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#76 23 Jun, 2012 16:21:21

Asclepios

Bein va falloir encore aussi attendre pour l'ennemi parce qu'il n'apparaitras officiellement qu'au début de l'arc suivant, c'est à dire le chapitre 28


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#77 06 Jul, 2012 20:15:03

Asclepios

Chapitre 21 : La nuit des secrets

Shina et Shun étaient rentrés de la soirée organisé par Seiya et dormaient à présent. Du moins Shina dormait elle car Shun lui n'arrivait pas à trouver le sommeil. Quelque chose le tracassait, quelque chose que Shina avait dit lors du dîner.
Shina : Tu comptes rester comme ça toute la nuit ?
Shun : Je t'ai réveillée ? Excuse moi.
Shina : Non, ta nervosité est tellement palpable qu'elle m'empêche de fermer l'œil. Je pensais t'inciter à dormir en faisant semblant.
Shun : Pardon, je suis désolé...
Shina : Au lieu de t'excuser tu ferais mieux de me dire ce qui ne vas pas.
Shun : Je... Je... C'est quoi le service que tu as rendu à Saga ?!
Shina : C'était donc ça. J'aurais du me douter que ça te troublerait. C'est une histoire vieille de vingt ans, je n'étais chevalier que depuis un mois et Saga m'avait convoquée pour me confier une mission. Un groupe de trois chevaliers noirs qui avaient réussi à s'échapper de Death Queen Iland s'en étaient pris à un petit village Grec. Je devais les retrouver et les éliminer. Quand je leur suis tombée dessus, ils venaient de mettre à sac un autre village. Mais je me suis trouvée confrontée à un énorme problème : ce n'étaient pas des chevaliers noirs mais des Berserkers. Par chance ils n'étaient pas très forts et je m'en suis débarrassée facilement. Lorsque je fis mon rapport au Grand Pope, ou plutôt à Saga, il m'a ordonné de garder secrète ma confrontation avec les soldats d'Ares et pour s'assurer mon silence il m'a donné accès aux archives pendants quelques heures ainsi que la permission de me rendre à Rodorio quand je le voulais alors qu'il était interdit de quitter le Sanctuaire à cette époque. Évidemment j'ai accepté en pensant que c'était ma récompense pour avoir vaincu des Berserkers. Officiellement donc j'ai combattu des chevaliers noirs.
Shun : Je comprends, si on avait su qu'il s'était trompé sur la nature de l'ennemi, cela aurait mis son identité de Grand Pope en doute.
Shina : J'ai tiré les mêmes conclusions que toi lorsque Saga a été démasqué mais malheureusement je crains que la vérité soit tout autre. Je suis presque certaine que Saga savait que j'allais avoir affaire à des Berserkers et qu'il m'a envoyé là-bas pour qu'ils m'éliminent. Je suis le chevalier d'Ophiuchus et même si ma puissance était bridée en ce temps là, il a eu peur que le "verrou" de Milo ne tienne pas longtemps.

Shina se mit soudain à sangloter.
Shun : Qu'est ce qu'il y a ? Ce n'est pas l'idée qu'on ai voulu t'assassiner qui te met dans cet état là quand même ?
Shina (pleurant) : Non, c'est autre chose mais qui a aussi un rapport avec cette histoire. Après avoir éliminé les Berserkers, je me suis mise à la recherche de survivants. J'en ai trouvé deux, une mère mourante et son fils qui lui n'avait miraculeusement rien. J'ai voulu la soigner mais elle est morte dans mes bras en me demandant de prendre soins de son enfant. Mais j'ai trahi la confiance qu'elle avait mise en moi. Au lieu de le confier à un orphelinat comme j'aurais dû le faire, je l'ai emmené au Sanctuaire et en ai fait mon élève scellant ainsi son destin.
Shun : Serais-tu en train de me dire que cet enfant...
Shina : Oui ! C'était Cassios !

Shina éclata en sanglot et Shun ne put rien faire d'autre pour la réconforter que la serrer dans ses bras.

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Jabu était couché sur le sable d'une des plage du Sanctuaire et regardait la voûte étoilée, mélancolique. Perdu dans ses rêves il fredonnait un air qu'il avait appris lors de son entraînement.
Une Voix : Tu comptes dormir à la belle étoile ?
Jabu : Ce n'est pas impossible. Quand j'étais à l'orphelinat j'adorais regarder les étoiles, il y a longtemps que je les ai pas contemplées avec émerveillement. Et toi Marine ? Que fais-tu ici à une heure pareille ?
Marine : Je te cherchais, j'ai des choses à te dire.
Jabu : Vraiment ?
Marine : Quand j'avais été te voir à la clinique pour m'excuser de t'avoir passé à tabac, tu m'as dit que, que je le veuille ou non, tu étais mon ami et que tu aurais toujours une oreille attentive pour moi. Est-ce encore le cas ?
Jabu : Je suis tout ouïe.
Marine : Tu te rappelles que lorsque j'avais ramené Seika au Sanctuaire ? J'avais dit que je croyais que Seiya était mon petit frère.
Jabu : Oui, je me suis d'ailleurs étonné que tu n'aie pas cherché à le retrouver par la suite.
Marine : C'est qu'en vérité je n'ai pas de frère. Pour autant que je sache je suis fille unique.
Jabu : Alors pourquoi ce mensonge ?
Marine : Ce n'était pas réellement un mensonge. Si j'ai dit ça à l'époque, c'est en partie à cause de Seika. Elle et moi sommes des jumelles astrales, c'est à dire que nous sommes toutes deux nées sous la même étoile. Nous avons vu le jours au même moment à la seconde près, nous avons le même groupe sanguin et nous avons presque le même visage. Il y a donc un certain lien psychique et cosmique qui nous unit. Lorsqu'elle est partie à la recherche de Seiya, je lui ai inconsciemment servi de repère pour trouver le domaine sacré, et quand elle a perdu la mémoire, une partie de son esprit est venu se loger dans le mien. C'est à cause de ça que j'ai longtemps cru que j'avais un frère et que c'était Seiya. En outre son influence m'a empêché de le tuer.
Jabu : Tu voulais tuer Seiya !
Marine : Lorsqu'il m'a dit qu'il était venu au Sanctuaire pour avoir une armure et non pour servir Athéna, j'ai crains qu'il ne soit corrompu par Saga et je lui ai donc donné des exercices extrêmement difficile dans le but de le faire mourir d'épuisement ou de l'obliger à s'enfuir. Mais il a tenu bon, l'amour qu'il vouait à sa sœur et l'espoir de la revoir un jour lui ont permis de se dépasser et ainsi de survivre à mon traitement de choc jusqu'à ce que la présence de Seika m'assagisse. Quand ses souvenirs lui sont revenus, son influence a disparu mais il m'arrive parfois de ressentir les mêmes choses qu'elle. La crise que j'ai eue il y a deux mois c'est parce que j'avais senti la vie qui venait d'apparaître en elle. Cela m'a tellement bouleversée que j'ai bien cru que j'allais redevenir la femme aigrie que j'étais avant qu'elle n'entre en moi. Il fut un temps où j'étais pire que Shina tu sais ?
Jabu : J'ai du mal à le croire.
Marine : C'est pourtant vrai et à son arrivée au Sanctuaire elle était même très gentille. C'est quand elle a obtenu son armure qu'elle a changé d'un seul coup. Quelque chose lui est arrivée mais j'ignore toujours quoi.
Jabu : Tu sembles très bien la connaître. Vous étiez amies avant qu'elle ne change ?
Marine : Au contraire, je la haïssais.
Jabu : Pour quelle raison ?
Marine : Lorsque mon maître Altaïr est venu me recruter, je n'étais qu'une sale gamine avec de l'énergie à revendre mais qui ne savait pas quoi en faire. Il m'a alors parlé d'Athéna et de ses chevaliers et dit qu'il allait chercher deux autres enfants, il nous testerait tous les trois et le plus fort serait confié à un chevalier d'or tandis que les deux autres deviendraient ses élèves et se disputeraient son armure. J'ai tout de suite été séduite par son histoire et à l'idée d'être au service d'un dieu. Nous sommes d'abord allés en France pour chercher celui qui allait devenir mon compagnon d'entraînement et ensuite nous nous sommes rendus en Italie. Et lorsque mon maître a vu Shina, il a tout de suite décidé que ce serait elle qui deviendrait l'élève de Milo sans même la mettre à l'épreuve.
Jabu : Pourquoi Milo ?
Marine : C'était le dernier élève du précédent chevalier d'Ophiuchus et c'est à lui que j'aurais été confiée s'il n'y avait pas eu Shina. Bref je me suis mise à la détester pour avoir été choisie arbitrairement. En plus ne voulant pas aller au Sanctuaire, Altaïr dut l'amener de force avec nous. Elle a pleuré durant tout le voyage vers le domaine sacré et j'avais du mal à croire qu'elle puisse un jours devenir chevalier. Un soir, lors d'une étape, j'ai même failli l'étrangler dans son sommeil tant elle m'agaçait. Heureusement pour elle, mon maître veillait et il m'a empêché de la tuer. J'ai continué à ruminer ma haine contre elle durant tout mon entraînement et ce n'est que lorsque j'ai gagné l'armure de mon maître que j'ai cesser de la détester.
Jabu : Encore un coup d'Altaïr je suppose ?
Marine : C'est exact, mon maître m'a révélé que le Grand Pope était un imposteur ainsi que le secret de l'armure d'Ophiuchus. Il m'a ensuite dit que Shina étant le nouveau véritable chevalier de ce signe et donc le treizième chevalier d'or, l'usurpateur fixerait toute son attention sur elle tandis que moi et ses autres élèves nous formerions des chevaliers dans le but de renverser Saga. Bien sûr il ignorait que c'était Saga, juste que Shion avait été tué et remplacé par son assassin. Il pensait aussi que Aïolos était mort sans avoir pu sauver Athéna.
Jabu : Comment savait-il que ce n'était plus Shion derrière le masque de Grand Pope ? Il était son élève comme Mu ?
Marine : Non, c'est sa mère Panorpa du Scorpion qui l'a formé, Shion était son père.
Jabu : Pardon !
Marine : J'ai dit que mon maître était le fils de Shion et du prédécesseur de Milo.

Jabu resta un moment dans l'expectative, pourquoi Marine avait-elle décidé de lui dire tout ça ?
Jabu : Tu viens de me révéler de nombreuses choses sur toi et sur le Sanctuaire, pourquoi ?
Marine : Parce que je sais que tu emporteras bientôt ces secrets dans la tombe, tu es mourant n'es ce pas ?
Jabu : Comment le sais-tu ? Cassandra et Athéna étaient les seules à le savoir.
Marine : Cassandra n'est pas le genre de femme à laisser quelqu'un mourir sans rien faire, elle avait mis Athéna au courant et demandé de te sauver. Elle n'a pas vue que j'étais là.
Jabu : Même la déesse ne peut rien pour moi, je suis allé la voir après avoir consulté Cassandra. Elle doit préserver ses forces pour la guerre à venir.
Marine : Lorsque tu as gaffé en voulant me réconforter l'autre jour, tu l'as fait exprès n'est-ce pas ? Tu voulais que je te tue avant d'être emporté par ton mal.
Jabu : On ne peut rien te cacher, je n'ai pas peur de la mort, mais je ne veux pas dépérir à petit feu.
Marine : C'est quoi que tu as au juste ?
Jabu : Il y a trois mois Elektre, ma petite amie, et moi-même nous baladions à Athènes quand un camion hors de contrôle et transportant des produits chimiques fonça sur nous. J'ai réussit à écarter Elektre et à stopper le véhicule mais un des fûts s'est détaché et a déversé son contenu sur moi. Je ne sais pas ce que c'était, mais ça m'a empoisonné de manière irréversible. Même si je parais en forme d'après Cassandra je n'aurais plus que quelques semaines à vivre maintenant.

Jabu commença à pleurer.
Jabu : Le destin est vraiment cruel, juste quand je venais de trouver l'âme sœur. J'allais demander Elektre en mariage ce jour là. Ça fait quinze ans que je cherche la femme de ma vie et quand je la trouve je ne peux plus vivre avec elle.
Marine : Tu es contagieux ?
Jabu : Heureusement non.
Marine : Alors quitte le Sanctuaire et va passer le restant de tes jours avec elle.
Jabu : Tu crois peut être que je n'y ai pas déjà pensé ? Mais franchement tu crois vraiment que ce serait bien que j'aille la voir en lui disant : "Salut Elektre ! Je n'ai plus longtemps à vivre, je peux vivre mes derniers jours avec toi ? ".
Non, il vaut mieux que je rompe avec elle.
Marine : Et si tu lui demandais de porter ton enfant ?

Jabu resta silencieux un moment puis soupira.
Jabu : Si je voulais fonder une famille c'était pour m'occuper de mes enfants, jouer avec eux, les voir faire leurs premiers pas, les emmener à l'école, me comporter comme un vrai père contrairement au mien. Je ne peux pas abandonner Elektre avec un enfant sur les bras. De toutes façons le poison m'a également rendu stérile.

Là Marine se savait plus quoi dire pour réconforter Jabu. Tout du moins se permit-elle un conseille.
Marine : Je suppose que tu ne lui as toujours pas avoué ton état.
Jabu : En effet, en fait je ne l'ai pas revue depuis l'accident.
Marine : Va la voir alors et explique lui tout, je suis certaine qu'elle se fait du souci pour toi en ce moment.

Jabu ne répondit rien et se contenta de soupirer à nouveau. Évidemment qu'il allait le faire, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle il admirait les étoiles cette nuit, afin de se donner du courage.
Le chevalier de l'Aigle comprenant qu'elle n'était d'aucune utilité décida d'aller se coucher. Elle partit d'un pas lent car toute cette histoire lui avait donné le cafard.

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Sakura dormait paisiblement, elle était en train de rêver au futur bébé de Seika et se voyait jouer avec lui. Sakura adorait les nourrissons, elle avait d'ailleurs commencé à faire du baby-sitting à l'âge de douze ans. Elle s'était rapidement faite une bonne réputation et presque tous les parents de Izumominari la réclamaient. C'est comme ça qu'elle parvenait à financer ses virées à Izumo pour assouvir sa passion pour la chanson et l'animation française.
Soudain une ombre pénétra dans sa chambre. Elle s'avança lentement vers le lit du tout nouveau chevalier du Fourneau et tendit sa main au dessus d'elle. Une aura blanchâtre en émanait et elle vint entourer la jeune fille. Malheureusement, cela fit réagir le sixième sens de Sakura et elle se réveilla immédiatement. Avant de se demander ce qu'il se passait, elle eu juste le temps de voir une ombre sortir de la pièce. Sakura ne bougea pas, elle avait une vague impression de "déjà vu". L'aura qui l'avait réveillée lui était familière. Elle se rappela alors l'étrange cosmos qu'elle avait senti quand Shenua lui avait fait visiter le Sanctuaire.
Sans réfléchir d'avantage elle sauta de son lit et couru à la poursuite l'inconnu. Mais il avait déjà échappé à ses sens. Par chance elle savait comment retrouver sa trace. Après avoir enfilé la vielle tunique de son père elle se rendit là où elle avait senti la cosmoénergie de son visiteur nocturne pour la première fois.
Une fois sur les lieux elle ressentit tout de suite l'aura particulière et se mit à la suivre. Elle finit par arriver devant une falaise, du moins ça en avait l'air à première vue car en regardant plus longuement, cela ressemblait plutôt à une immense porte en pierre tant la surface était lisse. Sakura chercha en tâtonnant un mécanisme d'ouverture et finit par trouver une petite poignée en métal comme celle des réceptacles des armures. Prise d'un doute elle se mit à reculer pour avoir une vue d'ensemble du bâtiment. Ses soupçons se confirmèrent, l'édifice ressemblait à une immense urne d'armure sacrée. Sur la porte était gravé la phrase "Vous qui entrez ici retrouvez l'espérance". Sakura s'étonna qu'une telle construction ne soit pas connue dans le Sanctuaire, mais elle se rappela la réaction de Shenhua quand elle avait parlé du cosmos qu'elle venait de ressentir. Sa cousine lui avait certifié qu'elle n'avait rien sentit et que rien ne se trouvait ici alors qu'elle ne lui avait rien demandé. Il y avait fort à parier que l'influence d'Athéna cachait le cosmos et le bâtiment aux sens de tous à l'exception de Sakura qui était immunisée.
La fille de Shun hésita alors à continuer sa poursuite. Si la déesse ne voulait pas que la personne qui était dans sa chambre soit connue, il devait y avoir une bonne raison. De plus, l'inscription sur la porte laissait entendre qu'il ne fallait l'ouvrir qu'en dernier recours. Mais elle voulait avant tout des explications pour son intrusion alors elle tira la poignée.
La gigantesque porte coulissa vers le haut laissant un passage libre mais plongé dans l'obscurité la plus totale. Lorsque Sakura entra, elle se prit dans plusieurs toiles d'araignées. Elle se mit à la recherche d'une torche qu'elle finit par trouver et l'alluma grâce à son cosmos. Maintenant qu'elle y voyait mieux, Sakura fut stupéfaite car tout le chemin était encombré d'immenses toiles. Ne se laissant pas décourager, elle continua à avancer. Elle finit par arriver dans une grande salle et le spectacle qui s'offrit à elle la laissa bouche bée. Quatre urnes d'armures sacrées trônaient ainsi que...
Sakura sentit soudain une menace et comme par enchantement les fils de soies qui s'étaient accrochés à elle se mirent à l'étreindre. Puis d'autres fils apparurent de nulle part et l'immobilisèrent. Elle était à présent comme une mouche qui attendait de se faire dévorer par l'araignée. Mais cette mouche maîtrisait la pyrokinésie elle se libéra de la toile en la brûlant. Sakura se tenait à présent sur ces gardes, elle pouvait se faire attaquer de partout.
Une Voix : Je suis impressionnée, je n'aurais jamais cru que tu te dégagerais aussi facilement. Mais de toute façon je n'aurais jamais tué la filleule d'Athéna.
Sakura : Qui que vous soyez, montrez-vous !

Sakura vit une silhouette accrochée à un fil descendre du plafond la tête en bas. Elle se rétablit avec souplesse sur ses pieds et s'approcha de la jeune fille. Comme obéissant à ses ordre, les toiles d'araignées s'écartèrent sur son passage. C'était une superbe femme habillée de soie d'un blanc immaculé. Son teint livide s'harmonisait avec ses yeux et ses long cheveux blancs.
Inconnue : Je me nomme Arachnée, et je suis la gardienne du temple des armures.
Sakura : Arachnée ?! Comme la princesse Arachnée de la légende.
Arachnée : Celle-la même.
Sakura : Je suppose donc que l'histoire que l'on raconte sur vous est partiellement fausse.
Arachnée : Tu es très clairvoyante. Ce que l'on dit sur moi est véridique jusqu'à ma victoire sur Athéna en broderie. En réalité elle ne fit pas une crise de jalousie aussi terrible que dans la légende. Elle me dit qu'elle était prête à reconnaître devants tout les dieux, majeurs comme mineurs, que je la surpassait à condition que les hommes restent dans l'ignorance. Si jamais je rompais cet engagement, je deviendrai son esclave pour l'éternité. Malheureusement, sitôt rentrée sur Terre je n'ai pas pu m'empêcher de me vanter à mon père Idmon. Depuis je sers de gardien à Athéna qui m'a donné le pouvoir de créer des fils de soies de toutes sortes mais aussi la malédiction de mourir si je venais à être touchée par un rayon de soleil.
Sakura : C'est donc vous qui avez fait la nouvelle tunique de ma mère.
Arachnée : C'est exacte, et si je suis venue dans ta chambre c'était pour prendre tes mensurations. Je n'avais pas cousu depuis des siècle lorsque la déesse m'a demandé un habit spécial pour Shina ça m'a redonné l'envie. J'ai un tas d'idées de vêtements pour toi.
Sakura : C'est gentil de votre part. Ce doit être ennuyeux de rester dans ce temple toute la journée et attendre la nuit pour sortir ?
Arachnée : Athéna est une déesse très bonne tu sais, le Sanctuaire possède de nombreux passages souterrains et même le jour je peux me rendre où je veux. C'est d'ailleurs grâce à ceux-ci que j'ai pu jouer un petit rôle dans la "Bataille du Sanctuaire". J'ai guidée Cassios jusqu'à un passage l'emmenant directement à la maison du Lion.
Sakura : Je croyais que vous ne pouviez pas sortir le jour ?
Arachnée : Moi non, mais mes fils oui, mais je pense qu'une démonstration vaut mieux que des explications.
SPIDERS MARIONNETION !

Une nouvelle fois Sakura se fit attaquer par des toiles d'araignées. Les fils de soies lui entourèrent les bras et les jambes et elle se retrouva paralysée pour la seconde fois. Arachnée fit un geste de la main et le bras de Sakura se leva indépendamment de sa volonté. Arachnée rappela ensuite ses fils et Sakura retrouva sa liberté de mouvement.
Arachnée : C'est comme ça que je l'ai amené jusqu'à moi et qu'en suite je lui ai montré le chemin jusqu'à son funeste destin.
Sakura : C'est donc ainsi qu'il est parvenu jusqu'à Aïolia avant mon père et oncle Shiryu.
Arachnée : Cassios avait l'âme d'un vrai chevalier, il ne lui manquait que le cosmos.

Arachnée et Sakura restèrent silencieuses.
Arachnée : Il serait peut être temps pour toi de retourner te coucher.
Sakura : Vous avez raison.
Arachnée : Suis-moi, je vais te montrer un passage jusqu'au temple d'Athéna, et n'hésite pas à me rendre visite si l'envie t'en prend, tu pourras faire de l'essayage.

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Shenhua avait du mal à dormir, depuis qu'Athéna l'avait officiellement reconnu comme chevalier, elle était toute excitée. Heureusement la fatigue la gagna et elle pu fermer les yeux.
Alors qu'elle était plongée dans un profond sommeil, ses songes furent perturbés par des sortes de lamentations qui la réveillèrent sur-le-champ.
Shenhua : Qu'est ce que c'était que ça ? On aurait dit des voix venu d'outre tombe.

Shenhua ne dormit pas de la nuit, car à chaque fois qu'elle se rendormait les lamentations revenait.

Last edited by Asclepios (14 Jul, 2012 09:58:17)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#78 14 Jul, 2012 10:30:35

Asclepios

Chapitre 21 : 12 fantômes

23/10/2001

Seiya : Tu t'es mariée avec qui ?

Seika venait de révéler à son frère son état physique et civil et même si elle s'était attendu à ce qu'il prenne mal la chose, elle ne pensait pas que ça réaction serait aussi violente.
Seiya : Comment as-tu pu faire une telle chose ?
Seika : Comme toi avec June, par amour.
Seiya : Ce n'est pas ce que je veux dire ! Comment as-tu pu coucher avec l'ennemi ?
Seika : L'ennemi ? Dois-je te rappeler que Athéna et Poséidon ont fait la paix il y a près de quinze ans ? Mais en fait je sais ce qui te choque, ce n'est pas l'identité de mon mari, c'est que j'en aie un. Tu m'as toujours vu comme une grande sœur protectrice chaste et pure n'est-ce pas ? Pour toi j'étais un joyaux de pureté qu'il fallait préserver, comme Athéna. En fait je me demande même si ce n'est pas pour ça que tu t'es battu pour elle avec tant de ferveur ? Parce qu'elle représentait pour toi la grande sœur idéale que tu avais perdu ?
Seiya : Mais non tu te trompes, je ... Je ... Tu as raison, c'est moi qui suis trop protecteur. Mais comprends-moi, tu m'as servi de mère puis on m'a enlevé à toi quand je n'avais que sept ans et quand je te retrouve au bout de six années, tu disparais quatre ans après et tu me reviens mariée et enceinte. Il ne faut pas que tu t'attendes à ce que j'accepte de ne plus te revoir.
Seika : Je n'ai jamais dit que je ne te rendrai pas visite, et puis il faudra bien que je présente son oncle à mon enfant. Il faut que je te laisse maintenant, Sorente m'attend.
Seiya : Tu ne peux pas rester encore un jour où deux ?
Seika : Je vais vivre à présent dans le Sanctuaire de Poséidon, si tu veux venir me voir, tu connais le chemin.

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Jabu était devant la porte du studio d'Elektre, il s'était enfin décidé à lui dire qu'il mourait bientôt. Après l'avoir fuit pendant trois mois ça ferai de drôle de retrouvailles. Surmontant ses dernières hésitations, il appuya enfin sur la sonnette. Peu de temps après une jeune femme au teint méditerranéen avec des cheveux bouclés noir et d'à peine vingt ans ouvrit la porte. Son visage était sinistre mais lorsqu'elle vit Jabu ses yeux noirs se perlèrent de larme et elle se jeta à son cou. Il fallait t dire que la disparition de son petit ami sous ses yeux l'avait fortement affectée.
Elektre : Jabuuuuuuu ! Comme je suis heureuse ! Où étais-tu tout ce temps ? Je te croyais mort, je pensais que les produits chimique t'avaient dissous.
Jabu : Je suis désolé de t'avoir fui mais j'avais besoin de réfléchir et malheureusement ça m'a pris un temps précieux que j'aurais voulu passer avec toi. J'ai quelque chose d'important à te dire.
Elektre : Quel coïncidence, moi aussi. Allez rentre.

Avant qu'il n'ait pu dire ouf, Elektre fit entrer Jabu dans son modeste logement et le fit s'asseoir sur une chaise. Le retour de son amant l'avait ragaillardi et elle débordait à présent de bonne humeur.
Elektre : C'est moi qui commence, je voulais te l'annoncer le jour de l'accident. Accroche toi bien ... Je suis enceinte.

Jabu fut tellement surpris qu'il en tomba de sa chaise.
Jabu : Pa... Pardon ?! Mais tu prends la pilule.
Elektre : Je sais, je t'avais dit que je ne me sentais pas prête à être mère, mais tu as réussi à me faire partager ton rêve de fonder une famille et j'ai arrêté sans te le dire. Je voulais te faire une surprise. Ça fait quatre mois maintenant. Alors ? Heureux futur papa ?
Jabu : Je... Je... (en larme) Je suis désolé Elektre, désolé de t'abandonner avec ce fardeau.
Elektre : Mais qu'est ce que tu me racontes ?
Jabu : Je vais mourir Elektre, c'est une question de semaines. Les produits chimiques m'ont empoisonné. Je ne pourrai même pas voir le bébé.

Jabu éclatât à nouveau en sanglot. Elektre aurait fait de même mais elle avait déjà tellement pleuré quand elle l'avait cru mort qu'aucune larme ne lui venait. Elle trouvait aussi qu'il venait de faire un acte courageux car si elle avait été dans son cas elle n'aurait jamais eu la force de lui avouer son état.
Elektre : Jabu, avant que le camion nous fonces dessus, tu voulais me demander quelque chose. Qu'est ce que c'était ?
Jabu : Ça n'a plus d'importance maintenant.
Elektre : Ça en a pour moi, car je pense savoir ce que c'est. Mais si toute les fois où tu m'as dit que tu m'aimais tu étais sincère, alors je veux l'entendre de ta bouche.
Jabu : Je voulais... Je voulais savoir si tu aurais accepté d'être ma femme.
Elektre : Je suis d'accord Jabu, marions-nous.
Jabu : Pardon ?! Tu n'es pas sérieuse ?
Elektre : Au contraire, je ne veux pas que porter ton enfant, je veux porter ton nom. J'ai une amie dont l'oncle est un prêtre orthodoxe, il pourra nous marier quand nous le désirerons. Je serai ta femme et ton inconsolable veuve.
Jabu : Non, si nous nous marions, je veux que tu refasses ta vie après ma mort, il le faut pour le bébé. Élever un enfant seule est très difficile.
Elektre : Qu'est ce que tu en sais ?
Jabu : Ma mère s'est occupée de moi toute seule, afin de subvenir à nos besoins elle a fait plein de petits boulots. J'avais quatre ans quand elle est morte à cause du surmenage. Notre enfant n'aura déjà pas de père, alors je t'en prie ne le prive pas de sa mère.
Elektre : Mais comment peux-tu me demander d'aimer un autre homme que toi ?
Jabu : Tu sais, avant toi, j'ai réellement aimé une autre femme mais elle était inaccessible, je ne croyais pas pouvoir tombé amoureux de quelqu'un d'autre. Mais mon désir de fonder une famille m'a donné la force de l'oublier et je t'ai finalement trouvée. Je ne dis pas que ce sera facile, mais je suis certain que tu trouveras quelqu'un d'autre que tu aimeras sincèrement.
Elektre : Tu as raison Jabu, mais comment pourrais-je t'oublier alors que notre enfant me rappellera toujours à ton souvenir.
Jabu : De toutes façon il lui faudra bien une figure paternelle et si ce n'est par amour, alors c'est par nécessité que tu te remarieras.
Elektre : Arrêtons de parler de ce triste avenir s'il te plaît. Dis? Et si tu quittais ton travail pour vivre avec moi ? Comme ça on pourra préparer le studio pour accueillir le bébé.
Jabu : Tu as raison, même si je ne le verrais jamais je veux au moins faire autre chose pour lui que lui donner mes gênes.

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Shenhua était de mauvaise humeur, elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit et pour une fois ce n'était pas à cause de ses parents. Ces espèces de voix qu'elle avait entendues l'avaient hantée toute la soirée. Elle en était venue à regretter les hurlements de plaisir de sa mère. Pour se calmer, elle était retournée sur la plage où Kanon l'entraînait. Elle se coucha sur le sable et se laissa bercer par le bruit des vague. Malheureusement, alors qu'elle allait s'assoupir les voix recommencèrent à latourmenter. Pensant qu'elle n'en serait jamais débarrassée et la fatigue aidant, Shenhua sentit un profond découragement s'emparer d'elle. Elle allait céder aux larmes quand une musique retint son attention. Elle connaissait bien cet instrument.
Shenhua : Qu'est ce que tu fais là Barbara ?
Sakura : Tu ne dois pas être dans ton assiette pour me confondre avec elle, ou alors c'est moi qui me suis améliorée en très peu de temps.

Shenhua demeura longuement interdite. C'était la première fois qu'elle se trompait. Elle serait resté ainsi toute la journée si sa cousine ne l'avait pas fait réagir.
Sakura : Je peux savoir ce qu'il t'arrive ?
Shenhua : Pour dire vrai, je n'en sais rien. Depuis hier soir j'entends des sortes voix qui se lamentent chaque fois que je suis sur le point de m'endormir.
Sakura : Elles sont dans ta tête où tu as l'impression de les entendre avec tes oreilles ?
Shenhua : Je sais très bien que c'est dans ma tête, même si je sens que mes oreille réagissent.
Sakura : Quelqu'un d'aussi sensible que toi ne peut pas faire une telle erreur, les voix viennent bien de l'extérieur mais la question maintenant est de savoir d'où.
Shenhua : Exprime ta pensée s'il te plaît.
Sakura : Ce n'est qu'une théorie, mais je pense que tu entends des voix qui viennent d'une autre dimension. Je suis sûre que si tu te concentres un temps soit peu, tu peux les percevoir éveillée. Il te suffira donc de trouver la porte et de la refermer.
Shenhua : Pourquoi n'y ai-je pas songé moi-même ?
Sakura : La surprise liée à la fatigue sans doute. Je te laisse, je dois voir Barbara pour me perfectionner.

Une fois seule Shenhua se concentra pour repérer l'origine des complainte. Mais si sa cousine lui avait conseillé de simplement les empêcher de la déranger dans son sommeil, elle avait décider d'aller les arrêter pour de bon. Il devait bien y avoir une raison à ses cris de désespoir et elle comptait bien mettre son grain de sel dedans. C'est pourquoi avant de commencer ses recherches elle décida de revêtir son armure. Elle trouva bien vite la dimension d'origine des voix. C'était trop éloigné pour l'atteindre avec le Golden Triangle, mais elle avait une autre carte dans sa manche.
Shenhua : ANOTHER DIMENSION !

L'espace se tordit autour du chevalier de la Boussole et elle s'engouffra dans le vortex qu'elle venait de créer. Une fois à destinations en plus des voix qui étaient plus fortes, elle sentit une étrange et extraordinaire volonté l'accabler et elle s'évanouit.

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24/10/01

Jabu venait de se réveiller. Il regardait Elektre, et surtout son ventre, avec amour et se mit à le caresser. La veille il n'avait pas encore réalisé qu'il allait devenir père et son défaitisme dû à sa mort prochaine lui avait fait dire des bêtises. Comment avait-il pu envisager de faire élever son enfant par un inconnu ?
Jabu : Si seulement il existait un moyen pour que je vive plus longtemps. Mais j'y pense ! Il existe ce moyen, mon maître m'en avait parlé.

Jabu se souvint de ce que lui avait dit son maître avant qu'il ne parte pour le Sanctuaire après qu'il soit retourné la voir pour se perfectionner.

Epona : Jabu, avant que tu ne partes je vais te révéler un grand secret que je tiens de mon maître. Je t'ai déjà parlé de lui, comme tu le sais il est mort centenaire. Ce que je ne t'avais pas dit c'est qu'il était atteint d'une maladie qu'il tenait de sa mère et qui aurait dû l'emporter vingt ans plus tôt. Mais quelque chose lui a permis de retarder son trépas, il avait un but dans la vie et il s'était refusé de mourir avant de l'atteindre. Grâce à sa volonté inflexible il a pu repousser l'inéluctable. Dans son cas il ne voulait pas rendre l'âme avant d'avoir formé un successeur digne de ce nom pour son armure. Une fois que cela fut fait, il mourut dans la nuit. Voilà le secret que je voulais te confier : même si tu es aux portes de l'Enfer, tu survivras à condition d'avoir la volonté d'accomplir ton but, mais une fois réalisé c'est la mort inéluctable qui t'attendra.

Tout était clair pour Jabu à présent, il ne se laissera pas mourir avant d'avoir été un véritable père pour son enfant.
Jabu : Il faudra que je pense à aller remercier mon maître.

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Shenhua avait repris connaissance, mais elle se sentait toujours oppressée par la force inconnue qui l'avait frappée depuis son arrivée dans cette dimension. Elle avait l'impression d'être privée de toute sa force, le simple fait de respirer était un supplice. Les complaintes aussi étaient toujours là.
Inconnu (ironique) : La belle au bois dormant s'est enfin réveillée.
Shenhua (faible) : Où... Où suis-je ?
Inconnu (autoritaire) : Silence ! C'est moi qui poses les questions ici ! Qui es-tu et que viens-tu faire ici ?
Inconnue : Laisse cette enfant tranquille, elle ne pourra pas te répondre. Il lui est déjà très difficile de luter contre la volonté de mon époux.
Inconnu : Majesté, je pense qu'elle feint la faiblesse, sinon comment serait-elle parvenu jusqu'aux portes de Guidecca ?

Si elle avait été capable de bouger, Shenhua serait restée immobile de stupéfaction devant ce qu'elle venait d'apprendre. Elle avait ouvert un passage jusqu'en Enfer et plus précisément juste après le Cocyte.
Inconnue : Tes craintes sont légitimes spectre du Wyvern, cependant je suis mieux placée que toi pour savoir que cette jeune fille est incapable de faire quoi que ce soit sans le consentement de mon amour ou du mien.
Rhadamanthe : Je m'excuse d'avoir mis votre parole en doute majesté Perséphone.

Shenhua allait de surprise en surprise, non contente d'être parvenu jusqu'au royaume d'Hadès, elle avait "en face" d'elle sa femme et le juge que Kanon était sensé avoir éliminé (mais comme son maître avait survécu, son adversaire avait très bien pu lui aussi échapper à la mort).
Perséphone : Pour facilité l'interrogatoire je vais lui rendre sa liberté de mouvement, mais je vais rester pour te surveiller afin que tu ne sois pas trop violent.

La reine des Enfers posa sa main sur le front de Shenhua et fit brûler son cosmos.
Perséphone : Tu es à présent en possession de tous tes moyens.
Shenhua : Je vous remercie déesse Perséphone, je vais à présent répondre aux questions de votre Juge. Je m'appelle Shenhua, chevalier d'argent de la constellation de la Boussole au service d'Athéna. Je suis ici parce que sur Terre j'ai perçu des plaintes venant d'une autre dimension et j'ai voulu voir de quoi il retournait en ouvrant un passage dimensionnel. Je ne savais pas que j'atterrirai en Enfer.
Rhadamanthe : Tu crois peut être que je vais avaler ça ? Aucun mortel ne peut se rendre en Enfer vivant sans passer par les passages que sa majesté Hadès a elle même crée.
Perséphone : Moi je la crois.
Rhadamanthe : Majesté ?
Perséphone : Emmène-la près de l'invité de mon mari, elle pourra nous être utile.
Rhadamanthe : Bien votre majesté.

Shenhua sentit la présence de la reine des Enfers disparaître. Le spectre du Wyvern conduit la jeune fille jusqu'à l'intérieur de Guidecca.
Rhadamanthe : Tu as de la chance que sa majesté Perséphone soit la bonté incarnée, s'il n'en tenait qu'à moi tu serais déjà morte.
Une Voix : Si tu avais fait ça, alors je t'aurai anéanti une bonne fois pour toute.

Shenhua tressaillit au son de cette voix familière.
Shenhua : Maître Kanon !
Kanon : Tien ! Tu ne m'appelles plus Roshi ?
Shenhua : Je suis un chevalier maintenant et de toute façon vous m'aviez appelée par mon vrai nom à la clinique. Mais vous savez, ce n'est pas la peine de prendre ma défense, je pourrais très bien me défaire de ce juge sans grande difficulté.
Rhadamanthe : Tu prends tes désirs pour des réalités ma petite.

Pour toute réponse Shenhua se contenta de sourire et de faire brûler son cosmos. A la surprise des deux guerriers présent, elle était entourée d'une aura dorée. Elle maîtrisait le septième sens et contrairement à son père et à ses oncles qui à son âge ne l'atteignait qu'un court instant, elle en avait le contrôle total.
Rhadamanthe : Tu crois peut être m'impressionner ? Les seuls personnes que je craigne sont leurs majestés Hadès et Perséphone ainsi que Kanon.
Shenhua : Alors vous pouvez m'ajouter sur votre liste.
Rhadamanthe : Tu commences à m'agacer, j'ai promis à sa majesté Perséphone de ne pas te tuer mais rien ne m'empêche de te faire souffrir.
Sha Hua : ROZAN SHÔ RYÛ HA !

Le spectre du Wyvern n'essaya pas d'esquiver et bloqua l'attaque d'une main. Si Shenhua ne portait pas son masque il aurait pu voir avec plaisir la stupéfaction sur son visage.
Rhadamanthe : Je reconnais que tu es très forte et que dans d'autres conditions tu aurais des chances de me vaincre. Cependant, même si tu es libérée de l'influence de sa majesté Hadès, lors de ta perte de connaissance, ton sommeil au lieu d'être réparateur t'a affaibli. Mais si ça peut te consoler, tu as quand même réussi à me démettre une phalange. Kanon, explique lui ce que Hadès attend de toi et aussi d'elle maintenant.

Le puissant Juge tourna les talons laissant le maître et l'élève seuls.
Kanon : Quand est-ce que tu as réussi à t'éveiller à l'ultime cosmos ?
Shenhua : Je l'ai atteint pendant que j'étais en transe à la recherche de mon armure. Seul Kiki est au courant au Sanctuaire. Mais vous, même si Hadès et Athéna sont en paix, pourquoi travaillez-vous pour lui ?
Kanon : Il m'a promis de passer l'éternité en compagnie de ma femme dans l'Élision.
Shenhua : Et que devez vous faire pour le satisfaire ?
Kanon : Rien qui ne puisse nuire à Athéna ne t'en fait pas. Il semblerait que depuis un certain temps des voix hantent Guidecca, d'ailleurs comme je te connais tu as déjà du les entendre. Il se trouve qu'elles proviennent d'une petite faille dimensionnelle située près du Mur des Lamentations qui n'a jamais aussi bien porter son nom. Hadès n'ayant pas de spécialiste des dimensions dans ses rangs, c'est moi qu'il a choisi pour refermer la brèche. Le problème est qu'elle se rouvre tout le temps, j'ai vraiment l'impression de subir le supplice de Sisyphe. Peut être qu'à nous deux nous pourront la fermer définitivement.
Shenhua : En fait je les perçois même sur terre et elles m'empêchent de dormir, c'est la raison de ma présence ici.
Kanon : Tes capacités de perception ont étonnement évolué depuis ma mort. Ne perdons pas de temps, allons bâillonner ses geignards.

Kanon conduisit Shenhua jusqu'au Mur des Lamentations. Une fois sur place, elle eu l'étrange impressions de comprendre ce que disaient les voix. De plus, elle sentait une dizaine de cosmos qui émanaient de la faille dont l'un lui semblait très familier.
Shenhua : Dites-moi maître ? Depuis combien de temps exactement ces voix sont apparues dans Guidecca ?
Kanon : Hadès ne me l'a pas dit, mais c'est forcément postérieur à mon retour sur Terre sinon il ne m'aurait jamais laisser partir alors que je pouvais lui être utile.
Shenhua : Il faudrait le savoir car je pense connaître la raison de cette cacophonie.
Une Voix : Cela fais près d'un mois que ces lieux sont hantés ces complaintes.

Shenhua tressaillit, mais ce n'était pas l'apparition soudaine de la voix qui la fit réagir ainsi, mais le formidable cosmos qui émanait de celui qui venait de parler : Hadès. Bien sûr il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il se trouve dans son domaine, mais elle ne pensait pas pouvoir le rencontrer en personne.
Shenhua (intimidée) : Ça ... Ça confirme mes soupçons.
Hadès : Alors dépêche toi de refermer la faille je te prie.
Shenhua (idem) : C'est ... C'est que comme me l'a fait remarqué votre juge Rhadamanthe, je ne suis pas au meilleur de ma forme. Si vous pouviez patienter quelques heures le temps que je reprenne des forces...
Hadès : Je comprends, viens avec moi, je vais t'emmener dans un endroit où tu pourras récupérer totalement toute tes capacités.

Le seigneur des Enfers posa sa main sur l'épaule de Shenhua afin de la guider. L'aînée de Shiryu sentit un passage dimensionnel s'ouvrir devant elle. Sa traversée fut brève et de l'autre coté elle fut envahie par des senteurs et des sons d'une beauté et d'une pureté exceptionnelles.
Hadès : Bienvenu dans l'Élision, ça te plaît ?
Shenhua: Mes narines et mes oreilles sont aux anges.
Hadès : C'est étrange, d'habitude les gens sont émerveillés par la beauté du paysage.
Shenhua : Je ne peux malheureusement pas admirer les splendeurs de votre domaine car je suis aveugle.
Hadès : Voilà qui est curieux, normalement tout ce qui est en Enfer, Élision y compris, devrais être perçu par ton cerveau sans passer par tes yeux. A moins que... Tu es née aveugle n'est-ce pas ? Comme tu n'a jamais rien vu de ta vie, ton cerveau ne réagit pas aux stimulus de mon monde.
Shenhua : En effet, depuis que je suis née je vis dans l'obscurité la plus totale mais je m'y suis faite.
Hadès : Prends tout ton temps pour te reposer, puisque tu ne peux pas voir les merveilles d'Élision alors profite aux maximum de celles que tu peux percevoir.
Shenhua : Je vous en remercie Hadès.

Shenhua sentit la présence du dieu des morts s'évanouir. Elle se coucha sur l'herbe tendre, ferma les yeux et pu enfin s'endormir sans que les voix ne viennent la déranger cette fois-ci.

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Dans la maison de Shiryu.

Shunreï faisait les cents pas dans la maison.
Shiryu : Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Shunreï : C'est Shenhua, elle a disparu depuis hier matin, même Chun-Li ne sais pas où elle se trouve.
Shiryu : C'est une grande fille et un chevalier à présent, elle peut bien s'absenter de la maison de temps en temps.
Shunreï (au bord des larmes): Tu ne comprends Shiryu, je ne ressens plus son cosmos, j'ai scruté la Terre entière sans rien trouver.
Shiryu : Peut être sait-elle échapper à tes sens, elle a très bien réussi à te cacher sa véritable force.
Shunreï : Tu as raison, je suis peut être trop possessive.
Shiryu : Mais non voyons, tu es une mère tout simplement.

Malgré ses paroles rassurantes, Shiryu était tout aussi inquiet que sa femme sinon plus. Mais il ne voulait pas le montrer. Il devait faire confiance à sa fille.

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A Oran

Une femme était assise à la terrasse d'un petit café. Elle semblait avoir la trentaine mais elle était bien plus vielle. Sont teint était halé et ses cheveux châtains foncé, noués en une grande queue cheval, descendaient tout le long de son dos. Son visage était recouvert par un masque. Personne ne semblait s'étonner de cet étrange accoutrement. Et pour cause, elle venait ici depuis des années et tout le monde s'était habitué à son apparence originale. Elle sirotait un thé glacé à l'aide à une longue paille qu'elle faisait passer sous son masque.
Un jeune homme tout aussi bronzé qu'elle et aux cheveux châtain clair vint s'asseoir à sa table.
Jabu : Bonjour maître, je vous remercie de m'avoir donné rendez-vous si rapidement.
Epona : J'espère pour toi que c'est réellement urgent.
Jabu : Je voulais que vous soyez la première personne à savoir que je vais définitivement quitter le service d'Athéna.
Epona : Tien donc ? Et qu'est-ce qui à motivé cette décision ?
Jabu : Je vais me marier dans une semaine.

Le chevalier du Cheval déstabilisée par cette nouvelle avala de travers.
Epona : C'est ... C'est assez soudain comme nouvelle et je suis flattée que je sois la première au courant, mais pourquoi moi ?
Jabu : Comme votre maître, le temps m'est compté à présent, je n'ai plus que quelques jour à vivre. Mais grâce à votre dernier enseignement, je vais avoir droit à un sursis, je vais pouvoir être un vrai père pour mon futur enfant.

Devinant l'expression de surprise de son maître, Jabu lui raconta toute l'histoire.
Epona : Jabu ... Je ne sais que dire ...
Jabu : Vous m'avez dit les bonne paroles il y a quinze ans.
Epona : Pourtant j'aimerais tellement faire quelque chose pour toi.
Jabu : Et bien, j'hésitais à vous le demander, mais ... vous voudriez bien être mon témoin ?
Epona : Avec plaisir !
Jabu : Je vous remercie maître, je vais à présent annoncer la nouvelle à Athéna.

L'ancien chevalier de la Licorne se leva de sa chaise et s'apprêta à partir.
Epona : Jabu ! Il faut moi aussi que je te dise quelque chose.
Jabu : Qu'y a-t-il maître ?
Epona : Je veux que tu saches que tu es plus qu'un élève à mes yeux, tu es le fils que je n'ai jamais eu et que je ne pourrais jamais avoir. Lorsque j'étais encore un jeune disciple, j'ai été blessée grièvement lors d'un entraînement et je suis devenu stérile. Et maintenant j'apprends que tu vas certainement mourir avant moi. Alors j'aimerais s'il te plaît pouvoir te serrer dans mes bras comme le ferait une mère avec son enfant. Je voudrais faire ça au moins une fois dans ma vie. Je n'avais pas osé te le demander quand tu étais prêt à partir pour le Sanctuaire.

Jabu ne répondit rien et se contentât de s'approcher de son maître. Le chevalier du Cheval étreignit alors son élève avec une grande douceur et Jabu ressenti une sorte de chaleur qu'il n'avait plus connu depuis bien des années. C'était de l'amour maternelle, le même qui lui avait été retiré à l'âge de quatre ans. Il pouvait enfin regoûter à cette douce sensation dont il avait été injustement privée enfant. Il espérait que l'amour paternel soit pareil et qu'il puisse en faire profiter son enfant.
La magie du moment finit par s'éteindre et Jabu se retira des bras d'Epona.
Jabu : Maître, je ne pourrai jamais vous considérer comme ma mère, mais j'accepte avec joie d'être votre fils. J'espère que vous serez là quand votre petit enfant naîtra.
Epona : Merci ... Mon fils, on se reverra à ton mariage.

Jabu partit laissant Epona seule mais avec le cœur remplit de joie. Elle ne s'était pas sentie aussi heureuse depuis bien longtemps

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25/10/2001

Guidecca

Le seigneur des Enfers avait laissé Shenhua dormir toute la journée de la veille dans l'Élision et elle avait même déjeuné en compagnie des nymphes. Elle était donc parfaitement à présent fraîche et dispose et faisait face au Mur des Lamentations. Canon, Perséphone et Hadès se tenaient derrière elle.
Kanon : Tu es sûre que tu peux réussir seule là où j'ai échoué à plusieurs reprise ? Je ne mets pas en doute tes capacités qui sont supérieurs aux miennes, mais j'ai quand même plus d'expérience que toi.
Shenhua : Maître Kanon, je ne compte pas fermer la brèche tout de suite, je vais d'abord en éliminer la cause.
GOLDEN GATE !

La brèche dimensionnelle s'élargit et pris une forme rectangulaire. Shenhua retira lors son armure qui repris sa forme totémique.
Kanon : Mais qu'est-ce que tu fais ?
Shenhua : Je vais avoir besoin d'un point de repère pour revenir et mon armure fera parfaitement l'affaire.

Shenhua s'engouffra alors dans le vortex qui se referma derrière elle.
Quelque minutes plus tard, la fissure se rouvrit et la fille de Shiryu en ressortit en traînant deux corps derrière elle.
Shenhua: J'y retourne, il y en a encore dix autres.

Le chevalier de la Boussole fit donc cinq autres allées et venues. Les douze personnes qu'elle avait ramenés étaient toutes des hommes très maigres qui portaient tous une longue barbe et de longs cheveux.
Shenhua : Maître, à présent vous pouvez fermer la brèche sans qu'elle ne risque de se rouvrir.

Kanon s'exécuta non sans avoir tiqué de recevoir un ordre de la part de son élève. Une fois sa tache achevée, il regarda les douze hommes que Shenhua avait ramenés. Ils étaient tous vivants mais très faible. L'un d'eux luis paraissait étrangement familier. Il avait l'impression de se voir en plus vieux. C'est alors qu'il réalisa qui il avait en face des yeux.
Kanon : Sa... Saga ! Mais alors les autres...
Shenhua : Ce sont bien les chevaliers d'or qui se sont sacrifiés devant le Mur des Lamentions. Mais il semblerait qu'en fait la formidable énergie qu'ils avaient libérée les ait en réalité projetés dans une autre dimension où il sont restés en stase. Lorsque tante Shina a revêtu sa véritable armure ils ont du le sentir et se sont réveillés un court moment. Saga a sans doute par réflexe ouvert un passage dimensionnel pour rejoindre notre plan de la réalité avant de resombrer dans l'inconscience.
Quand vous le refermiez, il le rouvrait comme un somnambule. Les voix que nous entendions étaient leurs cris désespérés pour appeler Athéna lors de leur bref réveil et qui faisaient écho depuis tout ce temps là.
Hadès : Je comprends mieux maintenant pourquoi leurs âme étaient absentes de mon royaume. Emmenons-les dans l'Élision pour les soigner. Perséphone mon amour, va prévenir les nymphe s'il te plaît.
Perséphone : De ce pas mon aimé.
Shenhua : Comment ! Mais je pensais que vous vouliez posséder leurs âmes ?
Hadès : Ils mourons forcément un jour et j'ai l'éternité devant moi ; je vais donc leurs permettre de goûter une vie paisible qu'ils ont méritée.

Une fois tout le monde dans le paradis des Enfers, les nymphes s'affairèrent à porter les premiers soins aux anciens chevaliers d'or. Cependant Kanon remarqua une intruse parmi elle.
Kanon : Pandore ?! Que fais-tu ici ?
Pandore : Sa majesté Hadès m'a permis à moi et ma famille de passer l'éternité de notre mort dans l'Élision, et la reine Perséphone m'a mandée pour aider les nymphes.

Kanon décida lui aussi d'aider au rétablissement des miraculés de la dernière guerre contre Hadès. Une fois qu'ils furent hors de dangers, les nymphe s'isolèrent pour parler entre elle. Finalement l'une d'elle vint voir le maître des lieux.
Nymphe : Votre majesté, moi et mes sœurs nous sommes toutes dévouées à combler vos moindre désirs, cependant la présence de ces étranger couverts de sang et de sueurs nous dérange. Nous comprenons bien entendu qu'ici ils pourrons rapidement reprendre des forces, et nous sommes prêtes à faire des efforts, mais ils sont tellement nombreux que cela nous insupporte.
Hadès : Je vois ... Et combien de ces étranger êtes vous capable de supporter ?
Nymphe : Pas plus de la moitié votre majesté.

Shenhua qui avait tout entendu intervint.
Shenhua : Hadès, pardonnez-moi de m'immiscer dans vos affaires mais je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre discussion. Je sais où cinq des anciens chevaliers d'or peuvent se reposer sur Terre, il s'agit de Saga, Aïolia, Camus, Mu et Dohko.
Hadès : Je pense que tu devrais aussi amener Shaka, c'est un être buté qui risque de blesser les nymphes en voulant m'attaquer quand il se réveillera. Je vais tous vous téléporter dans le domaine sacré.

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Le Sanctuaire

La nuit était tombée et le ciel couvert de nuages annonçait un orage imminent. L'air se mit à vibrer et Shenua fit son apparition avec les six chevaliers d'or. Elle en souleva un et ouvrit un passage dimensionnel.

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Dans le baraquement de Marine

Le chevalier de l'Aigle se dirigeait vers la porte d'humeur massacrante. Elle ne savait pas qui venait de tambouriner à son huis à une heure aussi tardive mais il allait passer un sale, un très sale quart d'heure. Mais quand elle ouvrit il n'y avait personne. Elle allait claquer la porte de rage quand elle aperçu quelqu'un couché sur le palier.
Marine resta pétrifié un moment, malgré la longue barbe qu'il portait et ses cheveux qui avaient poussé, elle l'avait reconnu. Sans attendre une seule seconde de plus, elle souleva le corps inerte et l'emmena jusqu'à son lit. Elle trouva sur lui une note lui demandant de garder le retour d'Aïolia secret.

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Dans le baraquement de Hyoga

Le chevalier du Cygne était nerveux. Quelques minutes auparavant quelqu'un avait frappé chez lui et il eut la grande surprise de trouver son maître Camus, inanimé mais vivant, sur le pas de la porte. Il l'avait bien entendu fait entrer. Maintenant il farfouillait dans sa poche pour en sortir son portable. Une fois en main il composa fiévreusement un numéro.
Hyoga  : Allô chérie ? C'est moi. Écoute, je t'avais dit que je viendrais te voir cette semaine mais ce ne sera pas possible. Je ... Je ... Comment te dire ça ... Disons que mon père viens de me rendre une visite ... Oui, je sais que je suis orphelin, mais c'est homme est comme un père à mes yeux ... Je sais qu'il était heureux de me voir avant Noël, mais là ... Passe le moi et je lui explique tout ... Évidemment à cette heure la c'est normal qu'il soit couché. Je suis vraiment désolé mon amour mais ... Je te remercie pour ta compréhension, je te promets de te le présenter la prochaine fois qu'on se verra ... Toi aussi fait de beaux rêves.

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Dans la maison de Cassandra

La guérisseuse auscultait son oncle Saga. Apparemment il n'était pas en danger de mort mais il avait besoin d'une surveillance constante. Quand elle l'avait trouvé devant chez elle, elle avait d'abord cru que c'était son père mais elle réalisa bien vite qu'il n'en était rien. Deux jumeaux peuvent sembler physiquement semblable mais pour elle qui connaissait bien son père, elle trouvait que son oncle ne lui ressemblait pas tant que ça. Il y avait une multitudes de petits détailles qui creusaient la différence entre les deux frères.
Soudain un problème sauta aux yeux de Cassandra.
Cassandra :  Comment cacher tout ça à Ikki ? A moins que je le mette dans la confidence.

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Dans le temple du Bélier

Kiki était aux aguets dans sa demeure. Il avait sentit un cosmos très actif non loin d'ici.
Soudain l'espace se tordit à coté de lui et un chevalier tenant deux autre personnes sortit d'une faille dimensionnelle.
Shenhua : Bonsoir Kiki !
Kiki : Shenhua ?! Mais qui amènes...

Le chevalier ne termina pas sa phrase qu'il reconnu l'homme au cheveux violet.
Kiki : M... Maître Mu ?
Shenhua : C'est bien lui.
Kiki : Mais mais comment...
Shenhua : Je t'expliquerai plus tard. Il a besoin que l'on veille sur lui le temps qu'il reprenne connaissance. Est ce que tu pourrais me téléporter dans le temple de la Vierge pour que je livre ce colis ?
Kiki : C'est Shaka ?
Shenhua : On ne peu rien te cacher.
Kiki : Je suis certain que Marie acceptera de s'occuper de lui, mais pour Magdalena j'ai des doutes.
Shenhua : Je me charge de Magdalena.
Kiki : Comme tu voudras.

Kiki posa la main sur le chevalier de la Boussole et ils se téléportèrent dans la sixième maison.

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Dans le temple de la Vierge

Magdaena : C'est hors de question ! Jamais un homme ne dormira ici.

Shenhua avait apporté le corps de Shaka à Marie qui avait promis de ne pas en parler à sa sœur. Malheureusement cette dernière avait découvert le pot aux roses dès la fille de Shiryu partie.
Marie : Écoute Magdalena, ce n'est que pour cette nuit. On ne peut quand même pas le laisser dehors alors qu'il risque de pleuvoir à tout moment.
Magdalena : Et pour les autres jours ?
Marie : Je te promets que dès demain matin il ne sera plus dans le temple.

Magdalèna maugréa un peu mais se laissa tout de même convaincre par sa sœur.

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Dans la maison de Shiryu

L'orage venait d'éclater et il pleuvait des cordes. Généralement Shiryu aimait les nuits comme celle-ci car Shunreï ayant une peur panique des éclairs se blottissait généralement contre lui. Mais en ce moment sa femme avait d'autres soucis en tête que la fureur du ciel. Il avait bien une petite idée torride pour lui faire oublier la disparition de leur fille pour un moment au moins, mais elle était irréalisable. Chun-Li atteinte de la même phobie que sa mère était venue se réfugier dans leur lit comme sa sœur n'était pas là.
Soudain Shunreï se leva et sorti de la chambre avec précipitation.
Shiryu : Que ce passe-t-il Shunreï ?
Shunreï : Shenhua revient, et elle n'est pas seule.

La femme de Shiryu se dirigea à toute vitesse jusqu'à la porte d'entrée de la maison et l'ouvrit. Devant la porte se tenait sa fille toute trempée épaulant un homme inconscient qu'elle ne connaissait pas mais dont le cosmos lui était très familier. Shiryu qui avait entre-temps rejoint sa femme le reconnut tout de suite.
Shiryu : Roshi ?!


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#79 15 Jul, 2012 00:02:17

debyoyo

interressant ce nouvel arc avec des anciens chevaliers d'Or dont Saga ça risque de chauffer, Athéna va po être contente...


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#80 15 Jul, 2012 20:06:27

Asclepios
debyoyo wrote:

interressant ce nouvel arc avec des anciens chevaliers d'Or dont Saga ça risque de chauffer, Athéna va po être contente...

Personnellement c'est l'arc dont je suis le moins fière, mais j'expliquerai pourquoi dans le prochain chapitre.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#81 21 Jul, 2012 07:48:45

Asclepios

Chapitre 23 : Retour et révélations


28/11/2001

Julie marchait furtivement dans le bois du domaine sacré. Elle tenait un arc dans la main et portait une besace à la ceinture ainsi qu'un carquois rempli de flèches dans le dos.
Étant une enfant plutôt dissipée, son père avait décidé de lui apprendre le maniement de l'arc pour qu'elle se tienne tranquille. Elle s'était montrée extrêmement douée et y avait pris goût. En ce moment elle était en train de chasser, elle adorait ça. Cela avait commencé il y a un an, quand elle avait voulu s'exercer à tirer sur des cibles mouvantes. Elle avait réussi à atteindre un lapin. Elle ramena sa proie à la maison et sa mère le prépara. En le mangeant, Julie trouva qu'il était meilleur que les lapins ramenés du marché de Rodorio. Depuis c'était elle qui s'occupait du ravitaillement en viande de la famille. Elle avait déjà attrapé deux lièvres et une perdrix et à présent elle pistait un faisan. Soudain une biche surgit devant elle. Julie banda son arc par réflexe et visa l'animal. Mais elle ne tira pas, elle regardait la bête dans les yeux et cellle-ci ne semblait pas la craindre. Doucement elle baissa les bras et elle commença à s'approcher. Elle était sur le point de la caresser quand un bruit de brindille que l'on écrase fit fuir la biche. Julie était triste de la voir partir puis la colère la gagna quand elle vit que c'était son frère, lui aussi armé d'un arc, qui avait causé le bruit.
Julie : Je peux savoir ce que tu fais là ?
Auguste : Eh ! C'est toi qui m'as forcé à aller à la chasse je te rappelle.
Julie : Je me demande bien pourquoi j'ai fais une chose aussi stupide, tu es complètement bredouille.
Auguste : Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas tuer des animaux sans défense.
Julie : Dit plutôt que tu es incapable d'atteindre une cible mouvante.

Habituellement les sarcasmes de sa sœur laissaient Auguste de marbre, mais cette fois il était bien décidé à lui prouver qu'elle avait tort. Il banda son arc et tira un trait en l'air. Quelque secondes plus tard un pigeon tomba du ciel mort transpercé par une flèche.
Julie : Autant pour moi, il n'y a que dans ce domaine où tu es mon égal.

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Dans le baraquement de Marine

Aïolia dormait paisiblement quand un bruit ou plutôt un chant le réveilla. L'ancien chevalier du Lion ouvrit un œil, puis le deuxième et regarda aux alentours.
Apparemment il se trouvait dans une baraque du Sanctuaire. Sa mémoire était floue, la dernière chose dont il se souvenait était la formidable vague d'énergie qui s'était abattue sur lui et ses compagnons après que son frère ait décoché sa flèche contre le Mur des Lamentation. Il semblait qu'il avait survécu et que quelqu'un l'avait soigné. Il était un peu engourdi et supposait donc qu'il était resté assez longtemps sans connaissance. Le chant qui l'avait réveillé repris et il reconnu la voix.
Cela l'étonna d'ailleurs car il ne s'était jamais imaginé Marine en train de chanter.
Aïolia décida finalement de se lever pour aller voir celle qui s'était occupée de lui. Il la trouva dans la cuisine en train de préparer le repas. Là encore il s'étonna car la voir cuisiner était une chose plus inattendue pour lui qu'un chevalier de bronze atteignant le septième sens.
Aïolia : Que prépares-tu de bon ?

Au son de la voix de l'homme qu'elle aimait, Marine tressaillit et se retourna prestement. Comme elle ne portait pas son masque, Aïolia put enfin voir son visage.
Contrairement au reste de son corps bronzé, le teint de Marine était pâle, sans doute à cause du masque qui l'avait protégée du soleil. Ses yeux, étrangement ronds et jaunes pour une asiatique, et son nez aquilin lui donnaient un aspect de rapace. L'ancien gardien de la cinquième maison n'eut pas le temps d'admirer le visage de celle qu'il aimait qu'elle se jeta à son cou et l'embrassa passionnément. Surpris mais ravi, il se laissa faire. Cependant quand il sentit les mains de sa bien aimée dans son pantalon il la repoussa doucement.
Aïolia : Du calme Marine ! Attends un peu.
Marine : Attendre !? Ça fait près de quinze ans que j'attends !

Aïolia demeura interdit face à cette révélation. Il était certainement resté dans le coma tout ce temps sous la surveillance du chevalier de l'Aigle. Quand il revint à lui, son premier réflexe fut de demander à Marine ce qu'il s'était passé durant tout ce temps, mais en la voyant tellement nerveuse et pleine de désir pour lui, il décida de reporter les questions pour plus tard. Cependant il ne voulait pas le faire ici dans la cuisine, du moins pas tout de suite. Il prit alors Marine dans ses bras et la porta jusqu'à la chambre. A la fois surprise et heureuse elle se laissa faire. En s'approchant du lit, Aïolia senti quelque chose se briser sous son pied et il se figea.
Marine : Quelque chose ne va pas ?
Aïolia : Je crois que je viens de casser ton masque.
Marine : Ce n'est pas grave, de toute façon Athéna a aboli cette loi il y a deux mois.
Aïolia : Mais pourquoi le gardais-tu alors ?
Marine : Je voulais que personne d'autre que toi soit la première personne à voir mon visage.

Touché par cette révélation, Aïolia embrassa Marine avant de la coucher sur le lit. Il la dévêtit ensuite avec délicatesse avant de se déshabiller. Au moment de se coucher avec elle il s'étonna du calme qu'elle affichait maintenant après son excitation de tout à l'heure.
Aïolia : Marine, je voudrais te dire quelque chose avant que nous fassions l'amour. Je suppose que tu connais le système des jetons pour le chevaliers d'or ?
Marine : Je vois ce que tu veux dire, et je ne t'en veux pas.
Aïolia : C'est justement le contraire, je les ai jamais utilisé.
Marine : Où est le problème alors ?
Aïolia : Je n'ai aucune expérience en matière de sexe, tu risques donc d'être déçue.
Marine : Aïolia, pendant quinze année je t'ai cru mort et je me suis conduite comme une veuve éplorée alors que rien ne s'était passé entre nous. Je commençais juste à me faire à l'idée d'essayer d'aimer quelqu'un d'autre quand je t'ai trouvé inanimé devant ma porte il y a un mois. Je t'aime plus que tout au monde, alors je me moque bien que tu le fasses bien ou mal, le plus important c'est que tu le fasses avec moi.

Les paroles de Marine firent disparaître les dernières hésitations d'Aïolia qui semblait gêné d'être inexpérimenté dans ce domaine.
Il se mit à contempler les belles rondeurs de Marine, alors qu'elle devenait de nouveau impatiente. Elle sursauta et embrassa l'objet de son affection fougueusement, en mettant ses bras autour de son cou, alors qu'il se tenait légèrement penché sur elle.
Puis, Aïolia se mit à embrasser son cou, suivi par son décolleté et ses seins. Marine gémit doucement sous les baisers de son amant.
Marine : J'ai du mal à croire que tu ne l'ais pas encore fait. C'est si bon… Aïolia, prends-moi !
Aïolia : Patience, laisse-moi découvrir ton beau corps. Je t'aime Marine…

Après quelques instants, où les deux amants avaient entrepris un voyage de découverte, Aïolia pénétra enfin Marine et les deux se laissèrent aller à leurs sentiments

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Dans le baraquement de Hyoga

Camus s'était réveillé il y a un peu plus d'une heure, il écoutait Hyoga lui raconter les quinze dernières années. L'ancien chevalier du Verseau s'étonna en apprenant les avancées technologique comme le téléphone portable mais n'arrivait pas à croire que les voitures ne volent toujours pas. Le chevalier du Cygne allait lui parler des changements du Sanctuaire quand son mobile se mit à sonner en jouant La Marseillaise.
Hyoga : Oui chérie ? ... Ne t'en fais pas, je viendrais bien à Noël et je vous ferais peut être même une petite visite avant. ... Tu as tout à fait deviné, il s'est réveillé aujourd'hui. ... Mais non, comment veux-tu qu'il nous comprenne ? ... Comment ? Mais je te l'ai déjà dit, comme toi il est fran...

Hyoga se tut et tourna la tête vers son maître. Ce dernier le regardait d'un air amusé.
Hyoga: Il le prend mieux que je ne le pensais. ... Bien sûr passe-le moi. ... Bonjour petit monstre. ... Pardon !? ... Mais enfin, je t'ai dit que je le considérai comme mon papa, pas qu'il était mon papa. ... Écoute, je lui demande mais je ne te promets rien.

Hyoga tandis son portable à Camus.
Hyoga : Excusez moi maître, mais il voudrait parler à son "grand papa".

Camus afficha un air dubitatif avant de se saisir du téléphone.
Camus : Allô ?

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Dans la maison de Cassandra

Saga commençait à émerger, il sentait une compresse sur son front.
Cassandra : On va bientôt se réveiller à ce que je vois.

Saga ouvrit avec difficulté un œil et vit le visage de sa nièce.
Saga : Kanon ?
Cassandra : Désolée, je ne suis que sa fille.

L'ancien chevalier des Gémeaux se redressa vivement.
Saga : Comment ?!
Cassandra : Calmez-vous mon oncle, vous êtes encore faible.
Saga : Co... Comment mon frère a-t-il eu une fille ?
Cassandra : Vous ne pensez tout de même pas qu'il était resté pendant treize années dans le Sanctuaire sous-marin, c'était un homme de la surface après tout. Il a rencontré ma mère qui lui a fait le plus grand bien en l'aimant et en lui donnant un enfant comme le plus grand mal en mourant prématurément. Il me plaît à penser que si elle n'était pas tombée malade, elle aurait pu le guérir de sa mégalomanie et il serait retourné au Sanctuaire pour vous démasquer.
Saga : Tu n'as pas l'air de m'apprécier.
Cassandra : Détrompez-vous, je suis heureuse de vous rencontrer mon oncle, mais je suis déçue que vous ne soyez pas papa. Si vous saviez comment il est mort, vous seriez très fier de lui.
Saga : Je sais qu'il s'est sacrifié pour vaincre Rhadamanthe.
Cassandra : C'est là où vous vous trompez, il a survécu à ce combat mais a erré pendant des années dans les Enfers avant de trouver une sortie. Il a vécu au Sanctuaire à l'insu de tous, même de moi. Je n'ai pu le revoir que le jour de sa mort, il a donné sa vie pour guérir une malade.
Saga : Il est donc mort comme il aurait voulu vivre, en guérissant les gens.

Des larmes se mirent à couler des yeux de Saga. Il sentit soudain un puissant cosmos familier et Cassandra semblait l'avoir aussi perçu.
Cassandra : Oh ! Il est en avance, je dois vous laisser mon oncle.

Cassandra sortit de la chambre d'un pas léger et joyeux.
Saga : En quoi la venue de Ikki la rend-elle si joyeuse ? Non ! Ils ne sont quand même pas ... Mon pauvre Kanon, si tu savais qui fréquente ta fille.

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Dans le temple de la Vierge

Shaka se demandait où il se trouvait, cela faisait quelques minutes déjà qu'ils s'était réveillé à l'intérieur d'une petite cabane en bois. Depuis qu'il avait ouvert les yeux il les avait refermés comme à son habitude pour pouvoir se concentrer et réfléchir à la situation. Bien que l'endroit lui était inconnu, son atmosphère lui était étrangement familière. Il avait l'impression d'être chez lui. Il ne s'était toujours pas aventuré dehors, trop engourdi pour bouger et donc trop faible pour affronter d'éventuels dangers. Il sentit soudain approcher un puissant cosmos inconnu mais sans aucune agressivité. La porte de la masure s'ouvrit et une jeune femme brune au teint mat fit son entrée. Elle portait une assiette creuse contenant un bouillon de légumes fumant et dégageant une délicieuse odeur.
Marie : J'avais senti que vous vous étiez réveillé alors je vous ai préparé quelque chose à manger.
Shaka : Qui êtes-vous ? Et où suis-je ?
Marie : On m'avait prévenu que vous seriez sur la défensive, je m'appelle Marie, je suis le nouveau chevalier de la Vierge et vous vous trouvez dans le jardin de Twin Sal.
Shaka : Vous mentez ! Il n'y a jamais eu de cabane dans le jardin et de toute façon il a été pulvérisé quand Camus, Saga et Shura ont utilisé l'Athéna Exclamation.
Marie : Il a été rebâti depuis ; vous avez disparu pendant quinze ans vous savez ?
Shaka : Tout ce temps !
Marie : Je dois vous laisser à présent, je reviendrai plus tard pour vous expliquer pourquoi je ne vous ai pas hébergé dans le temple.

Marie donna le bouillon à Shaka et s'en alla. L'ancien chevalier resta un moment hébété avant de se mettre à manger. Une fois son repas terminé, il décida d'aller voir Marie pour avoir les explications qu'elle lui avait promises tout à l'heure car il ne voulais pas attendre à ne rien faire dans ce petit réduit. Il sortit donc de la cabane et put admirer Twin Sal complètement restauré. Il resta quelques minutes à contempler le paysage puis se dirigea vers le temple. Il tomba rapidement sur Marie qui lui tournait le dos.
Shaka (en lui tapant sur l'épaule) : Excusez-moi ...

Shaka ne termina pas sa phrase que son interlocutrice se retourna prestement et lui lança, à sa grande surprise, un puissant coup de poing qui l'envoya s'écraser contre un mur. Il venait de rencontrer Magdalena mais croyait avoir à faire à Marie. La sœur du chevalier de la vierge s'approcha de Shaka la rage au ventre, elle le souleva par ses vêtements et concentra son cosmos pour le frapper à la tête.
Marie : Magdalena ! Arrête ça tout de suite.

La jeune femme obtempéra en lâchant sans aucune douceur Shaka qui s'écroula sur le sol.
Magdalena : Qu'est ce que ce porc fait ici ? Je croyais qu'il ne devait pas entrer dans le temple ?
Marie : Je lui avais bien signifié de rester dans la cabane mais visiblement il ne m'a pas écouté.
Magdalena : Évidemment puisque c'est un homme.
Marie : Magdalena, tu dois apprendre à te contrôler, te rends-tu compte qu'avec ce genre d'agressivité tu risques de perdre le bébé ?
Magdalena : Il m'avait prise par surprise.
Marie : Nous parlerons de ça plus tard. Va te reposer, tu t'es assez dépensée pour la journée.

Marie emmena sa sœur jusqu'à sa chambre. Shaka avait suivit toute la conversation et se releva, non sans difficulté, pour retourner dans la cabane. Marie arriva alors et l'épaula.
Marie : Je vous avais dit de rester dans la cabane.
Shaka : Vous auriez quand même pu préciser pourquoi.
Marie : Désolée mais je devais me dépêcher pour surveiller ma sœur, si je ne le faisais pas elle passerait ses journée à s'entraîner.
Shaka : Quel mal y a-t-il à cela ?
Marie : Elle est enceinte et le fœtus est fragile, si elle fait trop d'effort elle risque de faire une fausse couche.
Shaka : J'ai cru comprendre qu'elle détestait les hommes, comment a-t-elle fait pour se retrouver enceinte? Ce n'est quand même pas une immaculée conception ?

Marie stoppa soudainement son soutien à Shaka qui faillit tomber.
Marie (sèchement) : C'est parce qu'elle est enceinte qu'elle hait les hommes, je ne vous reconduis pas, vous connaissez le chemin.

Shaka retourna dans son logement de fortune en se maudissant. Comment avait-il pu faire une réflexion aussi stupide ? Cette Magdalena avait bien sûr été violée. L'ancien gardien de ce temple ne put alors s'empêcher de la trouver très courageuse de vouloir garder cet enfant.

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Dans le temple du Bélier

Mu commençait à se réveiller.
Mu : Ma tête me fais un mal de chien ! Mais où suis-je? On dirait la chambre dans laquelle dormait Kiki. Il n'aurait quand même pas osé me faire dormir ici tout de même ? En y réfléchissant bien, il en est parfaitement capable, je vais lui passer un de ces savons... Une minute, quelle est ce puissant cosmos ? Il ressemble à celui de Kiki mais il est extrêmement puissant et contrôlé. Serait-il possible qu'il se soit éveillé au septième sens et l'ait maîtrisé ? Si ça se trouve j'ai dormi extrêmement longtemps et il aurait pris la relève en tant que chevalier du Bélier. Tien ! Un autre cosmos maîtrisant le septième sens approche, mais il m'est parfaitement inconnu. Peut être ne suis-je pas le seul chevalier d'or à avoir été remplacé. Il vient de s'arrêter dans le temple, il doit être en train de parler avec Kiki.

Mu s'approcha de la porte de la chambre et l'entrebâilla pour suivre la conversation et voir à quoi ressemblait le chevalier inconnu. Il fut surpris en voyant son disciple portant son armure car il avait bien grandi et cela sous entendait qu'il était sans doute resté en sommeil plusieurs années. Quand au chevalier inconnu, il ne portait pas d'armure mais son masque lui indiqua qu'il s'agissait d'une femme.
L'ancien chevalier d'or tendit l'oreille.
Kiki : Shenhua, si tu savais comme je suis heureux que tu aies ramené mon maître.
Shenhua : Il ne devrait pas tarder à ce réveiller, si ce n'est déjà fait.

Shenhua tourna la tête vers Mu qui par réflexe se cacha. Il savait cependant que c'était inutile car il avait été repéré.
Shenhua : Quand il sera complètement rétabli, je l'emmènerai avec les autres voir Athéna.
Kiki : Shenhua , je ne sais vraiment pas quoi faire pour te remercier tu sais.
Shenhua : Moi j'ai une petite idée.

Mu s'était remit à espionner son élève et il vit la fille de Shiryu enlever son masque et se jeter au cou de Kiki pour l'embrasser.
Kiki se laissa faire un moment avant de repousser Shenhua.
Kiki : Non ! Je suis désolé Shenhua mais je ne peux pas.
Shenhua : Mais pourquoi ? Tu ressens la même chose pour moi et tu le sais.
Kiki : Mais enfin Shenhua ! Regarde nous ! J'ai dix ans de plus que toi, tu n'es encore qu'une enfant.
Shenhua : Je te rappelle qu'au Sanctuaire, en devenant chevalier on atteint sa majorité. Je t'aime Kiki, j'ai à présent la possibilité de t'épouser et je suis même assez mûre pour porter tes enfants.

Comme par réflexe, Kiki gifla Shenhua.
Shenhua (des larmes pleins les yeux) : Pou... Pourquoi as-tu fais ça ?

Kiki ne répondit pas et se contenta de baisser la tête. Shenhua elle, quitta le temple en courant.
Mu décida d'aller voir son disciple.
Mu : Je peux savoir ce qui t'a pris de repousser une fille aussi mignonne ?
Kiki : Vous avez tout vu maître ?
Mu : J'avoue avoir épié toute la discussion, si j'ai bien compris c'est grâce à elle que je suis là.
Kiki : C'est une fille formidable mais elle est malheureusement trop jeune pour moi.
Mu : Kiki, comme elle te l'a dit c'est une femme à présent, tu n'as pas à avoir honte de tes sentiments pour elle.
Kiki : Mais enfin maître, elle n'a que treize ans ! Moi j'en ai déjà vingt-trois. Ce serait de la pédophilie.
Mu : De la quoi ?
Kiki : A votre époque on appelait ça encore timidement du détournement de mineur.
Mu : Mais ce n'est plus une mineur justement !
Kiki : Maître, cette règle disant que l'on devient adulte en accédant au titre de chevalier date d'avant l'arrivée des femmes dans la chevalerie. C'est surtout pour faire comprendre que l'on devient responsable. Si, aussi improbable que cela puisse paraître, une fillette devient chevalier à l'âge de quatre ans ; doit-on pour autant la considérée comme assez mûre pour fonder un foyer ?
Mu : Hum ... Tu as sans doute raison, mais j'ai l'impression que son jeune âge n'est pas la seule chose qui te gêne.
Kiki : On ne peut rien vous cacher maître, c'est la fille de Shiryu et je suis son parrain. Je l'ai vu grandir, je l'ai faite sauter sur mes genoux, changé parfois ses couches, donnés le biberon, je l'ai aimée comme un grand frère.
Mu : Et maintenant tu l'aimes comme un homme et tu as l'impression que c'est de l'amour incestueux.
Kiki : S'il n'y avait que ça, je la désire, de tout mon être.
Mu : Tu ne t'avances pas un peu là ?
Kiki : L'année dernière alors que j'utilisais un jeton, j'ai appelé ma partenaire Shenhua, elle n'était pas encore chevalier à l'époque et n'avait que douze ans.
Mu : Je vois ce qui t'inquiète, mais comme je te l'ai dit elle est à présent majeure ses sentiments pour toi sont réciproques et elle sait certainement comment on fait les bébés.

Kiki soupira, les paroles de son maître n'étaient sages que pour ceux de sa génération et ne parvenaient pas à le consoler. Dans son esprit il n'était rien de moins qu'un immonde pervers qui avait des vues sur une jeune fille innocente.

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Dans la maison de Shiryu

Dohko commençait à reprendre connaissance, il sentait une présence à coté de lui. Il ouvrit les yeux mais il était faible et ne pu distinguer qu'une silhouette qui lui était familière.
Dohko : Shunreï ?
Chun-Li : Désolée, je suis sa fille Chun-Li.
Dohko : C'est ... C'est impossible, elle a eu un garçon.
Chun-Li : Vous vous trompez de Shunreï à mon avis.
Dohko : Excusez-moi, j'avais la tête ailleurs.
Chun-Li : C'est normal après quinze année dans le comas, la Shunreï dont vous parliez, c'était votre fiancée ?
Dohko : C'était, ma grande sœur, j'ai donné son nom à ta mère pour lui rendre hommage. Ton père est Shiryu n'est-ce pas ?
Chun-Li : C'est exacte. C'est étrange papa ne m'a jamais dit que vous aviez une sœur.
Doko : Je lui en ai jamais parlé ça faisait trop mal. En fait tu es la deuxième personne à qui j'en révèle l'existence.
Chun-Li : Je peux savoir qui était la première si ce n'est pas trop indiscret ?
Dohko : Un disciple en qui j'avais encore plus confiance que ton père et qui m'a déçu au plus haut point.

L'ancien chevalier sentit un puissant cosmos approcher et se tendit par réflexe.
Chun-Li : Ne vous inquiétez pas, c'est ma grande sœur, elle forte hein ? C'est elle qui vous a ramené des Enfers. Je vous laisse, je vais lui dire que vous êtes réveillé.
Chun-Li laissa le maître de son père pour aller voir Shenhua.

Chun-Li : Shen ! Ça y est il est réveillé.
Shenhua (en pleur) : Je m'en fou !
Chun-Li : Qu'est-ce qui t'arrive ? Ça c'est mal passé avec Kiki ?
Sha Hua : Ta gueule !

Joignant la geste à la parole, Shenhua gifla sa sœur avant de courir s'enfermer dans leur chambre. Chun-Li alla à sa poursuite. Elle surprit sa sœur le poing levé prête à réduire son masque en miette.
Chun-Li : Shen, arrête ça !
Shenhua (en pleur) : Chun-Li, il me déteste.
Chun-Li : Mais non, mais tu t'y es prise trop tôt c'est tout. Je t'avais dit d'atteindre encore au moins deux ans.
Shenhua (idem) : Il m'a frappée !
Chun-Li : Ce doit être une petite claque de rien du tout, il n'y à même pas de marque.
Shenhua ( idem) : Si tu savais comme je suis malheureuse !

Chun-Li serra alors sa grand sœur dans ses bras pour la consoler. Cette dernière se mit à caresser tendrement ses long et doux cheveux.

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Dans l'Élision.

Une nymphe courait vers le temple d'Hadès, après avoir obtenu audience elle s'adressa à son seigneur.
Nymphe : Votre majesté, ils se sont enfin réveillés.
Hadès : Bien, et comment se sentent-ils ?
Nymphe : Ils sont un peu perdus et suspicieux, il ne veulent pas croire que la paix est installées entre vous et Athéna.
Hadès : C'est normal, ils doivent penser que c'est un piège.
Nymphe : Votre majesté, je souhaiterais m'excuser au nom de mes sœurs pour avoir refusé la présence des douze chevaliers d'or, nous nous somme très vite habituées à les côtoyer et nous aurions très bien pu tous les soigner.
Hadès : Vous êtes toutes excusées, de toute façon c'est une bonne chose que l'écliptique ne soit pas formé, ils auraient tenter de s'échapper par force.
Nymphe : Merci seigneur Hadès. Je venais aussi vous dire que l'un d'eux souhaiterait s'entretenir avec vous.
Hadès : Ça ne m'étonne guère, d'ailleurs il t'a suivi jusqu'ici et a réussi à s'introduire dans le temple.
Sors donc de ta cachette, pensais-tu vraiment tromper ma vigilance dans mon propre domaine ?

Un homme apparu derrière une colonne.
Chevalier d'or : Je reconnais que je pensais pouvoir vous espionner à loisir. Je me présente, je suis Aïolos chevalier d'or du Sagittaire.
Hadès : Rectification, tu es l'ancien chevalier d'or du Sagittaire, une autre personne porte ton armure à présent.
Aïolos : J'aurais des question à vous poser, pourquoi nous avez-vous ressuscité et où sont les six autres chevaliers ?
Hadès : Je ne vous ai pas redonné vie car vous n'étiez pas mort, en fait le contre coup de votre offensive contre le Mur des Lamentation vous a projeté dans une dimension où vous êtes resté inconscient pendant quinze années. Vous y seriez encore si le chevalier de la Boussole ne vous avait pas repérés et sauvés de cet endroit.
Aïolos : Si c'est un chevalier qui nous a tiré de là, alors pourquoi sommes-nous dans votre domaine ?
Hadès : Par ce que cette dimension était proche de ce plan de l'existence, elle n'aurait jamais pu vous ramener depuis la Terre.
Aïolos : Et pour mes autres compagnons ?
Hadès : Les nymphes ne voulaient pas s'occuper de vous tous, les six autres ont été rapatriés sur Terre pour recevoir des soins.
Aïolos : Et pourquoi ne sommes-nous pas tous rentré sur Terre ?
Hadès : Je souhaitais faire quelque chose de concret pour m'excuser d'avoir voulu détruire l'humanité durant des siècles. Crois-le où non j'ai finit par reconnaître mes erreurs et j'essaie de les réparer sans déroger à mon rôle de seigneur impartial mais juste des Enfers, rôle qui m'a échu lors du partage du monde. Mais tu retrouveras tes compagnons lorsque vous aurez totalement récupéré. A ce moment là, Shenhua viendra vous chercher.
Aïolos : Qui est cette personne ?
Hadès : C'est le fameux chevalier de la Boussole, à présent retourne auprès de tes compagnons.

Hadès fit un geste de la main et Aïolos se retrouva à l'extérieur du temple. L'ancien chevalier du Sagittaire se sentit un peu vexé d'avoir été ainsi congédié par Hadès, mais en même temps il s'était lui même introduit dans le temple d'une façon fort peu orthodoxe. En retournant voir ses compagnons, il s'aperçut qu'ils écoutaient un homme avec attention, un homme qui ressemblait étonnamment à Saga.
Milo : Ah Aïolos ! Approche que je te présente Kanon, c'est le jumeau de Saga, il est en train de nous expliquer ce que nous faisons ici.
Aïolos (suspicieux) : Et que fait-il là lui ?
Kanon : Je suis mort et c'est ici que je passe l'éternité.
Milo : Calme toi Aïolos, c'est un homme de confiance qui ne trahirait jamais Athéna, je peux m'en porter garant.
Shura (à Aïolos) : Au fait tu as découvert quelque chose d'intéressant en suivant la nymphe ?
Aïolos : Et bien il semblerait qu'Hadès ne soit plus un ennemi d'Athéna, cependant j'ai encore du mal à le croire.
Shura : C'est vrai qu'il y a des choses assez étranges dans l'histoire que nous à racontée Kanon, comme le fait que nous devons notre liberté à un chevalier d'argent.
Kanon : Justement, quand Aïolos est arrivé j'allais préciser que Shenhua était mon élève ainsi que la fille de Shiryu.
Shura : Et bien voilà qui explique tout ! Quoi de mieux qu'un chevalier exceptionnel comme père pour être soit-même un chevalier exceptionnel.
Aïolos : Tu sembles porter une grande estime à ce chevalier.
Shura : Il m'a montré mes erreurs et m'a permis de me repentir avant ma mort.
Milo : Contrairement à certains.
Aphrodite : C'est de moi que tu parles ?
Milo : Pas seulement.
Aldébaran : Vous n'allez quand même pas vous battre ? Milo, quoi qu'ai fait Aphrodite par le passé, il a aidé Shion et les autres pour trompé Hadès et s'est joint à nous pour détruire le Mur des Lamentations. Quant à toi Aphrodite tu as été le fidèle servant de Saga pendant des années alors ne nous demande pas d'oublier ta trahison du jours au lendemain.
Milo : Tu devrais prendre exemple sur Masque de Mort, lui au moins à la décence de ne pas la ramener.

Aphrodite serra le poing prêt à frapper Milo, mais Aldébaran le devança et flanqua une puissante baffe avec le dos de la main qui fit tomber l'ancien chevalier du Scorpion à terre.
Milo : Pourquoi t'a fait ça ?
Aldébaran : Par ce qu'il n'y avait aucun autre moyen pour t'empêcher d'envenimer la situation. Tu as dit à Aphrodite de prendre exemple sur Masque de Mort, et bien toi prend exemple sur moi où Shura qui ne faisons aucun reproche à nos frères d'arme.

En observant les agissements d'Aldébaran, Aïolos ne pu s'empêcher de penser qu'il aurait agi de la même façon, parfois les coups étaient la seule façon de faire entendre raison à Milo. Il se souvenait que lorsque qu'il allait surveiller son entraînement, Hippocrate devait user de la même méthode.

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Dans le temple du Capricorne

Sakura était dans la maison de Cyrano pour son entraînement quotidien et aussi pour éprouver la nouvelle technique du gascon. Les deux chevaliers se faisaient face, le chevalier du Capricorne portait son armure quant à la fille de Shun et Shina, elle était vêtue de son gi.
Cyrano : LES CENTS LAMES DE LA PORTE DE NELSES !

Cent faisceaux tranchants foncèrent sur Sakura à la vitesse de la lumière. Bien que ne les voyant pas elle les sentait, tellement qu'elle en avait presque la nausée. Se fiant uniquement à son instinct, elle réussit à tous les éviter à force de pirouettes et de contorsions. Elle ne regrettait pas de s'être inscrite au club de gymnastique du collège, elle y avait acquis une souplesse que peu de chevaliers, même femme, possédaient. Cependant elle venait de fournir un gros effort et elle était à présent exténuée.
Malgré sa force elle n'était qu'un chevalier d'argent et elle avait du utiliser toute ses ressources pour échapper à l'attaque de Cyrano.
Cyrano : Tu vas bien ?
Sakura : Je suis vidée.
Cyrano : Je ne te parlais pas de ça, depuis quelque semaines je trouve que tu agis bizarrement. Tu es plus distante et surtout tu sembles beaucoup plus raide dans tes mouvements. Tu as fait beaucoup de gestes inutiles pour éviter mon attaque et ça ne te ressemble pas.
Sakura : Où veux-tu en venir ?
Cyrano : Sakura, nous sommes amis, alors si tu as un problème tu peux te confier à moi.
Sakura : Désolée Cyrano, mais je n'ai rien à te dire que tu ne saches déjà de la bouche de ma mère.
Cyrano : Pardon ?!
Sakura : Ne me prends pas pour une idiote, je sais très bien qu'elle t'a parlé de ... De ce qui est arrivé au Japon, c'est pour ça que tu n'as jamais essayé de savoir comment je vivais là bas. Elle a bien fait d'ailleurs car je crois que sans ça tu aurais tôt ou tard abordé ce sujet qui me fait encore souffrir. Mais je te rassure, mon comportement qui te parait étrange n'a rien à voir avec ça. Je te laisse maintenant je vais prendre une douche.
Cyrano : Et tu ne veux rien me dire ?
Sakura : Il y a des choses que les hommes doivent ignorer.

Après ses paroles énigmatiques, Sakura retourna chez elle.

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Treizième temple

Pendant que Sakura se lavait, Shun parlait à sa femme.
Shun : Je m'inquiète pour notre fille, ces dernier temps elle agit étrangement. J'ai l'impression qu'elle nous fuit, elle passe son temps entre sa chambre et ses entraînements qui ont lieu dans un endroit secret quand ce n'est pas dans la maison du Capricorne. Nous ne la voyons plus qu'à dîner car elle déjeune à présent au réfectoire.
Shina : Tu as oublié de mentionner qu'elle s'est remise à porter son gi et plus ta vieille tunique d'entraînement.
Shun : Ce n'est pas drôle Shina.
Shina : Pour être franche avec toi, je ne me fais pas de souci à son sujet. Je pense qu'elle essaye de s'émanciper, après tout elle est officiellement adulte maintenant. Mais si tu t'inquiètes tant, tu devrais lui parler au lieu de te plaindre.
Shun : Tu as raison, je vais le faire de ce pas.

Shun se dirigea prestement dans la chambre de sa fille et entra sans frapper. Un cri strident l'en fit sortir encore plus rapidement, il avait surpris sa fille à moitié nue.
Il attendit un peu avant de pénétrer à nouveau dans la chambre, non sans avoir frapper cette fois ci. Elle avait finit de se rhabiller et portait son gi.
Shun : Sakura, excuse-moi pour mon entrée brusque de tout à l'heure, mais j'ai à te parler c'est urgent. Ta conduite de ses derniers jours m'inquiète, j'ai l'impression que tu fais tout pour passer le moins de temps possible avec nous et ...

Shun se tut subitement et se mi à scruter sa fille avec des yeux ronds. Il s'approcha pour la regarder de plus prêt.
Shun : Mais ma parole, tu as grandi ! Tu as bien pris cinq centimètres. C'est pour ça que tu ne mets plus ma tunique, elle ne te va plus.
Sakura (hésitante) : Heu, oui.
Shun : C'est donc ça qui te rendait si distante, mais tu pouvais très bien nous en parler, ta mère et moi avons aussi eu des poussées anormales de croissance, tu n'as pas à en avoir honte.
Sakura : Maintenant que tu es rassuré, tu peux me laisser seule s'il te plaît.

Shun obtempéra, il savait ce que sa fille ressentait, il avait vécu ça lui aussi. Quand il avait découvert que sa taille avait changé en quasiment une nuit, il avait été pris de panique et heureusement que Daidalos l'avait rapidement rassuré. En fait Sakura avait beaucoup mieux réagi que lui.
Shina : Ça a été bien rapide, elle n'a pas voulu te voir ?
Shun : Si, mais son problème n'était pas si grave que ça, elle a fait une poussée de croissance et ça la perturbait.
Shina : Il va falloir que je lui parle pour la rassurer.
Shun : Ce n'est pas la peine, je l'ai déjà fait. Après tout j'ai vécu la même chose qu'elle.
Shina : Excuse-moi Shun mais tu n'as pas exactement vécu la même chose, je vais la voir.

Shina alla à son tour voir sa file et entra sans frapper.
Sakura : Mais c'est une manie ma parole !
Shina : Il faut que nous parlions toutes les deux.
Sakura : Si tu souhaites savoir ce qui me tracasse, demande un rapport à papa.
Shina : Quelle agressivité, moi aussi j'ai réagi comme toi quand ils ont poussé.
Sakura : Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
Shina : Ne fait pas l'innocente, je sais très bien que tu les caches en les comprimant avec des bandes de tissus. Tu vas les abîmer en faisant ça.
Sakura : Mais à quoi tu fais allusion à la fin !

Shina comprenant qu'elle ne tirerait rien de sa fille avec des mots, décida d'entamer une autre approche et ôta par surprise le haut du gi de Sakura. Comme elle s'en doutait elle dissimulait ses seins grâce à une longue bande de tissu.
Shina : Mais c'est de la soie ma parole ! J'ai bien l'impression que tu as reçu l'aide d'Athéna.
Sakura : Mais comment as-tu deviné ?
Shina : Je te l'ai dit, j'ai eu la même réaction que toi quand mes seins ont poussés alors que je n'avais que dix ans, d'ailleurs je m'étonne de ton attitude car contrairement à toi à ce moment, je ne savais rien de la puberté et des changements qu'elle entraînait.
Sakura : Ce n'est pas ça, mais je ne me reconnais plus, chaque fois que je me regarde dans la glace j'ai l'impression de voir une autre personne. Je m'étais habituée à mes pruneaux et me voilà avec des melons.
Shina : Il est vrai que ta tête de garçon manqué s'accorde mal avec ton nouveau corps. Il va falloir te féminiser un peu, tu devrais te laisser pousser les cheveux et porter enfin l'uniforme des femmes chevaliers.
Sakura : Mais maman ...
Shina : Pas de mais ou alors ce conseil maternel se transformera en ordre du chevalier d'Ophiuchus.
Sakura : Très bien, je vais m'occuper de mes cheveux tout de suite.
Shina : Et je vais te prêter une de mes ancienne tunique le temps que tu aies la tienne.

Sakura se montra septique car la dernière fois qu'elle avait porté les vêtements de sa mère, elle avait été ridicule. Cependant, avec sa poussée de croissance l'uniforme lui allait à présent beaucoup mieux, même s'il fallait faire quelques retouches. Après ce changement de tenue, Sakura se rendit dans la maison de Shiryu pour voir sa cousine Chun-Li. Sur le chemin elle ne put s'empêcher d'avoir l'impression que les chevaliers d'or masculins la déshabillaient du regard. En passant la sixième maison, elle crut sentir un puissant cosmos inconnu mais n'y fit pas vraiment attention. Dans le temple du Taureau elle eut à faire à Will qui la scruta avec un air libidineux, heureusement Hilda était là pour réfréner ses ardeurs et le rappeler à l'ordre. Énervée par le comportement de Will, elle ne sentit pas le cosmos inconnu en traversant la de meure de Kiki. Enfin, deux heures après son départ, Sakura arriva chez Chun-Li. Cette dernière était toujours en train d'essayer de consoler sa grande sœur.
Sakura : Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi Shenhua a l'air si triste ?
Chun-Li : Désolée Sakura mais c'est trop personnel, tu as beau être notre cousine je ne te connais pas assez pour te le dire.
Sakura : Tu as raison ça ne me regarde pas, de toute façon c'est quoi je suis venue voir.
Chun-Li : Moi ! Et pourquoi ?
Sakura : J'aurai un service à te demander, comme tu as le pouvoir de contrôler la croissance de ta chevelure, est-ce que tu pourrais faire pousser mes cheveux s'il te plaît ?
Chun-Li : Bien sûr, avec plaisir, mais ça risque de prendre un peu de temps.
Sakura : Alors commençons tout de suite si ça ne te dérange pas.
Chun-Li : Installons-nous.

La chambre de Chun-Li et Shenhua était très lumineuse, bien que chacune des sœurs ait son lit, les deux couches étaient l'une contre l'autre preuve de la bonne entente entre les filles. Il y avait une commode avec un grand miroir contre une cloison, plusieurs peignes, brosses et lotions pour l'entretien des cheveux posés dessus.
Sakura : Tu ouvres un salon de coiffure ?
Chun-Li : En tant que chevalier de la Chevelure de Bérénice, il faut que j'entretienne mes cheveux comme le reste de mon corps, mais je ne nie pas y prendre du plaisir. D'ailleurs ma mère et ma sœur font souvent appel à mes services.
Sakura : Au fait où sont tes parents ? Je ne sent pas leur présence.
Chun-Li : Ils sont partit aux Cinq Pics pour se ressourcer, avant que je ne devienne chevalier ils nous emmenaient Shen et moi. Mais revenons à la raison de ta visite, installe-toi confortablement je vais utiliser mon cosmos pour faire pousser tes cheveux. Pendant le processus je serai en transe donc pas la peine de me parler.

Sakura s'assit sur un des lit, Chun-Li posa ses deux mains sur son front et elle se mit à sentir de petits picotements sur sa tête. Pendant ce temps Shenhua était silencieusement recroquevillée dans un coin. Elle déprimait vraiment, et en tant que cousine Sakura voulait faire quelque chose.
Sakura : Laisse moi deviner, c'est un chagrin d'amour, je dis ça car tu fais la même tête qu'un fille que j'ai connue au lycée. Elle était tombée amoureuse d'un de ses professeur mais il n'avait pas répondu positivement à sa déclaration. On raconte que lui aussi était amoureux d'elle mais qu'il l'avait rejetée pour ne pas qu'elle gâche sa jeunesse avec lui. Dans ton cas bien sûr je suppose qu'il s'agit de Kiki.
Shenhua :
Sakura : Tu sais, il faut un peut se mettre à sa place, il n'a pas la même culture que toi, il connais la vie et les lois à l'extérieur du Sanctuaire. Par exemple au Japon pour être considéré comme adulte il faut avoir vingt ans, par contre il n'en faut que seize pour pouvoir se marier et toi tu es loin du compte, il est normale qu'il te considère encore comme une enfant.
Shenhua :
Sakura : Si tu veux mon avis laisse un peu d'eau couler sous les ponts et retente ta chance avec une approche différente, tu auras peut-être un meilleur résultat.
Shenhua :
Sakura : En même temps je suis assez mal placée pour te donner des conseils de drague vu le résultat de ma première et seule histoire d'amour. Lui et moi étions de très bons amis et quand je me suis rendu compte que j'étais amoureuse je n'ai pas voulu lui révéler mes sentiments. De toute façon ça n'aurais servit à rien car j'ai appris plus tard que je n'étais pas son type, fin de l'histoire.
Shenhua (après un long silence) : Et c'était quoi son genre de femme à cet abrutit ?
Sakura : Qui t'a parlé de femme ?

Shenhua restât interloquée avant de se mettre à glousser pour finir par être prise d'un fou rire incontrôlable.
Shenhua : Excuse moi Sakura (rire), mais c'est ... (rire) C'est tellement cocasse comme situation, (rire) tomber amoureuse d'un homosexuel !

Ne pouvant pas s'empêcher de rire, Shenhua sortit de la chambre. Elle s'en voulait de son hilarité car elle avait bien senti qu'en racontant sa mésaventure, Sakura avait eu un grand pincement au cœur. Son histoire devait certainement être plus tragique que ce qu'elle voulait faire croire. Elle était bien la fille de son père, elle s'était faite souffrir pour la consoler. Étant à présent de bien meilleure humeur, Shenhua décida d'aller présenter ses respects à Dohko qui avait été installé dans la chambre d'amis.

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05/12/2001

Une semaine venait de se passer depuis le réveil des anciens chevaliers d'or. Shenhua jugeant, d'après la forme de Dohko et ce qu'elle ressentait des cinq autres anciens chevaliers qu'elle avait ramené au Sanctuaire, que ceux dans l'Élision avaient récupéré, avait décidé qu'il était temps de les ramener sur Terre.

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Chez Cassandra

Alors que sa nièce était partie s'occuper de ses patients à l'infirmerie, Saga faisait quelques exercices d'assouplissement dans sa chambre quand soudain il entendit une voix, ou plutôt une volonté résonant directement avec son cosmos qui lui commandait de se rendre au pied des marches des temples du zodiaque. Athéna venait de s'adresser à lui et il ne pouvait pas faire moins que de s'exécuter sur-le-champ. Mais au moment où il sortit de la maison, il tomba sur Ikki. Étrangement ce dernier ne semblait pas être surpris de voir un "mort".
Ikki : Je peux savoir où tu t'enfuis comme ça ?
Saga : Ikki ! Et toi ? Que viens tu faire chez ma nièce ?
Ikki : Comme elle s'inquiétait pour toi elle m'a demandé de venir te surveiller, mais je vois qu'elle se faisait du souci pour rien. Maintenant à toi de répondre à ma question.
Saga : Athéna vient de me m'ordonner de me rendre au pied des marches.
Ikki : C'est bon tu peux passer.
Saga : Tu fais confiance aux autres maintenant, c'est nouveau.
Ikki : Remercie Cassandra, maintenant file il ne faut pas faire attendre la déesse.

Saga se rendit rapidement là où la déesse le désirait et remarqua qu'il avait déjà été précédé par Mu, Camus et Dohko.

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Dans l'Élision

Les six "invités" d'Hadès s'étaient tous regroupés au même endroit, il avaient entendu dans leur cosmos Athéna les enjoindre de le faire pour leur retour sur Terre.
Soudain l'air se mit à se déchirer devant eux avant qu'une faille dimensionnelle de forme rectangulaire ne s'ouvre. Un femme chevalier en armure en sortit.
Shura : Chevalier Shenhua je présume ?
Shenhua : C'est exact. Si vous voulez bien me suivre la déesse vous attend.
Aïolos : Comment diantre avez vous réussi à ouvrir un passage depuis la Terre ? Je veux bien croire que vous êtes très puissante mais quand même ...
Shenhua : C'est très simple, ouvrir un passage direct est il est vrai impossible, je suis donc "simplement" passée par plusieurs autres dimensions jusqu'à en trouver une proche d'ici. Maintenant dépêchez-vous de passer car je ne pourrais pas maintenir toutes ses portes ouvertes indéfiniment.

Les six anciens guerriers d'Athéna ne se firent pas prier plus longtemps et s'engouffrèrent dans le vortex. Quand ils ressortirent il se retrouvèrent au pied des marches en face de Saga, Camus, Dohko et Mu. Tout d'un coup, Shaka fit son apparition avec Kiki.

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Quelques instants plus tôt dans le Jardin de Twin Sal

Shaka était entrain de méditer sous les saules.
Magdalena : Putain ! T'as vraiment rien d'autre à foutre de tes journées espèce de parasite ?
Shaka : Et en quoi cela te dérange t-il ? Je ne suis pas dans le temple que je chasse ?
Magdalena : Par ce que tu crois que je pourrais y rester enfermée tout le temps ? Avant que tu t'incrustes je venais là pour regarder la beauté du jardin et me détendre, maintenant il y a un tas d'immondices qui gâche le paysage.
Shaka : Tu devrais te calmer, le stress est mauvais pour ton état.
Magdalena : Vivement que j'accouche que je puisse te virer de chez nous à coup de pieds dans le cul.
Shaka : Même si je suis diminué, je suis plus puissant que toi.
Marie : Ne fait pas l'erreur de sous-estimer ma sœur, elle est au moins aussi forte que moi
Magdalena : Je n'ai pas besoins que tu me défendes.
Marie : Toi non, mais ton enfant oui.
Magdalena : C'est bon, je retourne dans ma chambre.

Magdalena rentra dans le temple non sans avoir persiflé sur Shaka.
Shaka : Je me demande si elle n'a pas raison, si je ne devrais pas quitter cette demeure qui n'est plus la mienne.
Marie : Au contraire, restez. Vous faite le plus grand bien à Magdalena, c'est vrai qu'elle se montre agressive, mais elle tente de surmonter sa haine des homme en cherchant le dialogue avec vous.
Shaka : Parce que vous appelez ça du dialogue !?
Marie : Avant chaque fois qu'un serviteur venait s'occuper de l'entretien du temple, elle se cachait dans sa chambre. Si elle voulait demander quelque-chose, elle passait par moi. Mais avec vous, même si elle vous insulte, au moins elle vous parle.

A son tour Marie retourna dans le temple laissant Shaka seul. Dans ses réflexions, l'indien s'étonnait de ses sentiments envers Magdalena. D'un coté elle l'agaçait, mais de l'autre il ne pouvait s'empêcher de l'admirer pour les efforts qu'elle faisait pour surmonter son traumatisme. Soudain Kiki apparu.
Kiki : Shaka, je dois t'emmener au bas des marches, ordre d'Athéna.
Shaka : Et bien je ne suis pas fâché de quitter cet endroit qui est devenu très inhospitalier.

Le chevalier du Bélier ne répondit rien, même s'il avait envie de défendre Magdalena, et se téléporta avec Shaka.

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Au pied des marches.

Treize personnes se trouvaient au pied des marches menant au temple d'Athéna : onze vétérans de la dernière guerre contre Hadès, le nouveau chevalier d'or du Bélier, et la fille aînée de Shiryu.
Milo : Camus, vieux frère !
Camus : Milo, mon bon ami !
Aldébaran : Et bien Mu, on dirait que ton disciple t'a remplacé au pied levé.
Mu : Je dois reconnaître que je suis très fier de lui, et toi Shaka ? D'après Kiki tu étais logé chez ton successeur.
Shaka : Ne m'en parle pas Mu, si celle qui porte à présent mon armure est une personne très aimable, sa sœur au contraire est une véritable harpie.
Aïolos : Excusez-moi, mais où est mon frère ?

Un lourd silence se fit, dans la joie des retrouvailles, personne n'avait remarqué l'absence d'Aïolia.
Shenhua : Ne t'inquiète pas Aïolos, il est juste occupé.
Camus : Je crois comprendre. Dohko, toi tu étais chez Shiryu j'imagine ?
Dohko : En effet, et toi chez Hyoga.
Saga : Quand à moi c'était chez quelqu'un de ma famille dont j'ignorais jusqu'à l'existence.
Camus : A l'exception de Shaka, ceux qui on été rapatrié au Sanctuaire se sont fait soigner par les personnes dont ils étaient le plus proche. Donc Aïolia n'a pu être confié qu'a une seule personne.
Milo : Et bien il ne doit pas s'ennuyer.
Aïolos : Mais expliquez-vous à la fin !
Camus : Et bien pour paraphraser un chanteur de mon pays, si ton frère est absent c'est parce qu'il nous a trahi pour une prison d'amour et sa belle geôlière.
Milo : Et nous ne sommes certainement pas prêts de le revoir de si tôt.

Comme pour contredire l'ancien chevalier du Scorpion, Aïolia arriva dans la minute suivante, complètement essoufflé et les cheveux ébouriffés.
Shura : Quand on parle du loup ...
Aïolia : Excusez-moi pour le retard, j'étais comment dire ...
Aldébaran : Nous savons très bien ce que tu faisais.
Aïolia : Ah !
Aïolos : Et c'est tout ce que tu as a dire ?!
Aïolia : Mon frère !
Aïolos : N'essaie pas de me prendre par les sentiments, ton comportement est inqualifiable, tu as fait passer ton plaisir personnel avant les ordres de la déesse !
Aïolia : Comment peux-tu penser une telle chose de moi ? Quand Athéna m'a contacté j'étais sur le point de venir tout de suite, mais elle m'a dit que je pouvais prendre mon temps. Sans cela, j'aurais été le premier arrivé, la maison de Marine est à deux pas.
Milo : La déesse t'a dérangé en pleine action si je comprends bien.
Aïolia : Milo ! Malgré tes sarcasmes, c'est bon de te revoir ; mais il y en a deux dont je me passerai volontiers de la présence.
Aïolos : Ah non ! Tu vas pas t'y mettre toi aussi ?!
Aïolia : Mais enfin ! Ce sont des traîtres de la pire espèce, ce n'est pas par ce qu'ils se sont joints à nous pour détruire le Mur de Lamentation que ça les absout de leurs crimes.
Aïolos : C'est à Athéna d'en décider, et sache que leur aide dans notre combat contre Hadès ne se limite pas à ce sacrifice. En fait sans eux jamais Athéna n'aurait pu récupérer son armure.

Les regards étonnés et curieux de ceux qui avaient combattu les "serviteurs d'Hadès" , à l'exception de Dohko, se posèrent sur Aïolos.
Aïolos : Comme vous le savez, toutes les âmes de chevaliers vont directement au Cocyte. C'est là que Hadès a recruté les chevaliers pour tuer Athéna et j'ai été témoin de toute la scène. Au début, son choix s'était uniquement porté sur Masque de Mort et Aphrodite car il savait qu'ils avaient trahi la déesse de leur vivant. Ils ont rapidement accepté mais ils ont ensuite fait remarquer au seigneur des Enfers qu'à eux deux ils ne pourraient pas vaincre les cinq chevalier d'or restant. Trop sûr de lui, Hadès les laissa choisir leurs allier pendant qu'il allait se reposer. C'est alors qu'ils mirent leur plan à exécution.
Milo : Attends Aïolos, tu veux dire que ce sont Aphrodite et Masque de Mort qui ont eu l'idée de l'attaque du Sanctuaire pour réveiller l'armure d'Athéna ?
Camus : Aussi étrange que cela puisse paraître c'est exact mon ami. En fait seul Masque de Mort connaissait son existence à part Shion.
Milo : Et comment pouvait-il le savoir ?
Masque de Mort : Mon maître était très ami avec Shion.

Cette fois-ci c'est Masque de Mort qui eut droit aux regards étonnés de tout le monde, sauf de Dohko. Mais plus que la révélation, c'est son ton presque coupable qui provoqua cette réaction, toute sa morgue agressive semblait avoir disparu comme si elle n'avait jamais existé, on aurait dit qu'il cherchait à s'excuser d'avoir utilisé à mauvais escient ce qu'il avait appris.
Shura : Certes, c'est Masque de Mort qui connaissait l'existence de l'armure, mais c'est Aphrodite qui a échafaudé presque à lui tout seul le plan.
Saga : En effet il est un spécialiste en ce domaine, il fallait y penser à piéger la sortie de sa demeure. Mais il ne faut pas négliger l'autre apport important de Masque de Mort.
Aïolia : Qui est ?
Camus : Il nous a montré comment paraître crédible quand nous disions que nous voulions la tête d'Athéna. C'est un expert dans l'art du mensonge.
Masque de Mort : Je m'excuse mais comme je vous l'avais déjà dit à ce moment là, je vous ai donné des bases pour jouer la comédie.
Camus : C'est vrai, mais je me demande où tu as appris ça.
Masque de Mort : Ma mère était comédienne, elle a interprété toutes sortes de rôles mais son domaine de prédilection était la commedia del arte. J'adorais quand elle m'était son costume de Colombine pour m'enseigner son art, elle m'avait cousu un habit d'Arlequino et parfois mon père se joignait à nous en se grimant en Pantalon. Si j'avais eu le choix, j'aurais suivi la même voie qu'elle plutôt que devenir ... Mais je mégare là.

Une nouvelle fois l'ancien chevalier du Cancer eu droit à des regards curieux. Lui qui était le plus secret des douze venait sans aucune gêne de livrer une part importante de son passé. Et d'ailleurs tout le monde se demandait comment avec un jeunesse si heureuse il avait pu devenir l'assassin qu'ils croyaient connaître.
Aïolia : Je veux bien reconnaître que vous avez joué un rôle important dans la guerre contre Hadès, mais vous n'avez pas vraiment brillé face à Mu.
Dohko : C'est là où te tu te trompes Aïolia, avant de monter réveiller l'armure d'Athéna Shion m'avait raconté le plan visant à duper Hadès. Aphrodite et Masque de Mort ont volontairement perdu face à Mu.
Mu : Comment ?!!
Dohko : Qu'est ce qui t'étonne ? Cela ne t'a pas troublé qu'ils n'aient pas échappé à ton attaque alors qu'ils t'avaient déjà vu l'utiliser face à Seiya ? Une même attaque ne surprend jamais deux fois un chevalier je te rappelle. En plus il aurait été plus simple que ton maître t'immobilise dès le début au lieu d'attendre la venue de Saga, Camus et Shura.
Milo : Mais pourquoi ont-ils fait ça?
Saga : Pour que Rhadamanthe nous sous-estime et envoie des spectres qui auraient occupé ceux qui nous bloquaient le passage. Comme ça nous aurions pu passer les maison sans avoir à combattre nos frères d'arme. Cela avait aussi pour but de réduire les effectifs des Spectres.
Masque de Mort : Je dois avouer que c'est la partit du plan qui m'a le plus déplu, je n'ai vraiment pas aimé jouer les lâches devant ce vantard de juge.
Camus : Surtout qu'à partir de là tout est allé de travers. Nous étions certain qu'Aldébaran pourrait retenir tous les spectres nous laissant ainsi sans surveillance et nous donnant l'occasion de nous expliquer face au prochain chevalier.
Aldébaran : Cette saleté de Niobé a surtout eu de la chance, comme je m'étais crevé les tympans face à Sorente, j'étais devenu sourd. Mes autres sens se sont accrus dont mon odorat et c'est ce qui m'a rendu vulnérable à son Deep Fragrance. Mais je ne crois pas que j'aurais pu faire grand chose contre Myu.
Saga (rageusement) : En voilà encore un qui nous a causé du souci même dans la mort. Comme l'un de ses Fairy nous surveillait constamment, nous avons du continuer à jour notre rôle de traître jusqu'au bout et même utiliser par deux fois l'attaque de l'ombre.
Shenhua : Dites ! Je vous rappelle que la déesse vous attends.
Aïolos : Par Athéna ! Mais c'est vrai ! Ouvrez nous le chemin je vous prie chevaliez de la Boussole, car je suppose que vous êtes notre guide.

Shenhua sourit sous son masque et ne répondit rien. Avec Kiki elle ouvrit la marche vers le temple de la déesse.

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Je ne suis vraiment pas très fière de cet arc sur le retour des anciens gold, car lorsque je lisais des fics je trouvais idiot de les faire revenir à la vie. Seulement voilà, comme j'utilise ma fic pour donner des explications sur des actions dans le manga qui ne me semble pas logique, ici l fausse attaques des golds au service d'Hadès, et il fallait bien que cela soit raconté par au moins un de ceux qui y avaient participé.
Au début je ne voulais en faire revenir que quelques uns, mais à mesure que l'histoire avançait dans ma tête je trouvais une situation où un autre anciens gold aurait sa place et comme au bout du compte j'en avais ressuscité les 3/4 je me suis dit qu'il n'y avait pas de raison que les autres restent sur le carreau.

Last edited by Asclepios (21 Jul, 2012 14:42:35)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#82 22 Jul, 2012 13:34:29

debyoyo

Je comprends mieux le pourquoi du comment, j'avais un peu l'impression avec les logements à droite ou à gauche que tu essayais de nous guider sur les liens entre l'ancienne et la nouvelle génération de Gold et que ça t'ennuyais un peu. C'était juste pour justifier chaque cas.


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#83 28 Jul, 2012 06:53:09

Asclepios

Chapitre 24 : De bonnes raisons d'être mauvais

Dans le treizième temple

Athéna attendait la venue des anciens chevaliers d'or, elle était heureuse à l'idée de les revoir. Elle soupira cependant en pensant à Shenhua qui voulait lui faire une surprise en les lui amenant, mais elle avait senti leur présence dès que les six premiers étaient revenus des Enfers. L'omniscience a parfois ses inconvénients…

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Sur les marches

Les anciens chevaliers avaient traversé la première maison, laissant Kiki derrière eux, et s'approchaient maintenant du temple du Taureau.
Aldébaran : Je suis curieux de voir à quoi ressemble mon successeur.
Shenhua (sarcastique) : C'est un gros tas de muscles sans cervelle et qui ne pense qu'avec ses hormones.

Aldébaran ne chercha pas à en savoir plus en mettant cette réflexion sur une inimitié entre les deux chevaliers. Cependant quand il rencontra Will, son attitude condescendante et son regard hautain lui déplurent au plus haut point. Bien sûr il ne s'attendait pas à être accueilli en grandes pompes, mais ce jeune blanc bec aurait quand même pu se montrer plus respectueux envers ses aînés. Pourvu que les autres ne soient pas pareils.
Évidemment, Igor fit bon accueil aux douze vétérans, ne cachant en rien l'admiration qu'il leurs vouait. Il présenta même ses condoléances à Saga pour la mort de son frère.
Arrivé à la maison du Cancer, Masque de Mort se raidit en sentant l'atmosphère morbide qu'elle dégageait encore. Même après quinze ans ses actes passés souillaient encore cette demeure. Il croisa le regard de son successeur et il y lut, oh, non pas de la haine, mais un profond reproche, celui d'avoir à jamais entaché le temple. Un profond sentiment de culpabilité l'emplit alors, tellement fort qu'il faillit en pleurer. Il versa une larme qui n'échappa pas à la vue du nouveau porteur de son armure qui lui renvoya alors un sourire. C'était sa façon de lui pardonner.
En approchant de la cinquième maison, Aïolia était assez excité. Il mourait d'envie de voir à quoi ressemblait son successeur. Il avait déjà réussit à savoir de Marine qu'il était japonais et avait été entraîné par Seiya. Osamu lui fit bonne impression, il se dégageait du nouveau chevalier du Lion un grand sentiment de noblesse et de droiture. Aïolos rajouta même qu'il semblait moins fougueux que son frère.
En rencontrant Marie, la majorité des vétérans demeura bouche bée. C'était moins la beauté de la jeune femme qui les fit réagir que le fait que se soit la première femme chevalier qu'ils voyaient sans son masque. Un tabou venait d'être brisé. A la sortie du temple Aldébaran s'adressa à Shaka.
Aldébaran : Tu ne nous avais pas dit qu'elles étaient deux ?
Shaka : Si, mais si Magdalena nous avait vu tous passés, elle aurait certainement fait une fausse couche.
Aldébaran : Elle est enceinte ?!

Un petit silence suivit l'exclamation d'Aldébaran et Shaka sentit plusieurs regards sur lui.
Shaka : Non mais qu'est-ce que vous êtes en train de vous imaginer là ?!
Milo : Mais nous n'avons rien dit.
Shura : Qui se sent morveux se mouche.
Shaka :Mais pour qui me prenez vous ?! Et même si je me vautrais dans la luxure, comme certains, ce ne serait certainement pas avec cette mégère ! Et puis de tout façon je ne me suis réveillé il y a juste une semaine et sa grossesse en est à deux mois.

Tout le monde rit de l'air outré de Shaka. Ce n'était pas tout les jours que l'on pouvait ébranler à ce point sa sérénité.
La rencontre avec Salomon fut assez brève mais le chevalier de la Balance se montra très courtois, par contre à la maison suivante Touareg bloqua le passage à Milo et le défia du regard. Ils en seraient venus aux mains si Shenhua n'avait pas interpellé et mis en garde le fautif. Cela étonna d'ailleurs tout le monde qu'un chevalier d'argent (même très puissant) puisse avoir de l'autorité sur un chevalier d'or. Shenhua se contenta de répondre qu'être la fille d'un chevalier divin était parfois utile.
La traversée des dernières maisons se fit sans incident et le dernier temple se profilait à l'horizon.
Shenhua : Alors ? Que pensez-vous de vos successeurs.
Mu : Je trouve dommage qu'il ait fallut ma mort présumée pour que Kiki devienne sérieux.
Aldébaran : Ce Will est fort mais trop sûr de lui, ça va lui jouer des tours.
Saga : Igor est quelqu'un de chaleureux mais il faudrait qu'il cesse de se sentir inférieur à ses aînés.
Masque de Mort : N'importe qui aurait été un meilleur chevalier que moi.
Aïolia : Osamu fait honneur à son armure.
Shaka : Marie serait parfaite si elle ne se montrait pas aussi laxiste avec sa sœur.
Dohko : Shiryu a très bien formé mon remplaçant.
Milo : Ce Touareg est un peu agressif mais ce n'est pas pour me déplaire.
Aïolos : Mataoka semble quelqu'un de fière, mais je ne pense pas qu'elle soit du genre à sous-estimer ses ennemis.
Shura : Cyrano m'est très sympathique.
Camus : Nanouk semble être plus à même de faire abstraction de ses sentiments que Hyoga.
Aphrodite : Je ne sais pas encore quoi dire de Nadia sinon que l'armure lui va bien. Il faudrait que je me mesure à elle pour me faire une véritable opinion.
Aïolos : Je suis vraiment impatient de rencontrer la déesse, dire que la dernière fois que je l'ai vu elle n'était qu'un bébé.

Enfin ils arrivèrent dans la demeure d'Athéna. L'ambiance se fit religieuse et le groupe se mit à avancer à pas prudents.
Arrivés devant les gigantesques portes de la salle du trône, Shenhua les ouvrit puis s'écarta pour laisser passer les douze miraculés de la dernière guerre. Tous furent soudainement pris d'une hésitation avant d'entrer. Une fois en face d'Athéna, ils s'agenouillèrent devant elle comme un seul homme, cependant Aïolos cru sentir une autre présence dans la pièce.
Athéna : Mes braves guerriers, je suis contente de vous voir sains et saufs. Tellement contente que j'ai décidé de pardonner et d'oublier les erreurs certains ont pu commettre par le passé. Maintenant relevez-vous je vous prie, vous n'êtes plus chevaliers et n'avez donc plus à me montrer cette marque de respect.
Aïolos : Déesse Athéna, même si nous ne portons plus nos armures, nous resterons à jamais vos fidèle serviteurs.
Athéna : Je n'en attendais pas moins de vous, et il y a bien une chose que vous pourriez accomplir. Vos successeurs sont certes puissant et talentueux, mais ils ne maîtrisent pas vos techniques à la perfection, quand ils ne les ignorent pas complètement. Je vous demande donc de parfaire leur formation.
Aïolos : C'est avec plaisir que nous accomplirons cette tache.
Masque de Mort : Déesse Athéna, si vous le permettez j'aimerais dire quelque chose à vous ainsi qu'à mes frères d'armes.
Athéna : Parle Masque de Mort, je suis toute ouïe.
Masque de Mort : Parmi tous ici je suis certainement celui dont les crimes sont les plus graves. J'ai non seulement trahi Athéna, mais j'ai en plus souillé mon armure et mon temple par mes actions. Cette nouvelle vie qui s'offre à moi va me permettre d'essayer de racheter mes péchés. Et c'est pourquoi je souhaite reprendre le nom que j'ai reçu à la naissance afin de tirer un trait sur mon ancienne existence.
Athéna : Comment te nommes-tu alors ?
Masque de Mort : Je m'appelle Vito déesse Athéna, Vito Bottazzi.
Athéna : C'est un très joli nom que tu as là Vito, puisses-tu trouver l'absolution mais pour ma part tout t'est pardonné.
Vito : Je vous remercie déesse Athéna.
Athéna : Je vous donne quartier libre pour la semaine, reposez-vous encore avant de vous occuper de votre nouveau travail.

Les douze anciens chevaliers d'or s'inclinèrent avant de sortir.
Athéna : Milo ! Reste je te prie, j'ai à te parler en privé.

Lorsque tout le monde fut sorti, Milo se permit une question.
Milo : De quoi voulez m'entretenir déesse Athéna ?
Athéna : Je voudrais te présenter quelqu'un.

Une femme recouverte d'une armure d'or et dont le visage était caché par un masque doré aux orbites rouges sortit de derrière un rideau et se présentât devant Milo. L'ancien chevalier du Scorpion était impressionné par le puissant cosmos qu'elle dégageait, il se sentait misérable à coté d'elle. Deux fois seulement il avait eu ce sentiment d'infériorité. Et encore, Rhadamanthe lui avait bénéficié de l'aide d'Hadès. C'est alors qu'il réalisa qui il avait en face de lui.
Athéna : Je vous laisse entre vous.

La déesse alla dans ses appartements.
Milo : Shi... Shina ? C'est bien toi ?
Shina : Qui d'autre pourrait porter cette armure ?
Milo : Comme je suis heureux que tu sois enfin chevalier d'or !

Submergé par l'émotion et oubliant qu'il se trouvait face au maître du Sanctuaire après Athéna, Milo se jeta au cou de son élève des larmes de joies plein les yeux. Shina savait que Milo serait ému de la voir ainsi mais ne s'attendait pas à une telle démonstration de sentiments et elle se sentait un peu gênée.
Une voix : C'est étrange, je vous voyais plus grand et moins émotif.

L'interpellation ramena Milo à la réalité et il stoppa son effusion pour dévisager son interlocuteur. D'après son masque et sa tunique il s'agissait d'une femme chevalier, mais elle n'en avait pas la masse musculaire et semblait même assez frêle comparé à ses consœurs. L'uniforme une pièce de l'inconnue recouvrait la quasi totalité de son corps. Il possédait des manches qui laissaient uniquement les mains découvertes et des jambes qui s'arrêtaient au niveau des pieds qu'elle laissait nus. Le dos était lui aussi découvert par une large échancrure qui servait surtout à enfiler habit. Tous les bords avaient été coupés de façon à figurer des flammes. Cette impression était renforcée par la couleur jaune-orangée de la combinaison. Le motif du masque était le même que celui que portait jadis Shina, seule la couleur était différente. Évidemment ce dernier détail ne manqua pas d'intriguer l'ancien gardien de la huitième maison. D'ailleurs ses long cheveux verts lui faisaient furieusement penser à son élève.
Shina : Milo, je te présente ma fille Sakura.
Sakura (en s'inclinant) : Je suis très honorée de faire votre connaissance.
Milo  : U... Une fille ! Tu as une fille !
Shina (à Sakura) : Je ne pense pas qu'il soit en état de répondre à tes questions, trop de nouvelles d'un coup je suppose.
Sakura : Très bien, dans ce cas je pars m'entraîner.
(à Milo) On se verra plus tard "Sergent Instructeur".

Sakura se dirigea vers la sortit du temple d'un pas rapide laissant un Milo encore sous le choc.
Shina : Et elle qui se faisait une joie de te rencontrer, on ne peut pas dire que tu te sois montré sous ton meilleur jour.

Milo tiqua un peu. D'où venait à Shina cette audace de le tutoyer, mais il ravala sa morgue en se rappelant qu'elle était à présent son supérieur.
Milo : Excuse-moi mais te savoir maman est encore plus inattendu que de te voir dans cette armure.
Shina : C'est vrai que lorsque l'on s'est vu la dernière fois rien ne laissait à penser que je tomberai enceinte dans les jours à venir, mais laissons ce sujet là pour le moment. Milo, si j'ai demandé à Athéna à te parler, c'est parce que je voudrai que tu me racontes ce qu'il s'est passé dans le temple du Cancer. Que t'a dit Masque... Vito quand tu as voulu me venger ?

Milo ne demeura brièvement surpris que Shina connaisse cette histoire mais il se rappela qu'il lui avait légué son journal. Il soupira et commença son récit

    Flash-back

    10/08/1980

    Sur l'escalier menant De la maison du Lion à celle du Cancer.

    Milo se dirigeait vers le demeure de Masque de Mort la rage au ventre, il allait lui faire payer ce qu'il avait fait subir à Shina la veille. Mais en pénétrant dans le temple du Cancer, l'ambiance morbide lui fit ralentir le pas. Il n'avait pas peur bien sûr, mais il ne pouvait réprimer un sentiment de malaise.
    Voix de Masque de Mort : Bienvenu dans ma demeure chevalier du Scorpion, que me vaut le plaisir ?
    Milo : Montre toi !

    Masque de Mort apparut alors devant Milo comme par enchantement.
    Masque de Mort : Quelle agressivité, tu t'es levé du pied gauche ?
    Milo : Cesse tes moqueries et met toi en garde, je suis venu pour te tuer !
    Masque de Mort : Me tuer ? Et pour quelle raison ?
    Milo : Ne fait pas l'innocent ! Tu vas payer pour toutes les atrocités que tu as commises.
    Masque de Mort : Et je peux savoir ce qui te pousse à le faire aujourd'hui ? Ha oui ! Je m'en suis pris à ton élève. Dois-je en conclure que si ma dernière victime n'avait pas été Shina tu t'en serais moqué comme de ta première tunique ?
    Milo : Là n'est pas la question.
    Masque de Mort : Si au contraire ! Tu viens ici même, dans mon temple, afin de faire prévaloir ta vision de la justice, mais qu'est ce qui t'empêchait de le faire avant.
    Milo : Je ... Je ...
    Masque de Mort : Je vais te dire une bonne chose, je suis peut être une ordure à tes yeux mais toi tu es le roi des hypocrites. Tu utilises l'excuse que ma façon de rendre la justice te dégoûte pour exercer ta vengeance. Je suis peut être un assassin, mais au moins j'ai le courage d'être franc.
    Milo : Soit, je reconnais que c'est uniquement pour venger mon disciple que je suis ici, maintenant prépare-toi à mourir !
    Masque de Mort : Si tu me tues, alors tu devras aussi abattre mon complice.
    Milo (fulminant) : Ordure ! Vous étiez deux contre elle ! Qui est-ce ?
    Masque de Mort : Oh mais tu le connais très bien, puisque c'est toi. Vois-tu, quand Shina est venue me défier après avoir remporté son armure, je l'ai félicitée de t'avoir désobéi car j'étais alors certain que tu lui avais interdit de se battre contre moi. Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant qu'il n'en était rien. J'ai cru alors que tu l'avais entraînée en vue de cette confrontation, et la façon dont elle avait expédié Docrates pouvait me conforter dans cette hypothèse, mais là encore elle m'a démenti. Alors dis-moi un peu Milo, laisser son élève défier un chevalier d'or et ne pas le préparer à lui faire face, ne serait-ce pas une façon déguisée de vouloir s'en débarrasser ? Car enfin elle savait que je lui était supérieur mais ne connaissait pas la véritable puissance de notre caste, tu ne lui as même pas parlé du septième sens.
    Milo : La loi est claire : un chevalier d'or ne doit révéler l'existence de l'ultime cosmos à son élève, seulement si ce dernier est destiner devenir lui aussi un chevalier d'or.
    Masque de Mort : La bonne excuse ! Mais même sans ça tu aurais du entraîner Shina ou du moins la mettre en garde au lieu de la laisser se bercer de douces illusions. Tu es tout aussi fautif que moi dans ce qu'il lui est arrivé sinon plus. J'ai même failli renoncer au duel.
    Milo : Et pourquoi ne l'as-tu pas fait alors ?
    Masque de Mort : Par respect, parce qu'elle méritait de m'affronter. Tout comme toi et les autres chevalier d'or, elle m'a en horreur mais elle n'a pas attendu d'avoir une bonne excuse pour s'en prendre moi, seulement de s'en croire assez forte. Elle est le premier chevalier à me dire tout haut ce que vous tous pensez tout bas. Ce n'est un secret pour personne, je ne respecte que la force, et elle, elle a eu la force de caractère de se dresser contre moi, je l'ai donc combattu comme si elle était mon égal.
    Milo : Tu dis la respecter après la façon dont tu l'as traité ?!
    Masque de Mort : C'est qu'elle était coriace la bougresse, je pensais la mettre hors de combat d'un seul coup mais elle s'est relevée malgré la blessure et est repartie à l'assaut. Pour elle, ce duel ne pouvait se finir que sur sa victoire ou sa mort. Pendant un moment j'ai même penser à enfin lui porter un coup mortel pour abréger ses souffrances mais je me suis dit que le Sanctuaire avait besoin de chevaliers de cette trempe et la force de sa volonté était admirable. Je l'ai donc laissée dans un état proche de la mort et je suis ensuite venu te narguer pour que tu lui portes secours. Et je vais te dire une bonne chose pour finir, si pour devenir chevalier d'or il fallait toute les qualités morales dont tu te targues avec tes comparse, alors Shina serait la seule ici à pouvoir en porter une. Ton élève mérite ton armure plus que toi. A bon entendeur, salut !

    Milo n'eut pas le temps de réagir que déjà Masque de Mort avait disparu dans sa demeure. Ce que venait de lui dire le chevalier du Cancer avait éteint en lui toute velléité de vengeance et il décida de retourner dans son temple. Le pire dans tout ça c'est que lui qui croyait Masque de Mort pourri jusqu'à la moelle, venait de découvrir en cet immonde personnage un soupçon d'honneur et ça lui donnait la nausée.
    Alors qu'il approchait de la sortie il entendit la voix de Masque de Mort au loin.
    Masque de Mort : Au fait ! C'est Shina qui a gagné le combat par abandon, dis le lui car je crois qu'elle s'était déjà évanouie quand je l'ai fait. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !


    Le présent



Milo : Voilà toute l'histoire.
Shina : Qui l'eut cru ? Cette ordure me portait dans son estime, ça me donne envie de vomir.
Milo : Je te comprends parfaitement, maintenant c'est à toi de m'expliquer comment tu es devenu mère.
Shina : C'est une histoire qui a mal commencé mais qui c'est merveilleusement bien terminée. Tout a débuté après la fin de la guerre contre Hadès ...

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Temple du Cancer

Vito se tenait devant son successeur.

François : Que me vaut le déplaisir de la visite du tristement célèbre Masque de Mort ?
Vito : Tout d'abord je souhaiterais que tu m'appelles par mon vrai nom : Vito.
François : C'est quand même plus court que ton pseudonyme de mauvais goût.
Vito : Ensuite j'ai cru sentir une présence étrange quand j'ai traversé le temple tout à l'heure.
François : Un fantôme peut être ? A moins que ce ne soit ta conscience ? Ou alors une tête qui n'a toujours pas disparu ?
Vito : Que dis-tu ?! Non ! C'est impossible ! Elle ne devrait plus être là !

Sans plus faire attention à François, Vito se dirigea vers la chambre du temple et regarda le plafond. Juste au-dessus du lit se trouvait le visage d'une jeune fille qui souriait. Devant cette vision, Vito eut l'impression de suffoquer et sortit du temple à grand pas. Il tomba alors à genoux et se mit à sangloter.
Une voix : Et bien qu'est-ce qui te met dans un état pareil Vito ?
Vito : Dohko ?!
Shiryu : Et il n'est pas seul.
Vito : Que faites-vous là ?
Dohko : Je savais que nous te trouverions ici et nous avons à te parler.
Shiryu : Tu nous dois des explications sur tes actions passées.
Vito : Oui ... Je crois même qu'il n'y a pas de meilleurs moment pour ça, mais attendons mon successeur, lui aussi doit entendre cette histoire.

François arriva avec un air renfrogné.
François (à Vito) : Je peux savoir quelle mouche t'a piqué ?
Vito : Je suis désolé, mais j'étais certain qu'après ma mort elle avait été libérée, comme les autres.
Shiryu : Qui ça "elle" ?
François : Le visage d'une fillette collé sur le plafond de ma chambre. Le plus étrange c'est qu'au lieu de montrer de la souffrance ou de la tristesse, elle sourit comme si elle se plaisait ici.

Shiryu fulminant de rage souleva Vito par ses vêtement.
Shiryu : Qui est cette fille ?
Vito (les larmes aux) : Celle par qui tout a commencé, celle qui a fait de moi Masque de Mort. Ma première victime.
Shiryu (en reposant Vito à terre) : Mais tu pleures !?
Dohko : Je retrouve enfin le Vito que je connaissais.
Shiryu : Que dites-vous maître ?!
Dohko : Shiryu, j'ai eu de nombreux disciples au cours des années où je surveillais le sceau d'Athéna et Vito a été le dernier avant toi.
Shiryu : Je ... Je ne peux y croire, comment quelqu'un qui a reçu votre enseignement a-t-il pu commettre autant de crimes et trahir Athéna ?
Dohko : Je ne suis plus si sûr qu'il ait jamais trahi la déesse.
Shiryu : Que voulez-vous dire maître ? Je ne comprend pas.
Vito : Notre maître n'a pas la science infuse, il a des soupçons c'est tout. Mais pour éclairer la lanterne de tout le monde et comprendre comment et surtout pourquoi je suis devenu Masque de Mort, il va me falloir raconter toute ma vie. Asseyons-nous ça va être assez long.
Je suis né dans un petit village de Toscane d'une mère comédienne et d'un père chevalier, mais je l'ignorais à l'époque. Dès que j'ai pu marcher, mon père m'a entraîné au combat dans le but de faire de moi un grand guerrier. Une nuit, alors que j'avais sept ans, il m'a fait quitter la maison pour m'emmener en Sicile et là il m'avoua qu'il était un chevalier d'Athéna et qu'il allait faire de moi son successeur.
François : Son successeur ?! Mais alors !
Vito : Oui, mon père était chevalier du Cancer avant moi.
Shiryu : Une minute ! Je croyais que ton maître était le mien.
Vito : Mon père n'a pas pu finir ma formation, il est tombé gravement malade et m'a conduit auprès de Dohko, son maître, avant de mourir.
François : Il y a quand même un truc qui me chiffonne, pourquoi est-ce le chevalier de la Balance qui a été le maître du chevalier du Cancer ?
Dohko : Avant Mario, le père de Vito, il n'y a pas eu de chevalier du Cancer depuis la guerre de 1743. J'étais le seul à connaître tous les secrets de ce chevalier car nous étions ... extrêmement proches.
Vito : Bref j'ai poursuive et terminé ma formation aux Cinq Pics puis je suis retourné en Sicile, sur l'Etna pour être plus précis, afin de passé l'épreuve qui fit de moi un chevalier. C'est ce jour là que tout bascula pour moi. L'épreuve m'ayant laissé épuisé et surtout assoiffé, j'avais décidé de me désaltérer dans un bar avant de me rendre au Sanctuaire. Malheureusement alors que je sirotais tranquillement un jus de fruit, il y eu un règlement de compte dans l'établissement entre deux familles rivales de la Cosa Nostra, le genre de ceux qui ne laissent pas de témoins. Évidemment les balles ne sont pas un danger pour un chevalier, fut-il même de bronze. Lorsque la place fut vide je décidais de sortir, et là je suis tombé sur une fillette de dix ans qui avait miraculeusement échappé au massacre et qui me regardait avec des yeux ronds. Elle me demanda si j'étais un magicien et je réalisais alors qu'elle m'avait vu passer entre et à travers les balles. Notre existence et surtout nos pouvoirs devant rester secrets, j'ai paniqué et je l'ai ... Je l'ai tuée.

Vito éclata en sanglots.
Vito : Ça a été monstrueusement facile, sur le coup je me croyais dans mon bon droit, mais lorsque j'ai vu son corps sans vie, j'ai réalisé l'horreur de mon geste. Je me suis alors rendu au Sanctuaire sans délai afin d'avouer mon forfait au Grand Pope certain qu'il me radierait de l'ordre des chevaliers pour mon geste.
Doko : Si Athéna ne s'était pas réincarnée, il l'aurait sûrement fait, mais il a du juste te gronder sévèrement en te disant qu'il y avait d'autres moyens que de la tuer comme l'enlever pour en faire une servante voire une novice.
Vito : Si j'avais eu à faire à lui peut être, mais la personne que j'ai eu en face de moi m'a dit que j'avais bien agi, que pour la cause d'Athéna on pouvait faire des sacrifices mineurs. Pire, il m'a fait une prêche comme quoi c'était ceux qui avaient la force qui faisaient la justice. Dès lors je savais que ce n'était pas Shion, du moins pas le Shion dont mon maître m'avait parlé. Mais que pouvais-je faire pour montrer l'usurpation ? La dénoncer n'aurait mené à rien, la parole du Pope faisant loi et il pouvait utiliser l'aveu que je venais de lui faire contre moi. J'ai bien pensé à l'éliminer, mais comme personne n'avait vu son visage on aurait pensé que j'avais tué le vrai Pope, et en plus s'il avait réussit à éliminer Shion je n'étais peut être pas de taille.
Shiryu : Tu oublies Mu.
Vito : A l'époque je ne savais pas qu'il était l'élève de Shion. Je suis donc allé dans mon temple réfléchissant à la manière de démasquer le faux Pope.
Shiryu : Et pourquoi n'es-tu pas simplement aller voir notre ... je veux dire ton ... Dohko.
Vito : Je venais de tuer une innocente ! Je me sentais indigne de reparaître devant lui !
Shiryu : La bonne excuse.
Vito : Et toi ? Si tu prenais la vie d'un enfant ? Pourrais-tu regarder notre maître en face ? Serais-tu seulement capable de supporter ton reflet dans un miroir ?
Shiryu : Évidemment que non !
Vito : Bien ! Alors comme je le disais je cherchais un moyen de faire éclater la vérité au sujet de l'usurpateur quand je vis pour la première fois le visage de la fillette sur le plafond de mon temple. Devant cette apparition me rappelant mon crime, je fut pris de nausée et je ne pus m'empêcher de vomir tellement je me dégoûtais. C'est alors que j'ai trouvé ce que pensais être la solution pour mettre à jour l'usurpation. J'allais jouer le jeu du faux Grand Pope mais à l'extrême et faire en sorte que ça se remarque.
J'espérais inspirer le dégoût chez les autres chevaliers d'or, pensant qu'à force ils se seraient demandés comment le représentant d'Athéna pouvait approuver mon comportement et ainsi remettre en cause son autorité. C'est ainsi que je décidais de prendre le pseudonyme de Masque de Mort. Malheureusement même si j'ai réussi à me faire détester de mes frères d'armes, l'intégrité du Pope, elle, était resté intacte.

Fulminant de rage, Shiryu frappa violemment Vito au visage.
Shiryu : Tu es plus ignoble que je l'imaginais, tu as assassiné toutes ces personnes simplement parce que tu voulais faire croire à Saga que tu étais dans son camp et que tu étais trop lâche pour le combattre.
Vito : Tu te fourvoie Shiryu. A part les cibles désignés par Saga, et je n'ai su que c'était lui à la place du Gand Pope que quand il s'est manifesté dans la maison des Gémeaux, avant je pensais qu'il avait été aussi victime de l'usurpateur, toutes mes autres victimes étaient des criminels que je faisait passer pour des innocents qui s'étaient trouvés au mauvais endroit au mauvais moment.
Shiryu : Des criminels ! Et les femmes, et les enfants ?!
Vito : La méchanceté n'est pas l'apanages des hommes. Quand aux enfants, à part ma première victime tous les visages juvéniles qui ornaient mon temple étaient des illusions.
Shiryu : Tu penses peut-être que je vais te croire.
Dohko (autoritaire) : Ça suffit Shiryu ! Vito dit la vérité.
Shiryu : Mais enfin maître, il a tenter de vous tuer !
Vito : Tu te trompes, en réalité j'en avais assez de cette comédie qui n'avait mené presque à rien. Bien sûr j'avais réussi à semer le doute dans l'esprit de certains, mais personne n'avait oser s'attaquer au Grand Pope. J'espérais qu'en affrontant notre maître je trouverai la mort et ainsi l'absolution.
Shiryu : Alors pourquoi t'es-tu enfuit quand Mu est apparu et t'a défié ?
Vito : Parce que je venais de faire connaissance avec le plus noble des adversaires : toi. Comme je savais que tu allais te rendre au Sanctuaire, j'ai décidé de reporter le combat et de t'attendre dans mon temple. J'étais certains que tu y parviendrais car Mu était dans votre camp, Aldébaran plein de suspicion envers le Pope et prêt à le rejoindre, et je croyais Saga mort. Mon plan au départ consistait à envoyer tout tes compagnons dans le royaumes des mort pour attiser ta colère et ainsi te permettre de pousser ton cosmos à son paroxysme. Mais après ce qui s'était passé dans le troisième temple et le passage de Seiya, j'avais décider de t'envoyer dans l'autre monde le temps que ton dernier ami traverse ma demeure et te ramener pour pouvoir enfin nous battre sérieusement. Mais Athéna t'a fait revenir et quand j'ai à nouveau utilisé le Seki Shiki Meikai Ha contre toi c'est Shunreï qui est intervenue. J'ai donc décidé de venir te rejoindre et pour te pousser à bout, j'ai attenté à la vie de ton amie sachant que Dohko la sauverait. Jamais il n'aurait laissé périr une autre Shunreï sous ses yeux.
Shiryu : Une autre Shunreï ? Que veux-tu dire ?
Vito : Vous ne lui en aviez pas parler maître ?
Dohko : Trop de mauvais souvenir Vito.
Shiryu : Il y a une chose que tu oublies Vito. Ton armure t'a quitté.
Vito : Non, c'est moi qui lui ait demandé de se retirer. Je me suis laissé casser la jambe et le bras car après avoir reçu deux fois mon attaque, tu n'étais plus au meilleurs de ta forme. Ensuite je me suis sciemment mis sans protection car mon armure d'or t'ôtait toute chance de victoire.
Dohko : Voilà du Vito tout craché, tu as toujours eu le chic de choisir la solution la plus compliqué pour résoudre un problème.
Shiryu : Vous le croyez sur parole maître ?
Dohko : Je le connais mieux que toi et j'ai eu des doutes sur sa méchanceté dès le jour où il est venu pour me tuer car sa main s'était mise à trembler quand il avait voulu me frapper.
François : C'est bien gentil tout ça, mais ça n'explique toujours pas pourquoi il reste une tête dans le temple.
Dohko : La réponse est très simple en réalité, tout les visages ont disparu après que Shiryu ait vaincu Masque de Mort, mais cette fillette a été tué par Vito.
Vito : Shiryu, sache que suis heureux de t'avoir combattu, avant toi une seule personne s'était dressée contre moi.
Shiryu : Et qui était-ce ?
Une Voix : MASQUE DE MORT !!!!!!!!!!!!

Avant que Vito ne réagisse, celui qui venait de l'invectiver le souleva et le plaqua avec violence contre l'une des colonne du temple.
Shiryu : Shun ?
Shun : Que lui as-tu fait ordure, que lui as-tu fais pour que certaines nuits elle se réveille en hurlant ton nom ?
Vito : Je ne vois pas de qui tu veux parler.
Shun : Je te parle de ma femme.
Vito : Ça ne m'avance pas beaucoup.
Shiryu : Il veut parler de Shina.
Vito : Oh ! Et bien on peut dire que le destin est railleur. Shun, si tu avais l'amabilité de me lâcher, je te dirai tout.

De mauvaise grâce, le chevalier d'Andromède s'exécuta.
Vito : Merci bien. Tout d'abord je te demande de me croire quand je te dis que je n'ai jamais été le monstre pour lequel je me faisais passer. Tous mes actes n'avaient qu'un seul but : montrer que le Grand Pope était un imposteur. Si tu doutes demande à Shiryu, Dohko et ...
François : Capitaine.

Shun lança un regard interrogateur à Shiryu qui confirma les dires de Vito d'un hochement de tête.
Vito : Tout cela remonte à l'époque où Shina n'était encore qu'une apprentie. Elle allait concourir pour son armure dans les mois à venir et elle s'entraînait avec son maître Milo dans l'arène. Dans mon souci de me faire détester de plus en plus j'ai lancé une mauvaise plaisanterie à ce dernier mais c'est Shina qui a réagi. Je la dégoûtais depuis des années et elle a profité qu'elle se trouvait en face de moi pour me verser tout son fiel et a fini par me défier en duel pour le jour où elle deviendrait chevalier. J'ai accepté en plaisantant certain que Milo allait lui interdire de se battre contre moi. Malheureusement il n'en fit rien et le soir où elle gagna l'armure elle est venu tenir la promesse qu'elle m'avait faite. J'aurais très bien pu refuser le combat, mais elle était la première personne à se dresser contre moi et ça aurait été insultant pour elle de me montrer dédaigneux. Je lui ai donc porté un puissant coup, en faisant attention de ne pas la blesser, pour lui montrer la différence de force entre nous deux et ainsi la forcer à abandonner. Mais j'eus l'effet inverse, elle était encore plus remontée contre moi. Elle s'est mise à me frapper de toutes ses forces mais voyant qu'elle ne me faisait rien elle a commencer à m'injurier. Je suis rester de marbre devant les insultes jusqu'à ce qu'elle s'en prenne à ma mère. A ce moment là je ... je suis sorti de mes gonds et je l'ai violemment frappée. Voyant qu'elle m'avait enfin "touché" elle a recommencé et je l'ai frappée à nouveau. La suite du combat s'est déroulée comme ça, l'injure et le coup, le coup et l'injure, jusqu'à ce que je me mette à la rouer sauvagement de coups. J'avais complètement perdu l'esprit, elle était devenue l'exutoire à mes frustrations. J'ai fini par me calmer et quand j'ai vu le résultat de ma folie passagère, j'ai manqué vomir. Après avoir ralenti l'hémorragie, j'ai été chercher Milo pour qu'il la soigne. Ce jour là je n'ai jamais aussi bien mérité le nom de Masque de Mort et dire que je regrette mon geste n'effacera jamais ce que je lui ai fait subir.

Shun regarda longuement Vito avec sévérité puis tourna les talons.
Dohko : Je n'aurais jamais cru que Shun puisse un jour se montrer si agressif.
Shiryu : Je peux vous affirmer qu'il se contenait maître, je l'ai déjà vu une fois laisser libre cours à sa colère et je peux vous affirmer que c'était un spectacle effrayant. Il s'en était pris à Ikki presque sans raison, à coté de ça la folie passagère de Vito est presque excusable.
Vito : Ce que j'ai fait subir à Shina n'est nullement excusable ! J'étais un chevalier et devais donc rester maître de mes pulsions. Sur ce je vous laisse, j'ai une fillette de dix ans que je dois libérer de mon ... du temple de Capitaine.
François : Et bien c'est pas trop tôt.

Vito et son successeur retournèrent dans la quatrième maison tandis que Shiryu et Dohko se mirent à redescendre. Shiryu était nerveux et cela n'échappa évidemment pas à son maître.
Dohko : Qu'est-ce qui te tracasse Shiryu ?
Shiryu : Plein de choses maître, l'identité du chevalier du Cancer de votre époque, qui était cette autre Shunreï, et surtout comment avez vous fait pour croire aussi facilement en la parole de Vito.
Dohko : Tes deux premières interrogations sont liées, Shunreï était le nom du chevalier du Cancer de mon temps.
Shiryu : Elle était votre fiancée c'est ça ?
Dohko : Elle était ma grande sœur et je l'ai vue se sacrifier face à Hypnos et Thanatos pour donner la victoire à Athéna. Elle était la plus puissante d'entre nous et c'est elle qui était destinée à devenir Grand Pope. Shion l'aimait et il ne m'a jamais pardonné sa mort. Quand nous avons combattu au pied de la maisons du Bélier j'étais certain qu'il avait rejoins le camps d'Hadès pour la venger. Quand à Vito il a été mon élève tout comme toi et je connais bien sa façon de penser, je peux donc aisément sentir le mensonge dans sa bouche.
Shiryu : Maître, je m'excuse si je vous manque de respect, mais je suis un adulte à présent, j'ai développé mon esprit critique et je sens qu'il y a autre chose.

Dohko resta un long moment sans parler avant de soupirer.
Dohko : Shunreï avait épousé le chevalier du Lion et avait eu un fils ; ce chevalier se nommait Marco Bottazzi.
Shiryu : Bottazzi ?! Comme ... Comme Vito ?
Dohko : Il en est le descendant direct. Vito est mon arrière petit neveu mais il l'ignore. Je n'ai jamais approuvé le mariage de ma sœur et de ce fait me suis totalement désintéressé du devenir de son enfant. C'est quand Shion m'a amené Mario enfant pour que je le forme qu'il m'a raconté qu'il était de la ligné des Bottazzi.
Shiryu : Cela ne me regarde pas, mais pour quels raisons étiez vous contre le choix de votre sœur ?

Dohko marqua un silence encore plus long que le précédent.
Dohko : Shunreï était dotée d'un énorme charisme, d'un charme extraordinaire, ainsi que d'une très grande beauté que l'on pouvait deviner même derrière sont masque. Tous les chevalier hommes étaient amoureux d'elle, et moi qui pouvait voir son visage, je ne faisais pas exception.

Instinctivement Shiryu s'écarta de son maître, ce qu'il venait de lui avouer le dégoûtait.
Dohko : Et quoi Shiryu ? Je n'ai pas toujours été le vieux et sage maître des Cinq Pics tu sais. Quand j'étais jeune, j'étais tout aussi impétueux que Seiya sinon plus.
Shiryu (froidement) : Ce n'est pas ça qui me choque, vous avez appelé la fille que vous avez recueillie et qui est à présent ma femme comme votre sœur. Cela n'a rien d'innocent.
Dohko : Shiryu, avec le temps cette passion incestueuse que j'avais pour ma sœur a disparu. Cependant je t'avouerais que si j'avais trouvé Shunreï cent ans plus tôt cela aurait été peut être différent.
Shiryu (en colère) : Vous me dégoûtez maître ! Ne comptez plus sur moi pour vous héberger.

Shiryu descendit les marche d'un pas rapide laissant Dohko derrière lui.
Dohko : Shiryu, savoir que tu me détestes à présent me chagrine, mais il fallait que tu te débarrasses du trop grand respect que tu avais pour moi. A présent tu es vraiment un adulte.

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Dans l'arène

Shenhua et Shura s'affrontaient. L'ancien chevalier du Capricorne voulait connaître la valeur au combat de la fille de Shiryu, et il commençait à le regretter. Pas une seule fois il n'était parvenu à la toucher alors qu'il avait de son coté encaissé plusieurs coup. Quelle idée aussi avait-il eu de la défier alors qu'il n'avait pas encore récupéré la totalité de ses moyens.
Alors qu'il reculait pour parer les attaque de son adversaire il trébucha et tomba à terre.
Shura : C'est bon tu as gagné.
Shenhua : Dans votre état ma victoire ne faisait aucun doute.

Shenhua tendis sa main pour aider Shura à se relever. L'ancien chevalier remarqua alors que les gradins étaient pleins de disciples qui chuchotaient.
Shenhua : Ils parlent de vous, ils se demandent si vous êtes bien le Shura dont ils ont entendu parlé.
Shura : C'est pas tout les jour que l'on peut observer un traître.
Shenhua : Vous vous trompez, en quinze ans votre histoire a changé, vous êtes passé de traître à chevalier abusé. Certains disent même que vous étiez le chevalier le plus dévoué d'Athéna et qu'une statue d'elle est dans le temple du Capricorne. Sans doute est-ce parce que vous avez reconnu vos torts avant de mourir.
Shura : Quelle ironie, alors que je suis peut être le plus traître de tous. Aphrodite et Masque ... Je veux dire Vito, ne se sont peut-être pas repentis au moment d'expirer, mais eux n'ont pas lâchement attaqué leurs adversaires dans le dos.
Shenhua : A vous entendre on croirait que vous cherchez à vous faire détester. Si c'est ce que vous voulez, alors racontez ce qui vous a poussé à trahir Athéna.
Shura : Tout à commencé après que j'ai ... assassiné Aïolos. J'étais allé faire mon rapport à Shion et je lui ai parlé d'une chose qui m'avais intrigué à propos d'Aïolos.
Shenhua : Le bébé qu'il avait avec lui je suppose ?
Shura : C'est exact, au moment même où je l'ai mentionné, la couleur des cheveux du Grand Pope s'est mise à changer et il m'a attaqué. J'ai tout de suite compris que je n'avais pas affaire à Shion et j'ai riposté sur-le-champ avec Excalibur. Malheureusement il réussit à l'éviter in extremis. Cependant, sa tunique avait quand même été réduite en lambeaux, révélant l'armure des Gémeaux qui protégeait l'imposteur. J'étais stupéfait et Saga en a profité pour m'assommer. Quand j'ai repris connaissance, j'étais solidement enchaîné et Saga me faisait face.


    Flash-Back

    Shura tentait de se libérer de ses fers avant que le chevalier des Gémeaux décide de l'achever.

    Saga : Tu te fatigues pour rien Shura, ces chaînes ont été spécialement forgées pour entraver les chevaliers tombés en disgrâce avant d'être envoyés à Cap Sounion.
    Shura : Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas tué quand tu le pouvais ?
    Saga : Je n'ai pas pour habitude de me débarrasser de mes alliés.
    Shura : Nous ne sommes pas alliés ! J'ai obéi à tes ordres en tuant Aïolos uniquement parce que je te prenais pour le Grand Pope.
    Saga : Oh ! Mais tu as fais bien plus qu'éliminer ce gêneur.
    Shura : Mon dieu ! Le ... Le bébé ... Le bébé c'était ...
    Saga : Et oui Shura, de tes propres mains tu m'as débarrassé d'Athéna.
    Shura : Saga, toi dont la bonté nous faisait dire que tu étais un dieu, pourquoi cette trahison ?
    Saga : J'ai ouvert les yeux Shura, j'ai ouvert les yeux. Ce monde est pourri jusqu'à la moelle, les idéaux chevaleresques ont totalement disparu. C'est l'intérêt personnel qui prime avant toutes choses. C'est la loi du plus fort maintenant. C'est pourquoi j'ai décidé de combattre le feu par le feu. Je vais m'emparer du monde pour pouvoir l'assainir et amener l'humanité vers un nouvel âge d'or. Athéna est une déesse de miséricorde, elle préfère pardonner aux coupable plutôt que de les punir. C'est à cause d'elle si le monde est dans cette situation.
    Shura : Mais enfin Saga, qui nous protégera dorénavant des ambitions de Poséidon, Hadès, ou même Zeus qui sait ?
    Saga : Parce que tu comptais vraiment mettre le destin de la planète dans les mains d'une petite fille ?

    Shura resta interloqué. C'est vrai qu'il n'avait jamais vu le problème sous cet angle. Comment pouvait-il croire qu'une enfant pouvait protéger la terre alors qu'il doutait même des capacités des femmes chevaliers pour protéger le Sanctuaire ?
    Shura : Tu ... Tu ... Tu as sans doutes raison Saga, tu m'as convaincu, je serais ton allié.
    Saga : Je savais que tu étais un homme intelligent.

    Saga détacha Shura mais quand ce fut fait, il se mit à se tordre de douleur.
    Saga : Non ! Je t'interdis de faire ça ! Argh !
    Shura : Saga ?! Ses cheveux, ils changent à nouveaux de couleurs.
    Saga : Shura, tues moi s'il te plaît, je n'en ai pas la force. Cet autre moi me fait faire des choses diaboliques, je n'en peux plus.
    Shura : Je suis désolé Saga, mais ton autre personnalité a raison. L'humanité à plus besoin de toi que d'Athéna. Je te laisse à présent je retourne garder mon temple.


    Le présent


Shura : Comme tu peux le voir je ne vaux pas mieux que Vito ou Aphrodite. Il faudrait rétablir la réalité, pendant treize années j'ai vécu dans le mensonge en prétendant défendre la cause d'Athéna, à présent je ne veux plus mentir à personne.
Shenhua : Je ne le pense pas. Évidemment l'image que l'on a de vous est faussée, mais elle sert de modèle à bons nombres d'apprentis. Je ne compte plus les fois où j'ai entendu : "Je serai un chevalier aussi dévoué que Shura".
Shura : Mais cela revient à les tromper ! Comme j'ai trompé mes frère d'armes.
Shenhua : L'aveugle de naissance ne regrette pas le soleil qu'il n'a jamais vu, croyez-moi je parle par expérience. Si on vous pose des questions sur cette partie honteuse de votre existence, racontez simplement que vous ne vous en souvenez plus ; après tout on ne peut pas sortir totalement indemne des Enfers. Ne me dites pas que pour un soucis d'honnêteté vous seriez prêt à briser le rêve de tout ces novices qui vous prennent pour modèle.
Shura : Tu es une manipulatrice de talent.
Shenhua : J'ai eu un bon maître.
Shura : Bon ! Et si on se refaisait un petit combat ?
Shenhua : Vous n'en n'avez pas eu assez ?
Shura : Cette fois-ci je ne compte pas perdre, il ne faut pas décevoir mes admirateurs.

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Aïolos se faisait traîner par son frère à la maison de Marine.
Aïolos : Mais enfin ! Pourquoi tiens-tu tant à ce que je fasse sa connaissance ? Tu n'as pas à avoir mon accord pour la fréquenter.
Aïolia : Parce que tu crois que c'est pour cette raison que veux que tu la rencontres ?
Aïolos : Pourquoi alors ?
Aïolia : C'est une surprise.
Aïolos : Je ne ferrai pas un pas de plus tant que tu ne m'auras rien dit.
Aïolia : Très bien puisque tu insistes, c'est elle qui a formé Seiya ; tu sais celui à qui tu as prêté ton armure plusieurs fois.
Aïolos : Attends ! Ne me dis pas que c'est pour cette raison que tu es avec elle ?
Aïolia : Mais c'est pas possible ! C'est quoi cette manie de douter de moi ? Pour ta gouverne sache que je suis tombé amoureux d'elle dès son arrivée au Sanctuaire ! Maintenant tu te la boucles et tu me suis sans faire d'histoire.
Aïolos : J'ai quand même l'impression que tu ne me dis pas tout.
Aïolia : Évidemment sinon ce ne serait plus une surprise.

Arrivés au baraquement de Marine, Aïolia fit les présentations.
Aïolia : Mon frère, je te présente Marine le chevalier d'argent de l'Aigle.

Aïolos écarquilla tellement les yeux de surprise, qu'il faillirent sortirent de leurs orbites.
Aïolos : Tu ... Tu veux dire qu'elle ... Qu'elle est ...
Marine : Je suis effectivement la dernière élève et le successeur de notre ... maître.
Aïolos : Moi aussi je le considérais comme un second père, comme tous ses élèves d'ailleurs.
Marine : Il me parlait toujours de vous avec fierté, vous étiez le seul qu'il voyait réellement comme son fils.
Aïolos : Il aurait certainement fait pareil à votre sujet s'il était encore vivant, il n'était pas homme à confier son armure à n'importe qui. Dommage qu'il n'ait pas put réaliser le rêve de son frère.
Marine : Vous vous trompez, il a trouvez le treizième chevalier d'or bien qu'il ne l'ait pas formé.
Aïolia : Mais qu'est-ce que tu raconte Marine ! Shina est un chevalier d'argent.
Marine : Ses véritables pouvoirs avaient été mis en sommeil par son maître Milo et Athéna les a réveillés récemment.
Aïolos : C'était donc ça cette étrange cosmoénergie que j'avais ressentie dans le dernier temple en plus de celle d'Athéna.
Aïolia : Et cela explique bien des choses.
Aïolos : Quelles choses ?
Aïolia : Le soir où j'ai voulu exécuter Seiya par ordre du Pope, Shina s'était interposée faisant bouclier de son corps. Je n'ai jamais compris comment je n'avais pas pu la voir arriver et ainsi arrêter mon geste. La seule solution était qu'elle se soit déplacée à la vitesse de la lumière, mais pour un chevalier d'argent cela était impossible. Et plus étonnant encore, elle avait survécu malgré la force que j'avais mise dans mon attaque.
Aïolos : Il faudra que je la rencontre un jour.
Marine : Il te suffit de demander une entrevue avec elle pour ça, mais je te conseille d'éviter de lui parler d'Altaïr.
Aïolos : Et pourquoi ça ?
Marine : Parce que même si ce n'est pas notre maître qui l'a entraînée, c'est lui qui l'a conduite au Sanctuaire et il a été obligé de l'enlever. Elle lui en garde une certaine rancune.
Aïolos : Maître Alataïr n'a jamais forcé qui que ce soit à devenir chevalier !
Marine : C'était un cas exceptionnel, il avait sentit que c'était elle qui avait la puissance nécessaire pour réveiller l'armure d'or d'Ophiuchus. Il ne pouvait laisser derrière lui cette occasion unique de faire réapparaître ce chevalier mythique.
Aïolos : Quand même, j'ai du mal croire qu'il ait pu faire une chose pareille.
Aïolia : Je ne sais pas si ça peut te consoler, mais moi j'ai bien cru pendant treize ans que tu étais un traître.

Le regard des trois personnes se croisèrent, et toutes éclatèrent de rire.

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Milo revenait de son entrevue avec Shina. A présent l'ancien chevalier du Scorpion voulait rencontrer Sakura afin qu'il puisse répondre aux questions qu'elle avait voulu lui poser tout à l'heure. Tout en bas des marches il croisa Mu, Aldébaran, Shaka, Aphrodite et Saga en pleine discussion.
Milo : Dites ! Vous n'auriez pas vu passer une jeune femme chevalier aux cheveux vert ?
Aldébaran : La Shina miniature ?
Milo : C'est sa fille pour être précis et elle se nomme Sakura.
Aldébaran (dépité) : Sa ... Sa fille !
Milo : Pourquoi fais-tu cette tête là Aldébaran ?
Mu : Tu n'étais pas au courant Milo ? Il a toujours eu un faible pour ton élève.
Aldébaran : Mu ! Je t'avais dit de garder ça pour toi !
Shaka : De toute manière, tout le monde l'avait remarqué avant même que tu ne lui en fasses la confidence, en fait je suis même étonné que Milo ne se soit jamais aperçu de rien.
Aldébaran : Et moi qui voulais que ça reste secret.
Milo : Et bien dans mon cas ça a marché, mais pourquoi est-ce que tu n'as jamais tenté de l'aborder.
Aldébaran : J'étais trop timide pour ça.
Milo : Crois en mon expérience, en amour il faut prendre la taureau par les cornes.
Aldébaran : Tu as sans doute raison ... Il en de la chance Seiya.
Milo : Et bien justement ce n'est pas lui le père de l'enfant, c'est Shun.
Tous sauf Milo : Quoi !!!!
Milo : Je suis bien content de ne pas être le seul à avoir eu cette réaction.
Mu : Il faut bien avouer que c'est une association assez inattendue.
Aphrodite : Pas tant que ça, Shun est une rose et Shina ses épines, ils sont donc indissociables.
Aldébaran : En tout cas je suis curieux de faire connaissance avec cette Sakura, je te suis Milo. Tu viens Mu ?
Mu : Pourquoi pas.
Saga : Mois aussi je viens.
Aphrodite : Moi de même.

Les regards de tous se tournèrent vers Shaka.
Shaka : Je ne vois pas pourquoi je vous accompagnerais.
Milo : Tu as donné ton sang à l'armure de son père, ça fais de toi un peu son parrain. Et puis reconnais que toi aussi tu es un peu curieux.
Shaka : De toute façon tu ne sais pas où elle se trouve, sinon tu ne nous aurais pas demandé si nous l'avions vue.
Milo : Tu sais que tu es rabat joie à avoir toujours raison.
Saga : Shina ne t'as pas dit où la trouver ?
Milo : Elle même l'ignore, tout ce qu'elle sait c'est que sa fille s'est rendue dans un endroit calme pour s'entraîner.
Aphrodite : Alors je sais où, elle est allée sur une petite plage du Sanctuaire, c'est l'endroit le plus isolé pour s'entraîner. J'y allais des fois, alors je peux vous guider.

Tout le monde suivit Aphrodite à l'exception de Shaka qui resta en arrière. Il soupira avant de rejoindre ses cinq comparses.
Après une demi-heure de marche, les six vétérans arrivèrent à l'endroit où Sakura s'entraînait. Le chevalier du Fourneau avait retiré son masque et s'exerçait au sabre. Elle était encore dans cet état à la frontière de la lucidité et de l'inconscience. Les six compagnons d'armes l'observaient de loin, quelques un avec une certaine admiration.
Soudain, Sakura fit un mouvement brusque vers la mer et l'onde azure se sépara en deux l'espace d'un instant. Quand elle rengaina son katana, des applaudissement se firent entendre.
Une Voix : Splendid ! Marvelous ! Wonderfull !
Sakura : Qu'est-ce que tu viens faire ici Will ?
Will : I suis venu te voir.
Sakura : Avant de continuer cette conversation déplaisante, je te prierais d'arrêter de jouer les abrutis. Tu parles le grec aussi bien que moi sinon mieux.
Will : Je rêve ou tu viens de me faire un compliment ?
Sakura : Tu rêves il n'y a pas de doute. Alors que me vaut le déplaisir de ta visite ?
Will : Comme si tu ne le savais pas.
Sakura : Dois-je te rappeler que tu es avec Hilda ?
Will : Et bien il se trouve que nous avons récemment rompu…
Sakura : C'est un miracle qu'elle ait pu te supporter jusque là.
Will : En fait c'est qu'elle en avais assez que je l'appelle par ton nom quand nous faisions l'amour.
Sakura : Je pense avoir été assez claire à ce sujet la dernière fois, si tu tiens à ta virilité laisse moi tranquille.
Will : Tu pourrais au moins me laisser une chance.

Sakura réfléchit un moment. Elle doutait que Will ait de réels sentiments pour elle, c'était plutôt de l'obsession. Mais dans le cas contraire, elle savait ce que ça faisait d'être rejeté par la personne que l'on aimait (même si Shinji ne l'avait pas réellement rejetée). Mais en même temps, c'était beaucoup trop tôt pour elle pour envisager d'aimer quelqu'un d'autre que Shinji.
Sakura : Très bien je te donne cette chance. Nous allons nous affronter tout de suite, si tu gagnes j'accepte d'être ta petite amie, mais dans le cas contraire tu me laisses tranquille. Et si jamais tu t'avisais de m'aborder à nouveau je saurais bien convaincre mes parent que tu as tenté de me violer. Si tu refuses ces conditions c'est comme si tu déclarais forfait.
Will : Tu n'espères quand même pas me battre ? Tu n'es qu'un chevalier d'argent je te rappelle.
Sakura : Mon père n'étais qu'un chevalier de bronze et il a vaincu un de tes semblable.
Will : Ce n'étais pas la même chose, il se battait pour la survie d'Athéna. L'enjeu ici est trop faible pour que tu puisse parvenir à te surpasser.
Sakura : Donc tu refuses.
Will : Mais je n'ai aucune envie de te faire de mal !
Sakura : Moi c'est tout le contraire. Prépare-toi !

Sakura se mit en garde alors que Will resta dans l'expectative. Milo et ses compagnons assistèrent éberlués à ce spectacle d'un chevalier d'argent défiant un chevalier d'or.
Aldébaran : Mais elle est complètement folle !
Milo : C'est le portrait de sa mère tout craché.
Mu : C'est à se demander ce qu'elle tient de son père.
Aphrodite : Sa combativité, elle a le même regard vindicatif que lui.
Shaka : Le "regard vindicatif de Shun" ! Je ne pensais pas entendre une chose aussi absurde de toute ma vie.
Aphrodite : Lorsque j'ai combattu Shun, j'ai plongé mon regard dans le sien et j'y ai lu une grande rage de vaincre, et particulièrement quand il m'a porté le coup de grâce. Tu aurais pu le remarquer toi aussi si tu ouvrais les yeux plus souvent.
Saga : Will vient à son tour de se mettre en garde, il relève défit.

Sakura affichât un sourire de satisfaction.
Sakura : Tu t'es enfin décidé.
Will : Je te préviens tout de suite que tout tes coups ne me ferons pas plus d'effet qu'une piqûre de moustique.
Sakura : Tu n'as aucune idée de toutes les maladies que peut transmettre cet insecte.

Shaka : Cette fille est complètement folle de le provoquer comme ça.
Saga : Ça y est Will passe à l'attaque.
Milo : Extraordinaire ! Elle a réussit à éviter son poing alors qu'il était porter à Mach 100, c'est à croire qu'elle l'avait vu venir.
Aphrodite : Et maintenant c'est un coup de genou à Mach 90 qu'elle vient de contrer ! Comment fait-elle ? Son cosmos dépasse certes celui d'un chevalier d'argent basique, mais il n'égale en rien celui d'un chevalier d'or.
Mu : Elle ne fait que se défendre, à mon avis elle ne pourras pas attaquer, et je ne pense pas qu'elle puisse tenir ce rythme très longtemps.
Aldébaran : La voilà justement qui passe à l'offensive, comme si elle voulait te contredire.
Milo : C'est à peine croyable, il a tenté d'esquiver mais elle a quand même réussi à le toucher. Sa contre attaque vient d'échouer.
Aphrodite : Elle continue à le harceler à de la même manière, elle lui porte des coups petits mais vif qui font toujours mouche. Et vu la tête qu'il fait ? Il n'a pas l'air d'apprécier. Ce sont des piqûres de frelons qu'elle lui donne et non de moustiques.
Aldébaran : Le con ! Il vient de croiser les bras.
Mu : S'il utilise "Great Horn", il risque de la tuer.
Aldébaran : Il risque surtout de se faire battre oui ! Tu l'a bien vu avec son katana tout à l'heure, elle connaît le kempo et maîtrise très certainement le "Iai" plus connu sous le nom de "Sabre du samouraï" . Elle vient de le conduire justement là où elle le voulait.

Will trouvait qu'utiliser l'arcane que son maître lui avait enseigné était excessif, mais il devait donner une leçon à Sakura. Jusqu'à présent il n'avait fait que la ménager et il s'en était mordu les doigts.
Will : GREAT HORN !

Le coup souffla tout sur son passage ouvrant un large passage dans la mer. Le sable soulevé par l'attaque masqua la vision de Will. Quand il pu enfin revoir, Sakura avait disparu.
Will : Athéna ! Je l'ai pulvérisée !

De son point d'observation Aldébaran fulminait de rage.
Aldébaran : Mais qu'est-ce qui m'a fichu un abrutit pareil comme successeur ! Il vient de totalement baisser sa garde !

Will était sous le choc, il venait de tuer la fille du chef du Sanctuaire après Athéna. Cependant il réalisa vite qu'elle n'avait pas pu disparaître sans laisser de trace. Pas assez vite car Sakura le prit par surprise en surgissant du sable dans son dos et l'immobilisa.
Will : Très ingénieuse ta prise, malheureusement tu te trouves aussi dans l'incapacité de bouger. Tout tes muscles doivent rester bander et le moindre relâchement de ta part sonnera ta défaite.
Sakura : Parce que tu crois que je vais me contenter de te maîtriser ? Je n'ai fait que t'immobiliser afin de te faire goûter à la technique que j'ai développé spécialement pour toi.
Will : C'est trop d'honneur.
Sakura : BUFFALO GRILL !

Le corps de Sakura s'entoura de flamme la transformant en torche humaine.
Will : Tu me fais bien rire, la chaleur que tu dégages suffit à peine à me faire suer.
Sakura : Si mon attaque se limitait à ça, je n'aurais aucunement besoin de t'immobiliser, mais sache que je peux dégager une chaleur capable de dilater les maillons de la chaîne d'Andromède. Crois-tu que ton corps résistera jusqu'à ce que j'arrive à ce stade ?
Will : Je ne crois pas, mais tu t'es déjà beaucoup dépensée pour me forcer à utiliser "Great Horn", je suis certains que tu sera épuiser avant que je rôtisse.

Sakura ne répondit rien et se contenta de faire augmenter la température. Will était plutôt calme et sifflotait sûr de sa victoire, mais rapidement il commença à avoir du mal à respirer. Il réalisa alors, mais trop tard, que Sakura alimentait ses flammes avec l'oxygène ambiant et qu'elle était en train de l'asphyxier. Will finit par sombrer dans l'inconscience. Sakura lâcha sa prise et au moment où le chevalier du Taureau allait s'écrouler à terre, elle le projeta dans la mer ce qui eut pour effet de le réveiller.
Will : Il semble que j'ai perdu.
Sakura : C'est ta vanité qui t'a perdu, si tu t'étais battu sérieusement dès le début c'est moi qui serais à terre.

Will ne répondit rien et s'en alla. Quand il fut assez loin Sakura s'écroula à terre de fatigue.
Sakura : Il s'en est fallut de peu, il a faillit gagner ce con. Le spectacle vous a plu messieurs ?

Les six anciens chevaliers d'or s'entreregardèrent brièvement avant de s'approcher de la jeune fille.
Saga : C'était un affrontement très intéressant, vous êtes non seulement très forte mais aussi très intelligente.
Sakura : J'avais aussi affaire à un adversaire qui ne brillait pas par son sens stratégique.
Aldébaran : C'est a ce demander comment il a obtenu cette armure.
Sakura : Il n'est pas aussi bête que ça quand même.
Aphrodite : Il y a une chose que je ne comprends pas, pourquoi ne t'es-tu pas battue de toutes tes forces contre lui.
Shaka : Qu'est-ce que tu racontes comme bêtise, tu vois bien qu'elle est épuisée.
Aphrodite : C'est parce que sa constitution physique est plus fragiles que celle des autre femmes chevaliers, mais si tu avais fait un tant sois peu attention à son cosmos, tu aurais remarqué qu'elle maîtrise le septième sens.
Sakura : Je me suis éveillée au septième sens, mais je ne le maîtrise pas, nuance. De plus, si j'avais montré mon jeu dès le début Will m'aurait vaincue. Il a plus d'expérience que moi après tout.
Shaka : Tu es stupide ! Vue ton adresse au combat tu aurais remporté une victoire éclatante.
Sakura : Et c'est l'andouille la plus proche de dieu qui se permet de dire que je suis stupide.
Shaka : Je te prierai de me parler avec le respect qui m'est du !
Sakura : Quel respect ? Tu n'es plus chevalier que je sache. Autrement dit c'est à toi de me respecter blondinet.
Mu : Est-ce que je me trompe où tu aurais quelque chose à reprocher à Shaka ?
Sakura : Pour commencer il a voulu tuer mon père ...
Aphrodite : Heu moi aussi il me semble.
Aldébaran : Comme nous tous.
Aphrodite : Toi tu étais abusé par Saga, moi j'étais dans son camps de mon plein grès.
Sakura : C'est surtout la manière dont il l'a fait que je ne supporte pas. Il a voulu le tuer avec ses propres chaînes, il s'est amusé à le faire souffrir. Toi Aphrodite c'est tout le contraire, tu as voulu lui donner une mort douce et c'est pour ça que je ne t'en veux pas. Mais ce que je reproche le plus à cet énergumène, c'est ... Oncle Ikki m'a raconté qu'après avoir mit papa et mes autres oncle à terre, il a réfléchi à voix haute en disant que le seul moyen pour qu'ils parviennent jusqu'à lui était que les gardiens des maisons précédentes aient trahi. Et il ne s'est même pas demandé ce qui a pu pousser cinq chevaliers d'or, les plus nobles défenseurs d'Athéna, à la trahison. Cela ne lui a même pas effleuré l'esprit qu'il pouvait défendre la mauvaise cause. Tout ça par ce qu'il voulait rester dans son monde de certitude, qu'envisager une seule seconde que lui le grand Shaka, l'être le plus proche de dieu, ait pus se faire abuser. Il est le seul a avoir suivit les ordre de Saga sans se poser de question. Je suis certaine que si c'était lui qui avait été au Japon à la place de Aïolia, non seulement il se serait fichu éperdument du sort de ma mère après qu'elle ait protégé oncle Seiya, mais surtout il n'aurait jamais cru que Saori était la réincarnation d'Athéna. Tout ça pour ne pas faire l'effort d'une pensée critique. Ce n'est pas un chevalier mais un mouton.
Shaka : Ça suffit comme ça ! Je ne vais pas me laisser insulter plus longtemps ! Je vais couper ta langue de vipère.
TEN BU HÔ RIN !

A la stupeur de tous Shaka ouvrit les yeux.
Shaka : J'espère que tu retiendras la leçon.
Sakura : Oui, maintenant je sais qu'en terme de bêtise et de vanité il y a pire que Will.

En entendant Sakura, Shaka resta bouche bée.
Sakura : Et bien quoi Shaka ? Dis quelque chose, je n'ai fait que contrer ton attaque, je ne l'ai pas renvoyée.
Shaka : Co ... Co ... Co ...
Sakura : Comment j'ai réussi à déjouer ton arcane fétiche ? Tout d'abord cette technique n'est efficace que si tu es en pleine possession de tes moyens et tu sors d'un comas de quinze ans. Tu n'étais donc pas en mesure de l'exécuter à la perfection. Mais je ne t'apprends rien car tu devrais le savoir mieux que moi. Ensuite, et là tu devrais être mort de honte, j'ai utilisé la même méthode avec toi qu'avec Will : je t'ai forcé à faire exactement ce que je voulais en blessant ton ego. Mais si ça peut te rassurer, je n'ai pas évité ton attaque, je n'ai pas cette force, je n'ai pu que la diriger sur un autre sens. Au lieu de me priver du goût, et ainsi de la parole, c'est mon odorat qui a été annihilé. D'ailleurs je te serais grée de bien vouloir me le remettre en fonction.
Shaka : Non mais pour qui te prends-tu espèce de sale ...
Mu : Shaka ! Je te rappelle qu'à présent elle est ton supérieur, alors tu devrais t'estimer heureux qu'elle te le demande au lieux de pousser le vice jusqu'à te l'ordonner.

Shaka serra les poings avant de faire un geste de la main rendant à Sakura l'usage de son nez.
Shaka : Je retourne dans mon temple.
Sakura : Tu veux dire que tu va squatter le temple de Marie.

Shaka ne se répondit pas mais il serra les dents au point de les faire grincer. Il tourna les talons puis s'en alla.
Sakura : J'espère que ça lui apprendra l'humilité.
Aldébaran : C'est vrai que Shaka a toujours été un peu arrogant, mais je trouve que tu as poussé le bouchon un peu loin.
Sakura : C'est fait exprès, comme ça il trouvera la compagnie de Magdalena beaucoup plus agréable.
Milo : Il semble qu'il l'ait en grippe.
Mu : D'après ce que Kiki m'a révélé ,c'est plutôt elle qui a en grippe tout les hommes de la Terre. Ne me demandez pas pourquoi, c'est une histoire beaucoup trop horrible à raconter.
Aphrodite : Dis-moi Sakura, ça te dirais un petit assaut contre moi en te servant cette fois-ci de ta vrais force ?
Sakura : Ce n'est pas de refus mais il faut que je récupère de mon combat contre Will. On se retrouve ici après l'heure du déjeuner ?
Aphrodite : Je t'attendrai.
Milo : Tu veux prendre ta revanche sur le père en affrontant la fille ?
Aphrodite : Non je veux voir si elle est digne de lui.
Saga : Je pense que nous serons tous là pour observer.
Aldébaran : C'est sûr que c'est une spectacle que je ne manquerai pour rien au monde.

Après s'être salué, tout le monde se sépara. Saga suivit cependant Milo avant de l'aborder une fois tous les deux seuls.
Saga : Milo j'ai a te parler de quelque chose de très important.
Milo : Ça ne peut pas attendre ?
Saga : Ça n'a que trop attendu, c'est au sujet d'Agatha ...
Milo : Ma sœur ! Tu sais où elle se trouve ?
Saga : Non, mais je sais pourquoi elle a quitté le Sanctuaire parce que c'est ma faute. Elle revenait de l'arène et moi je m'y rendais. Elle m'a bousculé sans faire exprès et mon masque est tombé. Je lui ait alors dit que j'allais la tuer pour avoir vu mon visage. Mais avant que je puisse faire quoi que ce soit, elle m'a immobilisé grâce à l'une de tes technique et s'est enfuie. Je suis sincèrement désolé.

Milo contint difficilement sa colère. Évidemment Saga venait de lui dire qu'il avait voulu tuer sa soeur, mais il n'était pas lui même à cette époque là. En plus elle même était fautive car à part ses serviteurs personnels et Athéna, personne n'avait le droit de voir le visage du Grand Pope sous peine de mort. Agatha le savait très bien.
Milo : Tu n'as pas à t'excuser, Agatha a déserté en fuyant ses responsabilités. Elle aurait du accepter son sort pour avoir vu le visage du Grand Pope.
Saga : Mais je n'étais pas le Grand Pope ! Elle n'a vue qu'un usurpateur.
Milo : Saga, je comprends que tu essayes de lui trouver des circonstances atténuantes, mais elle n'a jamais vu le chevalier des Gémeaux. A ses yeux, c'est Shion qu'elle avait en face d'elle. Sa fuite est la preuve qu'elle n'était pas digne de devenir chevalier. C'est ma faute, je me suis plus comporté comme un frère que comme un maître avec elle.
Saga : Elle a vu mes cheveux changer de couleur, et elle m'a demandé qui j'étais. Elle a deviné que je n'étais pas le Grand Pope.
Milo : Mais alors pourquoi n'est-elle pas venu me le dire ?
Saga : C'est une question à laquelle je ne peux malheureusement pas répondre.
Milo : Merci Saga, grâce à toi le mystère de la disparition de ma sœur est résolu.

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Côte du Yomotsu Hira

Vito marchait dans le monde des morts, il cherchait désespérément quelqu'un et il ne rentrerait pas avant l'avoir trouvé, dut-il y passé l'éternité.
Une Voix : Bonjour monsieur le magicien.

Vito se retourna surpris, la petite fille dont le visage ornait encore le temple du Cancer était à présent en face de lui. Elle était restée pareille au jours où il l'avait tuée. Contrairement à ses autre victimes, elle avait mystérieusement échappé à la putréfaction. La tête du moins, car le reste du corps était recouvert d'un suaire.
Vito : Athéna soit louée, je t'ai enfin trouvée.
La fille : C'est plutôt moi qui t'ai trouvé.
Vito : Oui tu as raison.
La fille : Je m'appelle Isabella, et toi monsieur le magicien ?
Vito : Je m'appelle Vito, mais tu sais je ne suis pas un magicien.
Isabella : Je sais, c'est une voix qui me l'a dit.
Vito : Une voix ? Sans doute Athéna. Dis-moi Isabella, pourquoi n'es-tu pas partie avec les autres que j'avais envoyé là.
Isabella : Par-ce que je voulais pas, je voulais parler avec toi, te voulais te remercier.
Vito (des larmes aux yeux) : Me remercier ! Mais de quoi ?! Je t'ai tuée !

Isabella retira son suaire et Vito put voir trois trous sur son corps. Elle n'avait pas échappé aux balles. Ses blessures ne l'auraient pas tuée sur le coup mais elle aurait souffert atrocement pendant des heures avant d'expirer.
Isabella : J'avais très mal et tu m'as soulagée, ma mort était inévitable de toute façon.

Vito pleurait à chaudes larmes, plusieurs sentiments se bousculaient en lui. Il était heureux que son "péché originel" n'en fut pas un, mais en même temps cela augmentait sa culpabilité pour ses autres crimes.
Isabella : Il est temps que je parte maintenant, tu veux bien m'emmener là haut ?

Isabella désigna le haut de la colline de Yomotsu. Vito acquiesça avec un triste sourire. Il lui prit la main et la conduisit jusqu'au puis des morts. Une fois à destination, Isabella s'adressa une dernière fois à Vito.
Isabella : Au revoir monsieur Vito.

La petite fille se jeta dans le puits. Vito la regarda disparaître dans le néant avec tristesse. Il se mit alors à réfléchir sur cette nouvelle vie qui lui avait été donnée. L'avait-il vraiment méritée ? Athéna lui avait pardonné mais elle ne savait pas toutes les horreurs qu'il avait commises. Même si la majorité des personnes qu'il avait tuées avaient mérité leur sort, il y avait parmi ses victimes de véritables serviteurs de la déesse. N'y en aurait-il eu qu'un seul que ce serait déjà trop. Et tout ça pourquoi ? Pour faire croire à Saga qu'il était dans son camp ! Non décidément il ne méritait pas de vivre. Mais alors qu'il allait plonger dans le puits, une force invisible en émanant l'en empêcha.
Une Voix : Ne fais pas ça ! Ne gâche pas ta seconde chance inutilement Vito. Je te surveille depuis ta naissance, je sais ce qui te tourmente et je peux lire en toi comme dans un livre ouvert. Mais si tu avais découvert que cette petite était mourante et que la seul chose à faire pour elle était d'abréger ses souffrances, tu ne serais pas allé voir le Grand Pope et tu n'aurais pas découvert qu'un usurpateur avais pris sa place. Tu aurais été un chevalier abusé comme tous les autres, et jamais les chevaliers de bronze n'auraient pu franchir le temple que tu gardais alors.
Vito : Mais tous ces morts ...
La Voix : Ceux qui avaient découvert la supercherie n'auraient rien pu faire de toute façon, c'était leur parole contre celle du Grand Pope. Mais si tu veux réellement expier tes crimes, alors vit en supportant le poids de leur mort sur ton dos.
Vito : Vous avez raison, le suicide est une échappatoire trop facile. Je vous remercie de m'avoir remis les idées en place, qui ou quoi que vous soyez.

L'étrange force ne répondit rien et disparut. Vito quand à lui était enfin en paix avec lui-même.

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Sur la plage

Aphrodite était couché sur le sable, il avait mangé rapidement et attendait l'arrivée de Sakura. Il était impatient de se confronter à elle. Contrairement à ce que prétendait Milo, ce n'était pas pour l'humilier et prendre ainsi une revanche sur père, bien au contraire. Son maître lui avait toujours dit qu'il fallait toujours respecter son adversaire quelque soit sa force, sinon on ne méritait pas la victoire et encore moins la défaite. Et quand il avait combattu Shun, il ne l'avait pas fait avec respect, mais avec dédain. C'est pourquoi, s'il désirait tant combattre Sakura, c'était pour lui montrer le respect qui lui avait fait défaut face à son père, une manière de se rattraper en quelque sorte. Peu importait le résulta de l'affrontement en fait. Il sentit soudain une présence derrière lui.
Sakura : Vous êtes là bien tôt, vous avez mangé j'espère ?
Aphrodite : J'ai avalé quelques bricoles, Athéna avait préparé un buffet dans la maison du Bélier, et toi ?
Sakura : Je m'étais fait un bentô, j'ai mangé pas loin, il me reste un onigiri si ça vous intéresse.

Sakura tendit une boule de riz à Aphrodite qui accepta volontiers.
Sakura : Je peux vous poser une questions indiscrète ?
Aphrodite : Bien sûr.
Sakura : Qu'est-ce qui vous a poussé à rejoindre le camps de Saga ? Je veux dire que votre maître vous a sûrement appris à respecter Athéna lors de votre formation, et l'armure des Poissons vous a jugé digne de la revêtir, alors pourquoi ce revirement ?

Aphrodite poussa un long soupir.
Aphrodite : Pour tout comprendre il faut que je te raconte une bonne partie de ma vie. Après avoir perdu mes parents, dans des circonstance que j'ai oubliées, j'ai été placé dans un orphelinat. Là, à cause de mon visage efféminé, j'ai été en proie aux railleries de mes camarades. Ils me traitaient de fille avec toutes les connotations machistes qui allaient avec. Cela me complexait beaucoup et par moment j'en venais à douter de ma propre identité sexuelle. Et puis un jour mon maître et prédécesseur, Erik, est venu me chercher pour m'amener au Sanctuaire. Il m'expliqua ce qu'il attendait moi, ce qui me laissa perplexe. On m'avait tellement dit que comme une fille j'étais faible, fragile, pleurnichard, j'en passe et des meilleures, que j'étais certain qu'il s'était trompé sur mon compte. Pendant qu'il me laissa seul dans son temple tandis qu'il demandait audience à Shion, j'ai fait la connaissance de Saga. Comme il m'était sympathique, je lui ai parlé de mes doutes. Il les a tous balayés, il m'a expliqué que si mon maître m'avait choisi c'était qu'il avait senti en moi une force que j'ignorais, que mon entraînement me donnerait l'assurance qui me manquait et enfin qu'en tant que futur gardien de la dernière maison, j'étais destiné à devenir le plus puissant des chevaliers d'or. A peine rassuré je lui ai fait alors remarquer qu'avec mon visage je ne risquais pas d'inspirer la crainte à mes adversaires. Saga m'a alors dit qu'au contraire c'était un atout. Que mon aspect angélique subjuguerait mes ennemis et qu'ils me sous-estimeraient, comme une rose dont la beauté de la fleur fait oublier ses épines. Il m'a ensuite assuré qu'à mon retour je serais non seulement le plus fort mais également le plus beau de tout les chevaliers. Quand il m'a dit ça, je me suis non seulement sentit plus sûr de moi, mais je me suis aussi mit à ressentir quelque chose d'étrange à son égard sans savoir ce que c'était.
Durant mon entraînement, il m'est souvent arrivé d'être sur le point de perdre espoir, alors je me rappelait les paroles de Saga qui croyait en moi. Et c'est en m'inspirant de sa métaphore sur les roses que j'ai développé mes attaques.
Une fois ma formation achevée et mon armure acquise je suis retourné au Sanctuaire pour être reconnu par Shion. Je voulais en profiter pour remercier Saga pour le soutien qu'il m'avait apporté, mais il n'était pas dans son temple. Cependant, lorsque je me suis présenté à Shion, ce dernier m'a dit qu'il était très fier de moi et qu'à présent j'étais le plus fort et le plus beau de tous les chevalier. C'est alors que j'ai réalisé que ce n'était pas Shion en face de moi mais Saga. Et j'ai alors ressentit à nouveau cet étrange sentiment à son égard sauf que j'avais mûri et que je savais alors ce que c'était.
Sakura : Vous étiez amoureux de Saga quoi.
Aphrodite : On dirait que ça ne te choque pas qu'un homme en aime un autre.
Sakura : Les mœurs ont évolué avec le temps, l'homosexualité est mieux acceptée qu'avant.
Aphrodite : Si seulement c'était aussi simple. Oui j'aime Saga, mais c'est un amour purement platonique, je ne le désire pas. Ça peut vraiment paraître étrange mais pour les relations ... intimes, je préfère la compagnie des femmes.
Sakura : Donc si je résume bien c'est par amour pour Saga que vous avez trahi Athéna.
Aphrodite : Ça ne c'est pas fait si rapidement. Il faut bien que tu comprennes que je venais de découvrir que Saga était un traître mais aussi que je l'aimais. Je ne savais pas quoi faire prix entre mon devoir et mes sentiments. Je suis donc retourné dans mon temple sans rien dire afin de réfléchir à la situation et prendre une décision. En pleine nuit je me suis décidé à aller le voir pour lui demander des explications. Évidemment quand je lui ai dit que je savais qu'il n'était pas Shion, son premier réflexe a été de m'attaquer. Cependant il s'est rapidement calmé lorsque j'ai demandé pourquoi il avait trahi Athéna. C'est alors qu'il m'a tenu un discourt délirant comme quoi le monde était pourri et que la seule façon de le remettre dans le droit chemin c'était par la force. Il n'y avait alors pas trente-six solutions, il devait être stoppé. Malheureusement j'ai laissé parler mes sentiments et je lui ai dit que je me rangeais à ses cotés sans savoir dans quelle spirale infernale je venais de tomber. Je ne l'ai réalisé que quand il a tenté de tuer Athéna. Aïolos était obligé de passer par mon temple pour s'enfuir, quand je l'ai vu avec la déesse dans les bras, j'ai compris jusqu'à quelles extrémités Saga était capable d'aller. J'ai donc laisser le passage libre à Aïolos, non sans lui avoir demander de m'assommer. A partir de ce moment j'ai décidé de jouer les éminences grises pour Saga afin de limiter la liste de ses victimes. Malheureusement plusieurs personnes le gênaient et je fus moi-même obligé d'en éliminer quelques-unes afin de lui prouver que j'étais réellement dans son camps. On peut vraiment faire des choses horribles par amour, mais cela peut aussi permettre de faire des miracles. Quand j'ai envoyé ma "Rose Sanguinaire" sur ton père, j'y ai non seulement mis toute mes forces, mais aussi tout mon amour pour Saga. Peu m'importais de mourir si je parvenais à éliminer celui qui était alors le dernier des chevalier de bronze venu arrêter Saga. J'ai réussi à toucher Shun, mais je dois bien reconnaître qu'il s'en est fallu de peu pour que ça échoue. Mais d'un autre coté le remords que j'éprouvais pour mes crimes m'a empêché de faire la seule chose qui pouvait me permettre de le vaincre sans y laisser la vie.
Sakura : Et qu'est ce que c'était ?
Aphrodite : Quand Saga m'a envoyé combattre Daidalos, il m'a mis en garde car c'était un chevalier puissant, très proche de s'éveiller au septième sens. Mais quand je l'ai affronté, il n'était pas en état de se battre. Il se remettait à peine d'une terrible blessure. Avant de le tuer je lui ai demandé qui avait bien pus mettre un chevalier tel que lui dans cet état.
Sakura : C'est papa ! Il m'avait raconté que pour remercier son maître de son enseignement, il lui avait montré se véritable force en lui faisant subir le "Nebula Stream".
Aphrodite : C'est bien ça, Daidalos m'a dit avant de mourir que c'était un chevalier bronze et que cela valait mieux pour ma vie qu'il ne sache jamais que j'avais tué son maître .Ces paroles me sont revenues à l'esprit lorsque je me suis retrouvé à la merci de ton père. Il m'aurait suffit de lui révéler ce qu'il avait fait subir à son maître pour le déconcentrer et ainsi lui porter un coup mortel.
Sakura : En bref vous avez servi Saga jusqu'au bout tout expiant vos fautes par la mort.
Aphrodite : Le problème c'est que si j'étais amené à revivre la même situation, je referai la même chose sans hésitation. Et le pire c'est que récemment je me suis aperçu que ce que je ressentais pour Saga n'était pas de l'amour mais de l'adoration.
Sakura : En quoi est-ce pire ?
Aphrodite : Parce que l'on ne peut adorer que dieu, et dans le cas des chevaliers Athéna. Et pour ne pas me sentir parjure envers la déesse, je me suis convaincu que mon adoration était de l'amour.
Sakura : Je suis sans doute trop romantique, mais je préfère croire que vous étiez réellement amoureux de Saga.

Sakura et Aphrodite sentirent soudain un cosmos hostile. Ils bondirent sur le coté pour évité une pluie de projectile tranchant.
C'était des plumes noirs que Sakura reconnu tout de suite.
Sakura : Hilda !?

En entendant ce nom, Aphrodite se releva.
Aphrodite : Je sais qui tu es et ce que tu me veux. Je suis prêt à payer pour tout le mal que je t'ai fait, mais fait moi face ! Si tu restes cachée, tu ne vaudras guère mieux qu'un vulgaire assassin.

Un nuage de plume se format, et Hilda fit son apparition.
Hilda : Qui es-tu pour me juger espèce de meurtrier !
Sakura : Calme-toi Hilda, Athéna lui a pardonné ses crimes.
Hilda : Mais pas moi ! Il a assassiné mes parents, mon père, ma mère, et mon grand père qui était pourtant son propre maître ! Je n'ai échappé au massacre qu'en me cachant sous un lit.
Aphrodite : Et tu serais sans doute morte aujourd'hui si une femme ne t'avais pas recueilli.
Hilda : Comment sais-tu cela ?!

Aphrodite s'approcha du chevalier du Corbeau et la serra dans ses bras en lui susurrant quelque chose à l'oreille.
Aphrodite : Tout vas bien maintenant, n'ai plus peur. Je vais m'occuper de toi.

Le ton doux que venait d'employer Aphrodite était presque féminin. Hilda s'arracha de son étreinte et recula apeurée.
Hilda : Ce ... Ce n'est pas possible ! Ça ne peut pas être toi !?
Aphrodite : Même pour Saga je ne pourrai jamais pu tuer un enfant. C'est bien moi qui me suis occupé de toi, qui t'ai élevée comme une petite sœur. Tu étais encore petite alors il est normal que tu m'es pris pour une femme, et comme je portais mon casque quand j'ai tué ta famille, il est normal que tu ne m'aie pas reconnu.

Hilda ne savait plus quoi penser d'Aphrodite, elle l'avait détesté durant des années, et voilà qu'elle venait d'apprendre qu'il était la personne qui lui étais la plus chère depuis la mort de ses parents. Elle s'en fut alors en courant, les larmes aux yeux.
Une Voix : Et bien Aphrodite, on fait pleurer les jeunes filles maintenant.
Aphrodite : Milo je t'en prie arrête avec tes sarcasmes ce n'est pas le moment.
Aldébaran : C'est vous qui êtes en avance ou nous qui sommes en retard ?
Sakura : Vous êtes pile à l'heure messieurs.

Sakura et Aphrodite se firent face, le combat allait bientôt commencer.

Last edited by Asclepios (28 Jul, 2012 16:52:53)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#84 29 Jul, 2012 08:15:10

debyoyo

Sympa ce nouveau chapitre, nouvel Arc, nouvelles intrigues


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#85 29 Jul, 2012 11:16:52

Asclepios
debyoyo wrote:

Sympa ce nouveau chapitre, nouvel Arc, nouvelles intrigues

L'arc sur les anciens gold n'est pas encore terminé, il  reste encore deux chapitre avant de le boucler.

Last edited by Asclepios (29 Jul, 2012 11:19:00)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#86 03 Aug, 2012 08:24:32

Asclepios

Chapitre 24 : Le temps d'un combat

Aphrodite et Sakura se faisaient face sans bouger et se jaugeaient du regard.
Aphrodite : Elle est nerveuse, même si elle ne laisse rien transparaître, je le sens. Elle n'est certainement pas habituée à se battre avec ce niveau de puissance, son éveil au septième sens doit être récent, je dirais deux jours tout au plus. Dans des conditions normales cela m'assurerait la victoire, mais de mon coté je suis sorti diminué de mon long coma. Mon expérience devrait me donner un certain avantage, mais elle semble elle aussi être une combattante chevronnée. Mon seul véritable atout est qu'elle ne connaît pas ma façon de combattre alors que j'ai pu observer la sienne quand elle a affronté le chevalier du Taureau. Elle a déjà fait le même constat que moi, sa position défensive en est la preuve. Sa défense, c'est là sont point fort. Elle est quasiment inattaquable à moins d'y mettre une certaine force ce qui m'obligera à baisser ma garde et lui donner l'occasion d'analyser ma technique. Celui qui commencera l'offensive sera celui qui risquera de perdre l'affrontement. C'est une guerre des nerfs qui débute et quelque chose me dit qu'elle va durer longtemps.

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Dans le temple du Cancer

Vito scrutait les dalles du temple avec attention frappant sur chacune d'elle en guettant un son particulier. Il avait dissimulé quelque chose sous l'une d'elle, mais cela faisait tellement longtemps qu'il ne se souvenait plus laquelle.
François regardait perplexe, moins pour l'étrange spectacle que donnait son prédécesseur que pour le visage serein qu'il affichait depuis son retour du royaume des mort. Lui qui montrait une figure torturée comme s'il se sentait coupable de respirer le même air que ses semblables il y a quelques heures, semblait avoir trouvé la paix intérieure et le fait d'avoir fait disparaître le dernier visage de la maison ne semblait pas en être l'unique cause.
Soudain l'une des dalle résonna de façon différente que les autre et Vito la désencastra rapidement du sol. Il plongea sa main dans le trou qu'elle recouvrait et en sortit une petite bourse en cuir.
Vito : Enfin je l'ai retrouvée !
François : Ça a de la valeur ?
Vito : C'est la chose la plus précieuse à mes yeux, je l'avais enterrée là quand je suis devenu Masque de Mort parce que je ne me sentais plus digne de la posséder, c'est en quelque sorte mon âme.
François : Et qu'est-ce qui te fait croire c'est de nouveaux le cas ?
Vito : Disons que c'est un bon pressentiment. Je te laisse à présent, je vais faire un tour à Rodorio, ça fait des année que je ne me suis plus baladé en ville.

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Rodorio

Aïolos avais laissé son frère seul avec Marine et s'était rendu au port de la petite ville. Assis sur une bitte d'amarrage, il regardait la mer. Le spectacle des vagues qui se formaient pour se fracasser contre la grève l'avait toujours fasciné. Soudain, en observant le large, il aperçut une silhouette humaine. C'était sans doute un baigneur imprudent qui s'était trop éloigné du rivage et qui avait fini par dériver. Il risquait de se noyer à coup sûr. N'écoutant que son courage, l'ancien chevalier du Sagittaire se jeta à l'eau et nagea aussi vite que possible pour porter secours au malheureux. Cependant, quand il arriva à destination, il n'y avait plus personne. Craignant qu'il n'ait déjà commencé à sombrer, Aïolos décida de plonger pour le repêcher, mais alors qu'il prenait sa respiration, une voix féminine derrière lui l'interpella.
Femme : Vous savez que c'est dangereux de se baigner au large monsieur ?!

Pris par surprise, Aïolos but la tasse. Quand il se ressaisit, il dévisagea l'inconnue. C'était une superbe femme aux long cheveux blonds et aux grands yeux bleus.
Aïolos : Je vous retourne la mise en garde, en fait j'ai vu quelqu'un que je pensais en perdition, mais il semble que c'était vous madame ...
Nageuse : Mademoiselle, et je dois bien avouer que vous avez une excellente vue, mais vous vous êtes fait du soucis pour rien, j'ai l'habitude de nager dans les eaux profondes.
Aïolos : Je vois ça, mais reconnaissez que ce n'est guère prudent.
Nageuse : Votre sollicitude me touche, mais voyez-vous j'adore le contacte de l'eau sur mon corps, sur tout mon corps, et ici je suis certaine de ne pas être épiée, du moins je l'étais jusqu'à aujourd'hui.

Aïolos vira soudainement au rouge écarlate.
Aïolos : Vous voulez dire que vous êtes entièrement nue ?!
Nageuse : On est timide à ce que vois. Allez ! Pour m'excuser de vous avoir forcé à vous mouiller, je vous invite à boire un verre dans le bar près du port, je pars devant et je vous y attends, ne tardez pas trop.

La belle inconnue se mit à nager en direction de la terre ferme à grande vitesse laissant Aïolos encore stupéfait sur place. Quand il reprit ses esprits, elle était déjà arrivée sur la berge.

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Sur la plage

Le combat n'avait toujours pas débuté, les deux belligérants continuaient à se regarder dans les yeux.
Milo : C'est étrange, après la façon don Sakura s'était attaquée à Will et Shaka, j'étais certain qu'elle allait se ruer sur Aphrodite, et pourtant elle fait à présent montre d'un très grand sang froid.
Aldébaran : C'est vrais, mais sa patience commence à faiblir, les spasmes de ses muscles sont de plus en plus rapprochés, sa nervosité est de plus en plus grande, en réalité elle a hâte de commencer le combat mais elle sait que cela sonnera peut être sa défaite.
Saga : Je ne pense pas qu'il faille donner trop d'importance à la première attaque dans cette situation. Après tout Sakura, bien que semblant être une combattante aguerrie, n'est encore qu'une débutante en tant que chevalier, et Aphrodite est, comme nous, encore engourdi par ces longues années de sommeil forcé.
Mu : C'est vrai, mais le premier des deux qui le réalisera surprendra l'autre en prenant l'initiative, et sera donc en positon de force. Je crois même qu'ils l'ont eux aussi réalisé, mais Sakura surestime Aphrodite et Aphrodite lui pense ne pas avoir récupéré assez de forces. Nous en revenons donc au postula de départ, l'issue du combat sera déterminée par celui qui ouvrira les hostilités.

La tension entre Sakura et Aphrodite grandissait de seconde en seconde.
Soudain, l'ancien gardien de la dernière maison fonça sur son opposant. Trop surprise par cette attaque soudaine, Sakura ne put éviter le coup mais elle parvint néanmoins à bander ses muscles et à encaisser le poing qui s'abattit sur ses abdominaux. Profitant de la proximité de son adversaire, elle lui saisit la tête afin de lui asséner un puissant coup de genou. Mais Aphrodite réagit tout aussi rapidement en lui faisant un croche pied au moment même où une seule jambe la portait. Profitant qu'elle tenait toujours Aphrodite, Sakura utilisa son poids pour le faire tomber avec elle.
A peine les deux belligérants eurent-ils touché le sol, qu'ils se relevèrent immédiatement grâce à une pirouette et reprirent sur-le-champ le combat.

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Rodorio

Vito se baladait sur la place du marché, cela lui faisait un bien fou de se sentir entouré par toutes ces personnes qui ne le craignaient pas ou qui ne lui lançaient pas de regards haineux ou accusateurs. Comme il est agréable qu'elles ignorent que j'étais le terrible et redouté Masque de Mort du Cancer se disait-il. Occupé à respirer le parfum d'un authentique parmesan chez le crémier, il sentit à peine que quelqu'un était en train de le délester de sa bourse. Quand il réagit, il ne put voir que le voleur, un jeune garçon, s'enfuir en courant. Ne réfléchissant pas d'avantage, il partit à sa poursuite. Vito était évidemment plus rapide que le voleur, mais le jeune délinquant connaissait mieux Rodorio que lui et tentait de le semer et le perdre en changeant de ruelles le plus souvent possible. Malheureusement, il finit par se retrouver dans une impasse et Vito arriva avant qu'il n'en sorte.
Vito : Allez petit, soit gentil rend moi ce que tu m'as pris. Tu ne peux plus fuir de toute façon.
Voleur : C'est plutôt toi qui t'es fait piéger abrutit !

Deux hommes de forte musculature apparurent derrière Vito bloquant ainsi la rue.
Voleur : Si tu ne veux pas que Achille et Patrocle te réduisent en bouillie, tu ferais mieux de filer tout de suite.
Vito : Je ne partirai pas d'ici sans ma bourse.
Voleur : Tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenu. A vous de jouer les gars !

Vito poussa un long soupir de lassitude avant d'envoyer les deux complices du voleur au tapis d'un simple coup de poing. Le voleur regarda médusé ses acolytes se faire mettre hors de combat aussi facilement et se mit à trembler de peur en voyant Vito s'approcher de lui. L'ex chevalier lui pris alors la bourse des mains mais, à son grand étonnement, il lui en donna le contenu avant de tourner les talons.
Voleur : C'est ... C'est quoi ce bordel !? Tu me courses dans toute la ville pour récupérer ta fichu bourse, tu buttes mes deux potes et après tu me laisse l'argent ! C'est quoi ton problème mec ?!
Vito : Je me moque bien de l'argent, seule la bourse m'intéressait. C'est tout ce qui me reste de mon père, à mes yeux elle est irremplaçable. En te poursuivant j'ai tenté de te l'expliquer, mais tu ne m'as pas écouté. Maintenant je te dis adieux car il y a peu de chance que l'on se recroise un jour.
Une voix féminine : Tu n'espères quand même pas t'en sortir comme ça ? On humilie pas la bande de l'Iliade sans subir de représailles. De plus, rien ne dit que tu n'iras pas voir les flics si je te laisse partir.

Une femme sauta d'un toit pour atterrir dans la ruelle, elle possédait un corps très athlétique, ses cheveux bouclés coupés court étaient bleus azur, et ses yeux de la même couleur lançaient un regard de prédateur. Elle faisait cependant une tête de moins que Vito.
Voleur : T'es foutu mec, Penthésilée va te tuer, c'est pas pour rien qu'elle est le chef.
Vito : Achille, Patrocle, Penthésilée, et toi c'est quoi ton nom, Paris ?
Penthésilée : C'est Hector, maintenant prépare toi à manger les pissenlits par la racine.
Vito : Écoutez, je ne veux de me battre, je vous donne ma parole que je ne vous dénoncerai pas à la police.
Penthésilée : Ta parole vaut que dalle ici, dans la rue il n'y a qu'une seule chose à laquelle on croit, et c'est la loi du plus fort.

Sans crier gare, Penthésilée commença à attaquer Vito, mais ce dernier réussit, non sans mal, à bloqué son poing.
Vito : Tu es très forte je dois le reconnaître.
Penthésilée : Toi aussi tu te débrouilles plutôt bien, je vais peut être avoir du mal à te battre.

Vito n'avait aucune envie de continuer ce combat stérile, mais il ne pouvait s'empêcher d'admirer la ténacité de Penthésilée, elle lui rappelait celle de Shina. De plus, même s'il n'était plus chevalier, il était encore un guerrier et fuir l'affrontement serait humiliant. Il n'avait en fait d'autre choix que d'entrer dans le jeux de son adversaire, et il devrait la vaincre sans utiliser son cosmos pour que le combat soit équitable.
Penthésilée remonta à l'assaut, mais cette fois ci Vito ne se contenta pas de parer l'attaque et il contre-attaqua, à présent l'affrontement avait réellement commencé

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Au port

Aïolos se trouvait à quelques mètres du bar où la nageuse l'avait invité. Il se demandait ce qu'il faisait là, il était certain d'avoir intérieurement décliné l'invitation, pourtant ses pas l'avaient amené ici dès qu'il avait regagné la cote. Il allait faire demi-tour, quand la nageuse qui s'était installée en terrasse lui fit signe. A présent il lui était impossible de se défiler.
Nageuse : Enfin vous voilà ! Pendant un moment j'ai cru que vous aviez refusé de venir.
Aïolos : Et bien je ne vous cacherais pas que j'ai longtemps hésité, après tout nous ne nous connaissons pas.
Nageuse : Vous avez tout à fait raison, je me présente, je m'appelle Thétis.
Aïolos : C'est un très joli nom, moi je me nomme Aïolos.
Thétis : Voilà un prénom difficile à porter.
Aïolos : Pourquoi donc ?
Thétis : Vous, vous n'êtes pas d'ici, sinon vous sauriez que c'est le nom du héros local mort il y a près de trente ans.
Aïolos : En vérité je suis né ici, mais j'ai du partir alors que je n'étais encore qu'un enfant.

Aïolos avait honte de mentir, mais il ne pouvait pas dire à cette femme qu'elle était justement en train de discuter avec ce fameux héros local.
Thétis : Vraiment ?! Donc vous connaissez l'existence des chevaliers.
Aïolos : Évidemment, je suppose que mon homonyme en était un.
Thétis : Il était chevalier d'or du Sagittaire.
Aïolos : C'est étrange, vous semblez savoir beaucoup de chose sur les chevaliers, et pourtant vous ne m'avez pas l'air originaire du pays, ça ce remarque surtout à votre accent.
Thétis : En effet, je suis danoise.
Aïolos : Mais alors, comment savez-vous tant de chose sur le Sanctuaire ? Y travailleriez-vous ou même seriez-vous chevalier ?

Thétis marqua un moment de silence avant de répondre.
Thétis : Je suis effectivement au service du Sanctuaire, mais pas de celui d'Athéna, je suis une Marinas de Poséidon.
Aïolos : Comment ! Que faites-vous donc ici ?!
Thétis : Calmez-vous, sachez que Athéna et Poséidon on signé un accord de paix, je sers de messagère entre les deux royaumes et j'ai donc une demeure dans la ville.

Aïolos afficha un regard sceptique, mais si la déesse avait fait la paix avec Hadès qui avait toujours été son plus mortel ennemi, il n'y avait aucune raison qu'elle n'ait pas fait de même avec Poséidon. Sa réflexion fut interrompue par le serveur.
Serveur : Excusez-moi, mais avez-vous choisi ce que vous voulez boire ?
Thétis : Une bière s'il vous plaît.
Aïolos : Et pour moi un verre de raki.

Le serveur revint quelques minutes plus tard avec les consommations.
Thétis : Et si nous portions un toast ?
Aïolos : Et à quoi ?
Thétis : Mais à la paix bien sûr !
Aïolos : Alors à la paix !
Thétis : A la paix !

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Sur la plage

L'affrontement faisait rage sur le sable, Sakura et Aphrodite avaient abandonné la stratégie défensive au profit de l'offensive. Les deux combattants paraient à chaque fois la pluie de coups qu'ils s'envoyaient et la plage était parsemée de petits cratères, traces indélébiles de toutes les attaques manquées. Cependant, bien que seuls des êtres éveillés au septièmes sens pouvaient suivre le combat, la vitesse d'exécution des belligérants était bien en deçà de celle de la lumière. Les deux adversaires, bien que se battant sérieusement, n'osaient pas utiliser toute leurs puissance pour ne pas attenter à la vie de l'autre.
Aldébaran : C'est étrange, plus le temps passe, et plus leurs attaques gagnent en vitesse et en puissance.
Mu : Il semblerait qu'ils commencent à mieux apprécier leur force respective, alors ils se permettent de prendre plus de risque pour l'autre.
Milo : S'ils continuent à ce rythme, ils feront bientôt le pleine étalage de leur pourvoir.
Saga : Ça va arriver plus tôt que tu ne le penses, je connais assez Aphrodite pour savoir qu'il n'aime pas cacher son jeu bien longtemps.

Comme pour donner raison à Saga, Aphrodite fit exploser son cosmos et porta un coup à la vitesse lumière et Sakura l'imita aussitôt. Les deux attaques se neutralisèrent poings contre poings, mais leurs jambes étaient déjà disposée de manière à pouvoir donner un coup.
Saga : J'ai l'impression de revoir la confrontation entre Aïolia et Shaka.
Milo : Donc si tu n'interviens pas, ils garderont cette posture pendant mille jours et mille nuits au bout desquels il n'y aura pas de vainqueur.
Aldébaran : Tu te trompes, un combat de mille jours ne peut se faire que si les deux combattants sont en pleine possession de leurs moyens, hors Aphrodite est encore convalescent, et la constitution de Sakura ne lui permet pas d'avoir une telle endurance, à mon avis le combat se terminera à la fin de la journée au plus tard.
Saga : Sommes-nous donc devenu si faible ?
Mu : Il n'y a qu'à voir la façon dont Shaka a été battu, car je considère comme une défaite la façon dons le Ten Bu Hô Rin a été contré.
Aldébaran : Il y a de quoi nous remettre en question.
Milo : Ce ne sera que passager, après quelques mois de remise en forme, un an au maximum, nous aurons recouvré toutes nos capacités.
Aldébaran : Et a quoi cela servirait-il ? Nous ne sommes plus chevaliers, une autre génération a pris la relève et même si je n'apprécie guère mon successeur, je me dois de lui faire confiance. Sincèrement, une fois que j'aurais parachevé le travail de Seiya, je compte bien retourner dans les favelas où je suis né.
Mu : Moi je vais rester un peu pour passer du temps avec Kiki et parler avec lui d'homme à homme. Après je partirai à la recherche d'une cité légendaire où se trouveraient plusieurs autres descendant de mon peuple.

Saga et Milo gardèrent le silence, aucun d'eux n'avaient songé à une vie en dehors du Sanctuaire.

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Rodorio

Cela faisait deux heures que Vito et Penthésilée s'affrontaient, les deux combattants avaient le visage tuméfié par les coups encaissés et ils commençaient à fatiguer. Normalement Vito n'aurait aucun mal à se défaire de son adversaire même sans son cosmos, mais son voyage dans le monde des morts l'avait fortement affaibli et ses réflexes ainsi que sa force étaient amoindris.
Penthésilée : Tu es le gars le plus coriace que j'ai jamais rencontré.
Vito : J'apprécie le compliment. Quand à moi, j'étais loin de me douter que la rue pouvait former des combattant de ton calibre. Mais dit moi, j'espère que tu ne m'as pas adressé la parole dans le but de me déconcentrer.
Penthésilée : Non, c'est parce que je te trouve beau gosse.
Vito : Hein !

Profitant de la surprise de Vito, Penthésilée tenta de lui porter un coup qui mettrait un terme au combat, mais il se ressaisit plus vite qu'elle ne l'escomptait et il lui saisit le bras. Profitant de sa force et du faible poids de son adversaire, il la souleva afin qu'elle soit à sa merci. Le procédé était assez discutable, mais il voulait en finir au plus vite avec cet affrontement absurde. Mais alors que leurs deux visage étaient à présent à la même hauteur, leurs regards se croisèrent et ils restèrent immobiles, chacun se noyait dans les yeux de l'autre. Il restèrent ainsi près de cinq minute, jusqu'à ce que Penthésilée réagisse.
Penthésilée : Tu pourrais me faire descendre s'il te plaît ?
Vito : Oh ! Excuse-moi.

Vito reposa délicatement Penthésilée à terre.
Penthésilée : Bon ! On dit match nul ?
Vito : Heu, oui.
Penthésilée : Qu'est-ce qui t'arrive ? On dirait que ton vocabulaire s'est considérablement réduit.
Vito : C'est ... C'est l'émotion.
Penthésilée : Allez ! Je te laisse partir, tu sauras retrouver ton chemin ?
Vito : Je ne crois pas, en fait c'était la première fois que je venais à Rodorio.
Penthésilée : Mais tu as retrouvé ta langue on dirait ! Bon ! Je vais te guider. Tu veux en profiter pour que je te fasse visiter la ville ?
Vito : Ce ne serait pas de refus.
Penthésilée : Très bien, dans ce cas on va commencer par un endroit qui va certainement te plaire : ma chambre.
Vito : Oh là ! Tu ne vas pas un peu vite en besogne ?! On vient juste de se rencontrer après tout.
Penthésilée : Et alors ? Je te plais, tu me plais, alors je ne vois pas où est le problème ?
Vito : J'aimerais qu'on prenne le temps de mieux se connaître, et puis je ne me sens pas encore prêt à coucher avec femme.
Penthésilée : Attend ! Tu me charrie là ?! T'es quand même pas encore puceau à ton âge et avec ta belle gueule ?
Vito : Et bien si, tu vas peut être trouver ça étrange, mais jusqu'à ce que je te rencontre, j'ai toujours pensé que je n'avais pas le droit d'être aimé.
Penthésilée : Mais alors dans ce cas il n'y a pas de temps à perdre, tu as un max de retard à rattraper.

Penthésilée attrapa la main de Vito et l'entraîna dans les méandres du bourg.
Patrocle : Alors là elle m'étonne la chef !
Hector : Pourquoi ?
Achille : Tu ne nous as pas rejoins assez longtemps pour le savoir, mais elle n'est pas du genre à baiser dès la première rencontre et encore du moins avec un inconnu.
Patrocle : Et pourtant il y en a du monde qui est passé dans son lit, pas vrai Achille !
Achille : Tu peux parler ! En tout cas pour ce gars, elle a du avoir le coup de foudre.
Patrocle : J'espère que tu as raison, ce serait bien pour elle qu'elle ait un régulier.
Hector : Et maintenant les gars, qu'est-ce qu'on fait ?
Achille : Tu nous payes à boire avec ce que l'autre t'a laissé, c'est ta tournée et tu n'y couperas pas

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Le port

Aïolos écoutait Thétis lui raconter les batailles qui avaient eu lieu après sa mort. Ses compagnons l'avait déjà fait quand il était dans l'Élision, mais il avait envie de connaître l'histoire d'un autre point de vue. La marinas avait pris un ton amère quand elle avait du aborder le conflit auquel elle avait participé. A présent elle parlait de la guerre contre Hadès, mais Aïolos ne l'écoutait plus. Il ne pouvait plus détacher son regard de la guerrière de Poséidon, il la trouvait incroyablement ravissante et se demandait comment il ne s'en n'était pas rendu compte avant.
Aïolos : Excusez-moi de vous interrompre, mais il faut absolument que je vous dise que je vous trouve très belle.
Thétis : J'ai l'impression que vous avez un peu forcé sur l'alcool.
Aïolos : Je n'ai pas bu plus que vous, je dirais même moins.
Thétis : C'est vrais mais je suis habitué à boire, vous on ne le dirait pas.
Aïolos : Vous avez certainement raison, mais je ne pense pas que mon ébriété influe sur mes sentiments, mademoiselle Thétis, je suis tombé amoureux de vous.
Thétis : Je crois qu'il est temps pour moi de partir.
Aïolos : Eh ! Si je ne vous plaît pas, dite le mois franchement au moins !
Thétis : Ça n'a rien avoir avec vous, mais vous pouvez me croire si je vous dit qu'entre nous deux c'est impossible. Maintenant adieu.

Thétis s'apprêta à se lever, mais Aïolos pressa sur son épaule pour l'obliger à se rasseoir.
Aïolos : Je m'excuse de me montrer aussi brutal, mais je viens de vous ouvrir mon cœur, alors j'aimerais un peu de franchise dans votre refus.
Thétis : Vous avez raison, mais c'est une chose dont j'ai tellement honte, que je ne sais pas si j'aurais le courage de vous l'avouer. C'est d'autant plus difficile pour moi de vous en parler car je dois reconnaître que vous aussi vous me plaisez un peu et que j'ai peur de votre réaction.
Aïolos : N'aillez crainte, je vous donne ma parole de ch ... d'homme que je ne vous jugerai pas, mais si c'est si c'est tellement au dessus de vos force, alors je n'insisterais pas plus.
Thétis : Vos paroles me touchent vraiment, alors voilà : je ... Je ne suis pas une femme à proprement parler, je suis un monstre, je suis un poisson à qui Poséidon a donné forme humaine. J'imagine que maintenant je dois vous dégoûter.

Aïolos ne répondit rien, il s'approcha juste de Thétis qui baissait les yeux et l'embrassa. La marinas se laissa faire les larmes aux yeux.
Thétis : Vous ... Vous m'aimez toujours après ce que je viens de vous révéler ?
Aïolos : Je me moque bien de ce que vous étiez hier, ce qui m'importe c'est la femme que vous êtes aujourd'hui.
Thétis : C'est la plus belle chose que l'on ne m'ait jamais dite !
Aïolos : J'ai moi aussi un aveux à vous faire. Depuis tout à l'heure je vous ai menti à propos de moi, je ne porte pas le nom du chevalier Aïolos, je suis le chevalier Aïolos.
Thétis : Mais c'est impossible ! Je sais que le cosmos d'Athéna l'a ramené à la vie lors de la bataille contre Hadès, mais il est mort avec les autres chevalier d'or en détruisant le "Mur des Lamentations".
Aïolos : Nous n'avons pas péri lors de cet ultime assaut, nous avons été projeté dans une autre dimension où nous avons erré pendant près de quinze ans. En fait nous ne sommes revenu sur terre que ce matin.
Thétis : C'est une histoire pour le moins abracadabrante.
Aïolos : Si vous ne me croyez pas, je peux vous emmenez au Sanctuaire pour vous présenter à mes frères d'arme ; à moins que la puissance de mon cosmos suffise à vous convaincre.
Thétis : Ce ne sera pas la peine, je veux bien vous croire sur parole. Il va falloir que je vous laisse, mes devoirs envers Poséidon m'obligent à lui rapporter cette histoire.
Aïolos : Cela est tout à votre honneur.
Thétis : Avant que je ne parte, j'aimerais que nous nous tutoyons à l'avenir.
Aïolos : Avec grand plaisir, mais quand pourrais-je te revoir ?
Thétis : Je ne peux malheureusement pas te le dire, mais comme je te l'ai déjà dit, je joue le rôle de messagère, à ma prochaine venu au Sanctuaire, je viendrai te voir.
Aïolos : Avant que tu ne partes, je voudrais que nous trinquions une dernière fois.
Thétis : Laisse moi deviner, à l'amour.
Aïolos : A notre amour.

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Sur la plage

Aphrodite et Sakura étaient toujours face à face tentant de prendre le dessus sur l'autre. Soudain, l'ancien chevalier des Poissons se dégagea de la prise et se remit en garde.
Aphrodite : Ce combat ne mène à rien, nos force sont égales et nos aptitude martiales se valent, la seule façon de nous départager est dans l'utilisation de nos techniques de chevalier.
ROYAL DEMON ROSE !

Un nuage de roses rouges et empoisonnées se rua sur Sakura.
Sakura : BURNING CLAW !

De ses ongles ardents, le chevalier du Fourneau réduisit en cendre toutes les fleurs létales. Aphrodite regarda hagard ses roses se consumer.
Milo : Qu'arrive-t-il à Aphrodite ? Il regarde dans le vide de façon étrange.
Saga : J'ai l'impression qu'il est sous le coup d'une terrible illusion, et elle doit être puissante pour l'ébranler à ce point.
Mu : Mais c'est proprement impossible ! Sakura n'a fait que détruire les roses, nous l'aurions vu si elle lui avait porté un autre coup.

Aphrodite croyait cauchemarder, où qu'il portait les yeux, il ne voyait que des flammes ravageant tout sur leur passage. Il se mit a entendre des voix qui lui semblaient familières sans qu'il puisse les reconnaître. Elles hurlaient toujours le même mot : Björn. Il ne savait pas pourquoi, mais quelque chose au fond de son cœur lui disait que les flammes voulaient détruire les voix. Il fallait qu'il les en empêche à n'importe quel prix. Concentrant tout sa cosmoénergie, il fit apparaître une rose blanche dans sa main et la lança au cœur des flammes.
Aphrodite : BLODY ROSE !
Sakura : COSMOKEN !

La rose blanche et la boule de cosmos incandescent s'entrechoquèrent dans un grand éclat d'énergie et restèrent bloquées dans les airs. Les deux combattants utilisait toute leur volonté pour repousser l'attaque de l'autre.
Saga : Ça se présente mal pour Aphrodite, il n'est pas dans son état normal, il ne pourra pas contenir l'arcane de Sakura longtemps.

Peu à peu, la boule de feu se mit à repousser la rose, puis elle se mit à la brûler petit à petit. En voyant ça, la volonté d'Aphrodite s'effondra et il tomba à genoux. Le Cosmoken pulvérisa alors le Blody Rose et fonça en direction d'Aphrodite qui ne semblait pas y faire attention.
Mu : Aphrodite protège-toi !
Milo : Il ne peut pas t'entendre, regarde ses yeux, il est complètement hagard.
Aldébaran : Au lieu de discuter on ferait mieux de lui porter secours.
Saga : GALAXIAN EXPLOSION !

Saga qui avait réagit avant ses camarades venait de s'interposer entre Aphrodite et le Cosmoken, et l'avait facilement soufflé grâce à sa plus puissante attaque.
Saga : Mais où est passé Sakura ?
Aldébaran : Elle est derrière toi !

Effectivement en se retournant Saga aperçu Sakura recroquevillée sur Aphrodite comme si elle avait voulu le protéger de son corps. L'ancien chevalier des Gémeaux voulut la remercier pour son geste, mais elle s'écroula à terre quand il lui tapa sur l'épaule. Il eut d'abord peur qu'elle ne soit morte, mais elle était juste inconsciente à cause de la fatigue. Le cas d'Aphrodite par contre semblait plus inquiétant, il restait agenouillé le regard dans le vide et ne cessait de balbutier les mêmes mots que personne ne comprenait.
Milo : Mais comment est-elle arrivée là avant sa propre attaque ? Elle n'a quand même pas pu se déplacer plus vite que la lumière ?!
Aldébaran : Tu as raison, mais son arcane, le Cosmoken, a perdu de sa puissance et de sa vitesse quand il s'est confronté à au Blody Rose d'Aphrodite ce qui lui a permis d'aller le protéger. Par contre, ce qui m'étonne, c'est que je ne l'ai pas vu se déplacer.
Mu : Et pour cause, elle s'est téléportée, c'est pour ça qu'elle est dans un tel état d'épuisement.

Sakura commençait à reprendre connaissance.
Sakura (faiblement) : A ... Aphrodite.
Milo : Il n'a rien, Saga l'a protégé.
Sakura (idem) : Vraiment ? Je suis contente, je voulais le faire, mais je me suis évanouie juste à ce moment là.
Mu : Ta tentative a réussi rassures-toi, ton désir de préserver sa vie était si fort que tu t'es inconsciemment téléportée près de lui. Heureusement que la distance était courte, sinon tu aurais pu ne plus jamais réapparaître. Mais je suis certain qu'avec un entraînement adéquat, tu pourrais le faire à volonté.
Sakura (idem) : C'est possible, mais pas aujourd'hui, je suis top fatiguée.
Milo : Je vais te ramener chez toi.

Milo pris Sakura, la mit sur son dos, et se dirigea vers les temples du Zodiaque.
Saga : Moi je vais m'occuper d'Aphrodite.

Saga releva Aphrodite qui se laissa faire et l'épaula pour l'amener à sa nièce. Mu quand à lui examinait le sol.
Aldébaran : Quelque chose te dérange Mu ?
Mu : Ce n'est rien, part devant je vérifie juste quelque chose. Ça alors ! Je ne m'étais pas trompé quand j'avais cru voir Sakura entourée de flammes, le sol est complètement vitrifié à l'endroit où elle se tenait avant de se téléporter. Reste maintenant à savoir si cela est du au hasard ou bien si c'est un effet secondaire de sa téléportation. Si tel est le cas, alors j'ai bien fait de lui proposer de l'entraîner, qui sait si elle n'a pas manqué de se faire consumer par ses propres flammes.

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Chez Cassandra :

La guérisseuse terminait d'examiner Aphrodite.
Saga : Alors ? Comment va-t-il ?
Cassandra : La bonne nouvelle est qu'il n'est pas la victime d'une illusion, en revanche la mauvaise est qu'il est sous l'emprise d'un souvenir refoulé qui doit dater de sa petite enfance. Je vais l'endormir et si demain il n'y a pas d'amélioration, je devrais manipuler son esprit.

Cassandra concentra son cosmos avant de poser son index sur le front d'Aphrodite. L'ancien gardien de la douzième maison tomba dans un profond sommeil sur-le-champ.
Cassandra : Maintenant oncle Saga, à ton tour, montre moi ta blessure.
Saga : Ma blessure ?! Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Cassandra : Ne fait pas le fier avec moi, je sais que tu es brûlé au ventre. Tu ne pensais pas que je me laisserais prendre par cette illusion qui cachait tes vêtements en lambeaux ? J'ai été à bonne école je te rappelle, je connais tout tes trucs.
Saga : Me percer à jour est une spécialité de la famille.
Cassandra : Comment est-ce que tu t'es fait ça ?
Saga : Quand j'ai secouru Aphrodite, j'ai utilisé le Galaxian Explosion pour contrer le Cosmoken de Sakura. Pour ne pas la blesser, je n'y ai pas mis beaucoup de force. Mais en fait je n'en n'ai pas mis assez et c'est son arcane qui a surpassé le mien, et j'ai accusé le coup. Heureusement il avait perdu beaucoup de puissance et je n'ai presque rien.
Cassandra : En même temps ça m'aurait étonné qu'elle te surpasse même si tu es diminué.
Saga : Ho ! Il ne faut pas la sous estimer, avec beaucoup d'entraînement elle pourrait battre un chevalier d'or d'ici relativement peu de temps.
Cassandra : Tu sais, c'est pour elle que papa est mort, et en plus pour la sauver il a du employer le Galaxian Implosion. Par miracle elle a gardé son intégrité mentale.
Saga : Tu ... Tu en es sûre ?
Cassandra : J'ai demandé à ses parents de la surveiller et de me prévenir au moindre comportement suspect. J'ai eu quelques avertissements, mais rien de bien inquiétant. Elle a vécu quelque chose de traumatisant avant d'arriver au Sanctuaire, et je pense que c'est sans doute ce qu'il lui a évité l'aliénation.
Saga : Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, il en va de même avec l'esprit humain.
Cassandra : Oublions Sakura pour le moment, tu dois te reposer à présent afin de guérir plus vite.
Saga : Mais je ne suis pas fati ...

Cassandra ne laissa pas son oncle terminer sa phrase et l'endormit de la même façon qu'Aphrodite.

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Entre le douzième et treizième temple :

Milo avait été téléporté avec Sakura juste derrière le dernier temple du Zodiaque et il montait à pèsent les marches qui le séparaient de la demeure de la fille de son élève.
Sakura (faiblement) : Et si nous reprenions notre discutions où nous l'avions arrêtée ?
Milo : Notre discussion ? Ah oui ! Les questions que tu désirais me poser. Je t'avoue que je n'en voit pas l'intérêt, ta mère m'a dit que tu as lu mon journal, et toute ma vie y est consignée.
Sakura (idem) : Vous avez écrit votre journal pour que d'autres puissent le lire je vous rappelle, il y a donc sûrement certaines choses que vous n'avez pas noté.
Milo : Tu marques un point, mais en quoi ma vie t'intéresse tant ?
Sakura (idem) : Maman à certainement du vous dire que j'ai grandi dans l'ignorance du Sanctuaire. Je ne savais rien de son passé, et la première chose qu'elle me révéla est qu'elle avait été soldat et que celui qui l'avait formé était la personne qu'elle appelait "Sergent Instructeur", autrement dit vous. J'ai toujours admiré ma mère pour sa force, et donc la personne qui lui avait donné cette force était un peu mon héros. Je lui posais souvent des questions sur vous, mais beaucoup sont restées sans réponse.
Milo : Et que disait-elle de moi.
Sakura (idem) : Que vous étiez quelqu'un de sévère mais juste et de très dévoué à votre cause. Par contre elle vous reprochait de ne pas l'avoir assez préparée à son premier combat. Ça a toujours été une énigme pour moi jusqu'à ce que je lise le journal.
Milo : Son duel avec Vito, je dois bien reconnaître que j'ai pêché par orgueil. Quand j'y réfléchis, je crois bien que Shion m'aurait aussi interdit de réveiller le pouvoir de ta mère pour les mêmes raisons que Saga m'avait donnés. Après ce qu'elle a appris, je m'étonne qu'elle m'ait pardonné.
Sakura (idem) : Assez parlé de maman, parlez ... parlez-moi ... de ... de vous.

Sakura s'endormit sur le dos de son porteur. Milo ne put s'empêcher de sourire. Il avait toujours considéré Shina comme son enfant, et là, il partageait avec sa fille plus d'intimité qu'il ne l'avait jamais fait avec elle. Le destin était vraiment étrange parfois.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#87 03 Aug, 2012 15:40:16

debyoyo

Pas mal ce chapitre par contre j'ai une question ou réflexion comme tu veux. Vito=Aldéraban alors pourquoi il est dans 2 des histoires parallèles???


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#88 03 Aug, 2012 15:43:39

Asclepios
debyoyo wrote:

Pas mal ce chapitre par contre j'ai une question ou réflexion comme tu veux. Vito=Aldéraban alors pourquoi il est dans 2 des histoires parallèles???

Vito c'est Deathmask/Masque de Mort.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#89 03 Aug, 2012 15:48:37

debyoyo

Et Aldéraban c'est pas son nom de chevalier à Masque de mort?


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#90 03 Aug, 2012 15:53:02

Asclepios
debyoyo wrote:

Et Aldéraban c'est pas son nom de chevalier à Masque de mort?

Aldébaran c'est le chevalier du Taureau, Deathmask c'est le Cancer.

Last edited by Asclepios (03 Aug, 2012 15:59:28)


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#91 11 Aug, 2012 10:23:07

Asclepios

Chapitre 26 : Cauchemars et Réalité

Dans sa baraque, Cassandra observait avec une certaine inquiétude les sommeils agités de Saga et d'Aphrodite. Elle se doutait bien que ce qui troublait le repos de l'ancien chevalier des Poissons était ce souvenir refoulé que son combat contre Sakura avait mystérieusement fait resurgir, mais par contre elle ignorait totalement ce qui pouvait bien mettre son oncle dans cet état.

    Rêve d'Aphrodite

    Une maison brûlait, au milieux des flammes, un jeune garçon était recroquevillé sur lui-même et pleurait de peur. Étrangement, le feux ne semblait pas l'atteindre. Il entendit soudain deux voix au loin, une masculine, et l'autre féminine. Toutes les deux criaient à l'unissons "Björn". Le petit garçon sortit alors de sa torpeur et se mit à courir vers les voix, ne faisant pas attentions aux flammes qui de toute façon ne le brûlaient pas.
    Björn : Papa ! Maman ! Je suis là ! Attendez mois !

    Björn continua de courir en direction des voix de ses parents, mais au moment où il put enfin apercevoir leurs silhouettes, une partie du plafond s'effondra sur eux.
    Björn : Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !!!!!!!!!!!!!!!!



Aphrodite se réveilla en sursaut et en sueur, il ne cessait de répéter la même chose dans sa langue natale, affolé. Cassandra qui était à son chevet réagit tout de suite.
Cassandra : Aphrodite, calmez-vous, ce n'était qu'un mauvais rêve.

Aphrodite se reprenait peu à peu, et quand il vit la guérisseuse ....
Aphrodite : Sa ... Saga ?
Cassandra : Désolée, je suis sa nièce, ou la fille de Kanon si vous préférez.
Aphrodite : Où ... Où-suis-je ? Et comment suis-je arrivé là ?
Cassandra : Vous êtes chez moi, mon oncle vous a amené ici pour que je vous soigne. Lors de votre combat contre Sakura, quelque chose a semble-t-il réveillé un souvenir enfouit très profondément dans votre mémoire et cela vous a fait perdre tous vos moyens.
Aphrodite : Un ... Un souvenir enfouit ? Ah oui ! Ça me revient maintenant, l'incendie, comment ai-je pu oublier un moment aussi important de ma vie ?
Cassandra : Cela vous dérangerait-il de me le raconter ?
Aphrodite : Lorsque j'avais trois ans, un incendie s'est déclaré dans ma maison, mes parents ont péri, mais moi je n'ai miraculeusement rien eu, pas même une trace de brûlure. Maintenant, je sais que c'est mon cosmos qui m'a protégé. Mon esprit a du être aussi affaibli par le coma et voir mes roses brûler a ravivé cet instant tragique de ma vie.
Cassandra : Vous vous sentez mieux maintenant ?
Aphrodite : Un peu, mais je prendrai bien un peu l'air.
Cassandra : Je vais vous aider à vous lever, le sommeil artificiel dans lequel je vous ai plongé doit encore vous engourdir.

Cassandra et Aphrodite sortirent, laissant Saga seul avec ses songes.

    Rêve de Saga

    Tout était noir, Saga courait à perdre haleine dans l'obscurité. Il fuyait quelque chose qui le terrifiait bien qu'il ne sache pas quoi. Il avait cependant une certitude, si il se faisait rattraper, ce serait la fin. Mais par un manque de chance, il trébucha et n'avait plus la force de se relever.
    Voix menaçante : Croyais-tu vraiment pouvoir m'échapper ? Pauvre Fou ! Je suis toi !

    Un sosie de Saga, mais avec les cheveux gris et les yeux injectés de sang, émergea alors de l'ombre.
    Saga : Ne m'approche pas ! Je ne te laisserai pas me contrôler à nouveau !
    Mauvais Saga : N'as-tu donc toujours pas compris que j'étais le véritable toi ?
    Saga : C'est faux ! Je ne suis pas un Diable !
    Voix douce : Tu as raison, lutte et rejoins moi.

    Un autre sosie fit son apparition, et avec lui la moitié de l'espace devint lumière. Ce double ressemblait à Saga en tout point mais l'expression de son visage semblait extrêmement paisible et emplie de bonté.
    Saga : Qui ... Qui es-tu ?
    Bon Saga : Je suis toi, le véritable toi, celui don la bonté en faisait l'égal d'un Dieu.
    Mauvais Saga : Mensonge ! C'est moi ta véritable personnalité !
    Bon Saga : Ne l'écoute pas, tu es bon par nature et tu le sais.
    Saga : Laissez-moi tranquille ! Je ne suis ni un Dieu ni un Diable, je suis un homme avec ses qualités et ses défauts !
    Bon Saga : Ce que tu dis n'a pas de sens, je t'offre la perfection.
    Saga : Oh non, tu ne m'auras pas une nouvelle fois. Je me souviens maintenant, tu m'avais fait la même proposition l'autre fois, et c'est quand j'ai accepté que ton opposé est apparu. A présent je sais que je ne peux pas être parfaitement bon sans être parfaitement mauvais.
    Mauvais Saga : C'est qu'il est devenu futé avec l'âge.
    Bon Saga : Il va nous falloir prendre des mesures drastiques.
    Mauvais Saga : Nous aurions dû l'éliminer dès le départ de toute façon, à cause de lui je n'ai pas pu réaliser ma conquête du monde.
    Bon Saga : Tu n'es pas le seul a avoir été lésé, il a cantonné mon influence au Sanctuaire, je n'ai pu apporter mes bienfaits à la Terre entière.
    Saga : Vous ne briserez jamais ma volonté !
    Mauvais Saga : Quelle volonté ?! Tu as passé la majorité de ta vie sous notre influence, te détruire sera un jeu d'enfant pour moi, d'ailleurs tu as déjà perdu, regarde.

    Saga s'aperçut horrifié qu'il était en train de se faire engloutir par le "sol", et plus il s'enfonçait, plus il sentait sa conscience s'évanouir. Il essaya bien sûr de résister, mais il ne parvint qu'à ralentir le processus. Il allait céder, laisser son véritable lui disparaître, quand une fugace apparition lui rendit courage : c'était un majestueux cheval blanc.
    A sa vue, Saga sentit ses forces et sa confiance en lui se décupler, il concentra toute son énergie et parvint, sous les yeux éberlués de ses avatars, à échapper à sa dissolution.
    Saga : Vous avez bien failli m'avoir, mais plus jamais je ne me laisserai contrôler, c'est vous qui allez être réduits à néant !
    GALAXIAN EXPLOSION !!!

    Les deux formes bâtardes de l'esprit de Saga se désagrégèrent, et à leur disparition, l'espace noir et blanc devint multicolore, symbole de l'intégrité et de la complexité des sa psyché retrouvée.



Saga se réveilla, en regardant par la fenêtre il remarqua qu'il faisait nuit.
Saga : C'était vraiment un drôle de rêve, mais était-ce vraiment un rêve, ou bien étais-je vraiment en face de mes démons et que je les ai réellement vaincu ? Et puis ce cheval blanc, que représentait-il ? Non, ce n'était pas un cheval, c'était une jument ! Elle doit être toute proche !

Saga se leva et sortit en trombe de la maison de sa nièce.

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Aux abords du Sanctuaire

Une femme chevalier marchait en titubant de fatigue en direction de Rodorio.
Une voix : Epona attend !
Epona ( haletante ) : Et bien on peut dire ... que tu as fait vite ... Saga. Comment ... as-tu su que ... C'était moi ?
Saga : Il n'y a qu'une seule personne capable de pénétrer mon esprit aussi facilement et surtout d'aussi loin, même si ça la laisse exténuée. Tu aurais pu me contacter d'une autre manière quand même.
Epona : Parce que tu crois que je voulais te fixer un rendez-vous ? J'avais cru ressentir ton cosmos, et j'ai voulu avoir la certitude que c'était toi en allant dans ta tête. Après toutes les horreurs que tu as commises, comment as-tu pu t'imaginer un seul instant que je voulais te revoir ? Mes sentiments pour toi sont morts le jour où ton imposture a été mise à jour et que j'ai appris que tu avais tué mon grand père.
Saga : Ton grand père ? Mais ne m'avais-tu pas dit que ta seule famille était Altaïr qui t'avais adoptée ? Il n'a été ton maître que parce que tu voulais devenir chevalier.
Epona : Tu te moques de moi ?! Ne me dis pas qu'après tout le temps que tu as usurpé sa place, tu n'as jamais su que Shion était le père d'Altaïr ?!
Saga : Je te jure que je l'ignorais, et si je l'avais su peut-être que je n'aurais pas eu la force de le tuer pour ne pas te faire de peine.
Epona : Arrête de jouer les amoureux veux-tu ?! Tout ce qui t'intéressait c'était coucher avec moi ! Quand j'ai découvert que c'était toi le traître qui avait usurpé la place de Grand Pope, tu ne peux pas savoir à quel point je me suis sentie salie, j'avais l'impression d'avoir été ta complice.
Saga : Si ça avait été le cas, je ne serais pas venu te voir au risque de dévoiler mon imposture, pendant que je me faisais passer pour Shion. Et puis nous ne faisions pas toujours l'amour, nous profitons surtout du fait d'être ensemble.
Epona : Mais tu as envoyé Shina m'éliminer avec les autres élèves de mon père !
Saga : C'est faux ! Je l'avais envoyée pour que vous l'éliminiez car je craignais ses pouvoirs latents, j'étais certain qu'elle ne ferait pas le poids contre vous quatre. Quand elle m'a ramené vos armures, et quand j'ai vu la tienne, j'étais au bord des larmes, et quand elle s'est retirée, je me suis laissé aller au désespoir. L'annonce de ta mort m'a réellement anéanti.

Epona demeurait perplexe, Saga n'avait pas tort, quand il venait la voir, il prenait le risque de se faire démasquer, non par elle, mais par Altaïr qui le voyait quand il se faisait passer pour le Grand Pope, et c'est vrai qu'ils passaient surtout tous les deux de grands moment romantiques. Si elle ne le haïssait pas autant, elle donnerait bien une autre chance à leur amour ; mais le haïssait-elle vraiment ? Si elle le détestait à ce point, pourquoi avait-elle voulu savoir elle même s'il était bien vivant, plutôt que de demander à ses contacte au Sanctuaire ? Et pourquoi un moyen aussi intime que la pénétration de son esprit ? Se pouvait-il qu'elle en soit encore amoureuse après tout le mal qu'il avait fait, après tout le mal qu'il lui avait fait ? Et puis, ce n'était pas vraiment sa faute, après tout il n'était pas lui-même.
Epona : C'est étrange, j'étais certaine que tu chercherais as te défiler de tes crimes en invoquant ta deuxième personnalité.
Saga : Même si je n'avais pas le contrôle de mon corps, je suis responsable de mes actes car c'est ma faute si mon mauvais coté a pris dessus. Je cherchais à devenir un chevalier parfait, je m'entraînais jours et nuits, me moquant complètement de mon état de santé. Un jour, j'ai trop tirée sur la corde et je suis tombé dans le coma. Pendant ma perte de connaissance, j'ai "rencontré" mon coté bénéfique qui m'a proposé de me remplacer afin que je puisse devenir le chevalier que je voulais être. J'ai eu la faiblesse d'accepter, ne sachant pas qu'en devenant extrêmement bon, je devenait par la même occasion extrêmement mauvais. J'ai provoqué ma schizophrénie, je suis donc coupable de tous les crimes que j'ai commis pendant ma folie, et maintenant que je suis guéri grâce à toi, je ne désire qu'une seule chose, je veux demander pardon à toutes les personnes à qui j'ai fait du mal.
Epona : Comment ça grâce moi ?!
Saga : Lorsque tu t'es introduite dans mon esprit, j'étais sur le point de replonger, mes deux autres personnalités allait m'annihiler pour de bon. Mais quand j'ai senti ta présence, ça m'a rendu courage et la force de me battre, c'est l'amour que je te porte m'a permis de vaincre mes démons une bonne fois pour toute ... Je sais que c'est hors de propos, mais veux-tu biens donner une autre chance à notre amour ?

Epona était au bord des larmes, ce que venait de lui dire Saga l'avait touchée au plus profond de son cœur, mais son orgueil, lui, refusait de céder aussi facilement à sa proposition.
Epona : Écoute Saga, je suis prête à tout recommencer avec toi mais à une seule condition. Tu as dit que tu souhaitais t'excuser au près de ceux à qui tu a fait du mal, alors je vais t'en donner l'occasion. Je connais l'une de ces personnes, si tu obtiens son pardon, alors je ferais de mon mieux pour oublier ta traîtrise passée.
Saga : Et qui est-ce ?

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Treizième temple

Shina venait de mettre sa fille au lit après que Milo la lui ait ramenée.
Milo : Alors ? Comment va-t-elle ?
Shina : Elle est complètement exténuée, qu'est-ce qu'il y a bien pu lui prendre d'accepter le défit d'Aphrodite ?
Milo : C'est vrai que c'était un acte inconsidéré, comme défier un chevalier d'or alors que l'on est qu'un apprenti.
Shina : Si c'est pour dire qu'elle est ma digne fille, je te ferais remarquer que cette fois-ci non plus tu n'as rien fait pour l'en empêcher.
Milo : Bon, bon, je n'ai rien dit. Au fait, pourrais-tu me rendre mon journal ? J'ai besoin de me replonger dedans pour voir si je n'aurais pas omis quelque détails de ma vie.
Shina : Mais bien sûr, après tout c'est le tien. Tien ! Temps que j'y pense, tu as un endroit où dormir ?
Milo : Je comptais demander à mon successeur de loger dans la chambre des disciples.
Shina : Il y a une chambre pour les invités dans ce temple, ça me ferait plaisir si tu acceptais que je t'héberge.
Milo : Mais avec joie !
Shina : Suis moi, je vais te montrer où elle se trouve.
Milo : Tu n'as pas de serviteur ?
Shina : Si, mais très sincèrement il y a des choses que je préfère faire moi-même, comme accompagner mon maître jusqu'à sa chambre.
Milo : Au fait, tu sais ce qu'est devenu Andréa ?
Shina : Andréa ? A oui ! Ce Cœur d'Or dont tu étais amoureux. Désolée, mais elle a certainement dû quitter le Sanctuaire durant mon absence.

Shina guida Milo puis, elle se rendit dans la salle du trône.
Shina : Andréa, tu peux cesser de te cacher maintenant.

Andréa sortit de derrière un rideau.
Andréa : Je te remercie de ce que tu as fait pour moi.
Shina : J'ai accepté de ne pas dire à Milo que tu là, mais j'aimerais savoir ce qui ne va pas. Tu l'aimes pourtant, tu me l'as dis toi-même.
Andréa : Je ... Je ... Je me sens indigne de le revoir, je ne mérite plus son amour. Ne me demande pas pourquoi, c'est trop personnel et ça fait trop mal.
Shina : Très bien, comme tu voudras, mais tu ne pourras pas te cacher de lui éternellement, il finira bien par tomber sur toi par hasard. Si tu ne veux vraiment plus le revoir, je crains qu'il ne te faille quitter le domaine sacré.
Andréa : Mais je ne veux pas partir ! Servir Athéna, c'est toute ma vie !
Shina : Alors prend ton courage à deux mains, et va vers lui.
Andréa : Ce n'est pas si facile, tu n'a aucune idée de ce que j'endure tous les jours.
Shina : Très bien, je n'insisterais pas plus car avec tous ce que je cache encore à Shun, je suis mal placée pour te donner des leçons.

Tout-à-coup, Saga pénétra avec fracas dans la salle.
Shina : Que signifie cette intrusion !
Saga : Je dois absolument voir Athéna !
Shina : On ne dérange pas la déesse sans raison valable, dit moi ta requête et je verrais si je dois t'accorder une audience avec elle.
Saga : Qui es-tu pour t'interposer.

Shina sourit sous son masque, évidemment, avec ses nouveaux habits, Saga ne savait qui il avait devant lui. Elle le saisit par la gorge et le souleva du sol.
Shina : Je suis le seul maître du Sanctuaire après Athéna.
Saga : Shi... Shina ?
Shina : Je suis finalement devenue ce que tu redoutais tant.

Shina relâcha Saga.
Shina : Maintenant dit moi la raison de ta venue.
Saga : Je dois voir Athéna pour qu'elle m'aide à trouver quelqu'un.
Shina : Sincèrement, ce n'est pas un motif valable, mais je peux certainement t'aider personnellement. Qui recherches-tu ?
Saga : Je ne pense pas que tu la connaisses, c'est une servante du Sanctuaire, elle se nomme Andréa ...
Shina : Alors ne cherche plus, elle justement à coté de nous.
Saga : Comment ! Mais c'est impossible, je me rappelle bien d'elle, elle avait les cheveux bleu turquoise, comme Camus.
Andréa : Je me suis faite beaucoup de soucis ces quinze dernières années.
Saga : C'est ... C'est vraiment toi alors ?

Saga se jeta aux pieds de la servante.
Saga : Andréa, je viens humblement te demander pardon pour le meurtre de ton frère Damien.
Andréa (ironique) : Quelle nouvelle ! Je m'en doutais un peu, après que tu aies été démasqué, dis-moi plutôt pourquoi tu l'as assassiné.
Saga : C'était deux ans après votre arrivée au Sanctuaire, comme tu le sais ton frère avais été nommé apprenti de Léonidas, le serviteur le plus proche de Shion. Ce jour là il était tombé malade, et il l'a déféré auprès de moi pour le remplacer. A la fin de la journée, il s'est permis de me dire qu'il était étonné que pour un homme de plus de deux cent ans, j'étais très bien conservé, et qu'il ne me donnerait pas plus de trente ans. C'était un compliment innocent bien sûr, mais j'ai craint qu'en vieillissant il ne commence à avoir de réels doutes sur mon identité, et je l'ai éliminé.
Andréa : Et bien voilà une réponse franche. J'accepte de te pardonner pour avoir tué mon petit frère, et je te remercie d'avoir eu le courage et la franchise de me le dire en face. Je vais prendre exemple sur toi pour parler à Milo.
Chevalier d'Ophiuchus, si vous le permettez, je vais me retirer pour trouver les mots que je lui dirai.
Shina : Fait comme il te plaira, mais pense à apporter un plateau repas dans la chambre de ma fille, elle est dans un tel état d'épuisement, qu'elle manquera certainement le dîner.
Andréa : A vos ordres chevalier.

Andréa fit une révérence avant de partir.
Saga : Cette femme est épatante, je ne pensais pas qu'elle réagirait avec autant de sang froid.
Shina : Les chevaliers ne sont pas les seuls à savoir se montrer digne. Bien ! Tu n'as plus aucune raison d'être ici, je ne te retiens pas.

Saga s'inclina et quitta le temple. Shina se rendit dans sa chambre pour chercher le journal de son maître. En allant dans la chambre des invités, elle passa à coté de celle d'Andréa, et elle l'entendit sangloter à travers la porte. Elle ne savait cependant pas si c'était à cause de la mort de son frère, ou bien cette chose qui l'empêchait de paraître devant Milo.

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Rodorio

La nuit était tombée depuis longtemps. Après qu'elle soit partie, Aïolos était retourné à l'endroit précis où il avait vu Thétis pour la première fois. Assis sur la même bitte d'amarrage, il regardait la mer et semblait attendre de la voir sortir de l'onde pour aller le rejoindre.

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Sanctuaire de Poséidon

Thétis regardait le ciel de mer, elle se demandait quand Poséidon lui permettrait de retourner à la surface. Elle voulait tant revoir Aïolos. Elle le connaissait à peine, mais elle était à présent certaine d'en être réellement tombée amoureuse.
Une voix : Je ne t'ai jamais vu aussi songeuse.
Thétis : Seika ? Que fait tu là à une heure pareille ?
Seika : Je n'arrive pas à trouver le sommeil, mais toi ? pourquoi sembles-tu aussi rêveuse ?
Thétis : J'ai rencontré un homme, et je crois que j'en suis réellement amoureuse. Je lui ai dit ce que j'étais réellement, et il ne m'a pas rejeté. C'est vraiment quelqu'un de formidable.
Seika : Mais c'est magnifique ! Dommage que Poséidon t'ait ordonné de rester là jusqu'à nouvel ordre.
Thétis : Dis moi, ça fait quoi d'être enceinte ?
Seika : Tu souhaites déjà avoir des enfants !
Thétis : Je me demande surtout si je serais capable de lui en donner, après tout, je ne suis pas réellement humaine.
Seika : C'est pas vrai ! Tu vas pas recommencer avec ça ! Écoute, je ne sais pas pour le reste de tes organes, mais ton système génitale est le même que celui d'un être humain. Tu as bien tes règles non ?
Thétis : Mais est-ce une preuve suffisante ?
Seika : Et bien va voir un gynécologue pour t'en assurer, ou bien un vétérinaire si tu préfère.
Thétis : Et tu te crois drôle ?
Seika : Écoute Thétis, il faut que tu aies plus confiance en toi et en ton humanité. Même si, comme tu le crains, ton état t'empêche d'avoir des enfants avec lui, s'il t'aime vraiment alors il l'acceptera, comme il a accepté que tu sois un poisson.
Thétis : Tu as peut être raison, je me fais sans doute du souci pour rien.
Seika : Allez, allons nous coucher, il se fait tard.

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Sanctuaire

Hilda dormait d'un sommeil agité, son esprit était hanté par des scènes du passé.

    Rêve de Hilda

    Hilda se retrouvait vingt ans arrière, elle savait que c'était le jour où ses parent allaient être assassinés par Aphrodite. Elle était dans le corps de ses trois ans, mais avec tout sa raison d'adulte, elle n'arrivait cependant pas à bouger librement et agissait comme une automate, répétant les mêmes gestes qu'elle faisait ce jour là. Son père et son grand-père se disputaient, à l'époque elle était trop jeune car ils parlaient en grec, mais à présent elle comprenait tout.
    Erik : Je te dis de partir tout de suite Olaf ! Il en a seulement après moi, mais s'il vous trouve, il vous éliminera tous.
    Olaf : Jamais de la vie père ! C'est ma maison, et ma famille, je la protégerai coûte que coûte.
    Erik : Mais réfléchis un peu imbécile ! C'est un chevalier d'or, et malgré ton entraînement, ton cosmos est bien en dessous de celui d'un chevalier de bronze.
    Olaf : Je ne fuirai pas père ! Ce serait déshonorer nos ancêtres.
    Erik : Sif, essaye de le raisonner je te prie.
    Sif : Désolée, mais je suis du coté de mon mari.
    Erik : Mais vous êtes tous fou ma parole ! Et Hilda ?! Avez-vous seulement pensé à votre fille ? Mon unique petite fille ! Sa vie est-elle moins importante que votre fierté ?
    Sif : Mon dieu ! Mais tu as raison ! Quelle folie allions-nous commettre ? Olaf, ton père a raison, pour notre fille nous devons fuir, quand bien même il ne la toucherait pas, je ne veux pas qu'elle devienne orpheline.
    Olaf : Tu as peut être raison, prépare tes affaires ...
    Erik : Trop tard, il est là ! Vite Sif ! Cache la petite !

    Sif prit Hilda dans ses bras et l'amena dans la chambre, un fois à l'intérieur, le bruit d'un déflagration se fit entendre. Elle la cacha alors sous le lit conjugal.
    Sif : Hilda, Reste là et soit sage d'accord.

    Hilda ne comprenait pas, cette scène de sa vie lui était parfaitement inconnue. Dans ses souvenirs, Aphrodite avait surgi de nul part et elle était partie se cacher toute seule sous le lit.
    Sif sortit de la chambre. Comme si elle répétait tous les geste du passés, Hilda se vit la suivre, et entrebâiller la porte pour voir ce qu'il se passait à l'extérieur de la pièce.
    Aphrodite faisait face à Erik dans son armure, son casque masquant presque entièrement son visage.
    Erik : Alors ça y est ? L'usurpateur a décidé de me supprimer ?
    Aphrodite : Vous tuer n'est pas pour me plaire maître, mais j'ai reçu des ordres stricts de la part du maître du Sanctuaire.
    Erik : Écoute-moi, ce n'est plus Shion qui est Grand Pope, jamais il n'ordonnerait l'exécution de quelqu'un sans un procès équitable. Tu devrais savoir que c'est un être diabolique qui a pris sa place, je t'ai appris à obéir aux ordre, mais avant tout à écouter ton cœur.
    Aphrodite : Croyez-le ou non, c'est justement ce que je fais maître. Comme vous vous en doutez, votre famille est aussi menacée, mais comme elle ne représente pas une menace, je pourrais toujours prétendre que vous avez couvert leur fuite en me combattant.
    Olaf : Quelle générosité de la part d'un assassin.
    Aphrodite : Tu devrais déjà être parti avec ta femme et ta fille.
    Olaf : Je ne suis pas de ceux qui s'enfuient la queue basse.
    Aphrodite : Il y a une grande différence entre courage et l'inconscience Olaf, mais il semblerait que tu ne l'aies toujours pas compris.
    Olaf : Mon père n'est peut être pas assez puissant pour te battre, mais si je joins mes forces aux siennes alors nous ferons la différence.
    Erik : Ne dit pas de bêtises Olaf ! Je suis largement assez fort pour tenir Aphrodite en échec, seulement il est protégé par une armure d'or ce qui le rend quasiment invincible, même nous deux ne faisons pas le poids. Fait ce qu'il t'a dit et enfuis-toi avec Sif et Hilda.
    Olaf : ... Non père ! Je ferai face au danger ! Je combattrai ce traître quoi qu'il m'en coûte.
    Aphrodite : Maître, vous m'avez enseigné à ne jamais dénigrer un adversaire, si je refuse le combat contre votre fils, je l'insulte, mais si je l'accepte, alors je serai obligé le tuer. J'ai besoins de vos lumières une dernière fois, que dois-je faire ?
    Sif : Qu'est-ce que tu dois faire ?! Mais insulte le, moque toi de lui, considère-le comme indigne de te combattre, mais laisse le vivre par pitié ! Je te le demande en temps qu'ancienne élève du maître, et comme amie.
    Olaf : Silence femme !

    Olaf gifla violemment Sif. De l'autre coté de la porte, Hilda regarda cette scène effrayée.
    Erik : Olaf, de par ce geste indigne, tu n'es plus mon fils, je te renie. Aphrodite, je compte sur toi pour nous tuer tous les deux en même temps.
    Aphrodite : Je ferais comme vous le désirez maître.

    Olaf se jeta sur Aphrodite comme un forcené.
    Aphrodite : ROYAL DEMON ROSE !
    Sif : Noooooooooooooooooooooooooooooon !

    Alors que le nuage de roses rouges se dirigea sur Olaf, Sif s'interposa et fut prise dans la tourmente écarlate. Les deux époux tombèrent à terre l'un contre l'autre, alors qu'Erik resta debout.
    Aphrodite : Par Athéna je ne voulais pas ! Elle s'est interposée au dernier moment.
    Erik : Je l'ai vu, et je ne t'en veux pas. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'elle fasse ça. Je soupçonnais que mon fils la battait, je lui ai souvent conseillé de le quitter, mais elle n'a jamais écouté. J'ai toujours cru qu'elle avait trop peur de lui pour le faire, mais en fait c'est parce qu'elle l'aimait malgré ce qu'il lui faisait subir. L'amour est vraiment une chose étrange, il peut faire aimer une ordure comme mon fils. Prend bien soin de ma petite fille Aphrodite.
    Aphrodite : Je vous le promet maître.

    Erik s'écroula à son tour mort, Aphrodite retira son casque et commença à pleurer. Hilda sortit de la chambre pour s'approcher de ses parents, elle avait les pied nus et faillit marcher sur une rose empoisonnée. Par chance, Aphrodite réagit à temps et la souleva de terre.
    Hilda : Papa, maman, grand père, pourquoi ils dorment ?
    Aphrodite : Ils ne dorment pas, ils ... Ils sont morts.
    Hilda : C'est pas vrai ! Papa ! Maman ! Ouvrez les yeux ! Dites à la dame qu'elle ment ! Papa ! Maman !

    Aphrodite serra tendrement la petite fille contre lui.
    Aphrodite : Tout vas bien maintenant, n'ai plus peur. Je vais m'occuper de toi.



Hilda se réveilla en nage, quel étrange rêve elle venait de faire, ou plutôt un cauchemar. Voir son père être une ordure et Aphrodite un homme bon était la pire des choses qu'elle pouvait imaginer. La seule chose de vraie dans ce songe, était la façon dont le chevalier des Poissons l'avait recueillie. Elle se souvenait qu'après il, ou plutôt la femme qu'elle croyait qu'il était, l'avait mise en pension. Il venait la voir une fois par semaine, prenait de ses nouvelle, et avait commencé son entraînement.
Et puis un jour il n'était plus revenu, et Marine était venu la chercher quelque temps après "l'Ultime Éclipse". Soudain, quelque chose lui vint à l'esprit, quelque chose à laquelle elle n'avait jamais pensé jusqu'à présent : comment Marine avait-elle eu vent de son existence, et pourquoi était-elle venue la chercher ? Il fallait qu'elle le sache au plus vite, et tant pis si elle dérangeait son maître à cette heure tardive.

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Marine était dans son lit avec Aïolia qui dormait à coté d'elle. Depuis qu'il était revenu à lui, c'était la première nuit qu'ils ne passaient pas la nuit à faire l'amour et ça la rendait nerveuse. C'était lui qui avait insisté pour passer un moment romantique avec elle, en même temps il n'avait pas tort car elle s'était comportée comme une nymphomane pendant toute la semaine, et une nuit tranquille était ce qu'il lui fallait pour qu'elle se calme. Le problème, c'est qu'elle ne se calmait pas du tout, et qu'elle usait de toute sa volonté pour ne pas réveiller son amant et le forcer à lui faire l'amour. On frappa soudain frénétiquement à la porte. Généralement, Marine détestait être dérangée à une heure aussi tardive, mais pour une fois, cela lui permettait de se changer les idées. En ouvrant, elle fit face à Hilda.
Marine : Hilda ?! Mais que viens-tu faire ici à une heure pareille ? Remarque, vu mon état ces temps ci, je ne t'en veux pas.
Hilda : Je veux que tu me dises comment et pourquoi tu es venu me chercher au Groenland ?
Marine : Et c'est maintenant que tu te poses la question.
Hilda : Avant, je ne savais pas que c'était Aphrodite qui m'avait recueillie. Comment as-tu su quelque chose que lui seul semblait savoir ?
Marine : Il me l'a demandé via son testament qu'il avait rédigé le jour de sa mort. Comme j'avais quitté le domaine sacré juste après la "Bataille du Sanctuaire", je n'en ai pris connaissance qu'après la guerre contre Hadès. Dedans il révélait ton existence et me demandait de prendre soin de toi, ainsi que te révéler que c'était lui qui s'était occupé de toi.
Hilda : Alors pourquoi ne m'as-tu jamais rien dit ?
Marine : Parce que tu aurais renié tout ce qu'il t'avais déjà enseigné, et je peux te dire qu'il avait déjà fait de toi un disciple exceptionnel.
Hilda : Il m'a juste appris les bases de la cosmoénergie.
Marine : C'est là que tu te trompe, c'est grâce à ce qu'il t'avait appris que tu as pu développer ton attaque fétiche. Le Raven's Feathers n'est rien d'autre qu'un dérivé de son Piranhan Rose, car moi, je suis bien incapable de créer des objets tranchant avec mon cosmos.
Hilda : N ... Non ! Ce ... Ce n'est pas possible ! Je ne peux quand même pas avoir quelque chose en commun avec ce salaud !

Hilda s'enfuit en courant et en pleurant, ce qu'elle venait d'apprendre l'avait complètement retournée. Quand elle s'arrêta, elle se rendit compte qu'elle était devant l'escalier du Zodiaque. Instinctivement elle était allée vers celui qui était le plus proche d'elle après ses oiseaux : Will du Taureau. Ils avaient rompu récemment, et voilà qu'elle revenait déjà à lui. Si elle n'était pas autant bouleversée, elle serait bien revenue sur ses pas, mais elle avait besoin de réconfort, et elle avait tendance à oublier tous ses problèmes dans les bras de Will. Elle alla donc en direction du temple du Taureau.

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Quelques instants plus tard

Vito était revenu au Sanctuaire, il était encore un peu chamboulé par tout ce qui lui était arrivé après sa rencontre avec Penthésilée. Elle l'avait conduit chez elle, puis dans sa chambre, et après s'était montrée hésitante. Elle en avait d'ailleurs ri en prétendant que même quand elle avait perdu son pucelage, elle ne s'était pas sentie aussi nerveuse. Ils avaient donc commencé par discuter et à se raconter leurs vies. Vito avait du déguiser la vérité et il en avait honte, mais il craignait sa réaction s'il lui disait qu'il avait été Masque de Mort du Cancer. Il avait donc prétendu qu'il avait été apprenti au Sanctuaire mais qu'il n'avait pas réussit à devenir chevalier, ce qui n'était pas tout à fait faux car il ne s'était jamais comporté en tant que tel. Il avait aussi raconté qu'il avait beaucoup voyagé, ce qui était assez véridique vu qu'il avait laissé des cadavres dans tous les coins du monde. Penthésilée, quand à elle, lui confia qu'elle avait grandi au sein de la bande, et qu'elle avait appris à se battre auprès d'un apprenti du Sanctuaire qui avait déserté, ce qui expliquait sa force au combat.
Vito sourit en se rappelant ce qui s'était passé ensuite : ils s'étaient embrassés passionnément comme s'ils n'en pouvaient plus d'attendre. La suite était bien sûr prévisible, il n'arrivait plus à se souvenir combien de fois ils avaient fait l'amour.
Tellement perdu dans ses savoureux souvenirs, il ne sentit pas la présence qui l'empoigna et le plaqua contre un pilier.

Sakura : Bonsoir Masque de Mort, il y a longtemps que j'attends ce moment.
Vito : Qui ... Qui es-tu ?
Sakura : Pour l'instant, je suis ton pire cauchemar, sinon je suis Sakura du Fourneau, la fille de Shina d'Ophiuchus, la femme sur le corps de laquelle tu a fait de l'art abstrait. Tu ne peux pas savoir à quel point tu as gâché sa vie. Quand j'avais quatre ans, nous sommes allés dans une source thermale. En voyant ma mère, et surtout ses cicatrices, les autres clientes n'ont cessé de la matraquer du regard et de chuchoter sur elle. Ces mégères étaient tellement absorbées par elle, qu'elles ne firent pas attention à moi. Je les ai entendues médire sur ma mère. Elles se demandaient ce qu'il lui était arrivé, émettaient de folles théories, et se disputaient pour savoir laquelle avait raison. Cependant, toutes étaient d'accord sur un point, avec ses blessures disgracieuses, comment ma mère pouvait oser venir là ? Ça m'a mis très en colère, et je les aurais griffées si maman n'avait pas deviné mon intention et faite sortir de l'eau. J'étais admirative de voir à quel point elle était resté stoïque face à ces médisances, mais le soir quand nous sommes rentrés chez nous, je l'ai vu pleurer pour la première fois. Nous ne sommes plus jamais retourné dans une source thermale, comme nous ne sommes jamais allé à la plage, car elle ne voulait plus nous faire honte avec ses cicatrices. A cause de toi, maman n'a pas pu goûter à toutes les joies d'une vie normale.
Lorsque j'ai récemment appris que c'était toi le responsable de ses blessures, je me suis souvent mise à rêver que je t'étripais, et ce malgré l'enseignement pacifiste de mon père. Et maintenant, tu es là en face de moi, c'est l'heure de la vendetta.

Sakura fit brûler son cosmos, et souleva Vito par la gorge. L'ancien chevalier du Cancer sentit les ongles de son agresseur pousser et s'enfoncer dans son cou.
Sakura abattit alors sa main libre sur Vito. La colonne contre laquelle l'ex chevalier d'or était adossé explosa, mais lui n'avait rien. Sakura le relâcha sans douceur.
Sakura : Si je l'avais voulu, tu serais mort, mais cela m'aurait fait renier tout l'enseignement que j'ai reçu. J'espère que nos chemin ne se recroiseront plus.

Sakura s'apprêta à partir.
Vito : Attend ! Je veux que tu saches que je suis sincèrement désolé pour ce que j'ai fait à ta mère, et que si elle accepte de me voir je lui présenterai mes plus plate excuses même si ça ne rachètera pas tout le mal que je lui ai fait. Peux-tu le lui dire s'il te plaît.
Sakura : C'est malheureusement impossible, je suis sensée être en train de dormir de fatigue à l'heure qu'il est, et maman me crois dans mon lit. Mais tu pourras toujours tenter de lui demander audience.

Sakura s'en alla, et Vito crut la voir ne pas toucher le sol en se déplaçant. Intrigué, il la suivit, mais perdit rapidement sa trace. Il trouva cependant d'étranges et longs fils d'araignée sur son chemin.

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Dans le treizième temple

Shun et Shina étaient dans leur lit, un silence gêné qui avait commencé au dîner s'était installé entre les deux époux. Mais il était temps de percer l'abcès.
Shina + Shun : Il faut que je te parle !
Shun : Et bien commence.
Shina : C'est à propos de Sakura, tout à l'heure je t'ai menti en te disant qu'elle s'était épuisée à l'entraînement, en réalité elle a affronté Aphrodite dans un combat amical et elle en est sortie exténuée.
Shun : Mais qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ?! Elle devait bien savoir qu'elle n'était pas de taille ! Contrairement à certaine.
Shina : Elle l'était, bien au contraire. Milo m'a affirmé qu'elle à découvert son septième sens.
Shun : Mais comment est-ce possible ? Elle ne s'est pas entraînée assez durement pour ça ; déjà qu'elle a du mal à rattraper son retard physique sur les chevaliers de bronze.
Shina : Ça m'a aussi surpris que toi, et j'en ai discuté avec Athéna pour avoir ses lumières. D'après elle, le septième sens de Sakura était lattant, mais elle n'avait pas atteint encore une certaine maturité psychique pour le réveiller. Selon la déesse, ce qui bloquait Sakura, c'est qu'elle se sentait mal dans sa peau à cause de son aspect légèrement masculin. Mais à présent que toute sa féminité s'est révélée, elle peut enfin s'accepter telle qu'elle est et donc faire appel à son réel cosmos.
Shun : Je ne vois pas pourquoi tu ne voulais pas me le dire plus tôt.
Shina : Je craignais que tu te fâches, et au moins là on peut se réconcilier rapidement.
Shun : C'est une impression ou tu voulais qu'on se fâche pour pouvoir qu'on se réconcilie ?
Shina : Aurais-je été trop loin en te décoinçant ? Bon ! Passons à autre chose, qu'est-ce que tu voulais me dire ?
Shun : J'ai "discuté" avec Masque de Mort.
Shina : Ah !
Shun : Il m'a dit que c'était lui la cause de tes cicatrices, et pourquoi il te les a faites.
Shina : C'est vraiment l'une des choses dont j'ai le plus honte.
Shun : Mais pourquoi ? Tu n'y étais pour rien dans ta défaite, c'est Milo qui ne t'a pas mise en garde !
Shina : Quand bien même il l'aurait fait, quand bien même il m'aurait interdit de le combattre, je serais allée l'affronter. Non, ce qui me fais honte, ce n'est pas mon impuissance face à Vito, mais d'en avoir été réduite à insulter sa mère. Il a beau être la pire ordure de tous les temps, cette femme n'y était pour rien, c'est pourquoi j'estime que j'ai mérité ce qui m'est arrivé ce jour là.
Shun : Pourtant tu cries parfois son nom quand tu cauchemardes, et jusqu'à maintenant j'ai toujours cru au pire.
Shina : Comment ça au pire ?
Shun : Je n'osais pas t'en parler de peur de faire resurgir un souvenir douloureux, mais je pensais qu'il t'avait violé.
Shina : Shun voyons ! Comment as-tu pu imaginer une chose pareille alors que c'est toi qui m'a déflorée.
Shun : Et bien ... Je pensais ... Qu'il ... Qu'il ... Enfin qu'il avait d'autre mœurs.

Shun devint tout rouge, et Shina explosa de rire.
Shina : Alors pendant toutes ces années, tu as cru qu'il m'avait forcé en passant par la porte de service ! Pour que tu aies eu une telle idée, c'est que je suis vraiment allée trop loin quand je t'ai dévergondé.

Shina rit une nouvelle fois avant de se jeter amoureusement sur son mari.

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Milo n'arrivait pas à dormir, il était plongé dans ses mémoires, cherchant les passages de sa vie qu'il avait omis. Quelqu'un pénétrât dans sa chambre, mais trop absorbé par ses recherche, il ne le remarqua pas.
Voix féminine : Mi ... Milo ?

L'ancien chevalier d'or reconnut tout de suite la voix.
Milo : Andréa ?! Mais ce n'est pas possible ! Shina m'a dit que tu avais quitté le Sanctuaire.
Andréa : C'est moi qui lui avait demandé de mentir, je ne voulais pas que tu me voies. D'ailleurs, il m'a fallu rassembler tout mon courage pour paraître devant toi.
Milo : Mais pourquoi ? Même si tes cheveux sont blanc à présent, tu n'en n'es pas moins belle.

Andréa éclata en sanglot.
Andréa : Ce n'est pas pour ça ! J'ai ... J'ai fait quelque chose d'horrible, j'ai ... J'ai tué ton fils en faisant une fausse couche !
Milo : Mon ... Mon fils ?!
Andréa : Après l'annonce de ta mort, j'ai sombré dans une profonde dépression. J'avais perdu le goût de la vie, je me suis laissée dépérir. Quatre moi plus tard, j'ai eu une perte de connaissance. Quand je me suis réveillée, la guérisseuse du Sanctuaire m'a annoncé que j'avais perdu mon bébé. J'ignorais totalement que j'étais enceinte de toi ! Si je l'avais su, je me serais reprise et je ne l'aurais pas entraîné dans ma chute ! Tu ne peux pas savoir comme je m'en veux !
Milo : Tu ... Tu attendais un bébé ?! Mais comment ?!
Andréa : Lors ... Lors de notre dernier rapport, je n'avais pas de contraceptif.

Andréa éclat à nouveau en sanglot, pleurant tous son saoul. Milo la sera tendrement dans ses bras.
Milo : Calme toi s'il te plaît, je ... Je suis sous le choc, mais je ne t'en veux pas, et puis nous pouvons toujours en faire un autre.

Milo embrassa passionnément Andréa et passa ses mains sous sa toge pour la caresser.
Andréa : Mi ... Milo, je crains que je sois trop vieille à présent pour avoir un enfant.
Milo : Et bien rien ne nous empêche d'essayer encore et encore, et puis un miracle peut toujours se produire.
Andréa et Milo se retrouvèrent rapidement nus et commencèrent à s'étreindre.

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Dans sa chambre, Athéna s'éloigna de sa psyché.
Athéna : N'ayez crainte, miracle il y aura, j'y veille personnellement.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#92 17 Aug, 2012 10:36:40

Asclepios

Chapitre 27 : Adieux messieurs les professeurs
(Ce chapitre est dédié à Ikuko Ikeda)

12/12/2001

La semaine qu'Athéna avais accordée aux anciens chevaliers d'or pour qu'ils se reposent venait de s'achever. Malgré quelques problèmes de logement, tous, ou presque, pour ne pas dire Shaka, avaient pleinement profité de ce laps de temps. En effet, si Mu, Saga, Aïolia, Shaka, Milo, et Camus avaient dès le début trouvé un endroit pour dormir, il n'en avait pas été de même pour leurs six autres frères d'arme.
Aldébaran avait pensé habiter dans le temple de son successeur, mais la venue de Hilda dès le premier soir lui fit chercher un autre endroit pour se loger. Il demanda à Kiki s'il pouvait l'accueillir, et ce dernier, avec Mu, lui proposa de partager la chambre où résidait à présent son maître.
Vito avait passé sa première nuit dans le temple du Cancer, mais dès le lendemain il alla demander l'hospitalité à Penthésilée, qui l'accueillit à bras ouverts. Elle lui proposa de faire partit de son gang, mais il refusa gentiment. Être avec une hors la loi ne le gênait pas, mais en devenir un était une tout autre histoire.
Comme Shiryu ne voulait plus l'héberger, Dohko s'installa, avec l'accord de Salomon, dans le temple de la Balance.
Aïolos, lui, avait refusé l'offre de son frère de vivre dans la demeure de Marine, afin de ne pas gêner leur intimité, alors ce dernier le présenta à Seiya en lui demandant de bien vouloir l'héberger. Le chevalier de Pégase était hésitant, mais il céda devant l'instance de ses enfants de pouvoir vivre aux cotés d'une légende vivante.
Shura, lui, passa sa première nuit à la belle étoile, comme souvent quand il était apprenti chevalier, mais il se vit vite offrir par Shenhua de vivre chez ses parents.
Enfin, Aphrodite accepta, après bien des hésitations, la proposition de Cassandra de vivre chez elle avec son Oncle.

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Temple du Bélier

Mu : Kiki, je sais que tu es un successeur digne de ce nom, mais en terminant ton entraînement seul, je crains que tu ne sois pas capable d'utiliser les attaques de notre constellation à leurs puissances et efficacités optimales.
Kiki : Je comprends maître, mais avant j'aurais besoins de votre aide pour autre chose. Je ne voulais pas vous embêter avec ça pendant votre période de repos, et aussi un peu parce que je voulais me débrouiller seul, mais je suis dans une impasse et vous êtes la seule personne vers qui je puisse me tourner.
Mu : Tu m'intrigues, quel est donc ton problème ?
Kiki : Suivez-moi.

Kiki conduisit son maître jusqu'au petit atelier du temple qui servait à réparer les armures qui étaient légèrement endommagées et qui ne nécessitaient pas que l'on utilise les outils sacrés qui ne devaient quitter Jamir sous aucun prétexte. Sur l'établi trônait une étrange armure, noire comme de l'obsidienne, et ressemblant grossièrement à celle de la Vierge. En voyant ça, Mu écarquilla les yeux étonnés.
Mu : Mes yeux me joueraient-ils des tours ? Est-ce que cette armure est bien ce que je crois qu'elle est ?
Kiki : Maître ? Vous savez déjà de qu'elle genre d'armure il s'agit ? Ça fait plusieurs semaines que je cherche dans les documents de Jamir sans aucun succès, et vous, vous semblez avoir deviné rien qu'en la voyant.
Mu : C'est normal que tu n'aies rien trouvé, Shion n'a fait que me parler de ce type d'armure, tout comme son maître n'a fait que lui en parler. Pour une raison obscure, nous ne nous transmettons le savoir des prototypes que par la voix. Je n'ai malheureusement pas eu le temps de faire pareil pour toi.
Kiki : Les "prototypes" ?
Mu : Ce que tu as en face de toi n'est autre que le prototype de l'armure d'or de la Vierge, c'est un véritable trésor archéologique pour la chevalerie, et une relique presque sacrée pour les deux derniers représentant de notre peuple que nous sommes. Où l'as-tu trouvée ?
Kiki : Sur Death Queen Iland.
Mu : Mais bien sûr ! C'était pourtant évident ! Ceux qui ont conçu les armures noires se sont servis des prototypes comme modèles ! Comment avons-nous pu être aveugles pendant tous ces siècles ? Est-ce qu'il y en avait d'autres là où tu l'as trouvé ?
Kiki : Je suis désolé, mais ce n'est pas moi qui l'aie découvert, c'est Sakura. En fait c'est l'armure que portait Magdalena quand elle s'est vengée des chevaliers noirs. Sakura la trouvait étrange et elle est donc retournée sur l'île pour la chercher et me la montrer.
Mu : Donc, c'est Magdalena qui a découvert le prototype en premier. Dommage qu'elle ne supporte pas les hommes, sinon je lui demanderais bien où elle l'a trouvé et s'il y en avait d'autres ... Une minute, tu m'as bien dit que Sakura et elle étaient bonnes amies n'est-ce pas ? Alors je pourrais lui demander de faire la démarche à ma place au près de Magdalena.
Kiki : Je l'ai déjà fait maître, et Sakura n'a pas voulu, et quand j'y réfléchis elle avait raison.
Mu : On voit bien que je ne t'ai pas parlé des prototypes, sinon tu n'aurais pas baissé les bras aussi vite, tu ne réalises même toujours pas l'importance de cette découverte !
Kiki : Maître, pardonnez mes propos, mais j'ai bien l'impression que vous avez perdu le sens de la mesure. Je vous rappelle que Magdalena a vécu des choses horribles là bas, et que l'enfant qu'elle attend est le résultat des sévices qu'elle a subits. La dernière chose dont elle a besoin, c'est de lui reparler de cet endroit.

Mu afficha une mine perplexe, comme s'il cherchait à trouver quelque chose à répondre à son disciple. Hélas, il devait bien reconnaître que son successeur avait raison.
Mu : Excuse-moi Kiki, mais voir cet héritage de nos ancêtres m'a rendu horriblement égoïste.
Kiki : Ce n'est pas grave maître, si vous m'aviez parlé des prototypes, j'aurais sans aucun doute réagi comme vous.
Mu : J'en doute, lorsque Shion m'a parlé de ces artefacts, c'était surtout pour que je connaisse l'histoire de notre peuple, il se moquait éperdument de savoir où ils se trouvaient. Mais pour moi qui étais à l'époque le dernier représentant des Muviens, je me devais de savoir où les trouver. Évidemment, Athéna passait avant cela, et si Saga n'avait pas trahi, j'aurais cherché les prototypes en attendant la Guerre Sainte.
Kiki : Attendez maître ! Même si à cette époque je n'étais pas né, vous deviez connaître mes parents, et Shion aussi. Comme vous vous êtes occupé de moi depuis ma naissance, je ne m'étais jamais posé la question, mais après votre disparition j'ai commencé à m'interroger sur mes origines.

Mu regarda Kiki avec tristesse et poussa un grand soupir.
Mu : Oui, je connaissais tes parents, mais sans les connaître réellement. Quelques semaines avant ta naissance, un couple est venu à Jamir, ils cherchaient Shion. Ils étaient malades et ils voulaient qu'il les soigne. Quand je leurs ai appris sa mort, ils ont affiché une mine désespérée. Comme mon maître m'avait tout appris, je me suis proposé pour les soigner, mais ils ont refusé.
Kiki : Pourquoi ça ?
Mu : Notre peuple était géré par la gérontocratie, comme j'étais beaucoup plus jeune qu'eux, ils n'ont pas eu confiance en mes capacités. En fait ils ne me faisaient aucune confiance, ils ne m'ont jamais dit d'où ils venaient, ni leurs noms. Ils ont quand même décidé de rester, trop malades pour reprendre la route. Je me suis occupé d'eux, mais ils se sont toujours montrés méfiant à mon égard. Ton père a succombé à sa maladie deux jours avant ta naissance, et ta mère est morte en couche. Dans ses derniers instants elle m'a confié qu'elle et son mari venaient d'un village peuplé uniquement de muviens, mais une terrible épidémie les a tous frappés. La dernière chose qu'elle m'ait dit, c'est le nom qu'elle voulait que tu portes, dans notre langue, cela signifie "nouvel espoir". Évidemment, tu es né malade, mais j'ai pu te soigner, comme plus personne ne pouvaient m'en empêcher.
Kiki : Je vous remercie pour m'avoir révélé tout cela.
Mu : Je comptais te le dire bien avant, mais dans mon orgueil, j'étais certain de survivre à la Guerre Sainte. Maintenant que tu sais tout, je suis un peu jaloux de toi.
Kiki : Jaloux, pourquoi ?
Mu : Parce que je ne connais pas non plus mes origines. Shion m'avait promis de tout me révéler une fois son successeur officiellement nommé, mais Saga l'a tué avant. Je dois bien avouer que sur le coup, je l'ai haï d'être mort avant de m'avoir tout dit sur ma famille.
Kiki : Vous savez, quand vous me parliez de lui, j'avais l'impression qu'il était beaucoup plus que votre maître.
Mu : Si tu sous-entends par là qu'il est peut être mon père, tu te trompes. Shion n'a aimé que deux femmes dans sa vie, et ma mère n'était pas l'une d'elle. Cependant, je suppose que l'un de mes parents était l'un de ses amis.
Kiki : Et ... Et est-ce que vous avez pensé que nous avions peut-être les mêmes parents ?
Mu : C'est la première chose qui me soit venue à l'esprit, mais j'ai vérifié les groupes sanguins, et ils étaient tous les deux B comme toi, alors que je suis A.
Kiki : Je suis désolé maître.
Mu : Tu n'y es pour rien, et je me doutais bien que tu me poserais ce genre de questions un jour ou l'autre. Bon ! Et si nous en revenions à ton évaluation ?

Kiki répondit à son maître d'un sourire approbateur et tout deux se dirigèrent dans la pièce principale du temple. Une fois à destination ils croisèrent Aldébaran qui revenait de la seconde maison.
Mu : Tiens ! Tu ne devais pas être avec ton successeur.

Aldébaran ne répondit rien et se dirigea vers la sortie de la demeure.
Mu : Eh ! Aldébaran, je te parle !
Aldébaran (désagréable) : Quoi ?!

L'ancien chevalier du Taureau affichait une mine renfrognée qui ne lui ressemblait pas.
Mu : Aldébaran ? Quelque chose ne va pas ?
Aldébaran : Oh ! Excuse-moi Mu, mais c'est ce Will, il me sort par les trous de nez !
Mu : Je te croyais plus patient, après tout ça ne fais même pas deux heures que tu es allé le voir.
Aldébaran : Oui et bien il m'a fallut beaucoup de patience pour rester aussi longtemps. Non seulement il n'a pas voulu que je lui donne des conseils pour améliorer sa maîtrise de Great Horn, sous prétexte que l'ayant appris d'un chevalier divin elle ne pouvait être que parfaite, mais en plus il n'a pas voulu que je lui enseigne mon deuxième arcane. Je n'allais pas le frapper pour lui faire entendre raison quand même !
Mu : Oui, mais tu as abandonné bien vite.
Aldébaran : Ben, je dois quand même reconnaître qu'il est légèrement plus puissant que moi à son âge, alors ça compense un peu.
Mu : Légèrement, tu es sûr ?
Aldébaran : Bon ! Bon ! Tu as raison, il est bien plus puissant que moi à son âge, ça compense largement les minimes défauts de sa maîtrise du Great Horn, ainsi que le fait qu'il n'ait qu'une seule attaque ! Mais ça le rend arrogant, et ça je ne le supporte pas ! Et ce n'est pas à moi de lui apprendre l'humilité. J'irais voir Seiya pour lui en parler après le déjeuner.
Mu : Tu vas encore au réfectoire ?
Aldébaran : Évidemment ! Je ne suis plus chevalier d'or, je n'ai plus le droit de me faire porter mon repas par une jolie servante.
Mu : Bof, je trouve cette génération de Cœur d'Or quelconque physiquement.
Aldébaran : Tu n'étais pas plutôt amoureux de l'une d'elle ?
Mu (rougissant) : Amoureux, je n'irais pas jusque là, mais je reconnais qu'Ariane était ma préférée.
Aldébaran : La mégère ! Et bien t'as vraiment des goûts bizarres en matière de femmes, j'aurais parié que c'était Andréa.
Mu : Et bien c'est vrai que c'est Andréa qui m'a fait découvrir les joies du sexe et que c'était une servante dévouée et gentille, mais Ariane avait un caractère bien trempé qui ne me déplaisait pas.
Aldébaran : Et bien elle aurait été agréablement surprise de savoir que quelqu'un l'appréciait. Bon ! C'est pas que je m'ennuie, mais j'ai faim, je ne vais donc pas déranger l'entraînement de Kiki plus longtemps.

Aldébaran sortit du temple pour aller au réfectoire. Il aimait s'y rendre, se mélanger avec les gardes, les novices, et les chevaliers de bronze et d'argent. Ça lui permettait de retrouver un peu l'ambiance de ses entraînements avec son maître et prédécesseur Luidgi. Il dispensait ses enseignements dans les favélas à tous ceux qui le désiraient, ce qui faisait qu'il avait eu une bonne trentaine de disciples. Aldébaran avait été le plus jeune d'entre eux, tous s'entendaient très bien, et avaient tissés des liens d'amitié fraternels plus solides que ceux du sang ; et quand l'un d'eux ne pouvait plus suivre physiquement les leçons, il restait pour encourager les autres. Alors évidemment, en grandissant dans ce microcosme, il était devenu quelqu'un de très sociable. Aussi prit-il rapidement l'habitude de prendre ses déjeuners en groupe. C'est au réfectoire qu'il tomba sous le charme de Shina, d'ailleurs c'est là qu'il l'a vit pour la première fois. C'était au lendemain du jour où elle avait gagné son armure, quand elle pénétra pour la première fois dans la cantine, tout le monde se tut. Voir une femme chevalier ici était un spectacle rare, mais elles avaient quand même un espace réservé à l'abri du regard des hommes où elles pouvaient ôter leur masque pour manger. Mais ce silence était aussi du au fait que l'on sentait émaner d'elle une grande hostilité, et vu la façon dont elle avait expédié Docrates, personne n'osait lui adresser la parole de peur de l'énerver. Il avait cependant remarqué que, malgré l'assurance qu'elle affichait, quelque chose dans sa démarche trahissait qu'elle soufrait à chaque pas qu'elle faisait. Mais cela était bien entendu invisible à des personnes inférieures aux chevaliers d'or. Étrangement, ce n'est pas à ce moment là qu'il était tombé amoureux d'elle, mais un peu plus tard. Elle accompagnait son disciple pour la première fois au réfectoire. A cette époque Cassios était un jeune garçon menu et timide, et il tenait son maître par la main. Mais il ne le faisait pas de n'importe quelle façon, il serrait la main de Shina comme un petit garçon l'aurait fait avec sa grande sœur, et cette petite intimité ne gênait pas le moins du monde le chevalier d'Ophiuchus. C'est en voyant cette marque de douceur envers son disciple alors qu'elle se montrait dure avec tout le monde qui le fit tomber sous son charme. Encore que maintenant il se demandait s'il avait jamais été réellement amoureux d'elle. Déjà, si son amour avait été sincère, jamais il n'aurait eu recourt aux services des Cœurs d'Or, d'ailleurs il s'était mis à déjeuner quelque fois dans son temple à partir du jour où elles étaient entrées à son service. Et puis même s'il avait été dépité en apprenant qu'elle était à présent mariée et mère de famille, le jour suivant ça ne lui avait fait plus rien sinon qu'il était heureux pour elle. Et puis il y avait une autre raison pour laquelle Shina ne l'intéressait plus, il était tombé amoureux d'une autre femme. C'était l'une des servantes au réfectoire, il avait eu le coup de foudre dès que ses yeux avaient croisé les siens. Par timidité, il ne l'avait pas encore abordée, et de toute façon le réfectoire n'était pas le lieu pour ça. Mais aujourd'hui, il était bien décidé à suivre le conseil de Milo lorsque son service sera terminé.

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Temple des Gémeaux

Saga était dans la demeure de Igor pour évaluer son successeur.
Saga : Bon ! Igor, je vais être direct avec toi, j'ai discuté avec Ikki et il m'assure que tu maîtrises mes techniques d'illusion à la perfection, et je ne mets pas sa parole en doute. C'est pourquoi je voudrais que tu me montres tes propres attaques.
Igor : Vous savez, je ne pense pas qu'elles équivalent votre "Another Dimension" ou bien "Galaxian Explosion", et j'aimerais que vous me les enseigniez.
Saga : Désolé, mais je ne peux pas. Ces deux arcanes sont très puissants certes, mais aussi très traumatisant pour l'organisme. Il faut les apprendre dans son enfance quand le corps se développe encore afin qu'il puisse s'habituer à tous les bouleversements internes qu'ils provoquent. D'après ce que m'avait dit mon maître, tes organes se liquéfieraient littéralement si je t'apprenais à maîtriser ces attaques maintenant.
Igor : Je comprends, je vais donc vous montrer les miennes, mais comme je vous l'ai dit, elles ne sont en rien équivalentes aux vôtres.
Saga : Ce sera à moi seul d'en juger, et puis une attaque peut être efficace sans être dévastatrice. Tu devrais avoir plus confiance en tes capacités, si l'armure t'a accepté comme porteur, c'est que tu es digne de me succéder. Maintenant met toi en position et éblouis moi.

Igor acquiesça et fit brûler son cosmos.
Igor : GEMINI FIST !

Une grêle de coups portés à la vitesse lumière se dirigea vers Saga qui restait stoïque. L'attaque était très semblable au "Ryû Sei Ken" et il était donc en mesure de la contrer sans mal. Igor avait raison de douter de ses techniques, celle-la était tellement basique qu'elle ne présentait aucun danger pour un adversaire de force égale. Saga soupira en s'apprêtant à bloquer le premier poing, mais il fut stupéfait lorsque sa main le traversa. La surprise lui fit baisser sa garde et il encaissa une série de coups bien réels cette fois ci. L'attaque était un mélange de véritables coups et d'illusions, mais elles étaient si réalistes que même après avoir compris ce qui lui arrivait, l'ancien chevalier des Gémeaux était incapable de faire la distinction entre les vrais et les faux.
Saga : C'est bon, arrête, j'en ai assez vu.

Igor obtempéra sur-le-champ.
Igor : Alors ? Ce n'était pas trop minable ?
Saga : Minable ? Mais c'était incroyable oui ! Shaka lui-même s'y serait trompé ! Je sentais même le souffle de tes illusions. Ikki se trompait, tu n'es pas mon égal en ce domaine, tu es mon supérieur.
Igor : Vous ... Vous êtes sérieux ?
Saga : Je ne plaisante jamais quand il s'agit de jauger un combattant ....

Saga se figea brusquement et se dirigea vers un coin sombre du temple. Il revint en tenant par le col une jeune fille aux longs cheveux châtains avec des reflets roux qui se débattait dans le vide.
Saga : Tien, tien, tien, un espion.
Julie : Eh ! Lâche-moi ! C'est Igor qui m'a permis de vous observer, mais il m'a demandé d'être la plus discrète possible.
Igor : Elle vous dit la vérité, c'est Julie du Caméléon, la fille aînée de Seiya. Elle est venue ce matin, peu de temps avant vous, pour me demander si elle pouvait me regarder être entraîné par vous et j'ai accepté.
Saga : Tu veux dire qu'elle était là depuis le début et que je viens tout juste de la remarquer !
Julie : C'est pas la peine d'avoir honte, jusqu'à présent à part Athéna seules trois personnes pouvaient me repérer quand je masquais ma présence.
Saga : Et qui sont elles ? Si ma question n'est pas trop indiscrète ?
Julie : Pas le moins du monde, mais je serais plus disposée à te répondre si tu me reposais à terre.
Saga : Oups ! Bien sûr.

Saga reposa délicatement Julie au sol.
Julie : Merci, alors pour satisfaire ta curiosité, ceux capable de me voir quand je me cache sont : ma mère qui m'a enseigné cette technique, ma cousine Shenhua qui a les sens les plus aiguisés de tout le Sanctuaire, et enfin Igor pour une raison qui m'est inconnue.
Saga : Moi je peux te dire pourquoi, c'est parce que ta technique est un mélange de discrétion et d'illusion. Comme les illusions font partie de mes spécialités et que Igor me surpasse dans ce domaine il est normal qu'il ne se fasse pas prendre au piège. Par contre si c'est ta mère qui t'a enseigné ça, ça veut dire que c'est June.
Julie : Oui, et où est le problème ?
Saga : C'est juste que de mon vivant, et d'après mes informations, ta mère était amoureuse de Shun.
Julie : En fait entre maman et oncle Shun, il n'y avait qu'une très grande amitié qu'ils ont pris pour de l'amour. Quand à papa, il était réellement amoureux de maman, mais il ne l'a jamais abordée pour ne pas se mettre son frère à dos et il craignait aussi que s'il montrait qu'il s'intéressait à elle, Shina ne l'attaque par jalousie. Et même quand Shina s'est mariée avec Shun, il n'aurait pas osé lui déclarer sa flamme avant longtemps. Heureusement, tante Seika a révélé par inadvertance à maman les sentiments de papa et elle s'est débrouillée pour qu'il lui dise en face.
Saga : Attend ! Tu dis que tu as une tante qui se nomme Seika !
Julie : Bizarre, j'aurais juré que ce serait le mariage de Shina avec Shun qui t'aurait étonné, et non le nom de ma tante.
Saga : J'étais déjà au courant pour Shun et Shina, mais quand je me faisais passer pour le Grand Pope, j'ai soigné à Rodorio une jeune japonaise qui s'appelait Seika.
Julie : Est-ce qu'elle était amnésique ?
Saga : Oui ! Ça veut dire que c'est la même.
Julie : Alors ça pour une coïncidence !
Saga : Je peux savoir ce qu'elle est devenue ?
Julie : Elle a épousé le général Sorente et elle attend son premier enfant.
Saga : Un général ? De Poséidon !
Julie : On se calme, la paix est installée entre le Sanctuaire de Poséidon et celui d'Athéna, et ce mariage la consolide.
Saga : Mais si Hadès et Poséidon ne sont plus des ennemis d'Athéna, qu'elle est cette menace prochaine dont m'a parlé Cassandra ?
Julie : Athéna elle-même en ignore la nature. Personnellement, je pense que c'est Arès comme ce sont de vieux ennemis.
Saga : C'est fort possible, bon ! Et bien comme je n'ai rien à apprendre à Igor, je n'ai plus rien à faire dans ce temple.
Igor : Attendez ! Je ne vous ai pas montré mon autre attaque.
Saga : Ce n'est pas la peine, je te fais entièrement confiance.
Julie : Avant de partir, tu ne voudrais pas me faire une petite démonstration de ton "Galaxian Explosion" ? C'était pour voir cette attaque que je suis venu.
Saga : Ça ne me dérange pas, mais le problème c'est que ça endommagerait le temple sans raison.
Julie : Et bien tu n'as qu'a faire ça sur l'une des plage du Sanctuaire.
Saga : Tu sembles particulièrement intéressée par cet arcane, tu ne voudrais pas l'apprendre par hasard ?
Julie : Pour ne rien te cacher, c'est tout à fait ça. Mais comme tu l'as dit à Igor c'est trop dangereux, et puis je ne maîtrise pas le septième sens.
Saga : Pour l'ultime cosmos, si tu es bien la fille de ton père, tu devrais t'y éveiller quand tu seras dans le feu de l'action. Pour le reste, ça dépend de ton âge.
Julie : J'ai onze ans.
Saga : Hum, c'est limite.
Julie : J'apprends très vite.
Igor : C'est peut de le dire.
Saga : Et bien si Igor se porte garant de toi, je veux bien t'enseigner cette attaque.
Julie : Super ! On commence quand ?
Saga : Tout de suite ! Il n'y a pas de temps à perdre, et je te préviens tout de suite ce sera très éprouvant.
Julie : Bah ! Tant que mon père n'est pas à stresser derrière moi, ce sera une partie de plaisir.

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Temple du Cancer

Vito était avec François qui fumait sa pipe.
François : Bon Vito, je vais être franc avec toi, ça ne me plaît pas trop que tu "améliores" ma formation, même si je dois reconnaître que je ne connais aucune attaque de notre signe.
Vito : Oh tu sais, je ne vais pas te déranger longtemps, car je suis incapable de t'enseigner le "Seki Shiki Meikai Ha".
François : Pourquoi ça ? On te l'a bien enseignée à toi, ce n'était pas inné.
Vito : Évidemment que non, mais pour maîtriser cette technique, il faut d'abord avoir une grande affinité avec le concept de la mort, et pour cela, l'apprentissage doit se faire dès la naissance. A partir du moment où j'ai vu le jour, mon père n'a cessé de me parler de la fragilité de la vie, de me faire des descriptions de la cote de Yomotsu, à m'apprendre tous les mythes du monde sur l'au delà.
François : On ne peut pas dire que tu aies eu une enfance heureuse.
Vito : Détrompe-toi, hors de cette préparation, ma vie auprès de mes parents était très joyeuse. De toute façon c'était nécessaire. D'après mon maître si mon père m'avait entraîné plus que ça ...
François : Tu serais devenu véritablement Masque de Mort.
Vito : Effectivement, encore que je n'ai rien inventé. Il parait qu'il y a très longtemps un chevalier du Cancer a porté ce surnom. Son maître l'avait très mal formé, et il était devenu fou. Il se prenait pour la Mort elle-même, il pouvait tuer n'importe qui sur un coup de tête. On dit que la déesse Athéna s'est chargée personnellement de le mettre hors d'état de nuire, afin d'éviter que l'un de ses chevalier d'or ne risque sa vie en le faisant.
François : C'est vraiment dangereux pour tout le monde d'apprendre cette attaque, y a pas un autre moyen ?
Vito : Si, se retrouver soi-même sur la cote de Yomotsu ...
François : Et bien ! Qu'est-ce que tu attends pour m'y envoyer ?!
Vito : Par un moyen autre que le "Seki Shiki Meikai Ha".
François : Tonnerre de Bruges ! Ça aurait été trop simple, tu n'as donc rien à m'apprendre.
Vito : Évidemment que si, mais c'est une technique défensive et qui marche dans un espace clos comme ce temple. Tu veux une petite démonstration ?
François : Montre-moi toujours.
Vito :
ILLUSION MORBIDE !

Sous les yeux étonné de François, la maison du Cancer s'assombrit subitement, une odeur de cadavres en putréfaction emplit la demeure et des visages grimaçants en décompositions apparurent, la recouvrant entièrement. Ce brusque changement de décor ne fit pas peur à François, mais l'ambiance malsaine que dégageait à présent le temple le mettait mal à l'aise, et il ne pouvait s'empêcher d'avoir des sueurs froides. En plus, Vito semblait avoir disparu.
Voix de Vito : Alors ? Qu'en penses-tu ?
François : C'est ... C'est surprenant, cette technique permet d'avoir un ascendant psychologique sur son adversaire et je ne refuserai pas de l'apprendre.
Voix de Vito : Seras-tu près à suivre toutes les directives que je te donnerai sans discuter ?
François : Je le jure sur la tête d'Athéna.

L'illusion s'estompa et François remarqua que Vito était en face de lui alors qu'il lui avait semblé que sa voix venait de partout dans la demeure.
Vito : Dans ce cas tu vas commencer par jeter ta pipe et arrêter de fumer.
François : Comment !!! Dis donc espèce de bougre d'extrait d'ectoplasme !!! De quel droit ....
Vito : Et la promesse que tu viens de me faire ?

François grommela un peu.
François : Je peux savoir pourquoi ?
Vito : C'est mauvais pour la santé. Tu peux me croire, mon père était fumeur, je l'ai toujours vu avec un cigare à la bouche, et il est mort d'un cancer des poumons, un comble pour le chevalier du Cancer.
François : Mais c'est impossible ! Et les effets autorégénérants du cosmos ?!
Vito : Il a ses limites, surtout quand on agresse constamment son corps volontairement. Tout ce que peux faire le cosmos, c'est atténuer la douleur et les symptômes. Toute personne sans un œil averti n'aurait pu penser que mon père était mourant une semaine avant qu'il ne passe de vie à trépas. Alors si tu ne veux pas finir comme lui, je te conseille de perdre vite cette mauvaise habitude.
François : Est-ce que je peux au moins finir ma pipe ?

Vito toucha la pipe de son doigt, et le réduisit en cendre.
François : Un simple non aurait suffit, je ne suis pas dépendant.
Vito : C'est ce que disait mon père quand il promettait à ma mère de s'arrêter. Crois moi, le tabac est plus dangereux qu'un dieu.

François grommela un peu, mais il se devait de donner raison à Vito.

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Temple du Lion

Aïolia venait de pénétrer dans le temple, et il découvrit Osamu en train de s'entraîner avec une jeune femme qui ressemblait beaucoup à Shina. C'était un affrontement pour affiner leurs techniques de combat, et ils n'avaient pas pour cela besoin d'utiliser leur cosmos. L'ancien chevalier du Lion était étonné par le style de son successeur et de son adversaire, c'était une technique foncièrement défensive, bien que certains coups lui faisaient penser au style du chevalier d'Ophiuchus. Aïolia n'était pas le seul spectateur, quatre apprentis de moins de dix ans suivaient le duel avec passion et encourageaient l'adversaire d'Osamu. C'est ainsi qu'il pu connaître son nom : Sakura. Après plusieurs minutes sans qu'aucun des deux n'ai pu prendre le dessus sur l'autre, ils cessèrent d'un commun accord. Après s'être salués, Sakura quitta le temple, suivi de ses quatre supporters.
Aïolia : Je dois bien avouez que c'était un combat intéressant.
Osamu : Oh ! Pardonnez-moi maître, je ne vous avais pas remarqué.
Aïolia : Maître ?
Osamu : Et bien, vous allez m'enseigner vos attaques, vous êtes donc mon maître.
Aïolia : Seiya ne l'a pas fait ?
Osamu : Maître Seiya m'a expliqué vos techniques, mais je doute de les maîtriser parfaitement.
Aïolia : Voilà des paroles bien humbles pour un chevalier d'or.
Osamu : Maître Shun m'a appris l'humilité.
Aïolia : Maître Shun ? Mais ce n'est pas Seiya qui t'a formé ?
Osamu : Bien sûr que si maître, mais le hasard a voulu qu'avant d'être recruté par maître Seiya, j'ai appris les arts martiaux au Japon avec maître Shun et maître Shina qui portaient alors de faux noms. Je ne l'ai su que lorsqu'ils sont revenus aux Sanctuaire, d'ailleurs c'étaient avec leur fille que je me battais tout à l'heure.
Aïolia : Ça explique ta façon de combattre ; Marine m'avait parlé du mariage de Shina avec Shun, mais elle avait oublié de me dire le nom de leur enfant.
Osamu : Maître, pouvons-nous commencer l'entraînement tout de suite.
Aïolia : Laisse tomber le "maître" et tutoies moi s'il te plaît, et au risque de paraître présomptueux, je doute que Seiya ait pu comprendre toute la complexité de mes techniques en me combattant, je vais donc faire comme si tu les ignorait totalement, et tu vas tout réapprendre.
Osamu : Je suis prêt maî ... Aïolia.

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Temple de la Vierge

Shaka méditait dans le jardin de Twin Sal lorsque Marie vint le voir.
Marie : Excusez-moi de vous déranger Shaka, mais ne devriez-vous pas m'enseigner vos attaques ?
Shaka : Marie, non pas que je mette en doute tes talents de chevalier et tes capacités d'apprentissage, mais mes techniques m'ont demandé des années d'entraînement, même après que j'aie obtenu mon armure il m'a fallu encore cinq ans pour les maîtriser complètement.
Marie : Raison de plus pour commencer le plus tôt possible.
Shaka : Écoute Marie, je ne voulais pas le dire aussi franchement, mais je ne veux pas passer du temps à t'entraîner avec ta sœur qui, pardonne l'expression, me court sur le système.
Marie : Je sais que Magdalena n'est pas facile à vivre, mais vous ne me ferez pas croire qu'elle est plus insupportable que l'entraînement que vous avez subi pour devenir chevalier.
Shaka : Tant qu'à parler sans détour, avoue toi aussi que tu veux que je t'entraîne uniquement pour que je reste ici et ainsi permettre à ta sœur de se réhabituer à la présence des hommes. Tu n'as nullement besoin d'apprendre mes attaques car celles que tu as développées sont tout aussi efficaces que les miennes.
Marie : Vous avez vu juste, mais, nous pourrions peut être arriver à un compromis. Si je n'ai certes pas besoins de vous pour attaquer, il n'en va pas de même pour la défense, et j'ai cru comprendre que vous en aviez une particulièrement efficace. Je ne pense pas qu'il vous faille autant de temps que vos attaques pour me l'apprendre. Après, je vous laisserai quitter le temple.
Shaka : J'appelle ça du chantage, mais je n'ai pas vraiment le choix, de toute façon j'ai juré à Athéna de te faire partager ma science.
Une Voix : Et si tu la partageais avec d'autres personnes, blondinet.
Shaka : Pitié, une autre casse pieds.
Marie : Sakura ! Quelle bonne surprise, qu'est ce qui t'amène ?
Sakura : J'ai besoin des services de l'andouille le plus proche de dieu.
Shaka : Non mais ...
Marie : Sakura, je te serai toujours redevable d'avoir sorti Magdalena de l'enfer de Death Queen Iland, mais je te prie de te montrer plus aimable avec Shaka. Déjà que ma sœur lui mène la vie dure.
Sakura : Ne t'en fais pas, je voulais juste voir s'il était devenu plus humble, mais il démarre toujours au quart de tour. Shaka, je m'excuse de vous avoir insulté, mais j'ai réellement besoin de vos services. J'ai promis de vous présenter à quatre novices sans maître de ma connaissance.
Shaka : Tu veux que je les forme ; comme si je n'avais pas autre chose à faire.
Sakura : Ce sera à vous d'en décider si vous acceptez de les rencontrer, ce sont de grands admirateurs vous savez. Si vous êtes d'accord, ils vous attendent à l'entrée du temple.

Shaka était suspicieux, Sakura pouvait très bien se moquer de lui, mais en même temps il avait été tellement dépréciés depuis son retour sur Terre, que rencontrer ces hypothétiques admirateurs lui ferait le plus grand bien.
Shaka : Je n'y vois pas d'inconvénient, mais ça dépend de l'avis de ma "geôlière".
Marie : Tout de suite les grands mots, bien sûr que vous pouvez allez les voir.

Shaka suivit Sakura hors de la maison et fit face à quatre apprentis d'une huitaine d'années qui se mirent à le regarder avec des yeux ronds.
Sylvain : C'est lui ! C'est vraiment lui ! Shaka ! Le plus puissant des chevaliers d'or.
Alison : Celui qui n'a pu être vaincu que par "l'Athéna Exclamation".
Nils : L'homme le plus proche de Dieu.
John : Je n'arrive pas à croire qu'il se trouve devant nous.
Alison+John+Nils+Sylvain : C'est un grand honneur pour nous de vous rencontrer.

Shaka était légèrement sceptique devant cette démonstration d'admiration pour le moins exagérée. Mais sa clairvoyance, si elle n'avait pas été affectée par ses années en léthargie comme son cosmos, lui indiquait qu'ils étaient sincères. De plus, il avait senti en eux quatre un fort potentiel, bien qu'il était très profondément enfoui.
Shaka : Et bien je dois avouer que ce sont des choses agréables à entendre, mais la seule personne que vous devez révérer ici c'est Athéna.
Alison+John+Nils+Sylvain : Oui chevalier !
Shaka : Et ... Je ne suis plus chevalier. Sakura m'a dit que vous n'aviez pas de maître et ça se voit, il vous faut donc quelqu'un pour vous montrer la voie et au plus vite.
Sakura : Et bien pourquoi tu ne te proposes pas ?
Alison : Sakura, Shaka a certainement mieux à faire que de s'encombrer quatre apprentis.
Shaka : Non jeune fille, ça ne me gêne pas d'avoir des disciples, à la condition qu'ils méritent de recevoir mon enseignement.
Sylvain : Et ... Et comment peut-on savoir si on en est digne ?
Shaka : Il vous suffit de passer une épreuve.
John : Que ... Quelle épreuve ?
Shaka : Une épreuve au but simple, mais au déroulement compliqué. Vous devrez trouver et rejoindre mon centre d'entraînement en Inde en partant du Sanctuaire, et avec vos jambes pour seul moyen de locomotion. Vous avez tout votre temps pour vous préparer à ce voyage périlleux, et vous devrez venir me voir quand vous partirez. Il n'y a pas non plus de limite de temps à la réalisation de cette épreuve. Il ne s'agit pas non plus d'un concours, si vous partez ensemble, vous devrez vous entraider. Ai-je été bien clair ?
Alison+John+Nils+Sylvain : Compris !

Les quatre apprentis se ruèrent joyeusement au bas des marches pour commencer à se préparer à leur épreuve.
Shaka : Dis-moi Sakura, pourquoi ne voulais-tu pas te charger de leur entraînement ?
Sakura : Je ne peux pas enseigner ce que j'ignore, ma maîtrise du cosmos est innée. Je trouve que vous avez accepté bien vite d'être leur maître.
Shaka : Tu l'as bien senti comme moi, ils ont un potentiel extraordinaire, bien que très profondément enfoui. C'est bien pour ça que tu me les as présentés.
Sakura : Ce n'est pas moi qui ai découvert leur potentiel, et j'en suis bien incapable. C'est ma cousine Shenhua qui s'en est chargé. Elle même étant dans l'incapacité de les prendre en charge, il a fallu leur trouver un maître qui était aussi capable de le sentir. Elle m'a donc conseillé de m'en remettre à votre légendaire clairvoyance. C'est quand je leur ai dit que nous allions vous voir que j'ai appris qu'ils vous admiraient. J'ai pensé que ça jouerait en leur faveur car je croyais que vous étiez trop imbu de vous-même pour avoir des disciples.
Shaka : Et bien pour être tout à fait franc, ça a en effet eu une petite incidence sur ma décision.
Sakura : Je vous laisse, je dois m'entraîner.
Shaka : Et moi je dois entraîner Marie.

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Temple de la Balance

Salomon venait de terminer de monter à Dohko ce qu'il avait appris de Shiryu.
Dohko : Et bien, que dire si ce n'est que je suis impressionné. Shiryu t'a parfaitement formé, je n'ai rien à t'apprendre ni à perfectionner. J'avoue même que je me sens un peu inutile.
Salomon : Il y a quand même une chose que vous pourriez m'apprendre, depuis que je suis au Sanctuaire, j'ai toujours voulu savoir comment s'était déroulée la bataille que vous aviez menée en 1743

Le visage de Dohko se fit subitement grave, et Salomon sût alors qu'il venait d'aborder un sujet certainement tabou pour son prédécesseur.
Salomon : Excusez-moi, je vois que vous n'avez pas envie d'en parler.
Dohko : Tu es très perspicace, car j'ai perdu plus que des frères d'armes lors de cet affrontement. De plus, si nous avons effectivement vaincu Hadès, nous avons malheureusement perdu la guerre et c'est Shion qui en a payé le plus lourd tribut.
Salomon : Comment ça ?!
Dohko : Lorsque Hadès a attaqué le Sanctuaire avec ses spectres, nous n'avons compris que trop tard que ce n'était qu'une diversion pour un projet beaucoup plus ambitieux. Il voulait en vérité éliminer les muviens qu'il prenait comme responsable des victoires passées d'Athéna. C'est Thanatos qu'il avait chargé de ce génocide. Shion, moi et ... deux autres chevaliers d'or l'avons affronté et vaincu mais nous sommes les seuls à avoir survécu. Mais malheureusement il avait déjà quasiment réussi à exterminer tous les muviens, en réalité il n'en restait que quelques dizaines. Deux cents cinquante ans plus tard, ils n'étaient plus que deux : Mu et Kiki. Ensuite, nous avons du nous mesurer à Hypnos qui voulait venger son frère. Ou plutôt, Shion a du l'affronter seul car j'étais sans connaissance. Lorsque j'ai repris mes esprits, Shion était à sa merci, alors j'ai traîtreusement transpercé le dieu dans le dos avec la lance de mon armure !

Dohko se tut et ses yeux se mirent à briller de larmes qu'il tentait de retenir.
Salomon : Je ... Je suis désolé de vous avoir obligé à vous souvenir de ça.
Dohko : Salomon, ce sont des choses dont je ne parle pas, mais que je n'ai jamais oubliées, elles me hanteront jusqu'à ma mort.
Salomon : Pardonnez-moi de vous importunez encore avec ça, mais quels étaient les noms des autres chevaliers d'or ?
Doko : Je veux bien répondre à cette dernière question, il y avait Auroch du Taureau, Roy des Gémeaux, Marco du Lion, Padilla de la Vierge, Gargan du Scorpion , William du Sagittaire, Hwang du Capricorne, Tenzin du Verseau, et enfin Nemo des Poissons.
Salomon : Il n'y avait pas de chevalier du Cancer ?
Doko : Si, mais parler d'elle me fait toujours souffrir, c'était ma grande sœur Shunreï.

Salomon tiqua en apprenant le nom du chevalier du Cancer et son lien de parenté avec Doko, et il allait l'interroger d'avantage quand Shiryu pénétra dans le temple.
Shiryu : Maître, je dois vous parler, pourrions nous discuter à l'extérieur ?

Dohko acquiesça et suivit son disciple.
Dohko : Et bien Shiryu, après notre dernière discussion je croyais que tu ne me considérerais plus comme ton maître et que tu ne voudrais plus me revoir.
Shiryu : C'est justement pour ça que je suis là, pour m'excuser, ma réaction de l'autre jour était tout à fait démesurée.
Dohko : Non, tu t'es parfaitement maîtrisé, car tu voulais me frapper n'est-ce pas.
Shiryu : À ma grande honte oui, j'en suis sincèrement désolé.
Dohko : Tu n'as pas à l'être, j'ai sciemment exagéré l'attachement que j'avais pour ma sœur pour te forcer à me détester. Je craignais qu'avec mon retour, tu te mettes à délaisser ta femme. J'ai peut être exagéré l'estime que tu me portais, mais je ne voulais pas prendre de risque. Au fait, je suppose que Shunreï n'est pas étrangère à cette réconciliation.
Shiryu : En effet, elle se demandait pourquoi je ne voulais plus vous voir et surtout pourquoi je lui interdisais de vous rendre visite. Alors je lui ai tout raconté, et elle m'a dit que si vous l'aviez baptisée par le nom de votre sœur, c'était pour lui rendre hommage et non pour en faire un substitut, et je m'en veux de l'avoir pensé.
Dohko : C'est oublié Shiryu, et comme je te l'ai dit, je voulais cette réaction.
Shiryu : En tout cas, je suis quand même heureux d'apprendre que vous n'étiez pas amoureux de votre sœur.
Dohko : Je n'ai jamais dit ça. Je l'ai sincèrement aimée, mais c'est sur la durée de ce sentiment incestueux que j'ai menti, et encore, il a fallu la mort d'une personne pour ça.
Shiryu : Co ... Comment ça ?
Dohko : Après qu'Athéna m'ait assigné aux Cinq Pics pour surveiller son sceau, Clio, une servante, a quitté le Sanctuaire pour entrer à mon service. Mais ce n'était pas n'importe quelle servante, c'était un Coeur d'Or. Je ne sais pas si ce titre te parle.
Shiryu : Et bien il parle plus à mon élève.
Dohko : Tu connais donc la spécialité de cette caste, et je ne te ferai donc pas l'affront de te l'expliquer. Donc, j'étais en mission pour Athéna, je n'avais pas encore fait mon deuil pour la mort de ma soeur, et je voyais donc d'un très mauvais œil la venue de cette femme que je considérai à l'époque comme une vulgaire prostituée.
Shiryu : Mais pourquoi s'est-elle mise à votre service ?
Dohko : Parce qu'elle était amoureuse de moi, mais ce n'a jamais été réciproque et je ne l'ai su qu'à sa mort. Au début j'étais très en froid avec elle, pour les raisons que je t'ai citées, mais avec le temps, nous avons fini par devenirs très bons amis. J'aurais pu développer des sentiments pour elle, mais j'étais obsédé par mon amour inavoué pour ma sœur, et il y avait aussi le fait qu'elle se soit donnée à plusieurs hommes qui ne me plaisait guère. Et puis le temps à fait son œuvre, et après une cinquantaine d'années de vie commune, elle s'est éteinte. C'est sur son lit de mort qu'elle m'a enfin avoué son amour et sa peur de me l'avouer par crainte d'être rejetée. Elle m'a ensuite demandé de la faire incinérer et de rapatrier ses cendres en Grèce car elle ne voulait pas reposer pour toujours sur une terre étrangère. J'ai accepté. J'ai préparé sa dépouille pour qu'elle porte ses habits de servante du Sanctuaire, afin que ce soit à un serviteur d'Athéna à qui je rendait les derniers hommages, maigre consolation pour tout ce qu'elle avait fait pour moi en fait, et c'est là que j'ai remarqué pour la première fois que sa toge était ornée d'une broche en or en forme de rameau d'olivier. C'est alors que je me suis rendu compte à qu'el point j'avais gâché sa vie.
Shiryu : Excusez-moi maître, mais en quoi ce bijou vous a-t-il permis de tirer une telle conclusion ?
Dohko : Parce que chez les Cœurs d'Or cette broche représente leur virginité et elles doivent la donner au chevalier qui l'a déflorée.
Shiryu : Mais comment est-ce qu'une femme comme ça pouvait être encore vierge ?!
Dohko : Mon pauvre Shiryu, tu as une opinions des Cœurs d'Or presque aussi basse que moi quand j'ai appris leur existence. Ça m'a en effet intrigué qu'elle n'ait connu aucun homme, et malgré le froid qui s'était jeté entre Shion et moi après la mort de Shunreï, je lui ai demandé de mener une petite enquête. Il s'est révélé que part un hasard du destin, aucun chevalier d'or n'avait envie d'elle quand elle venait dans leur temple, et dans le cas contraire, c'était elle qui était indisponible.
Shiryu : Mais pourquoi ne vous l'a-t-elle jamais dit ?
Dohko : Parce qu'elle a porté ses habits de servante avec la broche jusqu'à ce qu'elle ne lui aille plus, et dit moi franchement, si un Cœur d'Or te disait qu'elle était vierge, la croirais-tu ?
Shiryu : Je dois bien avouer que non.
Doko : Et bien moi non plus, et je peux te dire que j'ai regretté tout le mal que j'ai pensé d'elle, tous le bonheur qu'elle aurait pu m'apporter, tout le bonheur que j'aurais pu lui apporter ! Tout ça parce que je ne voulais pas oublier ma sœur. Cela m'a servi de leçon, je me suis juré de ne plus être prisonnier du passé, et de ne plus refermer mon cœur, même si c'était trop tard.

Shiryu vit les yeux de son maître se remplir de larmes et il décida de le laisser seul avec ses douloureux souvenirs.

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Temple du Scorpion

Comme lors de leur première rencontre Touareg défiait Milo du regard. L'ancien chevalier du Scorpion ne comprenait pas cette animosité que semblait avoir son successeur envers lui, mais bien qu'il aimerait régler le problème de la manière forte, il décida de ne pas entrer dans son jeu.
Milo : Visiblement tu ne m'apprécies pas, et pour le moment c'est un sentiment plutôt réciproque. Cependant, pour autant que je le sache, nous ne nous sommes jamais croisés par le passé, alors pourquoi cette agressivité à mon égard ?
Touareg : Je vous en veux pour avoir disparu il y a quinze ans sans laisser un disciple susceptible de vous succéder. A cause de cela, Hyoga est venu m'arracher à mon peuple, à ma famille, à mon désert.
Milo : Je ne voudrais pas te traiter de menteur, mais je vois mal Hyoga enlever un enfant.
Touareg : Il ne m'a pas enlevé, c'est mon père et chef de ma tribu qui m'a confié à lui. Au début, je dois bien avouer que j'étais plutôt contant de partir car j'allais voir de nouveaux paysages, mais une fois au Sanctuaire j'ai vite déchanté, c'est un endroit froid et mort, sans parler de ma famille qui me manque.
Milo : Que ton désert soit plus chaud que le Sanctuaire ne fait aucun doute, mais je ne vois pas en quoi il est plus vivant.
Touareg : Le Sanctuaire est fait de pierres froides et figées, alors que le désert change tous les jours, pas une dune ne se ressemble et un simple coup de vent peut changer tout le paysage. Voilà pourquoi le désert est plus vivant que le domaine sacré.
Milo : Il y a une chose que je ne comprends pas, si ta famille te manque tellement, pourquoi n'as-tu pas demandé une permission à Athéna.
Touareg : Une guère va éclater d'un jour à l'autre, je m'y prépare depuis que j'ai gagné cette armure. Oui ! Je suis aigri de demeurer au Sanctuaire, mais j'ai un grand sens du devoir et je resterai ici à ronger mon frein en attendant le conflit.
Milo : Ça c'est parler en vrai chevalier ! Bon ! Assez perdu de temps, il est temps de parfaire ton entraînement.
Touareg : Sans vouloir me vanter, je ne pense pas en avoir besoin.

Sans comprendre ce qu'il lui arrivait, Touareg se retrouva à terre.
Touareg : Oubliez ce que j'ai dit, j'en ai plus que besoin.

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Temple du Sagittaire

Mataoka faisait face à Aïolos pour un petit assaut d'évaluation, elle avait du mal à cacher sa nervosité. Elle ne doutait en rien de sa propre force, mais son prédécesseur, et surtout ses attaques, lui était parfaitement inconnus. Mais ce qui la troublait le plus, c'était son attitude, Aïolos avait l'air sûr de lui et de sa supériorité sur elle, mais en même temps il la respectait et ne semblait pas exclure sa propre défaite. Le chevalier du Sagittaire décida de commencer l'offensive.
Mataoka : SAGITTARIUS ARROWS !

Une pluie de coups déferla sur Aïolos qui se contenta de pousser un soupir de lassitude. D'un geste nonchalant de la main, il renvoya l'attaque en doublant sa puissance. Mataoka la reçu de plein fouet et s'encastra dans un mur du temple.
Mataoka : Co ... Comment avez vous réussi à me renvoyez mon attaque aussi facilement.
Aïolos : Parce que quelque soit le nom que tu as pu lui donner, ton arcane n'est rien de moins qu'un vulgaire météore projeté, à la perfection je l'admet, à la vitesse lumière. Je connais cette attaque car je la tien du maître de Marine qui était aussi le mien. Mais reproduire une attaque ne suffit pas, il faut lui donner sa touche personnelle, comme ça ...
LIGHTING ARROWS !

Aïolos lança une attaque similaire à celle de Mataoka, mais chacun des coups décrivaient une trajectoire fluctuante ce qui rendait la prévision de leurs points d'impact impossible. Mataoka ne pu une fois de plus qu'encaisser l'attaque et se retrouva à nouveau projetée contre un mur.
Mataoka : C'est vraiment une technique impressionnante, mais j'ai l'impression qu'elle est légèrement moins puissante que la mienne, à moins que vous ne m'ayez ménagée.
Aïolos : Ta capacité d'analyse force mon admiration. Mes flèches perdent effectivement en puissance en devenant imprévisibles, je suis même certain que si je recommençais tu serais à présent capable de les parer. Seiya a bien choisi mon successeur, il ne te faudra pas longtemps pour maîtriser toutes mes techniques.
Mataoka : J'apprécie le compliment.
Une voix : Et bien ça travaille dure ici, si j'en crois l'état des murs.
Mataoka : Guillaume ? Que viens tu faire là ?
Guillaume : Je suis venu parler à Aïolos, j'aurais un grand service à lui demander.
Aïolos : Ah ? Et que me veux-tu ?
Guillaume : Et bien, vous allez sans doute me trouver culotté, mais quand vous aurez terminé de mettre à niveau votre successeur, pourriez vous faire la même chose avec moi s'il vous plaît.
Aïolos : Rien ne s'y oppose, je peux même très bien vous prendre en charge tous les deux en même temps, mais qu'est qu'est-ce qui a motivé ton choix ? Est-ce parce que je suis le chevalier qui a sauvé Athéna de Saga ?
Guillaume : Non, c'est une histoire de constellation, il se trouve que je suis le chevalier d'argent de la Flèche.
Aïolos : Je vois, c'est une choix très judicieux, mais qu'en pense ton maître ?
Guillaume : Mon maître, Jabu de la Licorne, a quitté le Sanctuaire récemment.
Aïolos : Un chevalier de bronze, et bien d'après ton cosmos, il t'a très bien formé. Cependant, je sens que tu peux encore évoluer, c'est pourquoi je ne vais pas seulement améliorer ta formation, mais je vais la reprendre depuis le début. Je vais faire de toi mon disciple, mais je te préviens, je me montrerai extrêmement dur et exigeant, et tu devras désapprendre tout ce que ton ancien maître t'a appris. Alors ? Que penses-tu de ma proposition ?
Guillaume : C'est avec joie que j'accepte! Je vous remercie chaleureusement pour votre geste !
Aïolos : C'est moi qui te remercie d'accepter. Pour être franc, je me voyais mal ne rien faire au Sanctuaire.

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Temple du Capricorne

Le temple était en piteux état, c'était la conséquence du combat d'entraînement qui venait de s'achever entre Shura et Cyrano. L'ancien chevalier du Capricorne l'avait remporté de peu sur son successeur grâce au "Jumping Stone".
Cyrano : Et bien je ne l'avais pas venu venir ce coup là, c'est vrai qu'on a tendance à oublier que tu n'as pas "qu'Excalibur" comme attaque.
Shura : C'est vrai, mais il y a aussi une faille dans ta façon de lancer "Excalibur", tu n'y crois pas assez.
Cyrano : Tu l'as donc remarqué. C'est vrai, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai du mal à me l'approprier, je ne la trouve pas assez, comment dire, personnelle.
Shura : Je te comprends, moi aussi j'ai eu ce problème, et tu sais ce que m'a dit mon maître ? "Change son nom". Excalibur est le nom que j'ai donné à cette attaque, mais elle en avait un autre avant.
Cyrano : Et comment s'appelait-elle ?
Shura : Et bien d'après mon maître, le chevalier du Capricorne de la précédente guerre contre Hadès la nommait "Blue Thunder", mais il parait qu'avant lui elle portait déjà un autre nom. En fait, on ne tire la puissance optimale de cet arcane qu'en y mettant tout son cœur, c'est pour ça qu'il faut le renommer afin qu'il devienne plus personnel. Moi j'ai choisit Excalibur car j'étais un grand amateur d'histoires chevaleresques médiévales.
Cyrano : Je comprends. Hum, je crois que mois je vais l'appeler Roxane, comme l'héroïne de mon œuvre favorite.
Shura : Ça me fait penser qu'au début je voulais rebaptiser l'attaque Guenièvre, mais mon maître m'a fait réaliser que ça ne faisait pas assez combatif. Je me permets de te faire la même remarque.
Cyrano : Je comprends, il faut aussi que le nom impressionne l'adversaire, il va falloir que j'y réfléchisse plus longuement.

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Temple du Verseau

Camus : Nanouk, tu as reçu l'enseignement de mon disciple qui m'a surpassé, tu n'as rien à apprendre de moi. Si je suis là, c'est parce que tu as demandé à me voir. Alors, qu'attends-tu de moi ?
Nanouk : Il y a une chose qui me semblait acquise et qui me fait en vérité défaut, et je pense que vous êtes la seule personne à pouvoir me l'enseigner correctement.
Camus : Et qu'est-ce donc ?
Nanouk : L'abstraction des sentiments, je pensais être un véritable bloc de glace, mais je me suis rendu compte récemment qu'il n'en était rien.
Camus : Et qu'est-ce qui a bien pu te remettre en question ? Car lorsque je t'ai vu pour la première fois, tu semblais être maître de tes émotions.
Nanouk : En réalité, c'est en face d'une certaine personne que je manque de perdre mes moyens.
Camus : Une femme je suppose.
Nanouk : On ne peu rien vous cacher.
Camus : Ce n'est pas ta mère au moins ?
Nanouk : Non, je suis parvenu à faire le deuil de mes parents.
Camus : Donc tu es amoureux. Je suis désolé, mais je ne peux rien faire pour toi, même moi je me suis retrouvé impuissant face à ce sentiment.
Nanouk : Comment ?! Vous aussi vous ….
Camus : Oui, moi aussi, Camus, je suis tombé amoureux, et un amour impossible qui plus est.
Nanouk : Tout comme moi.
Camus : Non, pire que toi. Toi tu considère ton amour comme impossible car tu te penses trop laid pour que l'élue de ton cœur puisse t'aimer. Moi c'est différent car celle que j'aime est morte et l'était déjà lorsque j'ai fait sa rencontre.
Nanouk : Comment ça ?
Camus : Hyoga t'a-t-il dit pourquoi il voulait devenir chevalier au début ?
Nanouk : Évidemment, c'était pour allez voir sa mère qui était morte.
Camus : Exactement, et je l'ai su dès que je l'ai pris pour disciple. Sur le moment, je ne lui ai pas fait de remontrances car ça le motivait, mais j'avais décidé de me débarrasser du corps en lui donnant une sépulture décente sans qu'il le sache. Mais lorsque je l'ai trouvée, je n'ai pas pu la changer de place, elle était si belle ainsi. Je suis souvent allez la revoir quand Hyoga ne pouvait pas encore le faire, je passais tout le temps qu'il m'était possible à la regarder, l'appelais ma belle aux eaux dormantes.
Nanouk : Vous étiez tombé amoureux de la mère morte de Hyoga ! Mais alors comment avez-vous pu faire sombrer son navire ?
Camus : Ça a été extrêmement difficile pour moi de me faire à l'idée de ne plus la revoir, mais j'étais un chevalier avant d'être un homme et il fallait que je le fasse comprendre à Hyoga. Mais le plus dur dans tout ça, c'est que pendant mon séjour à Élision, je l'ai rencontrée. Nous avons un peu sympathisé, mais je n'ai pas osé lui avouer mes sentiments.
Nanouk : Pourquoi ça ?
Camus : Parce que je devais tôt ou tard revenir sur Terre, et je n'aurais pas supporté la séparation si elle avait ressenti la même chose pour moi.
Nanouk : Je n'arrive pas à en croire mes oreilles.
Camus : Je pense qu'il est inutile que je te demande de ne révéler ce que je viens de te dire à personne, pas même à Hyoga.
Nanouk : Vous avez ma parole, mais sachez que si je fais ça, c'est parce que vous êtes le maître de mon maître.
Camus : Je t'en remercie, même je suis désolé de ne pouvoir t'aider réellement.
Nanouk : Mais vous l'avez fait, vous avez été un grand chevalier d'or tout en étant amoureux, je n'aurai plus honte de ce sentiment à présent.

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temple des Poissons

Nadia observait froidement Aphrodite, elle n'avait eu besoin de personne pour devenir chevalier, et elle ne voyait pas pourquoi elle écouterait les conseils de son prédécesseur, qui était un traître de surcroît.
Aphrodite : Je vois à tes yeux que tu ne sembles pas m'apprécier beaucoup et je comprends ça, mais Athéna m'a ordonné de parfaire ton entraînement, et moi-même j'aimerais voir de quoi tu es capable.
Nadia : Je ne ferai pas ce plaisir à celui qui a souillé l'armure qu'ont portée jadis mes ancêtres.
Aphrodite : Oh ! Tu as piqué ma curiosité, a qu'elle époque était-il chevalier ?
Nadia : Je vais vous répondre pour que vous puissiez vous rendre compte à quel point vous avez été un chevalier en dessous de tout. Entre ma famille et la chevalerie d'Athéna, c'est une très vieille histoire. Tout a commencé avec la première Guerre Sainte de l'histoire contre le seigneur des Océans. Tandis que sept chevaliers d'or ont affronté les généraux, et le chevalier d'Ophiuchus Poséidon, les cinq autres se sont occupés des marinas qui attaquaient la surface. C'est le tout premier chevalier d'or des Poissons qui a sauvé mon village de la destruction. Il est en suite reparti sans attendre de remerciements, mais les lois de la tribu exigeaient que nous le récompensions. Le chef du village est donc parti à sa poursuite avec onze pierres précieuses et la pierre sacrée protectrice du village pour les lui remettre. Il a suivi sa trace jusqu'au Sanctuaire pour le retrouver. Évidemment, le chevalier ne pouvait accepter ces cadeaux, mais Athéna leurs a trouvé une utilité, ils ont servi à décorer les armures des chevaliers qui ont combattu les généraux de Poséidon, et la pierre protectrice du village, l'Eau Bleue, orne depuis ce jours l'armure que je porte en ce moment et que vous avez déshonorée. Le chef a ensuite invité le chevalier des Poissons au village pour qu'une fête soit donnée en son honneur, et il a accepté. Une fois sur place, le chevalier a perçu chez l'un des très jeune villageois un grand potentiel et demanda à en faire son disciple. C'est lui mon premier aïeul a avoir porté cette armure, et il a combattu les spectres d'Hadès lors de leur premier assaut contre la Terre. Par la suite, certains de ses descendants ont eux aussi porté cette armure, pour se battre, ou bien simplement transmettre l'enseignement, et je suis le dernier représentant de cette famille.
Aphrodite : C'est une belle généalogie je l'admet, et je comprends que mes actes passés te dégoûtent à ce point, mais ça ne fait pas de toi un chevalier puissant
Nadia : L'armure m'a reconnue comme digne de la porter.
Aphrodite : A moins qu'elle ai reconnu tes glorieux ancêtres en toi.
Nadia : Comment osez-vous ?!
Aphrodite : Un chevalier digne de ce nom prouve sa force par les actes et non par la parole.
Nadia : vous l'aurez cherché !
CHARGE DU LEVIATHAN !

Une puissante et gigantesque vague d'énergie se dirigea vers Aphrodite impressionné. L'attaque était pour le moins spectaculaire cependant, elle avait un gros défaut. Elle n'atteignait pas vitesse de la lumière. L'ancien chevalier des Poissons fit un bon de coté, mais alors qu'il pensait avoir réussit à éviter le coup, il se sentit violemment projeté contre l'un des murs du temple. Il se releva pourtant en semblant ne pas avoir trop souffert de l'attaque.
Aphrodite : Si je m'attendais à ça ! Je comprends mieux pourquoi ton arcane semblait si lent, c'est parce que son champ d'action comprenait tout le temple.
Nadia : C'est exact, ma technique est parfaitement imparable.
Aphrodite : Tu devrais te montrer plus modeste, s'il y a bien une chose que j'ai apprise en me faisant vaincre par Shun, c'est qu'aucune attaque n'est parfaite, pas même le fameux Ten Bu Hô Rin de Shaka.
Nadia : Je ne m'attendais pas à entendre des paroles si humbles de votre bouche.
Aphrodite : La mort est une expérience qui vous change un homme.
Nadia : Non, il y a autre chose, je suis certaine qu'en réalité vous n'étiez pas aussi mauvais que je le croyais, je pense même que vous méritez de voir ma plus terrible attaque.
Aphrodite : Parce que je viens de subir était la plus faible ?!
Nadia : Préparez-vous.
POUVOIR DE L'EAU BLEU !

Nadia approcha ses paumes du joyau de son armure et il se mit à briller. Un fin rayon bleu en jaillit, et alla frapper Aphrodite. L'ancien gardien du temple sentit alors un grand sentiment de bien être s'emparer de lui, une immense plénitude, comme s'il se trouvait dans le ventre de sa mère. Il se coucha alors sur le sol et se mit en position fœtale.
Une voix : Mais qu'est-ce que tu as fait à Aphrodite ?!
Nadia : Ne t'inquiète pas Chun-Li, il est juste endormi, il se réveillera dans quelques heures. Mais toi, quel bon vent t'amène ?
Chun-Li : Je venais voir Aphrodite pour qu'il m'enseigne sa technique d'empoisonnement des roses pour que je l'applique à mes cheveux.
Nadia : Reviens demain matin, je vais l'inviter à passer la nuit ici.
Chun-Li : Très bien, alors à demain.

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Quelque part dans le Sanctuaire

Le soleil commençait à se coucher et Marine et Hilda s'entraînaient. Depuis qu'elle avait appris que c'était sur la demande d'Aphrodite que le chevalier de l'Aigle s'occupait d'elle, la jeune femme était en froid avec son maître.
Marine : EAGLE TOE LASH !
Hilda : METEORES !

Marine passa facilement à travers les coups de son élève, et lui assena un puissant coup de pied dans l'estomac.
Marine : Non mais qu'est-ce qui t'as pris ?! Tu sais pourtant que cette attaque n'a aucun effet sur moi ! Pourquoi n'as-tu pas utilisé ton "Raven Feathers" ?
Hilda : Après ce que tu m'as révélé, je refuse d'utiliser cette technique.
Marine : Mais c'est complètement stupide, en faisant cela tu abandonnes ton attaque la plus puissante.
Hilda : Aphrodite a détruit ma famille ! Je ne veux plus rien avoir en commun avec ce salopard ! D'ailleurs, je me demande même pourquoi je continue à m'entraîner avec toi, s'il t'a choisi pour s'occuper de moi, ce n'est pas par hasard.
Marine : Je me doutais que tu mettrais ça sur le tapis tôt ou tard. Tien ! Lis ça.

Marine tendit un morceau de papier à Hilda, c'était le testament d'Aphrodite, qui se mit à le lire.

    Marine, si tu lis ces lignes, c'est que je suis mort lors de l'assaut des chevaliers de bronze contre le Sanctuaire. Évidemment, ce n'est certainement pas un de ces misérable qui m'a tué, mais un de mes semblable comme Mu ou Dohko qui savent la vérité sur le Grand Pope depuis longtemps, ou bien un autre qu'ils auront convaincu de les rejoindre.
    Je sais que nous sommes tous deux dans des camps différents, mais je te demande de respecter mes dernières volontés.
    J'aimerais que tu prennes en charge ma protégée Hilda. C'est la petite fille de mon maître que j'avais assassiné avec le reste de sa famille. Je l'ai placée en pension dans la ville de Godthaab au Groenland. Tu la repéreras facilement car elle s'est éveillée au cosmos et j'avais commencé sa formation. Sauf avec moi, elle est très méfiante par nature, alors quand tu la verras dis lui que tu es une amie de mademoiselle Rose. En effet, elle croit que je suis une femme et ignore encore que c'est moi qui ai tué ses parents. Cependant, quand tu auras enfin sa confiance, je souhaite que tu lui dises la vérité à mon sujet, chose que j'ai toujours eu la lâcheté de faire car je tenais beaucoup trop à son affection.
    Tu dois sans doute te demander pourquoi c'est vers toi que je me tourne. En fait c'est parce que je suis certain que malgré toutes les victimes dans les deux camps de cette guerre intestine, tu as survécu. Ton maître et prédécesseur Altaïr inspirait le respect même aux chevaliers d'or et il ne t'a pas choisie comme successeur par hasard.
    J'espère sincèrement ne pas m'être trompé sur tes capacités et je te demande une dernière fois de t'occuper d'Hilda.
    Aphrodite, chevalier d'or des Poissons au service du Grand Pope, gardien du dernier temple du Zodiaque.



Hilda : Donc, tu n'as rien avoir avec cette ordure, il ne t'a choisi que parce qu'il se doutait que tu survivrais à la "Bataille du Sanctuaire". Je suis désolée d'avoir pensé que tu avais quelque chose en rapport avec lui.
Marine : Tu n'as pas bien lu. Cette ordure, comme tu dis, t'aime beaucoup.
Hilda : Il a assassiné ma famille sous mes yeux ! S'il s'est occupé de moi, c'est uniquement pour soulager sa conscience !

Hilda s'enfuit en courant, Marine savait déjà où elle se dirigeait, elle allait une fois de plus se consoler dans les bras de Will. Au début, Le chevalier de l'Aigle pensait qu'elle le faisait quand elle avait de la peine mais en vérité, c'était sa façon de fuir la réalité.

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Temple de la Vierge

A l'entrée de la maison, Shaka observait de ses yeux clos Alison qui avait demandé à le voir. Il sentait la nervosité de la jeune fille face à lui.
Shaka : Alors Alison, pour quelle raison es-tu revenue ?
Alison : Nous … Nous avons besoins de votre aide pour nous préparer.
Shaka : Je suis désolé, mais vous devez faire cela sans moi.
Alison : Nous le savons, mais il y a pourtant une chose pour laquelle nous avons impérativement besoins de votre savoir. Nous ne parlons ni ne lisons le sanskrit, et, une fois en Inde, nous ne pourrons pas nous diriger sans cette connaissance. Vous êtes la seule personne que nous connaissons à parler cette langue, alors je vous supplie de me l'apprendre.
Shaka : Et pourquoi viens-tu toute seule me le demander ?
Alison : Sauf votre respect, vous avez sans doute remarqué que l'un des habitant de ce temple ne supporte pas les hommes, et il serait suicidaire pour mes compagnons d'y pénétrer.
Shaka : Tu as fait le bon choix. J'accepte de t'enseigner ma langue maternelle, nous allons même commencer sur-le-champ.

Shaka fit un petit sourire à Alison et lui posa amicalement la main sur l'épaule pour l'inviter à pénétrer dans le temple, et l'y laissa pour la guider à l'intérieur de la maison. C'est alors qu'ils croisèrent Magdalena. En les voyants, les yeux de la sœur du chevalier de la Vierge se révulsèrent et elle fut prise d'une rage sourde. La façon qu'avait Shaka de tenir l'épaule d'Alison était pareille à celle des chevaliers noirs avant qu'ils n'abusent d'elle quand elle était encore petite, innocente, et surtout qu'elle leurs faisait confiance. Craignant qu'il ne fasse la même chose avec Alison, elle se rua alors sur lui.
Magdalena : Espèce d'ordure ! J'aurais du me douter que tu ne valais pas mieux que les autres !

Avant que Shaka ne puisse réagir, Magdalena le roua de coups de poings. Ce traitement aurait tué immédiatement n'importe quel chevalier d'or sans armure, mais Shaka avait érigé à temps son champ de protection. Mais cela n'arrêta pas Magdalena, elle continuait de s'acharner sur le bouclier de cosmos, elle ne désirait qu'une seule chose, « sauver » Alison de Shaka. Les coups étaient de plus en plus violents et puissants, et à l'étonnement de Shaka, ils finirent par avoir raison de son formidable moyen de protection. Magdalena arbora alors un rictus victorieux qui contrastait avec le visage de Shaka qui pour la première fois depuis bien longtemps exprimait de la peur. Mais il se ressaisit rapidement bien décidé à ne pas se laisser faire et à contre attaquer, et peu importe qu'elle soit enceinte, elle l'aurait bien cherché. Mais encore une fois Magdalena le surpris, alors qu'il lança son poing sur elle, elle le lui saisi avec aisance et le serra avec force pour le briser. Shaka n'en revenait pas d'être aussi impuissant face à cette furie.
Marie : Magdalena ! Arrête-toi immédiatement !
Magdalena : Laisse-moi Marie, je protège cette fille de la lubricité de ce porc !
Marie : Mais tu déraisonnes complètement ! Tu ne vois pas qu'elle a peur de toi !

Magdalena ne voulait pas croire ce que disait sa sœur, mais en voyant Alison se serrer de peur contre Shaka, elle du bien reconnaître qu'elle était dans son tort, du moins intérieurement.
Magdalena : Je retourne dans ma chambre.
Marie : Tu ne t'en tireras pas comme ça, excuses-toi immédiatement !

Marie couru à la poursuite de sa sœur pour continuer à lui faire la morale, Shaka quant à lui était encore étonné par la force extraordinaire de Magdalena. Il n'y avait pas que le fait qu'il aie perdu en puissance, il était presque certain que même en pleine possession de ses moyens, le résulta de cette anicroche aurait été le même.

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Près du réfectoire

Aldébaran attendait à la sortie de service du bâtiment. Il guettait la venue de l'élue de son cœur, il fréquentait assez le réfectoire pour savoir qu'elle finirait son service bientôt, et il connaissait bien cet endroit car, quand il était chevalier, il venait souvent là pour réclamer du rab. Ce soir, il était bien décidé à lui déclarer sa flamme. La porte s'ouvrit, et celle qu'Aldébaran aimait sortit. C'était une femme de type asiatique d'une trentaine d'année, ses cheveux bleus nuit coupé courts étaient légèrement bouclés.
Aldébaran : Heu, mademoiselle ?
Servante : Oui ? Oh ! C'est vous !
Aldébaran : Vous … Vous me connaissez ?
Servante : Enfin, de vue seulement, vous ne passez pas réellement inaperçu.
Aldébaran : Oui, c'est vrai que je suis plutôt imposant.
Servante : Que puis-je pour vous ? Car il semble que vous souhaitez me demander quelque chose.
Aldébaran : Oui, heu, j'aimerai connaître votre nom d'abord, enfin, si ça ne vous dérange pas de me le dire bien sûr.
Servante : Je m'appelle Ikuko. Et vous jeune homme ? Puis-je savoir le votre.
Aldébaran : Je me nome Al … Pedro.
Ikuko : Enchantée Pedro, que puis-je donc faire pour votre service alors ?
Aldébaran : Et bien … J'aimerais lier connaissance avec vous, que nos devenions bons amis.
Ikuko : Je vois … Ce serait avec plaisir, mais il se fait tard et je dois préparer le dîner chez moi.
Aldébaran : Je pourrais peut être vous accompagner et comme ça nous ferions connaissance en chemin.
Ikuko : Je le ferais avec joie, mais mon fils va bientôt arriver pour me raccompagner.
Aldébaran (dépité) : Votre … Votre fils !
Ikuko : Oui, il n'aime pas me voir en compagnie d'autres hommes, il m'est très attaché. C'est le problème lorsque l'on doit élever seule son enfant. C'est le lourd tribut des mères célibataires.
Aldébaran : Vous n'êtes pas mariée ?
Ikuko : Non, le salaud qui m'a engrossée m'a abandonnée quand il a appris que j'étais enceinte de lui. Mais c'est du passé pour moi tout ça maintenant.
Aldébaran : Vraiment ?!
Ikuko : Vous m'avez l'air bien enthousiaste tout à coup, nourrissez-vous quelques sentiments à mon égard ?
Aldébaran : Et bien c'est-à-dire que …
Une voix : Maman ! Excuse-moi pour mon retard, mais mes obligations envers la déesse m'ont retenues.
Ikuko : Ca ne fait rien Osamu, je sais bien qu'Athéna doit passer en priorité, et puis de toute façon, monsieur Pedro m'a tenu compagnie. C'est quelqu'un de très avenant, une chose rare dans le Sanctuaire.

Osamu se mit à dévisager Aldébaran d'un œil mauvais.
Osamu (glacial) : « Monsieur Pedro », vraiment ? Maman, puis-je discuter seul à seul avec lui.
Ikuko : Mais évidement !

La mère du chevalier du Lion s'éloigna un peu.
Aldébaran : Quelque chose te déplait chez moi ?
Osamu : Ce qui me déplait c'est que l'on se moque de ma mère, Aldébaran. Pourquoi ne lui as-tu pas donné ton véritable nom ?
Aldébaran : Aldébaran est mon nom de chevalier, ne portant plus ce titre je n'ai plus à me nommer de la sorte. Le nom que j'ai donné à ta mère est celui que j'ai reçu à la naissance.
Osamu (agressif) : Écoute-moi bien, je ne suis pas aussi crédule que ma mère et je vois bien que tu essayes de la séduire.
Pedro : Et où est le mal ? J'aime sincèrement Ikuko.
Osamu : C'est ça ! C'est ce que disait mon géniteur avant de l'abandonner ! Je ne laisserai jamais plus quelqu'un lui briser le cœur.
Pedro : C'est très noble de ta part, mais tu peux avoir confiance en moi, après tout on ne devient pas chevalier d'or sans une certaine noblesse d'âme.
Osamu : Confiance ! Tu veux que je fasse confiance à un type qui avait droit aux services des Cœurs d'Or ? Au contraire, je pense que lorsque tu dis aimer ma mère, tu ne fais que la désirer, tout comme tu désirais ces servantes.
Pedro : Je sais faire la différence entre les émois de mon cœur et ceux de mon bas ventre, mais je pense que quoique je dise, tu ne voudras pas que je la fréquente. Ta mère est vraiment une femme très belle, je suppose que je ne suis pas le premiers soupirant que tu repousses.
Osamu : Tous les autres se sont enfuis en me voyant, preuve que leurs sentiments n'étaient pas si purs que ça.
Pedro : Mais moi je suis toujours là, que dois-je faire pour te convaincre de la sincérité de mon amour, te passer sur le corps ?
Osamu : Encore faudrait-il que tu en sois capable.
Pedro : Tu es bien présomptueux, je te donnerais bien une leçon d'humilité, mais si je te blesse, je perds l'amitié de ta mère. De toute façon, je n'ai pas besoins de l'attendre à la sortie de son travail pour la voir, il me suffit de manger au réfectoire. Et puis, je peux savoir où elle vit en demandant à l'une des ses collègues.
Osamu (en rage) : Je t'interdis de l'approcher !

Le chevalier du Lion lança son poing sur l'ancien gardien de la deuxième maison. Mais ce dernier évita facilement le coup et contre-attaqua immédiatement en plaquant violemment sa paume sur le torse d'Osamu ce qui lui fit perdre son souffle.
Pedro : Tu vois, j'ai perdu en puissance, mais je suis plus expérimenté que toi. S'il s'était agi d'un réel combat tu serais déjà mort. Et puis apprend une chose, ta mère est plus délurée que tu ne le crois. Elle a tout de suite su mes intentions à son égard, et si tu ne me crois pas, tu pourras toujours lui demander. Je pense que tu peux cesser de la surprotéger.

Pedro s'éloigna d'Osamu pour dire au revoir à Ikuko et s'en alla. La mère du chevalier du Lion s'approcha de son fils.
Ikuko : C'est vraiment un homme charmant tu ne trouve pas ? En tout cas je n'en reviens pas qu'un ancien chevalier d'or soit venu me faire la cour
Osamu : Comment ! Tu le savais !
Ikuko : Mais évidemment gros bêta, les bruits courent vites au réfectoire, et j'ai aussi remarqué que je ne le laissais pas indifférent. Pour être franche, moi aussi il me trouble un peu.
Osamu : Maman, tu ne penses tout de même pas …
Ikuko : De quoi ? A refaire ma vie ? En quoi serait-ce mal ? Je sais très bien que tu as repoussé, pour ne pas dire fait fuir, mes précédents prétendants, tout comme je sais que tu fais ça pour m'éviter une nouvelle déception amoureuse. Mais comprends bien que je n'ai pas besoins de toi pour ça. Ce n'est pas parce que je me suis faite avoir par ton père que je vais succomber au premier abruti qui m'offrira des fleurs. Alors fais moi plaisir, laisse moi vivre ma vie sentimentale, et ne viens plus me raccompagner le soir.
Osamu : Tu en es vraiment sûre maman ?
Ikuko : Si le quart de ce que l'on raconte sur Aldébaran est vrai, alors il y a de grande chance pour qu'un jour tu l'appelles papa. Maintenant cette discussion est close.
Osamu : Maman.
Ikuko : Quoi encore ?!
Osamu : Son véritable nom c'est Pedro.
Ikuko : Je suis contente d'avoir ta bénédiction, allez, raccompagne-moi à la maison.

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Sur une plage du Sanctuaire

Aïolos faisait le bilan de cette journée près de la mer. Il était contant d'avoir pris Guillaume comme disciple, il avait enfin le sentiment de réellement servir Athéna. En effet, il ne supportait pas d'être considéré comme un héros « simplement » pour avoir fait ce que n'importe quel autre chevalier aurait fait dans la même situation. Même un simple serviteur n'aurait pas hésité à s'interposer pour protéger le divin enfant de Saga. Non, décidément il ne méritait pas tous les honneurs qu'ont lui faisait et il avait l'impression d'être un imposteur. Cette situation l'aurait fait craquer, si son ami Shura ne lui avait pas fait comprendre que le plus important était qu'il servait de modèle pour les générations futures.
Soudain, la mer s'agita étrangement, et une silhouette sembla émerger de l'onde et se diriger vers la plage.
Aïolos : Halte ! Qui va la ?
Inconnu : Aïolos ? C'est bien toi ?
Aïolos : Thétis ?

La marinas de Poséidon se jeta au cou de l'ancien chevalier d'or qui put, pour la première fois, l'admirer dans ses écailles.
Aïolos : Thétis, que viens-tu faire au Sanctuaire ?
Thétis : Je suis un messager, rappelle-toi. Je viens apporter une missive à Athéna, et le hasard fait bien les chose, car je souhaitais aller te voir une fois ma tache accomplie car je dois te dire quelque chose d'assez important.
Aïolos : Quoi donc ?
Thétis : J'ai parlé à Poséidon de mon attirance pour toi. Je ne l'ai pas fait pour lui demander l'autorisation de te fréquenter, mais pour qu'il le sache. Il se trouve qu'en plus d'être mon seigneur et maître, il est aussi un très grand ami et qui m'a beaucoup soutenu après la désastreuse fin de ma relation avec le général Sorente. Ne pas lui parler du bonheur que j'éprouvais, aurait été le trahir. En tant qu'ami, il m'a félicité, et en tant que dieu, il n'a pas vu d'objection à ce que je m'éprenne d'un serviteur d'Athéna. Je voulais aussi te demander si tu acceptais de venir t'installer chez moi à Rodorio. Je sais que cela peut paraître prématuré puisque nous ne nous connaissons pas encore très bien, mais mon statut de marina m'interdit de venir au Sanctuaire quand je ne suis pas en mission, et j'ai peur du vieil adage « loin des yeux loin du cœur ». En venant habiter chez moi, nous pourrons nous voir tous les jours et ainsi mieux nous connaître.
Aïolos : Je suis d'accord avec ton raisonnement, le fait de vivre tout deux dans la même maison ne pourra être que bénéfique à notre relation.
Thétis : Oh Aïolos je t'adore !

Thétis se jeta une nouvelle fois dans les bras d'Aïolos, et cette fois ci l'embrassa passionnément.
Thétis : Je dois partir voir la déesse maintenant, attends moi à la sortit du domaine sacré, et je te guiderai jusqu'à chez nous.

Thétis partit voir Athéna, non sans avoir embrassé Aïolos une dernière fois. Quant à ce dernier, il se dirigea vers le baraquement de Seiya pour lui annoncer qu'il s'en allait.

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Chez Cassandra

Saga s'inquiétait au sujet de sa nièce, cela faisait près d'une heure qu'elle s'était enfermée dans la salle de bain. Elle y était entrée en disant qu'elle devait se préparer pour un rendez-vous, mais elle mettait quand même beaucoup de temps. Enfin, la porte s'ouvrit. Saga resta médusé en voyant Cassandra, il n'arrivait pas a la reconnaître, c'était comme si il était devant une autre personne. Elle qui avait des goûts vestimentaires plutôt sages, portait une magnifique robe fendue noire avec un décolleté un rien provocant.
Saga : Non mais qu'est-ce que c'est que cet accoutrement ?! Tu ne vas quand même pas sortir comme ça ?!
Cassandra : C'est bien ce que je me disais, c'est trop habillé, il faut vraiment que je me décoince.
Saga : Trop habillé ! J'ai vu des Cœurs d'Or plus pudique que toi ! Je t'interdis formellement de quitter la maison dans cette tenue !
Cassandra : Excuse-moi oncle Saga, tu peux me répéter ce que tu viens de dire ? Jusqu'à preuve du contraire, je suis chez moi ici.
Saga : Comme tu viens de le faire remarquer je suis ton oncle, et la seule famille qui te reste. En tant qu'aîné, c'est mon devoir de veiller sur toi.
Cassandra : Si tu veux jouer les pères de substitution, sache que papa a toujours été là pour moi, même quand il ourdissait ses plans de conquête du monde il n'oubliait pas qu'il devait aussi s'occuper de sa fille unique. Et j'ajouterai que j'ai passé l'âge d'avoir un chaperon.
Saga : Quand je sais qui tu fréquentes, j'ai des doutes.
Cassandra : Papa a approuvé mon choix, tu n'as rien à redire là-dessus.

On toqua à la porte.
Cassandra : Tien ! Elle est en avance.
Saga : Elle ? Je croyais que tu sortais avec Ikki.
Cassandra : C'est bien le cas, mais comme je ne rentrerai pas ce soir, je t'ai appelé une « baby-sitter » pour te tenir compagnie.
Saga : Non mais est-ce que j'ai une tête à avoir une nounou !
Cassandra : N'ai crainte, je l'ai choisi exprès pour toi, tu vas l'adorer.
Entre Epona, c'est ouvert.
Saga : E … Epona !
Cassandra : Tu la connais bien je crois.

Le chevalier du Cheval entra et fit face à Saga, elle portait son masque et une longue pèlerine de bure recouvrait ses vêtements. Un pesant silence s'installa.
Cassandra : Bon, et bien je vous laisse, et surtout soyez sage vous deux.

Cassandra quitta la maison laissant Saga et Epona qui se dardaient, toujours immobiles, du regard.
Saga : Je … Je suis très heureux de te voir Epona.

Epona ne répondit rien et se contenta d'enlever son masque qui cachait son visage bronzé et ses yeux noirs.
Epona (froide) : Lorsque je retire ça, tu sais bien comment je veux que tu m'appelles.
Saga : Cela veut-il dire que tu m'as pardonné Sheila ?
Sheila : Je crois même ne t'en avoir jamais voulu. Si j'avais su dès le début que tu avais trahi Athéna, je t'aurais rejoins. Je crois bien que c'est pour ça que je t'ai haï en réalité, parce que je t'aimais, et t'aime toujours, au point de vendre mon âme au diable.

Fou de joie, Saga s'apprêta à embrasser fougueusement sa bien aimée, mais elle le repoussa gentiment.
Sheila : Soit un peu patient, tu sais bien que j'adore te faire bouillir de plaisir avant de passer à l'acte. Assied toi, et admire le spectacle que je vais te donner avec ce que j'ai appris à Oran.
Saga : Tu veux dire que tu vas …

Sheila posa son indexe sur la bouche de Saga pour le bâillonner, puis enleva sa pèlerine découvrant ainsi une tenue de danseuse du ventre. L'ancien chevalier des Gémeaux songea alors que non, ils ne seront pas sage ce soir.

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22/12/2001

Les douze anciens chevaliers d'or étaient aux portes du Sanctuaire, certains d'entre eux qui n'avaient rien à apprendre à leurs successeurs avaient décidé de quitter pour toujours le domaine sacré. Il était aussi à noter que les quatre aspirants disciples de Shaka avaient aussi choisi cette date pour entamer leur périple.
Aldébaran : Bon, et bien bon séjour dans l'Himalaya Mu.
Mu : Ah non, je n'ai pas pensé te mettre au courant, mais je vais faire des fouilles sur Death Queen Iland, il y a des chances que j'y trouve des artéfacts de mon peuple. Mais toi, tu ne devais pas retourner au Brésil ?
Aldébaran (en rougissant un peu) : Disons que j'ai trouvé une très bonne raison de rester au Sanctuaire.
Mu : Je vois, tu m'enverras un faire-part ?
Aldébaran : Tu vas un peu vite en besogne, elle et moi ne sommes qu'amis, mais je ne nie pas voir évoluer cette relation en amour.
Mu : Je l'espère pour toi mon ami. On se reverra certainement bientôt car je tiens à faire part de mes recherches à Athéna.

Saga : Alors comme ça tu as décidé de t'en aller.
Aphrodite : Oui, je n'ai plus ma place ici, je vais retourner en Suède et utiliser ma science de l'horticulture pour ouvrir une serre. J'ai parlé de mon projet à la déesse, et elle m'a dit que la fondation qu'elle dirigeait autrefois m'aiderait financièrement si je le voulais.
Saga : Au moins tu as un avenir en dehors du domaine sacré, moi j'ai pris un disciple pour ne pas me sentir inutile, et je pense ne pas être le seul à avoir suivit cette démarche. Enfin, je te souhaite de réussir dans ton entreprise.
Aphrodite : Je te remercie Saga, ta sollicitude me touche vraiment.

Vito : Alors comme ça vous quittez le Sanctuaire maître ?
Dohko : Oui Vito, j'y ai bien réfléchi et maintenant que j'ai passé le flambeau, je n'ai plus aucune raison de m'éterniser dans ce lieu saint où je n'ai plus ma place.
Vito : Qu'allez-vous faire à présent alors ?
Dohko : Je vais visiter le monde, j'ai passé la majorité de ma vie aux Cinq Pics et au Sanctuaire. Mes yeux ont tellement de choses à découvrir que je ne sais pas par où commencer.
Vito : Alors dans ce cas adieu maître, car il y a peu de chance que nous nous revoyons un jour.
Dohko : Ne t'en fais pas, il y a des chances que lors de mes vagabondages je passe à Rodorio pour te saluer avec ta compagne.
Vito : Oui, j'ai encore du mal à croire au bonheur que je vis chaque jour, ou plutôt, j'ai l'impression de ne pas le mériter.
Dohko : Vito, la déesse t'a absout de tous tes crimes, tient toi le pour dit. Le fait que tu vives avec tes mauvaises actions sur la conscience est un châtiment amplement suffisant.
Vito : Vous avez raison maître, et je le sais, mais il va me falloir du temps pour m'en convaincre.

Milo : Alors ta décision est prise Camus, tu t'en vas ?
Camus : Oui, je vais m'installer en Sibérie, j'y ai encore quelques amis et Hyoga les a prévenu de mon arrivée.
Milo : Pourquoi pas la France ?
Camus : C'est la terre où je suis né c'est vrai, mais je n'y ai aucune attache. En plus, je l'ai quittée depuis tellement de temps, que c'est presque un pays étranger pour moi maintenant.
Milo : Tu pourrais au moins attendre mon mariage avant de partir ? J'aurais voulu que tu sois mon témoin.
Camus : Vous avez déjà arrêté une date ?
Milo : Et bien en fait non, tu sais, Andréa et moi venons juste de nous retrouver, et nous voulons à nouveau goûter aux joies insouciantes d'être amants avant de nous engager dans un acte aussi solennel.
Camus : Dans ce cas tu n'auras qu'à m'envoyer une invitation par l'intermédiaire de Hyoga quand le grand moment sera venu.
Milo : Bon et bien dans ce cas, au revoir Camus.
Camus : Au revoir, mon vieil ami.

Aïolos : Toi aussi tu as décidé de t'en aller Shura ?
Shura : Oui, quand j'étais encore chevalier, j'avais déjà réfléchi à ce que je ferais si je survivais à la Guerre Sainte. Je vais donc retourner en Espagne et garder des chèvres comme le faisait, m'a-t-on dit, mes parents.
Aïolos : Mais enfin, on ne s'improvise pas berger du jour au lendemain !
Shura : Je le sais bien, c'est pourquoi lors de mes moments libres, j'ai appris le métier avec un éleveur du coin. Je suis donc parfaitement préparé à ma nouvelle vie.
Aïolos : Je ne te savais pas si prévoyant, pourquoi ne m'en as-tu jamais parlé ?
Shura : Tout le monde à le droit à son jardin secret, et puis je craignais que tu me fasses la morale ou pire, te moquer de moi.
Aïolos : Au contraire, je t'aurais encouragé en te disant que tu avais un beau rêve pour l'avenir.
Shura : Comme quoi, on croit connaître les gens, mais en vérité on ne sais rien d'eux. Au fait, tu as un rêve toi ?
Aïolos : Quand j'étais chevalier, mon seul rêve était de créer un monde paix et d'harmonie, mais depuis peu, j'ai des ambitions plus humbles.
Shura : Je peux savoir quoi ?
Aïolos : Et bien, je ne voudrais pas te froisser, mais je ne veux pas en parler car c'est un peu plus intime que tes chèvres.
Shura : En clair, c'est une femme.
Aïolos : Co … Comment as-tu deviné ?
Shura : Disons que j'ai une plus grande expérience de la vie que toi. Bon ! Il est temps pour moi de partir, adieux Aïolos, et sois heureux avec l'élue de ton cœur.

Shaka : Alors vous êtes certains d'être bien préparer pour ce voyage ?
Alison : Oui maître Shaka ! Grâce à votre enseignement, j'ai appris le sanskrit en très peu de temps.
Nils : Nous avons assez de vivres non périssables pour plusieurs semaines et des devises des pays que nous devrons traverser pour effectuer du ravitaillement.
John : Nous avons établi l'itinéraire le plus adéquat pour rejoindre l'Inde à pieds.
Sylvain : Et nous avons reçu l'autorisation d'Athéna pour quitter le domaine sacré.
Shaka : Dans ce cas il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne route.
Alison+Nils+John+Sylvain : Nous vous remercions maître Shaka !

Après de derniers au revoir, tout le monde se sépara. Les douze anciens chevaliers d'or ne reformeraient plus jamais l'écliptique.

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Fin de l'arc sur les anciens gold.

Last edited by Asclepios (17 Aug, 2012 14:59:35)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#93 17 Aug, 2012 14:23:21

debyoyo

Sympa ce nouveau chapitre par contre fait attention tu as mis 2 fois le même paragraphe à la suite, celui sur le temple de la balance avec le récit sur l'ancienne guerre de 1700 et des bananes


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#94 17 Aug, 2012 15:05:57

Asclepios
debyoyo wrote:

Sympa ce nouveau chapitre par contre fait attention tu as mis 2 fois le même paragraphe à la suite, celui sur le temple de la balance avec le récit sur l'ancienne guerre de 1700 et des bananes

C'était un problème de ctrlc ctrlv, mais je l'ai corrigé.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#95 24 Aug, 2012 16:50:32

Asclepios

Chapitre 28 : La fille d'Athéna

30/01/2002

Sakura et ses parents prenaient leur petit déjeuner. L'ambiance était légère, trop légère même pour la jeune fille. En effet, uniquement vêtus de leurs robes de chambre, Shun et Shina se comportaient en ce moment comme de jeunes amants, se renvoyant des regards langoureux et se faisant du pied sous la table. En fait, si leur fille n'avait pas été là, ils auraient volontiers fait l'amour dans la salle à manger.
Sakura : Je crois que je vais les laisser seuls, leur désir mutuel est tellement palpable que je le sens jusque dans leurs cosmoénergies... Leurs cosmoénergies ! Mais comment ce fait-il que je puisse les percevoir ? Ce n'est pas normal, et puis celle de papa est tellement froide... Qui êtes-vous ?!
Shun : Mais enfin mon enfant nous sommes tes géniteurs.
Sakura : Mauvaise réponse, mon père ne me parlerait jamais de cette façon.

Sakura fit brûler son cosmos et érigea un cercle de flammes autour des imposteurs qui ne semblaient en aucun cas impressionnés. Pire, il affichait à présent une mine impassible.
Sakura : Qui êtes-vous ? Et qu'avez-vous fait de mes vrais parents ?
"Shina" : Nos hôtes avaient raison mon seigneur ténébreux, leur fille n'a pas mis longtemps à nous percer à jour.
"Shun" : Certes, nous aurions du prendre en compte leur mise en garde mon aimée, et peut-être ne pas insister pour avoir le contrôle temporaire de leurs corps. Dois-je répondre à cette question qui nous a été si grossièrement posée ?
"Shina" : Ne t'offusques pas si elle ne fait point preuve du respect qui sied à notre rang mon rayon de soleil, après tout cette simple mortelle ne sait à qui elle s'adresse.
"Shun" : Tu as raison, son ignorance excuse son insolence. Très bien petite, je consens à te répondre. Tout d'abord sache que ce sont bien tes parents qui sont en face de toi, seulement leurs consciences ont été endormies momentanément. Mon épouse et moi-même nous sommes réfugiés dans leurs corps avec leur consentement. Nous avions passé comme accord que nous pouvions les utiliser pendant une journée avant de nous mettre en sommeil. D'ailleurs nous avons dû longuement négocier pour obtenir cette journée car ils craignaient que tu ne découvres le subterfuge. Mais apparemment ils avaient raison.
Sakura : Si ce que vous dites est vrai, alors laissez mon père s'exprimer.
"Shun" : Il en est hors de question ! J'ai presque dû m'abaisser à supplier ce pitoyable mortel pour pouvoir contrôler son corps ! J'en profiterai donc tout le temps qu'il a été convenu.
Sakura : "Pitoyable mortel" ? Seriez vous un dieu ?
"Shun" : Comment oses-tu douter ?!
Sakura : Je sais qu'un dieu peu prendre possession d'un être humain, mais rien ne me dit que vous n'êtes pas de simples sosies.

Sakura vit les yeux de "Shun" briller et elle se sentit alors violemment projetée contre un mur et retomba lourdement sur le sol. Sa concentration se brisa ce qui fit disparaître le mur de flammes. Avant de sombrer dans l'inconscience, elle vit "Shina" s'approcher d'elle.
"Shina" : Tu n'avais pas à être si violent mon tendre époux.

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Sur une plage du Sanctuaire

Shaka avait donné rendez-vous à Vito, il l'attendait en méditant en position du lotus.
Shaka : Tu es en retard.
Vito : Un homme amoureux de son amante n'est ponctuel qu'avec elle.
Shaka : Tu dis l'aimer mais je doute que tu lui ais dit qui tu es vraiment.
Vito : Tout comme j'ignore presque tout d'elle, mais tu ne m'as pas fait venir pour discuter de ma vie sentimentale.
Shaka : En effet les choses du bas ventre ne m'intéressent guère.
Vito : Tout comme celles du cœur à moins que tu ne les amalgames ; ce qui ne m'étonnerais pas vu ta faible connaissance de la vrai vie.
Shaka : Je n'aime pas ce ton insultant.
Vito : Tout comme je n'apprécie pas ta façon de dénigrer mes sentiments et par la même occasion ceux de ma compagne.

Un petit silence se fit durant lequel Vito et Shaka se défièrent du regard, bien que Shaka gardât les yeux fermés.
Shaka : C'est bon, je reconnais avoir parlé sans rien savoir de tes réel sentiments.
Vito : J'accepte tes excuses.
Shaka : Mais je ne me suis pas ...
Vito : S'il te plaît Shaka, ravale un peu ta morgue et viens-en tout de suite au but de cette rencontre, sinon on en sortira jamais.
Shaka : Très bien, peu de temps avant la "Bataille du Sanctuaire" j'étais retourné dans mon centre d'entraînement pour m'entretenir avec mon maître. Mais sur place, j'y ai appris que cela faisait plusieurs années qu'il n'y était pas retourné. J'ai alors pensé qu'il était parti pour un long voyage initiatique, mais depuis la guerre fratricide que nous avons menée, je soupçonne que Saga l'ai fait assassiner. Tu étais l'un de ses exécuteurs, tu dois donc savoir ce qu'il en est.
Vito : Je sais effectivement ce qu'il est advenu de Bhârat, mais avant de te le dire, j'aimerais savoir pourquoi tu n'es pas allé voir Saga ?
Shaka : Il a réussi à me cacher son mauvais coté pendant qu'il avait remplacé Shion, tout comme il m'a trompé en prétendant vouloir tuer Athéna lors de la bataille contre Hadès. S'il ment, je ne suis pas certain de le deviner, contrairement à toi.
Vito : Très bien, alors voilà la vérité. Bhârat est mort de ma main lors de sa dernière visite au Sanctuaire mais je n'avais reçu aucun ordre de Saga pour l'éliminer.

    Flashback

    Mars 1982

    Bhârat se trouvait dans la maison du Cancer et faisait face à son gardien.
    Bhârat : Et bien Vito, tes goûts en matière de décoration laissent à désirer.
    Vito : Tu dois te tromper vieil homme, je me nomme Masque de Mort, et prend garde à tes paroles si tu ne veux pas que ton visage rejoigne les autres.
    Bhârat : Bien joué ! J'ai presque failli y croire, tu as hérité du tallent de ta mère pour la comédie.
    Vito : Ne me pousse pas à bout vieillard sénile !
    Bhârat : Et toi cesse cinq minutes de faire honte à feu ton père qui était un grand ami à moi.

    Vito darda longuement le maître de Shaka du regard.
    Vito : Très bien, parrain, tu m'as percé à jour.
    Bhârat : Ce n'était pas bien difficile pour quelqu'un qui t'a vu naître.
    Vito : Et que me vaut cette visite ?
    Bhârat : J'aimerais que tu m'aides dans mon propre plan pour démasquer l'imposteur, vu que le tien ne semble pas fonctionner.
    Vito : Ne m'en parle pas, j'aimerais bien arrêter, mais je suis allez trop loin dans ce rôle morbide à présent, j'ai passé le point de non-retour il y a deux ans.
    Bhârat : Cette affaire avec le chevalier d'Ophiuchus ?
    Vito : Je ne te demande pas comment tu sais ça, j'ai trop peur de la réponse.
    Bhârat : Et tu aurais encore plus peur si tu savais qui elle est réellement, et tu te donnerais la mort sur-le-champ.
    Vito : Serait-elle ce légendaire chevalier ?
    Bhârat : Pas seulement.
    Vito : Bon ! Je ne chercherai pas à en savoir plus. Que puis-je faire pour t'assister dans ton entreprise.
    Bhârat : Faire entrer le doute dans l'esprit obtus de Shaka, il a si confiance en l'autorité du Grand Pope qu'il tuerait sa propre mère, si elle était encore vivante, s'il lui ordonnait ; et Athéna sait comme elle était importante pour lui. Je viens de lui faire une petite leçon, mais je crains qu'il n'ai rien compris.
    Vito : Je ne pense pas t'être d'un grand secours, de tous les chevaliers d'or qui ne savent pas la vérité sur le Grand Pope, il est le seul à ne pas s'outrer de mon comportement.
    Bhârat : C'est justement pour lui donner une raison de le faire que je suis là, tu vas me faire disparaître, il me respecte autant que le Grand Pope, ma mort le fera certainement réfléchir.
    Vito : Co ... Comment peux-tu me demander une chose pareille ?! Tu es mon parrain ! Tu fais quasiment partit de la famille ! Je ne peux pas tuer quelqu'un aussi proche de moi, même pour la cause d'Athéna.
    Bhârat : Tu as déjà fait bien pire sans le savoir, et puis l'imposteur ne tardera pas à l'ordonner, alors autant que ce soit des mains amies qui m'enlèvent la vie.
    Vito : Suis-je donc maudit ?
    Bhârat : L'armure du Cancer a toujours été lourde à porter, mais il est vrai que ton fardeau est particulièrement pesant. Allez, ne tergiverses pas plus longtemps, fait ton devoir pour démasquer l'imposteur.
    Bhârat s'assit dignement en tailleur devant Vito qui ne parvenait pas à contenir ses larmes.
    Vito : Pardonne-moi parrain..

    Présent

Vito tomba sur le sable à cause du coup de poing que venait de lui envoyer rageusement Shaka.
Shaka : Espèce d'ordure ! Tu as tué l'être qui m'était le plus cher au monde, et en plus tu oses me mentir sur les circonstances de sa mort.

Vito se releva calmement en se massant sa mâchoire douloureuse.
Vito : Ce que je t'ai raconté est la stricte vérité et tu le sais. Ne serait-ce pas plutôt de savoir que tu ne connaissais pas ton maître aussi bien que moi qui te met dans cette colère noire ?
Shaka : Tais-toi espèce de monstre !

Shaka lança de nouveau son poing, mais Vito le bloqua cette fois-ci avec une grande facilité.
Vito : Écoute, je sais ce que tu ressens, Bhârat était comme un oncle pour moi.
Shaka : Mensonge ! Tu l'a assassiné pour te faire bien voir de Saga !

Cette fois ci, ce fut au tour de Shaka de recevoir un coup.
Vito : Je t'interdis de dire ça ! Il s'est sacrifié pour la gloire d'Athéna. Et cela n'aurait pas été vain si tu avais senti son cosmos disparaître dans mon temple ! Qu'est-ce qui a bien pu détourner ton attention à ce point pour que tu sois le seul a ne pas y faire attention ? Milo lui-même est venu dans mon temple pour me demander ce qui s'y était passé !

Shaka resta muet sous le coup de cette question. Même si Vito lui mentait sur les conditions de la mort de son maître, il aurait effectivement dû ressentir la disparition de sa cosmoénergie. Sur quoi pouvait-il bien être focalisé pour qu'une chose d'une telle importance lui aie échappé ? Soudain, l'image fugace d'une jeune femme aux cheveux bleu turquoise lui traversa l'esprit. Mais ça ne pouvait pas être ça ! Il n'avait quand même pas été distrait par ... Par une femme ! Même s'il n'avait que seize ans l'époque, il n'était pas possible que lui Shaka, l'homme le plus proche de Dieu, aie porté plus d'attention à une femme qu'à la mort de son maître ! Il n'avait quand même pas pu faire quelque chose de si ... De si ... Humain ! A moins que ...
Shaka : J'ai compris, je ne pensais pas que tu étais capable de fomenter une stratégie et tu m'as parfaitement piégé.
Vito : Qu'est-ce que tu racontes encore ?
Shaka : Tu as menacé ou soudoyé un Cœur d'Or pour qu'elle me distraie afin que tu puisses assassiner mon maître sans craindre de représailles de ma part !
Vito : Tu déraisonnes complètement Shaka ! C'est la peine qui obscurcit ton jugement.
Shaka : Tais toi ! Je vais te faire payer de t'être joué de moi !
TENMA KÔ FU ...

Le cosmos de Shaka s'enflamma avant de s'éteindre brusquement. L'ancien chevalier quant à lui s'écroula épuisé et haletant.
Shaka : Que ... Que m'arrive-t-il ? D'abord Sakura qui déjoue ma plus puissante attaque, ensuite cette harpie qui brise ma protection, et maintenant ça !

Vito s'approcha de Shaka affaibli, le saisit par ses vêtements et le souleva d'une seule main avec une facilité déconcertante.
Shaka : Voilà bien une preuve de ta lâcheté, tu profites que je sois affaibli pour m'éliminer.
Vito : Pas étonnant que tu ne parviennes pas à utiliser ton cosmos, tu pèses à peine soixante kilos. Comment espères-tu compenser le contre coup d'une technique puissante avec si peu de muscles ? Tu ne t'entraînes pas ou quoi ?
Shaka : En quoi est-ce que cela te regarde ?

Vito déposa délicatement Shaka à terre.
Vito : Ta baisse de puissance est inquiétante, même si nous avons tous beaucoup perdu, il est étonnant que tu sois devenu aussi faible, et je crois que j'ai deviné pourquoi.
Shaka : J'en doute sincèrement.
Vito : Répond simplement à cette question : après que tu aies reçu ton armure en quoi consistait ton entraînement ?
Shaka : Je ne vois pas en quoi ça te regarde, mais je veux bien te répondre. Je faisais, et fais toujours, des assouplissements et de la méditation pour augmenter ma puissance spirituelle.
Vito : Et tu t'étonnes d'être devenu aussi faible ! C'est pas croyable ! Bhârat ne t'a donc pas appris qu'il fallait continuer l'entraînement physique afin de conserver la force nécessaire pour pouvoir utiliser le cosmos sans danger pour l'organisme ? Avec ta façon de vivre tu as perdu beaucoup de masse musculaire ce qui t'a fait perdre encore plus de puissance que nous.
Shaka : Je t'interdis de me faire la morale !
Vito : Pourtant, il fut un temps ou tu écoutais mes conseils.
Shaka : Qu'est ce que tu racontes ?!
Vito : C'est normal que tu ne souvienne pas, tu avais quatre ans à l'époque. Pour mon entraînement mon père, et  prédécesseur, m'a amené en Inde pour me confronter à un jeune garçon très prometteur : toi. Nous avons fait un petit combat que j'ai gagné car j'étais avantagé par mon âge et mon expérience.
Shaka : Ça ne prouve rien, dans tous les entraînement on est confrontés à des adversaires plus âgés.
Vito : Il y avait une femme très belle et très pales qui nous regardait inquiète, ou plutôt qui te regardait. Elle avait les même cheveux que toi. Cette femme au teint presque diaphane était ta mère.
Shaka : Comment est-ce que tu sais ça ?!
Vito : C'est toi qui me l'a dit quand je t'avais demandé qui elle était.
Shaka : C'est impossible !! Celui qui m'avais demandé ça était un garçon qui inspirait la sympathie, et il appelait mon maître ....

Shaka se raidit en réalisant que ce que venait de lui raconter Vito était la stricte vérité.
Vito : Alors, comment l'appelait-il ?
Shaka : C'est impossible ! Ça ne peut être toi !
Vito : Je sais, j'ai beaucoup changé, mais comme tu me l'as dit au début de cette discussion, tu peux deviner si je mens ou non. Je pense que j'ai suffisamment abusé de ton temps, je te laisse.

Vito retourna à Rodorio tandis que Shaka tentait de digérer tant bien que mal tout ce qu'il venait d'apprendre.

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02/02/2002

Sakura reprenait peu à peu connaissance, son corps était tout endolori, comme si chaque fibre de son être avait été écrasées par une immense charge. La première chose qu'elle vit en ouvrant les yeux, fut Athéna à son chevet.
Sakura : A ... Athéna ...
Athéna : Chut, repose-toi, tu es encore faible. Ça fait trois jours que tu es alitée.
Sakura : Vous ... Vous devez faire attention ...
Athéna : Calme-toi, je suis au courant pour Shina et Shun, je ne risque rien et eux non plus. Ne t'inquiète pas et reprends des forces.

Sakura hocha la tête et se rendormit presque aussi tôt après avoir refermé les yeux. Elle se reposa plusieurs heures et se réveilla en pleine forme cette fois ci. Possédant à présent toute ses capacités de raisonnement, elle se rendit tout de suite compte qu'elle n'était pas dans sa chambre. D'abord le lit dans lequel elle se trouvait était beaucoup plus grand que le sien. Quatre, voir même cinq personnes pouvaient y dormir sans se gêner, et le matelas était plus que confortable, elle sentait même qu'elle pouvait se rendormir rien qu'en fermant les yeux. Toute la literie blanche était bordée et brodée d'or avec des motifs de chouettes et d'oliviers. Les murs étaient couverts de fresques qui représentaient des scènes de la mythologie, mais pas n'importe lesquels, toutes celles où Athéna jouait un rôle tout aussi infime soit-il. Il n'y avait aucun doute à avoir, elle se trouvait dans la chambre de la déesse. Et lorsque l'on pense à la louve ... Cette dernière entra dans la pièce.
Athéna : Je vois que tu es parfaitement rétablie à présent.
Sakura : Oui, je vous remercie de m'avoir prêté votre lit, mais où avez-vous dormi pendant ses trois jours ?
Athéna : Et bien dans mon lit pardi ! Il est assez grand pour ça.
Sakura : Vous ... Vous avez dormit avec moi !
Athéna : Et bien quoi ? Ce n'est pas comme si j'étais une divinité mâle, ta vertu ne risquait rien.
Sakura : Ce ... Ce n'est pas ça, je suis juste surprise d'apprendre que j'ai dormi avec une déesse. Ça n'arrive pas à tout le monde. Je ne vous ai pas dérangé au moins ? Car il m'arrive d'avoir le sommeil agité.
Athéna : Pas le moins du monde, mais laissons ce sujet là et allons voir nos invités dans la salle du trône.
Sakura : Moi je les qualifieraient plutôt de squatters.
Athéna : Tu te trompes, Hadès et Perséphone ont investi le corps de tes parents avec leur accord et le mien.
Sakura : Mais pourquoi ont-ils pris possessions d'eux ? ! Ils ont leurs propre corps que je sache !
Athéna : Le mieux serait qu'ils s'expliquent d'eux même.
Sakura : Je savais bien qu'ils mentaient en prétendant ne vouloir le contrôle que pour une seule journée.
Athéna : Ne sois pas si acerbe, rare sont les dieux à n'avoir aucune parole, et Perséphone et Hadès ne sont pas de ceux la. C'est moi qui leur ai demandé de rester conscient jusqu'à ton réveil afin qu'ils s'expliquent et s'excusent. Enfin je dois avouer qu'il a été difficile de convaincre Hadès de le faire. Même si ce n'est plus un ennemi de l'humanité, ce n'est pas dans sa nature de rendre des compte à une mortelle. Heureusement Perséphone aime bien les humains et elle a réussi à le faire fléchir en le menaçant de chasteté.
Sakura : C'est ce qui s'appelle frapper en dessous de la ceinture.
Athéna : Allez ! Prépare-toi et va les voir.

Sakura acquiesça et mit les habits qui avaient été disposés sur une chaise pour elle, puis alla rencontrer les deux divinités.
Quand elle leurs fit face, elle ne peut s'empêcher d'observer les vêtement qu'ils portaient. Hadès était habillé d'une toge d'un noir profond alors que Perséphone, quant à elle, était vêtue du même habit mais bariolé de couleurs chatoyantes. Comme le disait le dicton, deux opposé s'attirent.
Sakura : Dieu Hadès, déesse Perséphone, je vous présente mes respects.
Hadès : Voilà qui est nouveau.
Perséphone : Ma source de joie, nous en avons déjà discuté il me semble, ne sachant pas qui nous étions, ce chevalier se devait de se montrer méfiant à notre égard.
Hadès : Encore une fois tu es la voix de la sagesse mon amour. Bien, jeune mortelle, je m'excuse pour mon comportement violent de l'autre jour.
Sakura : Je les accepte et vous présente les miennes pour avoir douté de votre parole divine.
Hadès : Voilà un chevalier bien diplomate, tu es bien la fille de ton père.
Sakura : Je vous remercie pour le compliment. Sans vouloir vous commander, puis-je connaître les raisons de votre venue au Sanctuaire.
Perséphone : Nous avons été obligé de fuir les Enfers pour nous réfugier ici.
Sakura : Fuir ! Quel est donc cette menace qui vous a fait quitter votre domaine ?
Hadès (ironique ): Ma belle-mère.
Sakura : Pardon ?!
Perséphone : Oui, c'est celle qui m'a donné vie qui nous a contraints à nous cacher en ces lieux et dans ces corps. Elle veut de nouveau m'enlever au dieu que j'aime.
Sakura : Mais pourquoi ne lui faites-vous pas face pour lui dire que vous refusez ?
Perséphone : Si je le faisais, ce sera la fin du genre humain. Je connais ma génitrice, elle déclenchera une nouvelle ère glacière jusqu'à ce que je cède.
Sakura : Et qu'est-ce qui l'empêche de le faire maintenant ?
Hadès : Les dieux doivent respecter des lois qui leurs sont propres. Déméter doit d'abord nous lancer un ultimatum avant de mettre ses menaces à exécutions. Tant qu'elle ne nous trouve pas elle ne peut pas le faire.
Sakura : Si je puis me permettre une autre questions ? Pourquoi avez-vous investi le corps de mes parents au lieu de venir avec les vôtres ?
Athéna : Parce qu'ils auraient été repérés sur-le-champ. Pour être indécelable, un dieu doit prendre possession d'un corps mortel.
Sakura : Je comprends. Mais une dernière question, pourquoi avoir choisi mes parents ?
Hadès : Tant qu'à passer plusieurs années dans un humain, autant que ce soit dans celui que j'avais choisi pour être ma réincarnation.
Sakura : Et bien sûr Déméter ne sais pas quel corps vous aviez choisi.

Hadès ne répondit rien, mais la figure qu'il affichait montrait bien que Sakura avait trouvé la seule faille de son plan. Et si une simple mortelle avait pu faire cette réflexion, Déméter ne tarderait elle aussi à les percer à jour.
Sakura : Bon ! N'y a-t-il pas un moyen pour convaincre Déméter de laisser sa fille vivre sa vie ?
Perséphone : Non, à moins qu'elle n'abandonne les droits maternels qu'elle a sur moi.
Sakura : Et bien la voilà la solution ! On lui déclare la guère, on la vainc et on l'oblige à abandonner ses droits à la belle-doch ! Comme ça vous retournez vivre en Enfer, et moi je récupère mes parents.
Hadès : Voilà qui est bien parlé !
Perséphone : Calmez-vous, il s'agit de ma mère quand même.
Athéna : Je suis désolée Perséphone, mais je crains que Sakura ait trouvé la seule solution envisageable. Un conflit avec elle est l'unique moyen pour qu'elle cesse de menacer ton couple.
Perséphone : Mais ... Mais je ne veux pas ! Certes ma mère est intransigeante et possessive, mais je l'aime quand même et je ne veux pas qui lui arrive du mal. En plus tu sais bien qu'elle n'a pas d'armée.
Athéna : Écoute Perséphone, il n'y a malheureusement aucune alternative pacifique. Tu connais ta mère, il est impossible de lui faire entendre raison. Mais je te promets de trouver un moyen pour qu'elle ne soit pas blessée.
Perséphone : Je te fais une confiance absolue protectrice de la Terre, je pense qu'il est temps à présent à mon mari et à moi-même de laisser nos hôtes reprendre le contrôle de leurs corps.
Hadès : Très bien ! Athéna, pourras-tu nous réveiller pour nous tenir au courant de ton plan ?
Athéna : Mais naturellement, après tout ce conflit vous concerne tout autant que moi sinon plus.
Hadès : Dans ce cas je te dis à bientôt.

Devant ces paroles, Sakura eu des sueurs froides. Athéna et Hadès venaient de parler de guerre avec un tel calme que cela en était effrayant. Elle sentit en suite les cosmoénergies des seigneurs des Enfers diminuer avant de disparaître totalement. Peu a peu, Shun et Shina reprenaient connaissance. Une fois totalement en possession de leurs moyens, Sakura se jeta au cou de son père.
Sakura : Enfin ! Je croyais qu'ils ne partiraient jamais.
Shun : Moi aussi Sakura je suis heureux d'être à nouveau moi-même cependant, je suis déçu part ta réaction va-t-en-guerre de tout à l'heure.
Sakura : Tu ... Tu as tout entendu ?
Shina : Perséphone et Hadès contrôlaient nos corps, mais nous étions quand même conscient et nous avons assisté à toute la discussion.
Sakura : Excuse-moi pour mon attitude papa, mais cette situation me met mal à l'aise, j'ai l'impression de ne plus avoir mes réels parents.
Shun : C'est bon, je te pardonne pour cet élan d'humeur.
Athéna : Un élan qui a cependant permis de trouver la seule solution envisageable pour débloquer cette situation.
Shun : Une guerre n'est jamais une solution.
Sakura : Mais il n'est pas nécessaire d'attaquer Déméter, puisqu'elle n'a pas d'armée, la menacer pour la faire plier devrait suffire non ?
Athéna : Si seulement c'était aussi simple. Étrangement, c'est la faiblesse de Déméter qui fait aussi sa force. N'ayant pour ainsi dire pas d'armée, car aucun ennemi, elle a passé un pacte avec tous les dieux de l'Olympe. Si jamais elle se faisait attaquer, elle peut compter sur l'appui absolu de l'allié de son choix. Si je lui déclare la guerre, il y a de grandes chances qu'elle fasse appelle à Zeus, et ce sera alors le conflit le plus sanglant de toute l'histoire de la chevalerie.
Shina : Et si s'était elle qui nous attaquait ?
Athéna : Et bien dans ce cas improbable, elle n'aurait aucun soutien puisque ce serait elle l'agresseur, encore faudrait-il qu'elle ait une raison de nous attaquer.
Sakura : Mais nous en avons une de raison, maman, ou plutôt la déesse qui se cache en elle. Si Déméter l'apprenait, elle attaquerait sûrement pour récupérer sa fille.
Athéna : Elle n'est pas si stupide, elle me fera la même menace qu'à Hadès, et une menace n'est pas une agression.
Shina : Hum, la faire attaquer ne sera pas aussi simple que pour Saga avec le Tournoi Intergalactique.

Athéna se mit à regarder Shina avec étonnement, et ses yeux pers se mirent à briller.
Athéna : Mais bien sûr ! Voilà la solution ! Je te félicite Shina, tout comme ton prédécesseur tu es d'une grande intelligence.

Sans donner plus d'explication, la déesse retourna dans ses appartement d'un pas empressé, laissant ses chevalier dans l'expectative.
Shina : Et bien ça ! C'est la première fois qu'en tant que chevalier on me félicite pour mon intelligence.

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03/02/02

Sakura se tenait près de la statue d'Athéna où la déesse l'avait conviée, après l'avoir tirée du lit en la contactant avec son cosmos.
Athéna : Je te remercie d'être venue aussi rapidement Sakura, je vais avoir besoin de ton aide pour faire attaquer Déméter et pour cela, tu vas devoir te rendre dans l'Olympe pour transmettre un message à Zeus.
Sakura : Moi ! Dans l'Olympe ! Mais pourquoi ?!!
Athéna : Parce que m'étant confrontée à de nombreux dieux, j'y suis persona non grata et je suis donc obligée d'envoyer un émissaire. Mais je ne peux pas déléguer n'importe qui à cette tache, le protocole olympien dit explicitement que ce doit être la personne la plus proche de moi. Étant ma filleule, il n'y a pas sur Terre de personne plus proche de moi, en fait, selon les lois de l'Olympe, tu es l'équivalent de ma fille. Mais avant de te rendre au domaine des dieux, tu te dois de porter les atours digne de ma représentante. Ils se trouvent au Mont Étoilé. Il faut se hâter à présent, car j'ai annoncé ta venue et tu es donc attendue.

Avant que Sakura n'ait pu dire ouf, Athéna se téléporta avec elle jusqu'à l'endroit le plus sacré du Sanctuaire où seuls la déesse et le Grand Pope avaient accès.
Athéna : Tes habits sont dans la chapelle, dépêche-toi de te changer, le temps presse.

Sakura acquiesça en hochant la tête, et pénétra dans le bâtiment. Cinq minute plus tard, elle ressortit vêtu d'une toge d'un blanc immaculée avec une longue traîne qui, étrangement, ne touchait pas le sol. Elle portait aussi un diadème au front sur lequel figurait le Niké, ainsi qu'un pendentif en jade avec une tête de chouette.
Athéna : Magnifique, si ce n'était ton cosmos, on te prendrait pour une véritable déesse olympienne.
Sakura : Heu ! Merci pour le compliment.
Athéna : Bon ! Il est temps pour toi de te rendre dans le domaine des dieux.

Athéna déploya son incommensurable cosmos. Un gigantesque escalier de marbre blanc semblant monter jusqu'au ciel apparut alors.
Athéna : Le passage vers l'Olympe t'est ouvert, tient, voilà le message.

Athéna tendit à Sakura un écrin tubulaire en or.
Athéna : Mets toi tout de suite en route à présent, nous avons perdu assez de temps.
Sakura : A vos ordre déesse Athéna.

Sakura se dirigea en courant vers l'escalier.

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Près d'une heure s'était déjà écoulée depuis que Sakura avait commencé à monter les marches menant au domaine des dieux. L'apparence marbrée de l'escalier avait disparu et elle semblait à présent courir en posant les pieds à même le ciel comme s'il était solide. Autre chose étrange, elle ne ressentait aucun signe de fatigue. Mieux que ça, elle se sentait plus légère que d'habitude, comme si elle était portée par le vent, alors qu'il n'y avait aucun souffle d'air. C'était une sensation étrange et grisante à la fois.
Soudain, Sakura vit une lumière un peu comme si elle approchait de la fin d'un tunnel. Déduisant qu'elle allait bientôt arriver dans l'Olympe, elle pressa le pas. Plus elle approchait, plus la lumière semblait intense, pourtant Sakura n'en n'était pas éblouie pour autant.
Enfin, Sakura traversa la "porte" lumineuse, et ce qu'elle vit derrière la laissa bouche bée d'admiration. Un immense parterre de fleurs multicolores, qui dégageaient des senteurs enivrantes, s'étendait à perte de vue. De magnifiques oiseaux aux couleurs chatoyantes voltigeaient en entonnant des chant harmonieux. Ils ne semblaient pas farouches, et l'un d'eux se posa même sur son épaule. Ne pouvant résister à l'envie, elle le caressa, et se rendit compte que son plumage était extrêmement doux et soyeux. Vraiment, ce lieu était un ravissement pour tous les sens.
Une voix : Pardonnez moi de vous importuner, mais êtes-vous la fille d'Athéna ?

Sakura sursauta au son de cette voix qui venait de juste derrière elle. En se retournant pour voir la personne qui lui avait adressé la parole, elle remarqua que la "porte" avait disparu et qu'à sa place se trouvait son interlocuteur. C'était un jeune homme de grande taille, il ne portait qu'un pagne qui laissait voir toute sa superbe musculature. Sa peau bronzée contrastait avec ses cheveux blond et bouclés coupés courts et ses yeux d'un bleu profond. En bref, c'était une véritable gravure de mode qui laisserait peu de femmes, dont Sakura, insensibles. La jeune femme n'en n'était pas moins perturbée par son apparition soudaine.
Sakura : Heu oui, à qui ai-je l'honneur ?
Homme : Je ne suis qu'un humble serviteur, mon nom n'a donc aucune importance pour une personne aussi importante que vous. J'ai été mandé pour vous guider auprès de notre seigneur, le tout puissant Zeus. Si vous voulez bien me suivre ?

Sakura remarqua tout de suite que le ton respectueux du serviteur était forcé, et son regard était en réalité plein de dédain. Sans nul doute rechignait-il à se montrer si cérémonieux pour une "vulgaire" mortelle.
Sakura : Je vous en remercie.

Le serviteur se mit en route pour montrer le chemin à Sakura. Durant le parcourt, le jeune fille ne cessa de s'émerveiller devant les beautés de l'Olympe, mais elle remarqua aussi les regards hautains de ses habitants qui semblaient l'observer comme une bête curieuse, même s'ils s'inclinaient légèrement devant elle, protocole oblige.
Après plusieurs minutes de marche, Sakura et le serviteur arrivèrent en vue d'un immense temple de marbre blanc et d'or. Mais il y avait autre chose, la bâtisse dégageait aussi une sorte de cosmos qui lui était propre, un peu comme les armures.
Arrivé à son seuil, le serviteur s'écarta et fit signe à Sakura de passer.

Serviteur : Je n'ai pas le droit d'aller plus loin fille d'Athéna, je ne suis pas assigné au service personnel du tout puissant Zeus. Si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer, le couloir central donne directement accès à la salle d'audiences.
Sakura pénétra dans l'imposant édifice. Elle était tellement intimidée qu'elle se rendit pas compte du petit sourire en coin qu'arborait celui qui l'avait escortée jusque là. Mais ce dernier se changea tout à coup en un expression de stupeur.

Serviteur : Comment ! Elle peut entrer sans que le temple ne la rejette !!! C'est impossible ! Seuls les dieux peuvent pénétrer ici sans contrainte ! N'est-elle vraiment qu'une simple humaine ? Aurais-je sans le savoir manqué de respect à une véritable déesse ? Ou une demi-déesse dans le meilleurs des cas ? Non ! Cela ne se peut ! Son cosmos est trop faible pour que ce soit le cas. Et pourtant le temple l'a acceptée. Il n'y a qu'une seule explication possible dans ce cas, Zeus a ressenti sa présence et l'a laissée entrer. Mais dans ce cas, il a aussi du sentir mes mauvaises intentions à l'encontre de la filleule d'Athéna. Je sens que je vais me faire souffler dans les bronches moi.

Sakura marchait dans le temple d'un pas mal assuré, sans savoir pourquoi, elle avait l'étrange impression d'être constamment observée et en danger.

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Dans une salle du temple

Un homme, ou plutôt un dieu, suivait avec intérêt la progression de Sakura. Tout à coup, quelqu'un revêtu d'une cuirasse couleur or ornée d'éclairs entra et s'agenouilla à plat ventre.
Soldat : Seigneur Zeus ! Seigneur Zeus ! Un intrus a réussit à passer à travers le champs de protection !
Zeus : Je suis déjà au courant, et cette intruse est en réalité une invité.
Soldat : Une invité ? Mais tout le temple la ressent comme une ennemie !
Zeus : Je le sais et c'est fâcheux. Le serviteur qui était chargé de la conduire à nos portes a du omettre de lui remettre le laissez-passer. Pour expier cette faute, je vais être contraint de l'affecter au récurage des fausses d'aisance. Mais pour l'heure, je vais tout d'abord désactiver la protection du temple afin de mettre fin à l'état d'alerte.
Soldat : Seigneur Zeus tout puissant, votre sagesse est infinie, mais est-ce bien judicieux ?
Zeus : Ta prudence te fait honneur, mais aucune menace ne guette l'Olympe, reprend ton poste en toute quiétude.
Soldat : Il sera fait comme vous le désirez seigneurs Zeus tout puissant.

Le soldat se retira à reculons la tête basse.
Zeus : Je me demande si seule la Liberté de Sakura lui a permis de pénétrer ici sans contrainte, ou s'il y a autre chose ? Je vais profiter de l'audience que je vais lui donner pour l'examiner de plus près. En plus, elle est loin d'être laide.

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Sakura était plus calme, elle ne ressentait plus cette étrange sensation de danger qui était engendrée, mais elle l'ignorait, par l'aura protectrice du temple. Elle finit par arriver devant deux immense portes, encore plus imposantes que celles qui se trouvaient dans le temple d'Athéna. A coté se trouvait ce qu'elle prit d'abord pour un banc, mais qui était en fait une couchette antique. Mais dans tous les cas, cela servait à patienter avant d'être reçu par le roi des dieux. Sakura s'assit donc pour attendre que Zeus lui accorde audience.
Soudain ! Une vive lumière obligeant Sakura à fermer les yeux se manifesta, et une femme aux long cheveux blond et vêtue d'une toge blanche fit son apparition. Bien que son visage fût totalement masqué, il se dégageait d'elle un charme surnaturel qui laissait deviner sa grande beauté. Le reste de son corps n'était pas en reste, car bien que les parties intimes de son anatomie fussent cachées par son vêtement, elle possédait un corps sculptural qui rendrait jalouse toutes les femmes du monde.
Femme : Cela faisait longtemps qu'un humain ne s'était pas rendu dans l'Olympe. Jeune mortelle, tu pourras t'enorgueillir d'avoir suscité l'intérêt d'Aphrodite la déesse de l'amour et de la beauté.

A cause de la surprise, Sakura demeurait bouche bée.
Aphrodite : Et bien où sont tes bonne manières ? Une déesse aussi importante que moi se présente devant toi et tu ne lui rend pas hommage en te prosternant à ses pieds ?
Sakura : P... Pardonnez moi déesse Aphrodite ! Je ... Je suis encore étonnée par votre arrivée soudaine.

Sakura s'apprêta à s'accroupir, mais Aphrodite l'en empêcha.
Aphrodite : Je plaisantais, tes atours font de toi l'égal d'une déesse, tu n'as pas à t'incliner, fille d'Athéna. Cela fait des millénaires que le Sanctuaire n'a plus pris contact avec l'Olympe, se passe-t-il quelque chose de grave ?
Sakura : Grave non, mais la situation est délicate et Athéna semble avoir besoin du concours du tout puissant Zeus, d'où ma présence.
Aphrodite : Ce n'est pas la peine de te montrer aussi cérémonieuse, en tant que fille d'Athéna, tu peux te contenter de l'appeler Zeus.
Sakura : Je n'ai pas l'habitude d'être aussi familière avec des personnes aussi importantes, surtout si le sort de l'humanité est en jeu.
Aphrodite : Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu es consciencieuse.
Sakura : Puis-je me permettre une question ?
Aphrodite : Bien sûr ! Mais je ne te promets pas d'y répondre.
Sakura : Pourquoi portez-vous ce masque ? Si j'en crois la mythologie, vous n'êtes pas du genre à dissimuler votre beauté.
Aphrodite : Oh ça ! C'est un cadeau de mon époux Héphaïstos pour que je sois moins volage.
Sakura : Mais n'est-ce pas dans votre nature ?
Aphrodite : Si, et ça ne me gênait pas de découcher jusqu'à ce que je finisse par tomber amoureuse de mon mari il y a mille ans de cela. Depuis ce jour, j'ai parfois des scrupules à le tromper. Au début il voulait me fabriquer un collier qui neutralisait mon sentiment de culpabilité, mais j'ai refusé. Après avoir été aussi infidèle et insouciante, je ne voulais pas de cette solution de facilité. Il a donc ménagé la chèvre et le chou en façonnant cet artefact qui limite le désir que j'engendre chez les hommes et les femmes et qui va de pair avec ma luxure. Depuis, je suis une épouse un peu meilleure, et tout cela je le dois à Héra.
Sakura : Héra ?
Aphrodite : Oui, bien qu'elle ne portait pas Héphaïstos dans son cœur, mon comportement insupportait la déesse du mariage qu'elle était. Elle m'a donc mise au défi de resté fidèle à mon mari pendant tout un siècle, et comme je suis très joueuse j'ai accepté à la condition que si je gagnais le pari, elle devait commettre elle-même une infidélité à Zeus.
Sakura : Et si c'est vous qui perdiez ?
Aphrodite : Je devais porter pendant un siècle une ceinture de chasteté spéciale qu'elle avait commandée à mon époux pour punir une des maîtresse de Zeus, mais qui en fait m'étais destinée. Je dois bien avouer que même si j'ai accepté le défi, il ne m'enchantait guère, la fidélité étant pour moi l'égal de la monotonie. La première nuit du défi a été spéciale, car, mon mariage étant arrangé, mon époux et moi n'avions jamais consommé notre union. J'étais trop dégoûtée par sa laideur, et lui me respectait trop pour me "forcer" à accomplir l'un de mes devoir conjugaux, mais à l'époque je prenais ça pour de la faiblesse.
Évidemment Héphaïstos s'est montré plus que maladroit, mais il a aussi fait preuve d'une douceur et d'une tendresse qu'aucun de mes nombreux amants ne m'avait jamais montrée. Au début, j'ai pensé qu'il faisait ça pour m'amadouer, mais au fil du temps je me suis rendue compte que c'était naturel chez lui. Et puis il ne désirait pas coucher avec moi tous les soirs, il lui arrivait de seulement vouloir s'endormir avec moi à ses cotés. C'est comme ça que j'ai commencé à l'aimer, et à être dégoûtée de mon attitude. Mais chassez le naturel, et il revient au galop. Je n'ai pu rester fidèle que vingt-cinq années avant que ma nature lubrique ne reprenne le dessus, je ne raconterai pas à tes jeunes oreilles l'orgie qui s'en est suivie bien sûr.
Sakura : Vous avez donc perdu le défi.
Aphrodite : Oui et non ; le véritable but d'Héra étant que je culpabilise pour mon comportement, je n'ai pas eu à porter la ceinture de chasteté. En fait, je pense que c'est moi qui y ait le plus gagné dans cette histoire, car je suis réellement devenue la déesse de l'amour. Et en parlant d'amour, avec ton joli minois, tu dois faire tourner bien des têtes sur Terre.
Sakura : Si c'est le cas, alors je ne l'ai pas remarqué, et de toute façon je m'en moque.
Aphrodite : Toi, tu as eu le cœur brisé je le sens, je peux même dire que c'est une histoire si tragique qu'elle te rend malheureuse chaque fois que tu y pense.
Sakura : On ne peut rien vous cacher, et je me demande même si je tomberai à nouveaux amoureuse un jour.
Aphrodite : Évidemment ! Rare sont les premiers amours qui dure éternellement. Ils n'existent en fait que pour se familiariser avec le sentiment amoureux et être ensuite certain de trouver réellement son âme sœur.
Sakura : Comment savez-vous que c'était mon premier amour ?
Aphrodite : Voyons ! Vu ton âge, à moins que tu ne sois aussi précoce que moi, il y a peu de chance que tu aies réellement aimé un garçon avant celui qui te fait souffrir au point que tu te demandes si tu pourras aimer à nouveaux. Veux-tu que je te dise si ton cœur battra un jours pour une autre personne ?
Sakura : Vous pouvez faire ça ?!
Aphrodite : Je suis une déesse, rien ne m'est impossible, mais comme tu as la Liberté, il me faut ton autorisation pour exercer mes pouvoirs sur toi. Et encore, je ne suis pas certaine que cela fonctionnera. Veux-tu quand même tenter l'expérience.

Sakura acquiesça, et la déesse de l'amour posa sa main sur son cœur en faisant brûler son cosmos divin. Elle sourit alors sous son masque.
Aphrodite : Voilà qui est intéressant, il semble que ton cœur batte déjà pour un autre homme, mais ta raison t'empêche de l'écouter.
Sakura : Vous en êtes sûre ?
Aphrodite : Pour quelqu'un comme toi, je ne peux être sûre de rien.

Les portes de salle d'audiences s'ouvrirent soudainement toutes seules.
Aphrodite : Il semble que Zeus requière ta présence, j'ai été ravie de te voir fille d'Athéna, te rencontrer a été fort divertissant.

Sans crier gare, Aphrodite disparut dans la même lumière qui l'avait faite apparaître. Sakura, quant à elle, se leva pour aller à la rencontre du roi des dieux. Après avoir franchi les gigantesques portes, la jeune fille n'eut pas à faire beaucoup de chemin avant de se trouver devant le maître de l'Olympe.
Le dieu de la foudre était un homme de stature impressionnante, même assis sur son trône il semblait gigantesque. Malgré sa barbe fleurie et ses cheveux blanc, son corps était jeune et très bien musclé. Un aigle immense se tenait posé sur son épaule.
Sur un deuxième siège à sa droite, se tenait son épouse Héra. Elle était tout aussi impressionnante que son mari, surtout avec son aura éclatante qui empêchait quiconque de voir avec précision sa physionomie. Elle flattait, en lui caressant la tête, un magnifique paon assis sur ses genoux.
Il se dégageait dégageait des deux dieux une telle majesté, que l'émissaire d'Athéna s'inclina instinctivement.
Sakura : Je vous présente mes hommages ô grand Zeus seigneur de l'Olympe, ainsi qu'à votre épouse Héra. J'ai un message à vous transmettre de la part d'Athéna.

Zeus ne répondit rien et se contenta de baisser les yeux sur Sakura. Le chevalier du Fourneau, la tête toujours inclinée vers le sol, ne le vit pas, mais elle sentait le regard du roi des dieux la transpercer de part en part. Elle était tellement intimidée, qu'elle n'osait pas faire un seul mouvement sans l'autorisation du dieu de la foudre.
Cette situation, semble-t-il amusante pour Zeus mais assurément inconfortable pour Sakura, dura plusieurs minutes et aurait sans doute duré plus longtemps si Héra ne s'était pas décidée à intervenir.
Héra : Mon époux, bien que je trouve moi aussi plaisant de m'amuser avec les mortelles, et bien que ça me coûte de le reconnaître, cette jeune personne doit être considérée comme une déesse, mineure certes, mais une déesse quand même.
Zeus : Mes excuses ma mie, mais je me demandais si la Sakura qui est devant moi et m'a montré une aussi belle preuve de respect, est la même qui m'insultait pour se calmer les nerfs et qui, il y a quelque mois de cela, me traitait de "bougre de salopard cosmique" et de "pervers céleste".

Sakura se raidit de stupeur, pas autant par ce que Zeus avait entendu toutes les injures qu'elle lançait au ciel, c'était le roi des dieux après tout, mais surtout parce qu'elle craignait que cela influe en la défaveur d'Athéna.
Zeus : Et bien ma petite fille, et cette missive de la part de ta mère ?

Encore sous le choc de ses propos insultants, bien qu'involontaire, envers le maître de l'Olympe, et n'étant pas habituée à son titre de fille d'Athéna, Sakura ne réagit pas tout de suite. Finissant par réaliser, elle pris l'étui qu'elle avait accroché à sa ceinture. Elle allait l'apporter en main propre au dieu de la foudre, quand il entra en lévitation et alla tout seul dans les mains de son destinataire.
Zeus ouvrit le tube de métal et en sortit un parchemin qu'il lut tout de suite.
Zeus : Je comprends, c'est une situation bien délicate, et un plan qui ne peut réussir sans mon soutien.
Sakura : Seigneur Zeus, je vous supplie de ne pas prendre en compte mes propos insultants à votre encontre pour votre décision. Je suis prête à subir la conséquence de mes paroles inconsidérées, mais par pitié, laissez Athéna en dehors de ça.
Zeus : Il est dans la nature humaine de blâmer les cieux lorsque tout va mal, mais il est vrai que tu t'es montrée plus virulente que bien des mortels. Je suis prêt à me montrer magnanime si tu réponds franchement à cette question. Pourquoi ne m'as-tu fait aucun reproche lors de la mort de l'homme que tu aimais alors que quelques heures plus tôt tu me versais tout ton fiel pour une chose futile.
Sakura : Parce que je suis la seule personne à blâmer, c'est à cause de moi et du mauvais conseil que je lui ai sciemment donné qu'il s'est fait assassiner par son père.
Zeus : Très bien, j'étudierai donc le requête d'Athéna en totale impartialité, tu peux retourner sur Terre, un serviteur te montrera le chemin à la sortie du temple.
Sakura : Je vous en remercie votre majesté.

Après s'être inclinée une dernière fois, Sakura pris congé du roi des dieux.
Héra : Je ne suis pas intervenue, mais j'aimerai bien savoir à quoi rime ta petite comédie. Tu n'as entendu ses propos injurieux, qui ne t'étaient aucunement destinés soit dit en passant, que parce que tu la surveilles depuis que ta fille lui a fait don de la Liberté.
Zeus : C'est justement pour qu'elle ne découvre pas l'étendue du pouvoir de ce don. Il faut qu'elle croit que, comme à l'instar de tous les mortels, les dieux peuvent régir sa vie. Aphrodite a fait une belle bourde tout à l'heure en lui avouant qu'elle ne pouvait pas pleinement utiliser ses pouvoirs sur elle, il va falloir que je lui en touche deux mots en tête-à-tête.

Héra se racla fortement la gorge en lançant à son époux un regard assassin.
Zeus : Quoi ? Que vas-tu encore me reprocher ?
Héra : Tu le sais très bien, tout comme je sais que tu déshabillais cette mortelle du regard.
Zeus : Héra voyons, cette jeune jouvencelle n'a même pas quinze ans.
Héra : Ça ne t'a jamais arrêté par le passé, a moins que tu craignes qu'elle n'aie le pouvoir de repousser tes avances.
Zeus : Je ne crains aucun mortel ! Mais n'oublie pas que c'est la fille d'Athéna. Lui faire quoique ce soit serait déclencher son ire ce qui déboucherait à une guerre. Je la gagnerai, bien sûr, mais cela causera la perte de presque tous mes guerriers célestes et il me faudra des siècles pour reformer mon armée.
Héra : Tu sembles oublier qu'elle peut aussi sortir victorieuse car elle aura le bon droit avec elle.
Zeus : Mais c'est une manie de me contredire aujourd'hui !
Héra : Je veux bien arrêter, à la condition que j'ai un droit de regard sur la requête de ta fille préférée.
Zeus : C'est hors de question ! Je préfère encore supporter tes sarcasmes.
Héra : Très bien, je te promets de ne pas donner un avis défavorable, mais je suis curieuse de connaître la raison qui oblige Athéna à te demander assistance.

Zeus regarda longuement son épouse dans les yeux pour s'assurer de sa sincérité, même s'il savait que même ainsi elle pouvait le tromper. Héra le savait très bien et un sourire sarcastique orna ses lèvres.
Le roi des dieux soupira, et décida d'accéder à la demande de sa femme en lui tendant le manuscrit. Héra parcouru le document avant de le rendre à son époux.
Héra : Bien, non seulement mon avis n'est réellement pas défavorable, mais en plus, et quelque soit ta décision, je suis prête à apporter mon soutien à Athéna.
Zeus : Que manigances-tu encore pour prendre son parti ?
Héra : Je ne prends pas le parti d'Athéna, je me lève contre Déméter qui outrepasse ses droits de mère en voulant briser l'union de Hadès et Perséphone. Ce couple est l'un des rares dans l'Olympe à être resté fidèle, contrairement à certain. En tant que déesse du mariage, je considère donc qu'ils sont sous ma protection.
Zeus : Je me disais aussi.
Héra : Et puis pour que le plan d'Athéna fonctionne, il vaut mieux que ce soit moi qui transmette l'information. Déméter n'est peut être pas une grande stratège, elle n'en n'est pas stupide pour autant, elle trouvera étrange que tu fasses quelque chose qui desserve Athéna.
Zeus : Tu m'as convaincu, je te donne carte blanche.
Héra : Je t'en remercie, mais ça n'est pas ça qui me fera oublier ton futur "entretien" avec Aphrodite.

Zeus grommela quelques injures dans sa barbe et Héra se téléporta avec un sourire satisfait aux lèvres.

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Sakura redescendait l'étrange escalier qui la ramenait sur Terre. Lorsque le serviteur, différent de celui rencontré à son arrivée sur l'Olympe, l'avait reconduite, la porte de lumière était réapparue tout aussi mystérieusement qu'elle avait disparu tout à l'heure.
Lorsque les marches prirent leur aspect marbré, Sakura devina qu'elle s'approchait du Sanctuaire. Le chevalier du Fourneau était heureuse de retourner chez elle. Bien que le royaume des dieux était un endroit paradisiaque, le fait qu'elle s'y sente comme une personne indésirable à cause des regards que lui lançaient tous ceux qu'elle avait croisés, à l'exception peut être de Zeus, lui rendait l'atmosphère invivable.
Arrivée enfin sur le Mont Étoilé, elle tomba brusquement à genoux. Elle avait l'impression de peser des tonnes, sans doute était-ce à cause de ce sentiment d'extrême légèreté qui l'avait habité depuis qu'elle avait quitté la Terre.
Athéna, qui avait attendu son retour, courut alors vers elle, laissant légèrement transparaître un peu d'affolement de sa part.
Athéna : Sakura ! Excuse-moi ma filleule, dans mon empressement j'ai oublié de te prévenir que revenir de l'Olympe était très éprouvant pour un mortel. Ne t'en fait pas, après un peu de sommeille, tout ira mieux.

La déesse posa délicatement sa main sur le front de Sakura en faisant brûler son doux cosmos, et la jeune fille s'endormit aussi tôt. Athéna prit le corps assoupi de sa filleule dans les bras et se téléporta avec elle dans sa chambre. Délicatement, elle la posa sur sa divine couche et se mit à la contempler avec une infini tendresse. Si elle ne tenait pas tant à sa virginité, elle se laisserait vraiment tenter à avoir un enfant.
Soudain, la glace de la psyché de le chambre se mit à briller de mille feux. Athéna eu un sourire légèrement sarcastique.
Déméter avait mordu à l'hameçon. Sans se presser aucunement, Athéna se dirigea vers le miroir et passa sa main devant.
Athéna : Qui demande Athéna déesse protectrice de la Terre ?
Voix : Ou est ma fille ?!!!!
Athéna : Tien ! Bonjour Déméter, cela fait longtemps que je n'ai pas eu le plaisir de te parler.
Déméter : Pas de ça avec moi Athéna ! Je sais de source sûre que ma fille se cache dans ton sanctuaire.
Athéna : C'est vrai, je ne le cache pas. Elle désirait s'éloigner un peu toi, et je lui ai accordé asile.
Déméter : Mensonge ! Pourquoi me fuirait-elle ?
Athéna : Peut-être parce que tu es sans arrêt à la chaperonner.
Déméter : Mais je suis sa mère !
Athéna : Est-ce une raison pour te montrer si possessive ?
Déméter : Tu ne peux pas comprendre ! Tu as beau être la déesse de la sagesse tu ignores ce que peux ressentir une mère !

Athéna jeta un coup d'œil à Sakura alitée.
Athéna : Non, effectivement, je ne peux pas. Cependant, j'ai pris Perséphone sous ma protection, si je te la remets, ce serait la trahir.
Déméter : Je ne veux pas le savoir ! Rend moi ma fille ou tu en subira les conséquences !
Athéna : Il y a bien une solution pour que j'accède à ta requête sans que je revienne sur la parole que je lui ai donné. Il te suffit de remporter une victoire contre moi.
Déméter : Ne me fait pas rire ! Tu sais bien que je n'ai pas de véritable armée à t'opposer.
Athéna : Pas la peine de se déclarer la guerre, on peu organiser un tournoi. Si tu gagnes je te rend Perséphone, mais si tu perds ...
Déméter : Si je perds ?
Athéna : Tu devras abandonner tes droits maternels sur elle.
Déméter : Cesse de te moquer ! Même ainsi je ne fais pas le poids !
Athéna : Même si je te laisse définir les règles ?
Déméter : Tu es sérieuses ?
Athéna : Tu devrais savoir que je ne plaisante jamais.

Déméter resta silencieuse pendant plusieurs minutes.
Déméter : Nous ne mettrons en lice que cinq de nos combattants.
Athéna : Très bien.
Déméter : Les combat se feront à un contre un.
Athéna : Naturellement.
Déméter : Tes chevaliers d'or et divins ne devront pas participer.
Athéna : D'accord.
Déméter : Ce ne seront pas des combats à mort, en cas de décès, la victoire sera donnée automatiquement à la partie endeuillée.
Athéna : Je n'y vois pas d'inconvénient.
Déméter : Et comme avec tout ça, tu restes plus fortes que moi, si jamais tu perds un seul combat c'est moi qui serait victorieuse.

Cette fois-ci, ce fût Athéna qui resta coite.
Déméter : Alors ?
Athéna : J'accepte toutes tes conditions. Où aura lieu le la compétition ?
Déméter : Dans l'arène de ton sanctuaire, que je puisse me vanter de t'avoir vaincue à domicile en plus de récupérer ma fille.
Athéna : Comme tu voudras. Mais même si tu mets toutes les chances de ton coté, je te rappelle que mes chevaliers sont connu pour accomplir des miracles.
Déméter : Seulement si le sort du monde est en jeu, ce qui n'est pas le cas. Je viendrai dans deux jours, j'espère que tu me recevras comme il se doit.
Athéna : Tu vas te rendre au Sanctuaire, pas dans mon temple sur l'Olympe, je ne peux que te garantir un accueil amical.
Déméter : Et bien c'est déjà ça. Je te laisse, on se reverra dans deux jours quand tu me rendras mon enfant.

La psyché s'éteignit et Athéna ne pu s'empêcher de serrer rageusement le poing. Déméter avait beau être une déesse bienfaisante, lorsqu'il s'agissait de Perséphone, elle pouvait se montrer d'un égoïsme sans borne. Ça lui était bien égal de savoir si sa fille était heureuse ou non, tout ce qu'elle désirait, c'était la garder au près d'elle. La maîtresse du Sanctuaire avait beau n'avoir aucune expérience de mère, elle en avait observées suffisamment pour savoir qu'il fallait laisser son enfant quitter le giron familial. Mais l'heure n'était pas à se désoler sur les travers de Déméter, il fallait trouver les cinq chevaliers qui combattraient ses serviteurs. Athéna ne connaissait pas leur valeur, mais elle avait entendu dire que deux d'entre eux étaient aussi puissant que ses chevaliers d'or. La déesse des moissons allait sans nul doute les choisir, et pour être certain de les vaincre il fallait leurs opposer des chevaliers aussi fort qui ne soient ni d'or ni divins. Malheureusement, il n'y en avait que deux et elle n'avait aucune envie de les mêler à tout ça. Mais avait-elle vraiment le choix ? L'avenir de l'humanité devait-il être sacrifié à la promesse qu'elle s'était faite de ne jamais faire combattre les enfants des chevaliers divins ? En même temps, ce n'étaient pas des combats à mort, mais c'était aussi le cas du duel amical entre Sakura et Shenhua qui avait pourtant failli finir sur le décès des deux belligérantes. Et c'était malheureusement bien ces deux jeunes filles qui étaient les seules à maîtriser le septième sens malgré leur rang inférieur à l'or. Non, décidément, l'enjeu était trop important pour qu'elle se passe d'elles, et tant qu'à faire, autant ne prendre aucun risque en choisissant aussi Chun-Li, Julie et Auguste qui, bien que plus faible, pouvaient très bien, à l'instar de leurs pères, faire des miracles. Et puis elle ne pouvait nier que, quelque part, elle était curieuse de savoir ce qu'eux cinq valaient en combat réel.
Sa décision prise, Athéna décida d'en faire tout de suite part aux principaux intéressés, à l'exception de Sakura qu'elle laissait se reposer.

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Dans la sale du trône, Athéna faisait face à Shina, Shun, Shiryu, Shunreï, Shenhua, Chun-Li, Seiya, June, Julie et Auguste, qu'elle avait convoqués.
Athéna : J'ai une annonce à vous faire qui vous concerne tous au plus haut point. Dans deux jours, Déméter viendra au Sanctuaire avec cinq combattants en vue d'un tournoi dont l'enjeu est à long terme la trêve qui est instaurée entre Hadès et moi. Après avoir réfléchi, j'ai décidé que les cinq chevaliers qui s'opposeront à eux seront Julie, Auguste, Chun-Li, Shenhua, et Sakura.

Shunreï et June ne purent s'empêcher de pousser un cri de stupeur en entendant les noms de leurs enfants. Quand aux autres parents, ils tentaient de demeurer stoïques mais contenaient avec peine l'envie de désapprouver le choix de leur déesse. Les enfants par contre, et en particulier Julie et Chun-Li, se retenaient pour ne pas crier de joie. Ils allaient pouvoir faire leurs preuves et faire taire une bonne fois pour toute ceux qui ne les considéraient que comme des "enfants de chevaliers".
Athéna (aux parents) : Je conçois évidemment que vous n'aimez pas l'idée que vos enfants risquent leur vie, mais ne vous inquiétez pas, ce ne seront pas des combat à mort.
June : Merci de nous rassurer déesse Athéna, mais pouvons-nous connaître la raison de ce tournoi ?
Shenhua : Je crois que ça ne dois pas être étranger à la présence de Hadès et Perséphone.

Tout le monde, à l'exception d'Athéna, Shina et Shun, se mirent à regarder le chevalier de la Boussole avec stupéfaction.
Seiya : Hadès est au Sanctuaire ! Où se cache-t-il ?
Shun : Juste à coté de toi.

La voix de Shun était lugubre et son cosmos empli de noirceur.
Shenhua : C'est un plaisir de vous revoir majesté Hadès.
Hadès : J'aimerais partager ce sentiment, mais les raisons qui m'ont poussé à me réfugier ici ne sont pas pour me réjouir, tout comme je n'aime pas savoir que des enfants vont se battre pour moi. Athéna, n'as-tu donc aucun d'autre guerrier ?
Athéna : Pas qui puissent nous assurer la victoire malheureusement.
Seiya : Je n'arrive pas à y croire ! Hadès ! Tu oses encore prendre possession du corps de Shun ?!
Athéna : Paix chevalier ! Hadès est à la fois mon invité et celui de Shun, tout comme son épouse avec Shina.
Shiryu : Shina aussi est possédée ?
Shina : Je ne suis pas possédée, mais ...
Perséphone : Elle me prête gracieusement son enveloppe charnelle, seul endroit au monde où ma mère ne puisse me trouver.
Seiya : Est-ce que quelqu'un pourrait nous expliquer clairement ce qui ce passe à la fin ?!

Athéna lança un regard réprobateur au chevalier de Pégase pour son ton agressif, mais elle ne pouvait que lui donner raison. Il fallait éclaircir la situation au plus vite afin d'éviter les malentendus qui pourraient déboucher sur la fin de la paix entre la Terre et les Enfers. Intensifiant sa cosmoénergie, elle imposa donc le silence à ses serviteurs et leur expliqua alors clairement la situation. Les esprit s'apaisèrent alors, et Seiya présenta même ses excuses à Hadès pour s'être emporté, avant que ce dernier ne se remette en sommeil avec son épouse.
Julie : Excusez-moi déesse Athéna ? Mais pourquoi Sakura n'est pas aussi là ? Ça la concerne aussi cette histoire.
Athéna : Ta cousine est déjà au courant de tout, ne t'en fais pas.

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Sakura avait fini par se réveiller du profond sommeil dans lequel l'avait plongée Athéna. Par la fenêtre de la chambre, elle s'aperçut qu'il faisait déjà nuit, elle avait vraiment endormie très longtemps, mais sans doute était-ce nécessaire pour totalement récupérer de son retour de l'Olympe et ne plus avoir cette impression pesante de lourdeur. Cependant, ses membres étaient engourdis par son sommeil forcé, et voulant faire quelques étirements pour les décontracter, elle remarqua qu'elle portait toujours la tenue que la déesse lui avait donnée pour se rendre au domaine des dieux, et qui ne convenait pas vraiment aux exercices physiques. Le mieux serait qu'elle ait sa tunique de chevalier, mais cette dernière se trouvait sans nul doute encore dans le petit temple du Mont Étoilé, et elle en ignorait le chemin. Mais peut être qu'elle trouverait une piste près de la statue d'Athéna. Après tout, c'est là que la déesse l'avait conviée avant de la téléporter dans l'endroit le plus sacré du Sanctuaire, et il devait y avoir une bonne raison pour ça.
Sa décision prise, Sakura se dirigea vers l'esplanade où trônait la gigantesque représentation de la protectrice de la Terre. Mais une fois sur place, elle assista à un spectacle des plus étrange. Athéna était là et faisait de gracieux mouvements avec un long bâton de couleur or. Mais ce qui étonna la jeune fille en premier, fut les atours de la déesse. En plus de sa tunique immaculée, elle portai une large ceinture dorée enserrant toute sa taille, sertie d'une immense pierre précieuse rouge en son centre et parsemée de motifs en relief. Ses bras étaient recouvert par des sortes de brassards d'armure ornés de la même manière que la ceinture sauf que les joyaux étaient placés non pas au centre mais à l'extrémité, près des coudes. Deux bracelets dorés entouraient ses avant-bras. Et pour finir, son cou était ceint par un torque décoré comme le reste de sa parure. Tous ces bijoux recouvraient le corps d'Athéna pareillement à une petite armure, et Sakura comprit tout de suite que leur rôle était plus protecteur qu'esthétique. Mais la beauté de la protection de la déesse, n'était rien face à celle de ses gestes.
Le chevalier du Fourneau avait finit par comprendre qu'Athéna était en train de s'entraîner, et toute ses actions étaient accomplies à la perfection, elle ne faisait aucun mouvement inutile, et ses pas étaient si légers, qu'on aurait dit que ses pieds ne touchaient pas le sol. Chaque fois que le bâton fendait l'air, une pluie d'étoiles dorée éclairait l'obscurité de la nuit autour d'elle.
Devant cette visions presque enchanteresse, Sakura commençait à se demander si elle n'était pas toujours dans le lit de la déesse et que tout ce qu'elle voyait n'était pas un rêve.
Après quelques enchaînements, Athéna s'arrêta et tourna la tête vers Sakura.
Athéna : Tien ! Mais n'est-ce pas ma filleule que je vois là ? Tu t'es enfin décidée à te réveiller ?
Sakura : En effet déesse Athéna, et je cherchais à me rendre sur le Mont Étoilé quand je vous ai surprise en pleine action.
Athéna : Le Mont Étoilé ? Et pour quelle raison ?
Sakura : Je voulais récupérer les vêtements que j'y avais laissé.
Athéna : Et bien tu as bien fait de me trouver sur ton chemin car tu aurais entrepris un voyage autant périlleux qu'inutile. Après que tu aies gravi les marches pour te rendre dans l'Olympe, j'avais téléporté tes affaires dans ta chambre.
Sakura : Je vous en remercie déesse Athéna, et je ne vous dérangerai pas plus longtemps.

Après s'être inclinée pour saluer la déesse, Sakura commença à faire demi-tour.
Athéna : Attend ! Que dirais-tu de faire un assaut contre moi ?
Sakura : Moi ?! Me battre contre vous ?! C'est un très grand honneur, mais d'après ce que j'ai vu de vos aptitudes martiales, je pense ne pas valoir mieux qu'une débutante face à vous. En plus, les habits que je porte ne sont pas fait pour le combat.
Athéna : Il est plus facile de ce battre contre du vent que contre un homme, même pour un dieu. Quand à ta tenue, sache qu'elle a été confectionné dans une étoffe divine par les meilleurs tailleurs de l'Olympe, elle ne te gênera aucunement.

Athéna fit apparaître un bâton similaire au sien et le lança à Sakura qui le rattrapa.
Sakura : J'ai l'impression que je n'ai pas vraiment le choix, mais je tien à vous prévenir que je suis plus adroite au combat à mains nues. Mais avant ça, pourriez vous me dire quels sont ces drôles de bijoux que vous portez ?
Athéna : C'est mon armure légère, un cadeau d'Héphaïstos pour le cas où je ne pourrais pas revêtir mon armure divine lors d'une Guerre Sainte.
Sakura : Je vous remercie de m'avoir répondu.

Sakura s'approcha de la déesse, et se mit en garde. Athéna passa tout de suite à l'attaque, et avec une telle vivacité que Sakura ne put que la bloquer de justesse avec le concours de son sixième sens. Mais le coup avait été si violent qu'elle faillit en lâcher son arme. La déesse repassa tout de suite à l'offensive, mais cette fois ci la jeune fille ne se laissa pas surprendre et esquiva in extremis. Sur le visage d'Athéna on pouvait lire le contentement d'avoir un adversaire valable. Profitant de ce court instant d'inattention, Sakura décida de monter à l'assaut, les deux premiers coups lui avaient fait comprendre que rester sur la défensive ne mènerait à rien. La déesse para aisément et contre-attaqua sur-le-champ. Une nouvelle fois Sakura ne put se protéger qu'au dernier moment avant de passer de nouveau à l'offensive en y mettant toute son énergie. Encore une fois, Athéna évita l'attaque avec une facilité déconcertante. Du moins elle le crut, car elle remarqua une petite trace là où sa peau n'était protégée ni par du tissu, ni par son armure. C'était pour le moins étonnant, Sakura avait réussi à plus où moins prévoir comment elle esquiverait et la toucher au moment où elle était la plus vulnérable. Un tel exploit méritait qu'elle se batte sérieusement. Athéna repartit donc à l'assaut en portant ses coup avec une vitesse, un force et une férocité sans commune mesure avec ceux qu'elle avait donnés au début de l'affrontement. Sakura ne pouvait rien faire de mieux que tous les bloquer, et la sensation de danger qu'elle ressentait lui indiquait que si elle se faisait toucher ne serait-ce qu'une seule fois, ça lui serait fatal. Mais si elle tenait bon, on ne pouvait en dire autant de son bâton qui fini par se rompre. L'arme d'Athéna s'arrêta à quelque millimètre de son visage qui affichait une expression de terreur.
Athéna : Pas mal pour un premier essai… Tu es parvenue à m'atteindre. Avec de la pratique tu pourrais réussir à me faire mal.
Sakura : Je ... Je vous remercie du compliment, mais je dois bien avouer avoir cru qu'à un moment vous vouliez me tuer pour vous avoir touchée. Si vous le permettez, je vais retourner me coucher, je suis complètement épuisée.
Athéna : C'est normal, tu as du utiliser toute ta force pour que ta dernière offensive réussisse, mais avant cela, je vais te faire un présent.

Athéna sortit de sa ceinture une dague, la même que celle avec laquelle elle s'était tranchée la gorge.
Sakura : Que comptez-vous faire avec ça ?
Athéna : Prendre un peu de ton sang, une goutte pour être précise.
Sakura : Je peux savoir pourquoi ?
Athéna : Si je te dis que c'est une surprise, cela te suffit comme réponse ?

Sakura acquiesça en faisant quand même une moue peu convaincue. Athéna fit une légère entaille sur l'index de sa filleule, et recueillit la première goutte qui en sortit avec la lame de la dague. Elle fit en suite venir à elle les deux morceaux du bâton qu'elle avait brisé. Elle déposa délicatement le liquide écarlate là où la tige dorée avait été rompue, et remit les deux parties l'une contre l'autre. Une petite aura dorée entoura alors le bâton qui était à présent complètement restauré comme s'il n'avait jamais été détruit.
Athéna : Voilà ton bâton de vie. A présent, tant que tu sera en vie, il sera indestructible. Aucune force de l'univers ne pourras jamais l'endommager. Ce qui veux dire que si nous combattons de nouveau dans l'avenir, je ne pourrai gagner de la même façon que ce soir.
Sakura : Je vous remercie Athéna, mais j'avoue ne pas être pressée de me mesurer à vous une nouvelle fois.
Athéna : Ne te sous estime pas, il y a plus en toi que ce que tu veux bien croire. Mais va donc te reposer, il faut que tu sois fraîche et dispose pour le combat qui t'attend dans deux jours.
Sakura : Un combat ! Quel combat ?
Athéna : Je t'expliquerai tout en temps voulu, mais pour le moment il faut que tu dormes.
Sakura : Comme vous voudrez déesse Athéna.

Sakura salua la déesse avant de s'en retourner dans ses appartements.

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05/02/2002

Le soleil brillait de tout ses éclats sur le Sanctuaire. Aux portes du domaine sacré, exceptionnellement, il n'y avait aucune sentinelle. Mais cela ne voulait pas dire qu'il n'était pas gardé. Douze personnes vêtus d'armures brillante comme de l'or y étaient postées. En effet, en ce jour très particulier, tous les chevaliers d'or, à l'exception de celui d'Ophiuchus, attendaient la venue d'une invitée très spéciale : une déesse. Tous gardaient le silence, scrutaient l'horizon, et se concentraient pour guetter son arrivée. Athéna leur avait donné une seule consigne, faire bon accueil à Déméter. Mais bien qu'ils sachent qu'elle venait en amie, une petite tension, comme avant une bataille, s'était installée.
Tout à coup, ils levèrent tous la tête comme un seul homme. Ils venaient de sentir son cosmos, doux et chaleureux comme celui d'Athéna, et surtout imposant. Six silhouettes se dessinèrent au loin, cinq d'entre elles entourant la sixième. Il était aisé de deviner que c'étaient les serviteurs de la déesse des moissons qui escortaient leur maîtresse. Une fois à vue des chevaliers d'or, on pouvait remarquer que les cinq combattants dissimulaient leurs traits derrière des pèlerine de couleurs différentes : Marron, blanche, verte, jaune et enfin bleue. Déméter quant à elle était à visage découvert. Elle portait une toge blanche avec des motifs dorés de nombreuse céréales. Ces longs cheveux bouclés étaient blonds comme les blés, et ses yeux marron comme la terre.
Elle arriva en face des gardiens des douze maisons du zodiaque qui s'inclinèrent pour montrer leur respect.
Déméter : J'avoue être surprise, Athéna m'avait dit que mon accueil serait amical, et voilà qu'elle m'envoie ses chevalier d'or pour me recevoir. Heureusement que je n'ai pas insisté pour être reçu avec les honneurs, sinon j'aurais eu droit à une réception digne de Gaïa avec mille jours et mille nuits de festivités.
Kiki : Déesse Déméter, notre maîtresse Athéna nous a envoyé à votre rencontre pour vous guider, ainsi que vos combattants, jusqu'à l'arène. Si vous voulez bien vous donner la peine de nous suivre.
Déméter : J'y consens, montre moi donc le chemin chevalier d'Athéna.

Kiki acquiesça et ouvrit la marche tandis que les onze autres chevaliers d'or servirent d'escorte à la déesse et ses serviteurs durant le trajet qui séparait l'entrée du Sanctuaire du Colisée. Une fois sur place, le chevalier du Bélier s'adressa à nouveau à la prestigieuse invité d'Athéna.
Kiki : Il va falloir vous séparer de vos combattant, puis-je vous demander de me suivre jusqu'à votre tribune ? Des serviteurs vont guider vos guerriers jusque dans l'arène tandis que mes compagnons d'arme retourneront à leur tache première de protections de leurs demeures.
Déméter : Tu es bien aimable chevalier, mais je trouverai le chemin moi-même. Tu peux toi aussi t'en retourner à ton temple.

Sans crier gare, la déesse s'évanouit comme si elle n'avait jamais été aux cotés des chevaliers d'or.

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Dans sa tribune, Athéna attendait l'arrivée imminente de Déméter en regardant les cinq chevaliers qu'elle avait choisis qui lui faisaient face et sur qui reposaient tous ses espoirs. Dans les gradins, les parents, seuls spectateurs autorisés, devenaient de plus en plus anxieux.
Athéna : J'espère que tu n'as pas faussé compagnie à mes chevaliers d'or trop brutalement.
Déméter (en apparaissant) : Ce n'est pas tous les jours que je peux m'amuser avec des mortels. Voilà donc les chevaliers que tu vas faire combattre ; tu les as pris au berceaux ou quoi ? ! Tu ferais bien de me dire où est ma fille tout de suite plutôt que de subir une défaite des plus humiliante.
Athéna : La valeur n'attends pas le nombre des années, leurs parents étaient à peine plus vieux quand ils ont sauvé la Terre.
Déméter : Leurs parents ?
Athéna : Ce sont les enfants de mes chevaliers divins : Auguste de l'Ecu, Julie du Caméléon, Chun-Li de la Chevelure de Bérénice, Shenhua de la Boussole et enfin, Sakura du Fourneau.
Déméter : Hum ! Tu as donc peut être une chance.
Athéna : Puis-je convoquer tes hommes ?
Déméter : Bien sûr, mais je dois t'avouer que ce ne sont pas tout à fait des hommes.
Athéna : Tu as osé faire combattre des élémentaires !
Déméter : Cela te pose-t-il un problème ?

Athéna fit un geste de la main pour toute réponse, et les cinq guerriers de Déméter apparurent dans un éclat de lumière, mais toujours dissimulés derrière leurs étoffes.
Déméter : Habituellement il y a une petite phrase consacrée pour débuter une compétition, mais j'aimerais que tout ça se termine au plus vite. Puis-je faire commencer les combats sur-le-champ.
Athéna : Fait comme bon te semble, mes chevaliers connaissent déjà tes règles tu n'as donc pas à les leurs expliquer.
Déméter : Merci.

Déméter se mit à regarder avec attention les cinq chevaliers choisis par Athéna et ses élémentaires. Elle fit un signe de la tête à l'un deux, et celui recouvert par la pèlerine marron se détacha du groupe pour se rendre au centre de l'aire de combat.
Athéna : Auguste, à toit de combattre en premier

Après s'être incliné, Auguste se détacha de son groupe pour rejoindre son adversaire. Il n'arrivait pas à cacher une certaine nervosité. Après tout, c'était son premier vrai combat.
Auguste : Je suis Auguste, chevalier de Bronze de l'Ecu.
Élémentaire : Et moi je suis Humus, élémentaire de la Terre.

Humus retira son vêtement pour dévoiler sa physionomie. L'élémentaire n'était pas très grand, trapu, avec un visage ingrat, mais il possédait des yeux d'un vert émeraude d'une grande beauté. Sa protection de couleur terre, et qui le protégeait quasi intégralement ne semblait pas vouloir figurer quelque chose.
Déméter : Que le combat commence !

Auguste et Humus restèrent quelques instant à se jauger.
Humus : Il ne m'a pas l'air sûr de lui, pourtant il possède une cosmoénergie presque équivalente à la mienne. Il pourrait me mettre en difficulté, mais je suis certainement plus expérimenté que lui. Je pourrais commencer l'assaut pour mieux prendre en compte sa force, mais mieux vaut éviter les mauvaise surprise. Je vais plutôt le mettre hors de combat tout de suite.
Auguste : Il vient d'augmenter l'intensité de son cosmos, il va tenter quelque chose, mais quoi ? J'aurais du faire comme papa et attaquer en premier plutôt que de perdre du temps à le jauger.
Humus : EARTH FURRY !

Humus tapa violemment du pied le sol, et une vague de terre alla frapper Auguste de plein fouet qui se retrouva à terre.
Humus : Ce n'était pas si difficile en fin de compte. Quoi ! Il se relève ! Et en plus il semble ne pas avoir souffert de mon attaque.
Auguste : Je dois avouer que je me suis fait avoir comme un débutant ...
Julie : Parce que tu en es un banane !
Auguste : Mais maintenant, c'est à toi de voir ce dont je suis capable.
RYU SEI KEN !

Humus ne se laissa pas impressionner par le pluies de coup qui se dirigeait vers lui. Il ne bougea pas et la reçu sans aucun dommage.
Auguste : Quoi !
Humus : Il en faudrait plus que ça pour briser ma cotte.
Auguste : C'est donc comme ça que s'appelle ta protection.
Humus : En effet, et je possède la plus solide de toutes. Mais je dois reconnaître que la résistance de ton armure force aussi l'admiration, étant en bronze elle aurait du être réduite en miette.
Auguste : L'armure de l'Ecu est la plus solide après les armures d'or, ce n'est pas un peu de terre qui pourra la détruire. Et à présent, ton arcane ne fonctionnera plus jamais sur moi !
Humus : Parce que tu crois peut être que je l'ai utilisée à pleine puissance ? ! Tu vas vite déchanter.
EARTH FURRY !

Humus frappa de nouveau le sol, et Auguste était cette fois prêt à contrer l'attaque, mais le "raz de terre" arriva dans son dos et il se le pris de nouveau de plein fouet.
Auguste : Mais comment ...
Humus : Tu pensais vraiment que mon attaque était aussi simple ? Je peux décider où va frapper mon Earth Furry, alors à moins que tu ne saches lire dans les esprits, la victoire est dores et déjà mienne. La solidité de ton armure va te desservir car tu vas devoir souffrir avant de te trouver hors de combat.
EARTH FURRY !

Auguste se fit frapper une nouvelle fois sans rien pouvoir faire, et cette fois, Humus n'attendit pas qu'il se relève pour attaquer de nouveau et sans relâche. Il ne faisait pas ça par cruauté, au contraire, il voulait qu'Auguste soit rapidement vaincu afin de mettre un terme au plus vite à ce combat qu'il jugeait absurde.
Dans les gradins, June et Seiya regardaient horrifiés leur fils se faire malmener, ils n'avaient qu'une envie, faire cesser l'affrontement. Dans l'arène par contre Julie pestait contre l'incompétence de son frère qui allait donner la victoire à Déméter.
Auguste encaissait comme il pouvait les coups répétés de Humus. Il n'avait pas vraiment mal, son armure le protégeait bien et lui-même avait un très haut degré de résistance à la douleur. Mais son sentiment impuissance face à son adversaire par contre lui était insupportable. Si seulement il pouvait faire quelque chose pour aux moins bloquer les attaques.
Voix : Mais tu le peux Auguste.
Auguste : Kunlun ?
K'un L'un : Oui Auguste, je communique avec toi par la pensée. Qu'attends-tu pour mettre en pratique ce que je t'ai enseigné ?
Auguste : Je ne peux pas, Athéna se demandera comment j'ai appris cette technique et mon serment de fidélité envers elle me contraindra à briser la promesse que je vous ai faite.
K'un L'un : N'aies crainte, tu ne nous trahiras pas. Depuis ton départ nous avons transféré le refuge à un autre endroit. Tu pourras parler sans nous faire de tort. Et dans le cas contraire, notre sécurité n'est rien face à l'avenir du genre humain. N'oublie pas que séparé de Perséphone, Hadès redeviendra tôt ou tard un ennemi de l'humanité. Même si ce sera dans plusieurs siècles, tu te dois d'empêcher ça.
Auguste : Je vous remercie Kunlun.

Auguste profita d'une accalmie dans les attaques d'Humus pour se relever.
Humus : Tu aurais mieux fait de rester à terre et de déclarer forfait.
Auguste : Mon père n'a jamais baissé les bras, et c'est toujours quand il était blessé qu'il parvenait à se transcender. Mais je n'aurais pas à dépasser mes limites pour te vaincre.
Humus : C'est ce que nous allons voir !
EARTH FURRY !
Auguste : CRYSTAL SHIELD !

Auguste avait créé cette technique pendant son séjour au refuge, mais contrairement au Crystal Wall de Mu, c'était tout son corps qui se retrouvait protégé. Évidemment, cela se faisait en rognant l'efficacité de la protection, mais face à une attaque comme Earth Furry, cela suffisait amplement. Bien sûr, le nom et l'exécution de cette technique suscita l'étonnement de tous dans les gradins
Le "raz de terre" arriva sur le coté gauche d'Auguste, mais quand il le toucha, il fut immédiatement renvoyer à Humus qui fut frappé de plein fouet et étourdi pendant quelques secondes.
Auguste : C'est le moment !

Profitant de ce que son adversaire ne soit pas totalement remis du choc, Auguste se plaça aussi vite que possible dans son dos et le saisit en passant ses bras sous les aisselles.
Humus : Qu'est-ce que tu compte faire ?
Auguste : Te battre avec ma plus puissant attaque !
GREAT SHIELD CRUSHER !

Comme son père avec le Pegasus Rolling Crash, Auguste fit un prodigieux bond dans les airs en emportant Humus avec lui.
Cependant, la chute ne se fit pas la tête en avant mais ventre à terre. Humus s'écrasa au sol dans un grand fracas créant un immense cratère dans l'arène. Auguste sortit du trou frais comme un gardon en traînant derrière lui Humus inconscient et sans sa cotte qui avait explosé au moment de l'impact.
Dans le camps d'Athéna ce fut une effusion de joie, Auguste avait vaincu alors que personne, pas même sa famille, ne croyait plus en sa victoire.
Le chevalier de l'Écu alla se replacer à coté de sa sœur et de ses cousines, tandis que des serviteur firent sortir Humus de l'aire de combat.
Julie : Dit donc ! Je peux savoir pourquoi tu n'as pas utilisé tout de suite ta version de l'attaque de Mu ?! En plus c'est mon truc de copier les autres !
Auguste : Je ... J'étais trop nerveux pour y penser, c'était mon premier vrai combat après tout.
Julie : Athéna ! Que tu peux me faire honte, mais pourquoi ne suis-je pas née fille unique ?!

Déméter, qui semblait ne pas se soucier de cette première défaite, regarda ses troupes, l'élémentaire en blanc se dirigea au centre de l'arène. Sans attendre l'arrivé de son adversaire, il retira sa pèlerine. C'était un jeune homme aux cheveux blanc et hirsute et aux yeux d'un bleu très pale. Sa cotte blanche avec des motif en argent avait deux larges épaulettes et possédait deux asymétrie aux niveaux de la protection des jambes.
Athéna : Julie, c'est à ton tour fait honneur à ton armure et à ton frère.
Julie : Pourquoi à mon frère ? Ne vous en faite pas déesse Athéna, j'ai pour ainsi dire déjà gagné.

Le chevalier du Caméléon alla à la rencontre de son adversaire.
Julie : Je suis Julie du Caméléon, puis-je savoir à qui je vais botter le cul ?
Élémentaire : Je me nome Atem, élémentaire du Vent, et je te trouve bien présomptueuse jeune fille.
Julie : Je ne crois pas, ta cosmoénergie n'est pas plus puissante que celle de ton compagnon, je dirais même que c'est le contraire. Moi par contre, je suis bien plus forte que mon frère.
Atem : Surtout en parole il me semble.

Les deux belligérants se jetèrent un regard défiant.
Déméter : Que le combat commence !

Julie fonça sur Atem, mais au moment de le frapper, il sembla s'évanouir devant elle, avant de la frapper violemment dans le dos.
Julie : Co ... Comment as-tu fait ça ? Ce n'était pas de la téléportation.
Atem : Oh ! Tu es plus observatrice et expérimentée que je le croyais. En effet, je ne me suis pas téléporté, je suis devenu intangible et tu m'as traversé. Sache que je suis aussi insaisissable que le vent. Quand bien même tu serais mille fois plus puissante que moi, jamais tu ne parviendras à me toucher.
Julie : Tu me disais présomptueuse, mais toi tu possèdes une assurance démesurée pour me dire ton secret.
Atem : Ce n'est absolument pas un secret, et tu t'apercevras que ce n'est pas mon seul atout.
WIP OF THE WIND !

Le vent se mit à souffler autour de Julie et la fouetta violemment partout sur le corps, toute les parties qui n'étaient pas protégées par l'armure étaient à présent en sang.
Atem : Tu fais moins la maligne maintenant.
Julie : C'est ... C'est ça que tu appelles une attaque, c'est à peine si tu m'as chatouillée. Je vais te montrer comment on donne un coup de fouet !
CHAMELEON LASH !

Julie saisit le fouet de son armure et se mit à flageller Atem avec force. Mais chaque coup le traversais sans aucun dommage.
Atem : Je t'avais prévenue, je suis intouchable.

Julie afficha un sourire satisfait.
Julie : Je n'en suis pas si sûre que toi, touche ta joue droite pour voir.

Intrigué, Atem fit ce que Julie lui demandait. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit du sang sur sa main, du sang qui coulait d'une petite coupure.
Atem : Co ... Comment as-tu réussi ce miracle ?!
Julie : Mon fouet ne t'a pas touché c'est vrai, mais le souffle qu'il a engendré oui. J'ai combattu le feu par le feu, où plutôt le vent par le vent.
Atem : Je vois, en fait c'est un coup de chance, mais je ne te laisserai pas recommencer !
GHOST BREAST !

Atem se rua sur Julie et la traversa, mais cette fois ci, ce ne se fit pas sans dommage. Le chevalier du Caméléon eut l'impression que chaque parcelle de son corps avait été confrontée à un vent violent et glacial. Mais Atem ne s'arrêta pas à cette démonstration, sa blessure lui avait fait comprendre que Julie était un adversaire à prendre au sérieux. Mieux valait la vaincre tout de suite ou plutôt la faire souffrir jusqu'à ce qu'elle déclare forfait. Il ne cessait donc de la traverser jusqu'à ce qu'elle craque.
Julie soufrait le martyre, mais elle ne criait pas, au contraire elle souriait, et ce n'était pas qu'à cause de son orgueil, non, elle avait aussi un plan.
Julie : WIP OF THE WIND !

Atem eut l'impression d'être lacérer de l'intérieur et la douleur le fit s'écrouler à terre.
Atem : Mon ... Mon attaque ...
Julie : Oui, je l'ai copiée. Je suis le chevalier du Caméléon je te ferais remarquer. Vu ton état je pourrais te mettre KO tout de suite, mais je préfère que tu saches ce que ça fait de combattre un ennemi que tu ne peux toucher.
CHAMAELON GENMA KEN !

Un fin rayon lumineux partit du l'index de Julie et alla frapper Atem, qui était trop épuisé pour se rendre à nouveau intangible, au front. Et sous ses yeux éberlué, il la vit disparaître.
Atem : Tu penses m'avoir en te soustrayant à ma vue ? J'ai quatre autre sens pour te repérer, tu aurais mieux fait de me mettre hors de combat plutôt que d'avoir voulut m'impressionner.

Atem se releva, mais à peine sur ses jambes, il ressentit une douleur dans le ventre, comme si ont venait de le frapper. Du moins il pensait que c'était ce genre sensation que ça engendrait car jusqu'à présent personne n'avait réussit à lui porter un coup. Soudain, ce fut son visage qui fut frappé, puis son dos, ses cotes. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il n'arrivait pas à détecter son adversaire, il n'entendait pas ses pas, et pire encore, elle semblait ne déplacer aucun courant d'air quand elle bougeait. Il était à sa merci.
Les spectateurs quant à eux ne comprenaient pas ce qu'il se passait, à l'exception de June. Ils voyaient l'élémentaire se laisser frapper par le chevalier du Caméléon sans réagir.
Atem : Ça y est j'ai compris ! Tu n'es pas invisible, tu as juste hypnotisé tout mes sens pour ne pas qu'ils te repèrent, mais il me suffit de redevenir intangible le temps que ses effets cessent.
Julie : Trop tard.
PEGAUS RYU SEI KEN !

En une seconde, Atem reçu cent puissants coups de poing qui détruisirent sa cotte et le mirent hors de combat.
Julie : Si j'avais su, j'aurais commencé par ça.

Comme Auguste, Julie retourna à sa place tandis que les serviteurs évacuaient Atem.
Auguste : Julie ! Tu vas bien ?
Julie : Évidemment crétin, je ne suis pas une petite nature comme toi. Ce ne sont pas quelques éraflures qui vont me faire mal.

Devant cette seconde défaite, Déméter resta de nouveau calme, et c'est justement ça qui inquiétait Athéna. La déesse des moissons n'était pas du genre à pêcher par excès de confiance, il y avait fort à parier qu'elle avait un atout majeur dans son jeu.
D'un regard, Déméter choisit son nouveau combattant, l'élémentaire vêtu de vert. Ce dernier inclina la tête et retira tout de suite son vêtement avant de se rendre dans le centre de l'arène. Il avait de grands yeux azur, le teint basané et son visage était décoré par un tatouage de couleur bleue. Sa cote de couleur verte avait des motifs qui suggéraient des feuilles. Quatre appendices semblant formés de diverses feuilles d'arbres dépassaient du dos de la protection
Athéna : Chun-Li, c'est à toi d'entrer en lice.

Chun-Li s'inclina et alla rejoindre son adversaire.
Élémentaire : Je me présente, je suis Ginkgo, élémentaire de la flore.
Chun-Li : Je m'en serais doutée. Enchantée, je suis Chun-Li, chevalier de bronze de la Chevelure de Bérénice.
Ginkgo : Avec des cheveux pareils tu m'étonnes.

Chun-Li tendis sa main à Ginkgo, et ce dernier la serra.
Déméter : Que le combat commence !

Chun-Li et Ginkgo ouvrirent en même temps les hostilités, il se portèrent quelque coups histoire de s'évaluer mutuellement.
Ginkgo : Elle est douée, très douée même, et son cosmos est légèrement plus puissant que celui des deux chevaliers précédents. Mes infortunés frère d'armes étaient trop sûrs d'eux, mais je pense que même s'ils s'étaient battus sérieusement, ils auraient été vaincus. Je ne dois pas faire la même erreur qu'eux, même si je me montre déloyal avec elle. C'est dommage, je suis certain que dans d'autre circonstance nous aurions pu être amis.
GREEN JAIL !

Ginkgo posa ses mains à terre, et des racines sortirent du sol juste sous les pieds de Chun-Li et l'entravèrent totalement. Le chevalier de bronze tenta de se dégager, mais les liens étaient trop solides.
Ginkgo : Crois moi, je suis navré d'avoir eu recourt à une telle bassesse pour vaincre, mais je devais gagner à tout prix et je ne voulais pas te blesser.
Chun-Li : Tu ne crois pas que tu crie victoire trop vite ? Après tout, je suis toujours consciente.
Ginkgo : Et que comptes-tu faire ? Tu ne peux plus bouger.
Chun-Li : C'est vrai, et ces racines sont trop solides pour que je puisse m'en dégager, mais ça ne veux pas dire pour autant que je ne peux rien faire.
CHEVELURE DE BERENICE !

La natte de Chun-Li se dénoua toute seule, et tout ses cheveux se ruèrent sur Ginkgo pour l'emprisonner à son tour.
Ginkgo : Impressionnant, tu ne manques pas de ressources et j'aurais du me douter que tu avais ce genre de technique.
Chun-Li : Et que faisons-nous maintenant que nous ne pouvons plus bouger ?
Ginkgo : Tu fais la même erreur que moi en pensant qu'ainsi je suis sans ressource.
RAZOR LEAF !

Les quatre appendices de la cotte de Ginkgo se séparèrent en plusieurs petits morceaux qui se mirent à trancher les liens de l'élémentaire et à couper tous les cheveux de Chun-Li, un peu comme l'avait fait le Piranhan Rose d'Aphrodite avec la chaîne de Shun. En voyant sa chevelure réduite à néant, les yeux de Chun-Li se révulsèrent de terreur, du moins cela était de la terreur pour Ginkgo.
Shenhua : Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie mon gaillard, et tu vas l'apprendre à tes dépends.
Ginkgo : Et maintenant, es-tu prête à déclarer forfait ?
Chun-Li : Mes ... Mes cheveux ! Tu ... Tu as oser toucher à mes beaux cheveux ... Tu vas me le payer ordure ...
Ginkgo : Quoi ?!! Sa cosmoénergie est en train d'augmenter d'une façon vertigineuse !
Chun-Li : Personne n'a le droit de toucher à mes cheveux !

Bandant tous ses muscles Chun-Li parvint à se défaire de la Green Jail en la faisant voler en éclat, à la grande surprise de Ginkgo qui n'en revenait pas.
Chun-Li : ROZAN SHÔ RYÛ AH !!

Dépassant la vitesse d'exécution qu'il pouvait percevoir, Ginkgo ne pu voir le prodigieux coup que venait de lui assener Chun-Li et qui le projeta dans les air avant de s'écraser violemment au sol inanimé mais vivant.
Pendant que les serviteur s'occupaient de l'élémentaire inconscient, Chun-Li retourna près de sa sœur. A chaque pas qu'elle faisait ses cheveux repoussaient à vue d'œil ce qui étonna quelque peux Sakura.
Sakura : Dit moi Shenhua , si Chun-Li peut faire repousser sa chevelure comme elle l'entend, pourquoi est-elle sortie de ses gonds quand Ginkgo les lui a coupés ?
Shenhua  : C'est très simple, ma petite sœur ne supporte pas que quiconque, à de rares exceptions, touche à sa coiffure. Elle va encore rester de mauvaise humeur un certain temps, alors je te conseille d'éviter de lui adresser la parole.

Dans la tribune d'Athéna, Déméter n'était plus impassible, elle souriait.
Déméter : Voilà ce que j'appelle une victoire éclatante, ce chevalier sort vraiment du lot, mais tu aurais du le garder pour plus tard, car il était sans doute le seul qui pouvait résister un peu à mon prochain élémentaire qui possède le septième sens. Tu as pour ainsi dire déjà perdu. Mélanome ! Élémentaire du Soleil ! C'est à ton tour !

L'élémentaire à la pèlerine jaune retira sont habit et alla au centre de l'air de combat. Il était difficile à décrire, car sa cotte brillait de mille feux comme si elle était née du soleil lui-même.
Athéna : Shenhua , il est temps de montrer que tu n'as rien à envier à ta petite sœur.

Le chevalier de la Boussole acquiesça et rejoignit son adversaire.
Mélanome : Ne t'inquiète pas petite, ce sera vite terminé.
Shenhua : Pourquoi ? Tu comptes déclarer forfait tout de suite ?
Mélanome : Ce n'est pas l'humour qui te sauvera.

Déméter donna le signal du combat, et Mélanome attaqua tout de suite Shenhua en lui portant un coup de poing à une vitesse prodigieuse, sans pour autant atteindre celle de la lumière car il jugeait que ce n'était pas la peine qu'il utilise toute sa force pour vaincre un vulgaire chevalier d'argent. Évidemment, Shenhua bloqua très facilement l'attaque.
Shenhua : Tu ne peux pas faire mieux ?
Mélanome : Mais c'est impossible !
Shenhua : Les chevalier d'or ne sont pas les seuls guerrier d'Athéna à maîtriser l'ultime cosmos.
Mélanome : Je vois, je t'ai peut être légèrement sous estimée.
Shenhua : "Peut être" ? "Légèrement" ? Ce ne serait pas toi qui te surestime par hasard ?
Mélanome : Pas du tout, et je vais te le prouver.
Shenhua : Je te conseille de ne pas m'ennuyer.
Mélanome : LET THE SUN SHINE IN !

Une vive lumière émana de Mélanome. Mais lorsqu'elle s'éteignit, il afficha une mine déconfite, sa cotte vola en éclat, et plusieurs plaies béantes comme faites par une lame s'ouvrirent laissant son sang s'échapper abondamment de son corps.
Shenhua : Je t'avais dit de ne pas m'ennuyer.
Mélanome : Comment, comment as-tu pu attaquer avec une telle précision durant mon Let the Sun Shine in ?! Tu aurais du avoir les rétine et les nerfs optiques brûlés, même avec ton masque, même si en plus tu avais fermé les yeux. Tu devrais être en train de te rouler par terre de douleur et de désespoir pour avoir perdue la vue.
Shenhua : C'est bien simple, il n'y avait rien à brûler, et je n'avais rien à perdre.

Shenhua retira son masque pour montrer ses yeux aveugles à Mélanome.
Mélanome : Espèce de petite garce ...
Shenhua : Toujours debout à ce que je ne vois pas. Ce n'est pas grave, je vais y remédier.
PERTURBATION !

Le rayon argenté frappa Mélanome au front et celui-ci s'écroula à terre.
Shenhua : J'ai gagné je crois.
Mélanome : Tu rêves ! Je suis toujours conscient, et quand les effets de ton attaque disparaîtront, je te ferai chèrement payer cette humiliation.
Shenhua : Ne crois pas que je vais attendre gentiment jusque là.

Shenhua approcha de Mélanome, qui tentait désespérément de se remettre debout, et approcha son indexe et son majeur de son visage.
Mélanome : Qu'est ce que tu fais ?!
Shenhua : Je vais te faire subir la douleur et le désespoir de perdre la vue.
Mélanome : Non ! Arrête ! Par pitié !
Shenhua : Pitié ? Et toi ?! As-tu eu pitié de ceux que tu as rendu aveugle ?! Sais-tu à quel enfer sombre tu les a condamnés en leurs volant la lumière ?! Même moi je ne peux me l'imaginer étant née dans les ténèbres ! Je ne fais que venger toute tes victimes. Si tu veux échapper à ton sort, cesse le combat immédiatement.

Les deux doigts s'approchaient lentement et inexorablement des yeux de l'élémentaire.
Mélanome : C'est bon ! J'abandonne ! J'abandonne ! Je t'en supplie ! Laisse-moi tranquille maintenant !

Shenhua retira ses doigts dont les ongles avaient commencé à toucher les yeux de Mélanome.
Shenhua : Finalement, tu m'as un peu diverti.

Shenhua s'en retourna au près de ses cousins.
Sakura : Et bien tu l'as expédié vite fait bien fait celui là.
Shenhua : Merci, mais malheureusement, je crois que ton combat ne sera pas aussi facile, je pense même que ton futur adversaire est le plus puissant des guerriers de Déméter.
Sakura : Qu'est ce qui te fait dire ça ?
Shenhua : Son cosmos d'abord, et puis le sourire qu'arbore en ce moment même Déméter.

En effet, dans la tribune, Déméter ne semblait nullement désappointée par le combat déplorable que venait de mener Mélanome. Cette assurance inquiétait Athéna au plus haut point, le dernier élémentaire serait-il puissant à ce point ou bien se berçait-elle d'illusions ? Seul le combat pouvait donner la réponse.
Déméter : Bien, il temps de mettre fin à cette farce, Rio ! Bat le prochain chevalier que je puisse récupérer ma fille.

Rio enleva son habit dévoilant une cotte bleue beaucoup plus sobre dans sa forme que celles de ces compagnons d'armes. Il avait les cheveux brun mi-longs et son visage avait une expression plutôt neutre.
Athéna : Sakura … Sois bien prudente.

Déméter eut un gloussement de plaisir en sentant l'inquiétude d'Athéna, pour elle c'était le signe que la victoire était toute proche.
Sakura avança jusqu'au centre de l'arène.
Sakura : Laisse-moi deviner, tu es l'élémentaire de l'Eau.
Rio : Et toi tu es très intelligente.
Sakura : Suis-je donc si transparente ?
Rio : Tu es aussi claire que de l'eau de roche. Rien qu'en te voyant je peux même dire que tu es aussi une combattante aguerrie et que te battre ne sera pas aussi simple que Déméter le pense.
Sakura : A condition que tu gagnes bien sûr.
Rio : Bien entendu.
Déméter : Que le combat commence !

Sakura et Rio se saluèrent, puis se mirent en garde. Ce fut Rio qui commença l'offensive en assena à Sakura une série de coups de poings qu'elle réussi à parer avec peine. Elle contre-attaqua avec un coup de pied, mais l'élémentaire bloqua son geste et la fit tomber à terre. Le chevalier du Fourneau fit une galipette en arrière pour mettre de la distance entre elle et son adversaire. Il était indéniablement fort, jamais auparavant elle n'avait été mise en difficulté au début d'un combat. Mais Rio ne la laissa pas souffler pour autant et monta de nouveaux à l'assaut. Cette fois-ci Sakura eut plus de facilité à contrer les attaques de son adversaire, et elle vit même une faille dans sa garde qu'elle s'empressa d'exploiter.
Sakura : SCORCHING FIST !

Le poing brûlant du chevalier du Fourneau s'abattit violemment sur l'élémentaire qui se retrouva projeté au bord de l'arène.
La victoire semblait acquise, mais à la surprise générale, sauf pour Déméter, il se releva tout de suite comme si rien ne s'était passé.
Rio : Impressionnant cette technique, mais totalement inutile.
Sakura : Tu es coriace.
Rio : Pas autant que toi, j'avoue que je suis étonnée qu'une fille aussi frêle que toi ait pu résister aussi longtemps face à moi et utiliser un arcane aussi puissant. C'est physiologiquement impossible.
Sakura : Au cas ou tu ne serais pas au courant, la spécialité des chevaliers d'Athéna, c'est justement de réussir l'impossible.
Rio : Je veux bien te croire, c'est pour ça que préfère ne pas t'en laisser le temps.
WATER FALL !

Surgissant de nulle part, une colonne d'eau s'abattit sur Sakura avec une vitesse et une force telle qu'elle eu les même effet qu'une avalanche de rochers. Sakura était à genoux et haletante.
Rio : Incroyable ! Tu as même résisté à ça. Mais tu n'es plus en état de combattre, abandonne.
Sakura : Dans tes rêves !

Sakura monta de nouveau à l'assaut, Rio était vraiment impressionné par sa ténacité, surtout qu'elle semblait encore plus forte qu'avant, ses coups étaient beaucoup plus dangereux qu'auparavant. Serait-il possible qu'elle l'avait ménagé ? Distrait par cette idée, il se prit de plein fouet un enchaînement de coups de poings et de pieds. Il s'apprêta à contre-attaquer quand ...
Sakura : BURNING CLAW !

La main de Sakura pulvérisa le plastron de la cotte de l'élémentaire et alla jusqu'à entailler sa chair, mais sous les yeux ébahi du chevalier du Fourneau, Rio se comporta comme si de rien n'était.
Sakura : Mais c'est impossible ! Qui ou que diable es-tu ?!
Rio : Je suis un élémentaire, c'est à dire un des enfant que Gaïa a conçu toute seule avant de mettre au monde Tartare, Ouranos et Pontos. Bien que nés de la déesse originelle, nous avons très peu de pouvoirs mais nous sommes totalement immortel et nous pouvons régénérer nos membres et organes endommagés.
Sakura : Je ne voudrais pas te traiter de menteur, mais Mélanome ne s'est pas comporté comme quelqu'un qui pouvait régénérer ses yeux.
Rio : C'est normal, Humus, Atem, Ginkgo et Mélanome ne sont pas de réels élémentaires au sens strict du terme. Ce sont des métis avec un père ou une mère humaine. Il peuvent se régénérer, mais cela prend un temps qui varie de plusieurs secondes à plusieurs siècles, et ce même pour une simple coupure. Mais les élémentaires originaux comme moi se régénèrent quasi instantanément, nous somme invincible !

Pendant son laïus, la blessure de Rio s'était soignée ainsi que sa cotte.
Sakura : Et tu n'aurais pas pu me dire ça plus tôt ?!!!
Rio : Pourquoi ? Tu aurais déclaré forfait en le sachant ?
Sakura : Non, je me serais battue sérieusement, et mes cousins aussi.
Rio : Pardon ?! Tu prétends que toi et tes compagnons nous ménagiez ?
Sakura : Évidemment, puisque nous ne combattons pas à mort, maintenant je ne vais plus retenir mes coups par peur de te tuer.

Sakura retourna à l'attaque, et cette fois ci, Rio ne put rien faire contre elle. Il était complètement dépassé que ce soit au niveau de la force, de la vitesse, où même de la technique de combat. Était-ce vraiment le même chevalier qu'il avait malmené et qui maintenant faisait de ce combat un passage à tabac tant il était impuissant ? Mais malgré cet état de fait, il était certain de sa victoire. Si lui était inépuisable, ce n'était pas le cas de Sakura qui à force de pousser à bout son corps inadapté finirait par tomber de fatigue.
Soudain, il sentit le cosmos de Sakura augmenter encore en intensité, elle avait cessé de le battre comme plâtre et avait poser ses deux mains près de son flanc.
Sakura : On va voir si tu es réellement invincible.
COSMOKEN !!!

Devant la boule de cosmos ardent, Rio fut pris d'une inquiétude subite et décida se protéger.
Rio : HYDRO BARRIER !

Un mur d'eau se dressa entre Rio et l'attaque de Sakura, et un éclair lumineux surgit lorsqu'elle le heurta. Mais elle ne disparut pas, elle restait contre le mur aqueux, et semblait pousser pour le forcer. Sakura quant à elle restait concentrée, donnant tout son cosmos, toute son énergie, toute sa vie dans son arcane.
La boule ne cessait de grossir, et elle qui au début n'avait que la taille d'un ballon, était maintenant aussi grande qu'un homme debout.
Finalement, la protection de Rio fut pulvérisée et l'attaque l'engloutit totalement dans une immense explosion pendant qu'il vociféra un hurlement de douleur et de terreur. Personne ne put voir cet horrible spectacle, car en même temps qu'il transperça l'Hydro Barrier, le Cosmoken avait produit une puissante lumière qui éblouit tout le monde, excepté Shenhua bien entendu.
Lorsque la vue revint, l'assemblée osa regarder avec peine le résulta de cette confrontation. Mais le constat était moins alarmant que ce qu'ils avaient imaginé. Bien sûr, une grande partie du sol de l'arène avait été endommagé, vitrifié pour être exacte, mais Rio quant à lui, était toujours là et entier. Seulement, il était étendu au sol sans connaissance devant une Sakura exsangue qui tenait avec peine sur ses jambes.
Dans la tribune, s'était la consternation, jamais auparavant un élémentaire, un véritable élémentaire, n'avait été mis hors de combat. Plusieurs minutes passèrent dans le silence le plus totale avant que Déméter ne se décide à s'exprimer.
Déméter : Est-ce qu'il est ...
Athéna : Je ... Je crois que oui.

Déméter afficha une mine déconfite, puis un sourire se dessina sur ses lèvres et elle se mit à rire, à rire comme une démente.
Athéna : Déméter reprend toi, j'ai l'impression que tu ne saisis pas bien la gravité de la situation.
Déméter : Au contraire, Athéna, au contraire. Ta championne a accompli un miracle en tuant Rio, en d'autres termes, elle m'a donné la victoire. Maintenant dis moi où est ma fille.
Athéna : Mais tu déraisonnes complètement ! Un élémentaire est mort ! Un enfant de Gaïa ! Les représailles de sa part vont être terribles, aussi bien pour les hommes que pour les dieux.
Déméter : Peut m'importe de disparaître, si je disparais avec ma fille !
Athéna : Attends, je crois qu'il a bougé.
Déméter : Ne change pas de sujet ...
Athéna : Je t'ai dit que je viens de voir Rio bouger ! Il est probablement encore en vie. Ce qui veut dire qu'il était seulement inconscient.
Déméter : Très bien, attendons encore un peu avant de l'enterrer.

Effectivement, Rio commençait à remuer comme sortant d'un profond sommeille. Il finit par ce lever frais et dispos comme si rien ne s'était passé.
Rio : Ho ! Ma tête ! Est-ce ça que les humains appelle une migraine ?
Déméter : Rio ! Finis-en une bonne fois pour toute avec ton adversaire. Ce sera facile, elle tien à peine sur ses jambes.
Rio : Est-ce que j'ai perdu connaissance longtemps ?
Déméter : Qu'est-ce que ça peut te faire ?
Rio : Simple curiosité, pourriez-vous éclairer ma lanterne s'il vous plaît ?
Athéna : Tu es resté sans connaissance pendant plusieurs minutes, nous t'avons même cru mort.
Rio : Je vois.
Déméter : Maintenant que ta curiosité est satisfaite, dépêche-toi d'en terminer une bonne fois pour toute avec cette enquiquineuse !

Rio ne répondit rien et se dirigea vers Sakura.
Sakura : Ça ... Ça t'as pas suffit ? T'en redemande ?

Rio posa amicalement sa main sur l'épaule de Sakura.
Rio : Jamais personne ne m'a mis hors de combat aussi longtemps. En fait, jamais personne ne m'a mis hors de combat tout court. En plus de cela, pour la première fois de mon existence, j'ai eu peur, peur de disparaître. Tu m'as fait vivres des sensations nouvelle et pour ça je t'en remercie.
Sakura : Il .. Il n'y a pas ... Pas de quoi.
Rio : Tu as gagné, j'abandonne.
Déméter : QUOI !!! Je t'ordonnes de vaincre cette fille !!!
Rio : Et moi je vous rappelle que je suis à votre service et non à vos ordres ! Je quitte votre armée, et j'emmène ceux qui le veulent avec moi !
Déméter : Comment oses-tu faire ça ?!
Rio : Et vous ? Comment avez-vous osé tricher à ce point ? Vous m'aviez assuré que les chevaliers d'Athéna savaient que nous étions immortels, et qu'il se battraient de toutes leurs force ! Mais c'était tous le contraire ! Nous croyant humains, ils se sont bridé afin d'éviter d'attenter à nos jours ! Vous espériez ainsi obtenir la victoire facilement ! Retrouver votre fille n'est pas une excuse pour votre comportement indigne !

Sans en rajouter d'avantage, Rio se dirigea vers le gradin ou les autres élémentaires s'étaient installé après leur défaite.
Dans la tribune, Déméter se contenait pour ne pas exploser de rage.
Athéna : Je sais que cela semble importun de te faire remarquer ça à un moment pareil, mais tu as perdu, tu dois donc renoncer à tes droits sur Perséphone.
Déméter : Tu ... Je ... Je ... Non !!! Jamais je n'abandonnerai ma fille ! Tu crois que je ne sais pas pourquoi tu as fait tous ça ? C'est pour qu'elle reste avec Hadès afin de consolider votre alliance ! Mais je préfère la tuer de mes propres main plutôt que de la lui laisser.
Sakura : DÉMÉTER !!! Comment oses-tu dire une chose pareille ?! Comment oses-tu envisager de tuer ton propre enfant car tu n'approuves pas les choix de son cœur ?! Si tu l'aimais réellement, tu la laisserais vivre comme elle l'entend !
Déméter : Silence ! Misérable mortelle ! Cela ne te concerne pas !
Sakura : Oh ! Que si ! Ça me concerne plus que tu ne peux l'imaginer. Alors soit tu respectes gentiment les closes de l'accord tacite fait avec Athéna, soit je me charge de te forcer à le faire.
Déméter : Insecte insolent et inconscient que tu es ! Comment espères-tu me faire quoi que ce soit ?!
Sakura : Comme ceci !
COSMOKEN !

Sakura, encore toute exténuée par son combat, envoya son attaque sur Déméter qui avait envie de rire tellement la situation était risible. La boule de cosmos qui se dirigeait vers elle était si lente et si faible, qu'en plus de la renvoyer à son expéditeur, elle en démultiplierait la force ; c'était bien connu, s'attaquer à un dieu revenait à se frapper soit même. Mais lorsqu'elle usa de son don de réflexion, rien ne se produisit, le Cosmoken continua inexorablement sa route vers sa cible dont l'étonnement se lisait vers le visage. Déméter fut atteinte, mais elle ne ressentit rien à part une petite chaleur plutôt agréable.
Sakura : Ce n'était qu'un coup de semonce, je n'ai plus la force d'utiliser cette technique à son niveau optimal. Par contre, je peux encore le faire avec celle ci !

Sakura leva sa main droite et fit pousser ses ongles.
Sakura : Cette attaque ne s'utilise qu'à bout portant, je te laisse le temps d'arriver jusqu'à toi pour revoir ta position.

Sakura commença à avancer vers la déesse des moissons, mais elle faillit trébucher dès le premier pas. Son combat contre Rio l'avait laissée à bout de force, et seule sa volonté lui permettait de rester encore debout et elle ne marchait que lentement et avec peine. Déméter quant à elle se posait d'innombrables questions à propos de ce chevalier qui venait de la défier et qui avait semble-t-il le pouvoir de mettre sa menace à exécution.
Déméter : Athéna, ordonne à ton chevalier de cesser tout de suite son entreprise !
Athéna : Je suis désolée, mais je suis tout à fait d'accord avec elle, en plus je ne peux rien faire, elle est Libre.

Déméter avait enfin compris, comment ne l'avait-elle pas deviné plus tôt d'ailleurs ? Sakura était l'enfant à qui Athéna avait donné la Liberté. Elle aurait du se le rappeler d'ailleurs, après le tollé que cela avait fait dans l'Olympe quand la nouvelle y était parvenue.
Ne sachant pour ainsi dire pas se battre, elle ne pouvait rien faire face à un tel humain, mais peut être était-il possible de la convaincre de l'inutilité de son geste.
Déméter : Ecoute petite, ne fait rien de stupide. Si tu me touches, tu déclencheras l'ire de l'Olympe tout entier. Sache d'ailleurs que je suis soutenu par Zeus, il n'a rien fait lorsque j'ai rompu ma promesse quand j'ai arraché ma fille pour la première fois à Hadès. Aujourd'hui encore il n'interviendra pas.

Tout à coup, un éclair s'abattit devant Déméter. La déesse eut alors une sueur froide. Zeus lui-même l'aurait-il abandonnée ? Sans son plus grand soutien, elle ne pouvait que se résigner.
Déméter : C'est bon Athéna, tu as gagné. J'abandonne solennellement mes droits maternels sur ma file Coré alias Perséphone, que l'Olympe tout entier m'en soit témoins.
Athéna : Sage décision.
Déméter : Tu as entendu chevalier ? Ma fille est émancipée ! Chevalier ?

Déméter regardait fixement Sakura qui gisait inconsciente sur le sol. Depuis combien de temps avait-elle perdu connaissance ?
Devinant ses interrogations, Athéna intervint.
Athéna : Elle s'est écroulée au moment même où la foudre a frappé. Si tu n'avais pas été distraite par elle, tu l'aurais vue.
Déméter : Zeus est intervenu sans intervenir, comme toujours. Peux-tu quand même me dire où se trouve ma fille pour que je puisse lui dire au revoir.
Athéna : Elle était pour ainsi dire à coté de toi, elle s'est réfugiée dans le corps de mon chevalier d'Ophiuchus qui n'est autre que la mère de Sakura.
Déméter : Je comprends maintenant quand elle disait qu'elle était concernée par toute cette affaire. Au fait, je retire ce que je t'ai dis l'autre jour, tu es capable de savoir ce que peut ressentir une mère, je l'ai remarqué en te voyant trembler pour ta fille.
Athéna : C'est l'un des plus beaux compliments que l'on m'ait jamais fait. Allez ! Allons retrouver Perséphone.

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Clinique du Sanctuaire

Sakura reprenait peu à peu connaissance mais elle était encore très faible. En ouvrant les yeux, elle vit ses parents à son chevet.
Sakura : Papa... Maman...
Perséphone : Je suis désolée, mais nous n'avons pas encore quitté leurs corps, nous tenions à te remercier pour tout ce que tu as fait pour nous.
Hadès : Ton courage et ta ténacité méritent une récompense, surtout que c'est réellement sur tes épaules que repose la victoire. Demande moi ce que tu veux et je t'exaucerai.

Sakura resta silencieuse quelques instants à se demander si Hadès était sérieux et auquel cas, que lui demander ?
Sakura : Je... Je ne veux riens pour moi-même... mais j'ai un ami... Un grand ami qui est mort récemment, il se nomme Shinji et...
Hadès : Très bien, tu le reverras bientôt.
Sakura : Non... Je... Je voudrais que... Que quoi qu'il ait fait dans la vie, vous lui permettiez... De passer l'éternité dans... Dans l'Élision. Est-ce... Est-ce possible ?
Hadès : Évidemment que c'est possible, mais je trouve que c'est une récompense bien maigre comparé à tout ce que tu as fait. Voilà ce que je te propose, j'accueillerai à Élision tous ceux que tu voudras.
Sakura : Je... je vous en remercie, c'est... C'est trop.
Hadès : Et moi je considère que ce n'est pas assez. Mais je ne vais plus t'importuner plus longuement, mon épouse et moi-même allons te laisser avec tes parents et retourner dans notre royaume.

Sakura sentit les cosmoénergies des dieux de Enfers disparaître.
Shina : Ah ! Je ne suis pas fâchée que tous ça soit enfin terminé, c'est une expérience que je ne recommencerai pas.
Shun : Au lieu de te plaindre de ton sort, pense un peu celui de notre fille.
Shina : C'est vrai, c'est sans doute elle qui a le plus souffert dans cette histoire.
Sakura : Ça... Ça vous dérangerais d'arrêter de faire comme si je n'étais pas là.
Shina : Oh ! Excuse-moi ma chérie, je suis la reine des égoïstes. Je vais te faire un câlin pour te consoler.
Sakura : Ma... Maman, j'ai passé l'âge d'avoir des câlins.
Shina : Pour moi tu resteras toujours ma petite fille.
Sakura : Et moi qui trouvais Déméter trop possessive.

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Quelque part dans le monde

Dans une pièce sombre éclairée uniquement et faiblement par un orbe lumineux, un homme attendait. Une porte s'ouvrit et une femme entra.
Femme : Tout a marché comme prévu, en voulant échapper à Déméter que j'avais prévenue des agissements de sa fille, Perséphone et Hadès ont laissé les Enfers quasiment sans surveillance. Je n'ai eu aucun mal à libérer notre futur allié.
Homme : Et comment va-t-il ?
Femme : Il est très affaibli, il lui faudra du temps pour qu'il retrouve toutes ses forces.
Homme : Du temps ? Mais ma chère, à partir de maintenant, il joue pour nous le temps.

Last edited by Asclepios (24 Aug, 2012 20:56:47)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#96 24 Aug, 2012 19:31:00

debyoyo

Soudain, il sentit le cosmos de Sakura augmenter encore en intensité, elle avait cessé de le battre comme plâtre et avait poser ses deux près de son flanc.


ses 2 quoi?? Il manque un mot


Sinon la fin est très étrange, vivement la semaine prochaine le nouveau chapitre


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#97 25 Aug, 2012 09:17:10

Asclepios
debyoyo wrote:

Soudain, il sentit le cosmos de Sakura augmenter encore en intensité, elle avait cessé de le battre comme plâtre et avait poser ses deux près de son flanc.


ses 2 quoi?? Il manque un mot


Sinon la fin est très étrange, vivement la semaine prochaine le nouveau chapitre

Faute réparée (le mot manquant était "mains"),


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#98 01 Sep, 2012 10:52:38

Asclepios

Chapitre 29 : Souvenirs de Shinji

15/02/2002

Sakura se trouvait à Paris. Une fois remise de son combat contre Rio, Athéna avait insisté pour qu'elle passe sa convalescence hors du Sanctuaire pour être certaine qu'elle se repose. Le chevalier du Fourneau avait donc décidé de se rendre dans la ville où ses parents l'avaient conçue, c'était en quelque sorte un pèlerinage pour elle. Mais il n'y avait pas que cette raison, bien avant de connaître les origines de sa conception, elle avait toujours voulu visiter cette ville.
En ce moment elle visitait le parc des Buttes Chaumont et s'extasiait devant une végétation qui lui était inconnue. Évidemment ce n'était pas aussi beau que l'Olympe, mais les plantes terrestres avaient aussi leurs charmes. Soudain, une femme aux longs cheveux roux, dont une large mèche cachait la partie droite du visage, et apparemment à bout de nerf l'apostropha.
Femme : Excusez-moi ! Vous n'auriez pas vu mon fils ? C'est un petit garçon de six ans avec les mêmes cheveux que moi et des yeux bleus ? Il porte aussi une salopette jaune.
Sakura : Heu ! … Non désol …
Femme : Oh ! Mon Dieu ! Mon pauvre petit Nicolas, mais où es-tu donc ?!

La femme s'apprêta à repartir, mais Sakura la retint.
Sakura : Attendez ! Voulez-vous que je vous aide à chercher ?
Femme : Vous … Vous feriez ça ?
Sakura : Mais bien sûr !
Femme : Alors prenez ça et si vous le trouvez montrez le lui pour qu'il sache que vous êtes une amie, c'est un petit garçon très méfiant, et attendez-moi au pont suspendu !

La femme remit un magnifique rosaire avec une croix en or à Sakura et s'en fut de nouveaux à la recherche de son fils. La fille de Shun prit alors la direction opposée.

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Sanctuaire

Dans sa chambre, Shenhua était en pleine méditation. Elle scrutait avec son cosmos les différentes dimensions proches et éloignées, et en cherchait même de nouvelles. C'était un exercice très éprouvant, bien qu'il n'en donnait pas l'impression, mais il était nécessaire pour améliorer son contrôle des failles dimensionnelles. Alors qu'elle sondait un secteur inconnu proche de la dimension du royaume d'Hadès, elle ressentit un cosmos puissant mais doux l'appeler. C'était un cosmos qu'elle connaissait bien pour l'avoir déjà rencontré. La question était : qu'est-ce que cette auguste personne lui voulait ? Le chevalier de la Boussole n'avait qu'un seul moyen de le savoir. Amplifiant sa cosmoénergie, elle ouvrit une brèche dimensionnelle et s'y engouffra. Quelques instants plus tard, elle se retrouva en Enfer devant les portes de Guideca. Là, elle tomba sur Rhadamanthe qui semblait loin d'être heureux de la voir.
Rhadamanthe : Enfin te voilà ! Cela fait déjà plusieurs minutes que sa majesté Perséphone a requis ta présence !
Shenhua : Je suis un chevalier du Sanctuaire et non un spectre des Enfers, je n'ai pas à me presser si une autre divinité qu'Athéna me demande. Puis-je savoir ce que me veut ta maîtresse ?
Rhadamanthe : Je ne suis pas dans le secret des dieux ! Ma déesse m'a ordonné de t'escorter auprès d'elle c'est tout.

Rhadamanthe ouvrit les portes de Guideca et fit entrer Shenhua. La déesse du Royaume des morts était majestueusement assise sur le trône. Le spectre du Wyvern se mit alors à genou et s'inclina.
Rhadamanthe : Majesté, voilà la jeune fille que vous attendiez. Je vous demande à présent la permission de rendre congé afin de retourner à mes taches.
Perséphone : Reste juge ! Cette affaire te concerne aussi. Enfin te voilà fille du Dragon. Je t'ai mandée car j'ai besoin de ton aide pour ressusciter les cent huit spectres des Enfers
Shenhua : Vous ou Hadès ne pouvez vous pas le faire seul ?
Perséphone : Malheureusement non, il faut qu'ils périssent tous en combattant pour que mon époux soit autorisé par l'Olympe à leur rendre la vie ; sinon son armée aurait été invincible. Malheureusement, comme tu peux le voir, le spectre du Wyvern vit toujours. De ce fait, il est impossible de faire revivre les spectres dont la tache principale est d'assurer le bon fonctionnement des Enfers.
Shenhua : Je ne vois toujours pas en quoi je peux vous aider.
Perséphone : C'est très simple, j'ai besoin de toi pour tuer le dernier de mes soldats.
Rhadamanthe : Comment ?!!!
Perséphone : Qu'y a-t-il mon fidèle serviteur ? Aurais-tu peur de mourir même si cela est provisoire ?
Rhadamanthe : Ce n'est pas ça votre majesté, je suis juste choqué par le bourreau que vous avez choisi. J'aurais préféré mourir de la main de quelqu'un de ma valeur au lieu d'un vulgaire chevalier d'argent.
Perséphone : Le chevalier de la Boussole n'est pas un chevalier d'argent ordinaire, elle est aussi puissante qu'un chevalier d'or. Je l'ai vue combattre et je peux t'affirmer qu'elle est une guerrière redoutable.
Shenhua : Moi aussi je me permets d'émettre une réserve. S'il faut que Rhadamanthe meure pour que tous les spectres renaissent, pourquoi moi ? Et pourquoi le faire maintenant ? Mon maître Kanon a erré dans votre royaume pendant plusieurs années, pourquoi ne pas le lui avoir demandé à cette époque ?
Perséphone : Interrogation plus que légitime, je vais te répondre. Lorsque le chevalier des Gémeaux cherchait à sortir de mon domaine, le Spectre du Wyvern, lui, était mourant. Nous, mon mari et moi, avons décidé de le laisser à son agonie car toute action de notre part aurait faussé le jeu et nous aurions alors perdu les spectres à jamais. Or, un jour, celui qui fut Dragon des Mers s'approcha du corps mourant du dernier de nos combattants. Craignant qu'il ne le soigne pour qu'il lui indique la sortie, nous avons donc décidé de lui faire quitter notre domaine, scellant ainsi le destin du juge ici présent. Malheureusement, ce dernier avait une volonté de survivre étonnante, et ses blessures finirent par guérir et il se trouva hors de danger. Si mon choix s'est porté sur toi, c'est parce que je sais que tu es aussi puissante qu'un chevalier d'or pour t'avoir vu à l'œuvre, que ta cousine Sakura n'est pas disponible, et surtout parce que, si mes souvenirs sont bons, tu as une revanche à prendre sur lui. Quant à cette date précise, c'est parce que mon époux va revenir aujourd'hui de négociations qu'il a menées sur l'Olympe pour ressusciter exceptionnellement un mortel mort depuis plus d'un an. Si la réponse est positive, nous ferons d'une pierre deux coups.
Shenhua : Je comprends, et je suis d'accord pour vous aider. Cependant, je dois retourner sur Terre afin d'aller chercher mon armure.
Perséphone : Ce ne sera pas la peine.

La déesse des Enfers claqua dans ses doigts et la Pandora Box de l'armure de la Boussole apparut.
Rhadamanthe : Avec ou sans armure ça ne fera pas de différence pour moi, tant tu m'es inférieure.
Shenhua : N'est-ce pas toi, lors de notre première altercation, qui m'avait dit que c'était parce que j'étais diminuée ?
Rhadamanthe : Pff ! Même à cent pour cent de tes capacités tu ne pourras pas me vaincre.
Shenhua : Je pourrais faire une remarque acerbe pour te prouver le contraire, mais les actes sont beaucoup plus parlants que les mots.

Sha Hua ouvrit la Pandora Box et revêtit son armure.
Rhadamanthe : Pauvre folle ! Sache que je ne te ménagerai pas et tu perdras la vie en même temps que ce combat !
Shenhua : Cesse de jacasser et bas-toi !
ROZAN RYÛ HI SHÔ !

Le spectre du Wyvern évita le coup d'une pirouette élégante et contre-attaqua sur-le-champ.
Rhadamanthe : GREATEST CAUTION !

La fille de Shiryu se prit l'attaque de plein fouet et se retrouva écrasée contre un mur.
Rhadamanthe : Petite inconsciente, tu n'as eu que ce que tu méritais.

Rhadamanthe affichait un sourire suffisant, mais celui-ci s'effaça rapidement lorsque son surplis explosa et qu'il se mit à cracher du sang.
Rhadamanthe : Co … Comment ?!

Shenhua se releva comme si de rien n'était et répondit aux interrogations du juge.
Shenhua : Tu as cru éviter mon coup, mais en fait tu l'as subit entièrement. Cela t'a affecté sans que tu t'en rendes compte, ton Greatest Caution ne m'a pas fait plus d'effet d'une brise à cause de cela mais je me suis laissée portée par le souffle pour te faire croire à la victoire.
Rhadamanthe : C'est … C'est impossible !
Shenhua : Il est vrai que si tu avais été en pleine forme, jamais je n'aurais pu t'abuser. Mais tu es tellement sûr de ta force que tu n'as même pas remarqué que tu n'avais pas totalement récupéré de l'ultime attaque que Kanon t'avait portée il y a quinze ans de cela. Lui-même en est demeuré grandement affaibli. Tu n'es plus que l'ombre du guerrier que tu étais, un simple chevalier d'argent pourrait même venir à bout de toi.
Rhadamanthe : Tu … Tu mens !
Shenhua : Libre à toi de me croire ou non, mais je vais te porter le coup de grâce à présent.

Shenhua concentra son cosmos et écarta ses bras et ses jambes.
Rhadamanthe : Tu crois peut être que je vais te laisser faire ?!!
GREATEST
Sha Hua : WEAK POINT !

Le Spectre du Wyvern n'eut pas le temps de lancer son attaque que le plus puissant coup du chevalier de la Boussole le terrassa et il tomba à terre sans vie avant de que son corps ne se change en poussière.
Perséphone : Voilà une bonne chose de faite. Je te remercie pour ton geste chevalier de la Boussole. Je vais dans l'Élision pour attendre mon amour, veux-tu m'accompagner pour qu'il t'exprime lui aussi sa gratitude ?
Shenhua : C'est avec joie que j'accepte votre proposition.

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Paris

Sakura attendait sur le pont suspendu. Après près de trois heures de recherche, elle avait fini par retrouver Nicolas mais il fallut ensuite le convaincre de la suivre, et même avec le rosaire ce fut difficile. Et le peu de crédit qu'il lui avait accordé s'émiettait de seconde en seconde. Ce garçon ne semblait faire confiance qu'à ses parents. D'un certains coté, c'était une qualité car jamais il ne serait tenté de suivre un inconnu. Le plus ironique, c'est qu'elle s'était elle-même perdue pour pouvoir le retrouver. Mais c'était prévisible. Elle n'avait guère réfléchi quand elle avait proposé son aide alors qu'elle ne connaissait pas les lieux. D'ailleurs elle avait dû demander son chemin afin de rejoindre le point de rendez-vous ce qui n'avait guère rassuré le suspicieux Nicolas.
Nicolas : Alors ? C'est quand qu'elle vient ma maman ?!
Sakura : Je te l'ai déjà dit, je ne le sais pas. Elle m'a juste demandé de l'attendre ici dès que je t'aurais trouvé.
Nicolas : J'espère que tu mens pas, car sinon mon papa il va te casser la figure.
Sakura : Je ne te mens pas, et ton papa ne me cassera pas la figure. Et puis de toute façon je sais me défendre.
Nicolas : Tu pourras rien faire contre mon papa ! Il est très fort. C'est le plus fort de tous les papas du monde ! Et il peut me retrouver n'importe où !
Sakura : Pourtant il ne t'a pas trouvé aujourd'hui.
Nicolas : Je sais. En fait je me suis perdu exprès pour qu'il vienne. Papa travaille très loin de maman et il ne vient pas beaucoup. Mais quand je suis malade ou que je me perds, il apparaît toujours par magie ! Et il n'a jamais manqué un seul de mes anniversaires mais …. Mais il repart toujours le soir, et hier je voulais qu'il reste plus longtemps avec moi, alors je me suis perdu pour qu'il revienne. S'il te plaît madame, laisse moi me reperdre pour que mon papa me trouve.

Nicolas avait les larmes aux yeux, et cela émut Sakura au point qu'elle hésita à le laisser faire. Mais elle se reprit.
Sakura : Écoute Nicolas, je comprends que tu sois triste de ne pas voir ton papa, mais ta maman s'inquiète beaucoup pour toi. Elle te cherche désespérément partout dans ce grand parc. Veux-tu vraiment rendre ta maman malheureuse ?
Nicolas : Non, mais maman aussi est triste quand papa est pas là.
Sakura : Et c'est pour qu'il faut que tu sois près d'elle. Tu ne le sais peut être pas, mais il y a une part de ton père en toi, et ta maman en a besoin.
Nicolas : Et comment tu sais ça ?
Sakura : Tous les enfants ont en eux une part de leurs parents. Mais même sans ça, tu lui es précieux.
Nicolas : Alors … Alors je fais du mal à maman c'est ça ?

Nicolas commença à pleurer.
Sakura : Allons, allons, Nicolas, tu ne pouvais pas savoir. Calmes-toi et continuons d'attendre.

Le petit garçon acquiesça, et une nouvelle période d'attente silencieuse commença. Et au bout d'une demi-heure, Nicolas vit profiler au loin, non pas une, mais deux silhouettes familières. Il accourut alors tout de suite vers elles.
Nicolas : Maman ! Papa !

Sakura, elle, était demeuré interdite. Elle aussi connaissait les deux silhouettes. Elle connaissait même mieux le père que la mère. Et il ne pouvait pas s'agir d'un sosie, car son cosmos aussi lui était connu. Un cosmos froid comme la glace. Oui, le géniteur de Nicolas n'était autre que Hyoga. D'ailleurs le chevalier du Cygne avait réagit de la même façon qu'elle.
Tous deux se dévisageaient sans bouger. Le sibérien ne faisait même pas attention à son fils qui sautait à coté de lui pour qu'il le prenne dans ses bras.
Mère de Nicolas : Chéri ? Quelque chose ne va pas ?
Hyoga : Laura, c'est bien cette fille qui t'a proposé son aide ?
Laura : Oui pourquoi ? Tu … Tu la connais ?
Hyoga : Oui. Je ne pensais pas la rencontrer ici, surtout avec toi et Nicolas. Pourtant j'aurais du le deviner lorsque tu me l'as décrite. Il s'agit de ma nièce Sakura. Je t'ai parlé d'elle récemment.
Laura : Ah oui ! Eh bien quel heureux hasard !
Hyoga : Heureux ?! Mais enfin tu ne te rends pas comptes ?! Elle risque de tout répéter aux autres !
Laura : Je ne crois pas. Si on lui explique, je suis certaine qu'elle ne dira rien.
Hyoga : Je ne sais pas si nous pouvons lui faire confiance.
Laura : Je t'ai bien fait confiance à toi, et puis je rencontre enfin quelqu'un de ta famille.

Laura lança un regard plein de tendresse à Hyoga, un regard auquel il n'avait jamais pu résister. Et puis il devait bien avouer que le secret qu'il gardait au sujet de la famille qu'il avait fondée commençait à lui peser ; et surtout il voulait montrer avec fierté son fils à ses frères, comme eux l'avaient fait devant lui avec leurs enfants. Mais une pensée terrifiante avait toujours réfréné cette envie. Mais quelque chose lui disait qu'il pouvait faire confiance à Sakura, qu'elle savait ce que c'était que de garder un lourd secret. Prenant son fils sur les épaules, il s'approcha de sa nièce.
Hyoga : Et bien on peut dire que pour une surprise, c'est une surprise. Pourtant lorsque Laura m'a décrit la jeune femme qui s'était proposée de l'aider à retrouver Nicolas, j'aurais du deviner que c'était toi.
Nicolas : Papa, tu connais la dame ?
Hyoga : Nicolas, je te présente ta cousine Sakura.
Nicolas : T'es ma cousine ! Mais pourquoi t'as rien dit ?
Sakura : Parce que je l'ignorais tout simplement. Je ne savais même pas qu'il avait un fils. Mais j'aurais du le découvrir quand tu m'en as parlé. Car ton papa est vraiment le plus fort du monde. Enfin l'un des quatre plus fort plutôt.
Nicolas : Et … Et tu l'as vu souvent ?
Sakura : Non, en fait je ne l'ai croisé qu'une ou deux fois, mais il n'est pas le genre de personne que l'on oublie.

Hyoga allait reprendre Sakura, car même s'ils ne se côtoyaient pas tous les jours ils se voyaient quand même assez souvent, mais Laura intervint pour s'immiscer dans la conversation.
Laura : Dites ! Il commence à faire frais et je ne voudrais pas que Nicolas attrape froid, alors que diriez vous de continuer les présentations autre part ? A la maison par exemple ?

Tout le monde acquiesça à la proposition de la compagne de Hyoga, et quelques minutes, et quelques stations de métro, plus tard Sakura put découvrir la résidence secondaire du chevalier du Cygne. C'était un appartement très spacieux, assez grand pour élever une grande famille; ce qui laissait à penser à Sakura que Hyoga et, ou, son amante ne voulait pas se contenter d'un seul enfant. Laura était partie coucher Nicolas épuisé par son escapade et les émotions qu'elle lui avait données.
Hyoga : Dit moi Sakura, pourquoi as-tu dis à Nicolas qu'on ne s'était presque jamais vu ?
Sakura : Tu aurais préféré qu'il sache qu'en quelques semaines je t'ai rencontré plus souvent que lui en six ans alors que tu es son père ?
Hyoga : Que veux-tu dire ?
Sakura : Que ton fils souffre de ton absence ! Ce n'est pas parce que tu as très bien vécu sans le tient que c'est la même chose pour lui.
Hyoga : Parce que tu crois que je ne le sais pas ? Si je le pouvais passerai tout mon temps avec lui. Mais je n'ai malheureusement pas le choix. Je ne veux pas que mon fils connaisse le Sanctuaire et afin de lui assurer un monde de paix, je ne peux pas quitter le service d'Athéna.
Sakura : Et qu'est-ce qui t'empêche de venir le voir plus souvent ?
Hyoga : Parce que les doutes que mes frères ont sur ma famille deviendraient des certitudes. Ils voudront alors rencontrer Nicolas, et ils risqueraient de lui vendre la mèche.
Sakura : Mais pourquoi lui caches-tu ce que tu fais vraiment ? Ce n'est pas comme si tu avais quitté le Sanctuaire comme mes parents.
Hyoga : Et c'est toi qui me pose la question ? Ma plus grande peur est que Nicolas veuille devenir chevalier, je ne veux pas qu'il subisse l'entraînement inhumain pour y parvenir et qu'il risque en suite sa vie. Pourtant, jusqu'à récemment, je pensais que je m'inquiétais trop, mais tu es arrivée. Tu as vécu hors du Sanctuaire, et pourtant, lorsque tes parents ont été rappelés, tu n'as pas tardé à servir toi aussi Athéna. Tu es la preuve que mes craintes sont fondées.
Sakura : Il ne faut pas généraliser, c'est aussi mon caractère qui m'y a poussé.
Hyoga : Peut être, mais c'est un risque que je ne veux pas prendre.
Laura (arrivant) : Quel risque ?
Sakura : Tient ! Vous parlez japonais !
Laura : J'ai eu un charmant professeur. Alors ? Quel est ce problème ?
Hyoga : A propos de Nicolas et du Sanctuaire.
Laura : Ah ! Ça ! C'est vrai que moi aussi j'en mourrais s'il m'annonçait qu'il voulait suivre la voie de son père.
Sakura : Vous êtes donc au courant.
Laura : Évidemment, je le sais depuis le jour de notre rencontre. Même si je l'ai appris de façon peu catholique.
Hyoga : Le comble pour une fille élevée par un prêtre.
Sakura : Et vous vous fréquentez depuis longtemps ?
Laura : Nous nous sommes rencontrés il y a quinze a à peu près, ce qui nous a conduits à entretenir une correspondance. Puis, il y a huit ans, nous nous sommes revus et avons commencé une relation amoureuse. Et puis je suis tombée enceinte et nous avons décidé de nous marier.
Sakura : Et Athéna est au courant de tous ça ?
Laura : Évidemment quelle question ! C'est même elle qui a béni notre union, et dans Notre Dame qui plus est. Dommage que seul mon oncle y ait assisté.
Sakura : Et bien ! C'est ce que j'appelle une belle histoire d'amour.
Laura : En plus nous sommes très bien assortis tous les deux.

La femme de Hyoga souleva la mèche qui cachait son œil droit, et Sakura vit alors qu'elle était borgne.
Sakura : Mais comment ?
Laura : Une maladie infantile, les médecins n'ont pu sauver qu'un seul de mes deux yeux. Et je crois d'ailleurs que c'est le bandage que portait Hyoga sur son œil gauche qui m'a attiré en premier chez lui.
Sakura : Justement oncle Hyoga, comment as-tu perdu ton œil ? J'avais cru comprendre que le général du Kraken t'avait simplement blessé à la paupière.
Hyoga : En effet, mais je n'avais pas pensé à faire soigner la plaie, du coup elle s'est infectée et comme je n'y ai toujours pas prêté attention, mon œil a été atteint. Lorsque je l'ai réalisé, il était trop tard. Mais je ne m'en plains pas, car comme te l'a dit Laura, nous ne nous serrions certainement pas rencontrés sans ça.
Sakura : Et est-ce que les yeux de Nicolas …
Laura : Ils sont en parfaite santé, mais je ne cache pas que j'ai longtemps eu peur que ce ne soit pas le cas.
Hyoga : Encore aujourd'hui même.
Laura : Je ne serais pas une bonne mère si je ne m'inquiétais pas un peu pour lui.
Hyoga : Un peu ? Tu es une véritable mère juive, son œdipe sera pire que le mien.
Laura : Oh ! Tu ne vas pas recommencer avec ça !

Une petite dispute amicale commença entre Hyoga et sa femme, et Sakura sentit qu'elle était de trop.
Sakura : Excusez-moi, mais je crois qu'il est temps pour moi de partir à présent.
Hyoga : Attend Sakura !
Sakura : Ne t'inquiètes pas oncle Hyoga, je ne dirais rien à propos de tante Laura et Nicolas.
Hyoga : Ça je m'en doute, mais tu seras capable de retourner seule à ton Hôtel ?

Sakura resta figée et se contenta de rougir de honte pour toute réponse. Laura se proposa alors de la raccompagner.

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Élision

Shenhua attendait le retour d'Hadès, mais c'était plus pour passer du temps dans le Paradis des Enfers que pour recevoir ses remerciements qu'elle avait accepté la proposition de Perséphone. Lors de sa première visite, elle avait été enivrée par l'atmosphère particulière de cet endroit enchanteur. Le sentiment de bien être qu'elle ressentait ici était tellement grand, qu'elle avait presque envie de mourir pour y rester éternellement. Cependant, la sensation était différente cette fois ci, il y avait quelque chose qui clochait dans l'harmonie habituelle qui régnait ici, comme une dissonance dans une mélodie.
Perséphone : Tu m'as l'air soucieuse. Est-ce que toi aussi tu la ressens ?
Shenhua : J'ai en effet une impression étrange, mais je n'arrive pas à savoir ce que sait.
Perséphone : Il s'agit d'une âme en peine, quelqu'un ne se plait pas en ces lieux, ou ne se plait plus devrais-je plutôt dire.
Shenhua : Dois-je en déduire que vous savez qui c'est et que vous m'avez proposez de venir ici afin que je règle ce problème.
Perséphone : Tu as bien deviné, j'ai encore besoins de tes talents, bien que cette fois-ci il ne s'agisse pas de ta force, mais il va falloir attendre le retour de mon ténébreux seigneur pour que je te dise ce que j'attends encore de toi.
Shenhua : Sans vouloir vous manquer de respect, j'aimerais que vous me disiez tout de suite ce que vous attendez de moi. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, je suis au service d'Athéna.
Perséphone : Cela est vrai, mais lorsque je t'aurai tout dit, tu verras que tu as aussi une part de responsabilité dans cette histoire. Comme tu le sais, les nymphes et certaines âmes se sont occupées du rétablissement des anciens chevaliers d'or que tu avais libérés de la dimension où ils s'étaient trouvés pris au piège. Or, l'une de ces âmes c'est entichée de l'un d'eux. Depuis, elle souffre de son absence. Sa douleur est une injure à ce lieu qui doit respirer le bonheur ! Mais je ne peux pas l'en chasser car elle y a mérité sa place. C'est pour ça que mon cher et tendre négocie sa résurrection, et toi tu te chargeras de l'amener au près de celui qu'elle aime. Ainsi elle ne polluera plus Élision de ses sombres pensées. Mais même sans le dérangement qu'elle cause, elle a droit à cette seconde chance, car mon tendre époux a contracté une sorte de dette envers elle.
Shenhua : Très bien j'accepte, car je suis effectivement à l'origine des désagréments causés. Cependant, j'aimerais savoir qui est cette personne.
Hadès (apparaissant) : Il s'agit de Pandore.

Perséphone se jeta au cou de son mari et des nymphes vinrent pour le saluer.
Perséphone : Mon amour ! Enfin te voilà de retour !
Hadès : Oui ma douce Perséphone, et j'ai convaincu mon frère Zeus de me laisser bouleverser l'ordre naturel des choses en ressuscitant un être humain mort depuis longtemps.
Shenhua : Pandore ?
Hadès : Oui, et même si je suis un dieu et qu'elle n'est qu'une humaine, je lui ai fait de nombreux torts que mon honneur me dicte de réparer. Que l'on m'amène Pandore Heinstein sur-le-champ !

Les nymphes qui s'étaient agenouillées se relevèrent pour exécuter l'ordre qui leurs avait été donné et elle revinrent quelques minutes plus tard avec l'intéressée. Contrairement aux autres « résidant » d'Élision, Pandore ne souriait pas. Elle affichait une figure morne et triste. Et bien que Shenhua ne pouvait pas le voir, elle arrivait à le sentir.
Pandore : Que puis-je pour vous seigneur Hadès ?
Hadès : Au contraire, c'est moi qui peux faire quelque chose pour toi.
Pandore : Comment ?!
Hadès : Écoute Pandore, j'ai conscience de tout le mal que je t'ai fait. J'ai assassiné tous tes proches, je t'ai asservie et donnée un corps d'adulte après que tu aies échoué dans ta mission de me rapporter Shun alors qu'il n'était encore qu'un bébé. J'ai pensé au début que de t'accueillir dans l'Élision était un bon dédommagement mais il n'en n'est rien. Pour avoir odieusement gâché ta vie, je ne peux rien faire de moins que de t'en offrir une nouvelle. Cependant si mon désir premier était de te faire revivre à l'âge où ton destin a basculé, l'Olympe en a décidé autrement. Tu vas ressusciter avec le corps que tu devrais avoir si tu n'étais pas morte il y a quinze ans. Lorsque je te rendrai au monde des vivants tu auras donc un corps trente ans, et la jeune fille à coté de moi te ramènera sur Terre

Le visage de Pandore sembla s'éclairer.
Pandore : Je vous remercie pour votre générosité majesté Hadès !
Hadès : A présent prépare-toi.

Le seigneur des Enfers posa la main sur le front de la jeune femme et fit brûler son cosmos avec une telle intensité que Shenhua s'écarta de lui effrayée. Pandore quant à elle sentait une étrange douleur dans la poitrine qui devenait plus forte de seconde en seconde, mais une douleur qui ne lui était pas inconnue et qui était agréable même. Elle l'avait déjà sentit autre fois il y a bien longtemps. Cette douleur n'était autre que les battements de son cœur. La seule sensation qui différencie les âmes des morts des êtres vivants.
De son coté, Perséphone regardait le chapelet de Shaka, qu'elle avait jadis pris sur la dépouille de Pandore, et observait les perles blanchir une à une, preuve de la résurrection progressive de ses cent huit fidèles et zélés serviteurs. Et lorsque toutes les boules retrouvèrent leur teint nacré, le cosmos d'Hadès cessa son activité. Perséphone épaula alors tout de suite son époux épuisé par l'effort qu'il venait de fournir mais le fit de façon si discrète que personne ne pouvait deviner qu'il était exténué. Seul Shenhua se doutait peut être de quelque chose. Pandore, elle, gisait inanimée sur le sol et complètement nue. En effet, les habits qu'elle portait faisaient partie de son enveloppe spectrale et à présent qu'elle était bien vivante, sa seule tenue était celle d'Ève. Mais une Nymphe vint lui apporter une toge bien réelle pour la couvrir. La jeune femme revint enfin à elle, ne réalisant pas encore qu'elle avait ressuscité. Mais les battements de son cœur la rassurèrent tout de suite.
Hadès : Tu n'as plus rien à faire là Pandore, mais sache que lorsque ta nouvelle heure viendra ta place ici est dores et déjà réservée.
Pandore : Je … Je vous remercie du fond du cœur pour ce que vous venez de faire.
Hadès : À présent le chevalier de la Boussole va te guider hors de mon domaine.

Pandore acquiesça et s'approcha de Shenhua.
Shenhua : Je te préviens, même si je peux venir quand je le souhaite le voyage sera long et éprouvant, j'espère que tu as l'estomac bien accroché.
Pandore : J'ai passé toute ma première vie au service d'Hadès, j'en ai donc vu d'autre. Mais … Est-ce que je peux choisir ma destination ?
Shenhua : Bien sûr, où veux-tu te rendre ?
Pandore : Et bien … Je … J'aimerai aller au Sanctuaire, il s'y trouve une personne … Que je voudrais revoir.
Shenhua : Le chevalier d'or dont on m'a dit que tu étais tombée amoureuse ?

Pandore se mit à rougir.
Pandore : Tu … Tu sais ça !
Shenhua : Disons que l'on m'a bien renseignée. Alors ? Vers qui dois-je t'amener ?
Pandore : C'est … C'est Shura.

Shura ! Rien que prononcer son nom avait rendu Pandore toute chose et nostalgique. Elle se rappelait comment leur histoire avait commencé. Elle avait été chargée de le veiller et de le soigner, et au fil du temps, elle avait fini par s'attacher à lui, elle s'était même mise à lui parler comme à un ami, même si elle n'était pas certaine qu'il puisse l'entendre. Et le jour du réveil, quand il ouvrit les yeux, il lui demanda si elle était un ange, ce qui l'aurait faite rougir si elle avait été alors vivante. Mais dès qu'il réalisa qui était la personne devant lui, il se mit tout de suite sur la défensive. Heureusement Kanon expliqua à tous les anciens chevaliers d'or que Hadès n'était plus l'ennemi d'Athéna, il s'excusa alors de sa défiance et la remercia de s'être occupée de lui. Ne sachant pas combien de temps il resterait dans l'Élision, elle attendit un moment où il était seul, et lui avoua alors les sentiments qu'elle avait développés pour lui, même s'il n'y avait aucune chance pour que cela soit réciproque. Mais à sa grande surprise, il reconnut qu'il était tombé sous son charme dès le premier jour qu'il l'avait vue, et que lorsqu'il l'avait menacée de lui trancher la tête, jamais il n'aurait eu la force de le faire, même pour Athéna. Ils s'approchèrent alors, leurs bouches s'effleurèrent, et de fil en aiguille, ils finirent par s'aimer. Cela pouvait être étrange qu'un être vivant puisse s'unir charnellement à une âme, mais pour que les défunts ressentent la douleur dans les prisons et le plaisir dans l'Élision, Hadès les avaient pourvus d'une enveloppe corporelle, réplique parfaite de leurs corps et doté d'une sorte de système nerveux.
Shenhua : Pandore ? Tu rêves ?
Pandore : Hm ? Tu me parlais ?
Sha Hua : J'étais en train de te dire que tu avais bien fait de me dire qui tu aimais car Shura a quitté le Sanctuaire. Il est devenu berger en Espagne. Mais assez parlé, il est temps de partir.

Le chevalier de la Boussole concentra sa cosmoénergie et ouvrit un passage dimensionnel mais au moment où elle allait s'y engouffrer avec Pandore, quelqu'un l'interpella.
Homme : Attendez ! Ne partez pas tout de suite s'il vous plaît !
Shenhua : Qui êtes-vous et que voulez-vous ? Parlez vite car je ne peux pas maintenir la faille ouverte indéfiniment.
Homme : Est-ce que vous êtes une amie de Sakura ?
Shenhua : Bien sûr ! Je suis même sa cousine.
Homme : Quelle chance ! Pourriez-vous lui transmettre un message de ma part ?
Shenhua : Cela ne me pose pas de problème, mais de la part de qui ?
Homme : Je me nomme Shinji, et dite lui que je la remercie pour ce qu'elle a fait pour moi que je m'excuse de n'avoir pas les mêmes sentiments pour elle, et qu'elle ne se sente pas coupable de ma mort car elle n'y est pour rien.

Shenhua réalisa alors qui était son interlocuteur, c'était le garçon dont sa cousine lui avait dit qu'elle était tombée amoureuse. Maintenant elle comprenait encore mieux pourquoi elle avait souffert intérieurement quand elle en avait parlé.
Shenhua : Je lui transmettrai sans faute, maintenant adieu.

Sans un mot de plus, le chevalier de la Boussole et Pandore quittèrent le monde des morts pour retourner sur Terre.

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Espagne

Adossé à un arbre, Shura surveillait son troupeau. C'était peut être parce qu'il était très motivé, mais il avait rapidement appris la tache de berger, et il prenait un grand plaisir à l'accomplir. Et puis les verts pâturages étaient un décor beaucoup plus attrayant que le temple de marbre blanc dont il avait jadis occupé la protection. Pourtant, il y avait une ombre dans ce tableau idyllique, ou plutôt il en manquait une. Une gracieuse silhouette brune répondant au doux nom de Pandore. Cela lui donnait un air rêveur mélancolique. Mais il ne fallait pas s'y tromper car il était toujours alerte et faisait attention aux bêtes dont il avait la garde. Il pouvait même sentir la présence qui s'approchait discrètement dans son dos. Pour arriver aussi insidieusement, ce ne pouvait être que des personnes mal attentionnées. Saisissant rapidement un bout de boit, il s'apprêta à frapper son assaillant, mais il arrêta son bâton à quelques millimètres du visage lorsqu'il s'aperçut à qui il avait affaire.
Shura : Ce … Ce n'est pas possible ! Je dois rêver ! Pandore ?!
Pandore : Oui Shura, c'est bien moi.
Shura : Mais … Mais tu es morte ! Et puis tu à l'air plus … plus …
Pandore : Vieille.
Shura : Je voulais dire mûre, et même plus belle que dans mon souvenir. Quelle est cette métamorphose, et que fais-tu sur Terre ?
Pandore : Hadès m'a ressuscitée, quant à mon apparence, c'est celle de mon âge.
Shura : Et ton cosmos ? Comment se fait-il que je ne l'ai pas senti ?
Pandore : Celui que je possédais m'avait été donné par Hadès pour que je lui sois utile. A présent que je suis libre, je suis une humaine normale.
Shura : Et comment …

Pandore ne laissa pas Shura poser sa question en l'embrassa.
Pandore : S'il te plaît cesse tes questions. A quoi bon ressasser le passé ? Ce qui compte maintenant que nous soyons réunis c'est le présent et le futur, notre futur.

La jeune femme embrassa une nouvelle fois sont amant qui décida de suivre ses conseilles et de laisser tomber ses questions.

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21/02/2002

Sakura errait dans les rues de Paris. Elle s'était de nouveau perdue. En réalité, pas un jour dans la capitale française ne se passa sans qu'elle ne s'y égare. Mais cela ne l'étonnait pas, elle avait toujours eu un assez mauvais sens de l'orientation. Déjà lors de sa première venue à Izumo seule, elle s'était égarée rapidement, et en cherchant son chemin elle avait fini par se retrouver dans un quartier peu fréquentable et se fit aborder par une bande de voyous. Évidemment leurs attentions étaient loin d'être louables. Ce fut la première fois qu'elle se battit hors du tatami et elle éprouva un certain plaisir à mettre hors de combat ses agresseurs, sans doutes à cause des gènes de sa mère. Mais cette altercation eut son utilité car elle leurs soutira l'itinéraire pour trouver son chemin jusqu'à la gare.
Se décidant à demander son chemin, elle aborda une jeune femme brune aux cheveux bouclés, et assez corpulente, qui se mit alors à la regardez avec étrangeté.
Femme : Bien sûr que je peux vous aider ! Mais dites-moi, vous ne seriez pas japonaise par hasard ?
Sakura : Oui, mais pourquoi cette question ?
Femme : Quelle chance !!! Je commençais à désespérer de trouver une japonaise bilingue avant ce soir. Écoutez, je suis prête à vous guider dans la ville, c'est mon métier, si vous pouvez me rendre un petit service.
Sakura : Quel genre de service ?
Femme : Et bien voilà ! Ma meilleure amie s'est mariée ce matin avec un japonais et je suis invité à la fêté de mariage qui a lieu ce soir. Le problème c'est que je ne sais pas parler un seul mot de japonais, et je ne pourrais donc pas discuter avec les amis et la famille de son époux. Est-ce que vous voudriez bien faire l'interprète pour moi ? Je ne voudrais pas l'embêter avec ça. Je vous en prie acceptez !
Sakura : Je ne comprends pas, vous êtes guide et vos ne savez pas parler ma langue ?
Femme : Je m'occupe des touristes portugais, comme moi, et de langue germanique, pas des asiatiques.
Sakura : Et bien … Je n'ai aucune raison de refuser, surtout si vous m'offrez gracieusement vos services.
Femme : Je vous en suis très reconnaissante. Au fait, je m'appelle Michelle, Michelle Cardoso.
Sakura : Enchantée Michelle, moi c'est Sakura, Sakura Lisa.

Le chevalier du Fourneau passa donc la journée en compagnie Michelle qui la guida à travers la ville. La guide était une jeune femme proche de la trentaine très ouverte et Sakura eut tôt fait de connaître toute sa vie qui avait été plus que mouvementée. Déjà elle n'avait aucun souvenir antérieur à ses seize ans, âge auquel elle avait été trouvée amnésique sur une plage du Portugal. Elle y fut adoptée par ses parents. Puis, elle suivit son père qui muté fut au Luxembourg et c'est là qu'elle apprit le français et l'allemand. Enfin elle déménagea en France pour suivre son petit ami mais il rompit avec elle presque aussitôt. Heureusement qu'elle avait déjà trouvé son travail de guide. C'est à cette période qu'elle rencontra Sûria, une jeune collègue et surtout l'amie qui venait de se mariée. De son coté Sakura lui raconta sa vie au Japon, en passant bien naturellement l'histoire de Shinji sous silence, et prétendit qu'elle vivait à présent avec de la famille qui avait emménagé en Grèce, ce qui n'était pas un si gros mensonge après tout.
Le soir arrivant, Michelle conduisit Sakura sur le lieu de la fête, un café chic sur deux étages avec une salle de bal dans le sous-sol. Sur place Sûria les accueillit et la fille de Shun en profita pour la dévisager. Sûria était une belle et fine jeune femme d'une vingtaine d'années aux longs et soyeux cheveux châtains et elle possédait de magnifiques yeux couleur noisette. De son côté, la jeune marié darda aussi Sakura longuement du regard. Elle avait même eut une étrange expression de surprise lorsque Michelle la lui présenta. Sakura remplit son office d'interprète, mais Michelle finit par trouver d'autres collègues et resta discuter avec eux. N'ayant plus aucune raison pour expliquer sa présence à la fête, elle décida de partir, mais l'ambiance festive la retint et décida finalement de rester encore un peu. Pour autant qu'elle s'en souvienne, elle n'avait jamais été invitée qu'à une seule fête. C'était il y a deux ans et c'était pour l'anniversaire de Shinji et si ça n'avait pas été lui elle aurait refusé. D'ailleurs, elle l'avait longtemps regretté car tous les autres invités étaient bien plus âgés qu'elle, elle ne les connaissait pas car ils venaient tous du lycée de Shinji. En bref elle s'était sentie comme un chien dans un jeu de quilles et les autres convives l'ignoraient complètement. Et la situation empira lorsque la musique fut mise et que tout le monde se mit à danser. Car Sakura ne connaissait rien à la danse. Elle resta donc dans son coin à regarder les autres s'amuser. Heureusement, Shinji finit par s'en rendre compte et retourna la situation pour que le moment devienne mémorable pour elle.
Ce doux souvenir fit se demander à Sakura comment elle pourrait oublier Shinji. Et puis devait-elle l'oublier ? Après tout, c'était à cause d'elle et de l'amour qu'elle éprouvait pour lui qu'il était mort. Sans cet acte de jalousie, il n'aurait jamais fait son outing à son père. Alors si elle l'oubliait, si elle tombait amoureuse d'un autre homme, Shinji aurait été tué pour rien. Elle devait donc continuer à l'aimer pour que sa mort garde tout son sens.
Soudain, cette même atmosphère joyeuse qui l'avait retenue, lui devint insupportable et elle sortit pour prendre l'air. Une fois dehors, elle eut la surprise de voir la mariée assise sur le trottoir en train de contempler une photo. Ne remarquant pas sa présence, elle se mit à parler toute seule.
Sûria : C'est fou comme un canular peut régir toute votre vie. Je me rappelle encore du jour où je vous ai rencontrés. C'était il y a quinze ans, et pourtant il me semble que c'était hier. J'avais dix et mes parents et moi nous baladions dans un parc. Et vous étiez là, tous les sept. Vous prétendiez êtres les deux filles de l'empereur du Japon accompagnées de leurs cinq gardes du corps, en visite à Paris. Suite à cette rencontre, je me suis prise d'amour pour votre pays, même si j'ai su par la suite que vous aviez menti. Car l'instant magique que j'ai passé avec vous était bien réel. Je vous dois ma rencontre avec Takeshi et mon seul regret est de ne pas pouvoir vous en remercier en personne.

Le vent se leva soudainement brutalement, et la photo s'envola. Par chance, Sakura la récupéra. La curiosité la poussa cependant à la regarder et ce qu'elle vit la médusa d'étonnement.
Sûria : Quelque chose ne va pas ?
Sakura : Je … Je connais les gens qui sont sur cette photo.
Sûria : Vraiment ?! Vous en êtes sûr ?
Sakura : Oui. Elles font partie de ma famille, ce sont mes oncles et mes tantes.
Sûria : Ça alors ! Je me disais bien qu'il y avait une petite ressemblance avec eux lorsque Michelle vous a présenté à moi, mais je n'étais sûre de rien. Vous pouvez me dire qui est qui s'il vous plaît ?
Sakura : Alors, l'albinos est mon oncle Ichi, et il a épousé Miho, la fille brune, qui est donc devenue ma tante.
Sûria : Je me doutais bien qu'ils étaient amoureux ces deux la, si on regarde bien la photo, on remarque qu'ils se regardent du coin de l'œil.
Sakura : La seconde jeune fille est ma tante Seika, et l'homme aux cheveux châtain clair se nomme Jabu. Pour les trois autres, je ne les ai jamais rencontrés. Bien que je connaisse leurs noms, je ne peux pas dire qui est qui.
Sûria : Vous n'avez pas une petite idée ?
Sakura : Et bien, d'après ce que l'on m'a dit, il est fort probable le grand baraqué soit mon oncle prénommé Geki. Mais pour les deux autres, je peux juste dire que l'un se nomme Ban et l'autre Nachi sans pouvoir dire quel nom se rapporte à quel visage.
Sûria : Ho ! C'était le plus grand mon préféré ! J'ai même une photo de lui avec moi sur ses épaules. Et bien on peut dire que c'est une grande famille que vous avez là.
Sakura : Et vous n'avez rien vu. J'ai encore quatre oncles. Mais je ne vais pas vous embêter avec eux, et d'ailleurs il est temps pour moi de rentrer.
Sûria : Vous en êtes sûre ?
Sakura : Oui, je me suis trop attardée dans cette fête où je ne me sens pas ma place. Dites au revoir à Michelle pour moi.
Sûria : Il n'y a rien qui pourrait vous faire changer d'avis ?
Sakura : Non, je suis désolée, il faut vraiment que je parte.
Sûria : Très bien. Dans ce cas au revoir, j'ai vraiment été enchantée de faire votre connaissance.
Sakura : Moi aussi, et je souhaite que votre mariage soit aussi heureux que celui de mes parents. Adieux à présent.

Sakura s'en alla. Mais ce qui avait motivé son départ n'était pas la gêne de se trouver dans une fête où elle n'avait pas été invitée. Non, pendant sa discussion avec Sûria, elle avait ressentit un puissant et terrifiant cosmos. Il ne faisait aucun doute pour elle qu'il émanait d'un ennemi d'Athéna. Et si elle l'avait repéré, la réciproque était plus que probable. Elle ne pouvait pas prendre le risque que cet inconnu puisse l'attaquer au milieu de civils innocents pendant qu'elle s'amusait. Mais les rues de Paris non plus n'étaient pas le lieu idéal pour un combat. Elle n'avait donc pas d'autre choix que de retourner au Sanctuaire. Trouvant une ruelle déserte, elle mit en applications les leçons que lui avait prodiguées Mu et se téléporta au Sanctuaire dans un tourbillon de flammes, non sans avoir vitrifié le sol à cause de la chaleur qu'elle ne maîtrisait pas encore. Une fois au domaine sacré, le chevalier du Fourneau appela son armure et se mit à attendre son mystérieux adversaire qui n'avait certainement pas manqué de la suivre. Mais après plusieurs minutes sans que personne n'arrive, Sakura commença à se poser des questions.
Sakura : Étrange. Il devrait déjà être là. Soit il ne m'a pas repéré, soit il n'en avait pas après moi comme je le craignais, soit il n'as pas voulut me suivre en sachant où je me rendais. Quoi qu'il en soit, je dois prévenir Athéna de ce qui c'est passé. Bon ! Comme il fait nuit, il y a des chances pour que Kiki soit en galante compagnie. Je vais devoir encore me farcir toutes les marches. A moins que …Ca pourrait peut être marcher.

Sakura se concentra et disparu dans un tourbillon de flammes.

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Chambre d'Athéna

Athéna dormait paisiblement dans son lit. Soudain, une brusque augmentation de la température la réveilla et elle eut la surprise de trouver Sakura en face d'elle.
Sakura : Déesse Athéna ! Il faut que je vous prévienne …
Athéna : Un instant Sakura. Comment es-tu arrivée dans ma chambre.
Sakura : Et bien … Je me suis téléportée.
Athéna : C'est tout bonnement impossible ! Kiki est la seule personne à qui j'ai permis de passer outre la restriction !
Sakura : Et bien il semblerait que votre don de Liberté me le permette aussi.
Athéna : Je l'avais oublié. Mais ce n'est pas une raison pour en abuser.
Sakura : Je ne l'aurais pas fait si la situation ne m'y avait pas obligée. Je reviens de Paris où j'ai senti un terrifiant cosmos, aussi puissant que celui des chevaliers d'or. Il est plus que probable qu'il appartienne à l'un de nos ennemis.
Athéna : Es-tu certaine qu'il était hostile ?
Sakura : Je n'ai pas pris le temps de vérifier. Comme nous étions en ville, je n'ai pas voulu prendre le risque de déclencher un combat en pleine agglomération. Je suis retourné au Sanctuaire en pensant qu'il me suivrait, mais il ne l'a pas fait. Je suis en suite venu vous prévenir.
Athéna : Hum ! De deux choses l'une. Soit il s'agissait juste d'un espion, soit c'était un dieu descendu sur terre pour charmer quelques mortelles. Je pense même que c'est la deuxième solution. Un espion se doit d'être discret, et donc ce sont les guerriers les plus faibles qui sont assignés à cette tache. Ton inquiétude, bien qu'inutile, te fait honneur. Tu peux disposer à présent, et me laisser dormir.

Sakura s'inclina et se rendit dans le temple du Grand Pope pour dormir dans sa chambre. Elle ne fut guère surprise de trouver sa mère qui l'attendait à l'entrée de la demeure, par contre son air gêné l'intrigua au plus haut point.
Sakura : Quelque chose ne va pas maman ?
Shina : Et bien il s'est passé une chose assez importante pour toi pendant ton absence. Shenhua a a été dans l'Élision, et elle y a rencontré Shinji qui lui a confié un message pour toi. Elle me l'a transmis mais pour que tu le comprennes, il faut d'abord que je te donne ça.

Le chevalier d'Ophiuchus tendit une enveloppe à sa fille avec son nom marqué dessus. Sakura reconnu tout de suite l'écriture de Shinji.
Shina : Je l'ai trouvée dans la boite aux lettres le lendemain de sa mort. Je ne l'ai jamais ouverte, je ne sais pas ce qu'elle contient, mais j'ai voulu attendre d'être certaine que ta blessure soit refermée pour te la remettre. Mais après ce que j'ai appris il est inutile d'attendre ce moment.

Sakura ouvrit fébrilement l'enveloppe. Elle en sortit d'abord une petite chaîne dorée sertit d'un diamant en pendentif et une lettre.

    Sakura, je t'ai écrit cette lettre pour le cas où je n'aurais pas eu le courage de te parler, ou bien de te dire tout ce que j'aurais voulu te révéler.
    Sakura, je suis homosexuel. Tu es la première personne à qui j'ose l'avouer car tu es ma meilleure amie. En fait tu es ma seule véritable amie. Tu es même comme une petite sœur pour moi. Mais il n'y a pas que pour cette raison que je te fais cet aveu. Je sais que tu nourris des sentiments amoureux pour moi et je dois te dire que j'ai aussi été attiré par toi, mais pour de mauvaises raisons. En effet, j'ai longtemps considéré comme une tare mon attirance pour ceux de mon sexe, et bien que tu sois une femme, de par ton physique et ton attitude, tu représentais pour moi l'homme idéal. Mais j'ai heureusement réalisé que je ne faisais que me tromper moi-même en cherchant à être normal et surtout que je te tromperais si j'essayais de te séduire. Par mon égoïsme, j'avais oublié que tu étais une jeune fille, et qu'un jour viendrait où tu seras une femme et que tu laisseras de coté tes attitudes masculines qui te servent à cacher le mal être que te donne ton physique androgyne. Et j'en profite pour te demander pardon d'avoir songé à t'utiliser.
    Voilà, c'est tout ce que j'avais à te dire. Il ne me reste plus qu'à te souhaiter, avec un jour de retard, un joyeux anniversaire. J'espère que mon cadeau te plaira. Je sais que tu n'aimes pas les bijoux, et tous les « trucs de filles », mais je t'en ai choisi un discret. Je suis certain que le jour où tu te sentiras bien dans ta peau tu le porteras.

    P S :
    Si j'ai eu le courage de faire mon outing face à toi, je pense que j'ai du aussi te demander si je devais le faire face à mes parents. Mais je n'ai fait ça que pour te montrer la confiance que j'ai en toi. Sache que quelle que soit ta réponse, j'ai depuis longtemps décidé de me confier à eux.


Sakura se mit à serrer rageusement la lettre et des larmes se mirent à perler sur ses joues. Finalement ce n'était pas sa faute si Shinji avait avoué son homosexualité à son père. C'était comme une libération pour elle. Toute cette culpabilité qu'elle avait portée durant toutes ces semaines venait de s'évanouir d'un seul coup.
Sakura : Maman, je … Je dois partir. J'ai une chose à faire.

Sakura abandonna son armure avant de disparaître dans les flammes.

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Japon

Sakura courait sous la pluie pour se rendre au cimetière de Izumominari. Il fallait qu'elle aille sur la tombe de Shinji, elle devait absolument lui parler. Mais une fois sur place, elle remarqua qu'une autre personne était là à se recueillir. C'était Kyoko Hazuki, la mère de Shinji. Elle remarqua rapidement la présence de Sakura.
Kyoko : Tient ! Mais je te connais. Tu es l'amie de mon pauvre Shinji. Sakura c'est ça ?
Sakura : Oui madame.
Kyoko : Comme tu as grandi depuis la première fois que je t'ai vue. Je m'en souviens encore. Tu étais à la fête d'anniversaire des quatorze ans de Shinji. Ça m'a marqué car tu étais la seule personne qu'il avait invitée. Les autres avaient été choisis par mon mari. Tu m'as tout de suite été sympathique car tu dénotais complètement des autres fréquentations mon fils. C'était une véritable amitié qu'il y avait entre vous et non cette hypocrisie qui lie les gens de hautes extractions. Mais tu n'avais pas l'air dans ton élément et ça a empiré quand la musique a été mise et que tout le monde s'est mis à danser.
Sakura : C'est étrange, j'ai pensé à ce jour il n'y a pas longtemps.
Kyoko : Lorsque Shinji a coupé la musique pour te présenter aux autres, j'ai été très fière de lui. Il n'avait jamais eu une telle assurance, je pense que c'est à toi que je le dois. Vous avez ensuite commencé à faire une démonstration de combat. C'était la première fois que je le voyais se battre.
Sakura : Je me rappelle encore des yeux éberlués des autres nous regardant faire. Et puis quelqu'un a remis la musique, et nous sommes mit à combattre en suivant en suivant le rythme. Au bout d'un moment j'ai même eu l'impression de danser avec lui.
Kyoko : C'est moi qui avais remis la musique pour voir comment vous réagiriez. Et moi aussi j'ai eu l'impression que vous dansiez. Et quand vous vous êtes arrêtez, j'ai bien cru que tu allais l'embrasser.
Sakura : Oui, je ne nie pas que j'en avais envie.
Kyoko : Tu sais, j'ai toujours su quelle était la « nature » de Shinji, mais je me suis toujours refusée à l'admettre. Je voyais dans votre amitié la preuve que je me trompais. Et je me suis même mise à penser qu'il était amoureux de toi quand il m'a demandé conseil pour l'achat d'un bijou qui t'était destiné, et que je vois que tu portes. J'étais tellement heureuse en croyant que mes doutes étaient infondés que j'ai tenu à le choisir moi-même. Je me voyais déjà organiser votre mariage. Quelle mauvaise mère j'ai été de ne pas accepter les vrais sentiments de mon fils.
Sakura : Mais … Est-ce que vous auriez acceptez son homosexualité s'il vous l'avait avouée ?
Kyoko : Oui, je pense que oui. Mais j'aurais fondu en larme avant.
Sakura : J'ai réagi comme vous, mais dans le sens contraire.

Un long silence s'installa tandis que la pluie tombait toujours. Sakura et Kyoko s'échangèrent des anecdotes sur Shinji, chacune découvrant une facette de lui qu'elles ignoraient. Lorsqu'elles eurent fini, le soleil apparut enfin. Madame Hazuki retourna alors chez elle laissant Sakura se recueillir seule.
Sakura : Bonjour Shinji. Ça fait longtemps que je ne suis pas venue pas vrai ? C'est étrange, je te parle là alors que je pourrais réellement converser avec toi grâce à Hadès. Peut être est-ce parce que j'ai encore peur de paraître devant toi, même si je sais à présent que je ne suis pas responsable de ta mort. Je voudrais te remercier. A la fois pour cette lettre qui a soulagé mon âme du lourd poids que je portais, mais aussi pour le pendentif. Il est très beau et ça m'a fait plaisir de le recevoir. Tu sais, maintenant que je me sens sens lavée de ce crime dont j'avais endossé la responsabilité, je devrais pouvoir me permettre d'aimer à nouveau, mais ça va prendre du temps. Tu es et restera toujours mon premier amour et je veux à présent chérir se sentiment que j'ai pour toi et qui depuis ta mort me faisait souffrir. Il fallait absolument que je te dise ça. Je ne te dis pas adieux car je compte bien revenir ici pour te tenir au courant de l'évolution de mon coeur. A bientôt Shinji.

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Paris

Michelle tremblait de peur et de froid. De peur car elle savait que quelqu'un de terriblement dangereux la cherchait, et de froid parce qu'elle s'était réfugiée dans la chambre froide du café. Elle ne savait pas pourquoi mais dès qu'elle avait vu cet inconnu couvert d'un long manteau dont la capuche cachait le visage, pénétrer dans l'établissement, elle avait su instinctivement qu'il venait pour elle. Et elle s'était enfuie comme une lâche lorsqu'il tua froidement Sûria qui, un peu éméchée, avait découvert son visage. Lors de sa fuite, elle avait entendu les cris d'horreur des convives, et même dans sa cachette elle les entendait encore. Mais même dans sa cachette, elle avait la certitude que cet individu la trouverait. Ce n'était qu'une question de temps. Elle savait aussi qu'il tuerait tout le monde avant de venir la chercher. Sans en connaître la raison, elle avait la certitude que tout se passerait comme ça.
Soudain, la porte de la chambre froide explosa et l'inconnu fit face à Michelle qui était tétanisée de terreur.
Inconnu : Saturne ! Il est temps.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#99 07 Sep, 2012 08:48:03

Asclepios

Chapitre 30 : La Mama

10/03/2002

Athéna était devant sa psyché. Elle surveillait un homme sur le chemin qui reliait Rodorio au Sanctuaire. Elle savait que ses intentions n'étaient pas hostiles, mais l'accès au domaine sacré lui était cependant interdit sous peine de mort. Qu'est-ce qui pouvait bien le motiver pour qu'il défie ainsi son autorité ? Encore que n'étant pas officiellement dans le Sanctuaire, elle ne pouvait rien lui reprocher. Et si la raison pour laquelle il désobéissait était valable, elle consentirait à se montrer magnanime.
A présent qu'il arrivait au niveau des sentinelles, elle allait pouvoir connaître la raison de sa venue.
Garde 1 : Halte là ! Vous approchez d'une terre sacrée ! Vous n'êtes ni un chevalier, ni un garde, ni un messager, ni un serviteur. Vous n'avez donc aucune raison de vous trouver là.
Homme : Je connais les règles du Sanctuaire, et je n'irai pas plus loin. Mais j'ai une lettre à remettre au chevalier d'argent Shina d'Ophiuchus. Est-ce que l'un de vous pourrait lui demander venir ?

Les gardes se mirent à regarder le visiteur avec étonnement !
Garde 2 : Tu sembles bien mal renseigné, tes informations dates. Shina est devenue chevalier d'or ainsi que le bras droit d'Athéna. On ne peut pas lui demander de venir voir un parfait inconnu. Mais si tu nous confies ton message, je peux t'assurer de lui faire parvenir au plus tôt.
Homme : Je ne peux pas, je dois lui remettre moi-même en mains propres.
Garde 3 : Dans ce cas, je pense que l'un de nous pourrait t'escorter jusqu'à elle.
Homme : Impossible ! Athéna m'a interdit de revenir au Sanctuaire sous peine de mort.
Garde 1 : Te voilà dans une impasse. Es-tu sûr de ne pas pouvoir nous laisser lui remettre ton message ?
Homme : Certain ! Ce sont des informations d'ordre privées qui ne devraient pas être en ma possession, et si c'est vous qui lui donnez, vous risquez de subir sa colère à ma place.
Garde 3 : Dans ce cas là, tu ne peux rien faire.

Grâce à son omnipotence, Athéna se doutait du contenu de la lettre destinée à Shina et de son importance. La venue du visiteur était réellement justifiée. Elle pouvait donc l'autoriser exceptionnellement à pénétrer dans le domaine sacré. Se concentrant légèrement, elle entra en communication avec lui et les sentinelles.
Athéna : Laissez le passer, je lui permets de fouler la terre sacrée pour aujourd'hui.

Les gardes et le visiteur s'inclinèrent comme si la déesse se trouvait en face d'eux.
Homme : Je vous remercie déesse Athéna.
Athéna : Dépêche-toi de remplir ta tache, car au coucher du soleil tu seras de nouveau sous le coup de ma loi Ichi.

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Dans la salle du trône Ichi faisait face à Shina qui le regardait intriguée derrière son masque.
Shina : Athéna m'a informée que tu avais un message important à me confier venant de l'extérieur. C'est étrange car j'ai car j'ai coupé tous les ponts avec le Japon. Aurais-tu pris la liberté de t'occuper de mon courrier ?
Ichi : La lettre ne vient pas du Japon, mais d'Italie.

L'Italie, à ce seul nom Shina sut tout de suite qui était l'expéditeur de la lettre. Et cela ne signifiait qu'une chose pour elle : Ichi avait trahi sa confiance. Serrant les poings, elle se retenait de ne pas l'étriper sur place.
Shina : Comment ma mère a-t-elle pu m'envoyer une lettre, et pourquoi est-ce toi qui l'as reçu ?
Ichi : C'est… De ma faute. Lorsque j'ai posté la dernière lettre que tu lui as écrite, j'ai regardé l'adresse et je l'ai mémorisé par réflexe. Et quand Sakura est née, je n'ai pas pu m'empêcher de lui annoncer la nouvelle. Je pensais qu'elle avait le droit de savoir qu'elle était grand-mère. Mais j'ai fait l'erreur de l'écrire sur un du papier à en-tête de l'orphelinat, où je vivais alors, c'est à dire avec l'adresse de l'établissement. Quelques mois après, j'ai reçu une réponse, et de là a débuté une correspondance entre nous deux. Mais je n'ai jamais répondu aux questions qu'elle me posait sur toi, je t'en fais la promesse.
Shina : Je te crois. Et je te pardonne. Mais en quoi, et comment sais-tu que cette lettre m'est destinée ? A ce que je vois, elle n'est pas ouverte.
Ichi : Parce que ce n'est pas l'écriture de ta mère qui est sur l'enveloppe.

Shina comprit tout de suite où l'ancien chevalier de l'Hydre Femelle voulait en venir et lui arracha la lettre des mains. Elle ouvrit l'enveloppe et se mit à lire la missive. Elle se tétanisa soudain, laissant s'échapper la lettre de ses mains, puis se retira à toute vitesse. Voyant cette réaction, Ichi sut que ses craintes étaient malheureusement fondées. Sa tache accomplie, il s'en retourna chez lui, espérant que Shina n'arrive pas trop tard. Quelques instants plus tard, Shun, intrigué par le trouble qu'il avait senti dans les cosmos de sa femme et surtout son éloignement soudain arriva dans la salle. Il fut étonné de la trouver vide et remarqua la lettre qui traînait par terre. Il la prit et tenta de la lire. Malheureusement, il n'avait jamais été doué en langue et il ne put que deviner qu'elle était écrite en italien. En fait, à part le grec, qu'il ne s'était mit à bien parler qu'à la fin de son entraînement, il ne parlait aucune langue étrangère ; et pourtant, Shina et Sakura avaient tenté à plusieurs reprise à lui en apprendre de nouvelles. Incapable de déchiffrer le message dont il était certain qu'il était la cause du départ de son épouse, il appela sa fille à l'aide. Sakura arriva tout de suite, et lorsqu'elle lut la lettre, sa réaction fut identique à celle de sa mère.
Sakura : Vite papa ! Il faut que nous partions sur-le-champ ! Amène-nous au cosmos de maman !
Shun : Je ne bougerai pas tant que je ne saurai pas ce que contient cette lettre.
Sakura : Grand-mère est mourante ! Et elle appelle maman à son chevet !
Shun : Grand-mère ?
Sakura : La mère de maman quoi ! Maintenant assez discuté et allons la voir avant qu'il ne soit trop tard !
Shun : Une minute ! Comment se fait-il que tu ne sois pas étonnée d'apprendre l'existence d'une grand-mère ?
Sakura : Parce que je ne viens pas de l'apprendre. Je l'ai découverte dans le journal de Milo. Si je ne t'ai rien dit, c'est parce que maman m'a demandé de ne pas le faire, et j'estimais aussi que c'était à elle de t'apprendre la vérité. Maintenant que tu sais tout, dépêche-toi de nous conduire à l'endroit où se trouve le cosmos de maman !

Shun n'aimait pas le ton autoritaire qu'avait pris sa fille, malgré son caractère pacifique il avait sa fierté de père, mais il mit ça sur le compte de la gravité de la situation et partit rejoindre Shina avec Sakura.

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Toscane

Shina était au chevet de sa mère assoupit dans la maison de son enfance. Lorsqu'elle était arrivée la vielle femme était déjà endormie et sur le moment elle avait craint d'être venue trop tard. Soudain, Mona ouvrit les yeux.
Mona (faiblement) : Serais-je si souffrante que j'en ai des visions ? Est-ce bien toi ma fille ?
Shina : Maman ! Enfin tu te réveilles ! J'avais tellement peur !
Mona (idem) : Comme tu as grandi, et quelle belle jeune femme tu es devenue !
Shina : Arrête de parler maman, garde tes forces.
Mona (idem) : Ne t'inquiète pas. Même si je suis au crépuscule de ma vie, mon état s'est amélioré depuis l'envoie de la lettre.
Shina : Oh ! Maman, comme j'aurais aimé te revoir dans d'autres conditions.
Mona (idem) : Tu n'as pas à t'excuser, tu avais d'autres obligations. Les mêmes qui ont contraintes ton père à me quitter.
Shina : Maman, je ne pense pas qu'il ait eu exactement les mêmes devoirs que moi.
Mona (idem) : Au contraire, tout comme toi il était chevalier.
Shina : Pardon ?! Mais comment…
Mona (idem) : Tu te souviens de ta dernière lettre ? Dedans tu me disais que celui qui t'avait enlevée avait voulu t'effacer tes souvenirs mais que tu avais seulement oublié ton nom. Et bien il semble que ton nom ne soit pas la seule chose dont tu ne puisses te souvenir. Tu n'as jamais été enlevée. Altaïr est venu me voir et je t'ai confiée à lui en toute confiance. Cet homme, ce chevalier, était un grand ami de ton père. Il a même été le témoin à notre mariage. Et c'est moi qui lui ai demandé de te priver de ta mémoire, pour que tu ne regrettes pas la vie heureuse que tu avais eue avec moi.
Shina : Un chevalier ! Mon père était un chevalier !
Mona (idem) : Et un chevalier d'Or qui plus est.
Shina : Et quel était son signe ?
Mona (idem) : Il était… Il était… Il était… Maudite vieillesse ! Je ne me souviens plus du signe de mon pauvre Mario.
Shina : Mario ? Est-ce le nom de mon père ?
Mona (idem) : Oui. Et quant au tien c'est Margherita.
Shina : Margherita… Lorsque je le prononce, j'ai l'impression que je parle d'une étrangère. En même temps, j'ai porté celui que mon maître m'a donné plus longtemps que le vrai.
Mona (idem) : Et quel est-il ?
Shina : Shina.
Mona (idem) : C'est très joli, je l'aime beaucoup. Je suis certaine que ton père aussi l'aurait apprécié.
Shina : Justement, mon père…

Shina s'interrompit. Elle venait de sentir que Shun et Sakura venaient d'arriver. Sans nul doute son mari ou sa fille avait trouvé la lettre qu'elle avait laissée tomber en partant.
Mona (idem) : Tiens ! Nous avons de la visite.
Shina : Comment sais-tu ça ? Est-ce que toi aussi…
Mona (idem) : Non, je ne suis pas chevalier. Mais Mario faisait la même tête lorsque quelqu'un du Sanctuaire venait. Sais-tu qui est là ?
Shina : Oui… Ce sont mon mari et ma fille.
Mona (idem) : Vraiment ?! Quel heureux hasard ! J'ai toujours souhaité les rencontrer. Je pense que c'est le moment ou jamais. Amène-les moi s'il te plaît.
Shina : Très bien maman.

Shina alla chercher sa famille qui était restée à l'entrée de la maison pour ne pas la déranger. C'était Shun qui avait décidé cela, au grand dam de Sakura qui voulait absolument voir et surtout parler à sa grand-mère avant qu'il ne soit trop tard. Et lorsqu'elle vit sa mère arriver, elle se mit à craindre le pire.
Sakura : Maman ! Est… Est ce que…
Shina : Ne t'inquiètes pas, elle se porte plutôt bien. Elle veut vous voir.
Sakura : Nous voir ?
Shina : Oui, mais avant je dois parler avec ton père.

Sakura acquiesça et s'éloigna pour laisser ses parents discuter seuls.
Shina : Tu dois penser que je suis inexcusable de t'avoir caché une telle chose et je ne sais vraiment pas quoi dire pour te donner tort. Tu dois me trouver bien misérable n'est-ce pas ? Quel genre d'épouse je suis ? Toujours à te faire des cachotteries. Parfois je me demande comment tu as pu me supporter aussi longtemps.
Shun : Shina s'il te plaît. Arrête ton autoflagellation. J'ai réussi à faire dire à Sakura pourquoi tu m'avais caché ta mère, et tu as eu raison. Si tu me l'avais révélé à l'époque, je me serais sans doute senti jaloux de toi et notre couple aurait démarré sur de mauvaises bases et n'aurait pas été si harmonieux. Mais surtout, je me moque bien de tous tes secrets, ce ne sont pas eux que j'ai épousés, mais toi. Je savais parfaitement à quoi m'en tenir en décidant de passer ma vie avec la femme pleine de mystère que tu es. Et sincèrement, j'espère que tu me caches encore bien des choses.
Shina : Oh ! Shun !

Touchée au plus profond de son cœur par cette déclaration, Shina se jeta dans les bras de son mari et l'embrassa passionnément, et elle en oublia l'espace d'un instant l'état de sa mère. Mais elle se reprit et invita sa famille à pénétrer dans la maison et la présenta à celle qui lui donna le jour. Mona les darda longuement du regard.
Mona (faiblement) : Ma fille, c'est un rêve qui devient réalité. Depuis ta dernière lettre j'ai toujours désiré voir à quoi ressemblaient ton époux et ton enfant. Je peux mourir heureuse maintenant.
Shina : S'il te plaît maman, ne dit pas ça.
Mona : (idem) : Bah ! J'ai vécu assez longtemps et puis personne ne peut plus rien faire pour moi ; alors autant être réaliste.
Sakura : Mais non ! Maman, tu as le pouvoir de sauver grand-mère n'est-ce pas !
Mona : (idem) : Oh ! Tu parles italien ma petite Sakura. Et moi qui faisais comme si toi et ton père ne pouviez pas comprendre.
Sakura : Papa ne connaît effectivement pas ta langue.
Mona : (idem) : Je vois. Mais je n'ai pas besoin de soin.
Shina : Voyons maman ! Sakura à raison, je peux te soigner.
Mona : (idem) : Ma Shina, comme je l'ai déjà dit, j'ai fait mon temps. Même sans ma maladie mes jours sont comptés. Tu ne ferais que de retarder de quelques semaines l'inévitable.
Shina : Maman !!!!
Sakura : Grand-mère !!!
Mona (idem) : Je vous en prie ! Cessez ces têtes d'enterrement. Après tant d'années de solitude tout ce que je souhaite c'est voir ma famille sourire. Et allez me chercher mon gendre. Depuis tout à l'heure il reste dans son coin. Ah ! Mais oui ! C'est parce qu'il ne parle pas italien.
Sakura : Tu veux que je te serve d'interprète grand-mère ?
Mona (idem) : Ce ne sera pas la peine. Jeune homme, approchez, ne restez pas à l'écart.

Tout le monde demeura stupéfait devant le grec parfait, quoique avec une pointe d'accent, de Mona. Mais sa fille se souvenant qu'elle avait épousé un chevalier, supposa qu'il lui avait appris la langue du Sanctuaire.
Remis de sa surprise, Shun approcha du lit. Par geste, la vieille femme lui demanda de se pencher vers elle et lorsqu'il obtempéra, elle lui saisit la tête entre ses mains et se mit à le regarder longuement dans les yeux. Puis elle le lâcha.
Mona (idem) : Jeune homme, vous m'avez l'air de quelqu'un de bien, de très bien. Je consens à vous accorder la main de ma fille. Bienvenue dans la famiglia.

La mère de Shina se mit à lâcher un petit rire qui se changea rapidement en une toux.
Mona (idem) : J'ai toujours voulu dire ça. Ce sont les mots que mon père a prononcé lorsque je lui ai présenté celui qui allait devenir mon époux. Je… Je me sens étrangement fatiguée tout à coup, je crois que je vais me reposer un peu.

La grand-mère de Sakura ferma lentement les yeux avant de s'endormir.
Sakura : Ba chan !!!
Shina : Calme-toi Sakura, elle est simplement assoupie.
Shun : Shina, je vais rentrer au Sanctuaire, mais je pense qu'il serait bon que tu restes près de ta mère jusqu'au bout. Je voudrais t'accompagner dans cette épreuve, mais je ne me sens pas à ma place ici.
Sakura : Moi aussi je retourne au Sanctuaire maman. Je… Cette atmosphère me met mal à l'aise, et… Et je ne crois pas que je pourrais supporter de voir mourir un membre de ma famille, surtout si peu de temps après l'avoir rencontré.
Shina : Je vous comprends. De toute façon, j'allais vous demander de me laisser seule.
Shun : Très bien, dans ce cas, nous partons. Allez viens Sakura.

Shun serra sa fille contre lui et se téléporta avec elle au domaine sacré.

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Sanctuaire

Shun et Sakura revenaient juste de leur escapade en Italie.
Shun : Sakura, je vais te laisser. Je dois parler à mon frère.
Sakura : Attend papa. Avant j'aimerais que tu m'avoues quelque chose. L'autre raison, si ce n'est la véritable, pour laquelle tu n'es pas resté au chevet de grand-mère, quelle est-elle ?

Shun ne s'étonna pas de cette remarque. Mentir n'avait jamais été son fort, et s'il avait pu tromper Shina c'était bien parce qu'elle était sous le coup des émotions.
Shun : Pour ne pas verser mes larmes sur la mauvaise personne.
Sakura : Ne pas verser tes larmes sur la mauvaise personne ? Je ne comprends pas.
Shun : Sakura, comme tu le sais, je n'ai jamais connu ma mère et, même si je ne le montrais pas, cela m'a toujours perturbé. Ça a créé un sentiment de vide en moi. Je pense même que mon caractère vient de celui que je me faisais d'une mère. Cependant, et étrangement, je n'ai jamais pleuré sur sa disparition. Mais en voyant la mère de Shina, toute la peine que je n'avais jamais réussie à exprimer est remontée d'un coup. J'ai eu du mal à me retenir de me jeter aux pieds du lit et de pleurer. Mais ce n'était pas à elle que mes larmes étaient destinées, mais à ma mère. C'est pour ça que j'ai dit ne pas vouloir pleurer la mauvaise personne. J'ai même faillit l'appeler maman.
Sakura : Ce qui aurait été du plus mauvais goût je l'admets.
Shun : Maintenant je te laisse, et quand je reviendrai ce soir, tu connaîtras peut être aussi ton autre grand-mère.
Sakura : Merci papa.

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Toscane

Mona s'était réveillée depuis quelques minutes et avait repris des forces. De son lit elle humait le plat que Shina était en train de lui préparer. Sa fille ! Cuisiner ! Après l'avoir confiée à Altaïr, même dans ses rêves les plus fous elle n'aurait pu l'imaginer. Elle savait qu'elle devait cela à son gendre. Shina arriva dans la chambre.
Shina : Ce sera cuit dans à peu près une heure. Ça nous laisse du temps pour parler.
Mona : Et de quoi veux-tu parler ?
Shina : De papa. Quand j'étais petite tu me disais qu'il était parti avant ma naissance, mais depuis que je suis revenue, tu parles de lui au passé comme si tu étais certaine qu'il était mort. M'aurais-tu menti sur son absence ?
Mona : Non, je ne t'ai pas menti. Enfin disons que je t'ai caché une partie de la réalité. Ton père est bien parti en ignorant que je te portais, et moi aussi je l'ignorais à l'époque. Mais je savais que je ne le reverrai plus car il était mourant alors. Il a quitté pour former son successeur pour le peu de temps qu'il lui restait.
Shina : Son successeur ? Et est-ce que tu le connaissais ?
Mona : Si je le connaissais ! Je l'ai porté sept années avant toi. C'est ton grand frère.

Shina resta interdite un bon moment sous le coup de la nouvelle.
Shina : Un… Frère ! J'ai un frère ! Mais pourquoi ne m'as-tu jamais rien dit ?
Mona : Tu es chevalier, tu sais comme l'entraînement est inhumain. Je ne sais même pas s'il a survécu. En fait, j'en doute grandement. Il m'avait promis de venir me voir une fois l'armure de ton père acquise, et s'il échouait, il avait prévu de revenir vivre à la maison et de suivre des études. Je crains qu'il ne soit mort.
Shina : Et ce frère que je connaîtrai jamais, quel est son nom ?
Mona : Il s'appelait Vito.

Shina se figea à nouveau de stupeur. Et sa mère le remarqua.
Mona : Qu'y a-t-il ? Tu connais quelqu'un au Sanctuaire qui porte ce nom ? S'il te plaît, si c'est le cas dit-le moi je t'en pris !
Shina : Ne te fait pas de fausses joies. Je connais effectivement un Vito qui était chevalier d'or et dont l'âge correspond, mais il ne peut pas être mon frère.
Mona : Pourquoi ça ?
Shina : Et bien son nom de famille n'est pas Lisa.
Mona : Mais Lisa est mon nom de jeune fille. Je l'ai repris car ton père me l'a demandé dans sa lettre d'adieu. Pour que je puisse refaire ma vie. Mais ton frère doit avoir gardé celui de ton père. Donc il ne doit pas se nommer Vito Lisa, mais Vito Bottazzi.
Shina : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mona : Ce… C'est bien lui ?!
Shina : Non ! Ce monstre ne peut pas être mon frère.
Mona : Monstre ? N'exagères-tu pas ?

Shina ne répondit rien et se contenta de se mettre torse nu. Montrant à sa mère toutes ses balafres.
Mona : Oh ! Mon dieu ! Ma chérie ! Mais que t'es-t-il arrivé ?
Shina : C'est lui qui m'a fait ça. C'est un monstre du nom de Vito Bottazzi qui a lacéré mon corps.
Mona : Je… Je ne peux y croire ! Mon Vito n'aurait jamais fait une chose pareille. Mais il faut s'assurer qu'il s'agisse bien du mien.
Shina : Et comment ? En lui parlant de toi ? Il serait bien capable de prétendre être mon frère rien que pour me torturer mentalement.
Mona : Il y a un moyen très sûr de le savoir. Toi et ton frère avez hérité d'une tache de naissance de votre père.
Shina : Un serpent au niveau de la nuque c'est ça ?
Mona : Exactement.
Shina : Mais… Et si c'est bien lui. Qu'est-ce que je fais ? Maman, il n'a pas fait du mal qu'à moi mais aussi à plein d'innocents. Il se faisait appeler Masque De Mort. Il a même trahit Athéna.
Mona : Si c'est bien mon Vito, amène-le moi quand même. Afin qu'il s'explique sur son comportement.
Shina : Maman, je… Je ne sais pas si j'aurais le courage de vérifier s'il est mon frère, et surtout le supporter.
Mona : Fait ce que ton cœur te dicte. Je ne te forcerai pas la main.
Shina : Merci maman.

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Sanctuaire

Shun était dans le baraquement de Ikki. Mais il avait fallut rassembler beaucoup de courage pour ça. Car ce qu'il allait demander à son frère ferait resurgir de mauvais souvenirs.
Ikki : Alors Shun, que me vaut cette visite ?
Shun : Ikki, je… J'aimerais que tu ma parles de maman.

Le chevalier du Phœnix pris un air grave et sombre.
Ikki : Pourquoi me demander ça maintenant ?
Shun : C'est… C'est parce que je viens de rencontrer la mère de Shina et ça m'a donné l'insatiable envie de savoir qui était cette femme qui m'a donnée le jour, même si je sais que je t'en demande beaucoup.
Ikki : La mère de Shina ? Je ne vais pas chercher à comprendre pour le moment, mais tu devras m'expliquer cette histoire en détail pour plus tard. Pour tout te dire, je n'ai moi-même pas très bien connu maman, et le temps a érodé mes souvenirs. Elle était souvent absente car elle travaillait beaucoup pour pouvoir nous faire vivre. Mais lorsqu'il lui arrivait de rentrer tôt ou bien d'avoir un jour de congé, elle passait tout ce temps libre avec nous. C'était une personne très douce et qui ne haussait jamais le ton, même quand je faisais une bêtise. C'est tout ce dont je me souviens à son sujet, désolé Shun.
Shun : C'est déjà beaucoup. Merci Ikki.

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24/03/2002
 

Toscane

Shina était très inquiète. Ces cinq deniers jours l'état de sa mère s'était considérablement dégradé. Elle était devenue extrêmement faible, ayant à peine la force de parler. Le chevalier d'Ophiuchus n'en dormait plus craignant de la perdre à tout moment. Mais ce n'était pas la seule chose qui troublait son sommeil, il y avait aussi la possibilité que Masque de Mort soit son frère. Depuis qu'elle savait ça, elle n'avait plus réussit à fermer l'œil. Car si cela s'avérait exact, ça voulait dire que lorsqu'elle l'avait combattu, elle avait… Non ! Elle ne voulait pas y penser. Ce n'était qu'une pure coïncidence si cet être abject portait le nom de son frère. Mais il y avait aussi cette minuscule chance que ce soit bien lui, et sa mère serait tellement contente de le revoir. Jetant un dernier regard sur sa mère assoupie, Shina prit sa décision.

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Rodorio

Shina se trouvait devant la maison où vivait Masque de Mort. Elle n'avait eu aucun mal à la trouver car ne croyant pas à la sincérité de sa rédemption, elle l'avait fait surveiller pendant un certain temps. Elle avait donc du reconnaître que son repentir était sincère. La seule chose inquiétante était qu'il fréquentait une voleuse, qui était aussi la propriétaire de la masure. Pour cette confrontation, elle avait décidé de se déguiser, ou plutôt elle venait en tant que Margherita Bottazzi et non en Shina. Ne l'ayant jamais vu sans son masque, elle était certaine d'être méconnaissable d'autant plus qu'elle portait des vêtements civils. Prenant une dernière inspiration pour se donner du courage, elle toqua à la porte. Quelques secondes plus tard, l'huis s'ouvrit.
Vito : Oui ?
Shina : Excusez-moi, mais vous vous appelez bien Vito Bottazzi ?

Vito ne réagit pas tout de suite. Il ne s'attendait pas à trouver une compatriote à Rodorio.
Vito : En effet. Que puis-je faire pour vous ?
Shina : Je me présente, je m'appelle Margherita, Margherita Bottazzi.
Vito : Bottazzi ?! Comme moi ?
Shina : Peut être. Ma mère m'a récemment appris que j'avais un grand frère du nom de Vito mais qui avait quitté la maison. Depuis, je suis à sa recherche. Tout ce que je sais de lui c'est son nom et qu'il a une marque de naissance sur la nuque.
Vito : Une marque sur la nuque ! Un serpent ?
Shina : Oui ! C'est bien ça ! Mais est-ce que je pourrais la voir pour vérifier que c'est la même ?
Vito : Mais bien sûr.

Vito se retourna et souleva ses cheveux. Shina ne put que constater que ses craintes étaient fondées. La marque de Vito était la même que la sienne, la même dont Sakura avait aussi hérité.
Shina : Oh ! Non ! Non !
Vito : Je m'en doutais un peu. Je ne pouvais pas avoir de petite sœur. J'aurais du vous le dire depuis le début et ne pas vous donner de faux espoirs.
Shina : Au contraire, c'est bien toi mon frère.
Vito : Alors pourquoi ce désarroi ?
Shina : Parce que personne ne voudrait Masque de Mort pour frère et moi encore moins.
Vito : Quoi ?! D'où connais-tu mon ancien surnom ainsi que mon sulfureux passé.
Shina : Parce que je te connais, et que toi aussi tu me connais.

Shina sortit son vieux masque et se le posa sur le visage. Les yeux de Vito se révulsèrent alors de terreur.
Vito : Non ! Ce n'est pas possible ! Je n'ai quand même pas fait ça ! Je n'ai quand même pas molesté ma propre sœur.
Shina : Cesse de geindre Vito. Et moi alors ? Te rends-tu comptes que ce même jour j'ai fait pire encore que toi ? Te rends-tu compte que j'ai insulté notre mère ? Que je l'ai traitée de pute ! Ce que tu m'as fait, je l'ai mérité, et maintenant que je sais que nous sommes du même sang, je me dis que tu as été bien indulgent avec moi.
Vito : Mais comment peux-tu être ma sœur ? Et comment n'as-tu su que maintenant que je suis ton frère ?
Shina : Maman était enceinte de moi lorsque papa t'a amené, et redoutant ta mort elle ne m'a jamais parlé de toi jusqu'à il y a deux semaine.
Vito : Et pourquoi ce jour là ?
Shina : Vito, maman est mourante, et je crains qu'elle ne vive ses dernières heures. Je suis venue car elle te réclame à son chevet.
Vito : Maman ! Je… Je suis désolé, mais je ne peux pas venir. En devenant Masque de Mort, j'ai déshonoré la famiglia. Je n'ai plus le droit de paraître devant elle.
Shina : Maman sait ce que tu as fait. Lorsqu'elle m'a révélé le nom de mon grand frère, j'ai tout de suite pensé à toi mais j'ai tout de suite rejeté cette idée. Mais maman m'a demandé pourquoi et je lui ai raconté tes méfaits. Et elle m'a dit que si c'était bien toi je devais quand même t'amener à elle pour que tu lui rendes des comptes. Alors, soit tu viens de ton plein gré, soit je te conduis à elle par la force et rien au monde ne me ferait plus plaisir. Alors réfléchis bien avant de répondre.

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Toscane

Vito et Shina étaient devant la maison de leur enfance. L'ancien chevalier du Cancer la regardait avec une grande nostalgie. Rien n'avait changé. Les rosiers grimpants collés aux murs de la demeure, la fleurissant à la belle saison. Les sauges rouges qui dégageaient leur lourd parfum. Les dahlias fauves dans l'allée. Et surtout, surtout l'arbre contre lequel il se reposait après les entraînements quotidiens destinés à le préparer au réel entraînement pour devenir chevalier. Vito s'approcha de l'arbre et en caressa l'écorce.
Shina : Vito ! Le temps presse.
Vito : Pardon Margherita, mais j'ai tant de souvenirs ici.
Shina : Appelle-moi Shina. La petite Margherita est morte le jour où elle est entrée au Sanctuaire.
Vito : Non, Shina est un nom de guerre. Et puis tu utilises bien mon vrai nom.
Shina : C'est plus rapide à dire. Maintenant dépêche-toi d'entrer.

Vito acquiesça et entra dans la maison. A chaque pas qu'il faisait à l'intérieur, une foule de souvenirs d'enfance l'assaillait. Il se demandait si sa sœur avait ressenti la même chose lorsqu'elle aussi était revenue là. Mais une chose était certaine en tous cas. Ses souvenirs étaient bien différents des siens. Car lui avait eu la chance de vivre ici avec leur père alors qu'elle n'avait put se rattacher qu'à leur mère. Son enfance avait sans doute été plus triste que la sienne avant d'être gâchée par le destin qui fit d'elle un chevalier. Enfin il arriva au chevet de sa mère, mais il ne la reconnut pas tout de suite. Il avait gardé dans sa mémoire la jeune femme énergique et riante qu'il avait quittée enfant. Cette vénérable vieillarde grabataire était-elle la même personne ?
Shina : Maman, je t'ai amené une visite qui te fera plaisir.
Mona (faiblement) : C'est… C'est mon Vito ?
Shina : Oui maman.
Mona (idem) : Et c'est le même Vito que le tien ?
Shina : Malheureusement oui maman.
Mona (idem) : Vito, mon fils, approches toi de moi s'il te plaît.
Vito : Je suis là maman.
Mona (idem) : Vito, d'après ta sœur, tu as été un très vilain garçon. Mais j'ai du mal à y croire, malgré la preuve qu'elle m'a apportée.
Vito : Margherita a raison maman. J'ai fais honte à mon armure, à mon héritage, à ma famiglia. C'est pour cette raison que je ne suis pas revenu te voir comme promis. Après mon premier crime, je ne pouvais plus paraître devant toi.
Mona (idem) : De quoi avais-tu peurs ? Que je te renie ?
Vito : Non maman, je ne voulais pas t'éclabousser du sang que je versais. Je ne voulais pas que tu deviennes la mère de Masque de Mort. Je t'ai abandonnée pour te protéger.
Mona (idem) : Me protéger dis-tu ? De quoi ? Des mauvaises langues ? Sais-tu tout ce que l'on a persiflé sur moi après le départ de ton père ? On disait qu'il m'avait quitté parce que j'étais une mauvaise épouse et une mauvaise mère. Et lorsque ma grossesse a été visible on a prétendu que ta petite sœur était le résultat d'un adultère. J'ai enduré tout ça sans broncher et j'aurais très bien pu supporter être la mère d'un monstre.

Soudain, Mona fut prise d'une violente et inquiétante quinte de toux.
Vito + Shina : Mama !
Mona (idem) : Je… Je crois que… Que je vais bientôt retrouver votre père. Margherita, Vito, je … Je vais vous dicter mes dernières volontés. Je vous demande de les respecter.
Vito + Shina : Tout ce que tu voudras mama.
Mona (idem) : Je… Je veux que vous fassiez la paix. Que… Que vous vous entendiez comme un frère et une sœur.
Vito + Shina : Promis mama.
Mona (idem) : C'est… C'est bien… Je… Je suis heureuse de vous avoir revus. Je… Je vais me reposer un peu.

Mona ferma doucement les yeux en souriant, et Vito et Shina savaient qu'elle ne les ouvrirait plus jamais. Étrangement, le frère et la sœur n'étaient pas tristes. Ils avaient pu revoir leur mère une dernière fois et lui dire au revoir. Chose qu'ils avaient toujours cru impossible après être devenus chevaliers. Et puis Shina était certaine qu'elle était partie pour un monde meilleur. Grâce à sa fille, l'âme de sa mère était assurée de se retrouver à Élision. Vito de son coté était presque heureux, car même s'il avait perdu une mère il avait trouvé une sœur.

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Quelque part, dans une pièce sombre une jeune femme d'une divine beauté se morfondait. Soudain, une porte s'ouvrit laissant voir la silhouette d'un homme.
Homme : Tu vas faire la tête encore longtemps Saturne ? Cette histoire est déjà vieille d'un mois.
Saturne : Étais-tu obligé de tous les tuer ?
Homme : J'avais reçu l'ordre de ne pas me faire repérer et d'éliminer les témoins dans le cas contraire. Et il y avait une autre raison à cela. J'avais ressenti le cosmos d'un chevalier d'Athéna à tes coté. C'était sans doute un espion qui t'avait repérée. J'ai donc tué tout le monde pour être certain qu'il ne m'échappe pas.
Saturne : Et pourtant il l'a fait. C'était une jeune femme du nom de Sakura. Je l'avais invité à la réception parce qu'elle m'était utile mais aussi parce qu'une chose étrange m'attirait chez elle. Maintenant je sais qu'il s'agissait de sa cosmoénergie. Elle est partie de la fête peu de temps avant ta venue. Sans doute t'avait-elle senti. Ton massacre était donc inutile.
Homme : Bah ! Ce n'était que des humains.
Saturne : J'ai été l'une des leurs je te signale.
Homme : Michelle était l'une d'eux. Toi tu es Saturne.
Saturne : Et bien j'aurais préféré rester Michelle.
Homme : Tu veux dire que tu aimais ce corps adipeux que les dieux t'avaient imposé en lieu et place de ta réelle et magnifique enveloppe charnelle ?
Saturne : Ma véritable enveloppe charnelle dis-tu ? Pourtant j'ai toujours l'impression de voir une étrangère quand je me regarde dans un miroir.
Homme : C'est encore l'œuvre des dieux. Ils t'ont privée de ta mémoire. Mais ne t'en fais pas, tout te reviendra. Ce n'est qu'une question de temps.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#100 14 Sep, 2012 13:57:17

Asclepios

Chapitre 31 : Les derniers adieux
Les dialogues sont en italien dans les scènes se déroulants en italie

08/04/2002

 
Toscane

Shina était toujours en Italie. Deux semaines. Deux longues semaines s'étaient écoulées depuis qu'elle avait ramené son frère Vito à leur mère mourante avant qu'elle ne rende son dernier soupir. Mais il avait fallut tout ce temps pour l'organisation et le déroulement des obsèques. Cela avait pris plus de temps qu'elle ne l'aurait souhaité. Elle pensait faire une simple crémation, et cela aurait été le cas, si elle était issue de basse extraction comme elle l'avait toujours cru. Mais lorsque le docteur Garibaldi, le médecin de la famille qu'elle et son frère avaient appelé pour faire le certificat de décès, vint ; il arriva avec le maire et le notaire qui leurs présentèrent leurs plus "sincères" condoléances et leur apprirent en même temps qu'ils étaient issus, du coté de leur père du moins, d'une très ancienne, très influentes, et très riche famille de la région. En fait le village avait été bâti par leurs ancêtres et on pouvait même considérer que la bourgade leur appartenait au vu des biens fonciers dont ils allaient hériter. Mais leurs possessions ne se limitaient pas à la Toscane ni à l'Italie, ils avaient des propriétés quasiment dans le monde entier. Shina et son frère ne pouvaient donc pas faire moins que lui offrir des funérailles dignes de ce nom, sans pour autant tomber dans l'ostentatoire. Trouver une bonne entreprise de pompe funèbre fut relativement facile, quant à la concession au cimetière local, ils découvrirent que les Bottazzi y possédaient une crypte où étaient entreposées toutes les cendres de la famille depuis d'innombrables générations. Le seul problème venait en fait du cortège funèbre. Shina ne voulait pas de la présence de tous ces notables hypocrites qui se disaient des amis de sa mère et qui pourtant ne lui avait jamais rendu ne serait-ce qu'une visite de courtoisie. Seul le docteur Garibaldi faisait exception. Elle se souvenait encore des nombreuses fois où il était venu juste pour dire un petit bonjour ou prendre un café, et Vito confirma qu'il était aussi un ami de leurs parents. Pour remédier à cela, elle dut se plonger avec Vito dans les correspondances de leur génitrice pour envoyer les faire-part à ses réelles connaissances. Ils n'avaient pas aimé faire ça car ils avaient eu l'impression de violer son intimité. Malheureusement leurs recherches ne furent pas fructueuses. Ils ne trouvèrent que les lettres que Shina lui avait écrites ainsi que celles de Ichi. Ils se tournèrent donc vers le docteur Garibaldi. Mais si le médecin connaissait leur mère depuis la petite enfance il n'avait gardé aucun contact avec leurs anciens camarades de classe. Et le jour de l'enterrement, comme l'avaient craint Shina et Vito, tout le village s'était invité à la cérémonie. Ils auraient bien refoulé les importuns manu militari, et avec un plaisir non dissimulé, mais ils ne voulaient pas créer d'esclandre pour les funérailles de leur mère. Ils durent donc les supporter. Surtout lorsque, pendant que Shina descendait dans le caveau pour y déposer l'urne funéraire, certains se mirent à mettre en doute leur parenté avec Mona les accusant de vouloir s'accaparer l'héritage de la "chère" défunte. Ils mirent en avant le fait que les "véritables" enfants avaient disparu depuis longtemps et qu'ils n'avaient aucun moyen de prouver leur identité. Tout ça parce que d'après le testament, si les Bottazzi n'avaient plus d'héritiers, toute leur fortune irait aux habitants de la ville. Devant ces allégations, Shina eut plus d'une fois l'envie d'étriper ces charognards hypocrites, et elle lut la même chose dans les yeux de Vito qui affichait le même regard meurtrier qu'elle, nouvelle preuve, s'il en fallait, qu'ils étaient bien frère et sœur. Une fois les funérailles achevées, les deux dernier représentants des Bottazzi allèrent se reposer dans la maison de leur enfance car les obsèques les avaient usés nerveusement, et surtout déprimé. Le docteur Garibaldi les accompagna.
Shina : Bon sang ! Je ne pensais pas que j'y arriverais ! J'ai déjà participé aux enterrements de gardes, j'ai moi-même porté en terre mon élève Cassios, mais ça ! Enterré ma… Notre mère ! C'était tellement éprouvant ! Je ne compte pas les fois où j'ai cru que j'allais fondre en larme. Et lorsque j'étais dans la crypte pour y déposer ses cendres, je me suis sentie minuscule devant toutes les plaques mortuaires de nos ancêtres. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'impression qu'ils me jugeaient. Par contre toi Vito tu ne semblais pas particulièrement ému.
Vito : Pour faire honneur à maman, je me suis comporté comme le digne chevalier du Cancer que j'aurais du être. Rester stoïque face à la mort, même d'un proche, est l'un des lourd tributs de cette constellation. Mais crois-moi Margherita, mon cœur était tout aussi serré et lourd que le tien.
Shina : Ce qui me tourmente le plus, c'est que j'ai l'impression que je l'ai abandonnée. Que ce n'est pas elle qui m'a confiée à Altaïr, mais que c'est moi qui suis partie de mon plein gré. Après l'obtention de mon armure, j'ai eu de nombreuses occasions d'aller la revoir, mais chaque fois je me suis trouvé une bonne excuse et ai juste envoyé une lettre. Et tout ça pourquoi ?! Parce que j'avais peur qu'elle ne me reconnaisse pas ! Qu'elle me rejette parce que j'étais devenue une guerrière ! Je suis une misérable.
Vito : Au moins tu lui donnais de te tes nouvelles, alors que moi je l'ai laissé dans l'angoisse de l'attente.
Shina : Non mais j'ai fais pire, peu après mon mariage j'ai égoïstement cessé de lui écrire, je l'ai sacrifiée pour le bonheur de mon couple, craignant que Shun ne me rejette en apprenant son existence.
Garibaldi : Les enfants ! Les enfants ! Cessez donc de vous auto flageller. Mona connaissait la solitude à laquelle elle s'exposait en épousant un chevalier d'Athéna et en lui donnant des héritiers.
Shina : Docteur ! Comment connaissez-vous l'existence des chevaliers ?
Vito : Voyons Margherita ! Le docteur est un vieil ami de la famille, il est normal qu'il ait eu droit à certaines confidences. Par contre je n'apprécie pas que vous nous traitiez d'enfants docteur.
Garibaldi : Et pourquoi devrais-je vous traiter en adulte ? Parce que vous avez atteint un certain âge ? Non mais regardez-vous ! Vous piaillez comme des oisillons tombés du nid ! Être adulte c'est faire face dignement aux épreuves que vous impose la vie ; on ne vous enseigne pas ça pour devenir chevalier ?

Les dures paroles du médecin eurent pour effet de fait bondir les deux enfants Bottazzi de leurs sièges, mais surtout cela leur donna un coup de fouet.
Garibaldi : Bien ! Je préfère vous voir comme ça, et je suis certain que vos parents aussi.
Shina : Au fait docteur, depuis combien de temps êtes-vous ami avec notre famille, pour ne pas dire son seul ami dans ce village de rapace.
Garibaldi : Oh ! C'est une longue histoire. Tout d'abord, il faut que vous sachiez que je ne suis pas natif de ce village, ni de Toscane. Tout comme votre mère, je suis originaire de la région de Lazzio et de Rome pour être précis, et tous deux avons grandi dans le même quartier.
Vito : Alors notre mère et vous êtes des amis d'enfance !
Garibaldi : Nous avons été plus que ça. Lorsque les émois de l'adolescence nous priment, nous fûmes amants.
Shina : Comment ! Vous avez couché avec ma… Notre mère !
Garibaldi : Premièrement ça s'est passé bien avant que Mona rencontre votre père, et deuxièmement ça n'a pas été une histoire sans lendemain comme tu sembles le croire Margeritina...
Vito : Margeritina ?
Shina : Pitié…
Garibaldi : C'est le petit surnom que j'avais donné à ta sœur ; Bambino Vito.
Shina : Bambino Vito ?
Vito : Pas de commentaire.
Garibaldi : Bon ! Comme j'allais le dire avant d'être interrompu, Mona et moi avons vécu une véritable idylle nous étions amoureux, et ce ne fut pas facile avec nos deux familles qui ne pouvaient concevoir une relation avant le mariage. Notre histoire a duré jusqu'à ce que nos aspirations professionnelles nous séparent, mon école de médecine et la sienne de théâtre étant trop éloignées l'une de l'autre. Nous sommes restés un peu en contact nous écrivant de temps à autres, mais au fil du temps la correspondance s'est faite plus rare jusqu'à disparaître totalement. Et puis un beau jour, peu de temps après avoir décroché mon diplôme, je reçus une lettre de Mona avec une invitation pour la première de la pièce où elle avait son premier rôle important qui se jouait Florence. Je n'y ai pas réfléchi à deux fois et j'ai été au rendez-vous. Et lorsque je l'ai vue si resplendissante sur scène, mes sentiments pour elle se sont ravivés. Une fois la représentation terminée je suis allé rejoindre Mona en coulisses, elle m'avait fourni un passe en même temps que l'invitation, pour la féliciter et aussi pour tenter de renouer avec elle. Mais ce que je vis me tétanisa alors de stupeur. Mona, la femme que j'aimais, était en compagnie d'un autre homme : Mario Bottazzi, celui qui allait devenir votre père. Sans savoir ce qu'il y avait entre eux, j'ai tout de suite ressenti de la jalousie. Il faut dire qu'il émanait de lui un fort charisme qui me faisait peur, qui me faisait craindre que votre mère ait succombé à ce charme surnaturel. Mais lorsqu'elle me le présenta, je me rendis compte qu'il n'en était rien. Mario était un de ses plus vieux admirateurs qui l'avait soutenue depuis le début de sa carrière, et je me suis alors rendu compte que si elle ne semblait pas amoureuse, lui l'était assurément. C'est alors qu'une vivace mais saine rivalité nous opposa votre père et moi pour gagner le coeur de Mona. Nous la courtisâmes pendants plusieurs années durant lesquelles le talent de Mona s'affirma à tel point qu'elle devint une comédienne reconnue dans tout le pays. Et puis vint le jour où j'appris que j'avais perdu l'amour de Mona et de la façon la plus abasourdissante qui soit. Un soir, à la fin d'une représentation, alors qu'elle était au sommet de sa carrière, elle annonça au public qu'elle se retirait de la scène pour se marier et consacrer sa vie à son foyer. Je réalisais alors à quel point j'avais été stupide. Je n'avais jamais été le rival de Mario car le coeur de Mona lui appartenait bien avant que je ne le rencontre. Je m'étais bercé d'illusions dans le fol espoir de reconquérir l'amour de la seule femme que j'avais jamais aimée.
Quelques jours plus tard je reçus une lettre de votre mère me demandant de venir dans ce village afin d'être son témoin pour la cérémonie de mariage. J'ai hésité avant d'accepter, craignant que ma jalousie ne me fasse faire un esclandre. Je suis donc venu dans cette bourgade sous le regard méfiant des habitants qui ne semblent pas apprécier les étrangers à leur communauté. Ce fut une cérémonie plus qu'étrange de mon point de vue. Le mariage ne fut pas célébré à l'église mais dans cette maison, il n'y avait aucun invité à part les témoins et la mère de votre père, et le prêtre qui le célébra avait un accoutrement bizarre et ne semblait pas non plus du coin.
Shina : Comment ça bizarre ?
Garibaldi : Et bien il portait une étrange robe de bure, et son visage était totalement recouvert par un masque noir aux orbites rouges et surmonté d'un casque écarlate. Il était vraiment intimidant.
Vito : Je n'arrive as à y croire ! L'union de nos parents a été bénie par Shion !
Garibaldi : Tu connais cet homme ?
Vito : Pas personnellement, mais vous docteur, comment pouvez-vous connaître les chevaliers sans savoir qui est Shion et son rôle ?
Garibaldi : Votre père ne m'a pas tout dit sur les chevaliers. Et à l'époque il ne m'avait pas encore mis dans la confidence. En fait il ne m'a révélé sa véritable "nature", que la veille du jour où il est parti avec toi Vito ; me demandant, par la même occasion, de prendre soin de votre mère.
Shina : J'ai peur de comprendre ce que vous voulez dire par "prendre soin", mais j'espère me tromper.
Garibaldi : Au contraire Margherita, tu as parfaitement deviné. Mario savait que j'étais toujours amoureux de Mona, et il souhaitait qu'elle refasse sa vie avec moi. Je pense qu'il avait prévu cela depuis le premier jour où il m'a vu, il savait qu'il devrait tôt ou tard quitter votre mère et il ne voulait pas la laisser seule. C'est pour ça qu'il a voulu que je sois le témoin de Mona au mariage. C'est pour ça qu'après a cérémonie il a insisté pour que je reste au village et reprenne le cabinet du précédent médecin qui allait bientôt prendre sa retraite. J'aurais pu être ton beau-père, Vito, et réaliser les espoirs de Mario pour Mona s'il ne t'avait pas laissée, toi, Margherita, en guise de souvenir d'adieux.
Vito : Ça alors, je n'aurais jamais cru notre père capable d'une telle bassesse.
Garibaldi : Quelle bassesse ?
Vito : Mais enfin docteur, il vous a manipulé quand même !
Garibaldi : Peut être, mais je n'ai pas eu à m'en plaindre. Et puis je préfère me souvenir de lui comme d'un ami que comme un fourbe.
Shina : Bon ! Et bien c'est pas tout ça, mais il faut que je rentre, je me suis trop longtemps absenté de mon poste.
Garibaldi : Attend Margherita, j'ai quelque chose pour toi de la part de Mona. Elle me l'avait remis pour que je te le donne si jamais tu étais arrivé trop tard et que les biens de ta famille aient été partagés entre tous les villageois.

Le docteur Garibaldi sortit de son inséparable sacoche un rouleau en parchemin qu'il tendit à Shina.
Shina : Qu'est-ce que c'est ?
Garibaldi : Je n'en sais rien, je ne l'ai pas ouvert.

Le chevalier d'Ophiuchus remercia le docteur Garibaldi, prit le rouleau et sortit de la maison, sitôt rejointe par Vito.
Vito : Attend un peu Margherita ! Qu'est-ce qui te prend de partir comme ça ? Nous étions en train de parler de papa, tu ne veux pas le connaître ?
Shina : Non ! Ce que j'ai appris m'a amplement suffit, je ne veux pas en savoir plus sur ce salaud !
Vito : Comment peux-tu en parler ainsi alors que tu ne l'as jamais vu ?
Shina : Et comment en parler autrement après ce que j'ai entendu ? Comment parler autrement d'un homme abandonnant sa femme en la laissant à un autre homme ? Dire qu'elle l'a aimé jusqu'au bout alors qu'il s'est servi d'elle uniquement pour avoir un héritier, uniquement pour t'avoir ! Je ne suis qu'un accident de parcours, un imprévu de son plan si parfait.
Vito : Je t'interdis de dire ça ! Tu ne connais pas toute l'histoire. Papa n'est pas parti que pour me former, il n'a d'ailleurs eu le temps que de m'initier aux bases, il aurait pu me confier à son ancien maître et retourner vivre auprès de maman.
Shina : Alors pourquoi ne l'a-t-il pas fait ?
Vito : Parce qu'il était mourant ! Il était rongé par la maladie depuis de nombreuses années mais ne laissait rien transparaître. Il est parti parce qu'il ne pouvait plus faire semblant de bien se porter devant elle et il ne voulait pas qu'elle s'inquiète durant le temps que durerait l'entraînement. Il ne voulait pas non plus qu'elle s'affaire à son chevet en négligeant sa propre santé. Et lui aussi n'a jamais cessé de l'aimer, le dernier mot qu'il a prononcé était le nom de maman ! Papa l'aimait ! Tu m'entends ! Il l'aimait !
Shina : C'est bon, tu m'as convaincue. Et s'il a aimé maman comme tu le dis, alors en savoir plus sur lui est inutile car c'est la seule chose qui importe pour moi. Je rentre au Sanctuaire maintenant.
Vito : Attends, je voudrais te conduire quelque part avant.

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Les Cinq Pics

Shina et Vito se trouvaient en haut de la fameuse cascade de Rozan.
Shina : Que faisons-nous là Vito ?
Vito : C'est ici que papa et mois nous sommes entraînés avant d'aller en Sicile gagner l'armure du Cancer.
Shina : Ici ?! Mais alors votre maître c'était…
Voix : Moi !

Les enfants Botazzi se retournèrent et firent face à l'ancien chevalier de la Balance.
Vito : Maître ! Comme c'est bon de vous revoir !
Dohko : Voyons Vito, je t'avais dit qu'on se recroiserait. Que viens-tu faire ici avec ta sœur ?
Shina : Comment savez-vous pour Vito et moi ?
Dohko : Et bien je l'ai deviné. J'avais des doutes depuis longtemps car certaines de tes attitudes me rappelaient Mario, c'est d'ailleurs pour ça que c'est à toi que j'avais confié la tache d'apporter mon armure dans le Sanctuaire de Poséidon, et en te voyant avec Vito ils ont été confirmés.
Shina : Et pourquoi ne pas m'avoir mise au courant de cette parenté à l'époque ?
Dohko : L'aurais-tu supporté ? Avais-tu alors la force de caractère nécessaire pour accepter la vérité, alors que les stigmates de votre affrontement étaient encore à vif ? Et puis il était mort de toute façon.
Shina : Je comprends, merci pour ces explications vieux maître.
Dohko : Par pitié, plus ce titre ! Il n'y a plus de vieux maître des Cinq Pics, juste Dohko. Mais au fait, que faites-vous ici avec ces mines sinistres ?
Vito : Maman est morte Maître.
Dohko : Par Athéna ! Toutes mes condoléances mes enfants. Mona était une femme exceptionnelle, la seule sur Terre digne de Mario.
Shina : Vous la connaissiez vieux… Dohko.
Dohko : Oui, votre père était venu me la présenter car ils avaient décidé de séjourner quelques temps ici pour… leur lune de miel.
Shina : Je comprends, c'est pour ça que tu m'as emmené ici Vito.
Vito : Non, j'ignorais cette histoire. Je t'ai amenée là car c'est à cet endroit que papa est mort et qu'il repose.

Vito sortit une bague de sa poche et la jeta dans la chute d'eau.
Shina : Qu'est-ce que c'était ?
Vito : L'alliance de maman, je l'ai enlevée du corps avant la crémation, à présent papa et elle sont de nouveaux réunis.

Shina, Vito, et Doko restèrent plusieurs minutes à se recueillir et, dans les remous de l'onde, le frère et la soeur crurent un instant voir les visages heureux de leurs parents.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

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