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#1 31 Jan, 2013 23:32:55

Kazuoh

En plus de ma BD sur le Fils de la Manticore, j'écrit aussi sur la jeunesse de Satraraxes ^^. Voici donc la première partie du 1e chapitre ^^.
Pour l'instant c'est pas yaoi ou shonen-ai pour un sous, mais comme il y a des chance que ça le devienne par la suite ( Mais pas avant longtemps, je vous rassure XD ! ) je zapperais les scènes explicites pour la version du forum ( Je vais prépublier cette histoire sur FictionPress aussi ^^ )... Donc tout le monde peut la lire, comme pour la BD big_smile

_ _ _ _

Le Fils de la Manticore "les jeunes années"

Chapitre 01

   Afin que nul ne pense que, fils de personne, j'ai été échangé contre de l'argent par un père paysan pendant une année de sécheresse, je puis dire que ma lignée est ancienne. Barses est mon père, fils de Jamsheed, de la vielle tribut royale de Cyrus. Ankhti fut ma mère, fille de Nefertamon, nièce de Nectanebo II, dernier représentant de la lignée royale d’Égypte. Dans mes veines coule le sang des anciens pharaons, bien que la lignée de ma mère s'éteigne avec moi.
   Les ancêtres de mon père quand à eux, combattirent pour la suprématie des Perses et le grand-père du grand-père de mon père reçut en remerciement de sa bravoure au combat, le contrôle de la province de Sakas. Je puis dire avec fierté que nous n'avons jamais failli au Grand Roi depuis qu'il nous a confié cette région.

   Je suis né, et j'ai grandis à Panticapée, petite cité construite sur le bord de la Mer Noire, colonie grecque en territoire Sarmate. Ce n'est pas une grande ville, et le palais de mon père n'a rien des splendeur que j'ai vu à Ectabane ou Babylone, mais elle reste l'endroit ou j'y ai vécu certain de mes meilleurs souvenirs. C'est une ville très calme, presque en dehors du temps quand on la compare avec l'agitation qui règne à Suse ou Parsagarde.
Je me souviens encore du temple d'Ahura-Mazda, jardin coloré ou j'aimais accompagner mon père pour prier le dieu du feu sacré. Il faisait face au marché couvert et au temple d'Apollon d'ou je voyais parfois passer les processions religieuse des habitants grecs. Nos relations avec eux étaient sereine car mon père, Satrape intelligent, savait comment les diriger sans les irriter. Je garde aussi des souvenirs assez précis du port, l'odeur de poisson frais qui en émanait, le bruit des bateaux qui débarquait leur chargement et que mon père m'emmenait parfois voir ; et le marché couvert ou pour quelques sicle d'argent, l'on pouvait déguster pâtisseries perses et amuse-bouche grec, châtaigne, fèves et grain de blé grillées.
   Et puis toute ces après-midi ou mon père me prenait dans ses bras et m'emmenait voir le port et la mer. Il me prenait doucement la main et avec, me montrait l'étendu liquide qui s'étendait à l'infini.

_ Vois Satraraxes. Par delà la mer se trouve la ville de Sinop et la Satrapie de Cappadoce. Et par delà la Cappadoce se trouve Babylone, Suse et Parsa, nos capitale. Bientôt on viendra t'y chercher pour t'y amener. Tu devras être sage et faire honneur à ta famille.

Le visage de mon père laissait généralement filer une expression étrange. Je sais maintenant qu'il s'agissait de tristesse mais à l'époque je ne la comprenais pas.
   Je reviens encore à Panticapée avec plaisir, même si le voyage jusqu'à la ville est long et que je ne peux y rester trop longtemps, les devoirs de ma charge m'empêchant de m'éloigner de la Voie Royale. Je n'y ai réellement vécu que huit ans, et quelques mois de-ci de-là depuis mon départ pour la Cour, mais cette ville reste malgré tout un endroit important pour moi.

   Ils sont venu me chercher, j'avais huit ans.
Jusqu’à présent j'avais eu une enfance tranquille et choyé, protégé et aimé. Je n'ai pas vu mon père avant mes cinq ans. La tradition perse veut que l'homme ne soit mis en contact avec ses fils que si ceux-ci atteignent sain et sauf leur cinquième année. Une manière de se protéger de la douleur que la perte d'un enfant provoque lorsque ceux-ci meurent dans l'enfance. Mon père respecta ce rite, même si je sais qu'il me vit pourtant après peu après ma naissance, ma mère ayant insisté. Barses aimait profondément Ankhti et ne put jamais rien lui refuser, aussi il accepta de suivre la coutume égyptienne et de venir me porter quelques instants dans ses bras.
   Je ne garde que de vague souvenir de ma jeunesse d'avant mes cinq ans. Ma mère et ses deux suivantes s'occupait de moi. Nous vivions dans le harem du palais, vaste espace arborés et couvert de fleurs colorées. Il avait été conçu pour accueillir plus de gens à la base, mais mon père est un homme fidèle qui n'a jamais estimé nécessaire d'avoir plus d'une femme. Aussi pour éviter la sensation de vide et d'ennuis qui pouvait nous prendre, il avait fait installé une ménagerie et nous avait offert de nombreux serviteurs destiné à s'occuper de nous et nous divertir. 
   J'ai été choyé et protégé, couvert d'amour par une femme qui entonnait pour moi de vieux chant dans la langue d'Egypte en jouant de la harpe et qui me racontait les belles histoires d'Isis la femme amoureuse, Osiris le roi sage, Seth le frère jaloux, et Horus le sage prince vengeur.
   Il vous faut savoir que ma mère était en réalité une ancienne prêtresse attaché au temple d'Isis à Philae. Mais suite à une lourde défaite face à Ochus le Roi des Rois, son oncle Nectanebo, c'était résolu à accepter le mariage politique de sa nièce avec un Satrape perse. Le but en était d'apaiser la colère du seigneur Achéménide et de l'empêcher de raser les villes d’Égypte comme il l'avait fait ailleurs dans son royaume. Ce n'était pas Barses qui devait l'épouser à la base ; mais, tombé amoureux d'elle au premier regard, mon père c'était battu et avait finit par gagner le droit de la prendre pour femme.
De son passé de religieuse, ma mère avait gardé quelques traces. Elle connaissait les rites et les sorts destinés à calmer les maladies, apaiser les douleurs et attirer les grâces des dieux. Elle m'apprit à prier les anciens dieux de son royaume, afin de me donner force et longue vie. Ce fut aussi elle qui me transmis l'amour de la musique et des instrument.
Mais elle était de constitution fragile, tombant souvent malade et se fatiguant très vite. Aussi il lui arrivait de passer de longue semaines sans pouvoir réellement s'occuper de moi, peinant à sortir de son lit, souffrant de la fièvre et toussant sans pouvoir s'arrêter. 
Ses deux suivantes me dorlotait dans ses moments là, m'emmenant voir les animaux du harem, chantant et dansant pour me divertir.
   Je me souviens que l'une d'entre elle, une Athénienne aimait à me raconter les mythes de son pays, des innombrables amours de Zeus à la beauté d'Aphrodite... J'adorais l'écouter chanter et danser.

   Ces années passèrent à toute vitesse, et lorsque je fêtais enfin mes cinq ans, mon père organisa une belle célébration. Il y invita tout les notables de Panticapée ainsi que quelques nobles Perses qu'il connaissait de sa jeunesse passé entre Suse et Parsa. Il y eu d'autres personnes qui vinrent, qui n'avaient pas été invité à l'origine, mais mon père les accueillit avec plaisir.
   Je me souviens qu'a cette fête, ma mère nous gratifia de sa présence. Elle ne participait généralement pas aux festivités que Barses organisait régulièrement, trop faible pour pouvoir tenir son rôle, mais elle fit une exception pour moi. Je me souviens encore de sa mince silhouette élégante vêtu de précieuses robe en lin blanc, portant une magnifique perruque orné d'or et de fleur et un précieux pectoral d’émaux cloisonné.
Pour ma part, je put porter pour la première fois des vêtements. Jusqu’à présent, comme les enfants de l'ancienne Égypte j'avais grandis entièrement nu. Pour la fête on m'offrit le costume Perse, une tunique longue et un pantalon. Néanmoins, je gardais le crane rasé, avec juste cette longue mèche de cheveux tressés, marque de l'enfant chez les égyptiens.

   C'était un anniversaire, et les perses célèbrent ce genre d’évènement par une profusion de cadeaux alors j'en eu beaucoup. Des vêtements, des armes et un grand nombre de bijoux. Ma mère pour sa part, m'offrit un pendentif orné de l'oeil d'Horus et un serviteurs, un jeune numide noir de douze ans aux yeux clair nommé Dumuzi. De mon père, je reçut mon premier poney, une petite bête marron à la longue crinière soyeuse.
   La fête se poursuivit tard dans la soirée, mais je reçu l'autorisation de rester. Après tout, c'était mon anniversaire. De toute façon, je finit assez vite par somnoler sur ma banquette, sans que les invités n'en prennent ombrage.
Vers le milieu de la soirée, alors que la fête battait son plein, la musique, les rires et les chants se turent petit à petit. Deux personnes entrèrent dans la salle ou le repas avait lieu, et le silence total se fit. Je dormais à moitié, mais le manque de bruit me réveilla. Je me redressais et fixait les nouveaux arrivant, me demandant pourquoi ils provoquaient une tel réaction auprès des convives.

A Suivre big_smile

#2 05 Mar, 2013 13:50:57

Kazuoh

Je poste la suite du 1e chapitre ( mais pas encore la fin =P )



Il y avait un homme de haute stature, et l'animal le plus étrange que j'ai jamais vu.
J'avais déjà vu un certain nombre de créature mythique. Des tributs de Centaure vivaient dans le nord de la Satrapie et descendaient parfois troquer leur artisanat contre du parfum, des bijoux et des armes... ou d'autre produit du même genre. Sans compter le cadavre de Chimère que des chasseurs avaient exposé en ville une fois... Et puis un des invités, un Babylonien, était venu avec un des esprits féerique de sa cité, un taureau de métal à tête humaine. Mais c'était la première fois que je faisais fasse à une manticore.
   Elle était grande, autant que le cheval de mon père, et entièrement blanche. Des ailes repliées et touchant le sol lui faisait comme une paire de patte supplémentaires, et son long cou était couvert d'une fourrure blanche et duveteuse. Je me dit qu'elle avait l'air douce, et que j'aimerais sûrement la toucher.
C'était étrange. Son apparence n'était pas vraiment rassurante, avec ses ailes de chauve-souris et sa longue queue, semblable à celle des scorpions que je voyais parfois prendre le soleil sur les pierres du palais. Mais instinctivement, je sentais qu'elle n'était pas agressive, et qu'elle ne me ferais jamais de mal. Et puis son visage me paraissait si doux. Elle avait en effet un sourire tendre aux lèvres et ses traits, mélange d'humain et de félin me semblait emprunt d'une grande gentillesse.
   La créature se dirigea calmement vers moi, et personne ne l'empêcha d'approcher. Les gens semblaient effrayé par sa silhouette massive. Lorsqu'elle fut sur moi, je ne put m'empêcher de tripoter les bijoux en or qui couvrait sa crinière et son visage. La manticore sourit doucement. Je lui demandais

_ Tu es un cadeau toi aussi ?

Elle rit. Puis me répondit, sur un ton légèrement amusée.

_ Non. Je suis ta mère.

Je la regardais, perplexe. Puis je me tournais vers Ankhti en quête de réponse. Je me souviens parfaitement de son expression. A ce moment, je crus simplement qu'elle avait à nouveau une crise et qu'elle se sentait mal. Mais qu'eut égard à son statut de femme de Satrape, elle tentait de rester souriante pour faire bonne figure. Il me sembla aussi qu'elle avait l'air peut être un peu inquiète, mais je ne comprenais pas pourquoi. La manticore ne me ferais pas de mal, cela me semblait tellement évident.
Maintenant, avec le recul des années, je sais que la douleur qui se peignit sur le visage de ma mère ce soir, n'était pas du qu'a la maladie qui l'enserrait de ses griffes. Il s'agissait de désespoir. Celui que ressent la personne qui voit s'éloigner inéluctablement la chair de sa chair sans pouvoir rien y faire.
Quittant ma mère du regard, je reportais mon attention sur la créature.

_ Tu ne peux pas être ma mère tu sais. Regarde elle est là-bas.

Je lui montrais  Ankthi de la main. La créature éclata à nouveau de rire.

_ Oui. Oui, ta première mère est bien là bas. Mais moi, je suis ta deuxième mère.

Là je comprenais encore moins ce qui se passait. Elle dut le voir, puisqu'elle sourit.

_ Ce n'est pas grave. Tu es trop jeune pour comprendre. Je t'expliquerais plus tard.

Je dus avoir l'air vexé, car elle rit à nouveau. Une voix masculine, mélodieuse mais étonnamment haut perché fit remarquer, amusé

_ Et tu as l'air fatigué petit frère. Peut être serait t'il temps que tu aille dormir ?

Je redressais la tête. L'homme qui accompagnait la manticore, et que j'avais à peine aperçu me fixait, souriant.
   Il m'apparaissait très grand et mince. Je sais maintenant, qu'il s'agissait simplement d'un effet du à mon jeune age. Si mon frère à effectivement toujours eu une taille fine et élégante, il se situe en réalité plutôt dans la moyenne persane en terme de grandeur. Sa peau avait une couleur ocre-pourpre, et semblait avoir été poudré sur le visage et les mains. Une très longue chevelure frisée, d'un noir anthracite qu'il ornait de nombreux collier de perle de pierre colorées, tombait jusqu'à venir frôler ses cuisses. Il portait de riche vêtement, et de nombreux bijoux, comme seuls les perses de haut-rang le font. Je regardais mon père, en quête de réponse. Il était debout et fixait le jeune homme, l'air de ne pas trop savoir comment réagir. Celui qui se disait mon frère se détourna un peu de moi, et rejoignit mon père. Ils se mirent à parler ensemble, mais je ne compris pas très bien ce qu'ils se dirent. Finalement mon père s’avança et me dit, souriant doucement.

_ Tu vas aller dormir Satraraxes. Il est tard, et il faut que tu sois en forme demains. Le Grand Vizir à insister pour te ramener au harem, alors soit très sage avec lui d'accord ?
Le vizir souriait, ses dents parfaitement blanche. J'aquiescais, et l'homme me saisit par la taille, avant de me mettre sur le dos de la manticore. Je m'agrippais à sa crinière, aussi douce que je l'imaginais, puis je quittais la salle de banquet. En route vers le harem je lui demandais

_ Vous êtes vraiment un Vizir ?
_ Hé oui. Je m'appelle Bagoas. Je suis même le Grand Vizir. Celui qui sert le Roi des Rois, Ochus.

Il bomba le torse un instant et rit. Je gardais le silence un instant avant de demander perplexe

_ Mais... Vizir Bagoas, sommes nous vraiment frère ? Père ne m'a jamais parlé de vous...

L'homme eut un autre éclat de rire et me caressa la tête.

_ Non, pas vraiment petit frère. Notre père n'est pas le même. Ni même notre première mère. Mais nous avons bien la même seconde mère... Angra Mainyu, celle qui te porte sur son dos actuellement.

L'idée d'avoir pour seconde mère une créature mythique ne me gênait guère en réalité... Nombre de mythe parlent de créature élevant des enfants humains comme les leurs, aussi ce concept ne m'était pas inconnu. Mais je ne pus pour autant retenir un sursaut. Car, si à cet âge je ne connaissais pas grand-chose au zoroastrisme la religion de mon peuple, je savais déjà qu'Angra Mainyu n'était pas un noms que l'on prononçait à la légère. La manticore du sentir mes inquiétudes, car elle eut un ronronnement rassurant.

_ Grand Vizir. Le prêtre du temple a dit qu'il ne faut pas dire ce nom à voix haute, sinon les démons Dew vont venir et nous emporter dans leur royaume.

Bagoas rit à nouveau. Il avait un rire très doux. Un peu suave, très agréable à écouter. Je souris aussi.

_ Oui. Si nous étions des gens normaux, c'est un noms qu'il nous faudrait éviter de prononcer. D'ailleurs nombre de personne à la cours préfèrent appeler notre mère « Reine Célèste » ou « Dame-qui-Sait » plutôt qu'Angra Mainyu. Mais nous, nous sommes les Fils de la Manticore. Nous ne sommes pas des gens normaux.
_ Des Fils de la Manticore ?
_ Oui petit frère. Mais je t'expliquerais tout ça en détail plus tard. Quand nous serons rentré tout les deux à Parsa et installé dans mes appartements.
_ Je vais venir avec vous ?
_ Bien sur ! Tu es mon cher et unique frère après tout. Je dois m'occuper de toi et te former.
_ Me former ? Mais à quoi ?

Bagoas sourit, mais ne me répondis pas pour autant. Je fis la moue. Tout cela m'intriguait, et j'aurais aimé comprendre ce qu'il ce passait, et ce que me voulait cet homme, si beau et si aimable. Mais visiblement lui et les autres adultes avaient décidé que je devrais attendre avant de savoir. Peut être ma mère m'en dirait elle plus, elle ne m'avait jamais rien caché après tout. Les murs ornementés du harem et la fin de ma promenade s'approchait. Le vizir me caressa tendrement la tête

_ Tout vient à point à qui sait attendre, petit frère. Je te raconterais tout ce que tu dois et veux savoir, c'est promis. Mais en attendant... la patience est la première des qualités qu'il va te falloir acquérir.

Nous arrivâmes aux portes du harem, et Bagoas me laissa entre les mains d'une servante. J'étais avide de pouvoir parler à ma mère et lui poser toutes les questions qui me venait en tête. Qui était la manticore . Pourquoi se prétendait t'elle ma mère. Est-ce que j'allais réellement accompagner Bagoas à la cour royale... A quoi ressemblait notre roi, qu'on disait puissant mais cruel...

   Le lendemain matin, j'appris que ma mère était morte durant la nuit.

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