Quand Abby19 tient un stylo...

abby19 · 02 Aug, 2011 20:23:12

Bon, je ne savais pas trop où mettre ce topic... Parce que je ne suis pas vraiment une dessinatrice, même si c'est une de mes créations... Et ce n'est pas vraiment de la pub pour mes écrits... Alors, je pense qu'ici, c'est le meilleur des compromis!

Alors, voilà, pour ceux qui ne le savent pas, Abby19 est une petite créatrice. Dès que je vois/entends quelque chose, je peux immédiatement créer une histoire à partir de cela.

Et je voulais avoir votre avis, mes petits Amiloveurs et petites Amiloveuses préférées, sur une petite nouvelle que j'ai écrite pour un concours.

Vous la trouverez ICI

Donc, dites-moi ce que vous en pensez! Si vous avez aimer / détester / envie de me jeter des pierres tellement ce que j'ai écris est ignoble; je vous encourage à la faire!
J'ai besoin de critiques pour avancer! (et un petit vote aussi, si vous y penser! ^^ )

valdé · 02 Aug, 2011 20:30:08

non tu as pas le droit

tu te proposes pas en scenariste ?

edit : lu. Un peu de facilités dans le scénario, des petites incohérences quand au double jeu, sinon dans l'idée c'est pas mal. Le bonhomme me fait pas mal penser a Scar avoue que tu as pompé ^^ lol sinon j'aime assez la fin même si on manque de détail (douleur lancinante ?)
creuse ce projet ca pourrait payer

Last edited by valdé (02 Aug, 2011 20:38:00)

abby19 · 02 Aug, 2011 20:56:21

Scénariste, pourquoi pas! Si ça intéresse quelqu'un!
Je suis co-scénariste sur un projet (Moon Drop) avec Tereibe... Mais, je ne suis pas contre! Bien au contraire, je déborde d'idée!

Han, Scar! avec son bras... Non, en fait, j'avais pas vraiment pensé à lui... Plutôt à Wipper dans One Piece. Mais ça n'est qu'une vague ressemblance.

Le problème des détails... Ca a vraiment été mon plus gros problème! A la base, mon histoire faisait 15500 signes. Elle était vraiment complète. Mais, j'ai du réduire à 10 000 signes pour les besoins du concours... Et apparemment, je suis pas encore au top au niveau de la synthèse...

Et pour ce qui est d'un projet plus conséquent, j'y réfléchis activement, parce que j'aime bien ces petits persos en fait! Je m'y suis attacher!

En tout cas, merci pour le retour!

RafaL · 02 Aug, 2011 22:56:44

Ohlala, une limite de taille, ça c'est le cauchemar! Je connais j'ai l'habitude: "résumez votre projet du semestre en une image et une légende de 300signes"... même la problématique ne rentre jamais dans 300signes -_-' La vraie difficulté de la synthèse, c'est de choisir ce que l'on garde et ce que l'on enlève...

Enfin j'ai lu ta nouvelle, elle est intéressante, mais c'est vrai qu'on aimerait plus de détails sur certains points, alors que d'autres me semblent un peu superflus.

J'ai pu deviner la chute avant la fin, mais c'était simplement parce que j'avais lu le commentaire de Valdé sur le double-jeu avant de lire la nouvelle. Sans ça, je n'aurais rien suspecté du tout, pas même que quelque chose se tramait, et je trouve ça un peu dommage. Dans ce genre de cas, je trouve intéressant de laisser quelques indices et de faire un peu de préfiguration, juste assez pour que le lecteur soupçonne que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent, mais en l'égarant un petit peu sur une fausse piste, histoire qu'il soit encore plus surpris à la fin lorsque la vérité est dévoilée.
En tant que lecteur, je trouve toujours plus intéressantes les histoires où l'auteur a réussi à nous faire réfléchir et chercher la solution tout le long, tout ça pour nous dévoiler que tout était encore plus compliqué que ça, et qu'il nous menait en bateau depuis le début.

Dans ton cas, tu aurais pu faire ça en t'étendant un peu plus sur les relations entre les personnages. Diriger les soupçons dans l'autre direction, tout en laissant quelques indices super discrets pointant vers la vérité. Et ne pas oublier de mentionner ce que fait chaque personnage au moment où le héros part de son côté, un bon moment pour piéger le lecteur. Ensuite, au cours du combat final, un peu plus de détails sur la blessure (cogné, coupé, tordu ?) ainsi que sur la technique finale (d'où elle vient exactement?) seraient appréciés, dans un soucis de compréhension de l'histoire.

Mais comme tout ça rajoute du texte, ça oblige à raccourcir certains passages. Par exemple, le début: tu pourrais commencer directement dans la pièce où ils discutent de leur plan. Ils auraient entendu les cris dans la rue par fenêtre ouverte, et le héros commencerait son compte rendu par le rappel de la raison de leur présence ici. Comme ça ça collerait toujours avec le règlement, et les éléments importants apparaîtraient quand même dans le teaser, mais la suite pourrait s'enchainer beaucoup plus vite. Tu pourrais aussi simplifier la référence au passé, qui pourrait comporter moins de détails et donc un peu plus de mystère. Tu pourrais ne mentionner que le résultat final sans préciser le déroulement exact des événements, par exemple.

Bon j'ai essayé d'expliquer tout ça sans spoiler ni mentionner les événements ou personnages précisément, au cas où d'autres lisent les commentaires avant la nouvelle comme moi, mais c'est super dur donc je ne pense pas être très claire. Tu peux me MP si tu ne comprends pas ce que je raconte ou que tu veux des précisions ^^

Ah et il me semble avoir vu une ou deux fautes dans ton texte mais je ne sais plus où... As-tu demandé à quelqu'un de ton entourage de te relire avant de poster? Parce que quand on travaille seul, on en laisse toujours passer, il y a toujours intérêt à avoir un bêta-reader.

En tous cas ça me donne envie de participer aussi à ce concours... Et j'ai déjà une idée. Reste à l'écrire, alors ça sera sans doute le mois prochain ou le suivant -_-' Si je participe, tu me donneras aussi ton avis ?

oralius · 03 Aug, 2011 00:43:33

J'aime beaucoup les gens qui tente de faire ce genre de chose donc bravo à toi et surtout continue tu as l'air d'être dans le mouv ^^

abby19 · 03 Aug, 2011 12:37:26

Oralius :
Merci beaucoup! Je dois dire que c'est le concours d'amilova qui m'a remotiver à écrire! ^^

RafaL :
Merci pour tous tes conseils! C'est vraiment gentil de ta part de m'avoir poster un commentaire aussi long! Et rassure toi... J'ai absolument tout compris!
C'est vrai que la limite de taille est un gros problème pour moi à présent... Et comme mon esprit de synthèse est pas du tout développé... Bah, ça donne ce genre d'histoire! Je me perds dans les détails et oublie certains points cruciaux... J'aurais peut-être dû plus travailler dessus...
J'ai essayer de laisser quelques petits indices sur la fin... mais, ils devaient être un peu trop petits! x)
Sinon, je me suis fait relire, j'ai relu... Et, malheureusement pour moi, les fautes d'orthographes sont ma bête noire! La prochaine fois, je ferais encore plus attention!

Et si tu participe au concours, c'est avec un grand plaisir que je lirais ta nouvelle!

Merci à tous pour vos critiques constructives qui vont vraiment me permettre d'avancer et de m'améliorer!

RafaL · 05 Aug, 2011 19:52:51

De rien^^ J'aime beaucoup décortiquer et analyser les scénarios et leurs mécanismes. C'est en étudiant comment font les autres que je comprends ce qui marche le mieux, quelles sont les astuces pour créer le suspense et tenir le lecteur en haleine ou au contraire quelles sont les erreurs à éviter. Mais enfin c'est toujours plus facile avec le travail des autres qu'avec le sien. J'ai du mal à avoir le recul nécessaire pour rester objective sur mes propres textes, pour ça que les avis des autres sont toujours les bienvenus...

valdé · 24 Aug, 2011 19:37:07

j'y pense seulement maintenant mais j'attend le topic "quand abby19 tient un crayon a papier special dessin" moi^^

abby19 · 24 Aug, 2011 19:44:04

Valdé wrote:

j'y pense seulement maintenant mais j'attend le topic "quand abby19 tient un crayon a papier special dessin" moi^^

Tu sais très bien que je sais pas dessiner... Au pire, je sais grebouiller quelques trucs...

abby19 · 23 Sep, 2011 19:58:07

Oulà! Ca fait longtemps que j'ai pas poster ici!
Et vous avez de la chance mes chers Amiloveurs et Amiloveuses préférée, parce que ce soir j'exhume de mes placards à écrit une petite nouvelle. Cette nouvelle a été écrite dans le cadre d'un concours (concours auquel j'ai oublier de m'inscrire! -_-"). le concours avait pour thème "Le Rouge".
Etant assez longue, je pense la postée en deux fois... J'espère que vous aimerez!

Rubis

– Rubis ! Tu iras voir le patron après ton tour de chant. Il désire te parler !
Le gros Marc partit, dandinant son énorme postérieur, en tapant sur les fesses des stripteaseuses qui se trouvaient sur son passage. Rubis ne supportait pas ce mufle. Voir son visage rougeau, martelé par des années d’alcoolisme, arriver dans les loges n’était pas bon signe. Surtout lorsqu’il demandait à l’une des filles d’aller voir le patron, car elles ne revenaient pas de cette petite visite nocturne. Tatiana est rentrée voir sa mère malade ou Irina est parti prendre un peu de repos étaient les excuses les plus utilisées après les visites chez le patron. Mais, elles ne réapparaissaient jamais, que ce soit ici ou dans le monde extérieur. Personne ne savait ce qui s’était passé. Personne ne le saurait certainement jamais. Et les rumeurs qui circulaient à ce sujet n’étaient pas très encourageantes : elles étaient très probablement mortes, tuées par le patron ou enfermées quelque part.
Rubis soupira et tourna son regard vers Opale, une de ces seules amies dans cet endroit malsain. La blonde siliconée enfilait ses longues cuissardes bleues qui épousaient parfaitement la forme de ces jambes de rêve. Dans la cohue qu’était les loges avant le début du spectacle, son amie n’avait certainement pas entendu la menace qui planait au dessus de ces frêles épaules, malgré la voix tonitruante du gros Marc.
– Magne-toi de mettre ta robe ! s’exclama Opale. Tu veux vraiment être en retard et te faire taper sur les doigts !
Rubis se leva, tel un zombi, prit sa robe rouge-sang laissant deviner ces attributs et la mit. Elle regarda son reflet dans l’immense miroir en pied. Elle était Rubis. La Rubis qui attirait tous les soirs des dizaines d’hommes qui fantasmaient sur son corps. Elle recevait des tas de cadeaux de ces admirateurs. Ces derniers dépensaient des fortunes au Loop-Loop, le club de Fabrizio Luncanti, rien que pour elle. Pour que chaque soir elle chante la chanson qui lui était demandée tout en étalant ces formes au public.
– Opale, je pense que ce soir est mon dernier soir !
– Pourquoi dis-tu cela ? demanda la blonde. Tu n’as jamais été aussi belle qu’en ce moment ! Fabrizio ne peut pas demander à Marc de te mettre derrière le comptoir. Les clients te redemandent jour après jour ! J’aimerais avoir autant de succès que toi !
– Tout à l’heure, Marc est venu. J’ai rendez-vous avec le patron après mon show…
– Oh ! Rubis ! Je… J’espère que tout va bien se passer pour toi ! Il n’y a pas de raison !
Ne sachant que dire d’autre, Opale tourna son doux visage vers le miroir et s’appliqua une généreuse couche de fond de teint résistant à l’eau. La chaleur était telle sous les projecteurs que toutes les filles devaient mettre un tel maquillage pour ne pas ressembler à des poupées de cires que l’on a oubliées auprès du feu. Rubis pris mollement le coton imbibé de la poudre coloré et s’en appliqua sur le visage. Elle appliquait son maquillage telle une condamnée. La réaction d’Opale n’avait fait que confirmer ce qu’elle pensait de toute cette histoire. Elle allait au mieux disparaitre de la circulation, au pire mourir.
Rubis maquilla ses grands yeux marron tout en regardant les filles. Elles avaient l’air tellement insouciantes, dans leur bulle. Le monde des clubs de striptease n’était pas tout rose, mais ici, au Loop-Loop, il y avait une espèce de climat convivial qui n’existait pas ailleurs. Les filles s’entraidaient, sans jamais trop se mettre de bâtons dans les roues. Elles avaient trouvé la perle rare des macs en la personne de Fabrizio. Il ne menaçait, ni ne tabassait ses filles, ce qui était rare dans le milieu.
– Il fait seulement disparaitre des filles de temps en temps, murmura Rubis.
Opale se retourna vers elle, visiblement désolée. Elle posa sa main sur l’épaule dénudée de Rubis, essayant de trouver des paroles réconfortantes. Mais, aucune parole ne semblait vouloir sortir de sa gorge nouée.
– Opale, je veux que tu me promettes que si un jour tu sors d’ici, va voir ma famille, et dis leur que je les aime…
– Tu ne vas quand même pas me sortir la séquence émotion ! s’exclama Opale, alors que des larmes pointaient au coin de ces yeux. Fabrizio ne va rien te faire ! Même s’il ne sort que la nuit, ce type n’est pas une bête assoiffé de sang ! Je ne sais pas ce qu’il va te dire, mais je suis sûre que tu vas apprécier ! Rien ne peut t’arriver ! Tu es Rubis !
– Merci, ma grande ! Mais, les contes de fée n’ont jamais marché pour moi… Alors pourquoi tout devrait changer aujourd’hui ?
– Crois en ta bonne étoile pour une fois, fit Opale en passant un magnifique pendentif en forme d’étoile au coup de son amie. C’est un cadeau. L’étoile lumineuse te protègera des ténèbres qui t’entoureront un jour ou l’autre.
Les deux femmes se prirent dans les bras pour se remercier des délicieux moments passés ensemble. Elles essayèrent de ne pas pleurer pour ne pas faire couler leur maquillage, mais la tache s’avérait ardue lorsque de tels sentiments s’en mêlaient.
– En scène les filles ! hurla la voix du gros Marc.
Les tours de chants s’enchainaient alors que les filles se déshabillaient. Le clou du spectacle se fit lorsque Rubis chanta « Diamonds are a girl’s best friend » tout en enlevant lascivement sa robe rouge et tous ces ornements.
Une fois ses habits récupérés et le spectacle fini, Rubis se dirigea vers le bureau de son patron. Elle monta lentement le grand escalier qui menait à l’étage. Un fois en haut, elle jeta un dernier coup d’œil au monde qu’elle connaissait. Elle ne pensait pas revoir ces amies de ci-tôt. Aucune fille n’était ressortie du bureau de Fabrizio. Opale, qui passait en bas de l’escalier, lui fit un petit signe encourageant de la main. Rubis lui répondit par ce qu’elle espérait ressembler à un sourire. C’est à ce moment que la porte du fond s’ouvrit sur le gros Marc.
– Rubis, le boss t’attend ! s’exclama t’il en passant sa langue sur ces lèvres. Magne-toi ! Il n’aime pas qu’on le fasse patienter !
Rubis passa devant le gros Marc sans lui accorder un regard. Ce dernier ne se gêna pas pour laisser trainer ces grosses mains poilues sur le joli postérieur de la jeune femme. Elle stoppa devant la porte, essaya de se calmer en ralentissant respiration et frappa. Elle entendit une vague réponse. Rubis poussa la poignée et entra dans l’antre de son patron.
Fabrizio lui tournait le dos et ne semblait pas décidé à lui parler. Il regardait à travers la fenêtre. Il semblait obnubilé par la lune et les étoiles qui illuminaient le ciel. Le bureau était peu éclairé, mais, la brunette parvenait à distinguer les traits de son patron. Rubis pensait trouver quelqu’un de plus âgé à la tête du club. Une personne au moins aussi vieille que l’était le gros Marc. Du haut de ces soixante-quatre ans, il régnait en demi-maître sur les filles, juste après Fabrizio qu’elles ne voyaient jamais. Fabrizio était jeune, beaucoup plus jeune que tout ce dont elle avait imaginé. Il devait tout juste approcher la trentaine, le même âge qu’elle.
Rubis rassembla tous les souvenirs qu’elle avait sur le Loop-Loop et tout ce dont elle se souvenait de ce qu’on lui avait raconté. Le club avait été fondé dans les années cinquante. Juste après la guerre, les hommes avaient besoin de distraction que les effeuilleuses leur offraient. Le gros Marc avait passé toute sa vie au service du club. Mais, Rubis n’avait jamais entendu d’autre nom de patron que celui de Fabrizio Luncanti.

(La suite... Dans quelques jours)

abby19 · 27 Sep, 2011 15:55:47

(Bon, alors, elle vous plait pas ma petite histoire? Non? Sniffff... Vous attendez la suite avant de commenter? C'est ça? Allez, je suis d'humeur joyeuse! Je vous met la suite! ^^)

Rubis

– Vous vous posez beaucoup trop de questions, fit Fabrizio.
– Monsieur, je n’ai pas ouvert la bouche depuis que je suis entrée… Comment pouvez-vous savoir ce que je pense ?
Fabrizio se retourna vers elle, un sourire peu rassurant sur le visage. Rubis stoppa sa respiration sans s’en rendre compte. Le jeune homme dégageait une telle aura qu’il avait pris l’ascendant sur elle. Ses grands yeux noirs semblaient la transpercer. Elle était à présent persuadé qu’il pouvait lire ces pensées. Cette explication, loin d’être rationnelle, ne l’a satisfaisait pas du tout, mais, c’était la seule qui lui venait à l’esprit pour expliquer ce qui venait de ce passer.
– Croyez-vous aux histoires de sorcières et autres vampires ? demanda Fabrizio en s’asseyant dans le grand fauteuil de son bureau. Mais, prenez donc place. Je ne vais pas vous mordre, nous ne sommes pas chez les sauvages !
Une lueur de folie passa dans les yeux bruns de Fabrizio alors qu’il prononçait cette phrase. Rubis se sentait de plus en plus mal à l’aise, oppressée dans cette petite pièce sombre. Mais, elle se plia à la volonté de son patron.
– Monsieur, si je puis me permettre, je ne comprends pas votre question. Je ne comprends d’ailleurs pas ce que je fais ici, dans votre bureau.
– Savez-vous, mademoiselle, qu’il n’y a jamais eu de personne abordant la couleur rouge dans toute l’histoire de ce club ? Tout ce qui touche au rouge est d’ailleurs interdit. C’est pour cela que, contrairement aux autres clubs, le Loop-Loop est entièrement bleu.
– Non, monsieur, je n’en savais rien. Mais, mon nom de scène est Rubis. Si mes connaissances dans les pierres précieuses ne me trompent pas, c’est une pierre rouge. De plus, tous les soirs, je me produis dans un ensemble rouge. Le rouge est mon emblème. Alors pourquoi me dites-vous cela ? Pourquoi m’a-t’on demander de me vêtir ainsi, et de me nommer ainsi ?
– Vous êtes une personne très intelligente, Rubis. Mais, il vous manque une petite chose pour comprendre ce que j’attends de vous. Allez-y, posez-moi les questions qui vous passent par la tête pour comprendre ce que j’attends de vous.
Rubis ne comprenait pas un traitre mot de ce que son patron disait. Soit elle était devenue folle, soit, lui l’était, mais, dans tous les cas, il y avait un problème. Si elle ne voulait pas finir comme les filles du Loop-Loop qui n’était pas ressorties du bureau, elle devait réfléchir rapidement. Son cerveau bouillonnait de questions, mais toutes semblaient plus saugrenues les unes que les autres.
– Pour quelle raison puis-je porter cette couleur ? En quoi suis-je différente des autres ?
Le sourire de Fabrizio s’étira, laissant apercevoir ces dents d’une blancheur extrême. D’une blancheur presque comparable à celle de sa peau.
– Savez-vous, jeune fille ce que le rouge symbolise dans notre civilisation ? La chaleur accueillante, l’amour, la passion, mais également des sentiments qui sont notre fond de commerce tel que l’érotisme et la luxure. Mais le rouge, le rouge est une couleur bien plus profonde qu’il n’y paraît ! Il est la couleur du sang. Cet élixir vital qui permet aux humains d’exister. Cinq litres de ce précieux nectar coule dans vos veines, mademoiselle.
Rubis écoutait son patron pérorer sur le sang et ces vertus. Elle était terrifiée par son savoir sur cette substance qui le fascinait. Il s’était lever et s’était placer derrière elle. Il se pencha légèrement au dessus d’elle, retira la mèche de cheveux qui tombait sur son épaule et dévoila ainsi le cou de la jeune femme. Fabrizio approcha sa bouche de son cou et murmura :
– Ici, se situe votre artère carotide. Elle est chargée d’emmener le sang oxygéné qui va de votre cœur vers votre cerveau. Je peux sentir les palpitations de votre cœur de là où je suis. Avez-vous peur, Rubis ? Votre cœur bat excessivement vite !
– Non, monsieur.
Rubis avait mentit. En réalité, la brunette était terrifiée. Fabrizio était trop proche, beaucoup trop proche d’elle. Sa voix avait changé depuis qu’il avait exposé toutes ces théories sur le sang et ces yeux s’étaient mis à briller. Elle était déjà mal à l’aise depuis qu’elle était entrée dans cette pièce close, mais, ce sentiment n’avait fait qu’empirer depuis quelque temps. Fabrizio ressemblait plus à un animal traquant une proie qu’à un homme.
– Rubis, vous allez enfin pouvoir comprendre. Tout comprendre. Vous êtes l’un des rouages d’un immense projet. J’ai longtemps cherché une femme telle que vous : belle et décidée. De nombreuses autres ont prétendues aux faveurs que je leur accordais. Aucune ne correspondait, à la vision que je me faisais de la femme idéale. Mais vous, vous êtes celle que j’attendais, depuis des siècles.
Le cerveau de Rubis fonctionnait à un rythme vertigineux. Soit son patron était fou, soit Fabrizio n’était pas celui qu’il semblait être. Elle essaya de faire le point sur tout ce qu’elle connaissait alors que son patron continuait son laïus au sujet de la femme parfaite qu’elle était pour lui. Il était beaucoup plus vieux que l’âge que son visage semblait lui donner. Ce visage qui d’ailleurs était excessivement pâle. Et ces dents longues et blanches s’apparentaient plus à celle d’un lion que d’un homme. Mais, était-il seulement un homme ? Et s’il était autre chose, quelque chose de bien pire, une chose qui se trouvait entre l’homme et l’animal.
Fabrizio prit la main de la jeune femme et la fit se lever de telle sorte qu’elle soit devant lui. Il plaça ces grands yeux sombres dans ceux de Rubis et lui dit :
– Vous commencez à comprendre que je ne suis pas ce qu’il y parait.
– Qui êtes-vous ? Ou plutôt, qu’êtes-vous ?
– Je suis la personne qui peut vous ouvrir les portes de l’éternité et vous faire connaitre la vie en rouge, en rouge sang. Rubis, vous n’aurez plus aucun besoin matériel, seul un petit besoin vital à assouvir de temps en temps. Pour cela, il vous faut uniquement approuver ma proposition. Entrez dans notre cercle, soyez des notre ! Vous ne regretterez jamais votre choix !
– Etes-vous un vampire ? demanda Rubis, le souffle court.
– Avez-vous peur ?
Fabrizio passa sa langue sur ces lèvres à présent rouge sang. Ces canines avaient doublées de volume, devenant plus longues et certainement plus tranchantes. Il ne répondait jamais directement aux questions qu’elle lui posait. Mais quelle importance ! Elle se doutait bien qu’elle ne ressortirait pas d’ici vivante sans accepter sa proposition, si incroyable soit elle, de devenir une vampire. En y réfléchissant, quoi qu’il puisse arriver, elle ne s’échapperait pas de cette pièce vivante. Elle appartiendrait soit au royaume de Dieu, soit au royaume des Ténèbres.
– Choix difficile, crucial dilemme, n’est-ce pas ? demanda Fabrizio. Posez-vous les bonnes questions, miss ! Pensez-vous réellement atteindre le royaume de Dieu, le Paradis, comme l’appelle les humains ? Vous avez travaillé dans les bas fond de la capitale, jugez-vous que votre âme est assez pure pour l’atteindre ? Avez-vous envie de finir telle une sainte pour l’éternité dans un monde où tout est beau ? Nous vivons dans un monde d’une telle laideur, qu’il me semble impossible de vouloir atteindre au Paradis. Mais, la vraie question est : croyez-vous en Dieu ?
– Oui, comme tout le monde, monsieur. Il faut bien croire en quelque chose qui puisse nous sauver !
– Vous croyez en des « choses », mais vous ne croyez certainement pas en Dieu. Le pendentif que vous porter au coup vous a été donné par une amie. Avez-vous la moindre idée de ce qu’il représente ?
– Vous êtes très porté sur la symbolique. Le rouge, les étoiles… Qu’allez-vous me dire à présent ?
Fabrizio eut un petit rire. Rubis se détendait peu à peu. Elle se laissait aller à son sort. Après tout, rien ne pouvait être pire que le monde bestial où elle vivait et travaillait. Il lui offrait une chance de s’en sortir, pour l’éternité. Fabrizio lui offrait un monde nouveau à découvrir.
– Les étoiles, Rubis, représentent la dualité entre la Lumière et les Ténèbres ! Je vous ai longtemps observée lors de vos prestations. Vous êtes la lumière. Si vous me suivez dans mon monde, vous serez la Lumière de mes Ténèbres. Il y a tellement longtemps que je cherchais une femme comme vous, pour être à mes côtés dans mon monde, mon égale. Rejoignez-moi, vous n’avez rien à perdre, tout à y gagner !
– Je vais perdre mon âme…
Ces mots avaient franchis sa bouche avant qu’elle n’ait eu le temps de réfléchir. Une lueur triste passa dans les yeux de Fabrizio. Il existait des nombreuses choses qu’une personne gagnait à être un vampire, mais il n’y en avait que deux qu’il perdait : sa vie et son âme.
– Rubis, voulez-vous devenir mon étoile pour l’éternité ?
La brunette n’avait aucune autre alternative que de répondre à son patron par l’affirmative. Ni le doute, ni la peur ne l’assaillait à présent. Elle savait ce qu’elle voulait, en son âme et conscience. Le charme de Fabrizio avait certainement fait basculer sa décision, mais son côté prédateur également.
Rubis leva ces longs cheveux bruns qu’elle attacha à l’aide de la pince en forme de rose rouge qui trainait sur sa robe comme ornement, puis, elle présenta son cou à son patron.
– J’accepte de perdre mon âme pour être à vos côtés.
Les yeux de Fabrizio prirent une couleur noir intense, ardente. Il passa sa langue sur ces lèvres sanguines, se jeta sur Rubis et enfonça ces canines dans la peau dorée que lui offrait la jeune femme.

Alors? Vous en pensez quoi? Un petit commentaire?! Siouuuu plait! ^^ Sinon, je fais mon Emo-girl!! x)

debyoyo · 27 Sep, 2011 16:40:10

Comme je te l'ai dis, j'attendais la fin de l'histoire pour faire un commentaire. J'ai beaucoup apprécié la première partie, le côté obscur, la belle dans un univers de luxure comme le cabaret, ... L'ambiance était énorme, après la seconde partie sans dire qu'elle me rebute me semble étrange, en lisant la description du boss puis la séduction pour convaincre Rubis, il y a une forte influence twilight qui me gène un peu et je m'attendais à une petite conclusion, un petit après mais voilà, sinon l'écriture en elle même est agréable, les détails et les mots que tu emploies donnent vraiment une atmosphère vraiment prenante et on plonge vite dans l'univers.

Voilà en gros bonne nouvelle même si comme beaucoup de roman en ce moment j'attends une fin

abby19 · 27 Sep, 2011 19:53:40

Merci pour le comm' Debyoyo!
Ca me fait vraiment plaisir que tu ai apprécier!
Ma hantise c'est que mes lecteurs n'arrivent pas à rentrer dans l'univers que je créer ou de laisser trop de détail qui les fassent fuir! Mais bon, apparemment, sur cette nouvelle, j'ai réussi mon pari! Ca fait vraiment plaisir!

Bon, c'est vrai que Twillight m'a tué sur le deuxième partie! Mais, c'est promis, je vais me soigner!

Et pour la conclusion... le propre de la nouvelle est de laisser le lecteur sur sa faim pour qu'il puisse imaginer la suite (et accessoirement, ça me laisse de la liberté si je veux continuer l'histoire!)

En tout cas, merci encore pour ton comm'! Ca fait plaisir!

Mat972 · 28 Sep, 2011 18:13:40

Vraiment bien cette histoire Je l'aurais voulue un peu plus longue au niveau de la fin lorsque Fabrizio plante ses crocs.... Rhaa! xD
Et puis le rouge c'est ma couleur préférée alors

abby19 · 28 Sep, 2011 20:02:50

Mat972 wrote:

Vraiment bien cette histoire Je l'aurais voulue un peu plus longue au niveau de la fin lorsque Fabrizio plante ses crocs.... Rhaa! xD
Et puis le rouge c'est ma couleur préférée alors

Merci! Beaucoup ^^
Je suis ravie que ça te plaise!
Mon histoire est courte, justement pour te laisser un peu sur ta faim! (Mouhahaha! Mon plan a marché! )

Bugg-Badiie · 18 Nov, 2011 19:57:35

c'est mesquin ! j'aurais voulu connaitre une suite

abby19 · 18 Nov, 2011 20:05:17

Bugg-Badiie wrote:

c'est mesquin ! j'aurais voulu connaitre une suite

Eventuellement cette histoire pourra faire l'objet d'un remaniement... et donc d'une suite! ^^
Mais j'ai d'autres projets dans l'immédiat, alors il va falloir être patient! (Ou pas si je n'ai pas le courage!^^)

Bugg-Badiie · 19 Nov, 2011 19:14:50

haan c'est encore plus mesquin ! je suis sur que c'est parce que t'aime mon pseudo (vu que tu la mutiler a 2 reprises ) nan je plaisante je te taquine

abby19 · 03 Jan, 2012 20:33:57

Bonjour à tous Amilover et Amiloveuse!
Bonne année à tous!

Pour cette nouvelle année, j'ai écrit (et je suis toujours en train d'écrire) une fanfiction sur l'univers d'Harry Potter qui s'intitule : Le masque de la guerre.
C'est une fiction post tome 7 avec quelque ajustement pour mieux coller à mon histoire.

Voici le résumé : Un an après la fin de la guerre, Hermione retourne à Poudlard pour la cérémonie du souvenir. N'ayant pas remis les pieds dans le monde sorcier depuis un an, le temps est au retrouvailles. Mais, très vite, elle se rend compte que les choses ont changées et un nouveau mal menace le monde des Sorcier. Aidé de Drago, la jeune femme plonge dans une aventure qui pourrait la surprendre. Les amis sont-ils des ennemis? Les ennemis sont-ils des amis? Les amis deviendront-ils des amants?

Elle est publiée sur fanfiction.net, mais, je voulais savoir si ça vous disais que je la poste ici aussi!

shao-yoshita · 07 Jan, 2012 10:35:50

hello Abby,

je penses qu'il y a une faute de frappe dans ton scénario concernant "shéol" le passage de hurmé .

hurmé quand à lui été décomposé.... hurmé était ou fût décomposé car été correspond alors à la saison .
j'aime bien l'histoire elle est vraiment bien l'idée du cirque je l'avait eue pour une histoire sur le panda de shao mais j'ai abandonné l'idée car je concocte quelque chose de plus abouti niveau scénario.
j'espère que j'ai pu t'aider ...bonne année au passage ^^

Comics, mangas, community!

#1 02 Aug, 2011 20:23:12

#2 02 Aug, 2011 20:30:08

#3 02 Aug, 2011 20:56:21

#4 02 Aug, 2011 22:56:44

#5 03 Aug, 2011 00:43:33

#6 03 Aug, 2011 12:37:26

#7 05 Aug, 2011 19:52:51

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