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Salut à tous ! Voilà, je me jette enfin à l'eau : je publie pour la première fois un de mes écrits sur internet. Je n'ai que deux chapitres de cette fic qui sont écrits, mais je vais publier les premières lignes pour voir si ça vaut le coup de continuer ! Merci de me lire si vous le faites.
Résumé :
Louise a 22 ans : c'est une secrétaire qui rêvait de devenir chef de chantier. Elle est fiancée à Luka, sa "perfection". Mais un jour elle va rencontrer un homme qui est tout ce qu'elle déteste, et surtout qui l'effraye. Mais une étrange force la pousse sans cesse vers lui... A partir de ce jour, la vie de Louise changera à tout jamais.
N'hésitez à me faire part de tous vos com's ça m'aidera beaucoup !
Bonne lecture j'espère !
PS : si ce topic marche bien, je passerais à un rythme de publication à lundi et jeudi soir
TOUTE REPRODUCTION INTÉGRALE OU PARTIELLE EST FORMELLEMENT INTERDITE
Prologue
Can you hear the silence ?
Can you see the dark ?
Je n'ai jamais ressenti autant de haine. Je n'ai jamais eu l'envi de tuer quelqu'un. Et pourtant ce sentiment grandi à l'intérieur de moi, comme un grondement sourd. La cause de tout ça est simple : c'est à cause de lui, l'homme face à moi. Je l'entends hurler comme un sauvage, me pousser d'une violence inouïe. Je plonge les yeux dans les siens, enragés, qui font presque peur, et sa main serre mon poignet à le briser. Son haleine d'alcool et de cigarette m'empli les poumons tant il est proche. La rage m'aveugle, me rend folle. Je ne sais pas depuis quand on se dévisage, j'ai perdu toute notion de temps : seule la haine m'obsède, me perd. J'ai tout perdu. Tout ce qui comptait dans ma vie m'a été enlevé, par lui. J'ai tellement souffert ! Mon regard heurte le sien, encore plus violent que des mots ou des armes. Alors il me décoche un coup dans la mâchoire. C'en ai trop. Soudain je m'entendis hurler :
- JE ME VENGERAI !!!
Chapitre 1
Can you fix the broken ?
Can you feel my heart ?
Je marche aussi vite que je peux. Mes jambes connaissent le chemin et partent toutes seules. Je traverse la rue presque en courant et me rue sur la grande porte en verre. Sans plus attendre, je m'élance vers l'ascenseur et je défonce le bouton tellement je m'écrase dessus. Lentement, l'ascenseur commence à monter. Le temps passe. Le trajet jusqu'au seizième étage me parait interminable, et je trépigne sur place. Un peu trop d'ailleurs, je le vois dans les yeux de la femme près de moi qui me regarde assez curieusement. Enfin, les portes s'ouvrent et je me précipite au fond du couloir, vers la salle de réunion. Juste avant d'y pénétrer, je m'arrête, refais rapidement mon chignon, rajuste ma veste et ma jupe, souffle un grand coup et pousse la porte. Aussitôt, dès que je rentre, tous les regards se tournent vers moi, et j'affiche mon sourire barbie. Une dizaine d'hommes se tiennent assis autour d'une table ronde et semblent parler de choses bien importantes.
- Enfin, marmonna l'un d'eux.
Je garde pour moi une réplique peu amène et part m’asseoir, mon sourire freedent toujours plaqué sur mes lèvres. Je m'installe, sors mes affaires, puis les regarde d'un air interrogateur, comme si je ne comprenais pas qu'ils m'attendaient.
- Nous parlions d'une hausse des revenus les plus importants, mademoiselle Kardakov.
- Korjakov, monsieur.
Mon patron, monsieur Jersey, me sourit d'une façon plutôt menaçante avant de revenir à ses affaires.
Je ne suis qu'une petite secrétaire de vingt-deux ans. Cela fait deux ans que je travaille dans cette entreprise maintenant. Deux ans que je porte une jupe crayon, des talons et un chignon, deux ans que je repousse les avances de mon patron, et deux ans que je joue à l'hypocrite du matin au soir. En réalité, faire l'hypocrite est presque plus important que le travail en lui-même. Cela fait partie du quotidien. Sans votre sourire à trois mille dollars, vous n'êtes rien. Sans ça, vous n'avez rien à faire ici. Et tout le monde ici en ai bien conscient. Seulement ce n'est pas du tout mon état d'esprit. Moi je suis franche et directe, mais je suis forcée à jouer la comédie pour pouvoir vivre. Et pour le moment, on va dire que ça marche assez bien, car je suis l'une des seules secrétaires à travailler ici depuis plus de un an et demi.
En plein milieu de la réunion, je surprends le regard de Jersey louchant sur mon chemisier. Provocatrice, je fais semblant de remettre correctement mon chignon tout en cambrant bien mon dos, et j'attire ainsi plusieurs regards. Oui, j'ai une attitude d'allumeuse, mais c'est très serviable...
Enfin, deux heures plus tard, la réunion se termine. Comme toujours, les salaires du patron et des adjoints augmentent mais ceux des employés les plus modestes ne bougent pas d'un centime. C'est toujours ainsi que ça ce passe dans les grandes entreprises, vous le savez tout aussi bien que moi. Parfois je me demande si la plupart des réunions ne servent pas uniquement à ça. Bref, je range mes affaires sans vraiment me presser, mais je fais semblant de ne pas voir Jersey qui me surveille. Au moment où je veux passer la porte, il m'arrête.
- Oh, Kardakov...
- Korjakov.
- Oui, pardon... Décidément, je ne m'y fais pas, ah ah !
Il lâcha un petit rire qui sonnait vraiment faux.
- Enfin, j'aurais voulu vous inviter à boire un verre, ça vous dirais ?
Evidemment. J'en étais sûre, il ne lâche pas l'affaire. Il se rapproche de moi, le sourire malicieux. Eh, tu devrais apprendre à me connaitre, Jersey... Mais je relance mon sourire barbie.
- Oh, ça aurait été volontiers, monsieur, mais j'ai beaucoup de travail, et je ne voudrais pas de clients insatisfaits...
- Oui, bien sûr...
Je lis alors dans son regard perçant toute sa colère et sa menace. Visiblement, faire passer tes secrétaires sous ton bureau serait ton fantasme, Jersey ?
- Une prochaine fois, alors ? je tente toute de même pour l'adoucir.
- Oui, oui, quand vous voudrez, mademoiselle.
Je sors de la salle de réunion et part me réfugier dans mon bureau, enfin seule. Aujourd'hui est une journée particulièrement éprouvante. Ce matin je me suis levée en retard et j'ai loupé mon métro. J'ai dû prendre le bus qui ne passait pas avant une demi-heure et je suis arrivée en retard à la réunion. D'habitude, je ne suis jamais en retard. Ou du moins, ce n'est pas de ma faute. Je saisit mes dossiers, mon téléphone, et me voilà partie pour une autre journée...
Il est aux environs de dix-sept heures trente quand je termine mes dossiers quotidiens. Épuisée, avant de sauter dans le métro, je me décide à aller prendre un petit café histoire de me rebooster un peu. De nouveau, j'enfile ma veste, refais mon chignon, défroisse ma jupe et descends à l'étage inférieur. Lorsque j'arrive près de la machine, Marie est là.
- Louise !
Elle me remarque et viens me faire la bise.
- Salut miss, ça va ?
- Bien, bien.
Marie est sûrement la seule femme ici avec qui je ne fais pas semblant. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais elle m'a tout de suite inspirée la confiance. Elle est plutôt guillerette, sans l'être trop et tomber dans l'idiotie, et assez ouverte d'esprit.
- Dis-moi, Louise, j'ai une question à te poser.
- Dis, je réponds en avalant une gorgée de mon café brûlant.
Elle se penche vers moi et se met à parler tout bas :
- C'est vrai que Pratt est viré ?
- Quoi ?
- C'est ce qui ce dit... Tu n'es pas au courant ?
- Non. Mais pourquoi il serait viré ? C'est notre meilleur agent !
- Je ne sais pas justement, je comptais sur toi pour m'éclaircir, vu que tu es assez proche du patron et que...
- Oublie ça tout de suite ! Je ne répondrais jamais à ses avances répugnantes !
- Rooh, dis pas ça...
- Arrête Marie !
Elle me fit un petit clin d’œil avant de regarder sa montre.
- Dis donc, il est à quelle heure ton métro ? me dit-elle.
- Quoi ? Dix-sept heu... Oh merde !!
Je jette mon café, la salue en vitesse et me précipite vers ma station. Je n'ai que trois minutes pour chopper mon métro...
Voilà la première partie du chapitre 1 !
Last edited by Loucianaaa (01 Mar, 2015 15:13:50)
Ton premier chapitre m'a captivé. Donc je pense que je vais continuer à te suivre. Seulement il y a quelque chose que j'aimerais que tu me dises... Elle veut se venger de qui? Ou de quoi?
Et... avoir une presentation des personnages principales serait bien!
P.S: j'aimerais que tu jettes un coup d'oeil sur les topics KRISTAL(Premier pas) qui est mon bd principal et SARA qui est un petit projet que je travaille dessus. Sur vos ecrit
Visite aussi sauver votre ame sur le forum culture et actualite
c'est vraiment gentil ce que tu dis Les vacances arrivent donc je vais avoir le temps d'écrire et de poster je penses à mettre la suite jeudi c'est à voir
c'est le prologue c'est normal qu'on ne comprenne pas tout
Je ferais ça quand j'aurais le temps car là je dois y aller et demain je ne suis pas là de la journée mais je fais ça dès que je peux promis !!
Oui j'ai vu la nouvelle SARA mais je n'ai pas encore lu
C'est pas mal, j'ai bien aimé dans l'ensemble, cependant je trouve juste le début un peu maladroit:
- Dans ton prologue, ça commençait super bien, c'était intriguant, le ressentiment du personnage donné un intérêt pour poursuivre la lecture. Mais tu a été très brève sur cette partie là justement et tu passes directement par un autre personnage, du coup j'avais l'impression d'avoir été coupé dans mon élan.
De plus, dans ta phrase "Et puis il y a lui.", tu devrais rajouter une virgule après "et puis", ça change complètement la donne.
-Dans le prologue encore, je trouve l'une de tes phrase un peu maladroit dans la façon dont tu le dis " Je sens ses yeux perçants enragés me fusiller, et sa main serrer mon poignet à le briser. Je sens son haleine d'alcool et de cigarette qui m'empli les poumons tant il est proche"
Je trouve que le deuxième "je sens" casse vraiment le rythme de lecture, quand je le relis j'ai l'impression qu'il y a une redondance un peu lourd, le mieux serait de la reformuler soit autrement, soit réunir ces deux phrases en une seule.
Après je ne dis pas que la répétition d'une même chose est mauvaise, par exemple dans l'un de tes passages, je trouve que tu l'as très bien utilisée "Cela fait deux ans que je travaille dans cette entreprise maintenant. Deux ans que je porte une jupe crayon, des talons et un chignon tous les jours, deux ans que je repousse les avances de mon patron, et deux ans que je joue à l'hypocrite du matin au soir."
Il y a juste la partie "tous les jours" qui me gênent, car tu te répètes deux fois la même chose, surtout qu'elle ne nous apprend rien de nouveau (au niveau information). Le fait de dire qu'elle porte depuis deux ans, une jupe crayon, des talons et un chignon suffisent à comprendre qu'elle les portent tous les jours sans surchargé le texte inutilement
-Et pour finir, le début du chapitre 1 m'a un peu gêné, la partie "Je marche aussi vite que je peux. Mes jambes m’entraînent machinalement malgré mes talons et ma jupe crayon" C'est la phrase "Mes jambes m'entrainent machinalement" qui me semble mal dit. On voit ce que tu veux dire, mais je pense qu'il y a une meilleure manière de la formuler correctement. J'ai été bloqué sur cette phrase depuis un moment pour essayer de comprendre le sens grammatical du texte ^_^"
Voilà voilà, c'était juste les passages où j'avais à redire, sinon le reste était très fluide, on lisait le chapitre sans avoir la sensation d'avoir été interrompu, bref j'ai bien adoré
Merci énormément Rannime-V c'est ce genre de commentaires dont j'ai besoin car il y a des choses dont je me rends pas bien compte vu que je suis l'auteur, et j'aime avoir les points de vues
Je vais rectifier quelques petites choses suite à ton com pour que la lecture soit mieux
Et merci pour tes compliments aussi
Ah oui et juste une dernière précision : la fille du prologue est l'héroïne. Le prologue est une sorte d’ellipse dans le futur mais c'est exactement le même personnage que celui du chapitre 1, 2 et tous les autres
Last edited by Loucianaaa (18 Feb, 2015 18:42:50)
Oui, c'est parfois dur de se corriger soi-même ^_^
Ah, je pense que je me suis mal exprimé, c'est ma faute j'aurais dû être plus précis. J'avais bien compris que la fille du prologue était l'héroïne du chapitre 1 et je suppose que tu voulais me corriger par rapport à ce que j'ai dit dans mon commentaire au-dessus :
"Dans ton prologue, ça commençait super bien, c'était intriguant, le ressentiment du personnage donné un intérêt pour poursuivre la lecture. Mais tu a été très brève sur cette partie là justement et tu passes directement par un autre personnage, du coup j'avais l'impression d'avoir été coupé dans mon élan."
En fait, quand je disais qu'on passait tout de suite à un autre personnage, je faisait référence à l'homme qui l'agresse. Si tu t'étais accordé juste une petite ligne pour décrire davantage ce ressentiment de haine qui émane d'elle avant de passer au gars, ça aurait, à mon goût, mieux ressorti
Voilà j'ai fait plusieurs modifications
J'en profite pour faire une petite présentation des personnages principaux (qui apparaissent dans le chapitre 1) :
- Louise : jeune femme d'origine russe de 22 ans, blonde aux yeux bleus, qui rêve de faire chef de chantier, mais en attendant, elle est secrétaire.
- Luka : fiancé de Louise, châtain aux yeux verts, il travaille dans une crèche avec des enfants en bas âge.
- Marie : collègue et meilleure amie de Louise, brune, yeux verts
- Gabriel : à découvrir...
En écrivant mon commentaire, j'ai remarqué que tu as apporté des modifications sur ton roman, je t'avoue que la nouvelle m'a un peu perturbé. Il doit y avoir que des changements légers, mais pourtant j'ai l'impression d'avoir un autre texte face à moi. Je ne sais pas si c'est le fait de le relire quelques heures après, ou le fait que le prologue modifié ait complétement changé la donne sur la qualité de texte qui suit.
En tout cas, je le relirai demain pour ne pas me faire influencer par rapport à ton précédent texte et je te donnerai mon nouvel avis
Mais petit truc que je vais quand même ajouter parce celui-là est vraiment gros pour ne pas passer inaperçu x)
Le "comme une bombe atomique prête à ravager le monde entier" c'est pas beau quand on le lit. C'est certes, grammaticalement correcte et il y a l'idée de vouloir renforcer ce sentiment, mais c'est un peu trop familier à mon goût ^_^
Ça m'a plutôt fait lâcher un sourire qu'autre chose, mais peut-être c'est parce que sur le coup, je me suis imaginé une femme complètement hystérique en train de citer cette phrase x)
ah oui peut-être enfin c'est ce qui m'est venu à l'esprit
enfin après oui relit le plus tard pour voir si comme tu dis ce n'est pas une question de modifications énormes après je sais pas vraiment comment formuler ce n'est pas non une phrase ultra importante !
demain soir je poste la suite
Finalement, j'en conclut que c'était une journée pourrie. J'ai loupé mon métro, je suis rentré comme j'ai pu. C'est un jour sans chance, voilà tout.
Quand je pousse la porte de chez moi, il n'y a personne. Luka n'est pas encore rentré. Je pose mes affaires sur la table, allume les lumières, défait ma veste et mets de la musique forte. C'est une habitude chez moi, j'adore mettre la musique à fond. Rassurez-vous, pas totalement à fond je respecte les voisins tout de même. Je me change dans ma chambre et enfile un tee shirt et un short ample qui me servent de pyjama. Et là, je m'autorise à détacher mes cheveux. Ils tombent en cascade, et je les secoue pour les aérer. Face au miroir, je m'observe. Mes cheveux blonds clairs encadrent mon visage pâle, dû à mes origines. J'ai des yeux bleus clairs aussi. Luka dit que je suis belle. Je ne suis pas moche, certes, mais je me trouve un peu trop pâlotte. Enfin...
Je file dans la cuisine pour sortir des légumes et de la viande en attendant Luka. La musique me fait danser comme un diable. J'aime me défouler en dansant. Ca détend vachement, vous savez. Je profite d'être seule pour me lâcher comme jamais entre les poêles et les casseroles. Je ne suis pas une cuisto, loin de là, mais j'aime préparer des plats alors, pour faire une surprise à Luka, je concocte un petit dessert crémeux avec des fraises, des framboises et des speculoos que je mets dans de petites verrines, tout en continuant sur mon rythme endiablé.
- J'aime quand tu te déhanches, chérie.
En me retournant je vois Luka appuyé contre l'encadrement de la porte, un sourire au lèvres. Ce sourire-là. Celui qu'il me réserve. Il s'approche de moi, pose ses mains sur mes hanches et me donne un profond baiser. J'adore.
- Allez, on passe à table après, lui dis-je.
- Bien m'dame.
Luka et moi sommes ensemble depuis six ans maintenant. C'est l'homme le plus gentil que je connaisse. Il est du genre attentionné, observateur et ouvert d'esprit. Il m'a charmé dès la première fois où je lui ai parlé. Et puis après, j'ai vu ses yeux verts profonds, ses cheveux chatains plutôt désordonnés, sa peau foncée (pour moi du moins parce qu'aux yeux des autres elle est même un peu blanche). Et un peu après encore, sa musculature. Il n'est pas un de ses surfeurs blond, bronzé, aux yeux bleus et au corps de rêve comme aiment les gamines, non, il n'est rien de tout ça. Il est banal aux yeux de tous, il est simple, ne se complique pas la vie et en profite au jour le jour. C'est Luka, tout simplement. Un amateur de peinture, qui aime écouter de la musique classique parfois, qui déteste le foot mais adore la voile et la liberté. On se ressemble beaucoup, c'est ça qui est le plus agréable. A mes yeux il est parfait, voilà tout.
- Ta journée ?
- Bien, me répondit-il. Les enfants sont de plus en plus turbulents, c'est bizarre.
- Comment ça ?
- Ils ont du mal à écouter les ordres, maintenant. Je ne sais pas si c'est la génération ou si ce sont les parents qui ne savent plus éduquer comme avant, mais j'ai du mal à les tenir.
- Il doit y avoir un peu des deux. Il n'y a pas qu'un seul responsable.
- Je sais bien, chérie, je sais bien.
Il a adoré mes desserts. Mes parents m'ont toujours dit : quand on sait préparer de bons petits plats à sa femme ou a son mari, le couple marche toujours beaucoup mieux !
- Louise ! Louise !
La porte de mon bureau s'ouvre avec grand fracas. Marie déboule sans prévenir, visiblement très excitée.
- Marie ! Marie ! je réponds sur le même ton.
Elle me lance un regard peu amène avant de retrouver son sourire.
- Je veux allez en boite.
- Quoi ? Là, maintenant ?
- Non, j'aurais plutôt pensé à samedi soir.
- Après après-demain ?
- Ouais, samedi je te dis. Tu m'accompagnes ?
Je fronce les sourcils. Les boites de nuit, c'est pas trop mon truc...
- Pourquoi moi ?
- Parce que je veux y aller avec toi !
- Angel a refusé c'est ça ?
- Oui aussi mais... allez, viens ! s'empresse-t-elle de rajouter.
- On va voir.
- A moins que t'ai prévu quelque chose avec ton chéri, hein ?
- C'est maintenant que tu t'en inquiètes ?
- Vaut mieux tard que jamais !
Elle se lève et s'apprête à sortir.
- C'est quoi cette réponse à deux balles ! je lance.
La porte se ferme derrière elle. Mais elle se rouvre aussitôt.
- Au fait, merci, bisous !
Et elle disparait la bouche en coeur. Ah Marie... J'avoue qu'elle n'est pas toujours facile à vivre. Mais je l'adore. Elle a bon caractère, vous ne trouvez pas ?
La journée passe lentement. Trop lentement. Aujourd'hui, en sortant d'une réunion, j'ai entendu Jersey et Pratt discuter dans le bureau du patron. Vu le ton de leur voix, la dispute semblait assez violente. Je trouve ça très étrange de le virer. C'est le meilleur gars dans la boite. Je ne comprends pas pourquoi du jour au lendemain il finit à la porte. Après tout, peut-être que c'est une raison personnelle, on n'est pas au courant de tout. Neanmois, méfiante de nature, cette histoire me met la puce à l'oreille...
Le lendemain matin, une mauvaise surprise m'accueille : grève du métro. Me voila bien. Heureusement pour moi, j'ai réussi à attrapper un bus mais il a fallu courir. Il faut toujours courir, de toute manière. Qu'on soit à l'heure ou pas. C'est comme ça la vie à Paris. Paris, au début, on apprécie. On trouve ça beau, féerique, immense... Mais après, on voit la galère tous les matins et tous les soirs avec le trafic, les branleurs qui trainent, qui volent et qui fouttent la frousse. Le pire entre nous, avec ce genre de boutonneux, c'est qu'ils se croient forts. Parce qu'ils sont en bande, parce qu'ils ont une clope au bec ou pire, ou encore parce qu'ils ont un pantalon qui leur arrive aux genoux, une posture et un language grossier, ils pensent dominer le monde. Le problème avec ces gamins, c'est qu'ils deviennent de vrais dangers publics lorsqu'il s'agit d'épater les copains et les filles. Ils sont près à tout et n'importe quoi afin de montrer qui est le patron. Et, lorsqu'ils ont réussis à se faire intégrer dans un groupe, alors là c'est finit : la "puissance" leur monte à la tête et on en parle plus ils sont perdus. C'est toujours le même circuit, quoi qu'on en dise. On le connais tous : on veut s'intégrer du coté des "forts", on relève des défis et des paris, on s'implique dans le trafic de drogue ou autre pour rester dans la bande sinon on a des ennuis, et là c'est chacun pour soi : on bouffe ou on est bouffé. En règle générale on est bouffé. Tel est la loi du plus fort. Et oui, c'est aussi ça Paris. S'il n'y avait que la Tour Eiffel et l'Arc de Triomphe on le saurait ! Enfin tout ça pour vous dire que Paris est vraiment une super ville, à partir du moment où on sait où on va et avec qui. Mais là pour le coup, je vais nulle part parce que sans transport... eh bien je suis condamné à rentrer à pied. Je vais bien en avoir pour trois quart d'heure en marchant bien. De toute façon, je n'ai pas le choix : le prochain bus est dans une heure. Je m'engouffre dans les rues moins fréquentées pour éviter le trafic. Je passe dans les quartiers résidentielles impecables, ceux-là. Ce ne sont pas les maisons de monsieur et madame tout le monde, ça c'est certain. Le ciel commence aussi à se couvrir. Ils avaient annoncé un mauvais temps pour cette nuit. Visiblement on va avoir le droit à un peu d'orage. J'aime les orages. Mais un son rauque bizarre se fait entendre. C'est étrange car je suis seule. Oui, oui, je suis seule dans une rue de Paris. Mais en face de moi, à quelques dizaines de mètres, une silhouette voutée avance de façon... titubante. Marie aurait immédiatement hurlé "Au Zombi !!" en se carapatant à toute vitesse, mais je suppose qu'il s'agit d'un homme ivre. Je ne sais pas si c'est très prudent de rester sur le même trottoir, mais le temps que je réfléchisse, il est déjà près de moi. Il marche droit devant lui, tête baissée et marmonant. Au moment où il me croise, il se descend une énorme goulée d'alcool et me regardant du coin de l'oeil. Hum... c'est pas super rassurant ses yeux ronds comme des globes, comme ça. Une puissante odeur de tabac et d'alcool me prennent soudain aux trippes. Une grimace m'échappe. Mais apparemment, il le prit mal car soudain il m'agrippe le poignet avec une force étonnante.
- T'as un soucis ? tente-t-il d'articuler.
- Lâchez-moi.
- Hum, ça m'excite les femmes rebelles comme ça...
- Je ne suis pas rebelle, foutez-moi la paix.
Il approche son visage de moi, le regard brillant. Je tente de gardez mon sang-froid, mais une bouffée d'adrénaline me saisit. Sa barbe de plusieurs jours me pique presque la joue tellement il est près.
- T'es sûre que... t'es pas dispo là ?
- Arrêtez !
- Mais attends, je...
- Papa !!
Une voix grondante retentit alors derrière moi. Surprise, je me retourne et... oh purée la vache... Un homme d'une beauté spectaculaire me libère de l'ivrogne, l'oeil sévère. Il est grand et carré, vêtu d'une veste en cuir noir. Ses cheveux sont d'un noirs profond et ses yeux gris. Un gris tellement particulier que j'en suis... littéralement bouche bée. Un océan gris, une couleur de métal liquide en fusion, une couleur... si étrange...
- Regarde moi ça, papa, t'es ivre mort !
Sa voix me heurte de plein fouet et me ramène soudain à la réalité, comme si on m'arrachait brutalement d'un rêve.
Prisonnier de la poigne de son fils, l'ivrogne se débat, sans force. Ses râles tentent de formuler une phrase, en vain.
- Rentrons à la maison, allez !
- Tais-toi, gamin ! crie le père. Tais-toi !
Le brun se tourne vers moi, et je me fracasse de nouveau contre son regard métallique. Il esquisse un sourire un peu gêné, maintenant toujours son père complétement à l'ouest.
- Je suis désolé pour lui, me dit-il. Je ferais plus attention, ah ah !
- Il n'y a pas de soucis...
Son regard plongea dans le mien et il me tendit une main puissante :
- Gabriel.
- L... Louise...
L'étrange jeune homme me sourit puis partit, son paternel au bras, grognant.
en fait j'avais un peu de temps donc voilà la suite ! Ce n'est toujours pas la fin du chapitre 1 car il est long
Last edited by Loucianaaa (19 Feb, 2015 05:56:17)
Coucou !
Je viens de lire les deux parties à la suite, et je peux dire que tu écris vraiment très bien ! Je n'ai pas vraiment le temps de te faire un gros commentaire détaillé, mais en gros l'histoire est super intéressante pour le moment, et ca se lit tout seul, y'a quelques tournures peut être a changer, mais franchement ça se voit que cest travaillé. J'ai un peu tilté au nom de ton héroïne, Korjakov (si jai bien retenu xD). Si elle est russe, il le semble que pour les femmes les noms en -ov deviennent -ova, du coup ça deviendrait Korjakova. À vérifier sur google xD. Bref en tous cas je suis ton topic, bonne continuation
Super la suite, sincèrement chapeau!
En lisant la deuxième partie j'ai été un peu sous la pression de savoir ce qui se passerais pendant que l'ivre le tenait; et voila qu'elle est sauvée par le fils du ivre! et j'ai l'impression que ce jeune homme est aussi une pièce maitresse de ton histoire.
Super! Mes félicitations:)
eh bien je serais plus partie sur roman car c'est mon rêve depuis mes 12/13 ans (ok j'en ai que 15 mais j'ai l'impression que ça fait longtemps ) mais après voilà ça demande beaucoup de moyens et d'investissement et pour l'instant je m'occupe plus de bosser sérieusement pour la suite. Après comme j'ai dit sur ma description je crois si un bon dessinateur(trice) est interessé pour publier sur amilova seulement, eh bien ce serait avec grand plaisir car le dessin et moi... si je n'ai pas de modèle ou une image en tête ça peut donner des choses catastrophiques !
T'inquiète, le temps est long et si tu crois en toi et en la vie tu y arrivera! Et dans quelqies années encore tu sera une excellente romancière et je le crois car tu as du talent. Travaille dur à l'ecole comme pour ton rêve et verra.
Tu sais moi par exemple je veux réaliser un manga qui sera dans les rang de Dragon ball, naruto et les autres grands, c'est très grand comme rêve, et je vis dans un pays pas trop favorable pour ce genre de rêve mais j'y arriverai car je crois et je sais que Dieu m'aideras. Tout ça pour te dire que tu peux réaliser ton rêve.
Soit, si tu veux trouver un dessinateur, écrit sur le forum "Trouver un dessinateur, scenariste..." Ou quelque chose du genre. Je suis un scénariste et aussi un dessinateur mais j'ai pas assez de temps pour dessiner alors je peux pas me proposer!
Merci de croire en moi sincèrement vos commentaires à tous me font vraiment plaisir !!
Pour trouver un dessinateur j'attends déjà d'avoir assez de matière à proposer genre une dizaine de chapitres car là je ne suis qu'au 2ème (même si tout est clair dans ma tête) et ensuite je verrai je pense mais c'est gentil de ta part quand même
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