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#1 30 Jul, 2011 21:09:34

Angele

Coucou !

Voici un topic consacré à la poésie.
J'ai décidé de vous faire partager certains de mes écrits et j’espère pouvoir lire les vôtres wink
J’espère d'ailleurs tout simplement trouver d'autres amilovers, et amiloveuses aimant lire ou écrire des poèmes

Je suis plutôt du genre romantique, jusqu'à présent "vieille école" mais je fais évoluer mon style (vous pourrez le constater suite à mon dernier délire).
J'écris autant dans le cadre de la poésie libre que classique (j'adore écrire sous forme d'Alexandrin et vive les rimes : rimes croisées et embrassées la plupart du temps).

N'hésitez pas à me faire des remarques si vous le souhaitez wink
C'est aussi comme ça que l'on progresse.

Mais avant ça, je tiens en tant que vraie passionnée, vous donner quelques explications et définitions.

Je vais tâcher de faire court, sur le sujet je suis quelque peu intarissable. Je vous épargne toutes les contraintes de la poésie classique, ainsi que toutes les formes poétiques (tant libre que classique)
Alors je vous conseille de vous installer confortablement dans un bon fauteuil moelleux, un café à la main big_smile

(je tâcherai de parfaire la présentation de ce message pour le rendre le plus agréable possible à lire wink )

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La Poésie

est un genre littéraire très ancien aux formes variées qui privilégie l'utilisation des vers et dans lequel l'importance dominante est accordée à la "forme", c'est à dire au signifiant. La poésie est un art du langage qui fait une utilisation maximale des ressources de la langue : le travail sur la forme démultiplie la puissance du message et fait de la poésie la quintessence de l'expression littéraire.

Il est vrai ami de la plume que « poésie » vient du mot « poiêsis » qui en Grec antique signifiait tout type de création, il est évident que l'art poétique est plus communément associé à la technique du vers.

Or précisons que ce qui est vers n'est pas forcément poétique et si un poème n'est pas de prose, cette dernière peut être poétique.

Depuis le XIXème siècle, la poésie est influencée par l’aspiration romantique et la promotion du MOI, dont l’expression des sentiments intimes autant que des aspirations engagées socialement,politiquement ou philosophiquement dans un combat pour l'amélioration d'un devenir.

Fît de ses âges d'éloges courtisanes et de faire valoir créatif, la poésie arrachée aux archives du XXème siècle tend à reprendre la rue à travers l'explosion d'une expression libre issue de la rue où le code même de sa nature est prise pour censure au nom de la poésie libre. Alors nait la confusion entre l'extrait même en vers d'un journal intime à l'exposition presque exhibitionniste de son auteur pour exister, et l'art de donner un regard sur une vision.

Aussi flatté et rassuré par une mauvaise définition du vers libre qui est loin d'être dépourvu de règles, le poète dit moderne s'acharne à espérer créer dans le flot d'une écriture intuitive automatique ce que la poésie urbaine nommée slam, pourtant décrit bien par le jeu des allitérations et du rythme.


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La poésie libre

- Aucune règle définie
- Écrire "beau, grand et fort"
- Nécessité de l'originalité et de la musicalité
- Satisfaire l'œil et l'oreille en comblant l'esprit.
- Ils restent identifiables en tant que vers par l'emploi de la majuscule en début de ligne, et par le fait d'aller à la ligne.


Formes poétiques

Le Haïku : Le haïku est une forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne.
C'est une forme très concise, dix-sept syllabes en trois vers (5-7-5).
Dix-sept temps en japonais (une syllabe a un ou deux temps), un nombre restreint dans d'autres langues (l'anglais s'accommode de 3-5-3).
C'est une forme très active, très vivante, vraisemblablement la plus utilisée au monde

En dehors du haïku classique, on distingue avec la même forme mais des sujets différents.

- le senryu : sentiment personnel, parfois moqueur, notant une situation de la vie courante

- le haibun : une prose où le haïku est inséré en illustration. C'est généralement une description de voyage ou un journal. Plusieurs haibuns de Bashô traitent de la vie quotidienne.Ce genre a à peu près disparu au Japon.

- le scifu : domaine de la science-fiction, genre très particulier. La plupart des haïkistes japonais ne connaissent même pas son existence.

- toute une série de sujets spécialisés ayant comme nom générique le ku.
(source : tempslibre.org)

exemple : voici l'un des plus célèbres haïkus japonais, écrit par un grand maître, Matsuo Bashō :

dans le vieil étang,
Une grenouille saute,
un ploc de l'eau.


Le poème en vers libres : Dans ce type de poème, on ne retrouve plus une forme particulière ou un nombre de syllabes par vers défini. Le vers est défini par le retour à la ligne. Cependant, les jeux de sonorités et de rythme sont essentiels.


Le poème en prose :Le poème en prose apparaît au XIXème siècle, notamment grâce à Aloysius Bertrand, auteur méconnu qui n'a pu publier de son vivant, qui écrit le premier poème en prose. Mais Rimbaud, plus connu, renouvelle le genre.
Le poème en prose ne présente pas de retour à la ligne permettant d'identifier des vers.
(source : bacedefrancais.net)

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La poésie classique

Le « e » muet

Une des difficultés majeure le la poésie classique
On ne peut utiliser à l’intérieur d’un vers les mots suivants :  joie, pluie, vie si toutefois ils ne sont pas suivis d’une voyelle.
En poésie, tout est prononcé, il est donc recommander de l’utiliser comme suit : « une vie agréable » - il existe alors une liaison entre «  ie » et « a ». Le « e » devient muet et ne se prononce plus.

En fin de vers le « e » reste toujours muet, il est donc possible de l’utiliser.


Nombre de pieds

En règle générale, un pied équivaut à une syllabe (rappel : le « e » muet ne compte pas pour un pied)

Certaines voyelles peuvent être prononcés en une seule ou en deux émissions de voix, selon la volonté du poète ; si elles sont fondues en une seule syllabe, on parlera de synérèse ; si elles constituent deux syllabes différenciées, on parlera de diérèse.


·    une syllabe : monosyllabe
·    deux syllabes : dissyllabe
·    trois syllabes : trisyllabe ou trimètre
·    quatre syllabes : tétrasyllabe ou tétramètre
·    cinq syllabes : pentasyllabe ou pentamètre
·    six syllabes : hexasyllabe ou hexamètre
·    sept syllabes : heptasyllabe
·    huit syllabes : octosyllabe
·    neuf syllabes : ennéasyllabe
·    dix syllabes : décasyllabe
·    onze syllabes : hendécasyllabe
·    douze syllabes : alexandrin ou dodécasyllabe.


En fonction du nombre de vers qu'elle comporte, on peut nommer les strophes :

·    monostiche pour un vers ;
·    distique pour deux vers ;
·    tercet pour trois vers ;
·    quatrain pour quatre vers ;
·    quintil (ou cinquain) pour cinq vers ;
·    sizain pour six vers ;
·    septain pour sept vers ;
·    huitain pour huit vers ;
·    neuvain pour neuf vers ;
·    dizain pour dix vers ;
·    onzain pour onze vers ;
·    douzain pour douze vers.


Le rythme

Un vers est également défini par son rythme. Ce rythme résulte des pauses (ou coupes) et des accents d'intensité. Lorsqu'on fait sentir ces pauses et ces accents, on scande le vers
En général, l'accent d'intensité de la langue française porte sur la dernière syllabe du mot (ou sur l'avant-dernière si la dernière comporte un e muet). Le rythme du vers dépend donc de la fréquence des accents d'intensité, plus marqués sur les mots importants de la phrase que sur les déterminants, conjonctions… Si les accents marqués dans le vers ne correspondent pas à ceux de la langue courante, l'impression dominante sera celle d'une rupture.


Les formes poétiques

Acrostiche : nom masculin
Poème dont les premières lettres de chaque vers forment un mot quand elles sont lues verticalement.
(source l'internaute encyclopédie)


Le sonnet: Sonnet, n.m., poème de quatorze vers à forme fixe. Le sonnet est composé de deux quatrains (strophes de quatre vers) et de deux tercets (strophes de trois vers). Les vers, en général des alexandrins, obéissent ordinairement, pour les rimes, à la disposition suivante : abba-abba-ccd-ede ou eed. D'origine italienne, le sonnet fut particulièrement développé par Pétrarque, puis il se répandit en Europe. Sa forme est étroitement liée au lyrisme amoureux, par exemple dans les sonnets de Shakespeare, dans ceux de Du Bellay et de Ronsard. Après une éclipse au XVIIIe siècle, le genre du sonnet retrouva sa vogue avec les romantiques et surtout les parnassiens et les symbolistes (Théophile Gautier, Baudelaire, Nerval, Leconte de Lisle, Heredia, Mallarmé).

(Source : La Muse appliquée - poesiefrancophone)
et
(source : poete.rebelle.free)

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Dernière modification par Angele (31 Jul, 2011 13:18:39)

#2 30 Jul, 2011 22:47:36

Byabya~~♥
Moderator

Rien que pour le titre, je te répondrais, avec le sourire de Robin Williams, "Carpe Diem" ! ♥

(J'ai adoré ce film dont tu tire ta citation dans ton titre)


Modérateur en chef du forum amilova.com, disponible par mp et via le forum. Interdiction de me vouvoyer~~♥
On ne flood (hs, troll, hating, kikoolol, ..) pas et on aime son prochain ! ♥
Suis mon profil -> ICI ♥ - et tu auras tout compris ☻

#3 31 Jul, 2011 09:04:17

Angele
Byabya~~♥ a écrit :

Rien que pour le titre, je te répondrais, avec le sourire de Robin Williams, "Carpe Diem" ! ♥

(J'ai adoré ce film dont tu tire ta citation dans ton titre)

♥ Le cercle des poètes diparus ♥

Voilà un film culte que j'ai aussi adorée

Un petit extrait (on peut aussi faire partager des oeuvres de poètes, juste bien penser à mettre la source wink )

Nous rêvons de lendemains
Qui ne viennent jamais
Nous rêvons d'une gloire
Dont nous ne voulons pas
Nous rêvons d'un jour nouveau
Quand ce jour est déjà là
Nous fuyons une bataille que nous devrions livrer

Et pourtant nous dormons

Nous attendons l'appel
Sans jamais le devancer
Nous fondons nos espoirs sur l'avenir
Quand l'avenir n'est que vains projets
Nous rêvons d'une sagesse
A laquelle nous nous dérobons chaque jour
Nous appelons de nos prières un sauveur
Quand le salut est entre nos mains

Et pourtant nous dormons

Et pourtant nous dormons
Et pourtant nous prions
Et pourtant nous avons peur


Extrait du film « Le cercle des poètes disparus »
« The Dead Poets Society

#4 31 Jul, 2011 13:09:33

Camille Allaire

Oh ! un Topic sur la poésie.... Bah moi j'écris pas de poème... Je peux mettre un de mes poèmes préférés (en attendant de lire ceux d'Angele)? C'est un poème que tout le monde connait, mais tant pis... (si ca encombre le chat, dis-le moi et j'effacerai ce message, sans souci!). J'aime les poèmes plutôt tristes.

Donc voila, ce poème de Victor Hugo me fait toujours un petit pincement au cœur quand je le lis, il m'a traumatisée lorsque j'étais au collège : "Demain des l'Aube"

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Je pense qu'il n'y a qu'1% de chance pour que ca soit le cas, mais je serais curieuse de savoir si quelqu'un d'entre vous ne connaissait PAS ce poème.
Votre avis est le bienvenu aussi, que vous aimiez ou pas, et pourquoi. Ou bien, si ca vous évoque un autre poème, partagez-le ici ...

Dernière modification par Camille Allaire (31 Jul, 2011 13:12:35)


"Créer, c'est aussi donner une forme à son destin." A.Camus  ♥♥♥

#5 31 Jul, 2011 13:55:12

Angele

Coucou Camille !

On s'est bien trouvées toutes les 2 wink

Comment ça tu encombres.... ?
Bien au contraire, tu as parfaitement saisie où je voulais mener ce topic.
D'une part, merci de nous avoir fait partager cette œuvre au demeurant très connue, et d'autre part, justement pour ceux qui n'ont pas l'âme dans les étoiles, ils pourront participer eux aussi wink.
Tout le monde est le bienvenu !


En ce qui concerne ce poème :

Que dire sur une œuvre d'un grand maître de l'écriture, techniquement parfait bien évidemment :
- Alexandrins,
- Quatrains,
- Rimes croisées, suffisantes et riches

il est saisissant, mais la première fois que je l'ai lu, je ne m'attendais pas à cette chute.

Premier quatrain : on se dit : tient un poème d'amour
le deuxième : une histoire d'amour qui a mal tournée ?
le troisième : poignant, il transcrit beaucoup d'émotions sur la perte d'un être cher.

C'est une escalade de sentiments au fil de la lecture.
Il est magnifique tout simplement.


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Voici quelques uns de mes écrits à présent


En poésie libre

(en aparte : le mot "éclore" n’existe pas, il aurait fallut écrire "éclose" - j'ai souhaité le conserver ainsi)

Le cycle du soleil


Après une douce nuit étoilée, apparaît l´aurore
Ainsi les oiseaux chantent et fleurs éclorent
Voici des reflets comme de fins cheveux d´or
Voilà un début de journée, rien ne s´endort

Au fil du temps nous voilà au déjeuner
Et à midi, mère nature s´est réveillée
Cygnes blancs glissent sans se soucier
Le soleil à son zénith dans un ciel bleuté

C´est alors que se présente la soirée
Un nouvel astre s´affirme et est illuminé
Le firmament, composé d´étoiles parsemées
Encore une journée belle et bien terminée

Comme un présage, réitère au lendemain
Tel est le cycle du soleil, il reste sans fin
Mondes et merveilles, tel est son destin

Adeline R
08/09/2003

(ouai bon, c'est plus du tout ce que j'écrirais aujourd'hui, trop de transitifs directs (voici, voilà, ainsi... et je sais pas, c'est plat sad, ça fait très "cliché" et enfantin, là je vois l'évolution de ma façon d'écrire - c'est intéressant )


~~~~~~~~~~~~~~~~~~


En poésie classique

Techniquement parlant, ne vous laissez pas méprendre, et non ce n'est pas un véritable sonnet, bien qu'il en ait la forme.

On a bien 4 strophes, 2 quatrains et 2 tercets, composés de 14 vers à 12 pieds soit des alexandrins (attention aux "e" élidés qui ne comptent pas, de même en fin de vers) seulement les rimes ne sont pas comme il se doit, elles doivent être sous la forme ABBA ABBA CCD EDE

Ce qui n'est pas le cas ici : ABAB - CDCD - EEE - FFF

A noter : première strophe : rimes riches et troisième également

(ceci dit je travaille sur le même thème pour le transformer en vrai sonnet)


L’orage

Irrespirable, il règne une chaleur étouffante
Incroyable calme, et ce avant la tempête
Un endroit glacé, où se cachent milles âmes errantes (20/03/2011)
Un désir brûlant : prendre la poudre d’escampette

Nuit profonde et obscure, la nature déchaînée
Bruits sourds inondent, les nuages expriment leur colère
Ils s’approchent en survolant les plantes assoiffées
Se heurtent vivement, quelle curieuse atmosphère !

A l’extérieur, la foudre sévit sentencieuse
Les ombres sur les murs dansent irrévérencieuses
Au sein d’une alcôve calfeutrée silencieuse

Des visages entrevus, mystérieux atterrants
Une fine ondée suscite un air revigorant
Enfin, les éclairs s’amenuisent en murmurant

Adeline R
25/06/2009


~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Maintenant, du grand n'importe n'awak big_smile
Que je n'ai d'ailleurs pas encore tout à fait terminé.... ça va venir
D'ailleurs ça fait plus "histoire" que poème (il va falloir que je le retravaille : aucun rythme, par contre je me suis attachée à faire des rimes croisées et embrassées)

Pour vous dire, sinon ça va  vous paraître bizarre : c'est un écrit comprenant tous les ingrédients que l'on peut trouver dans une plaque de chocolat noir à l'orange.... un bon trip - je vous donnerais la liste des ingrédients une fois qu'il sera terminé


Élucubrations autour du chocolat

Esprit tordu, esprit bouillu,
Sort de ce corps, quel malotru
Un zeste de folie, voir même d'âneries,
Des mots en sucre inverti, mais quelle fantaisie
Ici on ne compte pas les pieds, moi je prends le miens !
Mais que vais-je vous conter : l'histoire d'un batracien ?

Et non ! Que vois-je ? Un hérisson de lait
Benzoate de sodium était son nom d'après l'extrait
Il roule au pied d'un arbre, qui ayant l'écorce à vif,
Une larmichette de sève, concentrée en dextrose
Perle alors sur le bout de son nez, mais quel kif !
Incontrôlable suite à cette forte dose de glucose
Notre petite boule en pâte de cacao
Essaie tant bien que mal d'imiter le calao.

Adeline R (27/07/2011)

(la suite au prochain épisode.... j'ai encore pas mal d'ingrédients plus difficiles les uns que les autres à caser, mais j'adore les défis, j'ai déjà les idées wink )

Je vous en ferai très certainement partager d'autres et espère vraiment que vous en partagerez avec nous aussi wink

Dernière modification par Angele (31 Jul, 2011 14:00:58)

#6 22 Aug, 2011 13:18:07

Cyane

Bonjour Angèle,
Merci pour ce post.
Je suis justement un amateur de poésie classique, j'adore principalement les Romantiques/Symbolistes du XIXe siècles, et mes 5 préférés sont Baudelaire, Renée Vivien, Marceline Desbordes-Valmore, Verlaine et Rimbaud.
J'écris moi-même dans un style très classique, et je serai heureux de faire partager quelques-uns de mes poèmes. Par contre, j'ai été très surpris car dans ton post tu ne parles pas de "la rime pour l'oeil" (ou alors j'ai lu trop vite, excuse-moi) qui se retrouve chez les grands classiques. Comme par exemple :

        Les Roses de Saadi

J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.

                          Marceline Desbordes-Valmore


Sinon, voici l'un de mes poèmes, très classique :


                      Asgardr


— Que j'aime tant, les soirs aux couleurs de la Lune,
Ces parfums merveilleux que m'apporte en pleuvant
Un souffle mystérieux orchestré par le vent
Se glaçant sous la neige et chantant sur la dune.

Couché sur un pilier, je contemple en rêvant
Les ruines de cette île enlevée à Neptune
Et le trait d'une stèle où se lit quelque rune
Qui conte avec ardeur les légendes d'avant.

C'est là que j'ai trouvé ma demeure idéale :
Une île m'insufflant la fraîcheur boréale
Et ses mythes, si loin d'un monde décevant…

Je vivrai en ce lieu sans haine et larme aucune
Où je pourrai enfin, la tête dans le vent,
Respirer dans le noir mes douleurs une à une.

Cyane - 25 Avril 1997

#7 22 Aug, 2011 16:28:27

valdé

bon moi j'en ai un qui date du cm2 o.O j'ai très bien totu retenu sauf l'auteur mais il me fait beaucoup rire ^^

Quelque part au bord de la Sarthe,
Un homme, un jour, avec un grand soin,
Repeignait une grande pancarte :
Prairie interdite aux pingouins

"Des pingouins, dis-je, dans la Sarthe ?
On en voit pas des quantités !
-Mais monsieur, c'est grâce à mes pancartes,
Rien de tel pour les arrêter !"

N'en déplaise au savant hilare,
Si dans la Sarthe, en toutes saisons,
Les pingouins étaient si rares,
c'est que cet homme avait raison !

voila. sinon, j'aime bien ce que fait ronsard


Valdé, auteur, gaulois, mangeur de nutella♥ et tueur de moustiques smile

#8 28 Aug, 2011 13:45:47

Angele

Coucou smile

@ Cyane : tu as bien vu, je n'ai pas touché mot de la "rime pour l'oeil" (mélange de singulier et pluriel).

Les roses de Saadi, est un poème que j'affectionne tout particulièrement.

Ton poème est un sonnet, superbement écrit qui plus est... ! Merci de l'avoir partagé avec nous.
J'ai comme l'impression que nous avons des styles très proches. Il est vraiment très agréable à lire.
Contrairement à ce que je peux écrire lorsque je m'impose des contraintes : la fluidité de lecture en est altérée.


@ Valdé : la poésie peut transcrire tellement de choses, l'humour peut en faire partie wink

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Etoile

Du fond de mes pensées
quelques notes de musique
Une envie forte de jouer
Un récital symphonique

Devant mon piano accordé
Je vois mes mains défilées
Plusieurs gammes enchaînées
Plusieurs accords enjoués

Les doigts fins s´entrecroisent
Noires et croches en étoile
Bémols et dièses se décroisent
Une jolie mélodie se dévoile

Adeline R
16/06/2004
(je suis entrain d'en écrire un autre sur ce thème)

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

D’un petit bourgeon….

Aux Prémices, a germé un minuscule bourgeon
Fruit d’un amour pur, amorçant notre origine
La genèse poursuit son évolution câline
Pour ainsi s'éveiller, lors de l’extrême plongeon

Au cheminement du temps : brout s’épanouit
Doucement bercé par l’insouciance de l’enfance
Sa famille, souche protectrice dés la naissance
Inculque ses valeurs, fière et se réjouit


La jeune pousse devient fleur, non encore mâture
Discordance et indépendance, adolescente
Candide, dénuée d’expérience, innocente
Loin d’imaginer… de songer à son futur

L’efflorescence, se pourvoit du raisonnable
Admettant les difficultés à surmonter
Les chardons ardents à leur pied, sont a défier
Certains les occultent, d’autres, plus admirable

Non ensorcelés par des rêves inaccessibles
A la source, ils puiseront leur véhémence
Malgré une cascade sans aucune clémence
Fiers, ils feront face à cette vie imprévisible

Les pétales fanées par les années, averti
Ces anciens, instruit d’un passé orné d’obstacles
Lourde et la tâche, ils ne peuvent faire des miracles
Enseignant aux jeunes apprentis ce qu’est la vie


Adeline R.
15/10/2009


Merci de m'avoir lu smile

Dernière modification par Angele (28 Aug, 2011 13:52:56)

#9 29 Aug, 2011 10:28:49

Cyane

Salut,
Oui nos styles sont similaires, et je suis ravi de savoir que tu connaissais (et appréciais) les Roses de Saadi, poèmes très "frais" qu'elle a pourtant écrit vers la fin de sa vie. 

Pour précision la "rime pour l'oeil" et simplement de faire rimer correspondre entre eux, non seulement les sons de la rime, mais aussi les lettres. Ainsi, un pluriel devra forcément rimer avec un pluriel, un féminin avec un féminin... sauf si le mot en lui-même le permet. Exemple :

"des sorts" peut rimer avec "un corps" (mais pas avec "fort")
"un pétale" peut rimer avec "une sandale" (mais pas avec "un journal")
"je viens" peut rimer avec "je tiens" mais pas avec "il tient"
"gaz" ne peut pas rimer avec "gaze"
plus fort, "un cocktail" peut rimer avec "un travail" si l'on privilégie la rime pour l'oeil (mais il faut chercher à créer un résultat esthétique).

Les vrais classiques alternes toujours rimes masculines (maison, regard, beauté) et féminines (pelle, finie, fanée) mais pour ce qui est du pluriel, cela reste libre à condition de respecter la fameuse rime pour l'oeil (ne pas faire rimer "fanée" et "fumées", ou "pieu" et "vieux")

Autre point: aucun "ée", "ie", etc ne doit précéder une consonne. Eh oui ! c'est très restrictif, mais en poésie classique toutes les lettres se prononçant, il est admis qu'un "e" suivant une voyelles et devançant une consonne serait disgracieux.
Par exemple on ne peut pas dire : "dénuée d’expérience" car ça se prononcerait "dénuéheu d'expérience". Par contre, on peut dire : "avide d'expérience" ou "sacrée ingénue" (je parle de la forme, pas du sens évidemment) MAIS on ne peut pas dire "sacré ingénu" car les voyelles contiguës non séparées par un "e" muet sont également prohibées. Mais là j'avoue il m'est arrivé (rarement cependant) de ne pas respecter cette dernière règle car d'une part ça devient trop contraignant, et d'autres part ridicule même car c'est accepté avec un e muet alors que phonétiquement ça ne change rien. Dans le même style : "Joli iris" est interdit.

Certains trouvent que ces règles sont une barrière au naturel et à la spontanéité de la poésie, à ceux là je dis qu'ils n'ont pas tort, cependant s'ils font l'effort "d'intégrer tous ces règles, qui ont quand même un fondement esthétique, à leur manière de penser, ils verront que le résultat n'en est que plus beau (enfin à mon avis).

C'est un peu la même barrière qu'il existe entre peinture moderne et classique, sculpture moderne et classique. Le premier va coucher simplement ses émotions sur une toile ou un morceau d'argile, et pourra réaliser une "oeuvre" en 5 minutes chrono, qui reflètera bien ses émotions, mais qui sera difficile à déchiffrer (voire à apprécier) pour qui n'est pas dans sa tête. Quand à l'autre, il lui aura fallut des années d'école des beaux-arts, plus plusieurs heures pour réaliser l'oeuvre de manière à la rendre la plus esthétique et compréhensible (du moins au premier degré, car les oeuvres classiques ont toujours un second degré caché plus dur à identifié) par tous. Dans son cas, c'est l'artiste qui fait l'effort de rendre l'oeuvre compréhensible, dans l'autre cas (moderne) c'est au spectateur de faire cet effort de décryptage.

je vais laisse deviner mon camp, mais c'est sûr en tout cas qu'il ne faut être extrême ni dans l'un ni dans l'autre.

Voilà pour la parenthèse didactique. Pour revenir à tes écrits, ta poésie sur le bourgeon m'a beaucoup plu. Tu y parles de ton passage à l'âge adulte, de ce qu'il t'a apporté de révolte, de déception et de réalisme, de combats,  mais aussi de liberté, et la frustration de ne pouvoir faire bénéficier les plus jeunes de cette expérience... Tu ne dis pas si le petit bourgeon a fait finalement la fierté de sa famille ?
Ton poème a tout de même un certain hermétisme lié au style orthographique (je ne sais pas si c'est volontaire) :

L’efflorescence, se pourvoit du raisonnable
Admettant les difficultés à surmonter
Les chardons ardents à leur pied, sont a défier    <- à quel sujet se rapporte "leur"
Certains les occultent, d’autres, plus admirable    <- certains se rapportent aux chardons, ou tu sous-entends "d'autres bourgeons" ? il ne manque pas un "s" à admirable ?

Non ensorcelés par des rêves inaccessibles    <- tu parles des chardons ou des bourgeons ?
A la source, ils puiseront leur véhémence
Malgré une cascade sans aucune clémence
Fiers, ils feront face à cette vie imprévisible

Les pétales fanées par les années, averti          <- quel est le sujet de "averti" ?  "fanées" ?
Ces anciens, instruit d’un passé orné d’obstacles  <- quel est le sujet de "instruit" ?
Lourde et la tâche, ils ne peuvent faire des miracles <- "et"?
Enseignant aux jeunes apprentis ce qu’est la vie

Le fait que tu n'aies que des pluriels dans la phrase, mais que tous tes sujets soient au singulier apporte un peu de confusion... pareil pour l'absence de signes de ponctuation (on ne les omet pas en poésie classique)...


Bon voilà, je vais poster un de mes poèmes d'enfance, je l'ai choisi car il est lui aussi très très classique avec des rimes riches et complexes, mais beaucoup trop sage :


             La Clarté du Rêve

La clarté du rêve, où s'entrelacent les lys,
Nous paraît à l'esprit si futile et légère :
Pourquoi donc engager quelques oaristys,
Si la fleur est factice et le rêve éphémère ?

Nous préférons de loin les séjours à la mer,
Se dorer sur la plage et goûter aux épices ;
Le clinquant tapageur des platines laser
La mode, les bijoux et autres artifices.

Nous croyons en l'Argent, le dieu de nos désirs,
À l'image et au son : le rêve est inutile... 
— Le Poète exilé, dans l'azur de son île,

Rêveur, s'étend, se fond en de vagues soupirs
D'Amour, d'Espoir, de Feu... : ces choses intactiles,
Ces sentiments profonds, éloignés de nos villes.

Cyane - 21 janvier 1997




Sinon, je vais aussi en profiter pour vous faire découvrir un de mes poèmes préférés de Renée Vivien :

             Ondine

Ton rire est clair, ta caresse est profonde,
Tes froids baisers aiment le mal qu’ils font ;
Tes yeux sont bleus comme un lotus sur l’onde,
Et les lys d’eau sont moins purs que ton front.

Ta forme fuit, ta démarche est fluide,
Et tes cheveux sont de légers roseaux ;
Ta voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ;
Tes souples bras sont pareils aux roseaux,

Aux longs roseaux des fleuves, dont l’étreinte
Enlace, étouffe, étrangle savamment,
Au fond des flots, une agonie éteint
Dans un nocturne évanouissement.

C'est le poème qui m'a fait tomber amoureux de la poésie de cette charmante poétesse du début du XXe siècle.

Voilà
Merci pour tout ceux qui auront eu la patience d'avoir lu jusqu'au bout...

#10 29 Aug, 2011 13:30:20

Cyane

Je viens de m'apercevoir qu'il y a une faute dans le copier-coller du poème de Vivien :
"Et tes cheveux sont de légers réseaux" et non roseaux.
"Au fond des flots, une agonie éteinte" et non éteint.

Mille excuses aussi pour les fautes dont j'ai parsemé mon post... (ça m'apprendra à ne pas me relire!)

#11 20 Sep, 2011 20:23:38

Angele

Coucou^^

Désolée pour le retard de ma réponse :  impardonnable près d'un mois !


Cyane a écrit :

Salut,
Oui nos styles sont similaires, et je suis ravi de savoir que tu connaissais (et appréciais) les Roses de Saadi, poèmes très "frais" qu'elle a pourtant écrit vers la fin de sa vie. 

Pour précision la "rime pour l'œil" et simplement de faire rimer correspondre entre eux, non seulement les sons de la rime, mais aussi les lettres. Ainsi, un pluriel devra forcément rimer avec un pluriel, un féminin avec un féminin... sauf si le mot en lui-même le permet. Exemple :

"des sorts" peut rimer avec "un corps" (mais pas avec "fort")
"un pétale" peut rimer avec "une sandale" (mais pas avec "un journal")
"je viens" peut rimer avec "je tiens" mais pas avec "il tient"
"gaz" ne peut pas rimer avec "gaze"
plus fort, "un cocktail" peut rimer avec "un travail" si l'on privilégie la rime pour l'oeil (mais il faut chercher à créer un résultat esthétique).

Les vrais classiques alternes toujours rimes masculines (maison, regard, beauté) et féminines (pelle, finie, fanée) mais pour ce qui est du pluriel, cela reste libre à condition de respecter la fameuse rime pour l'oeil (ne pas faire rimer "fanée" et "fumées", ou "pieu" et "vieux")

Autre point: aucun "ée", "ie", etc ne doit précéder une consonne. Eh oui ! c'est très restrictif, mais en poésie classique toutes les lettres se prononçant, il est admis qu'un "e" suivant une voyelles et devançant une consonne serait disgracieux.
Par exemple on ne peut pas dire : "dénuée d’expérience" car ça se prononcerait "dénuéheu d'expérience". Par contre, on peut dire : "avide d'expérience" ou "sacrée ingénue" (je parle de la forme, pas du sens évidemment) MAIS on ne peut pas dire "sacré ingénu" car les voyelles contiguës non séparées par un "e" muet sont également prohibées. Mais là j'avoue il m'est arrivé (rarement cependant) de ne pas respecter cette dernière règle car d'une part ça devient trop contraignant, et d'autres part ridicule même car c'est accepté avec un e muet alors que phonétiquement ça ne change rien. Dans le même style : "Joli iris" est interdit.

Voilà qui est fort intéressant, merci pour ces précisions wink

Cyane a écrit :

Certains trouvent que ces règles sont une barrière au naturel et à la spontanéité de la poésie, à ceux là je dis qu'ils n'ont pas tort, cependant s'ils font l'effort "d'intégrer tous ces règles, qui ont quand même un fondement esthétique, à leur manière de penser, ils verront que le résultat n'en est que plus beau (enfin à mon avis).

Ce peut-être une barrière en somme effectivement.
Je reconnais aisément que les contraintes de la poésie classique ne me permettent pas encore d'écrire en toute légèreté.
Ces poèmes de ma plume, manque cruellement de fluidité.
J'ai un manque d'expériences évident dans ce domaine. Cela ne fait que deux petites années que je m'y attelle.
Je me suis laissée porter par la douceur et la beauté de la versification en poésie classique, mais je dois encore beaucoup travailler car à mon grand regret (j'en ai bien conscience), le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances.


Cyane a écrit :

C'est un peu la même barrière qu'il existe entre peinture moderne et classique, sculpture moderne et classique. Le premier va coucher simplement ses émotions sur une toile ou un morceau d'argile, et pourra réaliser une "oeuvre" en 5 minutes chrono, qui reflètera bien ses émotions, mais qui sera difficile à déchiffrer (voire à apprécier) pour qui n'est pas dans sa tête. Quand à l'autre, il lui aura fallut des années d'école des beaux-arts, plus plusieurs heures pour réaliser l'oeuvre de manière à la rendre la plus esthétique et compréhensible (du moins au premier degré, car les oeuvres classiques ont toujours un second degré caché plus dur à identifié) par tous. Dans son cas, c'est l'artiste qui fait l'effort de rendre l'oeuvre compréhensible, dans l'autre cas (moderne) c'est au spectateur de faire cet effort de décryptage.

je vais laisse deviner mon camp, mais c'est sûr en tout cas qu'il ne faut être extrême ni dans l'un ni dans l'autre.

Quel plaisir de te lire, un vrai passionné smile

Cyane a écrit :

Voilà pour la parenthèse didactique. Pour revenir à tes écrits, ta poésie sur le bourgeon m'a beaucoup plu. Tu y parles de ton passage à l'âge adulte, de ce qu'il t'a apporté de révolte, de déception et de réalisme, de combats,  mais aussi de liberté, et la frustration de ne pouvoir faire bénéficier les plus jeunes de cette expérience... Tu ne dis pas si le petit bourgeon a fait finalement la fierté de sa famille ?
Ton poème a tout de même un certain hermétisme lié au style orthographique (je ne sais pas si c'est volontaire) :

Merci beaucoup pour ce commentaire, et surtout d'avoir pris le temps de lire ce poème avec intérêt.
C'est fort, très fort ce que tu écris là :
A l'origine j'ai écrit ce poème sans penser ne serait-ce qu'une seconde à ma propre vie. Je voulais décrire les étapes vécues par l'homme... (la naissance, l'enfance, l'adolescence, la vieillesse..... j'ai occulté la mort bizarrement)
Evidemment en référence, j'ai ma propre histoire.
Inconsciemment je l'ai peut-être effectivement retranscrite.
"L'hermétisme", tu as trouvé le mot juste, est le résultat de la contrainte des alexandrins que je ne maîtrise pas encore comme il se doit.
Je suis preneuse de tous tes précieux conseils wink
C'est ainsi que l'on progresse.
C'est ce manque cruel de fluidité, à la lecture "ça accroche". C'est totalement à l'inverse de ce que j'aimerais donner.
Je me dois de le travailler pour affiner son sens et sa lecture.
Autre point que je t'ai déjà souligné par mail : l'orthographe, un de mes grands points faibles à mon grand désespoir (les fautes discrédites, ne rendent pas crédible, ni sérieux les écrits quels qu'ils soient).
Vraiment c'est une honte et un paradoxe certain pour quelqu'un qui aime lire et écrire.
Beaucoup de maladresses.... bien malheureusement


Cyane a écrit :

L’efflorescence, se pourvoit du raisonnable
Admettant les difficultés à surmonter
Les chardons ardents à leur pied, sont a défier    <- à quel sujet se rapporte "leur"

--> leurs pieds (no coment)

Cyane a écrit :

Certains les occultent, d’autres, plus admirable    <- certains se rapportent aux chardons, ou tu sous-entends "d'autres bourgeons" ? il ne manque pas un "s" à admirable ?

Certains : les hommes en général (en l'occurence d'autres bourgeons)
Oui, oui il manque un "s" à admirable --> là c'est en "tapant" le poème un peu rapidement (impossibilité de faire un copier/coller pour x raisons)

cyane a écrit :

Non ensorcelés par des rêves inaccessibles    <- tu parles des chardons ou des bourgeons ?

Je parle des bourgeons

Cyane a écrit :

A la source, ils puiseront leur véhémence
Malgré une cascade sans aucune clémence
Fiers, ils feront face à cette vie imprévisible

Les pétales fanées par les années, averti          <- quel est le sujet de "averti" ?  "fanées" ?

Typiquement le genre de vers qui perd son sens car je voulais 12 pieds sad
Le sujet est "ces anciens" (encore une énorme faute)

Cyane a écrit :

Ces anciens, instruit d’un passé orné d’obstacles  <- quel est le sujet de "instruit" ?

--> le sujet est encore les "anciens" (par contre cette erreur, je l'avais bien reprise à la base... Elle me fait mal aux yeux --> je ne me suis pas relue)

Cyane a écrit :

Lourde et la tâche, ils ne peuvent faire des miracles <- "et"?
Enseignant aux jeunes apprentis ce qu’est la vie

--> "est" non "et", j'écris comme je parle, une véritable catastrophe !


Cyane a écrit :

Le fait que tu n'aies que des pluriels dans la phrase, mais que tous tes sujets soient au singulier apporte un peu de confusion... pareil pour l'absence de signes de ponctuation (on ne les omet pas en poésie classique)...

Je dois avoir un vrai problème avec les sujets big_smile (dramatique)
Je suis d'accord avec ce que tu écris.


Cyane a écrit :

Bon voilà, je vais poster un de mes poèmes d'enfance, je l'ai choisi car il est lui aussi très très classique avec des rimes riches et complexes, mais beaucoup trop sage :


             La Clarté du Rêve

La clarté du rêve, où s'entrelacent les lys,
Nous paraît à l'esprit si futile et légère :
Pourquoi donc engager quelques oaristys,
Si la fleur est factice et le rêve éphémère ?

Nous préférons de loin les séjours à la mer,
Se dorer sur la plage et goûter aux épices ;
Le clinquant tapageur des platines laser
La mode, les bijoux et autres artifices.

Nous croyons en l'Argent, le dieu de nos désirs,
À l'image et au son : le rêve est inutile... 
— Le Poète exilé, dans l'azur de son île,

Rêveur, s'étend, se fond en de vagues soupirs
D'Amour, d'Espoir, de Feu... : ces choses intactiles,
Ces sentiments profonds, éloignés de nos villes.

Cyane - 21 janvier 1997

Un sonnet, très équilibré et agréable à lire
Tu l'as écrit en 1997, je suis époustouflée !
Merci de l'avoir partagé avec nous wink




Cyane a écrit :

Sinon, je vais aussi en profiter pour vous faire découvrir un de mes poèmes préférés de Renée Vivien :

             Ondine

Ton rire est clair, ta caresse est profonde,
Tes froids baisers aiment le mal qu’ils font ;
Tes yeux sont bleus comme un lotus sur l’onde,
Et les lys d’eau sont moins purs que ton front.

Ta forme fuit, ta démarche est fluide,
Et tes cheveux sont de légers roseaux ;
Ta voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ;
Tes souples bras sont pareils aux roseaux,

Aux longs roseaux des fleuves, dont l’étreinte
Enlace, étouffe, étrangle savamment,
Au fond des flots, une agonie éteint
Dans un nocturne évanouissement.

C'est le poème qui m'a fait tomber amoureux de la poésie de cette charmante poétesse du début du XXe siècle.

Voilà
Merci pour tout ceux qui auront eu la patience d'avoir lu jusqu'au bout...

Je ne connaissais pas cette œuvre, merci de nous l'avoir fait découvrir.
Effectivement, je peux comprendre qu'elle t'ai touché à ce point.
Elle est de toute beauté !

Du courage ? Aucunement besoin. Naturellement c'est vraiment plaisant de découvrir tes commentaires, tes écrits....

Au plaisir de te lire wink

Dernière modification par Angele (23 Sep, 2011 19:28:29)

#12 20 Sep, 2011 22:43:44

roro318

Whouaa!!! quelle culture poétique, pour ma part je n'ai pas une grande culture de la poésie mais j'ai moi même eu ma période ou j’aimais écrire de pseudo poème allez je ne résiste pas à vous en mettre un:


L'étoile Filante.


Mon corps est constitué d'eau et de terre, mon cœur est un brasier.
Seul dans l'univers je me sens seul dans l'univers, moi le rocher.
Mon père le soleil m'éclaire de sa lumière, ma mère est là en rotation autour de moi.
Mars mon frère, comme mes autres frères et sœurs, gravitent autour de papa.
Seul dans l'univers, je ne suis pas seul dans l'univers.
Pourtant mes pôles se glacent, mon cœur de braise doucement s'éteint.


La tristesse noie ma surface sous une pluie torrentielle.
Les éclaires zèbrent le ciel, parfois de rage naissent des orages démentielles.
Nulle vie, nulle arche ne sauraient subsister.
Seul dans l'univers je me sens seul dans l'univers.


Une étoile filante vient éclairer ma nuit.
Seul dans l'univers je ne suis plus seul dans l'univers.
J'aime une étoile filante cette nuit.
L'amour enflamme mon cœur, réchauffe mon atmosphère.
Sèche mes larmes dans un arc en ciel.
Me féconde le temps d'une visite éphémère
Il rend possible l'apparition de la vie sur terre, par sa magique étincelle.
Seul dans l'univers je ne suis plus seul dans l'univers.


Une étoile filante toute une nuit j'ai aimé.
elle m'a touché à peine frôlé, a fait apparaître sur mon sol la vie;
Combien de millions d'années devrais je patienter.
Avant qu'elle ne revienne éclairer ma nuit.

Seul dans l'univers, je me sens seul dans l'univers.

#13 23 Sep, 2011 19:36:04

Angele

Coucou Roro smile

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ton poème.
De très jolies métaphores

Je le trouve très beau, la poésie libre est aussi très agréable.

Ce n'est pas un "pseudo" poème, c'est un vrai !

Merci de l'avoir partagé avec nous.

Tu en as écrit d'autres que tu aurais envie de partager ?

Au plaisir de te lire smile

#14 24 Sep, 2011 15:59:14

Whithak

Bonjour à tous
Pour ma part, la lecture des Chants de Maldoror a réveillé une frénésie de poésie pendant 18 mois, calmée actuellement. Je fais plutôt dans la poésie libre, dans l'inspiration de l'instant (que tu nomme "flot d'une écriture intuitive automatique")

En voici un écrit dans un éclair de spleen

[Pôles inversés]

La lumière est derrière, devant les ténèbres
Une sourde nostalgie m’étreint déjà
Envie de vomir le vide impitoyable qui me broie

Serait comme cracher ses poumons, peut pas
Sanglot ricanant ricoche en interne
…Sais pas
Le désespoir… a un goût…

Mieux que rien

Mégot écrasé, papier froissé, débris claquant au vent,
Aspérités du tapis, qu’on n‘examine bien que nez à terre
Sous les néons changeants et criards de la joie faussaire
Parterre d’immondices abandonnés dans la course à l’abîme
Par goût du désespoir, me berce d’amertume

Douce mélopée teintant de miel l’encre viciée
Reflets d’or fauve de brève espérance
Prenant de la consistance

Un son
Alors mon corps se tord sur un rythme retrouvé
Rire dément d’allégresse transgressée

Retombe progressivement dans l’ennui
Les couloirs vides rougeoyant d’une berceuse inquiète

#15 01 Nov, 2011 14:23:41

Nessa

Un bon moment que je n'ai pas poétisée, mais j'ai eu une période, plus jeune, où je ne faisais que ça, pis ça m'a passé. ^^
Tout est bon à mettre en poésie, tant que ça me parle. smile


Il doit oublier

Il doit oublier, la douceur de l’air sur ses joues blanches,
Le soleil qui fait briller ses yeux sombres,
La terre si douce sous ses pieds et ses doigts qui tranchent
De leurs mouvements les herbes si fines et sans nombres.

Il doit oublier, ce sentiment d’amour
Lorsque ses yeux se posent sur une fleur blanchie
Dansant dans ce champ si connu de son enfance qui a fait son parcourt,
Vers ce village serein qui ne sait la froideur de certaines vies.

Il doit oublier, les forêts qui font ce qu’il est,
Les arbres dans lesquels il aime tant danser,
Ce petit lac au milieu de toute cette verdure enivrante et
Ces feuilles parfumées qui le frôlent et le mettent en transe.

Il doit oublier, le parfum de son amante si pure,
Si jeune et si fragile que le vent l’a emporté.
Les rires amis qui dans le noir de la nuit perdurent,
Les sentiments adultes et complets d’un jeune homme trop parfait.

Il doit tout oublier car bientôt il ne lui restera plus rien,
Il ne doit rien garder car les pleurs n’en seront que plus amers et au fond parfaits,
Il doit tout fuir avant que la mort ne le touche et ne l’amène vers les siens.
Il doit seulement, oublier.   

***************

Meurtre de fée

Dans la fraîcheur d’une clairière
Aux herbes hautes et aux passions subtiles,
Tous valsaient mélangeant allégrement les chairs
Et les essences des corps si joliment graciles.

A cet instant le ciel s’assombrissait doucement.
C’est alors que son souffle fut coupé.
Elle ne put que lever les yeux vers le firmament
Tout en tombant droit vers le sol sans se rattraper.

Ses yeux s’embuèrent des larmes de la peur
Et elle sentit le froid envahir sa peau bleutée.
Dans ses cheveux couleur de mousse décorés de fleurs,
Sa couronne aux pierres de lune ne savait plus briller.

Les étoiles seraient bientôt flamboyantes dans les cieux.
La petite fée savait qu’elle ne pourrait plus chanter
Tête fièrement dressée vers le ciel de ses aïeux,
Même si son cœur autrefois amoureux le lui réclamait.

Elle, créature de la nature, être sans âge
Venait de faire sa dernière chute, sa plus grande frayeur,
Pour perdre en un instant tous les présents offerts dans son sillage
Et à jamais se perdre dans une dernière torpeur.

Ses suivants et fidèles amis déjà pleuraient
A chaudes larmes, les larmes de la tristesse et de la mort.
Les larmes et les lamentations de sujets soudainement esseulés.
Accablés de découvrir la destruction en un simple sort.

Le sort en question venait d’un enfant,
Humain venant de prononcer d’une voix candide et innocente :
« Je ne crois pas aux fées ! »

***************

Rêve de chat

Ô doux félin au regard doré,
Berce mes nuits de ta présence.
Tes yeux sont comme deux brasiers,
Dans ta vie de grande indolence.
Serais-tu ange ou bien démon ?
Peu importe. Tu es toi, tu es moi...
Mais surtout n’écoutes pas ton surnom,
Pour ainsi dire que tu sois froid.
Plus libre que le vent et la pluie,
Tu ouvres en moi un souvenir de liberté.
La grande civilisation tu la fuis.
De même tu ne connais ni hypocrisie, ni pitié.
Corps de velours et de mystère,
Ton amitié n’a pas de limite.
Mais ta présence reste très éphémère
Dans ton cercle de vies séduites.
Et alors, lorsque la fin viendra,
Emportant ton âme dans un miroir de glace,
Insinues-tu que pour la première fois tu pleureras ?
Réfléchis où est vraiment ta place.
Dans ta vie de fuite et de folie,
Tu as néanmoins réussi à naître.
Par une main étrange tu as été pétri,
Pourtant au fond de toi, tu n’aura jamais de maître.
Ceux qui le savent restes devant toi contemplant.
Ton impression sait être funeste.
De tout tu te moques ou fais semblant,
De là je refuse de te fuir comme le reste.
La nuit peut souvent paraître suspecte,
Où les nobles ombres aiment à disparaître,
Dans un frisson tu te délectes.
Plus qu’un juge, il faut devant toi comparaître.
Tel un fantôme tu rodes dans la vie.
Qui te comprendra un jour vraiment ?
Garde ton secret mon doux ami
Et tout comme moi reste distant


°°°http://www.arbredenessa.net°°°
Parce que le rêve est une force obligatoire en ce monde...

#16 07 Nov, 2011 20:10:42

Alucard23

Je relance un peu le topic vu que j'aimerais vous faire partager mon poème que j'ai écrit il y a une semaine et demi un soir ou j'avais une baisse de moral et où celle à qui je pensais j'avais l'impression qu'elle me faisait la tête (par contre je ne mettrais pas son nom dsl ^^)

(Poème supprimé)

Voila dsl je suis un débutant en la matière, et merci a kaio et byabya pour m'avoir donné le lien de la page ^^

Dernière modification par Alucard23 (07 Dec, 2011 18:11:37)

#17 07 Nov, 2011 20:30:42

Kaioshin du Sud-Est
Moderator

Je ne regrette pas de t'avoir aidé, ton poème est magnifique. On ressent bien ta frustration donc je pense que ton pari est réussi.

Ne perd pas foi en l'amour, quand tu le trouvera et qu'il sera partagé ta vie prendra un autre sens.


À l'époque quand je levais le doigt, il y avait 15 000 mecs qui gueulaient KAIOSHIN-SAMA ! Maintenant quand je lève le doigt c'est pour aller pisser...
Modérateur et amateur de Boobs tongue
Vous voulez me faire plaisir ? Virez le Sud-Est ! Kaioshin suffira ! ^^
N'hésitez pas à me MP si vous avez une question ou un problème wink

#18 07 Nov, 2011 21:08:23

Alucard23

Merci beaucoup c'est gentil ^^
Par contre je viens de me rendre compte que j'avais cité son copain du coup je vais changer le nom

Dernière modification par Alucard23 (07 Nov, 2011 21:10:32)

#19 12 Nov, 2011 20:30:28

Angele

Coucou !

Quel plaisir de vous lire smile

@ Nessa : merci d'avoir partagé avec nous tes écrits. Trés agréables, on est plutôt sur de la poésie libre mais cela ne gâche en rien la beauté et la profondeur qu'il s'en dégage.

@ Alucard : je viens de lire tout le poste consacré à l'amour, très certainement je m'y manifesterai d'ici peu.
Ton poème est très touchant et trés joliment écrit.
Effectivement, on ressent une réelle souffrance, ça m'en donne la chair de poule.
Merci de l'avoir partagé avec nous wink

Le plus important dans un poème n'est pas forcément le respect des règles qu'imposent la poésie classique, mais bel est bien le sens profond et les émotions que l'on souhaite faire passer wink

Au plaisir de vous lire smile

Dernière modification par Angele (13 Nov, 2011 12:45:50)

#20 13 Nov, 2011 10:34:39

Alucard23

@Angele: merci c'est très gentil de ta part ^^
D'ailleurs je viens de retrouver un poème que j'ai écrit pour une fille il y a je sais pas trop combien de temps mais en faite à ce moment là je n'étais pas vraiment sûr d'avoir des sentiments donc c'était plus un test qu'autre chose pour vérifier si j'en avais mais j'étais pas très inspiré j'avais mis un peu de temps à l'écrire:

Elle s'appelle Clémentine
Je m'appelle Florent
Maintenant c'est trop tard pour que je me débine
Je dois trouver la force et avoir du cran

Elle porte le nom d'un fruit
En référence à la nature
J'espère qu'elle a la belle vie
Car son cœur est pur

Son corps est celui d'une déesse
Et son visage est celui d'un ange
Elle qui mérite que l'amour lui apparaisse
Surtout il ne faut pas qu'elle change

Sa beauté dépasse celle du cristal
Beaucoup de femmes en sont pâles
Son sourire est ravageur
Je ne peux en avoir peur

Cependant je ne la mérite pas
Et elle mérite mieux que moi
Mais je veux quand même tenter ma chance
Lorsque que je la vois mon cœur est en pleine luminescence

Plus belle que le jour
Aussi douce que la nuit
Je suis prêt à lui donner tout mon amour
Cependant mon cœur est au bord du puits

Pour elle je suis prêt à mourir
Affronter l'enfer me fait bien rire
Seul sa tristesse me foudroie le cœur
Mais quand je pense à elle il n'y a que de la douceur

Sache que je veux l'aimer
J'espère qu'elle ne pourras pas me résister
Même si j'ai le charme d'un crapaud
Pour elle je suis prêt à devenir beau

J'ai longtemps connu le désespoir
Même si personne ne pouvait réellement le voir
Cependant je me sens revivre
Et je sais que derrière moi est le pire

Alors maintenant fait ton choix
M'aimeras tu moi
Ou alors as tu trouvés quelqu'un d'autre de mieux pour toi
Dans ce cas je ne pourrais que souhaiter le meilleur pour toi

#21 13 Nov, 2011 13:43:59

Angele

Coucou Alucard,

Ouaaou, ben si tu n'étais pas sûr de tes sentiments, je suis impressionnée par ce que tu écrits. Ce sont des mots que l'on ne jette pas sur du papier à la première venue.

Les femmes sont très sensibles à ce genre de discours.
Personnellement j'aurais été extrêmement touchée qu'un homme m'écrive ce genre de poème.

Pourquoi serait-elle trop bien pour toi ?
Et si c'était elle qui ne te méritait pas ?

Ca c'est parce que tu l'as idéalisé.

En tout cas, voilà beaucoup de sincérité.

#22 13 Nov, 2011 21:26:10

Alucard23

Merci Angele ^^
Tu sais pendant longtemps et assez souvent j'avais l'impression que dès que j'aimais une fille je ne la méritais pas (même si ce n'était pas tout le temps) peut être parce que je la trouve inaccessible, que je me dévalorise. Tu sais un jour j'aimerais écrire des poèmes pur celle que j'aime et lui faire partager (même si actuellement je n'ai personne à aimer). Après même sans ressentir des choses forte j'arrive à être inspirer mais je me rend compte souvent que certaines de mes idées se répètent. Si tu veux je te propose même de me donner un sujet au hasard et j'écris un poème dessus (juste je ne l'écrirais pas forcément tout de suite vu que je suis pas mal pris par le temps en ce moment)

#23 14 Nov, 2011 21:52:58

Angele

smile

C'est un grand manque de confiance en soi, on le ressent à la lecture de ton poème.
Le manque d'estime de soi, c'est avant toute chose, une mauvaise appréciation que l'on peut avoir de notre propre image.

Ca me fait penser à un dicton, plus précisément à un axiome : "aimes toi et les autres t'aimeront"

Lorsque nous allons bien, nous dégageons une énergie plus intéressante, plus positive, plus attirante que lorsque nous raclons les bas-fonds de nos doutes.
L'idée même qu'on puisse être indépendant du regard des autres ne me semble pas un but à atteindre: le regard des autres nous construit, il nous consolide. Il nous fait exister.

A la lecture de tes messages,  je découvre un homme qui me semble au premier abord être sensible, d'une très grande gentillesse, humble.
Je suis certaine que tu as d'autres qualités qu'une femme recherche chez un homme.

Notre image se reflètant dans un miroir, n'est jamais vraiment la bonne. Ce que l'on pense de soi ne correspond pas à ce que pense les autres en nous regardant.

Tu veux un exemple concret, pour ne rien te cacher, en 2 ans je viens de perdre près de 40 kg. Le problème c'est que lorsque je me regarde dans la glace, je me vois toujours obèse.
Je vois bien que je ne porte plus la même taille d'habits (je suis passée d'un 54 à un 38), mais rien à faire... Le miroir me renvoi une image de moi qui n'est apparemment plus ce que je suis.

Et lorsque l'on se focalise sur nos défauts, ils sont accentués, on ne voit plus "que ça" au sein de ce reflet trompeur.
Mais les autres... eux, si tu ne leur transmets pas ce mal-être, ben ils ne verront pas toutes ces petites choses qui te gênes. Tu me suis toujours ?

Alors prend confiance en toi, tu n'en seras que plus "beau" dans tous les sens du terme.

------------------------------------------------------------------->

[En ce qui concerne les poèmes, je préfère honnêtement que tu écrives sur un sujet qui te fais vraiment envie.
Personnellement, je ne sais pas écrire sur commande.... ça vient quand ça vient, parce que si on me bouscule, le résultat n'y sera pas.

Ci-dessous, un poème sur le sujet wink
Je n'en suis pas l'auteur, mais je le trouve si juste.


L’Estime de Soi
Par Suryavan Solar

L’estime de soi naît
quand nous choisissons de nous aimer
L’estime de soi
C’est de l’affection envers soi même
C’est Aimer
Tout ce que nous sommes,
Tout ce que nous ressentons
Et pensons
Tout ce que nous faisons
Et ne faisons pas


L’estime de soi
C’est choisir de s’aimer
Aimer
Tout ce que nous avons à l’intérieur
Du corps, du cœur,
de la tête , de L’esprit
pas uniquement
Une portion insignifiante
De notre propre univers
Qui est infini


L’estime de soi
C’est choisir de s’aimer soi-même
Et laisser pour toujours
La mauvaise habitude
De se comparer, se rejeter
Et se détester


L’estime de soi
C’est choisir de s’aimer totalement
Aimer
Le raté et le triomphateur
Que tu portes en toi
Les parts moches et belles
de celui qui rie et celui qui pleure
du brillant et du stupide
du croyant et du sceptique
du suiveur et du leader
du compétent et de l’incompétent
Quand tu choisis de t´aimer
Tu ne critiques plus et tu ne te plains plus
Ni de toi même, ni des autres
Tu arrêtes de te saboter
Et tu entres sur le Chemin


Parce que choisir de s’aimer,
Cette affection que nous nous donnons
à nous même
Est ce qui nous transforme
En Chercheurs
Du Grand Mystère
Que nous gardons à l’intérieur


Quand tu choisis de t’aimer
Tu ne luttes pas contre toi même
Et tu ne te détestes plus
Tu t’aimes, tu t’acceptes
Tu te valorises, tu t’apprécies
Et tu te comprends
Dans ta totalité


“Le legs du Condor Blanc”
Tome 3 (Estime de soi et auto sabotage)

Au plaisir de te lire smile

Dernière modification par Angele (14 Nov, 2011 22:04:15)

#24 16 Nov, 2011 20:02:48

Alucard23

Merci Angele pour ta réponse, j'aimerais répondre plus longuement mais je suis connecté actuellement chez une amie car chez moi je n'ai plus de connexion internet donc je ne peux pas m'étendre donc je vais simplement poster mon poème sur Amilova:

Amilova

Cette femme que je considère comme une amie
C'est une belle petite blonde
Quand on la voit elle est pleine de vie
Et c'est bien la joie de vivre qui abonde

Pour elle une communauté fut créée
Communauté qui compte plus de dix milles fans
Franchement qu'est-ce que vous croyez?
Ici on attend plus que Francis Lalanne

TroyB, GogetaJR et Salagir
Ensemble ils ont eu l'intelligence d'agir
Et même si j'oublie des noms
Beaucoup se reconnaîtront

Le projet crée est formidable
Sur le site il n'y a que des gens admirables
Ici il y a beaucoup d'auteurs
Qui sont capables de devenir de grands dessinateurs

Maintenant si vous n'êtes pas encore inscrits il ne faut pas avoir peur
N'hésitez plus maintenant vous devez passer le pas
Sachez que notre petite idole ne compte pas pour du beurre
Et que pour elle et entre nous nous sommes complétement lovas

#25 16 Nov, 2011 20:13:09

Kaioshin du Sud-Est
Moderator

Et bien je pense que ton écrit mériterait de figurer un première page du site mon ami smile

Tu reprend parfaitement Ami&Lova. C'est admirable wink


À l'époque quand je levais le doigt, il y avait 15 000 mecs qui gueulaient KAIOSHIN-SAMA ! Maintenant quand je lève le doigt c'est pour aller pisser...
Modérateur et amateur de Boobs tongue
Vous voulez me faire plaisir ? Virez le Sud-Est ! Kaioshin suffira ! ^^
N'hésitez pas à me MP si vous avez une question ou un problème wink

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