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Tout est dans le titre.
SD Gundam sangokuden Brave Battle Warriors
Réalisé par Sunrise, diffusé de l'année 2010 à 2011
Synopsis : Jadis, trois Souverains descendirent du ciel vers les terres de Mirisha. D'après la légende, les trois Souverains utilisèrent leurs pouvoirs pour rétablir le calme sur ces terres. L'un devint le soleil et enveloppa le monde de sa clarté. Un autre devint la lune et soigna le monde par sa lueur. Le dernier devint la mer et nourrit le monde avec ses eaux. Il est prédit qu'une ère de conflit doit arriver.
"Quand Mirisha est plongé dans les ténèbres, les âmes des trois Souverains doivent être confiées aux Gundams. Guidés seulement par le Sceau Sacré, ils purifieront le pays..." (Tiré des archives G.) Cette période de conflit sera connue en tant qu'Ère des trois royaumes, et cette période est arrivée.
Avis Personnel :
Les premières images ne mentent pas, SD Gundam, comme son nom l'indique si bien, met en scène des petits Gundam Super Deformed transposés dans l'épopée des Trois Royaumes. Ainsi, si vous avez déjà vu le film "Les Trois Royaumes" réalisé par John Woo, ou encore que vous avez joué à Dynasty Warrior, les personnages ainsi que les évènements relatés dans cette anime vous seront très familier.
Bien que l'histoire de l'anime est elle même romancée, on peut tout de même lui accorder une certaine valeur historique par rapport à l'épopée des Trois Royaumes de Chine. Parfois même, la plus petite anecdote en apparence de cette anime a en vérité son importance dans la littérature chinoise. A titre personnel, curieux de nature par tout ce qui touche de près ou de loin au culturel, je me suis souvent surpris en train de regarder l'anime tout en recherchant le nom d'un des personnages sur Wikipédia, et honnêtement, je vous mentirais si je vous disait que cette anime ne m'a rien appris.
Cependant, voir malheureusement, les premières impressions que cette anime peut susciter peuvent sembler perplexes. Les SD Gundams ne sont par nature pas humains, ce qui pourrait dépaysé déjà nombres de spectateurs en quêtes de fan services concernant certains boobs féminins. Ce sont des jouets, et sans le cacher, le studio Sunrise a pour but de rentabiliser son anime par la vente de jouet IRL. Placer l'étiquette "anime commercial" sur cette série n'est donc pas injustifié.
Autre mécontentement, il faut dire qu'en apparence, l'histoire est simplette, surtout si on en juge par les premiers épisodes, sans être fades, on peut dire qu'on touche dans le classique. Le personnage "central" (notez bien mon entre guillemet) Liu Bei quant à lui est un idéaliste au grand cœur, ainsi, on ne peut pas dire que ce soit un héros très intéressant...
Tout ceci peut constituer des arguments pour ne pas regarder cette série, qui finalement reviendrait à être un shonen pour enfant sans intérêt, mais ce serait passer à côté de détails en apparence, qui font pourtant toute la qualité de cette anime.
Bien que Liu Bei soit un personnage "simple", les autres personnages, en particuliers les autres souverains Sun Ce et Cao Cao sont traité de manière plus approfondies, c'est à dire qu'ils évolues vraiment, et que leur quêtes ainsi que leur but peut être sujet à une certaine ambiguïté. L'histoire elle même, bien qu'en apparence simple comme évoqué précédemment, est pourtant, si l'on prend du recul et que l'on analyse bien, un peu plus profonde qu'elle ne veut le laisser croire. Les confrontations des différents idéaux des personnages face au chaos et à la guerre peuvent véritablement avoir une dimension de débat quasi politique si l'on y réfléchit assez bien, et bien qu'à la fin certains camps gagnent et que l'on nous montre une espèce d'Happy Ending, nous avons encore une fois cette impression d'ambiguïté si l'on fait encore là attention aux détails de l'histoire...
Ainsi, même si cette série prend des allure d'anime pour enfant simple, c'est en la regardant avec un œil attentif que l'on se rend compte que l'histoire a vraiment été traité de manière à ce qu'elle ne soit pas si manichéenne qu'elle ne veut le faire paraître.
De plus, certaines scènes de cette animé sont mémorables, autant des scène de batailles que des scène de la mort de certains personnages, et sans spoiler, autant gentil que méchant.
Concernant la réalisation, sans vouloir en faire la pub, les armures des Gundams ont beaucoup de classe, sont très bien détaillés, et représente à merveille la figure des différents personnages. En plus de cela, le graphisme en général, les paysages, l'animation et la gestion des plans sont très bien soignées. L'OST se laisse écouter, certain ne seront pas marqués, la trouveront classique, mais à titre personnel, elle m'a énormément plu. En gros pour la réalisation technique, on peut dire que si l'on accepte de rentrer dans le monde des SD Gundams, alors celle-ci est réussie, on sent vraiment le taff de ces Nippons, même pour les jouets, d'un grande qualités, à prendre exemple. Certains doublages sont très réussi, mention spécial pour la voix très charismatique (pour ne pas être vulgaire) de Cao Cao.
L'intrigue s'étalant autour de 50 épisodes (comme les tokusatsu) permet une histoire complète et bien rythmée, sans pour autant devoir être trop longue. Les épisodes font 12 minutes, ce qui permet quant à ce fait de ne pas trop se prendre la tête lors du visionnage.
En conclusion, même si l'animé en apparence semble être enfantine et simplette, elle en demeure assez ludique pour l'histoire, quand même profonde et de qualité, je la conseille donc vivement, du fait que je la trouve trop peu connue, et que justement, la note SD Gundam lui donne un style original et finalement assez fun.
Note à part : j'ai pris comme modèle graphique pour la présentation de l'animé la présentation type du site Critikat.
Kamen Rider Gaim
Réalisé par Toei, diffusé de l'année 2013 à 2014
L'année dernière, Kamen Rider Wizard m'avait séduit au départ. L'esthétique était jolie, les acrobaties de combats étaient franchement bonnes et le Rider Blanc était très mystérieux. Et puis rapidement, les histoires sous format épisodiques de deux épisodes commençait à m'ennuyait, les mécaniques étaient claires, les révélations n'étaient pas vraiment à l'hauteur de mes espérances et le Rider secondaire m'énervait assez rapidement....
Bon, il est vrai que même si l'histoire n'avait, pour moi, pas de quoi casser la pates à un canard, j'avais continué à regarder juste pour les combats qui étaient pour moi impressionnants, ça et savoir l'identité du Rider Blanc (et croyez moi je me suis fait avoir niveau révélation pas ouf). Cependant en ce qui concerne le reste, je n'ai... pas vraiment été séduit.
Et puis est arrivé le successeur de Kamen Rider Wizard, Kamen Rider Gaim. Je vous l'annonce de suite, même si il y a moins d'acrobatie type matrix dans ce Rider, les combats sont épiques, mais ce n'est pas tout !
En plus d'un thème original permettant une esthétique intéressante, et d'un nombre de Riders colossal, Kamen Rider Gaim s'est doté dans son staff d'un nom de choix dans le milieu du divertissement japonais : Gen Urobochi, aussi surnommée, Gen Urobutcher, scénariste de renommé, et notamment auteur de Fate/zero (le truc avec une meuf chevalier blonde sexy), Psycho-Pass, et Puella Magi Madoka.
Sachez que ce dernier a déclaré être lui même un fan du toku. Niveau Kamen Rider, il regardait Kamen Rider Black. De plus étant donné les similitude entre Puella et Ryuki, on peut penser que notre Urobobo a aussi continué de regarder d'autre Kamen Rider et notamment Ryuki, qui possède lui aussi un nombre de Riders conséquents.
Sachant cela, lorsqu'un auteur d'anime de renommé, fan depuis longtemps de Kamen Rider, a pour tâche d'en écrire un lui même, de plus avec pour mission d'arrêter de formater les intrigues sous deux épisodes, on peut se dire : Wow, ça va être un beau cocktail tout ça...
Et ben oué, ça l'est. Let's Start parler un peu de ce rider après cette intro un peu longuette...
...
Fruit, samourai et serrure.
Ajouté à cela des chevaliers européens, des guerriers chinois et j'en passe... Voilà un bon mélange de thèmes qui paraît au premiers abords difficile à imaginer dans une seule série. Et pourtant, dans un second abords et si l'on réfléchit bien, avec ces thèmes, l'histoire et son sujet traité se révèle finalement assez logique....
Commençons par parler de l'histoire. Le personnage central de Kamen Rider Gaim se nomme Kota Kazuraba. Celui-ci habite Zawame, une ancienne municipalité sans grandes envergure qui, après l'arrivé et la prise de pouvoir de la petite municipalité par une grande société nommé Yggdrasil, devient rapidement une grande ville renommé. Yggdrasil étant le pilier de l'évolution du lieu, la société pour le moins mystérieuse a aussi installé une grande tour semblable à un arbre géant dans le centre de la ville pour rappeler aux habitants quiké l'chef ici.
Dans le même temps, les jeunes ont pour divertissement la création de divers groupes de danses disséminées un peu partout dans la ville. Ces groupes de jeunes danseurs se regroupe sous la bannière de divers team.
Kota faisait partit d'une Team, la Team Gaim, mais il a arrêté de danser pour se concentrer à chercher des emplois et tenter de gagner son loyer en compagnie de sa sœur Akira.
Seulement voilà, la ville n'est pas assez grande pour toute les Teams, et pour gagner les scènes, les différentes Teams se battent via un jeu appelé l'Inves Game, une espèce de jeu à la pokémon qui consiste à invoquer des petits monstre virtuel de nature inconnue, via des cadenas nommé lockseeds, et qui se battent entre eux pour déterminer qui sera le gagnant de la scène. Pour ajouter encore plus dans le côté compétitif, un classement par vote de popularité détermine qui est la team la plus In et qui est la moins.
Tout ceci, assez long à expliquer par écrit est pourtant expliqué assez clairement dès le premier épisode et ceux, dès les premières minutes. Et dîtes vous que ce n'est que le début, l'histoire ne commence à s'introduire que réellement après avoir eut vent de ce background en tête.
La team gaim est mal en point depuis le départ de Kota, à cause de l'Inves Game et du système de classement dans lequel celle-ci est au plus bas. Dans un même temps analogue, le vrai plaisir des jeunes, la danse, se détériore au fil du temps. Et puis voilà que Yuuya, leader de la team Gaim, se fait contacter par Sid, le vendeur de lockseed pour lui proposer une mystérieuse belt.
Voulant partager cette information avec Kota, il lui donne un point de rendez vous en même temps que Mai, une membre aussi de l'équipe Gaim et aussi ami de Kota. Trouvant à la place de Yuuya une mystérieuse faille interdimensionnel menant à une forêt inconnue, Mai et Kota y rentre pour trouver des étranges fruits plantés sur les arbres ainsi que la belt que Yuuya avait reçut.
Essayant le belt, Kota ramasse ensuite un des fruits pour constater que celui-ci au contact de sa main une fois la belt accroché devient... Un lockseed ! Il n'a, avec Mai le temps de réfléchir qu'un monstre de la forêt les attaques les obligeant à fuir jusque dans le monde normal.
Et puis après moultes péripéties que je ne détaillerais pas, Kota dans un concours de circonstances arrive à connecter la belt avec un lockseed pour se transformer en Kamen Rider Gaim, lui conférant assez de pouvoir pour venir à bout du monstre.
J'aurais pu vous copier coller le résumé de wikipédia pour vous raconter tout cela, ça aurait été sûrement plus court mais ce dernier vous spoils la finalité du premiers arc contenant les 11 premiers épisodes.
Je me contenterai donc de dire qu'après cette péripétie, parce que c'est un héros au cœur pur, Kota décide rapidement d'utiliser ses pouvoirs pour protéger les habitants de Zawame de l'apparition de monstre issue de la forêt. Il est cependant bientôt rejoint par d'autre Riders aux buts bien plus puérils au départ, qui ne pensent qu'à utiliser les belts pour monter dans le classement ou faire tout simplement du spectacle avec.
Accompagné à tout cela, Yggdrasil se cache dans l'ombre tramant derrière lui un lourd secret ainsi qu'une participation évidente aux évènements qui se déroulent....
...
Sans plus de spoil, attardons nous désormais sur la critique.
Je vais être simple, ce rider, en particulier grâce à son auteur, possède une histoire qui hisse Kamen Rider Gaim comme l'un, si ce n'est la meilleur série de Rider paru depuis les 5 dernières années. Il s'agit même encore plus simplement pour ma part, du meilleur Kamen Rider que j'ai regardé. Dimanche (la sortie des Raws) était ma raison de rester en vie pour voir la suite de ce Rider.
Commençons par la forme, les fruits pourraient comme la plupart des thèmes d'un Kamen Rider, s'avérer un thème difficile à prendre au sérieux. Urobochi a donc commencé en finesse et a décidé, ce qui est un point positif pour la série, de plonger de manière douce et linéaire, voire subtil, le spectateur vers une histoire complexe et tragique, en commençant par présenter un monde au départ presque innocent.
Ainsi les premiers épisodes sont très classiques, ils nous présentent l'univers, un héros au bon cœur comme d'habitude et pas mal de scènes et d'allusions rigolotes parsemées régulièrement un peu partout dans les premiers épisodes. Les fruits servant d'armures et d'armes, c'est rigolos, voire absurde, et même les personnages eux même au départ s'en rendent compte.
Concernant le thème des fruits donc, celui-ci est bien exploité car tout de même, les armures sont classes, et les séquences d'henshin sont pour moi très belles et agréables à regarder.
Mais bon, pour tout ceux qui connaissent Urobochi, on sentait le coup venir, un truc bien sale allait arriver. De plus la scène type Sekigahara d'introduction le disait clairement : Y a vraiment une merde qui se prépare. Et, effectivement, c'est arrivé peu après le premier arc de la série.
Puis petit à petit, révélations après révélations, on arrive d'un truc qui paraissait n'être qu'un jeu, à la gestion d'une fin du monde mais... Je n'en dirais pas plus.
Urubochi savait cependant qu'il s'adressait dans sa série à des enfants, et n'a jamais fait de drames gratuits. Il n'y a ainsi pas eut tellement de truc hardcore dans la série qu'on ait pu avoir dans ses séries précédentes, et chacun de ces drames ou des scènes plutôt brutale que la série pouvait contenir étaient justifiés, avait ses raisons, des circonstances de sortes à ce qu'on pouvait se dire au final : Ca ne pouvait que finir comme ça.
Passons aux personnages. Kamen Rider Gaim a une structure de personnages très semblable à un Shonen. En effet, Kota n'est pas annoncé comme le seul héros. Dès le départ, une panel de personnages est présentés dans une bataille qui s'annonce titanesque et, comme une sorte d'annoncement, chacun de ces personnages connaitra une véritable évolution psychologique au fil de la série.
Seulement, il n'y aura que deux champions qui se disputeront la récompense final, Kota, Kamen Rider Gaim, et un autre Rider, de couleur rouge, le Rider Banane plus communément nommé : Kamen Rider Baron. Il s'agit en faite d'un personnage au départ assez antipathique nommé Kaito Kumon, Leader de l'équipe de Danse Baron, elle même rival avec Gaim. Kota et Kaito ont une relation de rivaux eux même à la manière d'un Shonen où, comme Naruto et Sasuke, ou encore Son Goku et Vegeta pour rester dans les classiques, ces deux là auront une relation ambigus entre à la fois amis et en même temps à la fois comme meilleur ennemi.
Les deux personnages, aux philosophie opposées mais complémentaire, connaitront tout deux une évolutions et une augmentation de puissance parallèle, Kota en tant que héros idéalistes, et Kaito en tant que anti héros pragmatique, possédant des valeurs cependant presque admirable.
Le personnage de Mitzunane quant à lui, ami de Kota et membre lui aussi de la team Gaim, menteur née, est sans doute, du moins pour moi, le personnage le plus original de la série. Mentant et manipulant les autres, mais surtout lui même, il s'enfonce dans une situation dans laquelle il est à la fois pauvre victimes mais aussi bourreau. Je pense qu'il s'agit d'un personnage dont la lecture et la conclusion restera la plus mature et voire même la plus réaliste, de ce Kamen Rider. Le caractère de Mitzunane pourrait sans doute être élogieuse dans une critique de cinéma s'il avait été imprégné dans un autre contexte qu'une série de combinaison moulante.
A côté de ses personnages se trouvent les autres participants de la série, tous ayant des particularités classes et originales en apparences mais qui au final, et tant mieux car cela aurait sûrement surplombé le reste, ne sont pas traité aussi profondément que les trois autres cité au dessus. Parmi eux, on a Ryoma Sengoku, DJ Sagara, Oren Pierre Alphonso, Zack, et j'en passe.... Cependant, même s'ils n'ont pas autant de poids que Kaito, Kota et Mitsuzane, leur participation à la série est loin d'être superficielle, primordiale à l'évolution individuelle de chacun des trois personnages principaux.
Les méchants quant à eux, ont pour leur part un personnage assez tragique en tant que leader, ainsi que philosophe... Il est donc pour ma part intéressant lui aussi, mais je n'en dirait pas plus.
Il est intéressant de noter aussi que le motif de chaque personnage ne passe pas souvent comme des motif classique comme la domination du monde ou la croyance à être un messie supérieur. Les motifs sont pour pas mal assez subtils, la réponse à une injustice, la volonté d'essayer d'agir en conscience de la maturité, la tentative inespérée de préserver ce qui nous est chère, l'obsession maladive à la science et à son travail... Tout ceci est donc un point intéressant en plus pour ce Kamen Rider qui finalement aborde des thèmes assez réaliste dans les motivations de ces personnages avec notre monde contemporain.
...
Comme je l'ai dit, les combats ne sont pas aussi acrobatiques que ceux de Kamen Rider Wizard, mais placé dans le contexte de l'histoire, ils prennent une forme assez épique et ne sont pas non plus mal foutus. Cet aspect épique de l'histoire peut avoir deux sources. D'une part, les musiques qui accompagnent certaines scènes sont tout simplement magnifiques, et je prend plaisir à les écouter sur youtube. Cela va de l'OST (mention spécial à la numéro 17 et 25) aux originales song des acteurs (Raise up your flag et Never Surrender) et du groupe Kamen Rider Girls (EXA et Toki No hana).
Ces dernières, en plus d'être jolies s'intègrent très bien aux scènes mais de plus, ne sont pas surexploité, mise à part peut-être dans certains épisodes promotionnelles (j'y reviendrais).
L'autre aspect est sûrement ce qui se cache derrière l'histoire. Gen Urobochi a fait de son histoire une histoire presque allégorique en reprenant des thèmes mythologiques et d'épopée un peu partout dans la culture historique pour la série. Cain et Abel pour Mitsuzane, l'épopée de Gilgamesh pour Kota et Kaito, Hellheim, et j'en passe....
A côté de cela les références subtile de la culture pop (every lemon is evil, pour exemple, ou encore la référence à Endor), et vous obtenez une histoire à la fois cool dans la forme mais aussi épique et époustouflant, dans le fond.
Au final, je pense qu'il serait intéressant d'analyser Kamen Rider Gaim dans une école de cinéma, car cette série nous apprend définitivement que derrière un truc qui ressemble à Power Ranger ce cache en vérité une véritable œuvre à part entière surpassant, pour ma part, certains classique même du cinéma d'action et autres trucs connut des occidentaux, une claque de la part de japonais qui, peu importe ce qu'il traite, arrive à faire un truc conséquent et très bien travaillé sans pour autant se la ramener à tout bout de champ.
Il est cependant parfois dommage que certains épisodes n'ait pas été écrit par Urobochi, ces épisodes servant souvent de promotions qui, bien que ce soit parfois des épisodes amusant (celui sur le foot), cassaient pour la plupart du temps le rythme de ce rider. Certains mêmes étaient franchement pas agréable à voir (Reboot...). Derniers épisode que je pense pouvait être optionnel, l'épilogue. Celui-ci n'a pas été écrit par Urobochi et cela se sent. Je pense qu'il a été imposé par les producteurs qui voulait une vrai fin mais, à la manière d'une série culte nommé les Sopranos, finir la série sur l'avant derniers épisode aurait été, en mon sens, mieux, et plus artistique, même si l'épilogue en lui même n'était pas non plus à vomir, on sentait qu'il n'était pas vraiment utile....
...
Conclusion, que dire de ce Kamen Rider au final ? Et bien, il est intéressant à regarder, à re regarder, et même ensuite, pour les curieux, à analyser. D'une part, parce qu'il est bien réalisé, il possède des plans et une esthétique agréable et soigné par des réalisateurs et des artistes consciencieux et minutieux du détail dont pourtant, échappe à la plupart des yeux. D'autre part, son histoire marque bien la marque de son auteur, de son début, à son développement, jusqu'à la fin de l'avant dernier épisode, on sent une véritable signature de sa part, une signature issue d'un auteur de talents et expérimenté. Agréable à regarder et à analyser, il est cependant dommage que, parce que c'est un Kamen Rider, cette série ne figurera sans doute jamais dans les grands journaux d'analyse cinématographique occidentaux. J'ai cependant espoir quand même un jour que, des séries sous estimées comme celle-ci se fassent un jour un stage dans la culture du monde audiovisuelle.
"Koko kara wa ore no sutēji da!"
Je n'ai pas tout lu de tout ce que tu as écris... mais, je me demandais, tout d'abord, si tu avais bien choisi l'endroit où tu as posté tout ça.
En effet, pour parler d'animés, et faire des critiques dessus, je crois qu'il serait plus approprié de le faire dans la section dédiée, c'est à dire dans la section Culture-Actualité.
Parce que là, je ne sais pas, mais je ne pense pas qu'un recueil de critique ait vraiment sa place dans la section "Vos écrits!"...
Mais ce n'est que mon avis, je pense qu'il vaudrait mieux attendre celui d'une personne plus au fait des normes du site pour se décider.
House MD
Critique de la saison 1
Diffusé sur la Fox, en 2004
Le docteur Gregory House, brillant médecin misanthrope et peu conventionnel, dirige une équipe de « diagnosticiens » (internistes en français) au sein de l'hôpital fictif de Princeton-Plainsboro dans le New Jersey. House se montre souvent arrogant, cynique, anticonformiste et asocial. Il boîte en raison d'une douleur chronique à la jambe droite due à un infarctus du muscle de la cuisse. Il utilise une canne et abuse de Vicodin, analgésique opiacé à base de paracétamol et d'hydrocodone, pour soulager sa douleur.
Avec son équipe, composée des docteurs Allison Cameron, Robert Chase et Eric Foreman, il est chargé d'éclaircir des mystères médicaux, lorsque d'autres médecins n'ont pu trouver la cause ou le traitement des symptômes que les patients présentent. Souvent en conflit avec sa directrice, administratrice de l'hôpital et doyenne de la faculté, le Dr Lisa Cuddy, il compte sur le soutien fluctuant de son meilleur et unique ami, le Dr James Wilson.
Introduction :
Une série qui a fait couler beaucoup d'encre, surtout dans les réseau sociaux, et ce pour une cause, son personnage principal Gregory House. Ce personnage popularisant quelque peu les héros antipathiques fut pour l'époque une révolution. Sa personnalité à la fois intelligente mais aussi celle d'un borderline toxicoman a donné naissance à l'une des série les plus populaires de son temps, mais ce personnage a t-il fait seul le succès de la série ?
Si créer un personnage original était le seul atout d'une série, alors il paraitrait étonnant que de son temps cette série fut à la tête des audiences seulement pour ce motif. La série docteur House ne parle pas seulement de House (même s'il elle en parle beaucoup), mais traite comme tout network de sujet de société varié tel que la religion, la culture, mais aussi, ce qui vaut la célèbre réplique « everybody lies » de la série, le mensonge.
Pourquoi ment-on et est-ce mal de mentir ? Mais encore une fois, docteur House ce n'est pas que ça. C'est aussi une belle réalisation, de belles interprétations d'acteurs, et enfin, c'est aussi des moments d'humour à la fois acide et intelligent à l'efficacité redoutable.
Les 3 premières saisons de House MD sont pour moi les plus intéressantes, elles savaient rester malgré les apparences plutôt sobre et cohérentes, sans trop d'exagérations surréalistes. Cela arrive pourtant à partir de la 4ème saisons, ou le personnages de House exagère ces traits de caractères jusqu'à devenir dans les dernières saisons, qu'un simple archétype limite sans réel profondeur malgré le fait que justement on essayait dans ces dernières saisons de le lui en donner.
Il n'est pas question dans cette critique de parler de ces dernières saisons, et bien que je m'attarderais peut-être plus tard sur les saisons 2 et 3, revenons d'abord aux origines de la séries. La saison 1 se suffit à elle même pour savoir ce qu'est une série réussit, et bien qu'elle ne soit pas sans défaut, elle a suffisamment de qualité pour que j'en fasse l'éloge dans cette longue critique.
Sans plus tarder passons à la chair.
Gregory House, un remède peu commun :
Le personnage de House se distingue de la plupart des série d'abord par son héros. Même si le thème de l'anti héros est facile à imaginer, la manière dont House est traité dans cette saison en tant qu'anti héros est plus subtile qu'il n'y paraît.
Un médecin qui « n'en a rien à foutre de ses patients » est-il toujours un médecin ? Peut-on enlever la compassion de la pratique de la médecine ? Bien que dans la réalité, cette question ne se pose pas , la problématique que pose cet aspect de la personnalité du médecin est intéressante. Pourquoi ? Car éprouver des sentiments pour ses patients amène effectivement à des complications que House met en évidence : la compassion fait perdre l'objectivité et peut ainsi nuire au médecin lui même, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Comme la série le souligne dans l'avant dernier épisode de la série Cours magistral (Tree stories), un étudiant en médecine veut la plupart du temps aider les gens et les soigner, mais forcément un jour, il sera amené à tuer un patient, et dans ce cas s'attacher à lui deviendrait un fardeau.
Je peux me permettre de me prononcer la dessus ayant moi même un père médecin (réanimateur). Dans la vrai vie, si on peut nuancer, un médecin doit compatir à ses patient, mais effectivement, il ne doit pas « trop » s'impliquer, sinon oui, il deviendra un plutôt mauvais médecin. Evidemment, ne pas compatir du tout à ses patients comme le fait House revient aussi à être un mauvais médecin, mais aller dans ce côté de l'extrême plutôt que de l'autre paraît plus intéressant, c'est pour ça que je ne fais pas beaucoup attention à ce détail par rapport à la réalité, et puis une série américaine doit toujours aller de l'extrême, à la différence qu'ici c'est bien fait.
Autre fait intéressant sur House : sa toxicomanie. Ironiquement, le médecin est un malade chronique lui même, souffrant de douleurs à la jambe dû à un caillot. Pour compenser cette douleur, House prend de la Vicodine, et en est devenue accro. La toxicomanie de House est omniprésente dans la saison 1, sans pour autant être trop accentué ou approfondie. Le point culminant est dans l'épisode A bout de nerfs (Detox), ou pour gagner un pari, House se passe de la Vicodine durant 1 semaine. Il y apprend 2 choses : un, il est accro, deux, pour lui ça n'est pas un problème. Notons que Hugh Laurie joue à merveille le drogué en désintoxication dans cet épisode.
Que House ne veut pas reconnaître qu'il a un problème n'est pas forcément un tort car comme il le souligne, la Vicodine lui permet de bien faire son boulot. C'est une question intéressante car pour les boulot stressants, ou l'échec amènerait à de grave conclusion, la drogue est-il si mal ? Evidemment, le haut placé comme la Vicodine est le cas extrême, mais pour la petite drogue comme la cigarette, qui permet de destresser, on peut se poser la question de combien de gens ferait encore bien leur boulot si il n'avait plus accès à cette petite fumette.
Pour finir sur le personnage de House, un grand point fort de ce dernier est son sens de la répartie et de l'humour. Maniant à perfection le second degré, l'ironie, la métaphore, et ayant une culture populaire assez riches, House peut balancer des pics à la fois drôle et acide suivit toujours quand même d'une certaine profondeur. Qu'ils soit pour blaguer ou pour des termes plus graves, House peut-être éloquent dans ses discours. Par exemple, en bon athée qu'il est, citons :
« Oh, vous pouvez croire en tout ce que vous voulez, les esprits, la vie après la mort, le Paradis et l'Enfer, mais pour les choses de ce monde, ne soyez pas idiote. Parce que vous pouvez toujours me dire que vous vous en remettez à Dieu pour vous sortir de là, mais quand il s'agit de traverser la route je sais que vous regardez des deux côtés. »
L'athéisme de House est d'ailleurs un point récurrent dans la série, je vais pas trop m'attarder dessus pour cette fois-ci.
Dr House en 22 épisodes, une structure qui tient :
Je l'ai déjà dit au début, mais les 22 premier épisode de House MD se suffisent à eux même. Les saisons suivantes permettront de compléter l'univers ou voir d'autres problématiques, et bien que les saison 2 et 3 sont excellentes, la saison 1 se suffit pour comprendre la série dans ses plus beau jours. Pourquoi j'insiste sur ce point ? Car la saison 1 de House MD est intéressante à analyser je pense pour qui veut faire une série complète et riche sans pour autant devoir être trop trop longue. Pour moi une série tournant autour de 20 à 25 est en effet un chiffre idéal.
22 épisodes... Mais que contient 1 épisodes de docteurs House plus précisément ? Essentiellement 2 choses, c'est un cas médical important, et des cas de consultations.
Le cas médical permet de jouer avec le drame et la profondeur tandis que les cas de consultations permettent de respirer dans une ambiance plus décontracté. Ce qui est intéressant c'est que souvent la problématique général de l'épisode fait un parallèle entre le cas médical et les cas de consultation, ce qui permet d'explorer la problématique dans plusieurs sens à la fois et avoir ainsi un œil plus éclairé sur le sujet. Par exemple, House traite à la fois une jeune fille grosse se sentant mal dans sa peau et à la fois une femme grosse qui elle, aime être grosse.
Les problématiques, parlons en. En 24 épisodes, House MD arrivent à faire le tour de la société en général avec intelligence. Les problématiques que traversent les différents épisodes sont variés, religion, tenu de son corps, le surmenage, devoir grandir à ses dépends, l'adultère.... Dans la plupart des cas, les problématiques sont bien traités.
Par contre on pourra reprocher à certains épisodes d'être faible par rapport à d'autre (je pense notamment à l'épisode Histoire d'une vie) car dès fois malheureusement leur problématiques peuvent paraître avoir été traité avec trop de pathos. Ce n'est pas forcément faux, mais on sait que la volonté des scénariste, mais si leur volonté était peut-être dans le tort dans le cas du pathos, était finalement atteint. Finalement ces quelques erreurs de traitement des thématiques sont pardonné, car dilué par l'excellent traitement que subissent la plupart des autres épisodes.
Mise à part, si on revient sur le cas médicale important, les séances d'investigations dans la fouille du domicile du patient, et ces fréquentes scènes ou l'on essaie de le réanimer donne aussi un bon rythme aux épisodes.
J'ai dit que les épisodes de House était avant tout 2 choses, en vérité à partir de l'épisode 14, ça en est 3. En effet avant l'épisode Changement de direction, chaque épisodes était plus ou moins indépendants. On peut considérer que les épisodes 1 à 14 sont en faîtes un 1er arcs qui permettent de présenter les personnages de manières subtiles et gouttes à gouttes. Comme on ne les voit jamais en dehors du travail, les informations sur la vie privé des personnages, en particulier l'équipe de House, composé de Cameron, Chase et Foreman, les rares parcelles d'infos de vie privé qu'on peut avoir sur eux tout au long de ces épisodes rend ces personnages encore plus intéressant.
On se demande par exemple ce qui a poussé Cameron, belle femme qui aurait pu ne pas faire d'études et demander pourtant tout ce qu'elle voulait, a choisi la voie dur et sans pitié de la médecine. La raison trouvé est sans être excellente, plutôt assez bonne quand même et explique pour beaucoup le caractère du personnage.
La relation de collègue entre ces personnages est tout aussi intéressante car pour une fois, les personnages bien que sauvant des vie ensemble ne sont pas amis, cela donne ainsi un résultat appréciable.
Mise à part cette quête de mieux connaître les personnages principaux, il n'y a pas d'éléments qui lie réellement les épisodes entre eux avant ce fameux épisodes 14. A partir de cet épisode survient un antagonist à House, un danger : Edward Vogler, riche entrepreneur noir promettant 100 millions de dollars à l'hôpital ou travail House. Outre que cette sommes soit quand même pas mal exagéré et le personnage d'Edward plutôt simple, le danger qu'il représente permet de mettre les personnages dans une situations nouvelles qui permettra d'accrocher le spectateur et enchainer ainsi des intrigues secondaires qui durera jusqu'à la fin de la saison.
Bien qu'avant les épisodes était plus ou moins indépendants jusqu'à cet épisodes 14, il le restes toujours à partir de celui-ci, mais quand même de manière beaucoup moins accentué.
Selon les créateurs de la série, Vogler était imposé par la Fox, pour moi ce n'était pas une mauvaise chose de placer une intrigue secondaire à long terme et cela permettait de révéler d'autre aspect psychologique des personnages étant donné leur situation, révélant des aspect de leur personnalité que l'on ne soupçonnait pas encore. Dans l'aspect général de la saison, je trouve aussi intéressant d'avoir placé cet intrigue secondaire assez tardivement dans la série, ce qui permettait d'avoir le temps de prendre ses aises avec l'univers pour finalement le voir un temps bousculé.
Notons aussi qu'il est amusant de constater que le personnage de Vogler, symbole du capitalisme antagoniste, fut imposé par cette structure capitaliste qu'est la Fox. Le capitalisme dans le domaine médical est d'ailleurs plutôt bien traité par Vogler, utilisant les médecins comme vendeurs de ses médicaments.
Vogler partira après 5 épisodes mouvementé et rythmé ayant pour conséquences le départ de Cameron. Son départ marque le début du troisième et dernier arc de la saison, qui explore plus la personnalité de House du côté sentimental.
Une belle conclusion :
Tout au long de l'arc Vogler, des indices de l'attirance de Cameron pour son patron était présents. Le point culminants arrive donc dans la première partie de ce dernier arcs en 4 épisodes.
Dans En plein Chaos, House, après une confrontation acharné et désespéré contre Vogler veut retrouver Cameron dans son équipe, mais celle-ci ne veut pas revenir.
Il retourne pépère à l'hôpital qui se trouve en situation exceptionnel, une épidémie. La batîment est plein à craquer et met ainsi le travail de House dans une situation peu commode, un bon commencement pour ce dernier arc dont l'épisode se passe pour la majeur partie avec l'absence d'un de ces médecins principaux. C'est aussi le moment de rendre des comptes sur un personnages qui avait joué les petits malin lors de l'ère Vogler. Le cas est d'ailleurs intéressant et le twist d'une grande efficacité émotionnel, à propos d'une ado enceinte trop jeune... House revient après la résolution du cas chez Cameron qui propose cette fois de revenir en échange... d'un rendez vous !
La problématique est définitivement posé, House, aussi misanthrope soit-il peut-il aimer ? Chaque personnage y vas de son opinion pour le plus grand plaisir du spectateur, et la réponse final est donné dans ce dîner idyllique entre les deux médecins virant à une valse raté : Gregory House ne peut pas aimer.... L'interprétation de Morrison jouant Cameron a bien aidé à construire cette relation entre la femme médecin et son patron.
Volte face dans la dernière partie dans les 2 derniers épisodes. Avant dernier épisodes, le plus marquant sans doute de la série, Cours magistral déjà cité au début. Cet épisode est marquant sur le plan de l'univers de la série et explique enfin pourquoi House a une douleur à la cuisse, il est marquant aussi car il présente de manière inatendu l'amour perdu de House, mais surtout, sortant du cadre de la série, il est marquant pour sa narration révolutionnaire.
Si on suit son nom en VO, Tree stories raconte 3 histoires.... Plus précisément 4, une se passant au temps présents dont le personnage de House raconte les trois autres histoires à des étudiants au passé. Les trois histoires présentent des cas similaires mais légèrement différents de patient de l'hopital... Le fait que House soit le narrateur permet au personnage de jouer avec la narration, donnant des résultats pour le moins cocasse, drôle, jouant avec les ellipse de temps, jouant avec l'image surnaturel d'une métaphore utilisé dans une phrase concrète.... Mais surtout... Innatendu... Quel réaction avoir quand on se rend compte que un des patient dont House parlait était... lui même ! Pour tout auteur de scénario recherché, Cours magistral est un incontournable.
Mais Cours magistral introduit en même temps l'ancienne amour de House dont la relation avec ce dernier est mis plus en détail dans le dernier épisode de la saison. Ce final est bon, permet de mieux explorer le personnage principal dans son côté intimes, mais ce n'est pas non plus THE final. Cours magistral aurait pu servir de final, et à côté, le dernier épisode Le Choix de l'autre paraît un peu moins puissant. Il reste tout de même un excellent épisodes, bien écrit, et le fait que ce final ne finisse pas par un cliffanger of Ze World permet de conclure la saison de manière à que justement, elle puisse suffire à elle même.
Conclusion de la critique (cette fois) :
Vous arrivez déjà (ou après une longue lecture interminable et éprouvante) à la fin de cette critique. Que dire pour synthétiser ? Et ben... C'est une excellente série que je pense tout ceux qui veulent faire une série devrait analyser, et cette critique y aidera peut-être, mêlant thème de société, philosophie, et franchement bon divertissement... Que demander de plus au final ? Le tout accompagné d'une bonne réalisation (certains plans faisant sourire comme par exemple l'épisode Chercher l'erreur qui reprend le plan du tableau de la sainte vierge), d'un très bon voir excellent jeu d'acteur, le tout sous un fond d'humour et d'intelligence à franchement faire réfléchir, et l'on obtient au final les ingrédients d'une série qui sera une des plus populaires de son temps.
Dernière modification par Monteskieu (03 Sep, 2015 21:45:25)
Petite analyse des contes et One Shot de Zorga. Rien de plus à ajouter.
Turquoise :
De tout les OS de Zorga, il est sûrement le plus glauque mais aussi le plus fascinant. L'histoire parle d'une femme employé de bureau, méprisé par ses collègues masculins. En effet, elle a pour particularité de pouvoir manipuler le feu (like Amivola ! Lulz), ce qui dérange ses collègues, et son patron. Bref la bonne vie de merde. Un jour, de manière un peu random il faut l'avouer, elle se rend dans un cimetière un peu déprimée et y fait la connaissance d'un fantôme qui lui propose de jouer aux dames avec des flammes. Après hésitation, elle y joue en parallèle de son boulot. Alors que jouer aux dames lui permet de mieux manipuler les flammes et ne plus créer de problème dans son job, elle constate qu'elle est toujours autant méprisé. Et puis un jour, un de ses collègue connard n°1 lui offre un ver de terre en guise de cadeau sarcastique. Ce ver décide de se la jouer yolo et attaque l'oeil du gars, la fille sauve son collègue en brûlant le ver et en guise de remerciement, le collègue l'engueule sans avoir oublier de lui cracher dessus. Prise de désespoir, elle se rend au cimetière, puis devient devant les yeux d'un veille homme qui passait dans le cimetière un peu plus tard, le même fantôme que le début.
L'interprétation de Turquoise est très incertaines, et plutôt dérangeante, est-ce une illustration du désespoir menant au suicide (oui l'heroine avait parlé de de se suicider au début, la joie) ? Une allégorie de l'exclusion social ? Une critique du monde du travail dominé par des hommes connards (féministe misandre, cet OS est pour vous) ? Toute ces interprétations laisse planer des doutes et un peu de perdition glauque, cela est aussi vrai dans l'univers de l'OS en lui même. Le fantôme qui a invité la fille a jouer l'a t-il entrainé dans un piège psychologique et l'entrainer dans la même chute que lui ? Et ce ver... Qui tente d'arracher les yeux du mec...
Bref, sur le coup, l'auteur a réussi son pari, donner une ambiance mystique mais aussi un peu malsaine à son OS. Si les thèmes abordés semble peu approfondie, l'ambiance inscrite est quand même plaisante et mérite d'y jeter un coup d'oeil. Cela est dû en grande partie par le travail graphique, très particulier. Les visages des personnages sont en grande partie caché, leurs ligne divaguent, tout ceci renforce l'aspect de perdition. Concernant le côté glauque et mystique, il est assisté par la couleur dominante de l'OS : le bleu (turquoi toussa...). Ce bleu renforce un aspect nocturne et donc mystérieux, mais dans le même temps, le bleu utilisé par l'auteur n'est pas très sombre et laisse planer une sorte de douceur. Le côté glauque se rajoute par les autres couleurs. Lorsque l'héroïne travail, est utilisé le gris, couleur souvent de l'aliénation et de l'ennuie, de la froideur.
Mais la couleur qui mérite le plus d'intention de l'OS est le rouge, lorsque le ver attaque l'employé mâle. Alors que durant la quasi totalité des pages, les couleurs n'attaquait pas et exprimait soit la froideur, soit la douceur, le rouge exprimait un sentiment d'agression, ce qui contrastait nettement avec ce qui avait été dévelloppé. Ce rouge revient de manière moindre vers la fin, pour illustrer le fait que le veille homme, lui aussi sûrement un maitre du feu, s'est brulé les mains. L'attaque du ver est un moment violent, une sorte d'explosion qui du fait du contraste avec le reste de l'OS, surprend et dégoute, et laisse ainsi à la fin un sentiment très amer, mais cet amertume est en quelques sorte agréables, supplanté par la douceur que donnait la couleur turquoise.
Si l'OS n'a pas un scénario très approfondie, et laisse dans un sentiment de perdition, dans cet impression peut-être même qu'on nous a pas raconté grand chose, l'expérience graphique de cet BD fut tout de même plutôt franchement réussi, et pour cet unique critère, l'OS mérite de l'attention. Zorga délaissera l'aspect dérangeant de Turquoise mais gardera son skill en matière de douceur, dans son prochain OS.
La fille de la flaque :
Mon OS préféré, au grand dam de l'auteur. L'histoire parle d'un mec lambda vivant dans la campagne qui trouve par hasard un esprit de l'eau à l'apparence de jeune fille (évidemment), esprit d'un lac alentour. Elle aimerait rejoindre le lac et retrouver sa force mais a besoin d'aide. L'homme est d'abord réticent, puis après avoir été victime d'un kawaï face qui boude accepte. L'esprit rejoint le lac. Le mec lambda retrouve le cours de sa vie normal puis retrouve l'esprit dans sa baignoire, cette dernière l'avait en effet stalker.
L'OS n'est pas aussi impressionnant et prise de risque graphiquement que Turquoise. Cependant il est quand même réussi, les couleurs sont légère, et les personnages sont attachant... Autant graphiquement que scénaristiquement. L'histoire est moins confuse que Turquoise et fait poser moins de question existentielles du pourquoi du comment de l'histoire d'espèce. Là non plus elle n'est pas réellement développée et reste très simple, cependant encore une fois, l'ambiance est à ajouter au crédit de l'OS, l'auteur a voulu faire transparaître un aspect mignon et léger, et il a réussi.
Revenons à l'histoire, oui, elle est très simple, mais dans le même temps, c'est elle, et c'est la raison pourquoi c'est mon OS préféré, qui pose le plus de potentialité pour une suite. Bien que la relation entre le personnage principal et l'esprit soit crédible, il est aussi dans sa simplicité plutôt cliché, mais le background de l'esprit est largement développable dans un univers intéressant. Comment se manifeste les esprits, comment sont les autres (graphiquement et psychologiquement), et comment pourrait réagir le personnage principal face à un monde d'esprit qui le dépasse.
Même si l'histoire se suffit à elle même, j'avoue eut avoir le sentiment d'être véritablement curieux de savoir comment l'auteur pourrait développer cet OS si il avait été une prémisse d'une série. Les personnages n'était pas très développé, mais suffisamment d'élément était donné pour qu'ils acquiert de la consistance, de la consistance potentiellement développable. A la place, on aura droit à la Revanche, j'y reviendrait... peut-être à l'occasion d'un autre billet.
La consistance des personnages de l'esprit de la flaque ne se retrouvera pas dans les autres OS de Zorga, mais ce n'est pas pour autant que ses autres histoires indépendantes ne sont dénié d'un total intérêt.
Le sac et la canne à pêche
Ce OS est le résultat du travail scénaristique suivant : L'auteur a dormi, il a rêvé, et il a retranscrit son rêve. C'est l'histoire d'un mec qui a paumé son sac sur un arbre, et puis une femme vient l'aider. Elle tente de récupérer le sac avec une canne à pêche, mais malgré la longueur de l'objet (pas de sous entendu dans ma phrase, chui pas comme ça moa), elle coince aussi sa canne dans l'arbre. La fille encore dans un acte de bonté et/ou d'imprudence, si on prend en compte les statistiques judiciaires du droit pénal, invite le mec a dormir chez elle pour que le lendemain, ils viennent chercher le sac et la canne avec une échelle. Après une nuit sans coucher ensemble mais quand même à rigoler de leur aventure nocturne hilarante (huhu), ils viennent chercher les objet avec l'échelle puis s'échange leur numéro. Ellipse, et on apprend que les 2 jeune gens désormais marié et parents, prie l'arbre de leur jardin avec leur canne à pêche (un culte paien sans doute en lien avec le grand satan de la pêche).
Encore une fois l'histoire est simple, mais là encore plus au point que le cliché est limite dérangeant, qui croirait qu'une histoire d'amour pourrait être aussi rapidement construite ? Et comme l'histoire ne laisse pas vraiment de potentialité quant à une suite, on peut finalement se dire osef. Cependant passé ce rebutage, ça reste mignon, mais quand même, comparé à tout les autres OS, c'est peut-être le moins intéressant. Enfin... malgré le graphisme plus simple que les autres OS, et une histoire beaucoup moins intéressante, la narration se suit, et le style reste un tantinet agréable. A lire pour la détente, mais rien de plus, tel un rêve éphémère...
Il paraît que les gens
Toujours gardant un style de fille mignonne, encore plus encore ici puisqu'il s'agit d'une petite fille, Zorga s'attaque à la tristesse. A ne pas confondre avec Turquoise qui traite du désespoir et de la cassure, Il paraît que les gens traite d'une tristesse mélancolique et passive, passive dans le sens ou c'est étalé dans le temps tel un état de fait, et non une tristesse ponctuel qui a explosé dans Turquoise.
L'histoire parle d'une petite fille qui montre des posters pour retrouver son chien. Elle passe partout, dans les commerce alentour, dans la rue... Mais anomalie, le visage de son chien change à chaque fois, on apprend ensuite qu'elle a une mère malade (genre maladie grave et pas maladie style j'ai un p'tit rhum), et qu'elle dessine tout les soirs un nouveau chien. Plus elle passe, plus elle attire l'attention d'un commerçant. Un jour en rentrant de ce qu'on pourrait appeler son hobby d'embêter de manière absurde les gens, elles croisent un p'tit chiot. Mais celui-ci, la confondant sûrement avec une chinoise vorace, s'enfuit en courant. La petite fille rentre alors bredouille chez elle tandis que le commerçant dont j'avais parlé tout à l'heure, va à l'animalerie pour lui acheter un chien (ou pour le manger à son propre compte, c'est pas préciser, mais la première hypothèse est la plus probante).
Il s'agit de l'OS de Zorga le plus intéressant et le plus aboutit. Si l'esprit de la flaque est mon préféré sur la perspective d'une suite, Il paraît que les gens est intéressant en lui même notamment au niveau de son interprétation. Contrairement à Turquoise ou les questions interprétatives n'ont pas de réponses finalement très intéressante en soit, celle de Il paraît que les gens en a.
Une petite fille devant endurer les souffrances d'une mère mourante et donc acquérir trop tôt de la maturité et de l'indépendance, traduit son mal en voulant un chien, et en interprétant de manière erroné l'utilisation des pancarte Wanted. Un message à déchiffrer pas forcément obvious, mais qui de source sûr est ce dernier (Aka, j'ai pas le droit de dire son nom, c'est le même qui a révélé le Panama papers). Et honnêtement, par rapport aux autres OS, c'est un message réellement mature, reposant sur une réflexion sur la psychologie du personnage très intéressante, pas évidente mais logique. L'aspect mignon accentué par la petite fille et le p'tit chiot existe toujours, mais contrairement à l'esprit de la flaque et l'histoire de la canne à pêche, cet aspect mignon est supplanté par l'ambiance de tristesse mélancolique de la situation de la petite fille et de sa mère. En cela, l'OS se rapproche un peu au niveau de sa proportionnalité des sentiment à Turquoise, ou l'aspect mignon est supplanté par l'aspect nocturne et spectral. Mais encore une fois, par rapport à ce dernier, Il paraît que les gens offre un réel message interprétatif intéressant et sûr, et le fait que l'OS s'inscrivent dans une froide réalité, renforce donc son intérêt.
Zorga est donc un auteur plutôt mignon (dans son style de dessin hein!), qui aime dessiner des filles et des animaux mignons... surtout des filles, et qui a comme talent de traiter les genres qu'il souhaite avec décence. Et bien que ses scénarios ne soit pas très développé ou simple lors de ses OS, trois d'entre eux révèle tout de même des petites particularités. La simplicité ou le non développement de ses scénarios peut être un reproche, dans le sens ou ces OS satisferont uniquement des gens en quête d'insouciance et de mignon, ou d'ambiance nocturne, dans le cas de Turquoise. Mais 1, mieux vaut une bonne narration qu'un scénario de ouf, narration qu'il réussit, et 2, avec son dernier OS, Zorga a aboutit son aspect mignon pour raconter quelque chose de véritablement consistant et tristement véridique, pouvant potentiellement donc, élargir son lectorat si il continue dans cet aboutissement.
Note : Il parait que les gens a été choisi lors d'un concours mangadraft en tant que sélection de Alan Heller, mangaka professionnel et auteur de Lost Sahara.
Dernière modification par Monteskieu (24 Apr, 2016 17:58:18)
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