Vous n'êtes pas identifié(e).

#26 05 Feb, 2013 19:02:23

XxHaexX

Cool bon courage ~

#27 08 Feb, 2013 17:58:51

sabertiger

Voilà, un peu à la bourre, mais il est là, voici le chapitre 10, bonne lecture à vous et n'hésitez pas à laisser vos avis/critiques, on cherche qu'à s'améliorer wink

Chapitre X : Le manoir Hayashi

Ils montèrent encore un peu le long de cette pente, mais peu à peu, la forêt semblait s’éclaircir, laissant filtrer bien plus de lumière, finalement, ils le virent : Un immense manoir, une bonne vingtaine de mètres de longs, trois étages, un toit d’ardoises sombres et des rideaux rouges sang aux fenêtres. Ils avalèrent tous leur salive difficilement, la façade envahie de lierre laissait accès à une porte, massive, de cinq bons mètres de haut, à double battants de bois sombre, qui semblait être perchée au bout d’un escalier en pierres blanches.
Ils restèrent un moment à contempler cette bâtisse, bien peu attrayante, Chaos fit un pas en avant le premier :
« Bien… On y va ? »
Un hochement de tête général fit écho à sa réponse, ils avancèrent donc tous, Drakov se prit à songer :
« Bordel ! Je tuerai pour être ailleurs… »
Ils se plantèrent devant la porte, qui s’ouvrit d’elle-même, après un regard entendu, ils entrèrent. Ils se trouvaient dans un vaste hall, le haut plafond était soutenu par des piliers et plusieurs portes étaient visibles sur les côtés, mais une autre en hauteur après un double escalier qui permettait de monter à l’étage. Chaos lança :
« Je suppose qu’il doit être en haut, ce serait logique.
-Ouais. Avoua Drakov. »
En fait, il n’était pas du tout rassuré par ce hall sinistre, éclairé par seulement quelques bougies sur chacun des grands piliers qui soutenait le plafond, donnant un éclat sinistre au marbre légèrement ocre du carrelage.
Tous scrutaient les alentours avec appréhension, guettant l’arrivée de l’ennemi. Drakov s’engagea donc en premier sur l’escalier de gauche, arrivé à peu près à un quart dudit escalier, il se retourna :
« C’est bon, personne n’est là on dirait… »
Il ne put terminer sa phrase, pourtant il avait visiblement autre chose à dire, un bruit de lame jaillissant de son fourreau retentit dans toute la pièce, l’escalier vola en éclats, Drakov fut projeté sur Zolek. Par pur réflexe, il se tourna quand il heurta la jeune femme, de manière à ce que ce soit lui qui heurte le sol et elle qui lui tombe dessus. Il eut la respiration coupée par le choc, elle s’était instinctivement plaquée sur lui, elle se redressa d’un bond et s’exclama :
« Hey ! Tu vas bien ? »
Il toussa un bon coup, il se secoua puis répliqua, avec une voix défaillante :
« Ouais… Je crois… »
Elle poussa un grand soupir, de soulagement visiblement. Puis elle se rendit compte qu’elle était à cheval sur lui et passa au pourpre, elle se releva d’un bond, rouge vif. Drakov se releva péniblement, une voix se fit entendre :
« Allons, allons… Et vous comptez vous en prendre au maître en étant aussi faibles ? »
Ils écarquillèrent les yeux, quelqu’un venait de parler et ça venait visiblement des escaliers. Ils fixèrent la provenance des bruits, tous, ce qui calma la pluie de regards noirs tombés sur Zolek et Drakov. Un homme, assez grand, un bon mètre quatre-vingt-cinq, blond avec les cheveux en bataille, des yeux couleur brun tirant sur le rougeâtre. Il portait un jean noir et une veste blanche, ce qui faisait un sacré contraste. Il tenait également une sorte de lance enflammée, dans une seule main, comme si elle n’avait rien pesé. Ladite lance faisait deux bons mètres et sa lame effilée luisait à la lumière des bougies, elle était de couleur rouge sang, il la fit virevolter et se mit en garde, puis déclara :
« Allez, ramenez-vous bande de gamins. »
Drakov se tourna vers les filles, Kamil, Telluna et Melith acquiescèrent et firent apparaître leurs Artéfacts. Drakov vit virevolter Excalibur et passa devant, prêt à les défendre au péril de sa vie, ses yeux passant au bleu ciel. Son adversaire se prit à sourire, les siens devinrent rouge.
Drakov demanda :
« Vous connaissez cette arme ?
-Non. Avoua Kamil au nom de toutes.
-J’en sais pas plus que vous non plus. Ajouta Chaos.
-Sinon, je dois venir te chercher ? Répliqua l’homme au fond de la salle. »
Drakov se retourna, il lança, comme pour se redonner courage :
« Allez, pareil son arme n’est qu’une imitation, y a aucune Incarnatrice dans les parages. »
Il avait murmuré, personne ne l’avait entendu, du moins c’est ce qu’il crut. Il chargea, prenant un excellent appui au sol, et tenta un coup descendant vertical. Son adversaire évita l’assaut d’un pas de côté et tourna sur lui-même, frappant vers le jeune homme de sa lance. Ce dernier tenta de parer avec Aegis, mais ce dernier vola en éclats à l’impact.
Melith eut un léger malaise mais se ressaisit rapidement et invoqua de nouveau le bouclier magique. Drakov fixa l’homme avec incrédulité : Comment avait-il pu briser Aegis ?!
Ce dernier se prit à sourire et bloqua un coup de taille porté par le jeune homme en utilisant le manche de sa lance. Les flammes de Salamandra furent absorbées par l’arme de l’homme, Telluna grimaça un peu, puis elle rappela lesdites flammes.
Drakov fit instinctivement un bon en arrière, l’homme expliqua :
« En fait, mon arme est bel et bien un Artéfact, contrairement à ce que tu peux penser. De plus, tes flammes sont faibles, c’est pourquoi j’ai pu les absorber, celles de mon arme sont bien plus puissantes. »
Drakov avala difficilement sa salive : Le combat s’annonçait difficile vu comme ça…
L’homme se prit à sourire et termina :
« En fait, tes flammes ont même renforcé celles de ma Gungnir ! »
Drakov écarquilla les yeux, les flammes sur la lance semblaient s’animer et former le serpent embrasé qu’il avait déjà aperçu tant de fois par le passé.
Drakov demanda à Telluna :
« Telluna ! Fais disparaître Salamandra ! On va le renforcer si ça continue. »
Elle opina et fit disparaitre l’Artéfact, ressentant une légère fatigue sur le coup.
Elles étaient toutes tendues, visiblement, la situation ne s’annonçait pas bonne pour eux. L’homme fit virevolter sa lance et se mit en garde, Drakov fit de même, il soupira :
« Je pense qu’Aegis est inutile aussi… Mais sait-on jamais… »
Son adversaire le tira de ses pensées, d’un vif mouvement, il lui fracassa le manche de sa lance dans le ventre, le soulevant du sol en lui arrachant une gerbe de bave. Il termina en l’y ramenant, d’un violent revers du même manche. Le mouvement, exécuté avec une vitesse ahurissante prit tout le monde au dépourvu, Drakov heurta violemment le sol, elles firent toutes un pas en avant, instinctivement.
Chaos lança, ses deux dagues apparaissant :
« Qu’est-ce que tu ferais si j’étais pas là, sérieux… »
L’homme se tourna vers lui et déclara :
« Oh, le petit déserteur ? Tu veux t’amuser toi aussi ? »
Chaos ne lui laissa pas le temps de répondre, il bougea, vif, frappant d’un coup croisé dans l’arme de l’homme, qui avait paré.
Il ne cilla même pas, Chaos écarta les deux lames d’un puissant mouvement, forçant son opposant à reculer. Drakov se redressa péniblement, Phinks lui vint en aide, utilisant Esuna pour le soigner pendant que Chaos retenait l’ennemi.
Ce dernier ne semblait pas éprouver trop de difficultés à parer les assauts fougueux du jeune homme, qui frappait tantôt à droite, tantôt à gauche. L’homme parait, la plupart du temps utilisant le manche de son arme pour se faire. Il repoussa finalement Chaos en forçant sur la garde et lança, quand tous deux se firent face :
« Hum… Tu te débrouilles mieux que l’autre.
-T’es pas mauvais non plus. Reconnut Chaos avec un large sourire. »
L’homme sourit et se mit en position pour charger, il lança :
« Manque de change pour toi, Gungnir ne manque jamais sa cible ! »
Il s’élança, bien plus vif, son arme laissant une traînée enflammée derrière elle. Chaos esquiva de justesse en déviant le coup de lame d’un coup de dague sur le côté. Il tenta de poignarder son opposant d’un rapide tour sur lui-même. Manque de chance, ce dernier était aussi quelqu’un de rapide, il ne fut donc que légèrement entaillé au niveau des hanches.
L’homme lâcha un « hum » et tenta un rapide revers du manche de son arme vers Chaos, qui ne vit pas venir le coup et fut envoyé vers un des piliers, glissant au sol sur quelques mètres. Il se releva, saignant un peu de l’arcade, visiblement abîmée par l’impact, il fit un moulinet avec ses deux dagues, l’homme lança :
« Ha ! Comme si tu pouvais me combattre ! Toi comme l’autre êtes faibles !
-Ta gueule ! S’exclama Drakov. »
Le possesseur de Gungnir ne vit pas le coup venir, il reçut un coup d’Aegis magistral en pleine face, coup qui lui fit perdre quelques pas, sonné. Il se ressaisit, titubant un peu avant de fixer le jeune homme, qui fit disparaître l’Artéfact. Il se mit en garde, utilisant simplement Excalibur comme arme.
Son adversaire déclara :
« Oh, tu t’es rendu compte que ton minable petit bouclier ne pourrait pas stopper mon arme ?
-Tu l’as dit toi-même, Gungnir ne manque jamais sa cible. En plus de ça, tu as détruit Aegis facilement tout à l’heure… Non, je préfère le garder pour plus tard… Avoua Drakov. »
Chaos soupira et se mit en garde à ses côtés. Il déclara :
« Tu commences à agir comme un Spectateur en fin de compte… »
Il se mit en garde aux côtés de Drakov, ses yeux devenus bleus depuis le début de l’affrontement. Ils s’élancèrent, à deux, Drakov tenta le premier coup, qui fut rapidement dévié par un coup du manche de Gungnir. Chaos glissa de côté et frappa, le manche termina son tour et le réexpédia là d’où il venait.
Les deux jeunes Spectateurs ragèrent : Ce type n’était pas n’importe qui !
Du côté des filles, Kamil, Telluna, Melith et Phinks fixaient le combat avec anxiété. Zolek demanda à Tilina :
« Dis-moi, tu sais si certaines Incarnatrices savent invoquer leurs Artéfacts à distance ?
-En théorie c’est possible, pourquoi ? Répliqua la jeune femme rousse.
-On n’a pas encore vu la moindre trace de son Incarnatrice dans les parages, je crois qu’elle doit se planquer plus loin. Avoua la présidente. »
Tilina fixa les environs et répondit :
« Effectivement… Mais qu’est-ce que tu voudrais qu’on fasse ? Sans Spectateur, la trouver sera une chose, mais je suis presque sûre qu’elle est bien entourée.
-Je te rappelle que j’ai un servant. Répliqua Zolek avec un large sourire. »
Tilina lui rendit son sourire, elle répliqua :
« Bien, mais sois prudente, ne fais rien de dangereux.
-T’inquiètes, ces types ne savent pas à qui ils se frottent. Répliqua-t-elle avec un clin d’œil. »
Elle se concentra un instant, faisant apparaître son tigre blanc, elle s’élança, montant rapidement les escaliers. L’homme lança, la fixant du coin de l’œil :
« Et donzelle, où tu crois aller comme ça ? »
Il arma Gungnir pour un jet, Il fut cependant forcé d’arrêter son geste en plein élan, Drakov lui ouvrant une plaie en plein milieu du torse, qu’il put amoindrir en esquivant de justesse en bondissant de côté. Drakov le fixa, avec des yeux reflétant sa colère :
« Ose la toucher… Elle ou une des autres… Je te démonte ! »
L’homme se mit à rire, il répliqua :
« Oh ! J’ai presque eu peur ! C’est que tu serais presque convainquant comme ça gamin ! »
Drakov ne répondit pas, il chargea son opposant, qui para le coup d’Excalibur avec le manche de son arme et repoussa le jeune homme d’un ample mouvement, puis il contre attaqua, dardant devant lui avec la pointe enflammée de son arme. Drakov parvint à dévier la plupart des coups, mais des entailles apparurent sur son corps, un peu partout, causées par les flammes de Salamandra ou par la lame elle-même, lui arrachant à chaque fois une grimace.
Chaos le tira de ce mauvais pas en fauchant les jambes de l’homme d’un tacle. Ce dernier tomba lourdement au sol, n’ayant pas vu venir le coup. Drakov tenta de le décapiter d’un coup horizontal. Son adversaire réagit au quart de tour et bloqua l’attaque avec le manche de son arme et après une roulade de côté.
Il recula sur plusieurs mètres, glissant sous l’impact et en position défavorable à une parade. Il se stoppa et se redressa rapidement, esquivant une charge de Chaos, d’un simple pas de côté et lui assénant un coup de manche dans le dos, le jeune homme eut la respiration coupée par l’impact et tomba en avant.
Drakov chargea juste après, il fut bloqué, puis reçut un violent revers du manche dans la nuque, qui l’envoya s’écraser aux pieds des jeunes femmes. Ces dernières enragèrent : Être impuissantes devant la dérouillée que prenaient Drakov et Chaos ne leur plaisait pas, mais pas du tout.
Pendant ce temps, Zolek courait, son tigre à ses côtés, elle avait déjà fait une bonne dizaine de mètres et se retrouva au beau milieu d’une autre salle, plus large, longue d’une dizaine de mètres et au même carrelage brillant. La salle comportait une fenêtre et un balcon tout au bout, aucune porte d’aucune sorte contre les murs, juste quelques piliers soutenant le plafond, toutefois, la salle comprenait une entrée et une sortie, situées l’une juste à côté de l’autre. Visiblement elle servait juste de jonction entre le hall et une autre pièce plus éloignée.
Elle soupira :
« Non, visiblement ici non plus il n’y a rien… »
Le tigre grogna soudain, comme s’il avait senti quelque chose.
Elle le fixa puis lui demanda :
« Tu as senti quelque chose ? »
Il fixait une direction, un des piliers. Elle resta sur ses gardes, le mouvement fut vif, la jeune femme qui en sortit fut rapide, bien trop pour que Zolek ne comprenne ce qui se passait : Une jeune femme lui sauta dessus et plongea sa tête dans la poitrine de la présidente. Cette dernière vira à l’écarlate, elle la repoussa vivement après avoir lâché un petit cri. La jeune femme, d’environ vingt ans, était blonde avec de longs cheveux tombant dans son dos, elle avait des yeux bleu turquoise et portait un uniforme du lycée d’Asfallon. Elle lança, bavant presque :
« Si doux… Ils étaient si doux… »
Zolek colla instinctivement ses mains sur sa poitrine, elle répliqua :
« Mais qu’est-ce qui cloche chez toi ?!
-Rien voyons ! Je ne m’intéresse qu’aux belles choses faites par la nature. Répliqua-t-elle avec un franc sourire. Et tes seins font partie de ces choses… Comme les autres à vrai dire. »
Zolek la fixa, partagée entre envie de rire et de frapper. Elle lui soupira, lui lança un regard dur et déclara :
« Espèce de malade… Je suppose que tu es l’Incarnatrice de ce type avec sa lance.
-Bingo ! S’exclama la jeune femme. Moi c’est Devah et lui en bas, c’est Malikh, mon Spectateur. Comme tu as deviné, tu as gagné le droit de te faire peloter par mes soins. »
Zolek ne comprit les derniers mots de la phrase que trop tard, Devah l’avait déjà prise de vitesse et était passée dans son dos. Elle ne put pas faire le moindre mouvement, la jeune femme se mit à lui peloter les seins. Zolek passa à l’écarlate et tenta un coup de pied retourné. Le coup se perdit dans le vide, Devah s’était accroupie et regardait sous la jupe de la jeune femme, admirant sa culotte noire laquée, attachée par deux nœuds papillons roses sur les côtés, avec un air pensif. Zolek fit un bond en arrière, Devah lança :
« Joli tout ça… Tu t’es vraiment faite belle pour quelqu’un, non ?
-C’est pas tes affaires ! S’exclama Zolek, écarlate, en croisant un de ses bras sur sa poitrine et baissant sa jupe avec l’autre.
-Oh ? Pourquoi tant de retenue ? Serais-ce pour ton Spectateur ? Demanda Devah, en souriant. »
Zolek passa au pourpre, puis maugréa :
« C’est pas encore… Mais ! C’est pas tes oignons ça ! »
Devah se mit à rire, elle lança :
« Et tu te préserve pour lui, j’adore ça ! Allez, viens ! Jouons toutes les deux ! »
Zolek fit un pas en arrière, elle s’exclama :
« Explose-la ! »
Son tigre bondit, faisant barrage entre elle et l’Incarnatrice Abymal. Cette dernière se mit à rire, Zolek fixa la sortie : Une quinzaine de mètres ? Oui, c’était jouable… Mais elle devait d’abord l’éloigner du combat, histoire que les garçons aient une chance de ganger.
Elle se retourna et courut vers le balcon. Elle sprinta aussi vite que possible, son adversaire la fixa et se mit à rire :
« Tu perds ton temps ! Je peux invoquer Gungnir dans un rayon de quinze mètres ! »
Elle s’élança à la poursuite de la jeune femme, le tigre de la présidente sur ses talons.
Zolek ne parvint pas à la distancer, Devah courait vite, très vite même. Elle la rattrapa alors qu’elle avait à peine atteint le milieu de la salle, la faisant tomber lourdement au sol en la ceinturant. Zolek se retrouva allongée au sol, Devah à cheval sur elle. La présidente grimaça de douleur : Le choc avec le sol lui avait fait mal, un peu trop même.
Ainsi, Devah lança :
« Ah ! Tu es faite ! À moi cette divine poitrine ! »
Elle agrippa les deux côtés du décolleté de la présidente et fit voler les boutons de son chemisier, dévoilant son soutien-gorge noir laqué avec des dentelles. Zolek passa à l’écarlate, puis elle lança :
« C’est toi qui est faite, débile ! »
Devah comprit, un peu trop tard, le tigre attaqua, elle esquiva d’un bond en avant, laissant à Zolek l’opportunité de se relever. La présidente haleta, elle murmura :
« Celle-là, il va m’en devoir pour un moment avant que j’accepte de dire qu’on est quittes… »
Devah s’exclama :
« Bien joué, à deux secondes près il me tranchait la tête, me prévenir n’était pas ta meilleure idée.
-Idiote… Tu as calculé combien de mètres nous séparent du hall désormais ? Répliqua Zolek en souriant. »
Elle réalisa soudain, en voyant la fenêtre du balcon dans son dos, elle écarquilla les yeux : Ces dix mètres, ajoutés aux dix autres qui séparaient la salle et le hall… Malikh ne devait plus avoir son arme !
Malikh, justement était dans son grand instant de gloire, après avoir une nouvelle fois mis Chaos et Drakov à terre, devant lui, il se prit à rire :
« Assez joué, maintenant c’est fini ! »
Il brandit sa lance, qui disparut. Il avala difficilement sa salive, Drakov et Chaos venaient de se relever et le fixaient avec des regards qui ne cachaient clairement pas leurs intentions. Malikh se risqua :
« Euh… Pouce ? »
Drakov lui colla un uppercut qui le souleva du sol, Chaos enchaîna, prenant un bon appui au sol, il lui colla un coup de pied retourné en plein vol, qui l’envoya s’écraser lourdement au sol, plus loin. Malikh toussa un mélange de bave et de sang, il se redressa, titubant. Drakov et Chaos frappèrent de concert, le premier mettant un coup de dague qui ouvrit une large entaille dans le torse de Malikh, le faisant reculer et faisant gicler un peu de sang sur le carrelage. Drakov termina, lui collant un coup qui ouvrir une entaille similaire mais dans l’autre sens. Malikh décolla du sol et tomba lourdement sur le dos, inconscient. Chaos et Drakov soupirèrent, leurs armes disparurent, Kamil et Telluna furent prises de vertiges. En effet, c’était Telluna qui avait décidé d’invoquer les dagues, afin que Melith ne gaspille pas son énergie et conserve Aegis et que Phinks puisse soigner leurs blessures.
Les deux jeunes hommes se rapprochèrent du groupe de filles, ces dernières s’inquiétaient : Chaos comme Drakov avait subi de nombreux assauts et de nombreuses coupures ornaient leurs corps. Phinks soupira un grand coup et s’avança vers eux :
« Sérieusement… Vous feriez quoi sans moi ? »
Elle les toucha tous les deux sur le front, ils furent tous deux enveloppés d’une sorte de halo d’alvéoles vertes, leurs blessures disparurent, mais pas les courbatures. Phinks semblait en forme encore, elle expliqua :
« Esuna est un sort qui ne coûte presque aucune énergie, en plus de ça, Tilina l’a rendu encore moins fatiguant pour moi. »
Ils opinèrent, heureux d’apprendre ça. Drakov demanda :
« Où est Zolek ?
-Elle est partie chercher l’Incarnatrice de ce type, visiblement elle a réussi son coup. Expliqua Tilina. »
Drakov se prit à sourire, il songea :
« Je suppose que je lui en devrai une pendant un moment pour ça, donc… »
Il fut interrompu, par l’arrivée soudaine de la jeune femme, assise sur son tigre, qui sauta depuis l’étage et atterrit aux pieds du petit groupe, elle en sauta et se plaqua contre Drakov, qui remarqua que son chemisier était ouvert. Le tigre disparut, elle grimaça un peu, puis expliqua :
« Elle m’a suivi… C’est une tarée… Aide-moi… »
Elle se lova contre lui, haletante. Il sentait presque son cœur battre… A moins qua ça ait été le sien ? A vrai dire il ne savait pas trop, lui comme elle étaient écarlates.
Devah arriva en haut de l’escalier et lança :
« C’est que tu cours vite quand même… »
Elle se stoppa soudain, son regard étant ostensiblement porté sur la poitrine de Telluna, qui était bien plus imposante que celle de la présidente. Zolek le nota et déclara :
« Fais gaffe, elle…
-Je m’en charge… Répliqua Telluna, le regard bas. »
La jeune femme s’avança, Devah déclara :
« Oh, tu veux donc jouer toi aussi ? Génial ! »
Elle lui fonça dessus, Telluna la fracassa au sol d’un simple coup de poing, la sonnant sur le coup. Tous écarquillèrent leurs yeux : Comment avait-elle fait ça ?!
Kamil demanda :
« C’est… C’est quoi comme art martial ça ?
-Aucun. Répliqua Telluna. Simplement un 95D, c’est un minimum de savoir faire ça à cette taille.
-Je vois… Avouèrent les autres en concert. »
Evidemment, au vu du nombre de pervers qui lui tournaient autour, la jeune femme avait dû apprendre rapidement à se défendre… Quitte à être excessivement violente ce faisant.
Elle lança, souriante :
« Bien, Zolek, une idée du châtiment ? »
La présidente resta pensive un moment, puis elle fixa les lustres et demanda :
« Tilina… Tu m’autoriserais à invoquer une échelle ? »
La jeune Auteur comprit de suite et répliqua, le sourire aux lèvres :
« Evidemment. »
L’Auteur commença son dessin, Zolek resta collée à Drakov, puis déclara :
« Hum… Je… Je pourrais… »
Drakov se détacha d’elle, retira sa veste blanche et la lui tendit, il était désormais simplement en tee-shirt blanc. Elle passa ladite veste, qui lui allait un peu trop grand au passage, puis rougit et répliqua :
« M… Merci… »
Il rougit aussi et bafouilla :
« De… De rien… »
Ils restèrent un moment comme ça, sous le feu nourri de regards noirs qui les fusillaient. Tilina lança :
« Zolek, j’ai terminé… »
La présidente se retourna, retrouvant son sérieux habituel. Elle lança :
« Bien, maintenant… Un sac… »
Elle chercha, visiblement, un débarras était sous l’escalier brisé et son contenu avait volé un peu partout, ainsi, Kamil trouva rapidement un sac et le tendit à la présidente :
« Tiens. »
Elle avait parlé avec animosité, Zolek se prit à sourire et le prit, ne répondant pas, elle y mit Devah, laissant seulement dépasser sa tête et demanda :
« Drakov, Chaos, vous pourriez aller la pendre à ce lustre ?
-Hum… Commença Chaos. Loin de moi l’idée de jouer les physiciens, mais tu sais combien ça pèse une personne comme elle en poids mort ?
-J’ai prévu le coup. Avoua Tilina. »
Elle montra le dessin qu’elle avait fait à Zolek, cette dernière sourit et lança :
« Impeccable… »
Elle se concentra et deux ailes d’ange apparurent à Drakov et Chaos, ainsi que des gants étranges. Ils fixèrent ce qui leur était apparu, Tilina déclara :
« Visiblement, j’ai un peu progressé… Ces gantelets augmenteront votre force, pour les ailes, le but est évident. »
Les deux jeunes hommes opinèrent, ils purent ainsi porter et attacher Devah à l’un des lustres, la laissant pendre à cinq mètres du sol. Ils se posèrent, leurs ailes et les gantelets disparurent. Zolek bascula un peu en avant, Drakov la rattrapa et lui lança :
« Hé ! Fais attention…
-Je… Euh… Oui, pardon… Répliqua-t-elle, un peu rouge. »
Elle s’écarta de lui, à contrecœur visiblement. Des applaudissements retentirent dans la salle. Un homme était à l’étage, il les fixait, accoudé à la rambarde. Il était grand, deux mètres au bas mot. Il portait un ample manteau brun foncé avec de la fourrure orangée aux manches et au col. Il lança :
« Oh… Pas trop mauvais en effet. »
Un fouet couvert d’épines apparut dans sa main, il le fit cingler vers toutes les jeunes femmes, qui mirent leurs mains devant elles instinctivement, pour parer. Il se mit à rire. Ses cheveux oranges vifs lui donnaient un air de déjanté car ils étaient rejetés vers l’arrière, mais de plus, ses deux yeux oranges renforçaient cette idée, et son teint mat laissait croire qu’il avait passé les dernières journées à se dorer la pilule.
Il lança :
« Dites-moi donc charmantes créatures, accepteriez-vous de rejoindre mon harem ? »
Toutes les filles présentent écarquillèrent les yeux, Telluna fit un pas en avant et lança :
« Et tu veux pas descendre qu’on en rediscute un peu ? »
Elle avait fait craquer ses poings, de façon menaçante, l’homme se mit à rire : Visiblement, aucune d’elles ne souhaitait le rejoindre, tant pis.
Une jeune femme, qui lui arrivait aux épaules, brune avec de longs cheveux noire bouclés et des yeux violets clairs se mit à ses côtés, elle portait une robe rouge très légère, mettant en valeur sa poitrine et fendue sur un des côtés, laissant voir qu’elle portait un simple string en dessous. Elle se mit à rire, d’une voix douce. Puis elle déclara :
« Déçu Aster chéri ?
-Légèrement Maria… Avoua l’homme.
-Alors allons dans notre chambre mon Auteur… Succube et moi allons te réconforter… »
Elle avait découpé le dernier mot syllabe par syllabe, ajoutant un sourire coquin au tout, une jeune femme, qui était l’exact opposé de Maria était apparue de l’autre côté d’Aster et lui lança :
« Oui, allons-y, j’en meurs d’impatience… Goûter à ce fruit défendu que ces gamines mettront encore des années à découvrir… »
Elles se mirent à rire, Aster aussi. Il déclara :
« Soit, laissons ces petites joueuse avec leurs affaires et partons. »
Telluna serra ses poings, ses sourcils prenant un mouvement qui soulignait sa colère, elle ragea :
« Attends un peu toi… »
Elle lui fonça aux trousses, alors qu’il marchait tranquillement, passant la porte du milieu avec ses deux compagnes. Elle fut rapidement suivie par Melith, Tilina et Chaos. Zolek, Drakov et Kamil furent un peu plus longs à la détente.
Les quatre premiers passèrent la porte, les trois autres virent une herse tomber lourdement devant leur nez. Ils appelèrent les autres, ils firent donc demi-tour. Drakov lança :
« Bon… Je propose qu’on se retrouve le plus tôt possible… Vous pensez pouvoir vous occuper de ce type ?
-Bien sûr ! S’exclama Telluna au nom de tous, avec un large sourire. »
Drakov le lui rendit, il termina :
« Bien, alors on se retrouvera, bon courage ! »
Ils opinèrent et partirent à la poursuite d’Aster, Maria et Succube.
Drakov se retrouva donc seul, avec Kamil et Zolek. Les deux jeunes femmes échangeaient des regards noirs, Zolek déclara :
« Drakov, allons à gauche, j’ai vu un passage quand j’ai trouvé l’autre malade. »
Il opina, Kamil lança :
« Et si c’était un piège ?! Non, il vaut mieux aller à droite ! »
Elles échangèrent encore des regards noirs, des éclairs volant presque entre elles. Drakov soupira et songea :
« Dans quel merdier je me suis encore fourré… »

Dernière modification par sabertiger (08 Feb, 2013 18:00:51)

#28 10 Feb, 2013 09:41:43

Roy Shogun

Voila voila. Bientôt la fin de la saison 1, que ça file. En espérant que Saber n'aille pas trop lentement cette fois. big_smile

#29 10 Feb, 2013 17:14:46

XxHaexX

Ouaah chapitre violent
Deja La fin de la s.1?? Sa passe vite O.O
Hate de lire le combat contre aster ~

#30 15 Feb, 2013 22:24:59

sabertiger

Excusez du retard, j'ai pris mon temps pour l'écrire celui-là ^^" Bonne lecture aux personnes qui suivent ! (comme d'hab, on reste ouvert à totue critique wink )
La suite bientôt.

Chapitre XI : Comment… ?

Drakov avançait, Zolek et Kamil sur ses côtés, les deux jeunes femmes se lançant des regards noirs. L’ambiance n’était pas à la rigolade, c’était clair.
Drakov ne disait rien, ça valait mieux à son avis, s’il l’avait ouverte, il aurait été pris pour cible par les deux furies qu’il avait à ses côtés. Ainsi donc, ils poursuivirent leur marche silencieuse dans le couloir indiqué par Zolek, car il avait jugé qu’il valait mieux passer par un côté déjà exploré. Ils s’étaient engagés dans le second couloir débouchant sur la salle et cela faisait déjà une bonne dizaine de minutes qu’ils suivaient ce dernier. Ils débouchèrent dans une salle, Drakov écarquilla les yeux en voyant la personne qui se tenait en son centre, Kamil et Zolek firent de même, quand elles passèrent l’ouverture, quelques secondes plus tard.
Il était là, au milieu de la salle, assis sur son fauteuil roulant, ses deux yeux verts amande porté sur une sorte de plan dessiné sur une feuille, il leva ses yeux quand il vit les jeunes gens. Il lança :
« Oh ? Déjà là ? Merde, moi qui pensait avoir un peu d’avance…
-Léon… Vous êtes avec eu ? Demanda Drakov, perdu.
-Non. Répliqua Léon. Je suis de votre côté, tout comme mon frère.
-Alors que faites-vous ici ? Demanda Zolek, sur ses gardes.
-Moi ? Mon rôle, ainsi que celui de mon frère, est de veiller sur vous, les personnes qui ont un rôle majeur dans ce conflit. Expliqua le professeur.
-Donc vous êtes des Spectateurs ? Demanda Kamil.
-En sorte, du moins mon frère sait utiliser des Artéfacts, moi non, je me contente d’armes conventionnelles. Expliqua-t-il. »
En effet, ils venaient de le noter mais leur professeur avait un fusil à lunette attaché derrière son fauteuil, ainsi que ce qui semblait être un fusil à pompe, deux pistolets, visiblement munis de silencieux pendaient à sa ceinture et une autre ceinture faisait le tour de son torse, garnie de petites lames, visiblement pour le lancer.
Le professeur déclara :
« Bien, je vais vous suivre un peu, je dois aller par-là de toute façon. »
Les trois jeunes gens opinèrent, ne sachant réellement comment prendre la nouvelle. Ils déambulèrent un peu encore, dans le couloir qui sortait de la salle qu’ils avaient quitté, pareil à la précédente.
Le grand silence qui s’était installé en disait long, personne ne voulait parler de peur de déclencher une nouvelle engueulade.
Léon nota l’ambiance générale, il se prit à sourire, Drakov, lui, était perdu dans ses pensées :
« Que faire ? En calmer une serait considéré comme prendre le parti de l’autre… Rah ! Faut que je trouve un prétexte pour échapper à la mort qui m’attend… »
Il se figea soudain, repensant aux mots de son professeur, il demanda :
« Excusez-moi, mais vous avez dit que vous protégiez ceux qui ont un rôle majeur ? C’est-à-dire ? En quoi cela nous concerne ? »
Léon se prit à sourire un peu plus, comprenant la manœuvre, il avoua, alors qu’ils avaient repris leur marche, car il était passé devant :
« En fait, je ne peux pas vraiment t’expliquer grand-chose maintenant, mais avec Excalibur, tu es susceptible de faire tomber Ozan… Et donc de remettre les forces à niveau dans ce conflit.
-Je vois… Avoua Drakov. C’est donc ça mon rôle ?
-Pas seulement… Mais ça tu verras plus tard. Répliqua le professeur. »
Ils parvinrent à un embranchement, Léon déclara :
« Bien, nos routes se séparent, j’ai quelque chose à vérifier ici. Continuez tout droit, vous trouverez ce que vous cherchez.
-Bien. Merci. Avoua Drakov. »
Kamil et Zolek le remercièrent elles aussi. Puis le petit trio reprit sa route, dans un silence religieux. Léon, de son côté, poussa un profond soupir et lança :
« Et bien… Je suis pas mécontent d’être plus loin de ces deux furies… Pauvre de lui, j’en viendrai presque à la plaindre. »
Il se prit à sourire, puis reprit son chemin.
Du côté du petit trio, l’ambiance n’allait pas en s’améliorant. Drakov marchait en tête, Zolek et Kamil sur ses talons, qui échangeaient des regards noirs. Ils parvinrent dans une petit salle, séparée en deux par une demi cloison, laissant voir un côté assez vaste converti en salon et un autre côté plus calme, avec des tables de billards. Dans le côté salon, sur lequel ils venaient de déboucher, on pouvait voir deux portes, une à gauche et une en face. On notait aussi plusieurs étagères chargées de livres sur les murs et plusieurs fauteuils taillés dans une étrange matière rouge ressemblant vaguement à du cuir, qui reposaient sur le même carrelage aux éclats sinistres qui se trouvait partout ailleurs.
De l’autre côté de ce qui semblait être un bar séparant à moitié les deux pièces, on pouvait voir un espace avec plusieurs tables de billard, visiblement, ce lieu était réservé à la détente.
Kamil lança :
« On va à gauche ?
-Vaudrait mieux aller tout droit. Avoua Zolek, avec un ton sarcastique.
-Rah ! Tu fais exprès c’est ça ?! S’exclama Kamil.
-Pas du tout ! Répliqua Zolek. On a suffisamment tournés pour que je sois sure de ce que j’avance, mieux vaut aller tout droit !
-Et moi je pense surtout que tu cherches à impressionner quelqu’un ! Répliqua sèchement Kamil.
-Oh, parce que toi non peut être ? Demanda Zolek, avec un ton aussi virulent.
-Peut être bien ! S’exclama Kamil. Mais je me suis pas abaissée à me ramener à moitié à poil et me coller à lui ! »
Zolek passa au rouge, elle répliqua, vivement :
« Comme si j’avais voulu que ça arrive ! J’ai fait ça par pur réflexe ! T’as bien vu l’autre malade non ?!
-Qu’est-ce qui me prouve que c’est bien elle qui… »
Elle ne termina pas sa phrase, Drakov avait collé un coup dans le mur voisin. Elles se tournèrent vers lui, il déclara, dos à elles :
« Je vais à côté, vous viendrez me chercher quand vous aurez fini vos conneries, ok ?
-Drakov ? Se risqua Kamil.
-Merde. Répliqua ce dernier, visiblement exténué par l’échange entre les deux jeunes femmes. C’est plus clair comme ça ?
-Euh… Je… Commença Zolek.
-Mais ça vaut aussi pour toi. Répliqua Drakov en se tournant ensuite vers elle. »
Il partit, silencieux, vers la salle dans laquelle se trouvaient les tables de billard, il s’assit sur celle qui était le plus loin de leur champ de vision, dos à elles et songea :
« Merde quoi… On ira pas loin avec une ambiance comme ça… Et le pire c’est que j’en suis la cause… Rah ! J’aurai pas du leur parler comme ça, quel idiot je suis ! »
Il fixa sa montre :
« Une heure ? Déjà ? »
Un tintement le tire de ses pensées, il baissa les yeux, puis les écarquilla, choqué.
C’était une petite heure avant cela, le groupe de Chaos, Tilina, Melith et Telluna avançaient, à la poursuite d’Aster, Marie et Succube, sa servante. Ils arrivèrent, après avoir déambulé de longs moments dans un couloir qui n’en finissait pas, dans une pièce spacieuse, qui aurait pu s’apparenter à une chambre. Une vingtaine de mètres carrés, une lit spacieux en son centre, le même carrelage sinistre, un balcon et deux portes de sorties. Visiblement, cette pièce luxueuse avait servi pour laisser ses occupants se complaire dans la luxure.
Aster les attendait là, son fouet à la ceinture et deux fusils à canons sciés dans les mains. Les armes avaient deux canons longs luisant et des crosses en un bois noir, tel de l’ébène. Aster les fit virevolter, il déclara :
« Allons-bon, il semble que je doive me battre, hein ? »
Maria n’était pas visible, de même que Succube. Il semblait que le fouet dont il disposait et ses deux fusils soient des Artéfacts qu’il avait dessinés et que l’Incarnatrice lui avait invoqués. Il se prit à sourire, Chaos avança d’un pas. Telluna fit apparaître les deux dagues, Melith lui offrit la protection d’Aegis qui, bien que minimisée par le non-scellement du contrat, était déjà suffisante.
Il minimisa le bouclier et s’élança, vif, ses deux dagues électriques percutèrent les deux fusils croisés de l’Auteur, qui se mit à rire, Chaos termina son coup croisé, repoussant son adversaire.
Il reçut un violent coup de poing par la gauche, coup qui l’envoya rouler aux pieds des Incarnatrices. Il se releva, titubant un peu : Succube avait surgi, déployant ses deux ailes de dragon, elle avait collé un violent coup de poing au jeune homme, qui ne l’avait pas vu venir. Maria était assise sur le lit, visiblement elle s’était cachée derrière ce dernier en attendant. Elle lança, avec un sourire séduisant :
« Succube, tu ne veux pas jouer avec ?
-Un peu maîtresse, mais les jeunes hommes ne m’intéressent pas… Avoua la servante. »
Elle se colla presque à Aster et lança, rouge comme une tomate :
« Seul le maître est assez bon pour moi. »
Aster rengaina un de ses pistoles et agrippa l’un de seins de le servante, elle émit un petit cri, il lança :
« Tu vois gamin, ce genre de choses, tu n’y auras jamais accès. »
Chaos le fixait avec animosité, il partit, vite, aster esquiva, d’un bond en arrière, Succube fut un peu plus lente et en fit les frais : Une entaille en X aplati apparut sur son ventre, lui envoyant un choc électrique par là-même. Elle recula d’un pas, déstabilisée, sa plaie saignant. Chaos tenta de poursuivre son assaut en lui fauchant la tête, mais elle le bloqua, utilisant une épée pour ce faire. Elle parvint même à le repousser, n’utilisant qu’une seule main pour ce faire, l’autre tenant sa blessure et laissant goutter son sang.
Aster lança :
« Succube, repose-toi, je m’occupe de lui.
-Mais… Maître… Commença la démone, désemparée.
-Ne t’en fais pas, je veillerai personnellement à ton rétablissement. Répliqua l’Auteur. »
Elle rougit et opina :
« Bien, maître. »
Elle disparut, visiblement, elle ne serait plus un problème. Chaos se mit en garde face à Aster et lança :
« Alors, décidé à te battre comme un homme ou je dois encore faire face à un servant ?
-Imbécile… Tu as eu Succube seulement par chance, de plus, sa blessure n’est pas aussi grave que ce que tu peux penser. Mais bon, libre à toi de crier victoire pour si peu. »
Il fit virevolter ses deux fusils et s’élança, vif. Chaos bloqua le premier coup en croisant ses deux dagues pour parer le coup de crosse descendant, qui visait à l’assommer. Mais ce faisant, il ouvrit le dessous de sa garde, ce que son opposant exploita pour lui coller un uppercut avec la crosse de son second fusil. Chaos fut soulevé en l’air, puis propulsé au loin par un coup de pied retourné. Il s’écrasa lourdement au sol et y glissa sur deux bons mètres. Il toussa une gerbe de bave lors du coup de pied et une nouvelle gerbe de bave, mais mêlée de sang celle-ci, à l’impact avec le sol.
Chaos se releva, difficilement, Aster apparut littéralement devant lui, en fait il avait bougé, un peu trop vite pour que le jeune homme, sonné, ne puisse le voir. Il frappa, un bon coup de pied retourné en pleine face, l’envoyant rouler aux pieds des Incarnatrices. Il se releva, titubant : C’était clair qu’Aster était du genre coriace !
Phinks s’avança vers lui, elle utilisa Esuna pour le soigner. Il soupira un grand coup et demanda :
« Vous auriez pas mieux que ça ?
-On pourrait, mais faudrait un Contrat pour ça. Répliqua Tilina. »
Chaos jura : Non, il n’était pas encore prêt à sceller un nouveau contrat, il préféra donc répondre :
« Soit, dans ce cas, fais au mieux. »
Tilina dessina rapidement une arme, Telluna fit disparaître les dagues, grimaçant un peu, puis fit apparaitre les deux épées courtes gelées.
Chaos fit un moulinet avec, il sourit, visiblement, c’était déjà un peu plus dans ses cordes.
Aster l’avait attendu, sans doute pour prouver que non, il n’avait vraiment rien à craindre de ce gamin.
Le jeune homme s’élança vers l’Auteur. Sa première lame fut déviée par un coup de crosse de son adversaire, ce dernier empêcha le jeune homme de tenter quoi que ce soit d’autre en lui collant un coup de pied retourné en plein dans l’estomac. Chaos toussa une gerbe de sang, Aster l’expédia de nouveau aux pieds des jeunes femmes en lui collant un bon coup de poing en pleine face. Le jeune homme râla, en se relevant en massant son nez douloureux :
« Chier… Ce type est vraiment super fort… »
Les deux épées disparurent, Chaos se tourna vers Telluna, cette dernière, qui avait invoqué les deux armes à la suite, était vraiment fatiguée et ahanait. Le jeune homme demanda :
« Phinks, tu penses pouvoir m’armer d’une troisième arme ?
-Je vais essayer. Répondit-elle. »
Tilina dessina rapidement une arme, elle aussi montrait des signes évidents de fatigue. Aster attendait, bras croisés. Elle apparut dans ses mains, une épée à la lame de longueur moyenne, un bon mètre, du vent semblait tourbillonner autour d’elle. Chaos sourit, puis il s’élança, Phinks avait grimacé rien qu’en invoquant ladite arme, c’était dire si elle n’avait pas l’habitude d’appeler des armes.
Le jeune Spectateur d’élança vers l’Auteur, qui l’attendait, sous le regard enjoué de son Incarnatrice. Il frappa, vite, Aster ne bloqua pas, il esquiva simplement le coup, pourtant porté avec une vitesse impressionnante, d’un simple pas de côté. Il colla un coup de genou dans le ventre de Chaos, qui toussa une gerbe de sang, l’arme vacilla un instant, visiblement, Phinks maîtrisait mal l’invocation d’Artéfacts de type Arme. Chaos fut brutalement ramené au sol par un coup de crosse dans le dos. Il tenta de se relever, mais l’Auteur ne lui en laissa pas le temps. Encore à quatre pattes, il encaissa un violent coup de pied en pleine face, coup qui l’envoya entre Aster et le groupe d’Incarnatrices.
Des bruits de pas résonnèrent depuis l’autre côté de la salle.
Si Aster recevait des renforts, ça n’allait pas aller bien, pas bien du tout même : Et pour cause, Tilina ahanait, visiblement, toutes ces œuvres crées successivement avaient eu raison d’elle. Telluna était, quant à elle, à genou au sol, respirant à grande bouffées, Melith semblait la seule à peu près en forme, elle prenait soin de Telluna, l’aidant à reprendre son souffle. Phinks grimaçait un peu, l’arme disparut : Visiblement, son maximum était atteint ici. Chaos jura, les pas semblaient se rapprocher, ils provenaient d’un couloir sur la droite, non éclairé donc dans le noir le plus total. Aster soupira :
« Eh bien… Quoi voilà donc ? »
Un couteau vola au travers de la pièce, Melith fit barrage, invoquant Aegis sur elle-même pour bloquer ladite attaque avant qu’elle n’atteigne sa cible originale : Chaos.
Le jeune homme fixa la jeune femme rousse et lança :
« Merci… »
Elle passa au pourpre, gênée. Puis bafouilla :
« Je… Euh… De rien… »
L’homme qui avait lancé le couteau entra : Grand, les cheveux bruns en bataille et les yeux saphir. Il portait un grand manteau gris avec de la fourrure aux manches et au col, sur son épaule, une épée brillant d’un éclat presque surnaturel : Devon, portant Galantine, entra dans la salle, sans que son Incarnatrice ne soit visible. Il lança, ses deux yeux devenus rouges sang :
« Aster, ça à assez traîné, termine moi le boulot vite fait, c’est clair ?
-Très clair. Avoua l’Auteur, avec une pointe de rage dans sa voix. »
Il se tourna vers Chaos, qui se relevait tant bien que mal :
« Bien, il semble que ce soit l’heure de nous dire au revoir, tu m’auras au moins un peu amusé gamin. »
Il s’élança, collant un coup de pied ascendant au jeune homme. Une fois ce dernier en l’air et sonné, il braqua ses deux fusils contre son torse et tira. Les deux coups partirent, faisant gicler une quantité proprement affolante de sang. Chaos fut propulsé aux pieds des jeunes femmes, deux trous béants et sanguinolents dans le torse. Elles eurent toutes un moment de recul, sauf Phinks, qui s’avança et utilisa tout son pouvoir, tout ce qu’elle avait encore en elle pour le soigner avec Esuna. Cela marcha, bien mieux que prévu, les blessures se refermèrent, Chaos fit un bond en se relevant et rouvrant les yeux, mais il eut à rattraper Phinks, qui venait de perdre connaissance. Devon, qui n’avait pas bougé, soupira :
« Franchement… Vous savez vraiment pas quand abandonner… »
Il tira Galantine, Marie entra, fixant la scène du coin de l’œil. Elle lui murmura quelque chose à l’oreille, il acquiesça et lança :
« Je termine ici et j’arrive. »
Elle opina. Il s’élança, vif, droit sur Chaos, le menaçant d’un coup d’estoc. Et ce qui arriva à ce moment-là les prit tous par surprise…
Quelque minutes plus tard, Drakov écarquilla les yeux, quand son médaillon, celui fait par Melith tinta contre le sol, partant en poussière. Il écarquilla les yeux et se précipita vers Kamil et Zolek, qui avaient eu la même réaction que lui en voyant leur médaillon tomber et se désagréger. Ils foncèrent, sans même vérifier où ils allaient, Drakov en tête, des larmes roulant sur ses joues.
Pendant ce temps, dans une petite salle non loin de là, Léon et Azelas se tenaient debout, au milieu d’un véritable champ de corps, pas moins de cinq Spectateurs et leurs Incarnatrices, des amateurs pour la plupart, mais certains avaient des capacités intéressantes. Ils les avaient vaincus, tous les cinq ensembles.
Leurs médaillons tintèrent au sol. Azelas se figea, Léon poussa un profond soupir et lança :
« Frangin ?
-Léon… N’essaye même pas de me retenir… Je vais retapisser les murs avec leur cervelle. Répliqua Azelas, contenant bien mal la rage aveugle qui montait en lui. »
Léon se prit à sourire et se leva, souriant, il était capable de marcher visiblement. Il mit son barda sur ses épaules et répliqua :
« Content que tu le dises… Si tu ne l’avais pas fait je m’en serai chargé. »
Pour appuyer le geste à la parole, il rechargea son fusil de sniper. Azelas laissa couler une larme sur sa joue, pendant qu’il attrapait son paquet de cigarettes et en allumait une, histoire de calmer un peu la rage qui l’habitait, même si cet effort était vain. Il commença à marcher, son Mosin Nagran sur l’épaule, décidé, suivi par son frère, dont l’expression semblait plus dure que jamais.
Chaos écarquilla les yeux, Galantine se retira du corps de Melith, qui avait fait barrage juste devant lui, le sang gicla, l’aspergeant. Elle tomba lourdement de côté. Il s’avança vers elle, puis demanda, affolé :
« Melith ! Melith ! Reste avec moi !
-Je… Chaos… Je suis désolé… Je sais pas ce qui m’a pris… Avoua-t-elle faiblement, du sang ruisselant de sa blessure en pleine l’estomac et de sa bouche. »
Elle toussa une gerbe de sang, la vie la quittait et sans Phinks pour l’aider, elle n’allait pas s’en tirer, hors Phinks n’était pas encore revenue de son inconscience.
Devon soupira et fit un moulinet, épurant sa lame du sang de la jeune femme. Il se mit à marcher vers là d’où il était venu, suivi de près par Aster et Maria.
Chaos l’arrêta :
« Espèce d’enflure ! Tu comptes aller où comme ça ?!
-Je m’en vais, si tu tiens à m’en empêcher, libre à toi d’essayer. Répliqua Devon, sans même le regarder. »
Il s’élança vers le lieutenant Abymal, hurlant comme un dément. Il frappa, de toutes ses forces, Devon attrapa son poing sans même se retourner, il répliqua :
« Même en t’entraînant un millénaire, tu ne pourrais jamais m’atteindre. »
Il colla un coup de pied retourné en plein dans la face du jeune homme, qui décolla pour s’écraser lourdement au sol, quelques mètres plus loin.
Devon soupira et commença à partir, un cri l’arrêta :
« DDDDDEEEEEVVVVVOOOONNNNNN !!!!! »
Drakov émergea, à toute allure, portant Excalibur dans sa main, il frappa, abattant l’arme avec véhémence sur Galantine, le choc fut brutal, pourtant aucun des deux ne cilla. Ils restèrent un moment à se contempler dans les yeux, ceux de Drakov bouillant d’une rage incontrôlable et ceux du lieutenant inspirant une sérénité impressionnante.
Devon le repoussa d’un ample mouvement. Il ne s’était même pas mis en garde, c’était dire s’il craignait d’affronter le jeune homme. Pourtant, ce dernier poursuivit l’assaut, furibond. Devon bloqua la lame, toujours sans ciller, une fois, puis deux, puis trois. Finalement, il glissa sous la garde de Drakov et le souleva en l’air d’un puissant coup de coude, il l’envoya auprès de Chaos d’un violent coup de poing en pleine face.
Il lança :
« Nous nous battrons gamins, en temps voulu… Pour le moment recueille ses derniers mots, c’est la moindre des choses que tu puisses faire pour elle. »
Sans autre forme de procès, le lieutenant et ses compagnons quittèrent la pièce laissant un Drakov encore sous le choc, qui s’approcha de Melith, couverte de son propre sang désormais.
Il prit sa main et lança :
« Hey… Melith… Je…
-Drakov ? Demanda-t-elle faiblement. »
Elle n’avait même plus la force de tourner la tête vers lui. Il répliqua, contenant mal les sanglots qui secouaient sa voix :
« Oui, je suis là.
-Approche… Demanda-t-elle, dans un soupir. »
Il s’exécuta, elle lui murmura quelque chose, quelque chose d’à peine audible, pourtant il le comprit très bien, ce furent ces quelques mots qui eurent raison de lui et le firent pleurer à chaudes larmes, sur le corps désormais sans vie de la jeune femme.
Les autres, tout autour de lui faisaient de même, Zolek s’approcha de Drakov, elle passa son bras autour des épaules du jeune homme le fit pleurer contre la sienne, permettant à Chaos, les joues couvertes de larmes, de fermer définitivement les yeux de Melith, qui disparut dans un nuage de poussières bleutées.
Plus loin dans le vaste manoir, un Spectateur et son Incarnatrice patrouillaient, le jeune homme, un roux aux yeux verts pomme, lança :
« Chier… On aura vraiment croisé personne…
-C’est mieux comme ça je trouve. Avoua son Incarnatrice, une petite blonde aux yeux bleu clair. »
Il lui sourit, elle le lui rendit, ce fut la dernière image qu’il eut d’elle, l’instant d’après, elle s’écroulait au sol, le cœur perforé d’une balle de fusil, répandant une quantité affolante de sang. Il voulut faire volte-face, ce fut sa dernière erreur, une autre balle siffla, à travers le mur, le traversant sans souci et se logeant dans le crâne du jeune homme, qui s’écrasa lourdement au sol, son sang se vidant de la blessure béante alors qu’il était déjà mort.
Le mur duquel les balles avaient sifflées vola en éclat, Azelas passa en premier, son poing libre couvert par une armure faite dans un vent tourbillonnant, donnant à ses doigts l’apparence de griffes plus qu’autre chose. Il posa son Mosin, fumant, sur son épaule, il avança, Léon suivait, son arme fumant encore un peu. Ils rechargèrent leurs fusils, puis poursuivirent leur progression.
Devon, depuis la salle qui lui servait de quartier général, attendait, en compagnie d’Aster, Maria et Marie. Il lança :
« Bien, visiblement, ils ont commencé à bouger, ces secousses qu’on a ressenties, c’était un mur qu’il a fait exploser.
-Exploser ?! S’exclama Maria. C’est possible un tel truc ?
-A son niveau, rien ou presque n’est impossible. Avoua Devon. Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’on va devoir leur faire face… Bon, écoutez-moi bien, j’ai un plan de prévu, mais il va falloir qu’on l’exécute au centimètre près, sinon, même ma Galantine ne saura nous protéger de leur fureur. »
Ils avalèrent tous difficilement leur salive et écoutèrent ledit plan.

#31 15 Feb, 2013 23:24:45

XxHaexX

Melith aussi y est passé tsh!!
Azelas et léon sont supet balaise surtout léon qui n'utilise que des armes conventionnel ⊙.⊙
Et le massacre sans pitié les frére °-°
Zolek phinks telluna kamil et chaos sans oublié drakov on un mort de plus a deploré T_T
Chapitre sanglant et brutal bon courage pour la suite ¦)

#32 19 Feb, 2013 14:08:30

sabertiger

Ahlala et ça fait que commencer ^^ Voilà la suite, bonne lecture !
Prochain chapitre : Fin de la S1. On a déjà prévu une S2 et deux chapitres bonus (genre d'OAVs quoi x) )

Chapitre XII : Ne t’en va pas !

Ils étaient encore sous le choc, la disparition brutale de Melith les avait tous marqués, gravement. Drakov pleurait encore, sur l’épaule de Zolek, qui faisait de même. Kamil et Telluna, faisaient de même, alors que Chaos tenait Tilina dans ses bras, tenant vainement de calmer les pleurs de la jeune femme.
Drakov se redressa, après un moment, il lança :
« J’y vais… Il va morfler… Comme pas permis… »
Il semblait ivre de rage, il se mit en marche, dans la direction que Devon avait quitté. Les autres se placèrent bien vite à ses côtés, visiblement aussi remontés que lui.
Ils marchèrent dans un long couloir, puis finirent par tomber sur un escalier qui montait à l’étage supérieur. Le silence général était de mise. Phinks était sur le dos de Chaos, qui s’était porté volontaire, ses forces lui faisant défaut pour le combat.
Ils déambulèrent de couloirs en couloirs, ces derniers ce faisant de plus en plus rectilignes, ce qui signifiait probablement la proche présence de l’ultime salle dudit manoir.
Les murs du manoir tremblaient régulièrement, visiblement la fureur d’Azelas n’avait pas diminuée d’un pouce et semblait même augmenter crescendo. Il n’appréciait pas que ses proies se terrent ainsi, il n’avait pas pu trucider quelque chose depuis les deux derniers adversaires qu’il avait eu, il commençait à désespérer que ce manoir ne soit déjà vide.
Drakov nota plusieurs murs déjà perforés, mais il vit aussi que l’on pouvait contourner le chemin que son professeur, dont il ne doutait plus de la puissance à présent. Ils arrivèrent ainsi dans une vaste salle, ressemblant à celle à côté du hall d’entrée. Il entendit ainsi quelqu’un tomber et fit volte-face : Telluna venait de poser un genou à terre, visiblement elle s’était rattrapée après un malaise passager.
Drakov nota alors que la situation n’était pas du tout à leur avantage, Chaos comme Telluna et Tilina semblaient hors d’état de combattre, seules Zolek et Kamil avaient encore la force nécessaire à invoquer un Artéfact. Drakov poussa un profond soupir, s’en voulant de ne pas avoir noté ce détail plus tôt. Il s’avança vers Telluna, s’accroupit à ses côtés et lui lança, en posant sa main sur l’épaule de la jeune femme :
« Telluna, restez un peu en arrière, ok ? On va continuer plus loin avec Kamil et Zolek, vous restez là et reposez-vous tous, vous en avez grand besoin.
-Mais… Melith… Commença Telluna. »
Il la prit dans ses bras, elle y pleura un peu, il déclara, prenant un ton étrangement rassurant :
« Ne t’en fais pas… Je la vengerai. Merci de m’avoir suivi, maintenant, je vais en finir et revenir… Et on rentrera ensemble… »
Elle se détacha et lui fit un franc sourire, elle tomba ensuite dans les pommes, visiblement trop épuisée pour quoi que ce soit. Drakov la déposa délicatement au sol. Il demanda à Chaos et Tilina :
« Je peux compter sur vous pour les surveiller ?
-On fera au mieux. Avoua la jeune femme. »
Il lui répondit par un sourire, visiblement satisfait. Il se redressa et lança à Zolek et Kamil, qui attendaient, les bras croisés :
« Bien, avançons. »
Un tigre se posta à ses côtés, Excalibur apparut dans sa main, Zolek commenta :
« Deux précautions valent mieux qu’une. »
Il opina, ils partirent, courant presque. Après plusieurs mètres de couloir, ils débouchèrent dans une nouvelle pièce, beaucoup moins vaste, une sorte de carrefour, avec quatre couloirs, chacun débouchant sur cette pièce d’une bonne dizaine de mètres carrés par une arche, avec un motif sculpté au-dessus. Ainsi, ils arrivèrent par celle du bélier, avaient le lion à droite, le verseau à gauche et le capricorne en face.
Cette pièce comportait un divan dans un des angles, ainsi que plusieurs étagères avec des rangées impressionnantes de livres. La lumière était assurée par un énorme lustre suspendu à plusieurs mètres du carrelage ambré.
Sur le divan, se trouvait Maria, visiblement encore en forme, au centre de la pièce, c’était Aster qui les attendait, ses deux fusils en main. L’homme lança, voyant débarquer le jeune Spectateur et ses Incarnatrices :
« Oh, le plat de résistance, dommage que je ne doive pas me laisser attraper.
-Comme si j’allais te laisser t’en tirer. Avoua Drakov en faisant virevolter son épée.
-Mais il se trouve que je vais m’en tirer, qui plus est, si tu comptes aller rencontrer Devon, il te faudra ce petit quelque chose. »
Il fit tournoyer un anneau avec une clé autour de son index, il le glissa ensuite dans une poche de son gilet et se mit à sourire, Drakov ajouta :
« Très bien, alors il me reste juste à te la prendre de force. »
Le tigre confirma ses dires en grognant sauvagement. Maria se leva et se mit à rire, elle appela Succube, dont la blessure semblait presque refermée désormais. La démone ricana :
« Oh ? Un chaton comme Servant ? Ce serait presque mignon. »
L’animal se tourna vers elle, Aster échangea un regard avec la servante, ils s’enfuirent ainsi, filant vers la porte du capricorne.
Succube porta Maria, afin qu’elle ne s’épuise pas à courir. Zolek monta sur son félin, Kamil monta derrière elle, Drakov se mit à courir à la suite de l’Auteur, le tigre à ses côtés. Ils traversèrent un long couloir, avant de déboucher sur un nouveau croisement présentant quatre nouveaux signes astrologiques. Aster semblant hésiter, Drakov en profita, bondissant sur son opposant Excalibur au poing, Aster esquiva, d’un bond de côté, ne cherchant pas à parer. Succube fila dans un couloir, il suivit.
C’était la porte du cancer, les trois autres suivirent aussi. Après un nouveau couloir, ils arrivèrent dans une salle qui n’offrait que trois choix en comptant celui de leur arrivée. Ils prirent à droite, la porte des gémeaux. Encore une fois, ils furent suivis par Drakov et les deux jeunes femmes, qui intentèrent une attaque infructueuse.
Et ainsi, pendant un petit moment, ils se coururent après, dans ce mini-labyrinthe de treize salles, Aster cherchant visiblement une issue cachée quelque part mais ne pouvant pas la trouver, faute du temps que lui laissaient Drakov ou le tigre de Zolek.
Visiblement exaspéré par la persévérance du jeune homme et de ses comparses qui commençaient à tenter de le prendre d’avance, Aster s’arrêta, en plein cœur de la salle du serpentaire. Il soupira un grand coup, attendant devant la porte qui donnait visiblement sur une salle qu’ils n’avaient pas encore visité.
Il bloqua aisément le coup de Drakov, reculant à peine en l’encaissant, puis il le repoussa d’un ample mouvement de ses pistolets. Il n’eut pas à s’inquiéter de l’assaut du tigre de Zolek, duquel les deux Incarnatrices étaient descendues, en effet, Succube s’occupa de bloquer l’animal, utilisant son épée pour stopper les crocs tranchants et les griffes puissantes de l’animal. Elle le repoussa même d’un coup de pied en pleine face, qui le força à se mettre aux côtés de Drakov.
L’animal en question grogna, de même que Drakov. Ce dernier eut alors une idée, il hurla :
« Maintenant ! Chaos ! »
Aster comprit et fit volte-face, tirant deux coups dans le vide. Succube avait fait de même, frappant par réflexe derrière elle. Ils ne comprirent qu’ils s’étaient fait avoir que trop tard. Drakov colla un bon coup de sa lame enchantée dans le dos de l’autre, pendant que le tigre assénait une profonde et douloureuse griffure à la démone, qui hurla de douleur. Les deux attaquants échangèrent, Drakov passant à la démone, d’un pas de côté en tournant sur lui-même, pendant que le tigre filait droit sur l’Auteur, qui commençait à se relever.
L’animal invoqué colla un coup de patte monumental à l’Auteur, qui vrilla sur lui-même avant de s’écraser lourdement, pendant que le jeune Spectateur passait sa lame au travers du ventre de la Servante, qui fut rappelée juste à temps par Maria. Cette dernière s’avança vers Aster, le secouant un peu. Ce dernier se releva, les crocs du tigre à quelques centimètres de son visage et la lame de Drakov à quelques centimètres de son Incarnatrice.
Aster soupira puis envoya la clé aux pieds du jeune homme :
« C’est bien ce que tu voulais, non ? Devon est là-bas, il pense encore que vous n’êtes plus un problème, je te laisse donc lui prouver le contraire. »
Drakov se retira, après avoir ramassé ladite clé, avec le tigre, Aster commenta :
« Hé ! Et tu ne nous tue pas ?
-C’est Devon que je veux, un minable comme toi je m’en tape royalement. Déclara Drakov avec dédain.
-Minable ? Répéta Aster, énervé. Attends juste que je me requinque gamin, tu risques d’avoir mal, ma vengeance sera terrible.
-Causes toujours, tu m’intéresses. Avoua Drakov en ouvrant la porte, laissant passer Kamil, Zolek et le tigre de cette dernière.
Aster tenta de se relever, sa plaie l’en empêcha, il ragea et eut soudain une idée lumineuse.
De leur côté, Tilina et Chaos attendaient, silencieusement, chacun reprenant des forces après ce rude combat. Ils étaient assis côte à côte, entre Telluna et Phinks, qui étaient encore inconscientes.
Chaos soupira :
« Quel abruti j’ai été…
-Chaos… Commença Tilina. Tu as fait ton possible…
-C’était pas suffisant ! J’aurai du éviter ça ! S’exclama le jeune homme.
-Bon, ça suffit maintenant ! S’exclama la jeune Auteur, passant outre sa timidité. Ressasser cette erreur ne te mènera nulle part alors remue-ti un peu et passe outre ce qui s’est passé ! Tu as d’autres personnes à protéger, non ? »
Il la fixa, surpris d’un tel élan d’émotion dans la voix de la jeune femme, mais également par le fait qu’elle ait les larmes aux yeux. Il soupira un grand coup et prit la jeune femme dans ses bras, elle passa au pourpre, puis demanda :
« Que… Qu’est-ce que tu fais ?
-Par autres personnes à protéger, je suppose que tu ne faisais pas références aux deux autres endormies, hein ? Demanda-t-il en réponse. »
Elle passa au pourpre : Non, effectivement, elle n’avait pas fait référence à Telluna ou Phinks, mais bien à elle. A vrai dire, Chaos l’intéressait, depuis son arrivée au lycée.
Elle soupira un grand coup, détendue, et se lova contre lui. Il la serra dans ses bras. Etrangement, il se sentit bien, vraiment bien, presque heureux. Il se prit à songer :
« Ce genre de sentiments… Ouais, ça me manquais carrément. »
Ils se séparèrent, restant face à face un instant, ils étaient écarlates, les yeux verts pomme de Tilina dans ceux verts amende de Chaos. Ils restèrent un long moment ainsi, puis avalèrent leur salive avant de s’écarter. Chaos était pourpre : Le souvenir d’Alina le hantait encore, certes, mais Tilina le lui avait fait oublier pendant ces quelques secondes.
Elle aussi avait confirmé ce qu’elle pensait, oui, Chaos lui plaisait beaucoup.
Tilina demanda :
« Je… Désolée, je sais pas ce qui m’a…
-C’est rien… Avoua Chaos, sans décolorer. J’ai apprécié ce moment. »
Elle s’empourpra encore plus, elle se risqua :
« S…S…Sérieusement ?
-Oui. Répliqua Chaos, sans oser la regarder. »
Elle posa sa main sur celle de Chaos, aucun des deux ne voulant se regarder. Ils restèrent un moment ainsi, aucun des deux ne voulant faire autre chose. Leurs doigts s’entrecroisèrent, ils restèrent un instant assis l’un à côté de l’autre.
Ils se tournèrent l’un vers l’autre après un moment, rouges, elle s’avança, il fit de même, ils s’embrassèrent, faisant durer un peu le baiser. Après s’être séparés, elle se rapprocha, posant sa tête sur l’épaule du jeune homme, qui passa son bras autour de l’épaule de la jeune femme. Et ils restèrent ainsi, attendant les autres.
Drakov poussa la porte devant lui, Zolek, Kamil et le tigre de la première sur ses talons.
Ils étaient à un étage, un escalier en colimaçon descendant de chaque côté, permettant d’accéder à une pièce similaire au grand hall. En son centre, on pouvait le voir, Devon était avec Marie, il donnait visiblement des ordres aux cinq Spectateurs et leurs Incarnatrices qui étaient à côté.
Drakov prit un bon appui sur la rambarde et sauta, armant Excalibur pour empaler Devon en lui sautant dessus. Ce dernier le remarqua au hurlement sauvage que poussa le jeune homme, qui ne nota pas que son arme disparaissait. Le lieutenant Abymal tira Galantine par réflexe et fit le mouvement qui aurait dû bloquer la lame de Drakov, si elle n’avait pas disparu. Le jeune Spectateur avait fait son mouvement, comme si la lame était encore là et écarquilla les yeux quand il vit qu’elle avait disparu.
Devon avoua :
« Bien joué… Tu as bien failli m’avoir. »
Il pointa ensuite la hauteur qu’il avait quittée du doigt et termina :
« Mais tu as clairement sous-estimé Aster. »
Drakov fit volteface : Aster venait d’assommer Kamil, d’un bon coup dans la nuque. Le tigre de Zolek ayant été repoussé par un grand coup d’épée de Succube. Aster s’écria :
« Ah ! Je t’avais prévenu, non ? Tu aurais dû m’achever, minable ! »
Il repoussa Zolek d’un grand coup de pied dans son ventre, qui lui fit perdre connaissance pendant un moment. Elle chuta lourdement vers le sol, Drakov agit par instinct, il courut, droit vers elle, il la réceptionna dans ses bras, comme on porte sa bien-aimée. Il soupira de décontraction, elle rouvrit les yeux, puis déclara, en rougissant un peu :
« Je… Euh… Désolée… »
Il lui sourit et la posa au sol, elle se tourna vers Devon, qu’Aster, Maria et Succube avaient rejoints. L’Auteur lui tendit le corps inconscient de Kamil :
« Voilà, Excalibur est neutralisée, maintenant, on s’en va et genre vite avant que les deux autres ne déboulent.
-J’ai une meilleure idée. Avoua Devon. Vous cinq ! Tuez-les. »
Les cinq Spectateurs se virent dotés de leurs Artéfacts et avancèrent souriants.
Du côté d’Azelas et Léon, le massacre continuait, les deux frères s’étaient retrouvés encerclés par une quinzaine de Spectateurs et leurs Incarnatrices.
Azelas souriait comme un dément, Léon les fixait avec un regard dur. L’un des Spectateurs, armé d’une hache à double tranchant, s’avança :
« Rendez-vous et… »
Il ne termina pas sa phrase, une balle lui traversa le crâne, le tuant sur le coup et laissant son cadavre s’affaler sur le sol. Il avait beau être face à Azelas, c’était le pistolet de Léon, posé sur l’épaule de son frère, qui fumait. Le professeur déclara :
« Ah, là, là… C’est plutôt vous qui devriez vous rendre bien gentiment, ça vous éviterait de souffrir inutilement. »
Azelas confirma, faisant craquer ses poings, le droit ayant encore l’apparence d’un bras monstrueux. Il arma son fusil et se mit en garde, de même que son frère.
Les Spectateurs, tous armés, s’élancèrent, furibonds. Azelas et Léon répliquèrent ensemble, chacun entamant sa danse macabre.
Azelas esquiva un coup d’épée horizontal d’un jeune homme, d’un simple pas en arrière. Le jeune homme comprit son erreur lorsque le poing couvert de vent s’abattit sur sa face, l’envoyant s’écraser au sol, un bon mètre plus loin. Azelas bloqua ensuite un éclair lancé par un autre jeune homme, l’attrapant simplement avec sa main venteuse et le brisant, au sens propre. Il bougea vite, collant un uppercut au jeune homme blond, le faisant décoller du sol et y retomber très lourdement au sol. Azelas braqua son Mosin vers une des jeunes femmes et tira, lui perforant la poitrine d’une balle, elle s’effondra, lourdement, toussant une gerbe de sang. Les éclairs dans la main de l’homme qu’il avait fait décoller disparurent. Il lui colla un coup de pied en pleine face quand il se releva, l’envoyant contre le mur de la salle, du vent tourbillonnant autour de sa jambe à l’impact. Il profita de l’élan et, tournant sur lui-même, il para l’attaque d’un autre adversaire, utilisant la crosse de son fusil pour bloquer la dague qui arrivait.
Le combattant paré fut repoussé, Azelas développant plus de puissance que lui. Le professeur remplaçant profita de son élan pour coller un coup de poing chargé de vent qui envoya son jeune opposant s’écraser au sol, toussant une gerbe de sang. Azelas tira rapidement, deux balles, qui firent tomber deux Incarnatrices, touchées mortellement à chaque fois. Le jeune homme à la dague perdit son arme, la seconde victime était sans doute celle du premier homme, car personne ne perdit rien.
Il fit tournoyer son fusil et immobilisa son premier agresseur, qui se relevait, pour de bon, lui collant une balle en pleine tête.
Trois autre s’élancèrent, un portant un javelot, un autre avec un gant de feu léger et le dernier avec du vent autour de la main, mais ne prenant pas de forme particulière.
Celui au javelot fut bloqué en premier, Azelas l’envoya s’écraser au sol en attrapant son javelot avec son gant venteux et tirant, profitant de l’élan pour fracasser le jeune homme au sol pour de bon dans une effusion de sang.
Il para ensuite le sort de vent du second, utilisant son bras comme un bouclier. Il chargea droit sur le jeune homme, lui fauchant les jambes et le faisant tomber au sol, avant de lui tirer une balle dans le cœur, le tuant sur le coup. Il se tourna vers celui au gant enflammé, qui tenta une droite, que le professeur stoppa en l’attrapant avec son poing venteux. Le jeune homme comprit :
« Un Servant ?!
-Un qui réfléchit ? C’est rare. Commenta Azelas. Dommage que tu l’ai fait après d’attaquer. »
Le jeune homme reçut un coup de crosse dans le ventre, puis vit sa face écrasée au sol, par un coup de poing chargée de vent. Azelas fit tourner son fusil et tira à trois reprises, tuant les trois Incarnatrices qui venaient de perdre leurs Spectateurs du coup. Il soupira, un dernier adversaire lui faisait face, portant deux gants de combats faits de glace. Ce dernier s’exclama :
« Ton Servant ne pourra jamais me vaincre ! Le mien est invincible ! »
Un dragon se matérialisa à côté d’Azelas, qui poussa un profond soupir. Il était serpentiforme, longiligne et s’enroulait autour d’Azelas. Composé de vent et de brume, le Servant rayonnait d’une aura sinistre, seule sa forme était discernable, ainsi que ses deux yeux blancs pur.
Azelas arma son fusil, son œil laissé visible par le dragon qui le masquait à moitié, ayant une forme presque reptilienne. Il épaula, le jeune Spectateur s’élança, Azelas tira, le dragon suivit la balle, ouvrant grand la gueule. Le projectile cerné du reptile de brume et de vent fila à une vitesse ahurissante, traversant la cage thoracique du jeune homme sans souci et laissant son corps sans vie s’écraser au sol, puis celui de son Incarnatrice, qui subit le même sort.
Azelas soupira, son dragon disparut, il se tourna vers son frère.
De son côté, Léon n’avait pas chômé : Son premier adversaire, armé d’un fusil le visa depuis le fond de la salle, il tira, avec son pistolet, parant la balle qui visait sa tête avec la sienne. Le professeur blond enchaîna ensuite en tirant une seconde balle qui rentra dans le canon de l’arme de son adversaire et le perfora au fond, traversant aussi le crâne. Léon fit voler ses deux pistolets et tira son fusil à pompe, laissant partir un premier coup à gauche, qui ôta la vie d’un premier Spectateur, utilisant visiblement une hallebarde, puis un coup à droite, faisant subir le même sort à un autre Spectateur et son Incarnatrice, qui préparaient ensemble un sortilège.
L’homme blond rengaina son fusil, puis rattrapa ses deux pistolets, qu’il fit vriller. Il bloqua un coup d’épée qui visait son cœur d’un coup d’estoc en frappant sur la lame, faisant chute l’opposant, emporté par son élan. Il le termina, lui collant une balle dans la tête. Il tira ensuite une balle dans la tête de la jeune femme qui avait invoqué l’épée de cet homme. Ensuite, il rengaina ses deux pistolets dans leurs housses, sur sa ceinture, puis dégaina deux couteaux : Un de lancer de sa ceinture pectorale et un, plus gros, de sa botte.
Il lança le premier dans les rangs de l’ennemi, ce dernier se ficha dans le cœur de la jeune femme qui avait invoqué la hallebarde. Il en tira un autre, pendant qu’il parait le coup de claymore d’un autre Spectateur. Il tourna sur lui-même et lui poignarda un rein dans le mouvement, ce qui fit tomber le jeune homme à genoux. Léon termina le mouvement en l’égorgeant, dans un mouvement vif. Il lança son couteau, qui se ficha dans le crâne dans la tête de l’Incarnatrice de ce jeune homme, qui fuyait.
Il rengaina le grand couteau, puis tira ses deux pistolets, il s’élança sur les six personnes restantes et frappa les deux premiers Spectateurs d’un bon coup de crosse dans l’estomac, qui les plia en deux. Ils tombèrent à genoux, laissant l’opportunité au professeur de coller une balle dans les têtes de leurs deux Incarnatrices puis de clouer définitivement au sol les deux jeunes hommes, leur collant ses deux dernières balles de pistolet dans le crâne. Le dernier spectateur se mit face à son Incarnatrice, prêt à la défendre au péril de sa vie. Il lança :
« Tes pistolets et ton fusil sont vides !
-Et ? Répliqua Léon en tirant son fusil de sniper. »
Le jeune homme avala difficilement sa salive, lui et son Incarnatrice tentèrent de s’enfuir, chacun dans une direction.
Le premier coup de feu retentit : Léon venait d’abattre le Spectateur juste avant l’escalier. Il rechargea et tira, sans viser, vers l’Incarnatrice. La balle l’atteignit, alors qu’elle courrait dans le couloir, lui perforant le crâne. Elle s’effondra, morte.
Léon se tourna vers son frère, alors que celui-ci faisait de même. Les corps étaient répartis tout autour d’eux, ils reprirent leur marche, Azelas défonçant un autre mur.
Zolek recula d’un pas, adossée au mur qui soutenait l’escalier, elle avala sa salive, son tigre se posta devant elle, ainsi que Drakov, qui saignait de l’arcade et des lèvres.
Devon avait rangé Galantine, les bras croisés sur son torse, Marie à ses côtés. Aster, lui, avait attaché Kamil avec quelques cordes, profitant pour la peloter allégrement, sous le regard enjoué de Maria et Succube. Il constata l’énervement de Drakov ce faisant et fut forcé d’arrêter par Devon, qui menaçait de lui trancher les mains s’il continuait.
Les cinq Spectateurs jouaient avec Drakov, le premier utilisait un sabre et un bouclier, il ne frappait qu’avec le plat de la lame, le bouclier ou faisait de légères coupures douloureuses au jeune homme. Le second portait des tonfas et frappait assez violemment des points douloureux arrachant des cris au jeune homme, qui faisait bouclier à Zolek. Le troisième portait des gants électrifiés, qui arrachaient des cris à Drakov à chaque coup. Les deux autres usaient de sortilèges, un invoquant des aiguilles de terre et l’autre utilisant l’ombre du jeune homme pour le frapper.
Ainsi, Drakov recula de plusieurs pas, sonné. Zolek sentit sa rage monter et hurla :
« Drakov ! Arrête ! »
Il se tourna vers elle, à moitié inconscient, puis répliqua :
« Pas moyen… S’il y a bien une de vous que je refuse de perdre, c’est toi Zolek. »
Elle passa à l’écarlate, il réalisa et rougit à son tour. Elle soupira, s’avança vers lui et l’attrapa par le col, pour l’embrasser, le plus tendrement qu’elle ne lui ait jamais montré. Drakov reprit presque de suite conscience, ils se séparèrent rapidement, elle lança :
« Je… Disons que c’est dans l’urgence ok ?
-O…Ou…Ouais… Bafouilla-t-il. »
Elle claque des doigts, son tigre disparut, pour que deux gants métalliques noirs laqués apparaissent sur les avant-bras de Drakov, donnant à ses bras l’apparence de griffes monstrueuses. Drakov se mit en garde, il demanda :
« Tu veux bien passer derrière moi, je m’occupe d’eux.
-Bien. Avoua Zolek en souriant. Fait vite, on a quelqu’un à récupérer, nous.
-Ouais. Répliqua Drakov en souriant. »
Il bloqua le coup d’épée du premier Spectateur en utilisant son gantelet pour ce faire, lui collant un coup de poing en pleine face pour se venger, coup qui fit vriller son opposant sur plusieurs mètres, sonné par la force du coup.
Drakov sourit et songea :
« Puissant ce Servant ! Ce sera plus facile que prévu. »
Il para le premier tonfa, qui vint par sa droite, esquiva le second, sa vitesse ayant sensiblement augmenté. Cette dernière lui permit de prendre l’opposant de vitesse, lui collant un coup de poing dans le ventre, un coup dans la face, qui le fit décoller du sol, et l’expédia au sol d’un coup de pied sauté. Drakov sourit en retouchant le sol et fit craquer ses poings, son adversaire utilisant les ombres tenta de la frapper, ce qui marcha bien, Drakov tomba sur le côté, sonné, celui avec les aiguilles enchaîna, lui infligeant plusieurs douloureuses blessures, qui lui firent tousser du sang. Drakov se redressa, un peu plus difficilement, il s’élança, vif, fracassant ses poings dans l’estomac des deux jeunes hommes, qui décollèrent avant de s’écraser plusieurs mètres plus loin.
Le dernier d’entre eux se prit à sourire, les autres Incarnatrices renforcèrent visiblement ses capacités. Ses gants couvrirent ses avant-bras. Ils semblaient bien plus puissants désormais.
Drakov s’élança, le jeune homme fit de même, ils se collèrent une droite en même temps, s’envoyant vriller tous les deux en toussant une gerbe de sang. Ils se redressèrent, prêts à repartir, et chargèrent. Drakov reçut un coup de poing en pleine face, son adversaire ayant esquivé son premier coup. Il fut soulevé du sol par un coup de genou et y fut ramené d’un puissant coup de poing.
Drakov toussa une gerbe de sang, son adversaire frappa à plusieurs reprises dans son dos, pendant que les quatre autres Incarnatrices avançaient vers Zolek. Drakov fit un bond, stoppant le poing du jeune homme et lui fracassant le sien dans la face, le soulevant avec ce puissant uppercut. Il fila droit vers Zolek et se mit devant elle, en garde, mais chancelant.
Ses coups avaient visiblement tués ou sonnés les Spectateurs, mais les Incarnatrices semblaient bien décidées à venger leurs êtres aimés. Devon avoua, en marchant vers un une sorte de symbole, qui venait d’apparaître dans un éclair rouge derrière lui, flottant en l’air :
« Ne m’en veux pas, mais j’ai autre chose à faire que te voir mourir. »
Aster mit Kamil sur son épaule et partit, suivi par Maria. Devon et Marie fermaient la marche. Azelas et Léon entrèrent, tirant de concerte vers le passage, qui se referma avant que les balles ne le traversent. Les deux frères bondirent, abattant les jeunes Incarnatrices avant qu’elles n’attaquent. Drakov resta néanmoins en garde, Azelas et Léon étaient devant lui et Zolek, silencieux, leur expression montrant clairement leur déception. Le Servant de Zolek disparut, Drakov s’effondra, visiblement inconscient. Zolek se précipita pour l’aider, Azelas le mit sur ses épaules et lança, sur un ton sec :
« Suis-moi, on a trouvé les autres. »
Elle opina, sans vraiment écouter le sermon que faisait le professeur pendant que son frère fermait la marche.
Ils parvinrent dans ladite salle et ils déposèrent Drakov au sol, Telluna et Phinks étaient à peine conscientes, elles furent inquiétées par l’état de Drakov mais, incapables de bouger, durent le laisser aux bons soins de Zolek, qui lui serra la main, les larmes aux yeux. Chaos et Tilina s’occupaient des deux autres jeunes femmes.
Azelas commença, énervé comme jamais :
« Mais qu’est-ce que vous avez merdé sérieux ! »
Ils rentrèrent leurs têtes dans leurs épaules, apeurés, seule Zolek ne l’écoutait pas, trop préoccupée par l’état de son bien-aimé.
Azelas termina son sermon, alluma une cigarette et partit dans les couloirs, son Mosin sur l’épaule, son autre bras couvert de son armure de vent et de brume, « pour aller s’occuper des survivants » selon ses dires. Léon resta avec eux, pour leur donner un coup de main. Zolek se laissa aller, pleurant librement, elle sera encore plus fort la main de Drakov et la plaça contre le haut de sa poitrine, contre son cœur. Elle lança, sanglotant :
« Hey… T’en va pas… Tu m’en dois encore une… »
Chaos et Tilina en furent surpris, même Léon à vrai dire.

#33 19 Feb, 2013 15:27:40

XxHaexX

Oh la vache azelas est un monstre sans pitié comme léon
Maintenant faut sauvé kamil ~
Ils etais mignion chaos et tillina
Chapitre bien rude et bien sanglant vivement la suite ★﹏★

#34 06 Mar, 2013 22:26:56

sabertiger

Bon, désolé de ce petit retard, mais on a pris notre temps pour le faire celui là ^^"
Donc voilà le 13eme chapitre (et fin de la saison 1). Bonne lecture à vous et n'hésitez pas à nous donner vous avis.
La saison 2 commencerait bientot normalement wink

Chapitre XIII : Reprendre l’assaut

Tous quittèrent le manoir Hayashi quelques heures plus tard, une fois qu’Azelas revint, visiblement calmé après un massacre sans nom.
Ils montèrent tous dans le minibus des deux frères, les trois évanouis étant encore dans les vapes.
Azelas lança, pendant le trajet :
« Je vais me débrouiller pour vous fournir des alibis crédibles pour ces évènements, je vous dépose tous chez vous. »
Ils opinèrent, comprenant que répondre ne ferai qu’accentuer la colère du professeur.
Chaos et Tilina étaient assis l’un à côté de l’autre, se tenant la main, Telluna et Phinks dormant sur la banquette derrière eux, couvertes. Tout au fond, contre la dernière banquette, Zolek tenait encore la main de Drakov, qui dormait sur ses genoux.
Elle ne pleurait plus, elle s’était même prise à se demander pourquoi elle avait été aussi franche. Elle portait encore la veste du jeune homme, elle s’y lova, souriante. Bizarrement, elle se sentait bien. Elle poussa un profond soupir, regardant Drakov avec inquiétude : Elle ne voulait pas qu’il se sente mal, pas après ce qui c’était passé.
Elle lança :
« Azelas, mes parents ne sont pas là de la semaine, je vais rester chez Drakov ce soir.
-Comme tu veux. Répliqua sèchement le professeur, une cigarette en bouche. »
Le trajet se termina dans un silence religieux. Finalement, ils parvinrent en premier lieux à la maison de Drakov, Zolek descendit, tout comme Léon et Azelas. Le premier portant Drakov sur ses épaules.
Iflina ouvrit, Azelas leur expliqua qu’ils étaient partis en randonnée et qu’ils s’étaient un peu égarés, puis que Drakov avait fait une chute dans une pente et devrait rester alité. Elle laissa donc entrer les trois protagonistes.
Finalement, Drakov fut installé dans son lit, à l’étage, sous le regard de ses parents et de Zolek. Abygaël regarda la jeune femme et demanda :
« Vous êtes ?
-Zolek Omariwa. Répliqua la présidente. La responsable de son état… Si vous m’y autorisez j’aimerai pouvoir rester ce soir, afin de m’assurer qu’il aille bien.
-Je n’y vois pas d’inconvénient. Avoua Abygaël. Bien, il doit nous rester un peu de soda au frais, tu veux bien l’apporter à ceux restés dans le minibus pendant que je m’occupe de vous servir à boire ? »
Il avait parlé à Léon, ce dernier opina et s’exécuta. Ils sortirent, Azelas attendit un peu et murmura à Zolek :
« Ta faute ? Depuis quand ?
-Je… Ne cherche pas à comprendre, ok ?
-Soit. Avoua-t-il. »
Il reprit sa marche tranquille. Tilina et Chaos les rejoignirent, Léon les avait troublés en pleine conversation, mais le professeur estima que ça aurait pu être pire. Ainsi, après avoir pris un verre, ils repartirent, laissant la présidente chez les Eccnelias.
Elle aida à préparer le dîner et prit un bain sur la demanda d’Iflina, qui dût y mettre du sien pour l’en persuader, malgré son caractère autoritaire.
Zolek entra dans l’eau et poussa un profond soupir. Elle repensa aux évènements de la journée : Un échec, sur toute la ligne, en prime, ils n’avaient même pas vus le fameux Ozan, seul son lieutenant leur avait l’honneur de sa présence… Et ça leur avait coûté Melith et Kamil.
Puis elle pensa à Drakov et se remémora ses paroles « Pas moyen… S’il y a bien une de vous que je refuse de perdre, c’est toi Zolek ». La présidente passa au rouge, ces mots avaient eu un sacré effet sur elle. Zolek s’enfonça dans l’eau jusqu’à ne laisser dépasser que ses yeux ambrés et son nez. Elle soupira par son nez : Elle avait fait des efforts elle aussi et était heureuse qu’il les ait remarqués, c’était vrai que s’habiller autrement qu’en uniforme lycéen ne lui faisait pas vraiment plaisir, mais elle savait y mettre du sien au besoin.
Finalement, après s’être prélassée un peu, mais s’être surtout inquiétée de l’état de Drakov à son réveil, elle sortit du bain. Silver étant parti en camping mais revenant le lendemain, elle dut dormir au pied du lit de Drakov dans le sac de couchage dont le jeune homme s’était déjà servi quand Kamil avait dormi chez lui.
Elle laissa tomber sa serviette et passa en sous-vêtements. Elle avait l’habitude de dormir nue ou avec une nuisette seulement, mais elle doutait fortement que ce soit bien pris, même par Drakov. Elle partit donc vers la chambre, portant la serviette autour d’elle et ses affaires dans l’autre main.
Elle entra dans la chambre, mais eut un choc : Drakov était réveillé, assis sur le lit, fixant ses mains.
En fait, le jeune homme portait divers bandages, qu’on lui avait appliqués alors qu’il était inconscient.
Il se tourna vers elle :
« Zolek ? Que fais-tu chez moi ? Enroulée dans une serviette en plus ? Et d’ailleurs, pourquoi on est chez moi ?
-Drakov… Laisse-moi t’expliquer deux ou trois choses, ok ? Répliqua la présidente, avec un air grave. »
Elle lui expliqua rapidement ce qu’il avait manqué, la fin de la bataille, le sermon d’Azelas, bref, tout. Il poussa un profond soupir :
« Je vois… »
Il baissa sa tête. Elle lui mit sa main sur l’épaule et déclara :
« Drakov… Je… »
Il releva les yeux, elle lui répondit par un sourire qui se voulait tendre et franc. Il rougit et le lui rendit, sans conviction.
Tous deux étaient rouges : Ce n’était définitivement pas le genre de Zolek de faire ça.
Elle toussota et répliqua :
« Au passage, tu m’en dois une pour l’autre malade dans le hall.
-Ah ! J’en étais sûr ! Répliqua-t-il. Bon… Qu’est-ce que tu vas me demander encore ?
-D…Do…Do… Bégaya Zolek.
-Mais encore ? Demanda Drakov, qui ne voyait pas, malgré que la présidente passe au rouge vif. »
Elle tourna vivement la tête et lâcha :
« Dors avec-moi. »
Il passa à l’écarlate, il demanda :
« J’ai peur d’avoir mal compris.
-Dors avec moi… Murmura-t-elle, à peine plus fort. »
Il avala difficilement sa salive, il répondit :
« Je… Euh… Disons que c’est d’accord… »
Elle lui sourit, gênée, tous deux étaient pourpres. Elle assise à ses côtés sur le lit. Elle se leva et retira sa serviette, il tourna vivement la tête, par peur de se faire tuer s’il regardait. Elle se prit pourtant à sourire en voyant cela.
Elle déposa la serviette au sol et se glissa sous la couverture, avec lui, ils étaient loin l’un de l’autre, au maximum. Il bégaya :
« B…B…Bo…Bo…Bonne nu…N…Nuit.
-O…Ouais Répliqua-t-elle. »
Elle éteignit la lumière, car elle était la plus proche de l’interrupteur, après s’être assurée que le réveil soit bien mis pour le lendemain.
Ils restèrent un moment réveillés, aucun des deux n’osant de regard vers l’autre.
Après un moment, la présidente soupira :
« Je… Je… Non, c’est trop gênant…
-Quoi donc ? Demanda-t-il, de dos.
-Je… Ne peux pas te l’avouer, c’est bien trop embarrassant… Avoua la présidente.
-C’est pas si terrible que ça, si ? Demanda Drakov, de nouveau. »
Elle passa au pourpre, puis toussota et se tourna, visiblement, elle ne voulait pas parler plus.
Il haussa les épaules et fixa le plafond, cherchant vainement le sommeil. Il ne le trouva que quelques heures plus tard.
Le bruit du réveil le tira des limbes le lendemain, il grommela et voulut tendre son bras gauche, pour éteindre ledit réveil, mais il ne put le bouger, il était comme pris. Drakov tourna sa tête, pour voir ce qui causait sa paralysie, quand il vit de quoi il retournait, ce fut tout son corps qui se figea : Zolek, encore endormie, tenait son bras, qui passait pour ainsi dire dans la poitrine de la présidente.
Il passa à l’écarlate, elle ouvrit lentement les yeux, encore à moitié endormie. Elle s’étira le dos, poussant le bras dans le décolleté, puis fit un bond en réalisant, elle s’éloigna vivement et tomba à la renverse, écarlate, emportant le réveil avec elle.
Elle se redressa vivement, rouge, puis lança :
« Je peux savoir où tu t’es cru ?!
-Oh ! Calme ! J’ai rien fait moi ! Je me suis réveillé et t’étais agrippé à mon bras ! Répliqua Drakov.
-Ah ? Lança la présidente, encore plus rouge.
-Ouais. Répliqua Drakov. On croirait presque que tu dors avec un ours en peluche. »
Elle passa au pourpre et baissa les yeux, puis lança :
« C’est un loup…
-Ah ! S’exclama Drakov.
-J’ai voulu te dire ça hier soir mais…
-Je vois. Avoua-t-il en souriant. Disons que ça ira pour cette fois.
-Et que personne ne soit au courant ! Clair ?! S’exclama la présidente avec son air dur. »
Drakov opina, il lança :
« Au passage, tu comptes aller au lycée avec ces vêtements-là ? »
Zolek réalisa : Elle avait complètement oublié de prendre son uniforme ! Et les cours démarraient dans moins d’une heure.
Elle chercha nerveusement autour d’elle, il se leva et s’habilla rapidement, puis il lança :
« Ecoute, je vais te laisser faire, je descends.
-Bien. Répliqua la présidente sans vraiment y réfléchir. »
Il remonta quelques secondes plus tard, elle faisait toujours les cent pas. Il posa un uniforme plié sur son lit et lança :
« Visiblement, Azelas ou Léon a prévu le coup. »
Elle se détendit, ils purent ainsi partir. Zolek nota ainsi pendant tout le trajet que Drakov n’était pas vraiment aussi heureux qu’elle ne l’ait cru. En effet, L’absence de Kamil l’avait rattrappé, quand il s’était retrouvé au croisement où ils se croisaient habituellement. Il en allait de même poru Melith, dont il avait presque oublié la mort…
Il soupira un long moment, Zolek se mordit la lèvre, furieuse d’être aussi impuissante.
La journée se passa ainsi, dans une ambiance morose. Telluna et Phinks tentant de remonter à leur tour le moral de Drakov, tout comme Chaos et Tilina, mais le succès ne fut pas au rendez-vous.
Zolek décida donc de l’attendre, de toute façon, elle devait passer récupérer ses affaires chez lui.
Ainsi, quand il arriva, elle se mit à côté de lui et déclara :
« Je t’accompagnes chez toi.
-Pas la peine, je vous garantis que je vais bien. Répliqua-t-il, voyant clair dans son jeu.
-Pas de mais. Répliqua la présidente. J’ai encore mes affaires qui traînent chez toi et je dois les récupérer. »
Il opina, sans réelle conviction. Ils marchèrent en silence, arrivés devant chez le jeune homme, elle soupira, désireuse de pouvoir faire quelque chose.
Une idée lui vint soudain, pas la meilleure à son goût, mais si ça pouvait aider, elle serait prête à ça. Elle entra derrière lui et salua les parents du jeune homme. Il lui déclara :
« Je pense que tes affaires sont encore en haut, je te laisse faire le tri, d’accord ?
-Ouais. Avoua-t-elle. »
Elle monta et s’adossa à la porte, elle rangea ses affaires dans son sac, puis elle appela le jeune homme, resté en bas pour prendre un verre d’eau.
Il monta, entra dans sa chambre, mais ne vit personne, il appela :
« Zolek ? »
La porte se ferma derrière lui, il fit volteface, Zolek l’attendait. Elle s’avança vers lui, il la regarda et demanda :
« Tu voulais quel… »
Elle l’embrassa, ne lui laissant pas le temps de finir sa phrase. Il passa au rouge vif, elle était déjà écarlate. Il recula d’un pas et demanda :
« Qu’est-ce qui te prends ? »
Elle soupira et s’avança vers lui, le poussant sur le lit, puis elle passa à cheval sur lui se baissa pour l’embrasser de nouveau, il passa à un rouge encore plus vif, tout comme elle. Elle se redressa et commença à déboutonner son chemisier. Il l’arrêta, lui attrapant sa main, puis soupira :
« Zolek… Je… Non.
-Pourquoi ? Demanda-t-elle. Je ne te plais pas ou quoi ?
-Tu sais très bien que oui. Répliqua Drakov en détournant son regard. »
Elle passa au pourpre, lui l’était déjà. Il poursuivit :
« Mais… Pour ce genre de chose… Je… Non, pas comme ça. »
Elle avala sa salive. Il la fit se relever, lui referma le bouton qu’elle avait défait, ils étaient à quelques centimètres l’un de l’autre, les yeux dans les yeux, ils s’embrassèrent, lui la prenant par la taille, elle faisant de même.
Ils ne se séparèrent qu’au bout d’un moment, écarlates. Elle s’écarta un peu et toussota :
« Ne crois pas que je vais déduire ça de ta dette.
-Arf… J’aurai du voir venir ce genre de trucs. Avoua Drakov. »
Elle s’approcha de lui et lui lança, avec un regard tendre :
« Ecoute… Je veux pouvoir t’aider si tu ne vas pas bien, même les autres, j’en suis certaine, le veulent aussi. Alors ne garde pas tout pour toi, ok ?
-J’essayerai. Avoua Drakov, sans grande conviction.
-T’as intérêt. Lui réplique la présidente en souriant. Bien, je vais y aller et j’espère te revoir plus en forme demain, d’accord ? »
Il opina, elle déclara avant de partir :
« Au passage, j’essayerai de venir un peu plus souvent, considère ça comme un du. »
Il se prit à sourire, elle le lui rendit, puis s’en alla.
Il resta un moment seul à vrai dire, il ne sut combien de temps passa réellement, mais sa mère dut venir le chercher pour qu’il dine, ce qui indiquait clairement qu’il devait s’être écoulé un moment.
Bizarrement, il se sentait heureux, repensant au regard ambré et aux cheveux légèrement bouclés de la présidente lui rappelait ce moment, ce baiser. Oui, il était heureux, malgré que la situation ne s’y soit pas prêtée.
Finalement, une semaine s’écoula, puis une seconde… Ces semaines furent banales, ponctuées çà et là de petits éclats de rires, mais le moral n’était pas là, pas du tout même. Tous faisaient de leur mieux pour remonter le moral de Drakov, mais ce dernier n’était pas dans son assiette, il s’en voulait clairement pour les évènements survenus dans le manoir, c’était clair et net.
Ce soir-là, alors qu’il rentrait seul de l’école, une personne l’interpella :
« Hey ! Minable ! »
Il se retourna, face à lui, un jeune homme, masqué par sa capuche, d’un bon mètre soixante-quinze, il portait cette veste à capuche blanche, qui masquait son visage et un jean bleu pâle. Il se mit en garde et lança :
« Ramène-toi si t’es un homme. »
Drakov soupira, il fit demi-tour. Ainsi positionné, il se prit le choc le plus violent de sa vie : L’inconnu l’avait frappé, visiblement pas en bluffant, d’un bon coup de pied retourné en plein crâne. Drakov posa un genou au sol, sonné. Il tenta de se rendre, mais son opposant, plus vif, lui colla une droite magistrale qui l’envoya s’écraser au sol, plus loin. Il se redressa rapidement… Pour se rendre compte que son adversaire avait disparu, sans laisser la moindre trace. Regrettant de ne pas avoir pu l’éclater, il ramassa son sac, tombé au sol, et rentra chez lui, furibond.
Pendant ce temps, dans un appartement de l’une des nombreuses résidences de la ville, Léon s’attabla devant un ordinateur.
Azelas, derrière lui, avec une bière à la main, lui demanda :
« Donc, il a bougé ?
-On dirait. Avoua le blond. Au passage, j’ai commencé à récupérer des données.
-Bien. Répliqua Azelas en lui posant une main sur l’épaule. »
Il s’en alla, laissant son frère pianoter sur le clavier, devant un écran qui affichait un blason fédéral.
Azelas prit un petit magnétophone, posé sur le bar de l’appartement qu’il louait avec son frère. Il déclara :
« Je pense qu’il est temps qu’il sache, non ?
-Oui, je crois aussi. Avoua Léon. »
Ils en restèrent là pour la soirée. Le lendemain, après une nouvelle tentative de Telluna pour remonter le moral du jeune homme, Azelas le fit convoquer dans son bureau, avant que les cours ne commencent.
Le jeune homme entra, le professeur rangeait ses affaires, prêt à aller en cours. Drakov demanda :
« Vous vouliez me voir ?
-Ah ! Oui. Avoua Azelas. »
Il sortit un magnétophone de son sac et le tendit au jeune homme, il commenta :
« Ce serait temps que tu apprennes un peu la vérité sur ce sujet-là. »
Il ne comprit pas et mit l’appareil en route, il entendit la voix de Kamil :
« Je sais que vous êtes quelqu’un de plus impliqué que vous ne le laissez croire.
-Je vois… Répliqua une personne dont la voix sonnait comme celle d’Azelas. Donc, tu me voulais quelque chose ?
-Oui. Répliqua Kamil. Je suppose que vous en savez plus que moi sur les Contrats et j’aurai voulu savoir s’il existait un moyen de les rompre.
-C’est évident, il faut qu’un des deux signataires meure. Ajouta Azelas.
-Il n’y a pas d’autre moyen ? Demanda-t-elle.
-Non, aucun. Avoua-t-il.
-Je vois… Répondit-elle, visiblement perturbée.
-Pourquoi donc ? Ton Spectateur a été mal choisi ? Demanda le professeur.
-Non… Enfin, si. Avoua Kamil. »
Drakov se figea, le discours continua :
« En fait… Drakov est mon ami depuis le jardin d’enfance… Je n’ai pas l’impression qu’il s’en souvienne mais lui et moi étions assez proches. Je regrette presque de l’avoir prise comme Spectateur, je serai probablement morte de chagrin s’il venait à mourir…
-Je vois. Avoua Azelas. Si tel est le cas, ton choix est donc parfait.
-Pardon ? Demanda la jeune femme.
-C’est pourtant évident, non ? Si ce que tu as dit est bien vrai, tu te donneras toujours à fond pour le soutenir et il en ira probablement de même pour lui.
-Vous ne comprenez pas, je porte Excalibur, les Abymal me pourchassent et certains ne sont vraiment pas des amateurs, je n’ai pas envie de perdre la seule personne qui ait compté pour moi…
-Crois en lui, s’il fait de même avec toi, je doute que quiconque puisse vous stopper. Avoua le professeur. Bien, si c’est tout, je te suggère de retourner en classe, les cours vont commencer. »
La conversation se stoppa la, Drakov écarquilla les yeux : Kamil ! C’est vrai ! Maintenant il s’en souvenait ! Cette petite fille, celle qui se faisait souvent embêter par ceux qui aujourd’hui étaient des délinquants en puissance. Oui, tout lui était revenu et il s’en voulut énormément, voire encore plus, de ne pas l’avoir reconnue plus tôt.
Kamil avait certes du partir avant leur entrée à l’école primaire, mais il aurait dû se souvenir d’elle, au moins la reconnaître quand il l’avait vu.
Il serra les poings et rendit son magnétophone à Azelas, il termina :
« Je vais la chercher.
-Tu n’as pas d’armes.
-Les autres pourront m’en fournir. Répliqua-t-il simplement.
-Les autres veulent-elles vraiment que Kamil revienne ? Ajouta le professeur.
-Bien sûr que oui ! S’exclama le jeune homme, énervé.
-Vraiment ? Insista Azelas.
-Je… Je… J’irai seul s’il le faut !
-Et tu sais peut être où elle est ? Demanda le professeur. Qui plus est, déjà qu’avec une arme Devon te colle une tannée monstrueuse, je te laisse imaginer ton état après un combat sans armes contre lui ou un autre des lieutenants d’Ozan.
-Rien à foutre ! Pas moyen qu’elle reste une minute de plus au milieu de ces crevures ! S’exclama Drakov.
-Réfléchis un peu avant d’agir ! Si elle y est c’est à cause de votre empressement ! Répliqua le professeur, sèchement. De plus, tu n’as plus Aegis pour te défendre et c’est aussi dû à votre empressement à tous ! »
Drakov baissa les yeux. Azelas termina :
« Retournons en cours, on réfléchira à un moyen de la tirer de là-bas plus tard. »
Drakov opina, silencieux. La journée se termina ainsi et une nouvelle semaine s’écoula. Chaque soir, Drakov avait affaire à cet inconnu, au visage masqué et chaque soir, il se faisait battre à plates coutures, même s’il y mettait son maximum.
L’inconnu disparaissait toujours sans demander son reste.
Ainsi, Zolek se rendit chez Drakov le week-end suivant, comme à son habitude désormais à vrai dire.
Elle entra dans la chambre, alors qu’il travaillait sur sa table basse, il se leva, pour lui dire bonjour elle l’embrassa. Sans s’en rendre compte, tous les deux avaient commencé à agir comme un vrai couple, ça ne les dérangeait pas, même s’ils piquaient un fard à chaque fois qu’ils se rendaient compte de la façon dont ils s’étaient dit bonjour. Cette fois-là ne fit pas exception.
Elle regarda le sol et lança :
« Je… Désolé…
-Non, non, c’est rien. Répliqua-t-il, sans oser croiser son regard.
-Je voulais te demander quelque chose. Avoua la présidente.
-Oui ?
-J’ai pensé que je pourrai superviser ton entraînement, pur que tu deviennes plus fort avec mais aussi sans Artéfacts, un peu comme Léon.  Expliqua la présidente.
-Mhhhh… Commença Drakov. Oui, c’est une bonne idée. »
Elle se prit à lui sourire, il demanda :
« Donc, on ferait ça où ?
-Dans l’usine que Chaos nous avait trouvée, je pense demander à Léon de venir.
-D’accord. Répondit le jeune homme. Et on commence quand ?
-A vrai dire, il doit déjà nous attendre. Avoua-t-elle avec un sourire. »
Il se prit à faire un pas en arrière : En fait, elle avait vraiment tout prévu !
Elle lui prit la main et l’invita à la suivre, il le fit, ils partirent ensemble dans l’usine, dans laquelle les attendait le professeur, assis sur l’un des deux canapés.
Le professeur se leva, puis demanda :
« Bien, j’espère que tu es prêt, je ne te ferai aucun cadeau.
-Tant mieux. Avoua Drakov. Manquerai plus que ça. »
Le professeur se mit en garde, Zolek s’installa sur le canapé et se prit à sourire en les voyant en garde, l’un face à l’autre.
Une voix résonna soudain :
« Alors t’étais planqué ici, minable ? »
Drakov fit volte-face : L’inconnu encapuchonné était là, à l’entrée de l’usine. Il lança, voyant qu’il s’apprêtait à combattre Léon :
« Je vois, un combat, dans ce cas, je te propose un pari. Si dans un mois tu parviens à me battre, je te dirai comment sauver cette Kamil.
-Kamil ?! Tu la connais ?! S’exclama Drakov.
-J’ai mes sources. Avoua l’inconnu. Et je suis toujours bien informé. »
Drakov le fixa, il déclara ensuite :
« Comment je pourrai m’assurer que tu ne mens pas ?
-Franchement j’en sais rien. Tu verras bien quand tu m’auras battu, non ? Répliqua l’inconnu. »
Sur ces mots, il s’en alla, laissant les deux autres spectateurs de la scène dans l’incompréhension la plus totale. Drakov lança :
« Reprenons, j’ai du boulot.
-Je te le fais pas dire. Répliqua Léon, en se remettant en garde. »
Il s’élança vers le professeur, qui l’attendait de pied ferme et souriait, ayant reconnu le jeune homme masqué.
Pendant ce temps, ce dernier courut jusqu’à un véhicule, garé à proximité. Il entra côté passager et retira sa capuche, dévoilant ses cheveux bruns en bataille et ses yeux varions, un bleu et un vert. Il lança à l’homme qui conduisait, un grand brun aux cheveux eux aussi en bataille et aux yeux violets :
« Bien Abygaël, j’ai fait passer le message.
-Bien joué Falco. Répliqua le père de Drakov. On va reprendre l’entraînement nous aussi, il serait presque capable de te battre avec ce genre de motivation. »
Le jeune homme opina. Abygaël demanda :
« Et au fait, tu ne vas toujours pas m’expliquer ce que tu faisais près de chez moi ce jour-là ?
-Non, c’est mort. Répliqua Falco en détournant le regard. »
Abygaël se prit à sourire, mit le contact et démarra, pour se rendre sur le lieu qui servait à l’entraînement de Falco.

#35 07 Mar, 2013 01:25:54

XxHaexX

WATH ?! qu'est ce que le pére a drakov fout la O.O *choqué*
zolek et drakov se sont raproché tout comme chaos et tilina

j'ai bien cru que vous aviez laissé tombé je suis rassuré  bon courage pour la suite x)

#36 25 Mar, 2013 20:20:29

sabertiger

Bonjour tout le monde ! Petit message pour vous dire que non, le projet n'est pas encore abandonné. Pour le moment, on réfléchit histoire de faire un truc bien pour le début de la saison 2, voilà voilà. Donc je vous invite à la plus grande patience, merci ! smile

#37 25 Mar, 2013 20:33:57

XxHaexX

Ouah je vous croyé mort T_T
Ok sa marche j'attend depuis un moment un peut plus ou moins sa me tuera pas ¦)
Courage pour la suite d*-*b

#38 03 Apr, 2013 21:39:13

sabertiger

Voilà voilà, elle est enfin la, c'est bien sûr la suite ^^ (désolé de l'attente mais va falloir attendre encore un peu pour le chapitre 2 aussi)
Bonne lecture ! Et n'hésitez pas à laisser vos remarques wink

« Ato to jijitsu », Art&fact saison 2
Chapitre I : Body control !

Drakov était dans sa chambre, face à deux jeunes femmes, l’une grande, un bon mètre quatre-vingt, avec cette longue natte de cheveux bruns qui la caractérisait et des yeux noisette qui le fixaient avec une honte à peine dissimulée. L’autre semblait plus jeune, plus petite, dans les un mètre cinquante grand maximum, avec des cheveux blonds légèrement bouclés qui lui tombaient jusqu’aux omoplates et des yeux marron clairs qui contenaient visiblement la même gêne. Phinks et Telluna semblaient engueuler Drakov, mais toutes deux n’étaient qu’en soutien-gorge, ce qui donnait un côté étrange à la scène.
Drakov se remémora comment ils en étaient arrivés là…
Tout avait commencé après l’intervention de son agresseur inconnu, qui lui avait lancé ce challenge d’arriver à le battre au bout d’un mois et ainsi, d’obtenir des informations sur Kamil. Motivé comme jamais, Drakov avait voulu reprendre l’entraînement avec Léon. Mais avant cela, il lui demanda tout de même :
« Au passage, en quoi va consister cet entraînement ?
-Accroître tes réflexes. Répliqua le professeur.
-Mes réflexes ? Comment ça ? Demanda le jeune homme. »
Pour toute réponse, une balle siffla à côté de son visage. Léon répliqua, avec un sourire sadique :
« T’as intérêt à courir vite, celle-là c’était volontaire. »
Il avala difficilement sa salive et demanda, voyant que Léon rechargeait déjà son fusil de sniper :
« J’ai au moins le droit à l’Artéfact de Zolek pour me défendre ?
-Dans tes rêves. Répondit Léon en épaulant de nouveau. »
S’en suivit une séance de véritable tir au pigeon pendant laquelle Drakov eut fort à faire pour ne pas finir avec une balle dans le corps, face à un Léon qui n’était bien évidemment pas au maximum de ses capacités pour ne pas tuer son élève par accident.
Ainsi, après plusieurs dizaines de minutes de course intensive pour esquiver les balles qui fusaient trop près de lui, Drakov se retrouva bien vite couvert de coupures, laissées par lesdites balles.
Et donc, après une bonne heure passée à esquiver les balles de son professeur, il lui sembla en effet constater qu’elles allaient un peu moins vite… A moins qu’il n’en ait eu que l’impression, ce qui était aussi possible vu que le manque de sang commençait à se faire ressentir.
Léon ordonna, après une dernière esquive :
« Assis toi sur le sofa, Zolek va s’occuper de ces blessures. Et je pense que ce sera tout pour aujourd’hui.
-Hein ? S’étonna Drakov. Mais je peux encore…
-Non. Répondit Léon. Tu tiens à peine debout. Je ne me suis toujours pas donné à fond, si je l’avais fait, tu serais très probablement mort depuis le troisième tir, minimum. »
Le jeune homme poussa un profond soupir : Comment Léon avait-il pu deviner tout ça d’un simple regard ? Bah ! Après tout c’est vrai qu’il était bien au-dessus de la plupart des gens normaux à vrai dire.
Il marcha donc, chancelant un peu vers ledit sofa dans lequel il se laissa tomber. Zolek lui appliqua un peu de désinfectant et pensa ses plaies. Elle portait un chemisier blanc ainsi qu’une jupe assortie et, comme à son habitude, elle avait un décolleté qui laissait songeur. Drakov s’y perdit, dans un moment d’égarement, elle le nota et lui pinça la joue, il revint à lui :
« Aïe !
-Non pas que je sois contre le fait que tu le fasses, mais au moins sois discret. Répliqua-t-elle avec un sourire. »
Il passa au rouge vif, elle eut un rire léger. La présidente lança alors :
« Par contre… »
Elle s’avança vers lui, en effet, il s’était tourné de façon à lui faire face. Zolek s’approcha du jeune homme, qui était rouge comme une tomate, elle aussi ayant un teint empourpré. Elle avança encore un peu, leurs lèvres se touchèrent alors qu’elle attrapa Drakov par le col de son tee-shirt. Leurs yeux se fermèrent, le baiser dura… Mais Drakov n’était pas sur de bons appuis et il tomba en arrière, emportant la présidente avec lui, laquelle poussa un petit cri.
Ils fermèrent les yeux un instant, quand ils les rouvrirent, elle était sur lui, l’un de ses seins dans l’une des mains de Drakov qui avait essayé de la rattraper avant qu’elle ne tombe. Ils passèrent au pourpre tous les deux, il retira rapidement sa main et elle se releva d’un bond. Elle lança, encore rouge :
« Oublions ce qui viens d’arriver…
-Oui, oui… ça sera mieux. Avoua Drakov.
-Mais… Commença-t-elle en s’empourprant.
-Quoi ? Demanda rapidement Drakov, gêné au plus haut point.
-Non ! Rien ! Oublie ! S’exclama-t-elle en secouant la tête. »
Elle semblait rougir encore un peu, à quoi pouvait-elle bien penser ? C’était ce que Drakov se demandait, en tentant de cacher sa propre gêne tant bien que mal.
Finalement, ils décidèrent qu’il fallait rentrer après un petit moment ainsi, Léon ayant déjà déserté les lieux sans dire un mot.
Elle se leva et commença à partir, il la retint en lui attrapant la main :
« Hey… Si ça te dis… Tu veux bien manger chez moi ce soir ? »
Elle passa au rouge, lui il l’était déjà. Elle dût pourtant répondre quelque chose qu’elle ne souhaitait pas :
« En fait… Mes parents seront chez moi ce soir… Donc…
-Je vois, pas de souci. Avoua Drakov avec un grand sourire. »
Elle le lui rendit, contente qu’il comprenne et s’avança vers lui, avant de nouer ses bras autour de son cou et de l’embrasser tendrement. Elle ajouta, quand ils se séparèrent :
« Disons que ceci fera office de dédommagement. »
Elle sourit et lui demanda :
« Toutefois… Je voudrais bien que tu me raccompagnes. »
Elle avait rougi et baissé les yeux, ce qui lui donnait un air encore plus irrésistible pour Drakov qui opina en souriant.
Ainsi, il lui prit la main et la raccompagna jusqu’à chez elle, maison qui n’était qu’à une quinzaine de minutes à pied de l’usine qu’il venait de quitter. Sur le chemin, ils n’osèrent pas réellement se parler, rouges l’un comme l’autre.
Finalement, arrivés à l’angle du quartier, elle stoppa leur avancée et se tourna vers lui :
« Mon père est très protecteur et j’aimerais autant éviter l’interrogatoire vis-à-vis de toi. Donc nous nous disons au revoir ici.
-D’accord. Répliqua Drakov, d’un simple hochement de tête. »
Elle s’avança vers lui, pour l’embrasser, comme à leur habitude à vrai dire, ce qui les fit rougir tous les deux. En entendant la porte de chez elle claquer, elle se sépara vivement de lui et le repoussa vivement dans la côté non visible par celui ou celle qui venait de sortir de ladite maison. Elle lança en s’en allant :
« Désolé… Une prochaine fois. »
Elle ponctua la phrase d’un clin d’œil malicieux. Drakov soupira : Elle lui menait vraiment la vie dure…
Il rentra chez lui et décida de se prélasser dans un bon bain. Il fut surpris de ne pas croiser l’inconnu masqué en chemin, visiblement, ce dernier avait décidé de tenir ses engagements.
Il fut réveillé par une voix familière le lendemain :
« Debout feignant ! »
Il fit un bond : Son père était à côté de son lit, ses yeux violets fixant son fils avec consternation. Il lança :
« Prépare-toi et rapidement, un certain Léon t’attends en bas, il dit qu’il est venu t’annoncer quelques chose d’important. »
Drakov se figea : Il pensait savoir de quoi retournait ce « quelque chose » en question.
Il se prépara rapidement et retrouva Léon qui attendait dehors. L’entraînement de la veille, le samedi, l’avait épuisé et il devrait déjà remettre le couvert ?!
Léon le salua :
« Hey ! J’ai pensé qu’on pourrait réaliser un nouveau type d’entraînement aujourd’hui.
-A savoir ?
-Surprise. Répliqua le professeur en souriant. »
Drakov frémit rien qu’à la mention de ce mot. Ils s’en rendirent, en utilisant le mini-van du professeur. Une fois sur place, le jeune homme se rendit bien vite compte que l’entraînement en question serait le même que la veille, ce qui fut confirmé quand Léon en donna l’intitulé : « Capacité à esquiver les projectiles. »
Drakov râla :
« Mais c’est juste le nom qui change ?!
-Pas du tout ! S’exclama Léon. La logique même de cet exercice est profondément différente. »
Rien qu’à la mine dubitative de Drakov, le professeur comprit qu’il n’avait pas réussi à faire mouche. Pour pallier à cela, il lança une craie qui fusa très près de l’oreille de Drakov et qui fit démarrer l’entraînement.
Cette fois-là, Zolek n’était pas là. Elle avait prévenu Léon, qui avait prévenu Drakov sur le trajet, elle devait rester chez elle, afin de pouvoir profiter un peu de ses parents pour une fois qu’ils restaient chez eux un week-end entier.
Il s’en sortit un peu mieux que la veille, il eut toutefois plusieurs nouvelles coupures dont Léon préféra ne pas s’occuper. Il le ramena chez lui en fin d’après-midi.
Une fois le van parti, Drakov poussa un profond soupir d’exaspération et marcha vers la porte, elle s’ouvrit devant lui et, inconsciemment, il fit un pas en avant, pour sentir quelque chose de doux et rebondi contre sa face avant de tomber en arrière.
Il se frotta l’arrière du crâne et releva les yeux, pour trouver une Telluna elle aussi tombée en arrière, qui avait instinctivement mise sa main sur sa poitrine mais qui de fait, ne cachait pas sa jupe, ce qui lui offrait une vue plongeante sur sa culotte, noire laquée.
Il releva vivement les yeux quand elle baissa sa jupe en comprenant.
La jeune femme était écarlate, il l’était aussi. Ils se relevèrent et elle lança :
« J’étais venue prendre de tes nouvelles, mais je vois que visiblement tu vas bien.
-Je… Euh… Désolé ? Déclara-t-il avec un sourire gêné.
-Va pour cette fois… Commença-t-elle. Attends, c’est quoi toutes ces coupures-là ? »
Elle semblait bien plus inquiète, elle le força presque à aller jusqu’à la salle de bain et s’occupa de panser ses plaies. Elle demanda :
« Comment c’est arrivé ?
-Je m’entraîne, c’est tout. Avoua Drakov, cherchant à éluder au possible la question mais n’osant pas lui mentir. »
Elle poussa un profond soupir et posa ses yeux sur lui, avec un regard tendre. Elle lui lança :
« Tu t’en veux encore pour ça ?
-Oui… Répliqua-t-il en regardant ailleurs. »
Elle le serra dans ses bras, ce qui le fit passer au rouge vif. Il sentait clairement sa poitrine compressée contre son torse, et la douce odeur des cheveux de la jeune femme l’enivrait. Elle leva ses yeux vers lui et lui lança :
« J’aurai voulu être là un peu plus tôt… Mais visiblement Zolek a su gérer l’affaire… »
Il ne répondit pas et la serra dans ses bras lui aussi, elle rougit un peu, il ne le nota pas. Elle lança :
« Peut-être pas si bien que ça en fait. »
Il était silencieux et avait le regard vide et posé sur le sol, il ferma ses yeux et poussa un profond soupir. Ils se séparèrent, restant tout de même très proches. Elle s’avança un peu, il ne réagit pas et ne comprit ce qu’elle voulait faire que lorsque leurs lèvres se touchèrent.
Leur baiser dura quelques instants fugaces, elle se sépara de lui, rouge vif, et déclara :
« Ecoute, je suis là aussi… Ne m’oublie pas, je te l’interdis, ok ?
-Bien reçu. Répliqua Drakov, qui n’avait pas encore pris totalement conscience de ce que ce baiser impliquait. »
Elle sourit et ils sortirent de la salle de bain. Elle se retira de ladite maison peu de temps après, non sans s’être excusée du dérangement. Quand le calme revint, Drakov put savourer un bon repas et eut droit à une blague de son père, quelque chose du genre « Je vois que pas mal de monde est au petit soin pour toi… Un harem en construction ? ». Ladite blague ayant eu pour effet de lui faire cracher le verre d’eau qu’il buvait en face de lui sous la surprise. Abygaël se prit à rire, Iflina engueula ouvertement le paternel Eccnelias et le somma de nettoyer sa bêtise, pendant que Silver riait sans aucune appréhension.
Une fois cela fini, Drakov monta se coucher, c’était sans compter sur son frère, qui lui lança :
« Hey !
-Quoi ? Répliqua Drakov sans même se retourner.
-N’en fais pas trop, ok ? Répliqua Silver. J’aimerai autant que tu ne meures pas.
-Fallait que Devon y pense avant de nous infliger ça. Répondit-il sèchement.
-Je vois, c’est la faute de Devon. Déclara son frère avec sarcasmes. Oh mais suis-je bête, le fait que vous vous soyez précipités là-bas n’y est pour rien, c’est vrai. »
Drakov se retourna, l’attrapa par le col de son tee-shirt et le souleva du sol, pour le plaquer contre le mur. Il lança, avec un regard effrayant :
« Redis-ça pour voir ?
-Je ne fais qu’évoquer un fait. Mais passons, Léon a appelé tout à l’heure, visiblement, demain tu remets le couvert, vu que c’est un jour férié. »
Drakov le laissa tomber au sol et s’enferma dans sa chambre, histoire de pouvoir se reposer avant sa nouvelle session d’entraînement le lendemain.
Il se réveilla de bonne heure, comme il l’avait prévu et sortit. Visiblement, Léon n’était pas encore arrivé. Il en profita pour s’échauffer un peu. Le professeur arriva quelques minutes plus tard et fut grandement surpris de trouver son élève déjà prêt.
Il commenta :
« Déjà prêt ?
-On y va quand tu veux, j’ai déjà laissé un mot expliquant que je revenais dans la matinée. Expliqua Drakov.
-Bien. Avoua le professeur. Réserve ton après-midi aussi, Azelas à dit qu’il avait autre chose à te faire essayer.
-Azelas ? Répéta Drakov en frissonnant. Bien. »
Il avait un mauvais pressentiment vis-à-vis de la suite des évènements.
Il monta dans le van et fut surpris d’y trouver Phinks, assise sur la banquette arrière. En croisant son regard, la jeune femme lança, comme pour se disculper :
« Je ne suis venue que parce qu’il me l’a demandé ! »
Léon se prit à sourire, il mit le contact et ils partirent à l’usine.
Une fois sur place, la jeune femme s’installa sur le sofa. Elle portait une jupe rouge à carreaux noirs, ainsi qu’un chemisier noir par-dessus. Cet ensemble lui allait à ravir, c’est ce que se disait Drakov en la regardant, avant que Léon ne le ramène à la réalité, en lui lançant un tampon effaceur en pleine face. Drakov tomba sur le derrière et fixa son professeur avec une mine déconfite. Léon commença :
« Vu que même avec les craies tu as du mal, j’ai préféré passer à moins dangereux.
-Moins dangereux ?! S’étonne Drakov. Mais c’est largement pire ça !
-Question de point de vue. Répliqua le professeur. »
L’entraînement dura une bonne partie de la matinée et, malgré que les lois de la physique ne s’y soient pas prêtées, les tampons effaceurs avaient laissé des coupures dans le corps de Drakov.
Il se laissa donc tomber dans le sofa, sur ordre de Léon. Phinks s’appliqua à la soigner, en utilisant Esuna. Elle soupira :
« Franchement, me faire venir juste pour ça…
-Tu t’es portée volontaire, j’ai bon ? Demanda Drakov. »
Elle piqua un fard et répliqua vivement :
« Non ! Jamais de… Bon… Oui. Et donc, ça change quoi ?
-Rien… Juste merci de t’occuper de mon cas désespéré. Avoua Drakov avec un sourire. »
Elle rougit un peu et soupira. Elle demanda ensuite :
« Je ne veux pas te revoir dans le même état que cette fois-là… C’est tout… »
Léon attendait, bras croisés, près de la sortie. Il ne comptait pas intervenir avant que les deux jeunes gens aient fini de parler et sorti donc en annonçant :
« Hey, je vous attends dans le van, rejoignez-moi quand vous aurez fini votre discussion. »
Ils le laissèrent sortir, Drakov rassura la jeune femme :
« Phinks, je… Vais mieux, ne t’en fais pas…
-Même le ton de ta voix n’est pas convaincant. Répliqua-t-elle. »
Il intenta une réponse, mais elle se serra dans ses bras et lui lança :
« Drakov… Je… »
Il ne dit rien et la serra à son tour dans ses bras. Elle ne s’en délogea qu’après quelques minutes. Elle était passée au pourpre. La jeune femme se leva et commenta :
« Il ne s’est rien passé, d’accord ?!
-Euh… Oui. Répondit Drakov, troublé. »
Il se leva à son tour et commença à partir vers la sortie, elle resta un moment sur place, silencieuse, puis s’avança brusquement vers lui, lui agrippa la main et le fit se retourner. Il le fit, elle passa ses bras autour de son cou, se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa. Après ce baiser qu’elle fit durer et qui le surprit lui aussi, elle recula un peu, rouge, puis lança :
« Oublie ça ! »
Elle commença à courir vers la sortie, mais elle trébucha sur une pierre et tomba en avant. Elle lui laissa ainsi admirer sa culotte blanche, qui contrastait avec l’ensemble extérieur. Drakov passa au pourpre, elle se frotta douloureusement la tête puis répliqua vivement :
« Tu n’as pas maté au moins ?! »
Il poussa un grand soupir, s’avança vers elle et lui tendit sa main :
« Allez viens, disons que je t’invite chez moi en dédommagement, d’accord ?
-O…Oui. Répliqua-t-elle avec une petite voix qui faisant tripler son capital mignonnité. «
Drakov était encore rouge, il avait agi par pur instinct, sans réellement savoir ce qu’il racontait. Ainsi, ils entrèrent dans le van, qui les déposa devant chez le jeune homme. Léon descendit aussi et expliqua :
« Azelas est déjà là, c’est sa voiture là-bas. »
Il désigna une petite voiture citadine beige. Drakov imagina bien mal le professeur déjanté qu’était Azelas dans un tel véhicule, mais avec un moment de recul, ça paraissait logique qu’il n’obéisse à aucun standard.
Ils entrèrent, Azelas attendait déjà et discutait avec le père de Drakov, dans la cuisine, Telluna et Zolek à ses côtés. Drakov et Phinks entrèrent et prirent place, le premier entre Zolek et la seconde, ce qui tira un petit pincement aux lèvres à Telluna. Léon s’assit à côté de son frère et ce dernier termina :
« Donc voilà, en gros, ce que j’ai prévu de faire… Et vu que votre maison était la seule disponible ce jour-là…
-Je comprends. Opina Abygaël. Aucun souci, prenez les temps qu’il vous faudra, personne ne vous dérangera. Silver est reparti ce matin, il a dit qu’il reviendrait probablement ce soir, donc il ne vous embêtera pas non plus.
-Bien. Opina Azelas. Nous allons donc nous retirer, il serait impoli de nous imposer pour le déjeuner.
-Restez, je vous invite. Répliqua le patriarche Eccnelias avec un grand sourire. »
Iflina soupira un peu : Faire à manger pour autant de personnes allait être long… Mais une voix l’interpella :
« Si vous nous invitez, permettez-nous au moins de vous donner un coup de main pour la préparation. »
C’était Zolek, secondée par Telluna et Phinks. Ainsi, toutes les trois aidèrent à la préparation du repas, qui se déroula dans la bonne humeur général, laquelle était principalement due aux blagues d’Abygaël, secondées par celles d’Azelas.
Finalement, une fois la table débarrassée, Azelas laissa les filles en bas et prit Drakov à part pour lui parler de ce qui allait advenir :
« Bien, nous allons entrer dans une étape capitale de ton entraînement.
-Si ça consiste à me balancer des objets dans la truffe, je suis contre. Répliqua vivement Drakov.
-Mais non, ça c’est autre chose voyons. Répondit simplement le professeur. Non, moi je te parle de quelques choses de capital… De vital même.
-A savoir ? Demanda Drakov, intrigué.
-Un entraînement au contrôle sexuel. Répliqua Azelas avec l’air le plus sérieux du monde. »
Drakov resta un moment silencieux à fixer le professeur dans le blanc des yeux. Le blanc dura plusieurs minutes. Drakov soupira soudain :
« Elle est où la blague ?
-Il n’y en a pas, cet entraînement est tout ce qu’il y a de plus sérieux. Répondit le professeur.
-Venant de toi… Permet moi d’avoir des doutes. Avoua Drakov.
-Allons, allons, c’est pas le moment de douter, hein ! Expliqua Azelas. D’autant que vu que tu es cerné d’Incarnatrices avec un fort potentiel de charme, il faut impérativement que tu parviennes à contrôler toutes formes de pulsions pour ne pas sombrer dans la débauche la plus totale.
-Je heu… Négocier est vain ? Demanda toutefois Drakov.
-Oui.
-Bien… Je dois faire quoi donc ?
-Entre dans ta chambre, installe toi où tu veux et médite. Tu ne dois pas réagir, quoi qu’il arrive. L’entraînement commence quand tu seras installé et finira quand tu auras prouvé ta résistance. »
Avec un profond soupir de résignation, Drakov opina et entra dans sa chambre, il s’assit en tailleur sur son lit et hocha la tête :
« Bien, alors commençons, histoire que ça se termine le plus rapidement possible. »
Azelas se prit à sourire, il referma la porte. Drakov attendit, en silence : Il ne devait pas bouger et réagir ? Mais réagir à quoi ?
Il réalisa soudain :
« Les filles ! C’est pour ça qu’il leur a demandé de… »
Au moment où il pensait ça, Phinks entra, rouge. Elle s’avança vers lui et se planta devant lui. Elle lança :
« Je… Euh… »
Elle retira son haut et l’envoya au sol, dévoilant son soutien-gorge blanc avec des dentelles roses. Drakov avala sa salive et prit une grande inspiration : Qu’est-ce qu’Azelas avait pu lui dire ?! C’était tout sauf son genre de faire ça ?!
Elle était déjà passée à une teinte de rouge peu imaginable et lança :
« Je… Je… Suis… Toute à toi… »
Elle avait fermé les yeux et écarté ses bras devant lui il se retint, il ne devait pas réagir, même pas pour lui dire d’arrêter ses conneries, ce qui fut difficile, mais pas autant que l’envie qu’il avait de coller une baffe au créateur de cette idée saugrenue. Elle resta un instant comme ça puis un de ses yeux s’ouvrit timidement, elle lança :
« Alors c’est comme ça hein ? Je vois… »
Elle avait presque les yeux larmoyant, elle avait visiblement compris l’inverse de ce qu’il fallait comprendre. Elle commença à dégrafer sa jupe quand on toqua à la porte et une voix se fit entendre :
« Phinks, tu peux sortir s’il n’a pas réagi. »
C’était Azelas. Phinks poussa un soupir, qui semblait mêler à la fois décontraction et déception. Elle renfila son haut et sortit rapidement en adressant un clin d’œil à Drakov.
Telluna entra ensuite, elle s’avança vers le jeune Spectateur et se planta devant lui, elle se prit à sourire et commença à soulever son tee-shirt en vue de l’enlever.
Drakov ne cilla pas mais il cogitait à vive allure : S’il avait pu facilement se contenir en face de Phinks, faire face à une Telluna aussi entreprenante était une autre paire de manches et bien peu d’hommes pouvaient se vanter de pouvoir réussir un tel challenge. A vrai dire, bien peu d’hommes avaient pu aller jusque-là avec elle… A vrai dire un seul même et il se trouvait assis en tailleurs en ce moment même.
Son tee-shirt toucha le sol, laissant voir son soutien-gorge rouge vif bordé de dentelles. Elle sourit et détacha sa natte, ce qui démultiplia son charme naturel.
Drakov avala difficilement sa salive. Elle se planta devant lui et se pencha, lui offrant une vue plongeante, mais surtout lui murmurant :
« Faisons ça, je serai toute à toi… »
Drakov passa au pourpre rapidement et pesta dans une dizaine de langues contre Azelas, il le méritait bien, quand il sortirait, il lui casserait une jambe, minimum. Puis il se ravisa, se souvenant que le professeur était un manieur d’Artéfacts aguerri et quelqu’un de très fort à la base. Il se contint, malgré tout, et ne bougea pas d’un millimètre. On toqua à la porte de nouveau, Telluna soupira :
« Alors je ne te plais pas, c’est ça ? »
Elle prit une mine déçue et renfila son haut, puis attacha de nouveau sa natte avant de sortir, en lançant un regard triste vers Drakov.
Le jeune homme se détendit, même s’il se sentait intérieurement coupable. Il se dit qu’une fois Zolek passée, il rattraperait le coup… Soudain il se figea : Zolek était la suivante. Même si elle n’avait pas des formes aussi rebondies que celles de Telluna, elle était des plus désirables. Drakov avala sa salive, et poussa un grand soupir : Cette fois, ça s’annonçait dur, non pas parce qu’il aurait envie de dire non à la fille qui allait entrer, mais bien au contraire parce qu’il avait clairement envie que ce soit elle. Il en était presque impatient à vrai dire.
La porte s’ouvrit, la présidente du conseil des élèves entra, souriante. Une fois la porte fermée, elle s’avança vers Drakov et se planta devant lui, elle défit les boutons de son chemisier mais ne le laissa pas tomber, le laissant ouvert. Ainsi, il put admirer son soutien-gorge noir avec des dentelles roses sur le bord. Elle s’assit ensuite à côté de lui, passa ses mains autour du cou de Drakov et, en s’accolant à lui, lui susurra :
« En temps normal, le moindre homme me voyant ainsi serait tué, mais pour toi je veux bien faire une exception… La dernière fois dans l’usine… C’était ma première fois pour ça à vrai dire… Et si c’est toi, je me fiche que tu le fasses… Je ne dirai rien à ceux dehors, fais-toi donc plaisir… »
Elle avait cela en lui caressant la joue de l’un de ses mains. Sa voix couplée à la douceur de sa peau et son délicat parfum enivra Drakov. Il eut un mal fou à résister à la tentation, la seul chose qu’il parvint à murmurer fut :
« Tuer… Azelas… »
Zolek ne comprit pas très bien cette phrase, elle eut donc une tête étonnée, puis elle se rapprocha de nouveau et, au moment où elle allait lui prendre la main, un flash les éblouit tous deux, elle passa au pourpre et se sépara vivement de lui, qui était déjà passé à une teinte de rouge que seuls quelques malades atteints de formes rarissimes arrivent à atteindre.
Tous les deux notèrent rapidement l’homme de noir vêtu qui remontait le long d’un câble accroché au toit avec un sourire victorieux : Falco, il venait encore de frapper et Drakov osait à peine imaginer les ravages d’une telle photo quand elle apparaîtrait le lendemain.
Zolek passa au pourpre et sortit précipitamment de la chambre, sans même prendre le temps de reboutonner son chemisier, ce qui étonna grandement les autres encore à l’extérieur. Azelas passa sa tête et demanda :
« Un souci ? La demoiselle avait l’air en colère ?
-Comme si tu n’avais pas prévu ÇA ! Répliqua Drakov.
-Ça quoi ? Demanda le professeur.
-Ça Falco.
-Oh ! Effectivement, cet intrus n’était pas prévu. Je ferai le nécessaire pour que ces clichés ne soient pas publiés, ne t’en fais pas.
-J’espère bien ! S’exclama Drakov. »
Azelas lui sourit pour toute réponse et déclara :
« Bien, puisque cet intrus s’est pointé, je déclare donc cet entraînement terminé. Sois fier de toi et… »
Il ne termina pas sa phrase, Drakov lui envoya un coup de pied dans le tibia, mais contre toute attente, ce fut lui qui eut mal. Azelas ricana :
« Voyons, pas d’empressement, tu m’affronteras sans doute, mais pas maintenant. »
Drakov soupira, la soirée se termina tranquillement, chacun regagnant son logis peu après. Drakov n’eut même pas le temps de s’excuser ou de parler plus amplement à Phinks, Telluna ou Zolek, toutes trois étaient parties rapidement. Léon et Azelas restèrent un peu mais partirent aussi. Et ainsi, Drakov termina sa soirée dans son lit, de dos, à ressasser cet après-midi. Il s’endormit avec une conviction inébranlable : Autant Léon qu’Azelas, tous deux étaient des sadiques en puissance.
Le lendemain, il se rendit à l’école un peu plus tôt, histoire d’être à l’heure. Au portail, il croisa Zolek, qui lui fit un large sourire et vérifia sa tenue. Les évènements d’hier encore gravés dans sa mémoire, il lui expliqua ce qu’avait dit Azelas, ce à quoi elle répondit :
« Bien, de mon côté j’ai fait au possible aussi. »
Il soupira, satisfait : Si elle et Azelas s’y mettaient, aucune chance que le club de journalisme puisse faire paraître cette photo.
Drakov regagna donc sa salle de classe et, en y entrant, sentit les regards noirs posés sur lui, il soupira : Falco avait donc tant de moyens que ça ?!
Le journal qui était déposé sur sa table, épinglé par une équerre dans la table, montrait très clairement ladite photo de Zolek et lui, sur le lit, elle son chemisier ouvert et lui en tailleurs, la tête basse, pendant qu’elle lui caressait la joue et murmurait quelque chose. Le titre était le suivant : « La bête aurait-elle transformée notre présidente en la faisant sombrer dans la débauche ?! Photos choc ! »
Drakov poussa un profond soupir et espéra mourir rapidement faute de mieux. Azelas n’entra que quelques minutes plus tard, un large sourire aux lèvres, lequel ne le quitta pas, même lors de sa chute rituelle.
Telluna semblait troublée par la photo, voyant à quel point Zolek avait poussé la chose via la photographie.
La matinée fut longue, très longue, semblable à une traversée de désert pour Drakov, qui n’aspirait qu’à la tranquillité mais qui en lieu et place de cela devait esquiver ou bloquer les tirs d’objets divers venant de tous coins de la classe. Chaos, derrière lui, souriait bêtement et ricanait : Au final, il n’avait pas changé… Il était même redevenu bien plus jovial depuis l’officialisation de sa relation avec Tilina.
La journée s’écoula longuement après la pause-déjeuner qui ne fut pas vraiment un havre de paix, vu qu’il eut à éviter les jets d’objets jusqu’à être sorti de la salle et avoir pu retrouver les autres membres du groupe sur le toit, Zolek n’étant pas là cette fois, comme c’était prévisible.
Enfin, il sortit le soir venu et soupira longuement, il ne voulait pas avoir à revivre ça demain, c’était bien trop fatiguant pour un seul être humain.
Il était sorti à l’heure car il n’était pas de corvée ce soir-là et, sous un flot d’insulte comme « Monstre ! » ou « Immonde pervers ! » de ses camarades accompagnés d’un flot d’objets jetés à sa face, il parvint à s’en tirer en bon état dans la rue. Il commença à marcher, pressé de rentrer chez lui, une voix l’arrêta :
« Drakov ! »
Il fit volte-face : c’était Telluna, Phinks était derrière elle.
Il demanda, fatigué :
« Oui ?
-Je pourrais… Enfin… Est-ce que je peux venir réviser chez toi ce soir ? Demanda la première jeune femme en rougissant.
-Hé c’était mon idée ! S’exclama Phinks. Moi aussi je veux aller chez lui ce soir pour bosser un peu !
-Bien, alors venez. Répliqua mollement Drakov, par pur réflexe. »
Exténué, il ne se rendit compte de ce qu’il avait dit que quelques secondes plus tard et jura intérieurement. Toutes les deux sourirent et chacune s’agrippa à un de ses bras, lançant des regards noirs à l’autre. Elles s’envoyèrent mutuellement des pics tout le long du trajet, la première arguant que son corps était bien mieux formé pendant que la seconde répliquait que dans le sien, tout n’était pas passé dans la viande mammaire.
Drakov n’écouta même pas, trop fatigué par sa journée. Ils arrivèrent chez lui avant qu’il ne s’en rendre réellement compte. Il expliqua de quoi il retournait à ses parents et monta pendant que Telluna et Phinks avaient démarré un nouvel argument au pied de l’escalier. Arrivé devant la porte de sa chambre, Drakov lança :
« Hey ! Je comptais bosser un peu mais si vous restez là pour vous engueuler, je vais juste dormir hein. »
Elles rougirent et montèrent rapidement. Drakov avait déjà passé la porte de sa chambre et l’avait refermé, sans réellement faire attention. En se pressant, Telluna s’accrocha dans la poignée de la chambre de Silver et son haut d’uniforme se déchira, étant donné qu’elle ne l’avait pas senti d’accrocher. En tombant, elle s’accrocha à la première chose qui lui passa sous la main, à savoir Phinks en l’occurrence. Le haut de cette dernière se déchira aisément aussi et Telluna tomba sur le dos, ouvrant la porte de la chambre du jeune homme en tombant, entraînant Phinks qui tomba sur sa poitrine.
Ainsi, elles se étaient l’une sur l’autre, Phinks sur Telluna, la tête dans sa généreuse poitrine, toutes les deux encore en soutien-gorge, bleu ciel pour celle du dessous, vert pomme pour celle du dessus.
Drakov était déjà assis sur son lit, devant la table basse de sa chambre, lança un regard vers elle et se figea : En se relevant, Phinks s’était mise à quatre pattes, mais ce faisant, son visage c’était retrouvé à quelques centimètres de celui de Telluna et la posture qu’elle avait suggérait bien des choses.
Elles avaient rougi en s’en rendant compte, elles gagnèrent encore une teinte de rouge quand Phinks se rendit compte qu’une de ses mains était agrippée à l’un des seins de Telluna. Elle retira vivement sa main et se redressa, passant à cheval sur Telluna avant de lancer, confuse :
« Je… Euh… Désolée ! Je… !
-Lève-toi complètement d’abord ! Répliqua Telluna, encore plus gênée visiblement. »
Phinks comprit immédiatement et se redressa. Telluna se releva finalement, elles soupirèrent de décontraction. Puis elles se tournèrent vers Drakov en gagnant une nouvelle teinte de rouge et arguèrent :
« Oublie de suite ce que tu viens de voir ! Commença Telluna.
-Oui ! Immédiatement ! Ajouta Phinks. »
Il ne savait que dire ni où se mettre… Et c’était dans cette situation qu’il se trouvait, face à deux furies assez peu vêtues qui le sommaient d’oublier ce qui venait de se passer. Telluna lança :
« Et puis Phinks c’est quoi cette idée de me tomber dessus ! Et de me faire… ça ?!
-Si tu crois que s’était prémédité c’est qu’encore plus de matière grise est passée dans l’accroissement de ces deux énormes seins ! Répliqua-t-elle sèchement.
-Au moins les miens se remarquent ! Répliqua vivement Telluna. »
La fenêtre s’ouvrit, pour laisser passer Zolek, qui tira une mine surprise devant la scène, mine qui n’était rien comparée à celle des trois autres qui venaient de la voir débarquer par la fenêtre du premier étage…
Elle se justifia :
« J’ai suivi Falco… Il comptait prendre une photo mais vu la scène actuelle, je crois comprendre pourquoi… Enfin bref, estimez-vous heureuses de ne pas faire la une demain. »
Elles soupirèrent de décontraction. Zolek posa ensuite sa main sur l’épaule de Drakov et lança, avec un sourire froid et cruel :
« Quand à toi… »
Il se fit littéralement jeter par la fenêtre. Dans sa chute, Drakov en vint à songer en quoi les divers entraînements qu’il avait subi tout au long de ce week-end lui auraient servi à quelque chose pour aider Kamil au final. Il s’écrasa lourdement au sol et toussa, sa respiration coupée par l’impact, en jurant contre plusieurs Dieux et ce dans plusieurs langues.
La présidente « emprunta » deux vestes dans l’armoire de Drakov pour couvrir les deux autres jeunes femmes.
Pendant que Drakov peinait à se redresser, Abygaël entra dans la pièce et se tourna vers Zolek, qui fixait par la fenêtre avec un plaisir non dissimulé mais surtout un regard tendre pour le jeune homme qui s’était trouvé jeté par cette dernière.
Le patriarche Eccnelias s’appuya contre l’encadrement de la porte, croisa ses bras et se racla la gorge. Elles se tournèrent toutes vers lui, il lança, sur un ton sérieux :
« Zolek, j’ai deux ou trois trucs à te dire… »
Il avait l’air sérieux, bien plus qu’à l’accoutumé. Elle se tourna vers lui, prête à écouter ce qu’il avait à dire.

#39 03 Apr, 2013 22:44:06

XxHaexX

Tien ce chapitre est "legé" ... Ok passon cette allusion
C'est cool du coup drakov a trois fille maais semble vouloir zolek ... Comment il va faire O.o
Trés drole la phase"resistance sexuel" ce mec est pas humain
Bon courage pour la suite ! J'ai hate ¦)

#40 18 May, 2013 22:53:15

sabertiger

Hop hop, le projet n'est pas mort, loin de là. C'est juste que période de partiels oblige, j'ai du m'adonner plus au travail qu'à autre chose. Donc voilà la chapitre 2, en espérant qu'il vous plaise, bonne lecture ! (La suite arrivera quand on aura terminé de la mettre au point, d'ici là, patience smile )

Chapitre II : School Festival

Le lendemain, au lycée, Drakov dut une nouvelle fois échapper à la foule qui lui en voulait, mais toujours pour l’affaire avec Zolek et il ne remercierait probablement jamais assez cette dernière d’avoir empêché Falco de prendre son cliché la veille. Finalement, arriva le moment de la pause déjeuner, Azelas les garda un petit moment de plus, il lança :
« Bien, bien, bien. J’aurai peut-être dû vous en parler plus tôt, mais le festival de l’école approchant, notre classe va devoir organiser un évènement. »
Ils le fixèrent tous, certains avec des grands yeux, d’autres avec un regard réprobateur, en effet, cela faisait environ trois semaines qu’il aurait dû leur en parler, comme tous les autres professeurs à vrai dire. Il fixa ses élèves, puis commenta :
« Oh ! Et oui, désolé, j’aurai dû vous le dire depuis un moment, mais j’ai quelques soucis qui m’ont préoccupé pendant ce dernier mois. »
Drakov ne put s’empêcher de songer que son professeur devait surtout s’en ficher royalement plus qu’autre chose et qu’il avait oublié par pure paresse.
La classe commença donc à discuter, Telluna, Drakov et Chaos se firent donc face, pour pouvoir parler un peu pendant leur repas. Le jeune brun lança :
« Au passage, vous avez entendu pour Melith ?
-Oui… Avoua Telluna en baissant le regard. »
En effet, ils n’avaient pu qu’entendre, entendre les ragots, comme quoi la rouquine foutant le bordel dans leur classe avait disparu et que c’était une « punition du destin » selon certains.
Drakov serra les poings, il lança :
« Il nous le payera… Je m’en chargerai.
-T’as plutôt intérêt à pas lésiner sur l’entraînement alors, ce type est d’une force énorme… Répliqua Chaos. »
Devon, le souvenir de leur confrontation éclair hantait Drakov. Ce type était déjà un monstre à la base, un homme habitué aux combats. Et de surcroit, il portait Galantine, la lame jumelle d’Excalibur, qui le rendait invulnérable quand il était exposé aux rayons du soleil.
Une voix les tira de leur torpeur :
« Bon ! On va devoir choisir une activité, des idées ? »
Celle qui avait parlé c’était Hilda, la déléguée de classe. Pas bien grande, un mètre soixante grand maximum. Elle était brune, avec les cheveux coupés courts, des lunettes sur ses yeux bleu ciel et un ruban sur le côté gauche de la tête. A ses côtés, un pouvait voir ses deux fidèles acolytes, deux jeunes filles de la classe, qu’elle avait désignée comme sa trésorière et sa sous-déléguée.
Drakov se tourna vers elles, tout comme Chaos et Telluna et les reste des élèves de la classe. Une voix s’éleva ensuite depuis la porte :
« Ah ? Vous n’avez pas encore choisi quoi faire ? Il va donc falloir que j’y mette de ma personne pour vous aider. »
Cette voix, c’était celle de Zolek, la présidente du conseil des élèves. Et accessoirement, la cible des rumeurs les plus folles du moment. Elle entra, avec l’air élégant et impérial qui la caractérisait. Hilda bafouilla un peu, elle n’était pas du tout habituée à la présence de la présidente. Cette dernière marcha un peu dans la salle, la balayant du regard.
Elle nota la présence de Drakov et des deux autres, mais préféra les ignorer pour ne pas alimenter les rumeurs, ce qui l’ennuya profondément. La présidente s’assis donc sur le bureau, nonchalamment, puis elle lança :
« Donc, des idées ? »
Chaos leva son bras :
« Un bar ! »
Tous le fixèrent. Il rougit un peu, regrettant soudain cette idée. Son père était un tenancier, il savait comment gérer ce genre d’établissement et ça pourrait être amusant, du moins c’est ce qu’il avança pour se justifier en bafouillant sur la moitié des mots. Après un vote appuyé par la présidente, il fut décrété que l’idée était certes bonne, mais qu’un bar serait un évènement bien trop ennuyeux pour des élèves. Elle fut donc rejetée.
Falco entra à ce moment-là, déclenchant une vague de « Kyaaah~ ! » de la part de la grande majorité des filles de la classe. En effet, Falco faisait un bon mètre quatre-vingt et avait tout du playboy, des yeux vairons, des cheveux bruns avec une mèche tombant sur le visage. L’uniforme du lycée lui allait très bien à vrai dire, sa démarche l’aidait à capter l’attention, tout chez lui montrait qu’il était quelqu’un d’important, de très important même.
Le président du club de journalisme scruta la salle et, notant la présence de Drakov et Zolek dans la même pièce, il lança :
« Bien, je vois qu’on a besoin d’aide par ici, non ? »
Sa voix était douce, Hilda ne put qu’opiner, Zolek frappa la paume de sa main sur son front et soupira, visiblement désemparée par l’emprise du jeune homme sur la plupart de la population féminine du lycée. A vrai dire, si Drakov était surnommé « la Bête » c’était plutôt au président du club de journalisme que devrait revenir ce titre, le nombre de ses conquêtes étant suffisant pour écrire une saga de romans entière, avec des illustrations et des arabesques pour chacun.
Le président du club de journalisme s’avança, puis sourit, ce qui déclencha une nouvelle vague de « Kyaaah~ ! » de la part de la plupart des jeunes filles. Il se tourna vers Zolek, qui lui lança un regard noir. Visiblement, elle ne faisait pas partie de ses conquêtes et tel n’était pas son objectif. A vrai dire, ces deux-là étaient dans la même classe, ça avait dû aider la présidente du conseil des élèves à appréhender le personnage.
Il proposa donc :
« Pourquoi pas un maid-café ? »
Zolek ne tiqua presque pas : Rien d’étonnant à ce que quelqu’un comme lui ait une idée aussi saugrenue.
Les filles de la classe semblèrent approuver l’idée du playboy, mais l’une d’elles souleva alors là question :
« Mais avec la bête qui rode ?! On risque notre pureté ! Falco-sama, vous avez prévu quelque chose pour lui ? »
Il fixa Drakov, qui lui lançait un regard noir chargé d’intentions meurtrières, il soupira ensuite :
« Cette bête n’est rien d’impressionnant, je m’en chargerai moi-même si elle venait à vous causer des ennuis. »
Drakov poussa un profond soupir, il ne chercha pas à se justifier, quel que soit sa réaction, ça allait mal finir pour lui. Pourtant Telluna sembla prête à bondir, Chaos la retint, en lui lançant un regard en coin, tout comme Zolek.
Falco la remarqua aussi et commenta :
« Oh ? Un visage qui m’est inconnu ? Et aussi joli de surcroit ? Excuse-moi, mais quel est ton nom ? »
Elle ne lui répondit que par un regard noir, il poursuivit son monologue :
« Intimidée par mon charme naturel, je sais, je suis impressionnant, mais n’ai pas peur, je ne vais pas te manger… Ou pas tout de suite du moins. »
Même en ayant sorti réplique pareille, les filles autour de lui ne purent s’empêcher de lâcher un nouveau « Kyaaah~ ! ». Visiblement, certaines jalousaient la chance qu’avait Telluna. Cette dernière poussa un long soupir et répondit :
« Dégage, je me suis déjà promise à quelqu’un. »
Il se figea, yeux blancs, bouche grande ouverte : Jamais, au grand jamais, on ne lui avait parlé aussi froidement… Son charme naturel lui avait-il fait défaut ?! Non, c’était impossible… Alors quoi ?
Drakov, Chaos et Zolek éclatèrent de rire, alors que la plupart des filles rageaient contre Telluna.
La jeune femme à l’égo aussi démesuré que sa poitrine poursuivit :
« Qui plus est, ton idée est stupide, je suis formellement contre, quand bien même Drakov rôderait ou non. »
Drakov baissa les épaules, comme transpercé par une flèche :
« Telluna, t’étais vraiment obligé de terminer par ça ?
-Oui. Avoua-t-elle avec un grand sourire. »
Il soupira, visiblement, chercher à la convaincre était vain. Falco comprit et se rappela qu’elle faisait partie du groupe d’Eccnelias, avec un sourire en coin, il termina :
« Bien, bien, bien, qu’avons-nous là ? Une des précédentes victimes de la bête, si je ne m’abuse ?
-Mhhhh ? Je ne me considère pas comme une victime, mais libre à toi de voir les choses comme ça, mon point de vue sur toi n’en changera pas pour autant. Répliqua-t-elle avec un ton dur. »
Il fit un nouveau pas en arrière et grimaça : Jusqu’où cet abruti d’Eccnelias avait pu étendre sa prise sur cette beauté ? Et surtout, comment s’y était-il pris ?!
Finalement, Zolek appela les élèves à voter et l’idée fut rejetée, pour cause d’insécurité engendrée par Drakov, qui poussa un profond soupir de désespoir.
Phinks leva la main :
« Une exposition d’œuvre ? »
Personne ne répondit, tous se demandaient depuis quand elle était là. Visiblement, ça faisait un moment, en témoignaient la boîte à repas vide devant elle. Elle fixa tout le monde, espérant un retour positif. Mais après un moment où tous murmurèrent entre eux, l’assistante infirmière vit son idée se faire rejeter. Falco s’approcha d’elle, en lançant :
« Allons, c’est pas parce que tu es un génie, que tu es autorisée à t’incruster partout Phinks.
-Rappelle-moi une seule fois par mon prénom et je te montrerais à quel point le corps humain peut faire mal. Répliqua la jeune femme avec un sourire tout sauf intimidant, qui tranchait avec le ton de sa voix.
-Ah, là, là… Ces jeunes. Avoua le troisième année. Si tu as envie de pleurer, pas besoin de te retenir, je serai là pour sécher tes larmes. »
Les filles dirigèrent leur rancœur de Telluna à Phinks. Cette dernière poussa un profond soupir et lança :
« Et si je te transformais en légume ? Ce serait drôle, tu penses pas ? »
Elle avait encore fait un sourire angélique, qui était tout sauf intimidant. Falco fit un pas en arrière, réalisant qu’elle aussi était déjà par l’emprise de Drakov. Il pesta intérieurement :
« Maudit sois-tu Eccnelias ! Voler non seulement le cœur de la présidente, mais aussi celui de la plus plantureuse des secondes années et de la mascotte de l’école… Quel est ton secret ? »
Visiblement, le président du club de journalisme avait des vues sur ces trois jeunes femmes… Comme à peu près tout mâle normalement constitué du lycée d’ailleurs.
Des murmures parcoururent l’assemblée, les filles présentent ne comprenaient visiblement pas pourquoi Telluna puis Phinks avaient refusé les bons soins de Falco.
Un vote promu par Zolek s’en suivit, mais le résultat fut encore le même, l’idée fut rejetée, faute d’être intéressante.
Azelas fit son entrée à ce moment-là, voyant que ça n’avançait pas, il proposa une idée assez encourageante :
« Et si on attachait monsieur Eccnelias à une corde et qu’on proposait des brosses à lui balancer en pleine poire aux consommateurs ?
-Un succès assuré. Avoua Zolek, pensive. Mais je m’y oppose.
-Moi aussi. Répondit Telluna en suivant.
-Et moi de même. Avoua Phinks.
-Et moi aussi. Termina Drakov. »
Il se prit une brosse en pleine face, brosse qui se traduisait par une phrase comme « On t’a pas demandé ton avis. »
En se massant le nez, il écouta les autres déblatérer et finalement, mais surtout parce que la présidente du conseil des élèves s’y était opposée, l’idée fut rejetée, malgré une majorité écrasante de voies pour ce projet. Azelas râla un peu, mais visiblement satisfait par son tir précédent, il concéda à laisser tomber son idée.
Zolek poussa un soupir : Non, visiblement, trouver une idée plaisante serait très difficile. Elle proposa donc :
« Et pourquoi pas mixer vos idées ? »
Ils se tournèrent tous vers elle, qui était encore assise sur le bureau, ses jambes croisées. Elle proposa :
« Vu que toutes les idées ont plus à certains et pas à d’autre, pourquoi ne pas les mixer ?
-Tu propose un Maid-bar avec cadre exposition d’œuvre d’art et ou on brosserait allègrement la face d’Eccnelias ? Récapitula Azelas.
-Sans la partie sur le brossage, mais oui. Répliqua Zolek.
-C’est justement la partie capitale. Commenta le professeur avec un sourire sadique. »
Elle soupira, essayer de négocier avec lui c’était comme essayer d’apprendre à parler aux dalles du carrelage, elle n’y perdrait que du temps. Elle préféra laisser tomber. L’idée fut toutefois acceptée avec joie par tous les membres de la classe… Tous ? Non, sur sa chaise, un irréductible feignant se plaint encore et toujours d’en prendre plein la truffe… Mais ça c’est autre chose et ses plaintes furent reléguées au second plan.
Le concept était donc le suivant : Un bar ou les serveuses étaient habillées en servantes et décoré avec des œuvres d’arts célèbres. Pour chaque consommation, on offrirait au client une brosse à tableau afin qu’il puisse la lancer sur Drakov, qui serait placé bien en évidence dans un endroit à part. Grâce aux négociations de Zolek, il fut convenu d’abandonner toute idée telle que l’attacher avec des chaînes ou l’ancrer au sol.
La fin des cours arriva bien plus vite que prévu et Drakov sortit dans les premiers, totalement dépité, pendant que ceux de corvée entamaient les préparations. Il croisa Léon dans le hall, ce dernier chargeait un de ses revolvers avec une craie, en prévision de l’évènement, comme il le justifia après que Drakov l’ait interrogé.
Il jura de se venger de tous ces types une fois que tout cela serait terminé. Mais avant, il devait s’entraîner et Léon allait l’y aider. Comme l’avait dit Chaos, il n’avait pas intérêt à lésiner s’il voulait être en mesure de sauver Kamil et de vaincre Devon.
Il s’entraînait de toute façon très durement, de façon à pouvoir vaincre le mystérieux type masqué qui l’avait provoqué. Le compte à rebours arriverait bientôt à terme, encore quelques semaines et il serait en mesure de l’affronter et de lui montrer que lui aussi il était fort. Les changements se voyaient déjà sur son corps, d’un physique moyen, il avait déjà pris pas mal de masse musculaire un peu partout sur son corps, ce qui le rendait presque fier de lui.
Il resta, comme à son habitude, une bonne heure de plus dans l’usine, à se battre contre Léon. Maintenant, il était capable d’esquiver aisément les craies qu’il tirait et parvenait même parfois à lancer des contre-attaques. Il échouait tout le temps quand le professeur le ramenait brutalement au sol d’une prise martiale exécutée à la perfection, mais il s’en sortait bien mieux qu’auparavant.
Rentré chez lui, Drakov put enfin se prélasser en paix, après avoir mangé et s’être consciencieusement lavé, il profita d’une bonne nuit de sommeil, une nuit comme il n’en avait pas connu depuis un petit moment déjà.
La semaine s’écoula paisiblement, alternant les cours la journée, devant esquiver la furie des foules pendant les pauses, il terminait ses soirées à s’entraîner avec Léon, qui devenait de plus en plus intransigeant et visait de mieux en mieux des points douloureux du corps de Drakov avec ses armes projetant des craies.
Finalement, les soirs passèrent et Drakov endura, devenant peu à peu bien plus fort et résistant. D’un certain côté, il voyait déjà le moment qu’il allait passer au festival du lycée comme une épreuve pour sa propre résistance.
Les préparations allaient bon train, le maid-bar et sa décoration façon expositions d’œuvres était assez complexe à mettre en place, mais avec un bon soutien du club de journalisme, les élèves de la classe de Drakov parvinrent à terminer les préparatifs à temps et ce, malgré l’urgence.
Et la veille dudit festival de l’école, Drakov fut de nouveau entraîné, bien plus durement que les autres fois, par un Léon qui paraissait tendu au possible. A la fin de leur entrainement, alors qu’il ramenait Drakov chez lui, il demanda :
« Dis, Silver est chez toi en ce moment ?
-Nope. Avoua Drakov. Il prétend être parti en voyage avec des amis et mes parents y croient, mais il doit être en train de préparer un plan aux côtés d’Ozan.
-J’imagine… Répliqua Léon, toujours aussi tendu.
-Un problème ?
-A vrai dire, oui. Commença le professeur. On a relevé plusieurs échos très importants en inspectant les énergies autour de la ville.
-Plusieurs échos ? Répéta Drakov.
-En gros, c’est comme un radar, on peut repérer les traces que laissent les Artéfacts ou les Auteurs par exemple de cette façon. Expliqua Léon. Et hier soir, on a eu plusieurs gros échos.
-Gros comment ?
-Au point de nous faire passer pour des petits joueurs. Répliqua Léon avec un air extrêmement tendu. »
Drakov avala difficilement sa salive. En rentrant chez lui, il garda en tête l’avertissement que son professeur lui avait donné avant qu’il ne le quitte : « Sois prudent, très prudent, même pendant le festival un évènement majeur est susceptible d’arriver. »
Cela l’empêcha un peu de dormir, mais il parvint à trouver le sommeil malgré tout… Et il se leva plus tôt ce jour-là, plus tôt pour aller remplir son rôle au maid-bar.
Il arriva ainsi un peu plus tôt devant l’école et y croisa Zolek, qui entrait elle aussi. Il en profita pour lui parler un peu, vu que personne n’était là :
« Hey !
-Drakov ? Répondit-elle en rougissant un peu. Bonjour. »
Elle regarda rapidement autour d’elle et, s’assurant que personne n’était là lui déposa un fugace baiser sur les lèvres. Visiblement, ça lui manquait à elle aussi, ce fut ce que Drakov ne put s’empêcher de remarquer.
Elle était un peu rouge, tous deux étaient venu plus tôt que prévu et avaient vraiment beaucoup d’avance par rapport aux autres élèves, ce qui n’empêchait en rien la probabilité qu’un membre du club de journalisme ne rôde. Elle toussota un peu, rompant le silence gêné qui s’était installé entre eux, rouges, fixant leurs pieds :
« Hum… Je passerai peut être te voir tout à l’heure.
-Ah… Merci. Répondit-il juste. »
Elle lui fit un sourire franc. Il nota qu’elle tentait tant bien que mal de cacher un sac dans son dos. Il demanda :
« C’est quoi ce sac ? »
Elle passa immédiatement au pourpre et bafouilla :
« R…R…R…RIEN ! Strictement rien ! »
Il fit un pas en arrière impressionné par sa réaction, mais ne put s’empêcher de sourire. Elle rougit encore plus. Ils se dirigèrent ensuite vers l’intérieur du bâtiment. Une fois arrivés, ils virent qu’ils étaient effectivement les premiers sur place.
La salle était décorée avec plusieurs reproductions d’œuvres posées sur les murs. De plus, les tables avaient été agencées pour laisser circuler plusieurs personnes entre elles et de surcroit, celles en trop avaient été agencées en un comptoir improvisé.
La transformation la plus surprenante étant sans aucun doute celle réservée au bureau, qui avait été remplacé par un siège toutefois assez confortable à côté d’une petite table. C’était là que resterait la « cible » de la journée. Et il lui était bien évidemment prohibé d’esquiver le moindre jet, sur ordre personnel d’Azelas.
Drakov poussa un profond soupir et s’installa sur son siège. Il râla :
« Je sens que la journée sera longue…
-Dis… Tu sais pourquoi je suis venue aussi tôt ? Demanda Zolek.
-Pour t’occuper de ce que ta classe fait, c’est pas évident ? Répondit Drakov.
-A vrai dire… Je les ai laissés en plan en leur disant que je m’occuperai personnellement de vous. Répliqua-t-elle avec un sourire malicieux. »
Il comprit soudain :
« Tu vas t’habiller en servante ?! »
Sa tête retraduisait bien l’étonnement qui le parcourait, mais en même temps, il ne pouvait s’empêcher d’être excité par une telle pensée… Zolek Omariwa, la présidente du conseil des élèves et accessoirement l’une des beautés les plus plantureuses de lycées, en habit de servante… Un cerveau humain normal disjoncterait rien qu’à cette pensée. Drakov avala difficilement sa salive. Elle posa nonchalamment le sac au sol et commença à déboutonner son chemisier, laissant voir son soutien-gorge rouge vif avec des dentelles noires sur les bords.
Drakov se figea net. Il bafouilla :
« M…M…M…M…Mais tu fais quoi là ?!
-C’est pas évident ? La dernière fois, Falco nous a interrompus, cette fois j’ai bien l’intention de te laisser profiter, les autres ne seront pas là avant une bonne heure minimum. »
Elle s’avança vers lui et, avec un sourire malicieux, lui posa son index sur la bouche. Elle commenta :
« Alors tais-toi et profite… »
Elle retira son doigt et l’embrassa, tendrement. Elle s’écarta ensuite pour terminer de retirer son haut d’uniforme et son chemisier, qu’elle laissa tomber au sol. Elle laissa ensuite tomber sa jupe, laissant voir une culotte rouge avec des bordures de dentelle noire elle aussi. Ainsi vêtue, elle attrapa la tenue de serveuse dans son sac et l’enfila, en laissant tout le temps à Drakov de l’admirer. A vrai dire, elle était affreusement gênée et n’osait pas regarder dans sa direction, sous peine de virer à une teinte de rouge qui l’aurait rapprochée un peu de la couleur de ses sous-vêtements… Comme Drakov à vrai dire. Une fois l’ensemble enfilé, elle avait une toute autre apparence. Déjà attirante à la base, elle devenait presque l’embodiment des fantasmes masculins du lycée à ce niveau-là. La jupe de l’ensemble lui arrivait au-dessus des genoux, laissant voir des collants noirs laqués. Le haut était assez ouvert pour qu’elle puisse montrer son décolleté typique.
A vrai dire, elle le portait bien, très bien même. Elle rangea ses affaires dans son sac et s’approcha de Drakov, pour s’asseoir à côté de lui. Elle n’osa pas placer un mot, il déclara :
« Merci du geste… Mais si ça te gêne tant que ça, il fallait pas te forcer.
-Je… A vrai dire je m’y étais préparée… Arriva-t-elle à répondre, en fixant ses pieds.
-Tu mens très mal Zolek. Répliqua-t-il, en commençant à peine à reprendre une teinte normale. »
Elle lui prit le menton, la fit se tourner vers lui, elle se laissa faire. Une fois face à face, il s’avança, tous les deux fermèrent les yeux et s’embrassèrent… Tendrement, avec passion. Ils ne se séparèrent qu’après plusieurs minutes passées à langoureusement s’embrasser et sceller les lèvres de l’autre. Zolek commenta, encore rouge :
« Il est encore tôt pour officialiser tout ça…
-Je crois aussi. Avoua-t-il, aussi gêné qu’elle. »
Il avait fait ça par pur instinct, sans vraiment savoir que ça marcherait aussi bien. Elle se leva d’un bond et bafouilla :
« B…Bien ! Au travail ! Faut que ces tables soient présentables !
-Ouais ! Répliqua Drakov, sans conviction. »
Ils s’y mirent à deux et furent rejoints à peine plus tard par Telluna, qui ouvrit des yeux grands comme des balles de ping-pong en voyant la présidente dans sa tenue de servante… Visiblement, même Zolek avait décidé de sortir le grand jeu. Elle jura aussi, elle qui comptait croiser Drakov assez tôt, son plan tombait à l’eau.
Elle se changea dans l’arrière salle prévue à cet effet, ne se doutant pas que Zolek l’avait face à Drakov quelques instants plus tôt.
Phinks les rejoignit quand Telluna sortait à peine de la salle pour se changer. Apparemment, elle aussi avait décidé de se joindre à cette classe pour l’occasion. Elle ouvrit elle aussi grand les yeux en voyant comment Telluna et Zolek portaient bien leurs tenues de servantes. Elle partit se changer, en râlant, elle aussi comptait attraper Drakov un peu plus tôt visiblement.
Drakov et Zolek ne purent qu’échanger un sourire complice devant cette situation, ce qui poussa les deux autres à se questionner. Finalement, le petit groupe fut rejoint par Chaos, puis par les autres membres de la classe et le festival du lycée d’Asfallon débuta. Le maid-bar tournait bien et de nombreux clients venaient. Les brosses pleuvaient, tous n’en tiraient pas, mais Azelas se chargeait de récupérer les orphelines et de leur trouver une utilité. La notoriété du bar fut très importante, Azelas et Léon servaient de videurs et attendaient dans un coin, Falco et Chaos étaient les deux barmans, le charme des hôtesses, mais surtout de Telluna, Phinks et Zolek faisait le reste, cela couplé à l’envie de la plupart des lycéens d’envoyer une brosse dans la face de Drakov.
Mais l’évènement le plus troublant survint après la pause déjeuner, en milieu d’après-midi.
Un homme entra… Un homme ? Non, c’était plutôt un véritable géant qui venait de franchir la porte. Cette dernière faisait trois bons mètres de haut, pourtant l’homme passa juste. Il était comme mentionné, très grand, blond, avec des cheveux en bataille et une immense mèche, d’un bon mètre de long, qui tombait depuis la base de son crâne jusque dans son dos. Ses deux yeux bleu-gris fixaient autour de lui avec impassibilité, le gauche portant une cicatrice impressionnante. Il portait un manteau noir, ainsi qu’un pantalon assorti, le manteau arborait une fourrure noire comme la nuit aux manches et au col. Qui plus est, il avait beau être fermé, il laissait voir un peu son torse, vraiment musculeux et le début d’une balafre qui le barrait en diagonale.
Tous se figèrent en le regardant. Il chercha autour de lui du regard. Avec cet air, on aurait presque dit une réplique géante et bien plus musculeuse de Drakov. De lui se dégageait une impression de puissance écrasante, la plupart des personnes présentes avaient l’impression d’étouffer, d’avoir du mal à respirer, mais c’était seulement une impression, fort heureusement.
Telluna s’avança timidement vers lui :
« Euh… Bonjour ? »
Azelas et Léon avaient l’air tendu, Drakov le nota. Le géant se tourna vers elle et parut troublé… Il secoua un peu la tête et répliqua :
« Euh, j’ai rien contre un bon soda bien frais. »
Elle l’invita à patienter, tous reprirent leurs activités, plus ou moins tendus. Il comprit le système du bar et se prit à sourire. Il était encore debout, à côté de comptoir. Il descendit d’une traite le soda et paya ce qu’il avait pris. Son téléphone sonna dans sa poche, il se précipita presque vers la fenêtre en l’entendant, se prenant une brosse en pleine face au passage. Le lanceur se figea, tous retinrent leur respiration. Il se tourna lentement vers lui, ne le fixant que d’un œil, qui rappelait bien plus celui d’une bête sauvage qu’autre chose. Un mouvement, vif, il sembla presque disparaître pour réapparaitre face au jeune homme, qui n’avait pas compris ce qui se passait et tremblait de tout son corps.
Agrippé par le col, le géant le souleva. Une main se posa sur son épaule :
« Pas de ça… T’es bien celui qui gueule pour être discret, non ?
-Azelas, hein ? Répliqua le géant. »
L’homme derrière lui venait presque subitement d’apparaître. Deux mètres soixante-quinze au bas mot, brun avec les cheveux en bataille et des yeux verts amande. Il portait une sorte de veste grise avec des gantelets argentés. Son tee-shirt noir sous la veste laissait quand même voir sa musculature imposante, ainsi que le haut d’une balafre en X sur son torse. Son pantalon était assorti à sa veste. Et de lui aussi, se dégageait la même impression de surpuissance que celle qui émanait de son compatriote.
Drakov, assis sur sa chaise tiqua : Azelas ?! Il s’appelait comme leur professeur ? Et en plus de ça il lui ressemblait vraiment presque trait pour trait, si on excepte sa musculature spartiate et sa taille.
Le dénommé Azelas poursuivit :
« Bah, après tout, si le grand Drakov Eccnelias veut s’abaisser à tabasser des gosses alors qu’on a une mission, libre à lui d’en faire ainsi. »
Drakov tiqua une deuxième fois, tout comme toutes les personnes présentes dans la salle : Drakov Eccnelias ?! Comment ce type pouvait à la fois ressembler et avoir le même nom que le jeune homme servant de cible ?
Le Drakov géant soupira, reposant l’élève au sol. Il lança :
« T’as raison… Je dois fatiguer un peu.
-Un peu, ouais. Avoua l’Azelas géant. »
Le blond s’approcha du comptoir et prit la brosse qu’il avait oubliée. Il la donna à son partenaire et lui expliqua :
« Tiens, défoule toi avec ça.
-Me défouler moi ? Y a pas erreur sur la personne ?
-Et si je te dis que la cible en plus de me ressembler s’appelle comme moi ? »
L’homme se prit à sourire et fit sauter la brosse dans ses mains. Il arma le jet et tira. La brosse de ficha à proprement parler dans le tableau derrière Drakov, qui avala difficilement sa salive. Il avait esquivé par réflexe, par instinct de survie surtout. Il fixa ensuite la brosse : Cette dernière, en plus de s’être littéralement plantée dans le tableau, en avait fissuré les trois quart.
La version géante d’Azelas lança, avec ironie :
« Damn, manqué.
-Ahhh… De peu.
-Z’avez fini ouais ? »
Un troisième homme, deux bons mètres quatre-vingt, brun avec les cheveux en bataille, des yeux rouges vifs. Il était torse-nu, les bras croisé sur son torse musculeux. Il portait un pantalon blanc pur, avec une ceinture à la boucle en forme de tête de loup. En surcroît de ça, il portait aussi une écharpe, qui était bien trop longue et tombait dans son dos. Encore une fois, une impression de surpuissance émanait du corps de l’étranger.
Il avança et râla :
« Pendant que vous vous éclatiez à jeter des brosses à tableau, j’ai éliminé l’objectif.
-Seul ? Demanda le Drakov géant.
-Duquel de vous deux je pouvais attendre de l’aide ? »
Tous deux toussotèrent, visiblement gênés. Le brun lança :
« Donc, on rentre ?
-Yep Tartaros, on rentre. Confirma le Drakov géant. »
Ils sortirent tous les deux de la salle, le brun baissa sa tête, afin de saluer respectueusement les spectateurs de l’absurde scène. Il s’excusa, toujours avec cette voix calme et posée, presque inquiétante :
« Pardonnez-nous du dérangement… »
Il se retourna et sortit, laissant voir un tatouage qui lui prenait tout le dos : Une épée immense cernée de deux loups, un blanc et un noir. La porte se referma, sans qu’ils ne s’en rendent compte, tous reprirent machinalement leurs activités.
Finalement, après une bonne heure ou deux, Azelas les informa, ces trois hommes étaient bel et bien les trois échos et semblaient avoir… Disparus, avec le quatrième écho qu’ils avaient repéré avec Léon.
Le festival reprit, le bar marcha très bien, malgré l’évènement. En fin d’après-midi, Zolek apporta un rafraichissement à Drakov lors d’un rush, personne n’avait le droit de tirer pendant ces moments-là. Et c’est là qu’elle le lui expliqua :
« Drakov, Azelas m’a donné des directives, visiblement, quelqu’un va attaquer, sous peu.
-Tant que c’est pas l’autre titan, ça me va… Rien que de le voir, j’avais une impression de malaise profond. Répliqua-t-il. Mais ça risque rien ici ?
-Drakov… C’est un lieutenant d’Ozan, Azelas a dit que ce serait ton épreuve finale… J’ai foi en toi, reste en un seul morceau…
-Ne t’en fais pas. Répliqua le jeune homme en souriant.
-Tu m’en dois encore une… Rien que pour l’effort que je fais afin de ne pas t’embrasser. Rajouta la présidente en rougissant un peu.
-Eh ! C’est pas possible qu’un truc comme ça compte ! Répliqua-t-il. »
En guise de réponse, elle lui tira la langue et s’éloigna. Et pendant ce temps, dans la foule, une lame sortit de son fourreau.


Vous vous demandez qui sont ces trois géants apparus, n'est-ce pas ? La réponse est simple, ce sont les véritables personnages, ceux qui viennent de mon autre fic et dont les noms (et l'apparence) ont servis à l'élaboration des persos d'Art&fact. J'ai trouvé l'idée d'en faire un caméo assez sympa au final et donc voilà le pourquoi du comment.

#41 19 May, 2013 00:09:36

XxHaexX

manque un peut d'action mais ce chapitre nous met dans l'ambiance du suivant *-*
pas mal le clin d'oeil a asterix XD
j'ai hate de lire le combat drakov géant VS drakov il va dechiré !!

content de savoir que l'histoire est pas morte ~
courage les mec  vous faite du bon travail x)

Dernière modification par XxHaexX (19 May, 2013 00:11:26)

#42 19 May, 2013 01:26:56

sabertiger

Ah non, ce perso est juste un caméo, le "vrai" Drakov, le grand, est parti et reviendra probablement pas dans Art&fact ^^ (Tout comme le "vrai" Azelas et Tartaros).
Un combat entre lui et le Drakov d'Art&fact... Ce serait comme un combat entre un dragon et une fourmi en gros, la différence de puisance est bien trop importante.
Donc wait and see, je spoilerai pas ce qui va arriver ensutie wink

#43 19 May, 2013 03:29:20

XxHaexX

a ce point O.O ?
ahahah ! remarque sa presse pas j'attend les prochaine surprise avec impatience ~

#44 05 Jun, 2013 22:25:29

sabertiger

Et voilà la suite, bonne lecture à vous et, comme d'habitude, Roy et moi sommes ouverts à toute suggestion/critique (la suite dès que possible donc soyez patients)

Chapitre III : Bataille à l’école

Un homme entra, un grand brun d’un bon mètre quatre-vingt, avec des yeux marron aux reflets bronze. Il portait l’uniforme typique des lycéens, à savoir une veste grise avec un pantalon de même couleur. Ses cheveux en bataille donnaient l’impression qu’il avait été fraichement tiré de son sommeil. Il portait aussi un collier doré autour de son cou, arborant un symbole que Drakov reconnut bien vite : Le symbole des Abymal.
Telluna s’approcha de lui et demanda :
« Bonjour, est-ce qu’on peut faire… »
Il ne la laissa pas terminer et avança, la bousculant ouvertement, Telluna tomba d’ailleurs sur Phinks, qui s’était approchée pour lui prêter main forte au besoin. La seconde lui cria dessus :
« Hey ! Si t’es mal luné pas la peine de nous agresser non plus !
-Pourquoi tu l’ouvres toi ? Répliqua l’homme. Les servantes sont là pour la fermer et obéir, non ? »
Un sourire carnassier était apparu au coin de ses lèvres, il la dévisageait avec une haine non dissimulée. Pourtant, il n’en resta pas là :
« D’autant plus que ce n’est ni cette vache à grosses meules, ni toi la gamine que je suis venu voir.
-Vache à grosses meules ? Répéta Telluna, énervée.
-Gamine ? Répéta Phinks à son tour, non moins en colère. »
Drakov quitta son siège, tout le monde avait cessé de prêter attention à lui de toute façon pour porter ladite attention à cet évènement. Il déclara :
« Hey, un souci ?
-Oh, blond, l’air idiot… Oui, tu dois être Drakov Eccnelias… Si ce que je viens de te dire te déranges, pourquoi ne pas régler ça par les poings ? »
Azelas avait disparu, Léon également, Drakov se dit que la situation allait dégénérer, ce type était fort probablement un des lieutenants Abymal et, même sans Artéfact, un combat contre l’un d’entre eux pouvait prendre des proportions catastrophiques. Qui plus est, il n’était pas vraiment vu comme quelqu’un de violent et se battre ainsi, même avec une raison comme celle de voir Telluna et Phinks se faire ainsi maltraiter, ne ferait que faire empirer les rumeurs qui circulaient sur lui.
Le type frappa, avec une vitesse assez surprenante, à vrai dire, personne dans la salle n’aurait pu dire avec certitude qu’il allait frapper. Pourtant Drakov stoppa net le coup de poing en attrapant ce dernier dans sa main. Il lança au type :
« Ecoute, je ne t’aime pas et je suis certain que c’est réciproque, mais évitons de faire ça ici, tu veux ?
-Crétin, tu me pense non armé ? Demanda le jeune brun.
-Quoi ? »
Pour toute réponse, un chuintement caractéristique : celui d’une lame qui jaillit de son fourreau. Drakov esquiva d’un bond en arrière. Il n’avait pas été touché, mais n’avait pas vu la lame non plus, c’était comme si elle avait jailli de ses poignets avant d’y retourner.
Grâce à l’entraînement fourni par son professeur, il avait été capable d’esquiver ce coup qui l’aurait touché sans la moindre difficulté quelques semaines auparavant. Avec un sourire en coin, Drakov se sentit plein d’énergie et presque impatient de combattre ce type pour voir jusqu’où allaient ses nouvelles forces. Puis il se ravisa : C’était vraiment contraire à son style de penser quelque chose comme ça !
L’homme le regarda avec un regard intéressé, il allait très probablement dire quelque chose, mais l’alarme incendie retentit à ce moment-là. Sous le commandement de Telluna, Zolek et Phinks, tous sortirent de la salle, en fait, le bâtiment se retrouva vidé.
Seul Drakov et son mystérieux adversaire restèrent à l’intérieur et, une fois que la salle fut vidée, ils se bondirent littéralement dessus.
Un premier coup vint droit vers sa poitrine, Drakov esquiva d’un bond de côté, il contre-attaqua par un coup de pied dans l’estomac, coup qui coupa momentanément la respiration de son adversaire. Ce dernier recula pourtant d’un bond, comme mu par une autre volonté que la sienne. Il se remit en garde et clama :
« Pas mauvais Eccnelias, Devon m’avait dit que tu n’étais qu’à peine digne d’intérêt, mais à ce que je vois, tu as su devenir assez fort en peu de temps.
-Tsss… Qu’est-ce que cette enflure qui se cache derrière son Artéfact abusé peut en savoir ? Répliqua Drakov.
-Ah, ah, ah ! Pas mal ! J’aime bien ton genre ! S’exclama l’inconnu. Mais sache que Devon t’éclaterais allègrement, même sans Galantine.
-Je suppose que tu n’es qu’une petite frappe et que c’est ton Artéfact qui te rend aussi fort, hein ? Ricana Drakov.
-Comment ?! Moi ?! Une petite frappe ?! Je suis Saïx Lullaby ! Lieutenant du Grand-Duc de la démence Ozan ! »
Drakov sourit, la provocation avait marchée, il connaissait désormais le nom de son opposant, et il se prit même à se demander si Ozan ne nommait pas n’importe qui en Lieutenant au vu des énergumènes comme lui ou Aster.
Saïx rugit et chargea droit sur Drakov, qui dévia son coup de poing en frappant dans le bras. Encore une fois, il cherchait à le poignarder avec les lames attachées à son poignet. Pourquoi donc ? Une telle blessure ne le retiendrait pas, même très bien placée.
Il décida donc de changer de tactique. Il ne contre-attaqua pas, mais para le second coup de son adversaire en bloquant son bras. Et là, il vit le liquide transparent qui suintait des lames. Il avala difficilement sa salive : Du poison, sans aucun doute, donc le moindre coup serait extrêmement dangereux.
Saïx se prit à sourire en voyant sa réaction et tenta un coup vers le visage avec son bras libre. Drakov esquiva d’un bond en arrière, puis repoussa l’attaquant d’un coup de pied en plein ventre qui le fit glisser sur cinquante bons centimètres.
Saïx cracha une petite gerbe de bave rosée. Il soupira :
« Ah, je t’ai carrément sous-estimé, même si mes coups sont mortels au moindre contact, faut-il encore qu’ils parviennent à t’atteindre… C’est ennuyeux.
-Dépêche un peu Saïx. Avoua une voix féminine. »
Drakov réalisa soudain : Sur ce qui lui avait servi de siège toute la journée, elle était assise : Blonde, des longs cheveux qui lui tombaient dans le dos. Elle avait deux yeux bleus très clair, presque transparents. Elle buvait un verre de ce qui avait été un des sodas de la réserve du bar. Saïx râla :
« Méliah, t’es pas obligée de venir m’emmerder, non ?
-Ah… T’es irrécupérable, tu sais ? Répliqua-t-elle avec un grand sourire.
-Ouais, ouais, abrège. »
Drakov tiqua : Il venait d’avouer qu’il était irrécupérable là, non ?
« Je vais changer cette arme, si ça continue comme ça, on n’arrivera à rien.
-Ne retire pas le poison. Demanda simplement le Spectateur.
-Ne t’en fais pas, je rajoute seulement un petit effet explosif. Répondit-elle avec un clin d’œil et en tirant la langue. »
Une aura transparente enveloppa les poings du jeune homme, qui sourit comme un dément. Drakov soupira : Zolek, Telluna et Phinks avaient intérêt à se dépêcher, parce qu’il ne tiendrait pas longtemps sans Artéfacts contre un des lieutenants d’Ozan lourdement armé. Après un soupir, il se mit en garde, prêt à défendre chèrement sa vie.
Zolek, Telluna et Phinks terminaient d’évacuer les personnes présentes dans le bâtiment quand elles croisèrent Azelas et Léon, qui évacuaient un autre groupe.
Le professeur lança :
« Que l’une de vous y retourne, voir si quelqu’un est resté en arrière ou pas. »
Il faisait indubitablement référence à Drakov et demandait à l’une d’elles d’aller le soutenir. Zolek se proposa :
« J’y vais. Les filles, je vous confie le reste, d’accord ?
-Ok. Avoua Telluna en râlant un peu.
-Fais en sorte qu’il n’arrive rien. Répondit Phinks. »
Elle opina et courut littéralement à l’étage, pour rejoindre son Spectateur. En chemin, elle fut un peu secouée, tout comme le bâtiment entier, par plusieurs explosions. Elle se pinça nerveusement les lèvres et accéléra la cadence.
Pendant ce temps, aux pieds de l’escalier, Telluna et Phinks, aidée par Azelas et Léon, tentaient de calmer les étudiants rassemblés dans la cour, qui avaient entendu et probablement vu les vitres subir les dommages des explosions.
Quand elle entra dans la salle, Zolek se rendit compte de la situation de Drakov. Il était pantelant, juste en tee-shirt et saignait par l’arcade et les lèvres. Il était aussi couvert de petites brûlures. En face de lui, son adversaire était souriant et visiblement assez solidement armé.
Elle nota aussi la présence de l’autre Incarnatrice assise là où Drakov avait été assis durant la journée.
Le Spectateur de cette dernière bondit, Drakov esquiva le coup d’un bond, mais une explosion le souffla contre le mur quand le poing du jeune homme heurta le sol. Visiblement, il n’était pas blessé par ses propres flammes.
Saïx se redressa, avec un sourire carnassier et chargea droit vers lui. Drakov esquiva le puissant coup de poing d’un pas de côté et colla deux coups de poings dans l’estomac du Spectateur Abymal, qui recula de plusieurs pas. Drakov se releva et se mit en garde, chancelant un peu. Zolek s’exclama :
« Drakov ! »
Saïx se retourna d’un bond, mais il fut forcé de bondir de côté, afin d’esquiver le tigre blanc qui chargeait droit sur lui. Il roula au sol, se retrouvant juste devant son Incarnatrice, qui avait un sourire sur les lèvres. Le tigre disparut dans un flash aveuglant et des gants et des jambières en un métal sombre apparurent sur Drakov. Stylisées pour avoir une apparence bestiale, elles donnaient à ses doigts l’apparence de griffes. Il se mit en garde, prêt à se battre au mieux. Il somma l’Incarnatrice :
« Zolek ! Derrière moi ! Et fais gaffe à ce type, il utilise une arme empoisonnée.
-Bien reçu ! S’exclama-t-elle en s’exécutant. »
Drakov se remit en garde face à son adversaire, qui fit exactement de même. Méliah lança :
« Fais attention, celui-là est assez costaud, Aster nous en a parlé.
-T’occupes ! Il pourra pas me… »
Le coup partit, rapide et puissant, un coup de poing porté avec force de la part de Drakov dans la face de Saïx, qui ne faisait pas du tout attention à son adversaire. La frappe l’envoya s’écraser au sol, juste aux pieds de Méliah, qui soupira :
« Tu vois ? Je t’avais prévenu, non ?
-Ouais, ouais, ça va. »
Il avait dit ça en se relevant et essuyant le peu de sang qui coulait de ses lèvres.
Il s’avança vers Drakov avec un sourire narquois et tous deux s’élancèrent l’un vers l’autre, prêts à s’entretuer sauvagement comme le voulait la guerre entre Abymal et Ferveron.
Pendant ce temps, au bas du bâtiment, Telluna et Phinks secondaient Azelas et Léon pour s’occuper des élèves, qui avaient vu et entendu les explosions, Azelas annonça, couvrant le murmure environnant :
« Oï !! »
Le silence tomba, tous se tournèrent vers lui :
« Bien ! Les explosions que vous venez de voir et d’entendre ne sont pas excessivement graves, juste de vieilles conduites de gaz des salles de travaux pratiques, tout au plus. Ces conduites ont été coupées depuis un moment mais il en reste des résidus, qui produisent ces explosions à cause du feu. Encore une fois, nous sommes en dehors du bâtiment et assez loin pour ne rien craindre, ne vous en faites pas. »
Un autre professeur s’avança :
« Nous allons procéder à l’appel des classes, veuillez vous ranger le mieux possible. »
Azelas et Léon échangèrent un regard inquiet. L’homme s’avança vers Telluna et Phinks, qui étaient bien en dehors du groupe Il les incita à se mettre en rang avec les autres, et mit la main dans le dos de Telluna, pour l’inciter à avancer. Elle ne sentit pas la lame qui piqua légèrement son dos, couverte d’un poison dangereux.
Elle se figea, puis avança vers Azelas et Léon, suivant l’homme, elle leur lança :
« Je vais aller voir s’il reste des gens à l’intérieur avec monsieur Gemini.
-Bien. Opina Léon. »
Tous les deux partirent, Azelas réalisa soudain :
« Dis, il est là depuis quand ce type ? J’ai pas souvenir de l’avoir vu auparavant.
-A vrai dire… J’en sais foutrement rien moi non plus. »
Ils échangèrent un regard inquiet de concert, mais ni Azelas, ni Léon ne pouvaient partir s’en occuper pour le moment, avec un regard vers la foule, ils croisèrent le duo qui allait pouvoir arranger les choses. Ils s’avancèrent vers eux et ils leur expliquèrent la situation et le duo partit le plus discrètement possible vers le bâtiment, pendant qu’Azelas annonçait qu’il allait ouvrir un stand vendant de quoi tirer sur Drakov, mais offrant aussi de quoi s’occuper de blessures éventuelles.
Gemini et Telluna entrés dans le bâtiment, il lança :
« Ah, la, la, ce fut bien plus simple que prévu.
-Pardon ?! S’exclama-t-elle. »
Elle avait fait un pas en arrière instinctivement et invoqué quelques flammes sur son bras. C’était un fait, les Incarnatrices de type Grimoire savaient utiliser leurs sorts sans Spectateur pour l’utiliser, mais en l’utilisant par elles-mêmes, l’exemple le plus typique en était Phinks avec Esuna.
L’homme se prit à sourire et expliqua :
« Ta, ta, ta, pas de ça. »
Une petite dague luisait dans son poing droit. Elle lança :
« Je peux frapper de loin, j’ai l’avantage !
-Tu crois ça ? Cette arme me permet de prendre le contrôle d’un Incarnatrice d’une simple entaille, hors, tu es déjà entaillée.
-Que… »
Elle ne termina pas sa phrase, son sort disparut et ses yeux perdirent leur éclat. Sa tête tomba, l’homme se prit à rire. Il était grand, dans le mètre quatre-vingt-cinq, des cheveux bruns assez longs avec une natte attachée dans le dos, il avait les yeux vairons, un bleu et un vert. C’est vrai que quelqu’un comme lui était difficile à manquer et, dans un relan de lucidité, Telluna se prit à jurer contre elle-même et sa bêtise de ne pas avoir noté qu’il était suspect dès le départ et surtout d’avoir proposé d’aller vérifier l’état des autres avec lui alors qu’elle ne le connaissait pas.
Une jeune femme sortit de l’ombre derrière lui, elle portait l’accoutrement typique de l’infirmière de l’école, en fait, c’était même elle l’infirmière en titre de l’établissement. Elle était assez grande, un mètre quatre-vingt environ, elle avait des cheveux bruns qui lui tombaient dans le dos, lisses, et des yeux couleur ambre, presque dorés. Elle déclara :
« Une de plus Gemini ?
-Ouais. L’autre est prête Aries ?
-Yep.
-Excellent… Allons rejoindre Saïx. »
Aries partit chercher la seconde jeune femme en question et Gemini les conduisit toutes les deux à l’étage. Tous les deux montèrent donc, suivis par deux ombres qui furetaient.
Du côté de Drakov, tout n’allait pas pour le mieux, il esquiva un nouveau coup explosif, mais le souffle de cette dernière le fit s’écraser au sol un peu plus loin. Il se redressa, chancelant, Saïx n’avait pas pris un coup de plus que celui qu’il avait mis en recevant l’Artéfact de Zolek, ce qui n’était pas pour l’arranger.
Il cracha une petite glaire ensanglantée, puis se releva pour se remettre en garde, sous le regard inquiet de Zolek qui se pinçait la lèvre en rageant contre son impuissance.
La porte s’ouvrit à cet instant, laissant passer Telluna, qui avança lentement dans la salle. Drakov sourit, Zolek de même, elle lança :
« Telluna ! Vite, file-lui Salamandra ! »
Pour toute réponse, elle lança une dague vers Zolek, dague qui fut déviée par Drakov, qui frappa dedans alors qu’elle était en l’air. La volonté du servant ajoutée à la sienne ayant permis un tel miracle.
Drakov ragea :
« Hey ! On peut savoir ce qui t’arrive là ? »
Elle ne répondit pas et avança de nouveau dans la salle, le poignard réapparut dans ses mains. Elle se mit en garde, puis un homme entra derrière elle : Gemini. Saïx le présenta :
« Oh, Gemini ? Tu en as eu une de plus, hein ?
-Yep. Avoua-t-il. »
Saïx se prit à sourire et se mit en garde Telluna fit de même. Gemini lança :
« Oh, au passage, je vais me joindre au combat… Aries, fais là entrer. »
La dénommée Aries entra, suivie par une autre jeune femme, à qui on donnait dans les dix-sept ans. Brune, avec des cheveux attachés en une queue de cheval assez longue qui tombait dans son dos. Ses yeux marron presque noirs. Elle aussi avait les yeux vides, comme Telluna. Drakov et Zolek écarquillèrent leurs yeux en concert : Kamil ?! Que faisait-elle là ?!
Gemini se prit à rire, il ordonna à Kamil :
« File-moi ton joujou. »
Elle s’avança vers lui, à pas lents, puis approcha son visage du sien à quelques centimètres, il l’embrassa, la prenant par la taille. Drakov se figea, Zolek le fixa inquiète. Il avait le visage baissé, les poings serrés.
Gemini s’avança, il portait Excalibur dans une de ses mains. Il se prit à sourire et déclara :
« Cette épée est un sacré cadeau tu sais. C’est Aster qui nous a donné cette petite idée, afin de nous débarrasser de toi en t’humiliant. Et je dois avouer que l’idée me plaît bien. Tu sembles avoir du goût pour ce qui est de t’entourer. »
Il se prit à sourire, la porte s’ouvrit juste derrière eux, Chaos et Tilina entrèrent. Gemini et Saïx les fixèrent, ainsi que leur Incarnatrices. Chaos déclara :
« Je vais m’occuper du type aux poings explosifs, je te laisse gérer celui-là.
-Bien… Répliqua simplement Drakov. Tilina, file-moi ce que t’as de mieux.
-Non ! Déjà Zolek aura du mal à faire tenir cette arme longtemps et en plus tu y risquerais ta vie !
-Ne t’ne fais pas pour moi. Répliqua Zolek avec un sourire. Je me suis entraînée de mon côté, je pense être capable de faire apparaître à peu près chacun de tes créations. »
Toutes les deux fixèrent Drakov, qui répliqua :
« Encore à déblatérer ? Fais péter. »
Elle soupira, puis ferma les yeux, Zolek sentit un poids énorme en elle, elle grimaça : Qu’est-ce que c’était que cette arme ?! Elle était bien trop puissante pour qu’une personne sensée n’ose la porter !
Elle fixa Drakov, avec un regard inquiet. Il lança :
« Zolek, désolé de t’infliger ça, mais fais apparaitre cette arme.
-… Bien, mais tu m’en devras encore une pour m’avoir forcée à faire ça… Répliqua-t-elle.
-Je repayerai tout ce que je te dois en temps voulu… Maintenant…
-Ouais. Termina-t-elle. »
Elle se concentra et manifesta l’Artéfact : C’était une épée, une lame longue, un bon mètre cinquante, et large, près de cinquante centimètres dans sa partie la plus large. La garde avait la forme d’un soleil, de plus, la poignée se terminait par une chaîne qui pendait. La lame brillait d’un éclat intense, mais qui n’agressait pas les yeux, aussi bizarre que ça puisse paraître.
Saïx siffla :
« Claiohm Solais ?! Si je m’attendais à revoir cette arme un jour !
-L’épée que même maître Devon a du mal à contrôler… J’imagine qu’un gosse comme toi ne fera pas un pli avec. Répliqua sarcastiquement Gemini. »
Il arma Excalibur et s’élança, pendant que Chaos filait droit sur Saïx, un petit sabre à la main.
Les deux s’engagèrent dans un combat, pendant que Gemini avançait, inexorablement, vers Drakov. Il leva son arme et l’abattit. Drakov ne para pas, il bougea juste plus vite, grâce aux pouvoirs de Claiohm Solais. Un mouvement super rapide, accéléré encore un peu plus par la participation du Servant de Zolek. Drakov esquiva le coup d’Excalibur et colla un coup de poing en plein dans l’estomac de son adversaire qui toussa une gerbe de sang. Il frappa encore une fois son adversaire, plié en deux, un puissant coup rotatif de son épée, qu’il ne para qu’in extremis. La lame émit un éclat puissant à l’impact, ce fut comme une explosion de lumière, qui envoya Gemini glisser sur plusieurs mètres. Il grimaça :
« Mhhhh… Contrôler cette arme… C’est pas possible ! Tu devrais être en train de faire une crise de spasmes en bavant parce que tout ton corps serait en proie à une énergie trop grande !
-Rien à carrer, pour le moment, t’éclater est tout ce qui m’importe. Répliqua stoïquement Drakov. »
L’autre avala difficilement sa salive : En plus d’augmenter la vitesse de son porteur, Claiohm Solais état une épée formidablement puissante et pouvait lancer des attaques chargées de l’élément lumineux. Le combat s’annonçait difficile, même avec Excalibur, contre un adversaire avec cette arme.
Drakov commença à saigner par un coin de sa bouche, ce que Gemini ne manqua pas de noter : Alors il endurait la souffrance en silence ? Il devait clairement être déterminé pour faire ça !
Il se prit toutefois à sourire et ordonna à Telluna :
« Passe la Dague à Kamil ! »
Elle s’exécuta. Il termina :
« Tue-le ! »
Elle se tourna vers Drakov, qui, avec un sourire, chargea lui aussi. Elle le poignarda, dans l’aine. Il grimaça de douleur, mais il était assez près d’elle pour mettre son plan à l’œuvre. Il prit le visage de la jeune femme et l’embrassa, sous un regard noir de Zolek. Il sentit une décharge le parcourir, sans doute la réaction de son Servant aux pensées de sa maîtresse.
La jeune femme se crispa d’un coup, mais se détendit quelques instants après, pour finalement cligner des yeux et réaliser la situation. Elle se détacha de Drakov, qui la poussa de côté pour bloquer un coup d’Excalibur porté par Gemini. Sans difficulté, il endura l’assaut. Le poignard encore dans la plaie lui faisait un mal de chien, mais il endura, tout comme la douleur provoquée par Claiohm Solais.
Un rapide mouvement et la main de son adversaire toucha le sol, lâchant par là-même l’épée. Gemini recula en tenant le moignon sanguinolent qui terminait désormais son bras, il ragea :
« C’est pas possible ! Pas possible ! »
Drakov empoigna fermement le manche d’Excalibur, il prit les deux épées et se mit en garde, par pur instinct.
Gemini recula, sa dague réapparut dans ses mains, par action de son Incarnatrice, qui paniquait elle aussi.
Il se mit derrière Telluna et planta la dague sous la gorge de la jeune femme. En menaçant :
« Plus un geste ou… »
Il ne termina pas, Chaos lui colla un coup de poing qui le fit rouler plus loin au sol. Gemini regarda la direction dans laquelle aurait dû se trouver Saïx, pour trouver les corps sans vie de lui et Méliah. Il paniqua de nouveau, Chaos avoua :
« Vas-y, je te laisse l’achever. »
D’un rapide mouvement, boosté par Claiohm Solais, Drakov abattit ses deux épées sur le torse de l’homme, ouvrant deux entailles profondes desquelles s’échappèrent deux giclées inquiétantes de sang. Gemini s’effondra au sol, sans vie. Aries paniqua et tenta de s’enfuir, le tigre de Zolek reprit sa forme animale et la poursuivit, on entendit bientôt un cri qui confirma qu’il l’avait rattrapée. Telluna s’effondra au sol à cet instant, Kamil cligna des yeux, ne se souvenant de rien. Tilina lui expliqua la situation avec Chaos. Excalibur avait d’ores et déjà disparue.
Zolek s’avança vers lui, puis soupira :
« J’ai maintenu cette arme pour être sûre de ne pas tomber dans les pommes et qu’il la rattrape, maintenant que c’est fait…
-T’en fais pas, je vais te rattraper. Répondit-il avec un sourire.
-Merci. Soupira-t-elle. »
Claiohm Solais disparut, Zolek s’effondra dans les bras de Drakov. Kamil fixa la scène et passa au pourpre, elle râla :
« Je vois que tu n’as pas perdu de temps !
-Je lui en doit au moins trois juste pour t’avoir sauvée, je compterai ça comme un, j’aime pas avoir de dettes. Répondit-il avec un sourire. »
Elle soupira, Drakov allongea Zolek aux côtés de Telluna. Tilina commenta :
« Je suis surprise que tu sois encore debout après autant de blessures et surtout après avoir porté Claiohm Solais… Tu t’es entrainé à ce point ?
-Pour tout vous dire, je dois avouer que j’ai mal partout et que j’aurai eu du mal à la maintenir une minute de plus. Avoua le jeune blond. »
Ils se prirent tous à sourire. Les corps de leurs opposants ainsi que les taches laissées par leur sang avaient d’ores et déjà disparues en poussière rouge, qui s’était dispersée, ce qui participa à leur détente.
Ils allaient descendre avec les deux évanouies quand le mur du fond éclata, laissant passer deux silhouettes, qui roulèrent au sol. Quand la poussière se dissipa, ils purent les voir : Le géant de l’après-midi était aux prises avec un monstre effrayant, ressemblant vaguement à un lézard à la peau grisonnante, il faisait trois bons mètres de long, avait une queue qui fouettait l’air et des crocs saillants sur sa mâchoire, ainsi qu’une pointe en forme de lance en guise de nez.
Le clone de Drakov lui tenait les mâchoires et, d’un geste violent, les brisa, faisant un arc de cent-quatre-vingt degrés avec la gueule du monstre, qui disparut en une sorte de poussière jaune. Il soupira, quand une voix féminine s’éleva :
« Au-dessus ! »
Il s’allongea prestement, laissant passer un autre de ces monstres, qui fut empalé par une lame blanche dans le mur et disparut, avec son épingle. Une femme passa par l’ouverture, géante elle aussi, elle faisait dans les deux mètres cinquante. Elle portait les mêmes vêtements que le Drakov géant et avait elle aussi une balafre sur son œil gauche. Ses cheveux étaient aussi blonds et attachés dans son dos et ses yeux étaient eux aussi bleu-gris. Il se releva et la remercia, malgré qu’il eut saigné par de nombreuses coupures sur son corps :
« Pfiou, tu me sauves la vie, merci Imina.
-Tu peux m’appeler par mon vrai nom tu sais bien que t’es le seul que j’y autorise. Répliqua-t-elle avec un sourire narquois.
-Je vais pas t’appeler Drakov, déjà ça fait bizarre et en plus de ça, t’as dit que t’aimais pas.
-C’est mon nom, je vais pas… »
Elle ne termina pas sa phrase, il lui avait posé son index sur la bouche et répliqua :
« Termine cette phrase, je t’assomme, clair ?
-Clair. Répliqua-t-elle avec un sourire. »
Tous les spectateurs de la scène présents en restèrent béats : Milles et une question se bousculaient dans leurs esprits, mais plus important, cette femme s’appelait AUSSI Drakov ? C’était un nom masculin à la base !
Drakov, le jeune homme et lycéen de dix-sept ans déclara, en se tournant vers eux :
« Hey ! Vous êtes nos ennemis aussi ou quoi ? »
Excalibur apparut dans sa main, il remercia Kamil d’un sourire. Les deux autres se tournèrent vers lui. La femme maugréa :
« Je serais toi, je n’y penserai même pas… Tu te ferais bien plus de mal qu’autre chose.
-Et qu’est-ce qui vous rends si sûrs de vous ? Répliqua le jeune homme. »
Drakov s’élança, vers sa réplique géante, ce dernier para le puissant coup d’Excalibur en stoppant la lame avec son index. Le géant soupira et disparut… C’est ce qui sembla à Drakov, en réalité, il était passé dans son dos en un instant. Il ne frappa pas fort, le jeune homme sentit à peine le coup, mais il tomba dans les vapes instantanément.
Le grand Drakov soupira et déclara aux autres :
« Loin de moi l’idée de vous tabasser tous, mais si vous pouviez lui dire de travailler un poil son self control quand il reviendra à lui, ce serait pas mal. »
Dans un grésillement, lui et la femme disparurent. Chaos râla :
« Il était pas supposé être parti lui ?!
-Bah visiblement non. Avoua Tilina. Mais il n’a pas l’air dangereux, il aurait très clairement pu tous nous tuer sans qu’on s’en rende compte, pareil pour la femme avec lui. Et pourtant, aucun d’eux n’a rien fait de tel. »
En effet, Drakov avait juste été mis KO, lui et les deux jeunes femmes inconscientes furent descendues par les autres et Azelas les en félicita, mais leur déclara que c’était loin d’être terminé et qu’ils auraient à parler une fois tout le monde sur pieds.
Pendant ce temps, à l’entrée du lycée, un homme draguait plusieurs élèves, mais se faisait systématiquement jeter. Cet homme c’était bien sûr Aster, qui poussa un soupir après un énième râteau et râla :
« Ah, là, là, quelle jolie ville… Dommage qu’il faille la raser. »

#45 06 Jun, 2013 06:49:16

XxHaexX

J'aurais pas pensé retrouvé kamil dans ces condition O.O
Je savais paq que les incantatrice pouvais invoqué a plusieurs les différente armes des spectateurs
En tout cas c'est cool tout le monde est la maintenant x)
Il etais sympas l'instant "drakov x3" 
Et aster qui parle de rasé cette ville  je me demande comment ils vont faire
Chapitre bien sympas aucun défaut a signalé du moins pas en ce qui me concerne
Bon courage pour la suite x)

#46 07 Jul, 2013 22:30:17

Roy Shogun

Hum, je préviens les lecteurs : le prochain chapitre a du retard du fait que Saber est malheureusement indisponible pour le moment. ^^' La suite devrait paraître entre deux et trois semaines.

#47 20 Nov, 2013 15:32:01

sabertiger

Ouhla... ça fait un sacré moment qu'on est pas venus poster de news, désolé ^^' Donc, pour faire simple le projet n'est pas à l'abandon, mais ayant eu plusieurs soucis à la chaîne et plusieurs périodes de gros manque d'inspiration, il est actuellement en "hiatus". (actuellement, 8 pages sur 14 sont écrites, il me resterait à faire le reste, mais l'inspiration n'y est pas).
C'est pourquoi, je tenais d'abord à m'excuser du manque d'information fournies et vous demande encore une fois de prendre votre mal en patience. Merci à tous.

#48 20 Nov, 2013 16:27:27

XxHaexX

ouai non faillit mourire a force d'attendre T.T
En tout ravie de savoir que vous continué
J'espére que sa ira mieux avec vos soucie ¦)

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