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JoYceM

Ce matin, comme tous les matins, Aurora, la future reine de Karma, devait écrire ses lignes pour entretenir son savoir faire - comme disait sa mère, la reine actuelle de Karma -. Il était important pour une princesse qui sera bientôt reine d'une planète entière, de savoir écrire ou recopier rapidement, avec de belles lettres, un texte ancien de milles pages.
Pourtant, la princesse n'écrivait pas pour s'entraîner, elle écrivait pour ne pas s'ennuyer. Elle vivait depuis maintenant seize ans enfermée dans le château de la famille de Karma, sans même avoir pu une seule fois sortir. Elle avait beau essayer de s'enfuir, de trouver des excuses, ou d'essayer de convaincre ses parents de la laisser sortir, elle finissait toujours enfermé à double-tour dans sa chambre. Alors, malgré son côté aventurier, elle s'efforçait à écrire toute la journée, ou à redécouvrir, encore et encore, les mêmes recoins de ce palais qui était à ses yeux une prison.

   Il était cinq heure du matin seulement, que une de ses servantes toqua à la porte de sa chambre. Sans un mot, la même servante y rentrait pour vérifier si Aurora écrivait. Aurora, quand la poignée de la porte fut enclenché, s'était arrêter d'écrire et s'était retourné vers la porte.
- Bonjour Princesse Aurora, dit d'un ton calme et serein la femme en tenue de servante royale.
- Bonjour Adélaïde, répondit Aurora avec un petit sourire au lèvres.
   La femme a clos la discussion en s'approchant d'Aurora et feuilletant ses écrits. Ensuite, elle reposa sur la table la pile de page, pour finir par épousseter par la fenêtre les draps et les coussins du grand lit princier d'Aurora. Une fois le remue-ménage terminé, la femme s'inclina devant Aurora avant de sortir de la pièce. Elle s'arrêta net et se retourna, avant de dire :
- N'oubliez pas Princesse Aurora. Aujourd'hui c'est le grand jour.
Aurora ne put répondre que la servante ferma la porte de la chambre et partit continuer sa routine.

   Aurora soupira et posa sa plume à côté de son encrier, avant de s'approcher de la grande fenêtre qui ramenait à un balcon ayant une vue sur tous le jardin royale.
- C'est aujourd'hui le grand jour... Tous le monde à l'air existé de mon couronnement, sauf moi...  dit-elle avec peu d'envie.

   Elle ouvrit en grand la fenêtre et mit les pieds sur le balcon. Avec lenteur et élégance, elle s'approcha du bord du balcon pour observer encore une fois ce paysage si familier.
- J'ai toujours préféré partir à l'aventure que devoir diriger un royaume...
   Peu à peu, le soleil commençait à monter haut dans le soleil. Cela faisait une douce douleur orange dans le ciel qui fit sourire Aurora.
- J'aimerais bien savoir s'il se cache quelques choses derrière se paysage morose.. Savoir si le soleil même ne cache pas quelque chose que je n'ai pas encore pu voir…

   La brise matinale défait le noeud rouge que la Princesse avait pour avoir les cheveux attachés, et l'emporta loin. Maintenant les cheveux au vent, Aurora monta sur la rambarde du balcon et apprécia la douceur de la brise et du soleil matinaux.
- Dans quelques heures, j'aurais de grandes responsabilités... Je dois pas prendre cela à la légère. Je dois les assumer et succéder au trône de la famille Karma ! Et une fois sur ce trône, je ne dois absolument pas flancher. Je dois aider mes citoyens !

   La brise matinale était tellement forte, qu'Aurora manqua de tomber. Pourtant, elle n'arrêta pas son discours pour autant :
- Ça sera comme une grande aventure ! Peut-être que je les vivrais pas directement, mais je vivrais les aventures de mes citoyens à leurs paroles.
Elle descendit et retourna dans sa chambre en prenant soin de fermer la fenêtre. Adélaïde toqua de nouveau à la porte de la chambre avec les bras charger. Aurora lui ouvrit :
- Oui, que puis-je faire pour toi Adélaïde ?
- Mademoiselle Aurora, j'ai avec moi vos robes de couronnement, il faut l'essayer.
- Oh... Et bien... D'accord... Entre Adélaïde.

     Aurora et Adélaïde passèrent toute la matinée à essayer des robes et des coupes de cheveux pour Aurora. Adélaïde parlait rarement à Aurora, elle restait très professionnelle, contre le désarroi d'Aurora qui voulait parler à sa seule amie. Une fois son travail terminé, Adélaïde rangea la chambre de la princesse et sortit de la pièce, elle se retourna avant de fermer la porte et dit à sa supérieure :
- Ce soir, lorsque je vous chercherai. Soyez prête.
Aurora hocha de la tête, puis Adélaïde ferma la porte de la chambre de celle-ci. La princesse soupira et retourna à ses activités ennuyantes.

   Le temps s'écoulait lentement pour Aurora, alors que pendant ce temps, tout le royaume s'activait pour lui offrir le plus beau couronnement de toute l'histoire de Karma. Les cuisiniers et boulangers réalisaient leurs plus beaux plats; les fleuristes et décorateurs d'intérieure embellissaient la salle où se passera le couronnement; les invités se faisaient tous beaux et belles pour la nouvelle reine.

    Après de longues heures, la cathédrale du royaume sonna ses onze coups pour indiquer qu'il était onze heures du soir, et qu'il restait plus qu'une heure et demi avant le couronnement d'Aurora.

   La princesse, à l'entente des cloches, soupira et sortit de sa chambre pour rejoindre ses parents. Elle longea le grand couloir qui servait à porter sa chambre, puis arriva devant un escalier spirale qu'elle descendit avec lenteur et grâce. Une fois à la fin de l'escalier, elle arriva face à une grande salle à manger : elle était richement dorée et spacieuse. La reine se trouvait là, à admirer la vue de la ville depuis une grande fenêtre, elle se retourna quand elle entendu les talons de sa fille qui s'approchait de sa mère :
- C'est bientôt l'heure, ma fille.
- Je sais mère, répondit Aurora d'une voix calme et faible.
- Tu devrais aller te détendre un peu... Tu semble tendu. Je t'autorise aller te promener dans le village, ce soir. Mais reviens une demi-heure avant ton  couronnement... Adélaïde t'attendra devant ta chambre pour finalisé ta tenue.
- Merci mère, remercia Aurora en faisant la révérence.

      Aurora sortit par la porte de derrière du château avec une cape noire, et se dirigea vers la forêt. Elle marcha de longue minutes jusqu'à tomber sur un lac au milieu de la forêt :
- Wow.... C'est donc ça un lac ?

     Elle s'approcha de l'eau, se mit à genoux et mit sa main dans l'eau froide :
- Que c'est agréable.... disait-elle avec un grand sourire au lèvres et les cheveux aux vents.
   Après quelques minutes à apprécier la lune qui reflétait sur ce lac, la princesse se leva et reprit la route pour rentrer chez elle. Sur le chemin, elle vit des fleures, des animaux et des plantes qu'elle n'avait jamais vu de ses propres yeux. Elle se sentait enfin libre, et elle voulait que ce moment ne s'arrête jamais.

   Elle suivait un petit lapin blanc lorsqu'elle aperçut au loin quelques choses qui brillait. Intriguée, elle marcha dans sa direction :
- Qu'est-ce c'est ?

   Une fois qu'elle fut assez près pour distinguer ce que c'était, elle fut étonné de voir une jeune femme aux cheveux blonds et longs, nue et inconsciente sur le sol. Cette femme portait à son cou une clé dorée en forme de coeur : c'était ce qu'avait vu de loin Aurora.
- Nom du Déesse, s'inquiéta Aurora en voyant la blonde au sol.
- Mhh, produisit la dame en ouvrant tout doucement les yeux.
- Madame, s'exclame la princesse, vous allez bien ?

   La jeune femme ouvrit complètement les yeux, et se redressa, avant de regarder de droite à gauche, sans savoir où elle était :
- Où-où suis-je ?
- Vous êtes sur les territoires de la famille Karma... Mais qu'est-ce qui vous êtes arrivé ?
- Qu'est-ce qui met arriver... ? Eh bien.. Je m'en rappelle plus, répondit-elle perdue.
- Je vois.... Comment vous vous appelez mademoiselle ?
- Je m'appelle- Je... Je m'appelle, hésita-t-elle. Je m'appelle Joyce, répondit-elle en ayant un flash d'une personne dont elle ne distinguait pas le visage qui l'appelait avec ce prénom.
- Joyce ? C'est un jolie prénom, dit Aurora avec un sourire adoucissant et tendant la main. Enchantée Joyce, moi, c'est Aurora. Aurora Karma, la princesse de ces lieux.

   La femme aux cheveux blonds prit la main de la fille aux cheveux bleus avant de répondre qu'elle était, aussi, enchantée de la rencontrer.