher par leurs adversaires. Mais moi je respecte les efforts de celui qui me combat. Même si ses coups ne me causeront aucun dommage je les évite. Ça montre que je le prends au sérieux et sa défaite en sera moins amère.
Sakura : Je vois. Je vais vraiment devoir me sortir les tripes pour pouvoir vous toucher. Mais cela veut-il dire qu'aucun humain ne vous a jamais atteint ?
Ares : Avant tes parents, seuls deux humains exceptionnels étaient parvenus à toucher un Dieu, et cela remonte aux temps mythologiques. Cependant, durant les nombreuses batailles face à Athéna, j'admets avoir été vaincu trois fois par un humain, et à chaque fois par la même ruse : ils se sont laissés transpercer par mon poing puis se sont fait exploser en intensifiant leur cosmoénergie au maximum. Un sacrifice d'une noblesse sans égal. Mais je pense que tu as de bonnes chances d'y arriver sans aller jusqu'à cette extrémité. Après tout, ta prescience t'as permis d'éviter mes assauts, ce qui est déjà extraordinaire. Bon ! On reprend le combat ?

Sakura ne répondit rien et fondit sur le dieu. Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas l'avoir par surprise, mais prendre ainsi l'initiative lui permettrait de palier un peu la différence de vitesse. Une nouvelle fois Ares s'évada pour la prendre à revers et encore cette fois elle évita sa contre-attaque in extrémis et riposta sur-le-champ. Mais une fois encore le dieu esquiva et reprit l'offensive. Et le combat continua sans qu'aucun des adversaires ne parvienne à toucher l'autre pendant de longues minutes.
Sakura : Ça ne va pas ! J'arrive à éviter ses coups de justesse mais lui n'a aucun mal à parer les miens. La vitesse de la lumière parfaite est incomparable avec celle que j'atteins grâce au septième sens, et ce n'est pas dans ce combat stérile que je vais me dépasser. Si ça continue comme ça je serais  épuisée sans avoir pu le toucher une seule fois et ne serais alors plus capable de réagir assez rapidement pour esquiver et donc à sa merci. Et si ...

Après avoir encore facilement évité une attaque Ares, lança son poing sur Sakura mais, cette fois ci, bien que sa peur et son don de prescience aient beau lui hurler d'esquiver, elle ne bougea pas. Elle attendit jusqu'à sentir la peau du dieu effleurer la sienne pour enfin éviter le coup et se placer idéalement pour contre-attaquer. Cette fois ci, malgré sa vitesse, la divinité ne put esquiver le poing de la jeune fille qui s'abattit en plein sur son estomac. Sakura aurait du se réjouir d'avoir enfin atteint son adversaire à un endroit vital, mais il en était rien. Elle avait beau avoir touché Ares, il en était demeuré inébranlable. Elle s'attendait à recevoir une contre-offensive fulgurante car la position dans laquelle elle s'était mise était fort dangereuse. Son intuition ne fut malheureusement pas démentie et le dieu la souffleta avec une violence extrême ce qui la fit voltiger à deux mètres et avec une telle force qu'elle ne put se rétablir et retomba lourdement sur le sol. Le choc fut si puissant qu'elle était dans l'incapacité de se relever.
Ares : Imbécile !!!! C'est un coup aussi faible que tu appelles te «sortir les tripes» ?!

La divinité asséna un coup de pied dans le ventre de la jeune fille toujours à terre.
Ares : Comment oses-tu m'insulter de la sorte ? 

Ares saisit Sakura par la gorge et la souleva.
Ares : Mais oui, j'ai compris, ta victoire psychologique sur Déméter a affaibli ton poing. Par ce que tu as compris que la Liberté qu'Athéna t'a donnée te permet d'atteindre un dieu sans qu'il ne puisse renvoyer ton attaque, tu crois naïvement que tes coups lui infligeront des dommages ?! Apprend que ce qui fait la force des dieux est le Big Will, le véritable ultime cosmos nourri par leur volonté infinie qui permet de faire plier l'univers à leur bon vouloir et rendre leurs corps invulnérable. Ta Liberté fait qu'aucun dieu ne peut t'imposer sa volonté, mais c'est tout. Si tu souhaites blesser un dieu, il faut que ta volonté égale celle des dieux, comme tes ainés l'on  fait face à Poséidon et Hadès, et comme tu l'as fait toi-même pour vaincre Rio et comme j'attendais que tu le fasses avec moi !

Le dieu de la Guerre jeta brutalement le chevalier du Fourneau sur le sable avant de la soulever à nouveau mais par les cheveux cette fois ci.
Ares : Tu me dégoûtes. Quand je songe à tous les égards que j'ai eus pour une petite orgueilleuse dans ton genre. Si tu pouvais tenir sur tes jambes je te t'ordonnerais de disparaître de ma vue, mais au lieu de ça c'est moi qui vais être obligé de partir pour ne plus à avoir ta misérable personne sous mes yeux.

Ares la lâcha négligemment avant de tourner les talons, mais une brusque monté de cosmos arrêta sa marche. Il ne s'étonnait pas que le corps brisé de la jeune fille puisse dégager une telle puissance car il avait combattu assez de chevalier d'Athéna pour savoir que c'était dans cet état qu'ils déployaient tout leur potentiel combatif. Non, ce qui l'interloquait était qu'elle puisse faire ça alors que le combat n'avait aucun enjeu qui la pousserait à se dépasser. Etait-ce la soif de victoire qui l'animait ?
Sakura (haletante) : Ares, je vous ai offensé par mon orgueil et je vous prie de bien vouloir m'en excuser ... Mais je ne pense pas que m'avoir rossée ait pu apaiser votre colère. Si je suis encore en vie c'est que votre promesse envers Athéna vous a empêché de passer entièrement vos nerfs sur moi et ... Et je ne peux pas vous laisser partir en sachant que vous puissiez décharger ce qu'il vous reste de colère sur quelqu'un d'autre. Je ne supporterai pas qu'une autre personne que moi puisse souffrir par ma faute. C'est ... C'est pourquoi ... Même si je dois en mourir ... Je vous porterai un coup qui vous satisfera !!!

Sakura s'élança sur le dieu de la guerre qui, sur le moment, eut l'impression de la voir voler. Impression fugace, car la jeune fille retomba presque aussitôt à terre comme vidée de toute énergie.
Ares : Évidemment ! Déjà que son corps est trop malingre pour un chevalier, il ne pouvait pas, en plus des blessures infligées, contenir la formidable puissance qui l'habite. Mais même si son poing ne m'a pas atteint, sa volonté, elle, m'a bien touché. Je ne l'avouerai à personne, mais son dernier regard a réussi à me faire peur. Cette enfant est réellement hors du commun, elle me plait de plus en plus. Bon ! C'est pas tout ça, mais qu'est ce que je vais bien faire d'elle maintenant ? Je peux pas la laisser là sans soin et si je l'amène à quelqu'un je risque de me faire attaquer et je devrai tuer le malheureux qui s'en prendra à moi.

Plongé dans sa réflexion, Ares faillit ne pas remarquer que la chouette qui l'avait guidé venait de se poser sur son épaule.
Ares : Je comprends le message. Athéna veut que je lui apporte son enfant, et son oiseau va me dissimuler aux yeux de ses serviteurs. Très bien ma sœur, comme tu as accédé à ma requête, je vais accéder à la tienne. Et comme ça je pourrais voir à quoi ressemblent tes nouveaux chevaliers d'or.

Le dieu de la guerre prit Sakura pour la poser tel un sac sur son épaule libre et se dirigea vers les douze maisons du zodiaque.

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Ares venait de traverser les dix premiers temples et approchait de la demeure du Verseau. Mais juste avant de pénétrer à l'intérieur, la chouette quitta son épaule. Qu'est-ce qu'Athéna pouvait bien avoir en tête ? Pourquoi voulait-elle que le gardien de cette demeure le voie ? Bah ! Il aurait la réponse en le rencontrant. L'atmosphère à l'intérieur était glaciale. Le chevalier avait sans aucun doute déjà senti sa présence et tentait d'avoir un ascendant psychologique sur lui. Stratégie sans doute efficace sur un simple mortel mais totalement inutile face à un dieu. Enfin, Nanouk fit son apparition.
Nanouk : Je ne sais pas comment tu as pu parvenir jusqu'ici sans te faire remarquer par mes frères d'armes, mais ta route s'arrête ici.
Ares : C'est bon ? Tu as pu jouer ton rôle de chien de garde ? Maintenant soit gentil et retourne à la niche, j'ai à faire avec ta maîtresse qui m'attend.

En temps normal, Nanouk aurait répondu à l'insulte, mais il n'arrivait plus à ouvrir la bouche. En fait tout son corps semblait paralysé par une subite et incompréhensible peur. Était-ce cet homme qui lui inspirait une telle terreur ? Était-ce ainsi qu'il avait pu traverser les dix maisons précédentes ? Le chevalier du Verseau en venait à espérer qu'il soit invité par Athéna comme il le prétendait lorsqu'il aperçut ...
Nanouk : Sakura !!! Que lui as-tu fait ?
Ares : Hum ! Elle semble très importante à ses yeux, je vais un peu m'amuser à le provoquer. Quoi ? Cette petite chose ? Je me suis juste un peu amusé avec elle, je luis ai enseigné des jeux d'adultes. Évidemment elle s'est un peu débattue, mais après lui avoir brisé les bras et les jambes, elle s'est tout de suite montrée plus coopérative. Ce fut un régal, même à elle ça a fini par lui plaire.

Ares afficha un sourire sadique et à l'instant même Nanouk se rua sur lui poing en avant. Naturellement le dieu bloqua aisément l'attaque.
Ares : Qu'est-ce que tu as donc essayé de faire ? Ne me dit pas que c'était une attaque ? Tu as quand même du prendre la mesure de ma puissance à mon arrivé, tu devrais avoir deviné qu'un simple coup de poing serait inefficace. A moins que tu ne craignes de blesser mon nouveau jouet. Est-ce que par hasard tu avais des vues sur elle ?

Nanouk se recula et pris la position de l'Aurora Execution.
Ares : Oh ! Tu te décides passer aux choses sérieuses. Est-ce parce que tu as réalisé que maintenant que je l'ai dévoyée, ta petite chérie n'a plus d'attrait à tes yeux ?
Nanouk : Ta gueule ordure ! Jamais, quelles qu'en soient les circonstances, je ne pourrais lever la main sur Sakura, mais une pourriture telle que toi ne peut pas avoir été invitée par Athéna. Je dois t'arrêter par tous les moyens, même si tu te protèges derrière celle que j'aime. Mais dès que je t'aurai expédié en Enfer, j'irais lui demander pardon dans l'autre monde.

Le dieu de la guerre se mit à tapoter des mains comme s'il applaudissait mais sans que cela ne fasse de bruit.
Ares : Belle tirade, pour un peu je verserais des larmes comme toi.
Nanouk : Crève !!! AURORA EXECUTION !!!!

La vague de froid fondit vers Ares réduisant les dalles sur le sol en poussières à cause du choc thermique. Mais au moment d'atteindre le dieu, ce dernier disparut pour réapparaître derrière le gardien de la onzième maison.
Ares : Mes félicitations, même si tu ne m'as pas touché le froid que tu as généré m'a quand même donné la chair de poule malgré mes pouvoirs. Tiens !

Ares jeta Sakura dans les bras du chevalier d'or.
Ares : Ne t'inquiète pas, je t'ai taquiné tout à l'heure. Même si je l'ai rossée, je n'ai pas touché à sa vertu. Prend soin de ta belle.

Sans plus faire attention aux deux mortels, le dieu se dirigea à la sortie du temple où la chouette l'attendait et se remis sur son épaule. Il put ainsi reprendre sa route sans encombre jusque dans la chambre d'Athéna. Ares entra sans gène ni frapper dans la pièce où il trouva la maîtresse des lieux absorbée par ce qu'elle observait par le biais de sa psyché. Le frère d'Athéna s'approcha tout doucement afin de regarder par-dessus l'épaule de sa sœur pour voir ce qui retenait tant son attention. Il s'agissait de ce qui se passait dans la demeure du Verseau.
Athéna : Si tu te demandes ce que Nanouk fait, sache qu'il suit ton conseil, il prend soin de Sakura. Il l'a placée en stase dans un cercueil de glace et en ce moment même il stimule sa guérison en lui donnant son cosmos.
Ares : Ça va lui faire gagner des points auprès d'elle. C'est pour cette raison que tu as voulu que nous nous confrontions ?
Athéna : Non, je voulais voir s'il était capable de remplir son devoir de chevalier même si cela impliquait l'abandon de celle qu'il aime. J'avais craint que son maître ne l'ait mal formé pour ce genre de situation.
Ares : Tu devrais savoir que je n'aime pas que l'on se serve de moi.

Athéna se retourna enfin pour faire face à son divin interlocuteur.
Athéna : Et toi tu devrais savoir que je n'aime pas que l'on me mente ! Tu avais dit que tu voulais juste éprouver la valeur de Sakura et vérifier la prédiction que t'avais fait ton fils Pyrrhus comme quoi son successeur te tuerait et prendrait ta place, mais j'avais déjà des doutes sur ta demande car tu t'es plié trop vite à mes exigence juste pour un duel. Je me suis alors rappelée que la seule fois où tu t'es montré si docile c'était pour demander à notre frère Apollon la permission de faire de l'une de ses pythie, la future mère de Pyrrhus d'ailleurs, ta compagne du moment.
Ares : N'aie crainte, ta fille n'es pas mon genre de femme, elle n'est pas assez féminine à mon goût. Pour être tout à fait franc j'avais des vues sur sa mère depuis le jour où elle a éliminé trois de mes Berserkers qui pensaient pouvoir détruire le Sanctuaire à eux trois.
Athéna : J'ai eu vent de cet incident. Ils ont semé la mort et la destruction sur leur passage. Toi qui aimes la discipline parmi tes subordonnés, pourquoi ne les as-tu pas arrêtés ?
Ares : C'est vrai, mais comme je savais que le Sanctuaire enverrait des chevaliers les stopper j'ai préféré attendre et regarder le combat. J'avoue avoir été déçu, voire outré au début, car un seul combattant avait été dépêché et il ne s'agissait que d'une gamine de dix ans. Mais elle les a éliminés assez aisément et avec une telle hargne qu'à mes yeux c'était plus un démon aux apparences de petite fille qu'une véritable femme. Mais dès la fin du combat, je fus démenti. Elle se mit à la recherche de survivants et je l'ai observée accepter de prendre en charge l'enfant qu'une moribonde venait de lui confier. Elle qui venait de massacrer trois hommes et était encore couverte de leur sang, était à présent pleine de douceur maternelle. C'est cette vision qui a engendré mon coup de cœur pour elle. Évidemment elle n'était qu'un fruit encore vert qui devait mûrir mais je m'étais juré qu'une fois à maturité je la ferrais mienne ! Malheureusement j'ai joué de malchance, elle s'est entichée du chevalier Pégase et le jour où elle s'est enivrée pour noyer sa peine quand tout le monde le croyait mort, il a fallut qu'elle se jette dans les bras de celui qui est à présent son mari, et le pire c'est que j'étais sur place pour venir la consoler et la conquérir !
Athéna : Justement, je trouve que tu as déclaré forfait bien vite, tu n'es pas du genre à abandonner tes vues sur une femme juste parce qu'elle s'est donnée à quelqu'un d'autre avant toi ou même s'est mariée. Tu as ton lot d'adultères derrière toi. Ça m'a intriguée et ton comportement particulier auprès de Sakura m'a donné la réponse.
Ares : En quoi mon attitude a-t-elle été singulière.
Athéna : Ne te moque pas de moi ! Tu t'es montré bien trop gentil avec elle. Même si tu avais promis de ne pas la tuer tu l'aurais normalement estropiée pour t'avoir insulté en ne te combattant pas sérieusement. Et surtout, tu lui as donné à boire du Nectar ! Devant ça tout était clair pour moi, Sakura n'est pas la fille de Shun, c'est la tienne, ce qui explique sa passion pour le combat.

Ares resta interdit un instant avant d'éclater de rire.
Ares : Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Je n'arrive pas à croire que tu aies pu imaginer une chose aussi stupide ! Tu sais pourtant que je ne l'ai jamais touchée.
Athéna : Tu es un dieu, tu as usé de  l'immaculée conception.
Ares : Je ne suis pas comme notre père qui abusait de ce miracle pour engendrer de nombreux héritiers ce qui lui permettait d'avoir des droits légitimes sur la Terre, avant qu'il ne décide de t'en laisser le contrôle. Si je n'ai pas tenté de reprendre Shina à son époux c'est parce que je sais quand une bataille est perdue d'avance. Si j'ai insisté pour être présent au mariage c'était justement afin de scruter son âme et savoir si l'amour qu'elle éprouvait pour ton chevalier d'Andromède souffrait le moindre doute. Hélas, il était du plus pur qu'il soit, je n'avais aucune chance de la conquérir. Mais tu as raison pour une chose, il y a effectivement une part d'Ichor dans son sang ce qui explique que je me sois montré plus respectueux envers elle qu'une simple mortelle, et ce n'est pas la seule parmi tes chevaliers et il y en a sans doute encore plus à travers le monde.
Athéna : Que veux-tu dire ?
Ares : Le sang  bleu que les rois et les princes des temps mythologiques tenaient des dieux qui les avaient engendrés et qui s'est perdu au fil des siècles est en train de renaître. Ne trouves-tu pas étonnant que sur cent enfants d'un même père dix soient parvenus à devenir chevalier et surtout les cinq exceptionnels qui ont dépassé leur condition ? C'est énorme pour une seule génération ! J'ai donc fait des recherches généalogiques et j'ai trouvé des choses intéressantes. Une des ancêtres de Mitsumasa Kido a été une maîtresse d'un empereur du Japon, il portait donc une infime part d'Ichor dans son sang mais pas assez pour expliquer qu'il ait pu engendrer autant d'êtres fantastiques. Je me suis tourné vers les mères mais je n'ai trouvé de trace que d'une seule d'entre elle : Natassia, la mère du Cygne. C'était une russe blanche issu d'une grande et noble famille et donc une portion infime d'Ichor se trouvait aussi scellé dans son sang, cela explique sans nulle erreur possible pourquoi Hyoga est un chevalier de bronze hors norme, et je suis certain que les quatre autres avaient des mères avec des ancêtres non moins prestigieux. Et aux quatre coins de la planète d'autres unions de ce genre sont en train de se former entre descendants légitimes et, ou bâtards qui engendreront les nouveaux héritiers du pouvoir des dieux !
Athéna : Ces unions ne datent pas d'hier.
Ares : Oui, mais le signal de départ a été donné par la réapparition du pouvoir de Tarquin qui étais lui aussi l'enfant d'un dieu, même s'il l'ignorait.
Athéna : Je me demandais quand quelqu'un le découvrirait. Oui, Tarquin était bien le fils d'un dieu, j'ignore lequel, probablement étrusque, et né immortel qui plus est, comme ton enfant Pyrrhus. Je lui ai fait croire que je lui avais donné l'immortalité pour qu'il ne le découvre pas.
Ares : Pourquoi as-tu fait cela ?
Athéna : Tous mes chevaliers d'or à l'époque étaient des rois ou des fils de roi sauf lui. C'était un paysan et il possédait une humilité qui me plaisait et qu'il avait su garder bien qu'il fût mon bras droit. Mais j'ai crains qu'il ne la perde en apprenant la vérité sur sa naissance.
Ares : Ne craignais-tu pas plutôt qu'il ne cherche à prendre ta place ?
Athéna : Je ne sais pas, peut être dans mon subconscient. Mais si l'Ichor dans le sang des mortels se réveille, ça veut dire que la prédiction de Pyrrhus va bientôt se réaliser. Il avait des enfants après tout.
Ares : Non, seul l'héritier de son armure est concerné par cette prophétie. La dernière descendante de mon fils est morte de sa main il y a plus de quinze ans.
Athéna : Par Zeus ! Esméralda !
Ares : Pauvre enfant, sa vie n'a été qu'une succession de tragédie. Et pauvre Pyrrhus aussi, ses dons de voyance avaient érodé sa raison et rendu instable.
Athéna : Oui, j'ai malheureusement mal compris les raisons de ses accès de violence. Je pensais que ça ne venait de toi et j'ai cru que Death Queen Iland était le meilleur endroit pour lui. Comme nous nous sommes toujours combattus je n'ai jamais eu l'occasion de te le dire mais je te demande d'accepter mes excuses pour m'être mal occupée du fils que tu m'avais confié.
Ares : Je pense au contraire que tu as fait ce qu'il fallait et je ne t'en ai jamais voulu pour ça.
Athéna : Ça me rassure. Mais dis moi, la raison pour laquelle tu voulais affronter Sakura, la réelle, dis la moi.
Ares : J'ai eu vent, d'une façon que je tairais, qu'un dieu très ancien et très puissant allait bientôt attaquer le Sanctuaire pour se rendre dans l'Olympe par la suite. C'est donc un ennemi commun. Après avoir entendu parler des exploits de Sakura j'ai pensé qu'elle pourrait être l'artisan de la victoire à condition qu'elle soit bien préparée.
Athéna : Tu savais donc qu'elle ne se battrait pas sérieusement contre toi.
Ares : C'est une situation que j'avais envisagée.
Athéna : Tu n'as donc jamais été en colère contre elle.
Ares : Effectivement, mais il lui fallait un traitement de choc pour qu'elle apprenne à combattre un dieu.
Athéna : Si cela se sait dans l'Olympe tu risques d'être banni pour avoir formé un déicide.
Ares : Si cela se sait ça ne pourra venir que de toi et je jure que je t'arracherai le cœur pour ça.
Athéna : C'est étrange, je préfère t'entendre me parler comme ça. Discuter avec toi amicalement me met mal à l'aise pour être franche.
Ares : Nous sommes ennemis depuis des millénaires et si ça peut te rassurer ma courtoisie actuelle n'est que bassement diplomatique. Lorsque la menace commune sera endiguée, tu me trouveras de nouveau sur ta route.
Athéna : C'est bon de savoir à quoi réellement m'en tenir avec toi. Nous sommes donc destinés à demeurer les meilleurs ennemis pour l'éternité.
Ares : Non, jusqu'à ce que la prédiction de Pyrrhus se réalise. Je te laisse, je retourne dans l'Olympe.
Athéna : Tu connais le chemin, je ne te raccompagne pas.

Ares ne répondit rien et se contenta de sourire avant de partir pour le Mont Étoilé.

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Baraquement de Victoria

Le chevalier de la Licorne s'était rhabillée et étirait ses membres ankylosés après plus d'une heure à poser sans bouger. Ce faisant, elle observait Auguste qui était affairé à porter les dernières retouches au dessin qu'il venait de faire. S'il s'appliquait autant au combat il n'avait pas à s'inquiéter pour son devenir de chevalier. Cependant elle se posait des questions sur sa propre attitude, elle trouvait qu'elle avait accepté de poser nue bien facilement, sans parler des avances à peines voilées qu'elle avait faites. Pouvait-elle réellement être attirée par lui alors qu'elle ne le connaissait pratiquement pas, ou bien cherchait elle juste à ce qu'il s'attache d'avantage à elle pour ne plus être seule ? Si seulement elle pouvait lire dans son âme aussi facilement qu'elle pouvait le faire avec celle des autres. Et lui, que ressentait-il réellement au juste pour elle ? De l'amour comme le colportaient les rumeurs, ou était-ce juste de l'intérêt artistique ? Ce serait facile pour elle de le lire dans son esprit, mais à quoi cela servirait-il si ce n'était pas réciproque. Et puis ils n'avaient que onze ans de toute façon, autant profiter le plus longtemps possible de cette première amitié avant de penser à autre chose.

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Ares grimpait les marches de l'escalier céleste menant au domaine des dieux. Soudain ! Il ressentit la présence d'un puissant cosmos divin et il s'arrêta.
Ares : Qui va là ?!
Voix : Bas les armes Ares ! Tu ne peux me faire aucun mal, et moi non plus car je ne suis qu'un esprit désincarné. Je viens te proposer une alliance pour défaire Athéna, régner sur l'Olympe, et surtout endiguer le réveil de l'Ichor chez les mortels.
Ares : Toi ! C'est donc toi qui nous menaces tous ! J'aurais du m'en douter. Mais ta proposition ne m'intéresse pas, je suis fidèle à l'Olympe, je vaincrai Athéna un jour et par ma seule force, et j'attends avec impatience ce jours béni où l'Ichor  des mortels se réveillera. Car avec cette puissance, les mortels abandonneront ces stupides armes feu qui les font se battre à distance sans pouvoir voir les yeux de leurs ennemis devenir vitreux ! Les généraux retourneront sur les champs de batailles pour montrer à leurs hommes comment on se bat ! Il n'y aura plus l'utilité de détruire une nation juste en appuyant sur un bouton ! Ce sera le retour à l'âge d'or où chaque homme est un combattant valeureux ! C'est parce que les guerres de ce siècle ne présentent aucun intérêt pour moi que malgré ma réincarnation je ne me suis pas attaqué à ma chère sœur détestée, je n'ai pas ma place dans cette époque. Mais n'ai crainte, je ne préviendrai personne de ce que je viens d'apprendre. Zeus serait capable de prêter main forte à Athéna et je veux qu'elle se débrouille seule face à toi.
Voix : Si tu ne deviens mon allié, alors tu es mon ennemi ! Prépare toi à périr !
Ares : Tu as dis toi-même que tu ne pouvais rien me faire.
Voix : Moi non, mais elle oui !

Ares sentit une violente douleur lui traverser le dos jusqu'à son ventre. Il baissa les yeux et regarda avec incrédulité la lame de l'épée qui venait de le transpercer car il reconnaissait cette lame, il venait d'être traîtreusement abattu par une arme lui appartenant. Il n'en revenait pas, l'assassin était une de ses intimes. Usant de ses dernières forces il se retourna afin de ne pas mourir sans savoir de la main de qui.
Ares : Trait … Traitresse …
Femme : Non Ares, c'est toi qui est un traître envers toi-même. Ton intérêt pour cette misérable mortelle t'a ramolli et fait perdre toute ta superbe. Je préfère encore te tuer que te voir pour l'éternité dans cet état méprisable. Et avant que tu n'expires, sache que ton cycle de réincarnation s'achève ici. Tu as trop pris pour argent comptant les divagation de ton fils sur ta fin. Ce corps servira de réceptacle à l'esprit de mon seigneur et ton âme qui en est encore prisonnière sera consumée par la sienne et il s'accaparera par la même ta puissance.

Le corps du dieu de la guerre s'écroula et demeura inerte pendant quelques instants avant de se relever. La femme s'agenouilla alors.
Femme : Maître, j'espère que ce corps mortel vous convient.
Homme : Il est acceptable pour l'instant, qui plus est il me permet d'avoir sous mes ordres les troupes d'Ares. Qu'en est-il de nos affaire ?
Femme : Notre allié a fait le premier mouvement.
Homme : Parfait, tout se passe comme prévu.
Femme : Maître, je sais que je n'ai pas fait toutes mes preuves, mais je souhaite vous demander une faveur.
Homme : Quelle est-elle ?
Femme : Le moment venu, je souhaite faire face à la catin mortelle qui a perverti Ares et lui arracher le cœur de mes mains !
Homme : Accordé.

Last edited by Asclepios (05 Oct, 2012 07:50:29)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

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#106 05 Oct, 2012 23:18:31

debyoyo

Sympa par contre j'aurais plutôt fait 2 chapitres au lieu d'un car ça part dans tous les sens et c'est pas forcement utiles de tout mettre d'un coup


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#107 06 Oct, 2012 17:14:19

Asclepios
debyoyo wrote:

Sympa par contre j'aurais plutôt fait 2 chapitres au lieu d'un car ça part dans tous les sens et c'est pas forcement utiles de tout mettre d'un coup

Le chapitre a déjà été scindé en deux. Le chapitre de la semaine prochaine aurait dû à l'origine faire partie de celui-là.


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#108 06 Oct, 2012 23:07:10

debyoyo

Ah ok ben scinde le en 3, c'est pas trop grave. Si ton chapitre fait plus de 20 pages en format word c'est énorme faut suivre tout et parfois on s'y perd un peu. Je viens de vérifier il fait 21 pages. Ca reste une fan fic suivi en épisode par moi et j'espère d'autre, donc il faut pas perdre le lecteur


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#109 07 Oct, 2012 12:58:29

Asclepios

Je comprends ton point de vu, mais j'aime que dans un chapitre plusieurs histoires se déroulent en parallèles ( même si, pour prendre un exemple extrême du Joueur du Grenier, c'est pour montrer ce qui passe à la Tour Karyn pendant le combat de Goku contre Freezer). Et puis ça me permet, ou du moins ça me donne l'impression, de rendre Sakura un peu moins Marie Sue qu'elle ne l'est en réalité en ne la faisant pas le seul personnage important du chapitre.


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Je n'aime pas les plokes

#110 13 Oct, 2012 12:33:49

Asclepios

Chapitre 34 : L'ennemi se révèle à l'Est

Japon

Shenhua foulait du pied pour la première fois le sol du pays du soleil levant. Mais elle n'était pas à l'endroit où elle avait pisté le cosmos de la veille. Quelque chose d'autres d'étrange avait attiré son attention et attisé sa curiosité. Et ce qu'elle avait découvert la laissait bouche bée. C'était la source d'un formidable cosmos comme elle n'en n'avait jamais sentit auparavant. Même les divinités qu'elle avait croisées n'en n'avaient pas d'aussi formidable, mais c'était aussi peut être parce qu'elles ne l'avaient jamais déployer dans leur totalité face à elle. Mais le plus étonnant était que cette cosmoénergie n'émanait pas d'un humain mais d'un arbre. Si elle s'était trouvée dans un pays nordique elle parierait à coup sûr qu'elle se était devant …
Voix : Non ce n'est pas Yggdrasil, tu te trouverais devant lui que même tes yeux mort connaîtraient la souffrance de l'éblouissement de mille soleils.

Shenhua ne sursauta pas au son de cette voix surgit de nul part. Elle avait pris l'habitude des apparitions soudaines et ne s'étonna même pas que son interlocuteur connaisse la particularité de ses yeux. Ou plutôt son interlocutrice car la voix était féminine, et son ton éraillée montrait que c'était une femme d'un grand âge, ou du moins que c'était l'impression qu'elle voulait donné d'elle. La seule chose qui perturbait le chevalier de la Boussole était plutôt le fait qu'elle ne parvenait pas à bien discerner son cosmos, à  cause des interférences causées par la cosmoénergie de l'arbre, et ne savait donc pas dans quelle direction répondre.
Shenhua : Je présume que vous êtes l'une de ces multiples divinités japonaises du nom de Kami.
Kami : En quelque sorte, mais pour ceux qui peuvent me voir, ou à qui je décide d'apparaître, je suis juste Ooba-chan, une vielle prêtresse qui veille sur ce cerisier.
Shenhua : Et vous vous manifestez souvent ?
Ooba-Chan : Habituellement non, mais je dois reconnaître que j'ai été particulièrement active ces derniers temps. Mais avant de continuer cette discussion laisse-moi corriger ta vision, tu regardes trop à gauche lorsque tu me parles.

Sans comprendre ce que Ooba-chan lui fit, la «vue» de Shenhua s'éclaircit.
Shenhua : Que … Que s'est-il passé ? Je n'ai même pas senti votre cosmos en action.
Ooba-Chan : Tu as juste temporairement acquis des capacités que tu développeras toute seule dans quelques années. C'est juste un avant goût du futur qui disparaîtra lorsque nous nous quitterons.
Shenhua : Mais si je «vois normalement» avec les perturbations de l'arbre, alors sans elles …
Ooba-Chan : N'espère pas trop car tu risques d'être déçue.
Shenhua : Vous avez raison, je suis déjà capable de voir bien plus que je ne pouvais l'espérer dans ma petite enfance.
Ooba-Chan : Bien ! Que dirais-tu d'un petit hanami ?
Shenhua : Un hanami ?
Ooba-Chan : C'est vrai que tu ignores sans doute ce que c'est.
Shenhua : Si, on me l'a expliqué, c'est déjeuner sous des cerisiers en fleur, mais c'est impossible en cette saison.
Ooba-chan : Pas avec ce cerisier. Depuis qu'il a éclos aucune de ses fleurs ne s'est fanée. Il en sera ainsi jusqu'au jour où il fructifiera, puis mourra.
Shenhua : Je vous remercie pour l'invitation, mais je dois la refuser. J'ai à faire ailleurs.
Ooba-Chan : Tu ne trouveras pas ce que tu cherches tout de suite. Ta proie s'est déjà jouée de toi alors qu'elle était très proche et elle a agi sans que tu la remarques. Tu ne pourras lui faire face que lorsqu'elle se manifestera, et à ce moment là quelqu'un sera déjà mort.
Shenhua : Vous semblez déjà savoir qui je cherche.
Ooba-Chan : En effet, mais je ne t'aiderais nullement, même si une vie est en jeu. J'ai fait vœux de neutralité. C'est pourquoi je te propose de patienter en me tenant compagnie ; et puis il y a une jeune pousse que je souhaiterai te présenter.
Shenhua : Dois-je en conclure que ce n'est pas un hasard si le formidable cosmos de ce cerisier que je n'avais jamais repérer par le passé me soit apparut comme par magie ?
Ooba-Chan : Je n'ai rien prémédité du tout, mais en sentant ta présence approcher, je me suis dit que ce serait dommage de ne pas en profiter. Alors j'ai momentanément levé ma barrière de protection pour que tu puisses repérer l'arbre.
Shenhua : Pourquoi est-ce que les dieux que je ne sers pas demandent toujours mes services ?
Ooba-Chan : Parce que tes dons de perceptions te rendent facile à contacter de façon discrète. Allez assied toi que je te serve le thé.

Shenhua s'assit et le Kami versa du thé dans la tasse qui venait d'apparaître dans sa main. Le chevalier de la Boussole porta la tasse à sa bouche et trouva le thé délicieux, bien meilleur que celui préparé par sa mère, mais il avait été fait par une divinité, c'était normal. Elle allait demander une deuxième tasse lorsqu'elle sentit un faible cosmos approché. Un cosmos ridiculement faible d'ailleurs. Des disciples qui avaient échoué à devenir chevalier possédait un potentiel bien supérieur. Comment une cosmoénergie aussi infime pouvait-elle être active ?
Ooba-Chan : Enfin la voilà.

Une jeune femme d'un quinzaine d'année se mit à courir en direction du chevalier et de la déesse.
Fille : Oobaaaaaaaaaaaaaa-Chaaaaaaaaaaaaan !

L'adolescente s'arrêta brusquement en arrivant devant Shenhua.
Fille  : Oh ! Excusez-moi ! Je vous ai prise pour la personne avec qui je devais faire un hanami ici.
Ooba-Chan : Ne t'en fait pas Kaidé chan, elle peut me voir. Je te présente Shenhua.
Kaidé  : Oh ! Elle aussi possède le pouvoir ? Tu lui apprends comme moi à ne pas s'en servir.
Ooba-Chan : Non, elle maîtrise le pouvoir. Toi qui souhaites tant l'utiliser, j'ai pensé que te la faire rencontrer sera plus efficace que des sermons.
Kaidé : Hein !? Mais c'est pas possible ! Ooba-Chan, tu m'as dit que même si j'y passais ma vie entière je ne pourrais pas le contrôler ; alors pourquoi elle, elle en est capable alors qu'elle est à peine plus vieille que moi ?
Shenhua : La vrai question de mon point de vue est comment est-ce que tu possèdes ce pouvoir alors que ton corps n'a pas été forgé pour le contenir. Et c'est bien parce qu'il est ridiculement faible que tu es encore vivante avec ce corps chétif. Et je suis plus jeune que toi d'un an.
Kaidé : Comment ça chétif ?! Je fait du sport tout les jours ! Je suis même la championne de mon club de karaté !
Shenhua : Je ne peux pas t'expliquer par des mots la différence de force superficielle qui nous sépare. Le mieux serait de te faire une démonstration. Ooba-Chan, je suis certaine que vous savez déjà ce que je vais vous demander.

Ooba-Chan sourit et le sol se déforma pour former une table et deux chaises face à face. Shenhua s'assit sur une des chaise et posa son coude sur la table.
Shenhua : On va faire une partie de bras de fer.

Kaidé resta dubitative un moment. Même si elle perdait à cette épreuve elle ne voyait pas en quoi cela montrerait la différence entre sa force et celle de cette étrangère. Mais elle décida de quand même relever le défit. S'asseyant sur la deuxième chaise, elle saisit la main de son adversaire et commença à pousser. Le bras de Shenhua ne bougea pas. Kaidé poussa plus fort, mais le chevalier demeurait inébranlable.
Shenhua : Dit moi quand tu veux commencer.
Kaidé : Mais c'est pas possible ! Tu ne bandes même pas tes muscles ! C'est pas humain !

Shenhua se leva de la chaise qui se fondit à nouveau dans le sol.
Shenhua : Tu as enfin compris. Depuis que je sais marcher j'ai suivi un entraînement inhumain pour pouvoir utiliser le pouvoir sans danger. Je vais à présent te dire pourquoi il faut un corps comme le mien pour l'utiliser. Le véritable nom du pouvoir est le cosmos, ou cosmoénergie. Il est issu de l'explosion de l'univers que nous abritons en chacun de nous. Cela reviens à créer un Big Bang dans notre corps. Mais pour bien tirer partie de cette explosion, il faut un réceptacle assez solide pour la contenir. Un réceptacle trop fragile ne serait que détruit.
Kaidé : Ça … Ça veux dire que mon pouvoir … cosmos risque de me tuer si je l'utilise ?
Shenhua : En effet.
Kaidé : Mais … Et si je m'entraînais assez durement pour me fortifier …
Shenhua : Ça ne changerais rien dans ton cas. Pour une raison que j'ignore ta cosmoénergie s'est réveillée toute seule de façon innée. L'entraînement que moi et mes compagnons avons subit sert à la fois à renforcer notre corps mais aussi pour faire exploser pour la première fois notre cosmos. Mais une fois qu'il est réveillé, il grandit, s'amplifie avec l'augmentation de la force physique. J'ai une cousine qui est à peu près dans la même situation que toi. Parce que ses deux parents possèdent un formidable cosmos, elle est née avec sa cosmoénergie éveillé. Pour survivre à sa propre puissance elle passe ses journées à renforcer son corps mais malheureusement son cosmos augmente d'autant plus. Si elle vit toujours c'est parce que le cosmos était présent en elle si jeune, depuis quasiment sa conception, que son corps chétif a développé une forme de résilience. Ses cellules ont une petite résistance naturelle aux changements physiologiques auxquels elles sont soumises.   
Ooba-Chan : Quelle destin tragique, ma pauvre petite Sakura.
Kaidé : Sa … Sakura ?! Ooba-Chan ! Vous ne parlez quand même pas de Sakura onee sama ?
Ooba-Chan : Si Kaidé chan, celle la même.
Shenhua : Je serais donc dans la ville natale de ma cousine ?
Ooba-Chan : En effet Shenhua chan. Je me suis montré à Sakura peu de temps après le réveil de son cosmos. Elle était extrêmement troublée par sa nouvelle puissance, et surtout parce qu'elle avait failli tuer un camarade de classe.
Shenhua : C'est étrange, elle ne m'a jamais parlé de vous.
Ooba-Chan : Je lui avais fait promettre de ne parler de moi à personne.
Kaidé : Shenhua san ! Comment va Sakura onee sama ? Est-ce qu'elle est au courant de son état ?
Shenhua : Tu es une amie de Sakura ? Je suis très heureuse de faire ta connaissance. Pour répondre à ta question, elle se porte très bien. Quant à savoir si elle est au courant de son état, elle ne sait pas à quel point elle est sur le fil du rasoir, ou bien elle fait mine de ne pas le savoir.

Shenhua s'attendit à une nouvelle question inquiète de Kaidé, mais elle ne vint pas. Et pour cause, l'attention de la jeune fille venait d'être attiré par autre chose. En suivant son regard, le chevalier eut de nouveaux des troubles de la «vue», le cosmos du cerisier venait brusquement d'augmenter d'intensité avant de retourner à son niveau initial.
Kaidé : Comme c'est beau toutes ces fleurs qui s'illuminent un instant ! Quelle chance d'avoir pu voire ça.
Shenhua : C'est vrai qu'elle ne sais pas que je suis aveugle. Désolé, mais ça m'a plus effrayé qu'émerveillé. Oobaa-Chan ? Ça arrive souvent ?
Ooba-Chan : C'est la quatrième fois de son existence.
Kaidé : Wow !!! C'est extrêmement rare alors ! 
Ooba-Chan : Ça dépend du point de vue.
Shenhua : Bon ! Et bien je pense avoir assez abusé de votre temps. Il est temps que je parte.
Ooba-Chan : Attend Shenhua chan. Mon vœu de neutralité m'empêche de te dire quoi exactement, mais tu vas au devant de grands ennuis. Tu risques même de manquer ton objectif. Est-tu prête à courir ce risque ?
Shenhua : Je préfère aller faire face à mon destin que de l'attendre patiemment.
Ooba-Chan : Dans ce cas, prépare toi au pire.

Shenhua se contenta de répondre d'un petit sourire avant de disparaître de la vue de Kaidé.
Kaidé : Ooba-Chan, cette Shenhua … Elle avait un air si grave … si adulte. Est-ce aussi à cause du cosmos ?
Ooba-Chan : En quelque sorte. Ce sont les responsabilités qui lui incombent avec son pouvoir qui ont fait mûrir son esprit.
Kaidé : Je crois que je comprends beaucoup mieux pourquoi vous m'interdisez d'utiliser le cosmos. Ce n'est pas une histoire de constitution physique, c'est une question de mentalité. Sakura onee sama a toujours été très responsable, alors que moi je suis toujours une gamine. Pourquoi un tel pouvoir est-il apparu dans quelqu'un d'aussi immature que moi ?

Kaidé tourna la tête vers Ooba-Chan en quête d'une réponse, mais la divinité se contenta de lui retourner un regard triste en guise de fin de non recevoir. Elle savait mais ne pouvait rien dire, du moins pas directement.
Ooba-Chan : Un jour, quelqu'un te donnera la réponse. Mais lorsqu'elle viendra, tu pleureras toutes les larmes de ton corps.
Kaidé : Je crois que j'aurais préféré ne pas poser la question. Je dois vous laisser maintenant Ooba-Chan, mon père a invité une amie à la maison ; ce sera peut être ma deuxième maman.

Kaidé rentra chez elle. Une fois seule, celle qui se faisait appeler Ooba-Chan s'approcha du cerisier et se mit à chercher quelque choses à son pied. Elle se releva en tenant deux petites prunes vermillonnes. Elle fit apparaître une bourse dans sa main et y plaça les fruits. Elle se mit ensuite à regarder l'arbre avec une profonde tristesse.
Ooba-Chan : C'est la première fois qu'il y en a deux. Quelle folie as-tu donc accomplie ? Cherches-tu à mourir avant d'accomplir ton destin ?

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Rozan

Chun-Li se trouvait au pieds des chutes. Elle regardait le puissant cour d'eau avec anxiété. Elle s'apprêtait à faire quelque chose que son père lui avait ferment défendu. Mais cette fois c'était différend, elle ne voulait pas faire ça pour jouer, elle devait faire ça pour se prouver qu'elle était la digne fille de son père, qu'elle avait au moins son niveau à ses débuts de chevalier. Elle avait l'impression que le fossé qui la séparait de sa sœur ainée ne cessait de se creuser et qu'elle ne pourrait jamais le combler. Elle que l'on qualifiait d'exceptionnelle avait récemment le sentiment de n'être plus qu'un simple chevalier de Bronze. Alors il fallait qu'elle se prouve à elle même que les éloges qu'on lui avait faites n'étaient pas uniquement dues à son statu de «fille de». Elle devait rééditer l'exploit qui avait fait de son père un chevalier mais avec deux ans de moins que lui. Elle Concentra tout son cosmos au niveau des cervicales, puis d'un mouvement sec de la nuque elle envoya sa natte tel un fléau d'arme contre la cascade. Le torrent se figea un instant avant de refluer comme par magie dans un grondement de tonnerre. Tout en se massant son cou endolori, le chevalier de la Chevelure de Bérénice regarda le spectacle avec satisfaction.

Voix : Mais qu'est ce que c'est que ce vacarme ?!

Chun-Li leva la tête vers l'endroit d'où venait la voix qui lui était familière et aperçu que Dohko se tenait sur le promontoire d'où il surveillait la tour où étaient scellés les âmes des Spectres d'Hadès. D'un bond, le chevalier alla à la rencontre du maître de son père et s'aperçut alors qu'il était en galante compagnie. Sa compagne était une femme d'une quarantaine d'année, elle était de type asiatique, chinoise comme la robe qu'elle portait sans aucun doute, ses long cheveux bleu tout emmêles montraient qu'elle sortait tout juste du lit. Il se dégageait également d'elle une atmosphère de stupre qui n'était pas inconnue au chevalier et qui la rendait indésirable à ses yeux.
Chun-Li : Dohko ! Quelle bonne surprise ! Je croyais que vous parcouriez le monde !
Dohko : C'était bien mon intention Chun-Li, mais ma rencontre avec Li Xiu Bao m'a contraint à modifier mes projets.
Li Xiu Bao : Nǐ hǎo Chun-Li, je suis très heureuse de rencontrer une amie de Dohko.
Chun-li : Le plaisir ... n'est pas partagé.
Dohko : Chun-Li ! Qu'est ce que c'est que ces manière ?! J'ai bien remarqué à ton regard que tu ne semblais pas apprécier Xiu Bao, mais tu aurais pu avoir la politesse de ne pas l'exprimer. Est-ce si choquant de savoir que j'ai succombé à une femme ?
Chun-Li : Si cela avait été une simple femme, je vous aurait félicité, mais je n'arrive pas à croire que vous soyez tomber dans les pièges grossier d'une vulgaire prostitué !
Li Xiu Bao : Voilà des paroles bien acerbes. Comment peux-tu affirmer que j'en sois une alors que tu viens juste de me rencontrer ?
Chun-Li : Il y a un homme que je souhaite séduire lorsque mon corps sera celui d'une vrai femme. Pour mettre toutes les chances de mon coté je demande conseils à certaines de vos collègues. Je les fréquente depuis si longtemps que je connais à présent tous les tics quasiment imperceptibles de vos corps forger à susciter le désir.
Li Xiu Bao : Les Cœurs d'Or donnent des cours de séduction au femmes chevaliers maintenant ? J'aimerais bien voir ça.
Chun-Li : Vous ... Vous connaissez l’existence des Cœurs d'Or ?
Li Xiu Bao : Naturellement, puisque j'en était un.
Chun-Li (en s'inclinant) : Je ... Je vous demande de bien vouloir me pardonner pour vous avoir manqué de respect !
Li Xiu Bao : Il n'y a pas de mal voyons. Il est tout à fait légitime que tu t'assures que les secrets du Sanctuaire soient bien gardé. Et je suis impressionnée qu'une personne si jeune que toi aies pu lire si rapidement en moi. Même l’œil affûté des chevaliers d'or ne s'est jamais rendu compte de rien.
Chun-Li : Je vous remercie du compliment. Je vais vous laissez seuls à présent.
Dohko : Un instant ! Avant que tu ne partes, sache que je devine le trouble qui t'habite. Apprends donc que tu n'es pas aussi inférieur à ta sœur aînée que tu le crains. Son apparente puissance et la relative facilité avec laquelle elle a maîtrisé le septième sens ne sont dus en faite qu'à un très grand contrôle de sont cosmos inhérente à sa cécité. Il est fort probable que si sa vue était normale tu la surclasserais aisément. Tu as en toi une combativité et une humilité qui lui fait défaut sans parler que tu as une grande capacité d'analyse pour ton jeune âge. Il ne t'a fallu que quelques années pour décrypter le langage corporel des Cœurs d'Or.
Chun-Li : Je vous remercie pour vos encouragements. Je vais retourner au Sanctuaire à présent.

La fille cadette Shiryu salua le maître des Cinq Pics et sa compagne et s'en retourna au domaine sacrée.
Li Xiu Bao : Heureusement que cette jeune fille n'a pas cherché à savoir comment nous nous sommes connus, elle aurait été déçu d'apprendre que nous nous sommes rencontré dans le bordel taïwanais que je dirigeais.
Dohko : Tu oublies de mentionné que j'y avais été invité par une de tes « protégée » que j'avais défendus d'un mafieux.
Li Xiu Bao : Mais tu as accepté l'invitation.
Dohko : J'étais un vieux garçon de plus de deux cents cinquante ans. Même avec l'amer impression de trahir la mémoire de Clio en couchant avec une prostitué, je ne pouvais passé à coté d'une pareille occasion de découvrir les plaisir de la chair. Et au final j'ai trouvé l'amour au près de toi.
Li Xiu Bao : Un amour à sens unique je te rappel. Tu m'amuses et je te quitterais dès que je me serais lassé de toi.
Dohko : Sauf si je parviens à te conquérir.
Li Xiu Bao : Tu n'y parviendra pas, mon cœur est trop sec.
Dohko : Baliverne ! Tu as été choisis comme Cœur d'Or, c'est à dire autant pour tes qualités de cœur que pour tes prouesses sexuelles.
Li Xiu Bao : J'ai ... changé entre-temps. La femme que j'étais à l'époque serait certainement tombée sous ton charme, mais ... On l'a fait disparaître à jamais.
Dohko : On ? Qui ça on ?
Voix : Moi !

Dohko et Li Xiu Bao se retournèrent pour faire face à leur interlocuteur.
Dohko : Saga ?
Li Xiu Bao : M ... Mai ... Maître.
Dohko : Maître ?
Saga : Magnifique, après toutes ces années tu luttes encore contre le Genro Maho Ken.
Dohko : Que lui as-tu fait ?
Saga : Elle m'a démasqué lorsque je me faisais passer pour le Grand Pope, mais au lieu de la tuer j'en ai fait mon agent pour tuer les chevaliers d'or qui douteraient de moi. Elle est parvenue a me faire croire que j'avais réussi mais en réalité elle n'a cessé de combattre mon maléfice. Mais une simple humaine ne peut pas contrer l'arcane d'un chevalier d'or sans sacrifice, et dans son cas ce sont ses sentiments les plus purs qui on été consumés. Mais cela n'a que trop duré, je vais faire ce que j'aurais dû faire avant mon suicide devant Athéna. Heureusement que  je me rends au Japon aujourd'hui et que le hasard a voulu que je repère en chemin le cosmos de Chun-Li suscitant ainsi ma curiosité. Sinon je ne me serais jamais arrêté et je n'aurais pas eu l'occasion de libérer cette malheureuse Li Xiu Bao.

L'ancien chevalier des Gémeaux serra le poing et Li Xiu Bao s'effondra mais Dohko la rattrapa avant qu'elle ne tombe sur le sol.
Saga : Elle va se réveillé dans quelques instants. Je resterais bien pour me confondre en excuse au près d'elle, mais ça prendrais trop de temps et je suis pressé. Mais à mon retour je te promets d'assumer au près d'elle la conséquence de mes actes.
Dohko  : Merci Saga.

Saga répondit d'un triste sourire avant de disparaître. Juste à ce moment là Li Xiu Bao repris connaissance et s’extirpa vivement des bras de Dohko.
Li Xiu Bao : Où est-il ? Où est ce salaud ?!
Dohko : Saga vient tout juste de partir, mais il a promis qu'il repasserait pour s'amender totalement au près de toi.
Li Xiu Bao : Comment as-tu pu le croire ?!
Dohko  : L'homme qui t'a asservi n'est plus le même que celui qui t'a libéré.
Li Xiu Bao : Pour quelqu'un qui prétend m'aimer tu prends mon sort trop à la légère. Sais-tu au moins ce que ça fait d'avoir sa volonté sous le contrôle d'un autre ? C'est comme un viol perpétuel ! Ce n'est pas un acte qui s'oublie avec quelques pathétiques excuses !
Dohko : Je ... Je suis désolé, mais j'ai rencontré bon nombres de chevaliers victimes d'un sort similaire, et aucun d'eux n'a dit que c'était une expérience si traumatisante.
Li Xiu Bao : Parce que tu crois vraiment que ces « vaillants » guerriers admettraient se sentir aussi misérable ? Non ! Ils préfèrent prétendre n'être conscient de rien. Quels hypocrites ! Quand je pense qu'autrefois j'étais pleine d'admiration pour eux.
Dohko : Si je comprends bien je n'ai plus aucune chance de te plaire.
Li Xiu Bao : Maintenant que j'ai retrouvé tous mes sens je peux entièrement apprécier que l'on me fasse la court, je ne vais pas me priver de ce plaisir. Seulement tu ne pourras pas compter sur sur ton aura de chevalier pour me séduire, si tu peux faire sans bien entendu.
Dohko : C'est une défie ... Intéressant à relever.

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Japon

A la terrasse d'un café de Tokyo un homme et deux femmes étaient attablés. Il s'agissait des chevaliers Ulysse de l'Hydre Mâle, Jessica du Lièvre et d'Epona du Cheval. Tous trois regardaient nerveusement, et Jessica plus que ses deux comparses, un chaise vide.

Ulysse : Je peux savoir ce que l'on attend déjà ?
Epona : Tryphon, afin de commencer notre réunion d'anciens élèves de d'Altaïr et faire le point sur la recherche de nos successeurs.
Ulysse : Et pourquoi au Japon ?
Epona : Parce que nos élèves son issue de ce pays et qu'on pourrait en profiter pour leur donner le bonjour. 
Ulysse : Et pourquoi aurais-je envie de revoir ces minables ? Quand je pense qu'ils ont mit notre  humiliante fausse mort en péril lorsqu'ils sont venu nous supplier de les entraîner à nouveaux. Et tout ça pourquoi ? Pour mater quelques misérables gardes ! Ils n'ont aucun glorieux fait d'armes ! Ils nous font tous honte !
Jessica : Si mes souvenir sont bons ils sont quand même parvenu à repousser une attaque de Thanatos, ce n'est pas rien.
Ulysse : Et ils ont tous abandonnés leurs armures !
Jessica : A l'exception de ton élève Ichi, ils ont tous formé un successeur.
Epona : Et ils ont tous eu la bénédiction d'Athéna pour leur retour à la vie civil. Tu ne vas quand même pas remettre en cause les décision de la déesse quand même ?

Le chevalier de l'Hydre Mâle maugréa quelques quelques insulte dans la barbe qu'il n'avait pas.
Jessica : Quand même, nous aurions du convier Marine, c'est l'héritière de notre maître après tous.
Epona : Je sais, mais elle commence tout juste à avoir une vie de femme, alors je n'ai pas voulu la déranger.
Ulysse : Voilà bien une réflexion de femelle ! On aurait jamais du vous permettre de devenir chevalier !
Epona : Et allez ! Monsieur le misogyne remet ça. Il faudra que je te botte le cul combien de fois pour que tu comprennes que les femmes sont aussi bonne combattantes que les hommes. Je te rappelle que tu n'as gagné qu'un seul de nos combat d'entraînement.
Ulysse : Mais tu as perdu plus qu'un combat avec ma victoire.

Epona serra les dents et les poings. Oui, la blessure qui l'avait privée à jamais de la capacité d'enfanter lui avait été infligé par Ulysse. Elle ne l'avait pas regretté jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de Saga. Ne pas pouvoir fonder de famille avec celui qu'elle aimait avait toujours été la seule hombre à leur relation.
Voix slave : Privet camarade ! Boris L'ancien chevalier de la Grande Ourse peut-il se joindre à vous ?

Les trois chevaliers tournèrent la tête vers le nouvel interlocuteur. Il s'agissait d'un homme qui approchait le troisième âge. Ses cheveux, sa barbe, et ses sourcils grisonnant étaient hirsutes. Un bras et une jambe atrophiés lui donnait un aspect tordu. Ces blessures, ils les devaient à son disciple Geki lors de leur dernier combat qui le confirma comme son successeur.
Ulysse : Désolé mon vieux, mais nous somme entre élèves d'Altaïr.
Jessica : Ulysse ! Mais tu peux pas te montrer un peu aimable même face à un aînée ?
Ulysse : Ce n'était qu'un minable chevalier de bronze.
Epona : rappelle-moi Jessica, combien de fois le minable chevalier de bronze du Lièvre a-t-il humilié le puissant chevalier d'argent de l'Hydre Mâle ?
Jessica : Moins de fois que toi, mais il n'a jamais gagné contre moi en revanche.
Boris : Deux belles jeunes femmes qui prennent ma défense, c'est trop d'honneur.
Epona : Monsieur est un flatteur, mais sachez que nos cœur ont déjà été pris.
Ulysse : C'est nouveau ! Je sais que tu roucoulais avec ce traître de Saga Epona, mais Jessica a toujours été une vierge effarouchée.
Jessica : Tu avais donc deviné Epona .
Ulysse  Deviné quoi ?
Epona : Qu'elle et Tryphon ont toujours étés ensembles.
Jessica : Nous nous sommes même mariés il y a quelques années.
Epona : Vraiment ! Tu es enfin parvenue à lui mettre autour du cou ! Félicitation pour lui avoir fait renoncé à vos éternelles fiançailles.
Ulysse : C'est affligeant ! Et vous vous prétendez être des guerrières.
Boris : Et un homme qui ne comprend rien à l'amour est encore plus affligeant.
Ulysse : Tu veux que je te démolisse encore plus le vieux ?
Epona : Ulysse ! Mais qu'est-ce que tu as à la fin ?! Tu as toujours eu ton petit caractère, mais tu es particulièrement exécrable aujourd'hui.
Ulysse : C'est mon disciple, le seul à avoir abandonné son armure sans avoir formé de successeur. Avant de venir ici je suis allé à l'orphelinat qu'il dirige pour me trouver un ultime élève. Ça a été plus que décevant, aucun n'avait le moindre soupçon de potentiel, sauf pour un seul enfant : sa propre fille. Lorsque j'ai dit à Ichi que j'allais la prendre sous mon aile, il s'est tout de suite braqué et a fait brûlé son cosmos avec une intensité qui dépassait de loin celle qu'il pouvait atteindre après son deuxième entraînement. Ça me débecte qu'une telle puissance reste inutilisée.
Epona : Une puissance plus grande que la tienne je suppose, sinon tu aurais enlevé la fille.
Jessica : Epona ! Ulysse n'est pas aussi mauvais que ça ! Cependant il a fait le même constat que moi. Cette génération possède très peux d'orphelins qui pourraient devenir chevaliers, en revanche il y a étrangement beaucoup d'enfants dans une famille heureuse avec un cosmos latent.
Ulysse : Non, Epona a raison. Nous avons promis à Athéna de trouver des successeurs et je suis prêt à tout pour respecté mon serment. Si Tryphon était là il dirait certainement la même chose que.
Jessica : Non, il a abandonné l'idée de prendre un disciple quelques mois après notre promesse à Athéna. Un de ses rêves prémonitoires lui a dit qu'un destin funeste attendait le porteur de l'armure de l'Horloge et il ne veut pas faire porter ce fardeau à quelqu'un d'autre.
Ulysse : Ah ! Les fameux « rêve prémonitoires » de Tryphon, quelle vaste blague !
Epona : C'est pourtant l'un d'eux qui nous avait prévenu de l'arrivé de Shina.
Ulysse : Et nous aurions pu la vaincre aisément à nous quatre.
Jessica : N'as-tu donc rien retenu de ce que nous a enseigné Altaïr ? Elle est l'Ophiuchus ! A l'époque son pouvoir était en sommeille mais nous l'aurions réveillé en la mettant en difficulté.
Ulysse : Le chevalier d'or d'Ophiuchus est une fable !
Epona : Je l'ai cru moi aussi, et je ne l'ai pas combattue juste par respect pour père, jusqu'à ce que je croise récemment Shina dans son armure d'or. Son pouvoir dépasse de loin l'imagination.
Jessica : Je ... Je crois que je vais partir. Je commence vraiment à m'inquiéter pour Tryphon. Peut être ... Peut être que sa dernière prédiction est sur le point de se réaliser. Si tel est le cas je veux disparaître avec lui.
Ulysse : Cette confiture de bons sentiments me rends vraiment malade. J'en ai vraiment raz le bol de  cette confraternité dû uniquement au fait que nous avons eu le même maître. Mais avant de me casser j'ai une bonne chose à te dire Epona. La blessure que je t'ai infligé n'était pas un accident, je t'ai touché où je voulais en sachant exactement les complications qu'elle entraînerait.

Le chevalier du Cheval resta étrangement calme face à cette révélation.
Epona : Tu dois être vraiment fatigué de vivre pour me dire ça.
Ulysse : Oh ! Tu vas me combattre ici avec tous ce monde ?
Epona : Me battre contre toi est parfaitement inutile, tu es déjà mort.
Ulysse : Tu crois vraiment me faire peur en faisant semblant de rester calme ?
Epona : Je ne fais pas semblant. Je me suis toujours douté que tu m'avais blessée là à dessin, j'ai donc eu le temps de me préparer à cette révélation. Seulement ce n'est pas le cas de celui qui ne pourras jamais être père.

Avant qu'Ulysse ne comprenne le sens des paroles d'Epona une faille dimensionnelle s'ouvrit près de lui et une main le saisi pour l'entraîner dedans.
Boris : Que diable s'est-il donc passé ?
Epona : Saga est très jaloux, je savais bien qu'il surveillerais ma «réunion d'anciens élèves». Si Ulysse n'avait pas fait son aveu, je lui aurais subtilement tiré les vers du nez. La vengeance est un plat qui se mange froid après tout.

Un sourire machiavélique se dessina sur le visage d'Epona comme pour prouver qu'elle était la digne compagne de celui qui avait trompé tout le Sanctuaire jadis.

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Arisa Kido revenait de la supérette. La jeune femme n'aimait pas faire les courses, mais ça l'occupait. Arisa avait été ce que l'on appelait une « fille à problème ». Elle était très tôt tombée dans la délinquance et ses séjours en maisons de corrections entre chaque mauvais coups avaient précédé à ceux en prison pour mineur. La personne qui l'arrêtait à chaque avait toujours été la même : Nachi Kido, celui qui était à présent son mari. En réalité leur mariage était blanc et ils faisaient chambre à part. Lorsqu'elle avait atteint sa majorité, en prison, il était venu la voir au parloir pour lui proposer de lui donner une « situation stable » à sa sortie si elle promettait de se tenir à carreau. Au début elle avait pensé qu'il cherchait juste à coucher avec elle contre sa protection, et comme elle s'était déjà prostitué ça ne la dérangeait pas vraiment, mais elle devait bien admettre qu'il s'était toujours montré honnête ; jusqu'à présent du moins. Elle se doutait bien que malgré ses bonnes intentions, si toute fois elles étaient bonnes, il voudrait tôt ou tard rendre leur mariage plus «officiel». L'idée ne la gênait absolument pas, ce serait un échange de bons procédés, mais il ne devrait pas s'attendre à avoir de l'amour.
Alors qu'elle approchait de chez elle, elle remarqua qu'un homme d'âge mûr était affalé contre la porte de son appartement. Elle allait chasser l'importun, qu'elle croyait être un sans abris, lorsqu'elle remarqua qu'il était gravement blessé (elle avait passé à tabac tellement de personnes qu'elle pouvait voir d'un coup d’œil quand quelqu'un était dans un état grave). Et elle voyait aussi à son œil apeuré qu'il était poursuivi.
Arisa : Purée ! T'es qui toi ? J'espère que t'es pas en cavale car je suis mariée à un keuf et j'ai pas envie de foutre en l'air ma planque.
Inconnu : Na ... chi
Arisa : Tu es un indic c'est ça ? Bon ! Je vais te faire rentrer pour te soigner. Mon mec va pas être content si je te laissais clamser sans rien faire. C'est quoi ton nom ?
Inconnu : Sou ... Sourd.

A la surprise du blessé, Arisa réitéra sa question en langue des signes. Elle l'avait apprise d'une codétenue contre quelques « faveurs », c'était très pratique pour faire passer des messages au nez et à la barbe des gardiens.
Inconnu : Try ... phon.

La jeune femme fit entrer le maître de son mari dans l'appartement. Elle allait lui porter les premiers soins lorsque la porte d'entré explosa.

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Sanctuaire

Athéna, qui suivait le rétablissement de Sakura à travers sa psyché, tourna brusquement la tête. Quelque chose venait d'attirer son attention à la fenêtre. Un ibis se trouvait là et portait un rouleau de papyrus dans le bec. La déesse tendis le bras, et l'oiseau lâcha sa missive dans la main de la déesse.

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Un nuage de poussière emplissait l'entrée de l'appartement de Nachi. Dans l'obscurité des particules une forme encapuchonnée se dessina.
Inconnu : Comme c'est regrettable. Tu aurais du chercher à t'enfuir dans un endroit isolé plutôt que de chercher de l'aide. J'ai pour instruction de ne pas laisser de témoin. Tu n'a fait qu'allonger la liste de mes victimes.
Arisa : Dis donc ducon ! Tu me prends pour qui ? C'est pas parce que t'a tabasser un vieillard que tu me fais peur. Des petites frappes comme toi je m'en mange dix au petit déjeuner et une main attaché dans le dos.
Inconnu : Ah ! Voilà un cadavre qui as du répondant. Mais si tu savais qui je suis vraiment tu me supplierais à genoux de t'épargner, et comme tu n'es pas laide je serais prêt à considérer la question à condition que tu sache montrer ta « gratitude ».
Arisa : Je ne supplie personne ! Et je ne serais jamais plus la pute de personne ! Tu va déguster pour m'avoir mise en rogne bâtard !

Arisa se rua sur l'inconnu, mais une force invisible stoppa ses mouvements.
Inconnu : Pauvre folle ! Tu te crois forte mais tu ne sais rien du vrai pouvoir qui pourrait habiter ton cœur. Meurt donc dans l'ignorance et surtout dans la souffrance pour toutes tes insultes.
Voix : Touche à ma femme et tu es un homme mort.
Arisa : Na ... Nachi ...

L'ancien chevalier du Loup se tenait dans le dos du mystérieux agresseur en faisant brûler son cosmos. Il avait senti une puissante cosmoénergie près de chez lui et s'était donc dépêcher de voir ce qu'il en était. Il savait l'adversaire plus fort que lui mais il se trouvait dans une position avantageuse, s'il portait le premier coup il le terrasserait à coup sûr. Malheureusement, l'inconnu disparu subitement pour réapparaître dans son dos et lui porta un coup qui le projetât violemment à l'intérieur de l'appartement.
Inconnu : Et allez ! Encore un misérable insecte qui vient tournoyer autour de ma proie. Je suis las de chercher à faire dans les détailles ... JE VAIS TOUS VOUS RÉDUIRE EN CENDRE !

L'inconnu intensifia son cosmos, et une puissante explosion pulvérisa tout sur son passage.

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Shenhua se réveilla en sursaut. Elle venait de sentir une puissante énergie qui l'avait fait sortir de l'inconscience dans laquelle elle était tombé lors de son arrivée dans cet endroit bouillonnant de bruits, d'odeurs, de vie ; tellement que ça en avait été trop pour ses sens trop sensible et qu'elle s'était évanouies. Ooba-Chan n'avait pas eu tort, elle n'était pas préparée à arpenter le sol d'une grande ville, et si la prédiction du Kami était exacte, alors alors le propriétaire du cosmos qu'elle venait de sentir venait de tuer quelqu'un. Il fallait qu'elle se concentre pour faire le trie dans toutes les sensations parasites qui l'entourait et retrouver l'assassin pour au moins le punir de son crime.
Voix : Ça y est ! Elle s'est réveillée !

Le chevalier de la Boussole sentie qu'elle était entouré par cinq personnes, toutes des jeune femmes. Elle ne pouvait pas partir comme ça sans éveiller leur soupçon. Elle perçut aussi qu'elle se trouvait dans un parc ce qui lui permettrait de s'éclipser discrètement derrière un arbre. 
Shenhua : Il semble que vous ayez veillé sur moi durant mon évanouissement et je vous remercie. Puis-je connaître le nom de mes bienfaitrices ?
Femme : Je me nomme Usagi et mes amies son Ami, Rei, Makoto et Minako. En fait c'est surtout Ami qui a fait tous le travaille, elle étudie la médecine.
Ami : Ce genre de perte de connaissance vous arrive-t-elle souvent ?
Shenhua : C'était la première fois, et je veillerais à ce que ce soit la dernière. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai des choses importante à faire et j'ai déjà pris beaucoup de retard.

Les cinq jeune femmes s'écartèrent et comme elle l'avait prévu Shenhue disparu une fois hors de leur champ de vision.

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L'inconnu regardait appartement de Nachi en ruine. Il ne comprenait pas, pourquoi, pourquoi l'un de ses occupant était-il toujours en vie. Lorsque la fumée se dissipa, il remarqua que l'ancien chevalier du Loup avait fait bloc de son corps pour protéger Arisa mais il s'écroulât sous les yeux effrayés de le jeune femme qui ne comprenait plus ce qui se passait. Tout ce qui se déroulait autour d'elle était trop irréelle.
Inconnu : Et bien ! Il semblerait que ce vermisseau avait plus de ressource que je ne le croyais. Mais il aurait dû les utiliser pour fuir plutôt que pour sauver une vie sans valeur. Je pourrais honorer son stupide sacrifice en t'épargnant, mais je n'en n'ai aucune envie. Je vais juste te donner une mort rapide.

L'inconnu s'avança vers Arisa pour l'éliminer, mais Nachi se releva pour faire une nouvelle fois bouclier.
Inconnu : Stupide humain, pourquoi t'infliges-tu de telles souffrance pour sauver ce déchet ? Sa vie n'a aucunes valeur, qu'elle vive ou meurt ne changera rien à l'histoire de l'humanité. Et pourquoi je te pose cette question ? Tu n'es même plus en état de répondre. Mais pour ta bravoure, je vais une nouvelle fois te frapper de toute ma puissance !

L'inconnu commença a concentrer son énergie mais s'arrêta.
Inconnu : Décidément c'est une manie de vouloir m'attaquer dans le dos.

L'inconnu disparu brièvement une nouvelle fois pour faire à son nouvelle adversaire le même sort qu'à Nachi, mais il ne se trouva devant personne. Pire, la menace était encore derrière lui.
Shenhua : Déplacement dimensionnel instantané, rusé, mais pas assez pour moi.
Inconnu : Je vois que j'ai à faire a une petite maligne. Après les mouches voilà le taon.
Shenhua : Ne fait pas l'erreur de me sous-estimer, moi par exemple je sais déjà que tu sais faire plus que ton petit tour de  passe-passe.
Inconnu : Je vais prendre un grand plaisir à te démembrer pour te rabaisser ton caquet ... Ah ! Changement de programme, je viens de recevoir d'autres consignes.

L'inconnu disparu laissant Shenhua dans l'appartement délabré. La jeune fille ne partit pas à sa poursuite, elle avait mieux à faire. Elle devait s'occuper de son oncle, il était à peine vivant, elle devait faire quelque chose pour le sauver. Arisa était pencher sur lui les larmes aux yeux.
Arisa : Pourquoi ? Pourquoi a-t-il protéger une fille telle que moi ?
Shenhua : Parce que mon oncle vous aimait. Même moi qui suis aveugle je le vois.
Arisa : Il ... Il m'aimait ? Mais c'est stupide ! Il savait pourtant que je n'avais pas de sentiments pour lui !
Shenhua : Alors pourquoi pleures-tu ?

Arisa ne su rien répondre.
Shenhua : Appelez la clinique Graad, et dite bien le nom du blesser, il s'occuperont bien de lui.

Shenhua se dirigea ensuite vers Tryphon. Lui était bien mort. Mais ce n'était pas dû à l'agresseur, il s'était suicidé en s'ouvrant les veines. Et comme s'il savait que quelqu'un comme elle allait venir, il avait marqué de son sang qu'il avait chargé de son cosmos : CRONOS.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#111 19 Oct, 2012 07:54:21

Asclepios

Chapitre 35 : Piège

Les chevaliers qui se trouvaient au Japon lors de l'agression de l'agent de Cronos sur Tryphon étaient dans le temple d'Athéna affin de se faire débriefer. Seulement, la déesse devait éclaircir quelque chose avant cela.
Athéna : Où est Ulysse ?  Croit-il bon que sa présence n'est pas requise alors que même l'ancien chevalier Boris a insisté pour apporter son témoignage ?
Epona : Déesse Athéna, je suis au regret de vous informer que le chevalier de l'Hydre Mâle est par ma faute dans l'incapacité de faire acte de présence. Alors que Tryphon se faisait agresser, je réglais avec lui un contentieux qui datait de l'époque où nous n'étions pas encore chevaliers. Au moment où nous parlons je ne sais même pas si mon amant Saga en a terminé avec lui, ni même s'il compte le laisser en vie, car le mal qu'il m'a … Qu'il nous a fait est irréparable.
Athéna : J'avais bien senti de la malveillance en lui lors de notre première rencontre, mais cela n'aurait-il pas pu attendre qu'il ait formé son successeur ?
Epona : Malheureusement non car ça aurait été impossible, Ulysse est incapable de former correctement un disciple. C'est un miracle que Ichi ait pu survivre au traitement qu'il lui a été infligé : la mithridatisation de venins de serpents inoculés par morsures. Même s'il est devenu chevalier son système nerveux était tellement détérioré qu'il lui était incapable de déployer la puissance et la vitesse d'un chevalier de Bronze. En fait de second entraînement après sa défaite lors du Tournoi Intergalactique, Jessica et moi nous sommes chargées de sa rééducation.
Athéna : Tu veux dire que Tryphon s'est chargé seul du nouvel entraînement de Jabu Nachi et Ban ?
Epona : Non, Ulysse y a aussi participé. Ça me désole de le reconnaître, mais ses méthodes brutales et immorales sont très efficaces pour rendre un chevalier plus fort.
Athéna : Très bien, nous nous passerons de lui alors. A ce que j'ai compris, à part Shenhua aucun de vous n'avez ressentit la présence de l'ennemi ni la détresse de Tryphon.
Epona : Malheureusement non déesse Athéna.
Athéna : Epona, je sais que tu me mens, que caches tu ?
Epona : Ce … Ce ne sont que des soupçons et … Et je ne voudrais pas mettre une amie en cause sans preuve.
Athéna : L'heure est grave chevalier,  oublie tes scrupules.
Epona : Et bien, Jessica était anormalement nerveuse ce jour là, même si elle nous avait dit que Tryphon avait eu la prémonition de sa mort prochaine je … Je pense qu'elle était quasiment certaine que c'était aujourd'hui.
Athéna : Jessica ? Qu'as-tu à dire ?
Jessica : Déesse Athéna, au cas où vous l'ignoreriez, Tryphon et moi étions en ménage et en me levant ce matin j'étais seule dans notre lit. J'ai alors su que le jour que redoutais tant était arrivé, il m'avait prévenu qu'il s'éloignerait de moi s'il sentait un quelconque danger pour ne pas que je sois une seconde victime. Si je n'ai rien dit c'est parce que j'espérais qu'il se soit trompé.
Athéna : Je comprends. Bien, à la vu de ces témoignages, on peut donc en conclure que Cronos s'est attaqué au chevalier de l'Horloge pour me priver d'un devin qui aurait pu me prévenir à l'avance de la date de son assaut sur le Sanctuaire. Et si les sens de Shenhua n'avaient pas vu au travers de la barrière occultante de l'assassin nous n'aurons jamais rien su.
Shina : Déesse Athéna, excusez-moi de mettre votre analyse en doute, mais je crois que le but de Cronos en tuant le chevalier de l'Horloge était plutôt de nous signifier son intention de nous attaquer.
Athéna : Qu'est-ce qui t'a amenée à cette conclusion ?
Shina : Le témoignage de la femme de Nachi recueillit par un de nos agents au Japon. La description qu'elle a fait de son agresseur dépeint un homme violent et exalté et donc incapable de cacher son cosmos ou celui déclinant de sa victime. Il y avait donc une tierce personne, si ce n'est Cronos lui-même, qui s'est chargée de le rendre indétectable et à cessé la protection lorsqu'elle a jugé que l'assassin outrepassait les ordres.
Athéna : Ce sont les dires d'une femme encore en état de choc, je ne crois pas qu'il soit bon de les prendre en compte. Et dans le cas contraire tu omets de dire qu'elle l'a entendu affirmer qu'il avait reçu la consigne de ne pas laisser de témoins.
Shina : S'il n'y avait que cela je vous approuverais, mais les premières constatations sur le corps de Tryphon montre qu'il était déjà grièvement blessé et qu'il ait réussi à s'échapper tenait du miracle. De plus, Shenhua nous a bien affirmé que l'assassin possédait une technique de déplacement dimensionnel très évoluée lui permettant de rattraper Tryphon très facilement et pourtant il ne l'a rejoint que lorsque ce dernier était parvenu à trouver de l'aide. Il voulait faire des dommages collatéraux et son commanditaire l'en a finalement empêché.
Athéna : Je n'avais pas prêté attention au rapport légiste. Je te félicite Shina, sans toi j'aurais certainement fait une erreur d'appréciation. Je me range de ton avis chevalier d'Ophiuchus, l'assassina du Chevalier de l'Horloge était un message de Cronos me signifiant son intention de me déclarer la guerre. Nous devons tout de suite nous préparer.
Shina : Très bien déesse Athéna, je vais ordonner un couvre feu ainsi qu'interdire les sortis du Sanctuaire à tous les chevaliers. Je vais aussi demandé à Shenhua de se rendre aux Enfers pour demander à Hadès pourquoi il ne nous a pas prévenus de l'évasion de Cronos.
Athéna : Cela ne sera pas nécessaire, suite à un pari avec son père, Hadès a promis de ne pas le dénoncer ni à aider à sa recapture si jamais il parvenait à s'évader. Je peux affirmer qu'il n'y a aucune trahison venant du monde des morts. Chevaliers, Boris, vous pouvez vous retirer, le chevalier d'Ophiuchus et moi devons à présent préparer la défense du Sanctuaire.

Les intéressés s'inclinèrent et quittèrent la pièce.
Shina : Déesse Athéna, avant que nous élaborions la protection du domaine sacré, j'aimerais vous remercier d'avoir feint d'ignorer le rapport légiste préliminaire pour me permettre de paraître crédible dans le rôle de votre second devant mes aînés.
Athéna : Tu n'as pas à me remercier Shina, car je n'ai rien feint du tout. Je n'ai réellement pas vu son importance. J'ai beau être la déesse de la sagesse, je possède un défaut inhérent à toutes les divinité : je suis figées dans le temps. Je suis naturellement réactionnaire à toute évolution de mœurs ou de technologie qui ne serait pas due de mon fait. Voit le temps qu'il m'a fallut pour totalement accepter les femmes en tant que chevaliers. C'est d'ailleurs l'une des raisons d'être des Grands Popes : m'aider à vivre à l'heure des mortels. Et cesse donc de douter de tes capacités, je n'ai pas fait de toi mon bras droit uniquement pour ton pouvoir ou parce que tu es la descendante de Tarquin, mais parce que je reconnais tes capacités d'analyse et de jugement. Milo lui même a dit que tu avais saisis les bases théorique de la cosmoénergie avant sa sœur ; quand elle était dans le gouffre avec Seiya, tu as reconnu Saori comme ma réincarnation en sentant mon cosmos alors que les Chevaliers d'Argent qui t'accompagnaient non. Et je suis certaine que c'est de toi que Sakura a hérité sa vivacité d'esprit. A présent que tu es rassurée, il me faut t'entretenir d'une affaire à peine moins importante que l'attaque futur de Cronos
Shina : De quoi s'agit-il donc ?
Athéna : J'ai reçu la Requête millénaire de Rê. Si tu ne l'as pas appris par toi même dans la bibliothèque du temple, sache que, suite à la conquête de l'Égypte par Alexandre de Macédoine, le panthéon égyptien m'a demandé des compensations pour sa perte d'influence sur son peuple. Par chance Alexandre a n'a pas cherché à évincé la croyance dans les dieux locaux et je n'ai pu donc faire qu'une seule concession : accepter sans condition la requête que me fera Rê tous les milles ans.
Shina : J'ai appris cette tradition dans les archives du Sanctuaire, ainsi que la dernière exigence de Rê était de se constituer un harem avec les Cœur d'Or. Que demande-t-il cette fois ci ?
Athéna : Il souhaite que tous les Chevaliers d'Or, représentants de l'écliptique, viennent se prosterner autour de lui le dieu du soleil.
Shina : Ça n'est pas une requête bien extravagante, nous pourrons y accéder après avoir repoussé l'assaut de Chronos.
Athéna : Malheureusement il a fixé une date, et c'est la semaine prochaine.
Shina : Comment ?! Mais c'est impossible ! Dans un moment pareil il est impensable que le Sanctuaire se sépare, même pour une seule journée, des Chevaliers d'Or. Il faut que vous envoyez un message à Rê pour lui expliquer notre situation actuelle et lui demander d'attendre que nous ayons réglé le problème de Cronos
Athéna : C'est impossible, l'accord que j'ai passé avec Rê stipule très clairement que je dois me soumettre à toutes les exigences de la requête. Et à la moindre contestation, ce sera la guerre entre le Sanctuaire et tous le panthéon d'Égypte.
Shina : Évidemment, j'ai été idiote de croire qu'ils auraient abandonné leur territoire contre une simple petite faveur tous les mille ans. Il ne reste plus qu'à espérer que Cronos nous attaque avant sept jours. Mais je ne peux m'empêcher de penser que la mort de Tryphon en même temps que l'arrivée de la Requête Millénaire n'est pas une coïncidence.
Athéna : Je sais ce que tu sous-entends, mais je ne pense pas que Rê se soit allié à Cronos, il y a plus à perdre qu'à gagner, en revanche il est fort probable que Cronos l'ait espionné et donc lancé son attaque au moment opportun.
Shina : Il se pourrait même qu'il connaisse la requête qui vous a été formulée et qu'il attaque donc le jour où tous les Chevaliers d'Or seront absent.
Athéna : Même si rendre hommage à Rê ne vous prendra pas beaucoup de temps, il faudra des remplaçant aux gardiens des douze temples du Zodiaque pour freiner l'avancée de Chronos
Shina : Les Chevaliers divins semblent tout indiqué pour cette tache.
Athéna : Shina, ils ne sont que cinq et nous ne connaissons pas l'étendu des forces adverses, je ne pense pas que malgré leur puissance ils pourront stopper toute une armée ainsi que le roi des Titan et père des dieux. Il faut que toutes les maisons soient gardées pour ralentir au maximum nos adversaires, et malheureusement les cinq plus puissants Chevaliers après ceux en or sont vos enfants à toi et tes belles-sœurs.
Shina : Vous n'êtes pas sérieuse Athéna ?!
Athéna : Si je pouvais me passer d'eux crois bien que je le ferrai, mais tant que nous ne sauront pas à quelle force de frappe nous aurons à faire je me dois de tout mettre en jeu pour mettre Cronos en déroute. Mais si ça peut te rassurer nous avons six jours pour fouiller dans les archives du Sanctuaire et trouver des indices sur les fidèles de Cronos. Je doute qu'ils n'aient jamais tenté de libérer leur maître, et s'ils n'y sont jamais parvenu alors même que Hadès était prisonnié de mon sceau, alors ils ne sont peut être pas si terrible que ça et les sept autres maisons pourront être protéger par de simples Chevaliers d'Argent.
Shina : Je vous remercie déesse Athéna.
Athéna : Ne me remercie pas trop vite, je n'ai fait que spéculer sur le scénario qui nous serait le plus favorable.
Shina : Très bien ! Je vais demander à Andréa de m'apporter mes repas dans la salle des archives durant les six jours à venir, je vais m'y terrer et n'en sortirais pas avant d'avoir des renseignements sur les troupes de Cronos
Athéna : Dis lui de faire pareille pour moi, j'ai déjà dérogé une fois au serment que je m'étais fait de ne pas faire combattre vos enfants et j'espère bien trouver des informations qui ne me forceront pas à me parjurer une seconde fois.

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Cinq jours avaient passés depuis que Shina et la déesse Athéna s'étaient enfermées dans la salle des archives, et leurs recherches semblaient avoir été fructueuses car toutes deux étaient à présent dans la salle du trône où étaient également présents les cinq Chevaliers Divins et leurs enfants,  les élèves de Jabu, et enfin Hilda du Corbeau.
Athéna : Chevaliers, je vous ai fait venir pour vous tenir au courant des dispositions que nous allons prendre pour la futur attaque de Cronos. Déjà, apprenez que dans deux jours tout les Chevaliers d'Or devront se rendre en Égypte pour une courte mission diplomatique. Malheureusement, il y a de grande chance pour que ce soit le moment que choisisse Cronos pour attaquer. C'est pourquoi j'ai décidé que ça serrait vous qui vous qui protègerez les douze maisons à leurs places.
Shiryu : Attendez Athéna, pourquoi avez-vous conviez seize Chevaliers pour protéger douze temples ? Et j'ajouterais que mes frères et moi n'aimons pas l'idée que nos enfants risquent leur vie dans ce conflit, et nous risquons d'ailleurs de plus penser à leur sécurité qu'à celle du Sanctuaire.
Shina : Nos enfants ont choisi ce destin Shiryu, ça me désole tout autant que toi, peut être plus, j'ai même pleuré lorsqu'Athéna m'a confié son plan de défense alors que je sais pertinemment que la vie de ma fille ne sera pas en danger.
Shun : Comment peux-tu affirmer une chose pareille ? C'est une Guerre Sainte qui arrive, pas un tournois avec des règles comme la dernière fois ! 
Athéna : Paix Chevaliers ! Je vais vous expliquer pourquoi je suis la seule dont l'existence sera menacée. Il y a près de mille deux cents ans de cela, Ian, le Chevalier du Caméléon de l'époque, est tombé au combat face aux Spectres mais s'était miraculeusement éveillé au huitième sens. Usant de sa liberté de mouvement dans le monde des morts et de sa capacité de dissimulation, il a entrepris d'espionner l'ennemi et nous faire parvenir les résultats de son intelligence lors d'un solstice d'hiver quand la frontière entre le monde des vivants et celui des mort est la plus fine. Malheureusement, il fut découvert avant de pouvoir faire sont rapport et fut abattu juste après avoir réussit à entrer en communication avec le Sanctuaire. L'agent qui fut envoyé à sa rencontre ne trouva que son corps en train de se changer en cendre et au près de lui un document nommé : Les chroniques des guerres de Cronos.
Ikki : Humph ! Je trouve bien étrange que cet espion ai fait tout ça pour ramener un livre parlant d'un prisonnier d'Hadès.
Shina : Tu as tout à fait raison Ikki, Athéna et moi pensons que Ian a été en réalité démasqué très tôt mais qu'on l'a laissé faire pour l'utiliser et faire parvenir ce document au Sanctuaire. Hadès est tenue par une promesse envers son père l'empêchant de faire quoi que ce soit contre lui en cas d'évasion, mais elle ne concerne pas ses Spectres. L'un d'entre eux, comprenant sans doute la menace commune que représente le titan, a dû chercher à nous fournir des informations nous permettant de le contrer en faisant passé cela pour de l'espionnage.
Athéna : Voilà ce que ces chroniques nous ont révélé. Il y a des millénaires de cela, Cronos, aidé de douze combattants nommé Heures, s'est évadé une première fois du Tartare. C'est après sa nouvelle capture qu'il fit son marcher avec Hadès sous forme d'un paris selon lequel s'il parvenait à s'échapper de nouveau son fils ne devait rien faire pour l'emprisonner à nouveau. Mais l'information la plus intéressante est que Hadès n'aies eut à compter aucune perte dans ses rangs lors de cette évasion, pas même un Squelette. Trois cents ans plus trad, douze nouvelles Heures firent leur apparition et cette fois ils étaient commandés par un homme et une femme encore plus puissant qu'eux. Ils tentèrent de libérer Cronos mais furent repousser. Cette fois-ci il y eu quelques pertes dans le rand des Spectres mais toutes sont à imputer par l'homme qui partageait le commandement. Il y eut d'autres assaut contre les Enfers, les Heures changeaient mais par leurs deux chefs et les victimes du coté d'Hadès étaient toujours causées par la même personne, nous pensons même que c'est lui l'assassin de Tryphon. Un jour, l'Olympe est intervenu et jusqu'à aujourd'hui les troupes de Cronos n'avaient plus fait parler d'elles. Comme vous pouvez le voire Cronos semble vouloir éviter les morts inutiles et grâce à Shenhua qui a ressenti le cosmos du seul tueur il suffira qu'elle communique à un Chevalier Divin  à qui il appartient pour qu'il soit rapidement intercepter. A présent Shina va vous donner vos postes.
Shina : Victoria de la Licorne, tu protégeras la maison du Bélier.
Victoria : Bien Chevalier d'Ophiucgus.
Shina : Amphitryon d'Herakles, tu garderas la maison du Taureau.
Amphitryon : A vos ordres.

Shina marqua soudain un silence.
Shina : Julie du Caméléon et Auguste de l’Écu, vous serez poster dans la maison des Gémeaux.
Julie : Quoi !? Qu'est-ce que c'est que cette histoire tante Shina ? Pourquoi je dois me traîner mon boulet de frère ?
Shina : Parce que malgré la puissance de ton cosmos qui te fait l'égal d'un chevalier d'Argent, tu n'es encore qu'une gamine impulsive qui fonce tête baissée dans dans la bataille sans penser à te protéger. Tout comme ton frère es trop timoré et beaucoup trop axé sur la défense. Si les combats contre les Élémentaires avaient été réels, vous seriez mort tous les deux dès le début. Ces deux défauts font que vous êtes complémentaire, c'est pourquoi vous combattrez ensemble.

Julie ne répondit rien et se contenta de s'incliner avec un air renfrogné.
Auguste : Je … Je sais qu'il y a un grand enjeux, mais n'est-ce pas déloyale de garder à deux une maison ?
Athéna : Tu as raison Auguste, toute fois les Gémeaux, tout comme les Poissons,  sont des signes double et la protection de leurs temples par deux personnes est tolérée.
Shina : La parenthèse étant close, continuons. Jonas de la Baleine, tu protègeras la maison du Cancer.
Jonas : A vos ordres.

Shina marqua un second silence.
Shina : Chun-Li de la Chevelure de Bérénice, a toi la charge du temple du Lion.
Chun-Li : Avec plaisir.
Shina : Barbara de la Lyre, tu montras la garde dans la maison de Vierge.
Barbara : A vos ordres.
Shina : Shiryu du Dragon, tu protègeras le temple de la Balance.
Shiryu : Ce sera un honneur.
Shina : Hilda du Corbeau, à toi la charge de la maison du Scorpion.
Hilda : Bien !
Shina : Guillaume de la Flèche, tu te chargeras du temple du Sagittaire.
Guillaume : Comme vous voudrez.

Une nouvelle fois le chevalier d'Ophiuchus se tût.
Shina : Shen … Shenhua de la Boussole, tu protègeras la maison du Capricorne.
Shenhua : Ne vous faites pas de soucis pour ça.
Shina : Hyoga du cygne, tu garderas le temple du Verseau.
Hyoga : Aucun problème.
Shina : Et enfin … Enfin, le … La maison … La … La maison …
Athéna : Sakura du ourneau, tu garderas la maison des Poissons.
Shun : Comment ?!
Athéna : Calme-toi Shun …
Shun : Mais …

Athéna frappa le sol avec son sceptre dans un fracas de tonnerre.
Athéna : Je t'ai dit de te calmer. Je comprends vos inquiétudes de père à toi et à tes frères, mais je n'écouterais vos remarques seulement une fois que je vous aurais expliqué notre stratégie de défense.
Shun : Bien, déesse Athéna.
Athéna : Bon ! A part pour les Chevaliers Divins je n'attends pas de vous que vous arrêtiez les Heures, le rôle des Chevaliers de Bronze et d'Argent se bornera à les ralentirent pour que les Divins ne soient pas submerger par le nombre. Les Chevaliers Seiya de Pégase, Ikki du Phoenix et Shun d'Andromède resteront près de moi pour assurer ma protection si Cronos arrivait avec une escorte, mais c'est moi qui me chargerai du Titan. Bien sûr ce plan n'est valable que si les informations des chroniques sont justes. Si elles s'avèrent erronée ou si Chronos a décidé de changer de tactique en ayant recours à la force létale, alors seules les cinq Chevalier Divins combattront, les autres devront abandonner le combat. Je ne veux pas d'acte d'héroïsme inutile. Ai-je bien été claire ?
Victoria : Déesse Athéna, puis-je me permettre une remarque ?
Athéna : Parle sans crainte Victoria.
Victoria : Personne ici n'est dupe de la raison de votre dernier ordre, vous voulez préserver la vie des enfants des Chevaliers Divins mais vous ne pouvez pas le dire clairement pour ne pas donner l'impression de faire du favoritisme. Pour ma part je comprends votre attachement pour eux ; leurs parents ont déjà sacrifié beaucoup de choses pour vous et ce serait injuste que vous leurs preniez aussi leurs enfants. C'est pourquoi je décide de désobéir et de me battre aux prix de ma vie. L'enjeu est trop important pour que vos sentiments nous conduisent à la défaite.
Amphitryon : Elle a raison ! Je ne vois aucun inconvénient à risquer ma vie et à ce que celle des enfants des Chevaliers Divins soit protégée. Et je pense parler pour tous les élèves de Jabu.

En effet, Barbara, Jonas et Guillaume approuvèrent leurs deux condisciples.
Athéna : Et toi Hilda, qu'en penses-tu ?
Hilda : Je pense un peu différemment que mes frères d'armes mais je me range à leur décision, je mettrai ma vie en jeux dans cette bataille.
Athéna : Bien ! Dans ce cas ma dernière directive ne concerne plus donc que Julie, Auguste, Chun-Li, Shenhua, et Sakura. Et cette fois cette décision est irrévocable.

Un sourire de soulagement se dessina sur le visage des Chevalier Divins, et sans son masque celui de Shina aurait été également visible.
Athéna : Vous pouvez à présent tous disposer.

Tous les chevaliers s'inclinèrent et s'en retournèrent dans leurs quartiers.

-----------------------------------------------------------------------------------

Le lendemain

Athéna était seule dans la salle du trône, elle avait donnée sa journée à Shina pour qu'elle puisse rester avec sa famille avant de partir pour l'Égypte. Soudain, les portes s'ouvrirent et onze hommes firent irruption dans la pièce. La déesse resta calme car elle savait qui ils étaient et se doutait même du but de leur venue impromptue.
Athéna : Pour quelle raison les anciens Chevaliers d'Or osent-ils venir me voir sans que je les y aies invités ?
Aïolos : Déesse Athéna, je vous prie de bien vouloir nous pardonner pour notre venue cavalière, mais nous avons pris connaissance de votre plan pour contrer Cronos …
Athéna : De la bouche de Milo qui lui même le tenait évidemment d'Andréa.
Aïolos : En effet. Nous venons vous demander de nous laisser prendre la place des Chevaliers d'Argent et de Bronze.
Athéna : C'est hors de question.
Aïolos : Mais pourquoi ?
Athéna : Il y a plusieurs raisons à cela, mais la plus évidente est que vous n'êtes plus Chevaliers.
Saga : Et alors ? Même sans armure nous n'en sommes pas moins des guerriers redoutables.
Athéna : Il n'est pas là question de protection, mais de rang. Vous n'êtes plus des Chevaliers d'Athéna et vous n'avez donc rien à faire dans ce conflit.
Vito : Déesse Athéna, comprenez-nous …
Athéna : Je comprends très bien que plus de la moitié d'entre-vous souhaitez correctement remplir leur rôle de protecteur des temple du Zodiaque contrairement à ce qui s'est passé il y a quinze ans. Mais mon adversaire est Cronos, le père des dieux, mon grand père, même s'il était aussi tyrannique que ce que les légendes racontent je me dois de lui montrer mon respect en lui confrontant de vrais Chevaliers et non des vétérans qui veulent reprendre du service. Et vous qui aviez confié ma vie à des Chevaliers de Bronze, je vous demande de faire confiance à cette nouvelle génération.

Les anciens Chevaliers d'Or se regardèrent piteusement se rendant compte de la stupidité de leur acte et baissèrent la tête.
Aphrodite : Nous comprenons déesses Athéna, et nous vous demandons une nouvelle fois de nous excuser pour notre impudence.
Athéna : Vos intentions partaient d'un bon sentiment c'est pourquoi je vous pardonne.

Les onze hommes s'inclinèrent et quittèrent la salle du trône.

----------------------------------------------------------------------------------

Le jour de la rencontre avec Rê était arrivé, Shina et les douze autres Chevaliers d'Or marchaient dans le désert en direction d'Héliopolis, le Sanctuaire de Rê lorsqu'il se manifestait sur Terre. Une fois à destination, ils furent accueilli par un serviteur habillé au style de l'Égypte antique et qui les guida ensuite jusqu'à son maître. Rê était assis sur un trône en or massif qui brillait de mille feux à cause de l'aura solaire du dieu. Il était vêtu à l'identique de toutes ses représentations connues, c'était comme si une statue ou un hiéroglyphe avait prit vie. La seule différence était qu'au lieu d'avoir un véritable visage de faucon, il portait un masque dorée à effigie de l'animal, et encore il semblait si réaliste et vivant que l'on pouvait se permettre de douter.
Les treize Chevaliers d'Or s'agenouillèrent devant la divinité.

Shina : Dieu Rê, nous Chevaliers d'Or nous présentons devant vous affin de d'accéder à la Requête Millénaire.
Rê : Bienvenue à vous mortelles, et surtout à toi Chevalier d'Or d'Ophiuchus. Si tu n'étais pas apparu à cette époque, je ne sais pas ce que j'aurais pu demander à Athéna. Bien ! Étant d'humeur généreuse aujourd'hui, je vous propose de vous restaurer avant la cérémonie où vous me rendrez hommage.
Shina : Sans vouloir vous offenser ô Rê, je préférerais que nous commencions tout de suite. Un ennemi s'est récemment déclaré et il y a fort à parier qu'il profite de notre absence pour s'en prendre à Athéna.
Rê : En effet je suis offensé, mais pas par ta demande, c'est ton mensonge qui m'outre. Je sens bien que ce n'est pas pour ta maîtresse que tu t'inquiètes. Qui est cette personne qui tient dans ton cœur une place plus importante que ta déesse ?
Shina : C'est ma fille seigneur Rê, elle est Chevalier et remplace aujourd'hui un de nous dans les temples du Zodiaque.
Rê : Je comprends, et je compatis. Mais ne te fais plus de soucis Chevalier, tu retrouveras très bientôt ta fille … En Enfer !

____________________________________________________________________________

Je vous annonce que la semaine prochaine il n'y aura pas de chapitre, ni les semaines suivantes, car le chapitre 36 n'est pas encore écrit. J'espère le terminer pour fin novembre.

Cependant j'espère que vous profiterez de cette attente pour commenter la fic dans son ensemble.


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Je n'aime pas les plokes

#112 09 Feb, 2013 16:33:16

adelinessy

geniale  cette fic je l'ai deja vu je ne sait plus ou car a l'epoque j'avais changé d'operateur internet et je n'avais plus le lien en memoire cela doit faire au moins 4 a 5 ans trop cool de le retrouver  je l'ai relu avec plaisir maintenant j'ai hate de lire la suite

#113 26 May, 2013 21:20:58

OerbaLight

J'aime bien cette fic, j'ai hâte d'en lire la suite ^^

Mais le dernier chapitre était en octobre 2012, le message disait qu'il arrivait en novembre 2012, et fin mai 2013, toujours rien T.T

#114 27 May, 2013 05:46:32

Asclepios
OerbaLight wrote:

J'aime bien cette fic, j'ai hâte d'en lire la suite ^^

Mais le dernier chapitre était en octobre 2012, le message disait qu'il arrivait en novembre 2012, et fin mai 2013, toujours rien T.T

La procrastination est forte en moi !_!


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#115 08 Aug, 2013 17:07:31

OerbaLight

*donne de la motivation pour travailler avant de se rendre compte que lui aussi n'en a pas*

Mais je dois dire que ta fic me donne envie de regarder Saint Seiya o/

#116 08 Aug, 2013 17:59:35

Asclepios

Les passages les plus long du chapitre 36 sont quasiment terminés, mais le plus difficile reste a trouver le nom des adversaires des Gold.


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