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Bonsoir ~
Sur les conseils d'un amie -qui m'a plutôt donné un ordre en fait-, je viens vous poster le premier chapitre d'un roman que j'essaie d'écrire. Je ne sais pas du tout ce que ça vaut donc... >_< J'espère que ça vous plaira.
Je précise que le personnage principale est un sale type et que ses pensées et convictions ne sont absolument pas les miennes. Je m'excuse également du nombre d'insultes qu'il pourra penser ou hurler au cours des chapitre à venir, je suis désolée, il y a toute une éducation à refaire, sa mère y travaille activement, je vous le jure. Sur ce... Bonne lecture.
Chap 1 : Réveil difficile
« Quand il est le fruit d’une réflexion, l’amour est fragile : qui a aimé n’a-t-il pas aimé dès le premier regard ? »
de Christopher Marlowe
Extrait du Hero and Leander
Putain… Ma joue me faisait un mal de chien. J’avais beau savoir que Sarah avait du caractère, je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle me gifle de la sorte lorsque je lui avais fait comprendre que ça n’irait pas plus loin que cette nuit. Qu’est-ce qu’elle croyait aussi? Que je deviendrais son chevalier servant parce qu’elle s’était glissée dans mon lit ? Ça frisait la débilité à ce stade. Soupirant, je me laissais retomber sur l’oreiller et remontait la couverture tandis que la porte de l’appartement claquait sèchement. Bon vent… Des pas se firent entendre dans le couloir et je sus que mon répit était terminé lorsque la porte de ma chambre s’ouvrit sur un Miki grognon.
« Tu abuses franchement avec les filles ces temps-ci Nath’. Tu comptes m’empêcher de dormir toutes les nuits ?
- Ne sois pas jaloux va, ton heure de gloire viendra aussi quand je ne serai plus là pour te faire de l’ombre.
- Je n’ai aucune raison d’être jaloux quand je vois l’état de ta joue. Quelle idée de mettre en rogne la capitaine de l’équipe de volley aussi. »
Sans une once de gêne, il vint me rejoindre au lit, se penchant pour observer mon visage, comme si de rien n’était. Sérieux…
« Tu sais, d’habitude, les gens évitent de se glisser dans les draps d’un mec nu.
- Ce n’est pas comme si j’étais une des nanas avec qui tu t’envoies en l’air toutes les nuits. Et puis je suis sur la couverture, pas la peine de jouer les pudiques. »
Je soupirai mais ne répondit pas. À quoi bon, Miki avait toujours réponse à tout. Et puis, il n’était pas une nana comme il me le rappelait si bien. Ça m’aurait pourtant diablement simplifié la vie. Blasé, j’observais ses yeux noisette et ses mèches blondes, la façon dont elles retombaient sur son visage désormais dépourvu des traces de l’enfance. En même temps, il était temps à dix-huit ans. Il avait suffisamment râlé quant au fait de ressembler à un gamin de quinze ans jusqu’à il y a peu que pour que le changement soit joyeusement accueilli. J’aurai préféré qu’il continue à garder son visage de gamin personnellement, ça m’aurait évité de devoir virer les sangsues qui le collaient désormais. Sérieusement, j’aurai aimé rester le seul à l’avoir remarqué, le seul qu’il fréquentait et à qui il était attaché. Au lieu de quoi, il était devenu populaire auprès de la gente féminine au cours de cette dernière année, ce qui m’avait obligé à ruser pour garder ma précieuse avance. Et le pire de tout cela, c’est qu’il n’avait pas la moindre idée des efforts que je faisais pour le garder, qu’il ne se doutait même pas des sentiments que j’avais pour lui. Je vous détrompe tout de suite, je ne suis pas gay, sans quoi ça aurait sans doute été plus facile à accepter, mais je l’aimais lui. J’aime sa façon de voir le monde, j’aime son énergie, sa malice, ses caprices, son optimisme à toute épreuve, la façon qu’il a de tourbillonner autour de moi comme une toupie endiablée. Je connais chaque facette de lui, chacun de ses doutes. J’ai toujours été avec lui, nous avons fait les quatre cents coups ensemble. J’étais son meilleur ami et son colocataire. Rien de plus.
Repoussant ce séraphin tombé du ciel en même temps que mes pensées moroses, je lui ébouriffais vigoureusement les cheveux en le forçant à baisser la tête tout en me levant et attrapais une serviette qui trainait sur le lit que j’enroulais autour de ma taille avant qu’il n’ait le temps d’en voir plus.
« Nath’ ! Arrête de faire ça, tu sais que je déteste !
-C’est pour ça que ça me plait autant. Je vais me laver avant d’aller en cours, tu devrais penser à te brosser les cheveux. »
Je lui lançais un sourire moqueur tout en refermant la porte de ma chambre contre laquelle s’écrasa un coussin. Il avait vraiment aussi mauvais caractère que moi ce gosse. ~
Nous vivons dans un appartement que nous louons ensemble depuis maintenant presque un an, depuis que Miki a perdu sa mère à cause d’en cancer en réalité. Comme son père est un connard de la pire espèce qui le traite comme un chien, Miki a saisit l’occasion pour mettre les voiles et couper les ponts, et je l’ai tout naturellement suivit. J’adore ma famille, ce n’est pas le problème, mais entre ma sœur et ma mère, j’étouffe assez vite, je n’ai donc pas vraiment regardé en arrière avant de lui proposer cette colocation. Le fait de savoir que je peux toujours rentrer chez mes parents après n’y est sans doute pas pour rien non plus mais il y a aussi que je voulais être avec lui. Je refusais de le laisser seul après la perte de sa mère vu que, le connaissant, il aurait été capable de faire des conneries. Mais peut-être que je me donne des excuses, que j’avais simplement envie de vivre avec lui, pour ce que j’en sais. Purée, c’est dans ce genre de moment que je me donne l’impression d’être une nana complètement accro à son chéri, de quoi vous coller la chair de poule. Abandonnant ma serviette sur la machine à laver, je me glissais directement dans la douche, sans me donner la peine de verrouiller la porte vu que le loquet était cassé. Une des dix milles choses qu’on doit réparer ou remettre en état dans l’appartement, ce qui me fait toujours sourire vu qu’on ajoute sans cesse des points à cette liste mais qu’on ne fait strictement rien pour la réduire.
Dès que l’eau chaude commença à couler, je me détendis immédiatement, savourant la morsure de la chaleur sur ma peau, oubliant momentanément la journée de cours qui m’attendait, la nuit que je venais de passer et tous les petits soucis de ma vie. La douche est un instant trop agréable que pour le gâcher avec les soucis quotidiens et je ne connais à ce jour qu’un seul moyen de le rendre plus agréable encore. ♥ Souriant de mes propres pensées, j’attrapai le shampoing et commençais à laver mes longs cheveux noirs, l’une de mes petites fiertés. Avoir des cheveux qui vous descendent jusqu’à mi dos n’est pas donné à tout le monde, les demoiselles le savent bien. Seul hic, ça m’obligeait à utiliser un après-shampoing démêlant, ce qui n’est pas très viril je le reconnais mais il faut souffrir pour être beau et je compensais largement autrement. Si Miki ne cessait de pleurnicher à cause de sa petite taille et de sa bouille de gamin, je n’ai pas à me plaindre avec mon mètre septante-huit, mes yeux verts et ma fine musculature due au club de fitness que ma mère m’obligeait à fréquenter avec elle avant, parce qu’elle refusait d’y aller seule. Je ne le lui dirai jamais mais je la remerciais pour cela parce que depuis, le pur beau gosse, c’est moi. ~
La porte de la salle de bain s’ouvrit, me tirant de mes pensées égocentriques –mais ô combien vraies !- pour revenir au présent. Du bruit du côté du lavabo me fit tiquer et je fronçais les sourcils, ouvrant légèrement le rideau de douche pour fixer d’un air accusateur mon colocataire qui m’ignorait royalement.
« Miki, ne t’avise pas d’ouvrir le robinet, tu sais très bien que ça prend l’eau chaude.
- Ce n’est pas de ma faute si tu prends trop de temps dans la douche, moi je me dépêche avant d’aller en cours. ♥
-Miki NON ! Ne fais..»
Trop tard, ce petit saligaud ouvrit largement le robinet pour rincer sa toute petite brosse à dent, me privant d’eau chaude durant d’interminables secondes, ce qui m’arracha un gémissement de protestation, de gêne et de colère à la fois.
« Tu vas me le payer morveux ! »
Il me fit signe de la main que je parlais dans le vent et je lui envoyai une gerbe d’eau odieusement glacée, ce qui n’ôta pas le sourire victorieux qu’il avait sur le visage. Je dois reconnaitre une chose, il n’y a que Miki pour vous regarder de haut tout en étant plus petit et avec une brosse à dent dans la bouche. J’attendis donc qu’il me fasse la grâce de cesser cette torture pour me réchauffer sous le jet enfin redevenu brûlant. Cela se payera, je le jurai sur mes cheveux ! Mais pour l’heure, il avait raison sur un point, il fallait que je me grouille si je ne voulais pas arriver une fois de plus en retard en cours. Je mis donc le turbo et une fois séché, me précipitai dans ma chambre avant de galérer devant mon armoire. Ok, boxer, et jeans, c’était évident, mais pour le t-shirt…
« Nathan ! Si dans trois minutes, tu n’es pas prêt, tu iras en cours tout seul !
- Silence la peste ! Je réfléchis.
- Ça risque de te mettre un quart d’heure en retard ça. ~ »
Je ne répondis pas, même si je n’en pensais pas moins. Qu’il attende un peu celui là… Bon, allons-y pour un t-shirt noir et un gilet gris souris. Chaussures, chaussures… Où est-ce que je les avais balancées la veille déjà ? Raah purée ! Un jour, je rangerai ma chambre. Pas ce soir, ni demain, c’était certain mais un jour, je le ferai. Peut-être que je retrouverai ce devoir que j’avais perdu la semaine dernière.
« Nathan !
- Ça va, ça va ! »
Comme si gueuler mon nom allait m’aider à retrouver mes chaussures ! Quitte à hurler mon nom, autant que ce soit en faisant des folies de mon corps. Ha ! Un lacet dépassait de sous mes vêtements d’hier. Avec un peu de chance… Bingo, les deux étaient dessous. Je suis génial ♥ Une fois les chaussettes propres trouvées dans l’armoire, j’étais fin prêt et je m’élançai dans le couloir, avant de faire demi-tour parce que j’avais oublié mon sac de cours. Il y a vraiment des jours comme ça où rien ne va. Bon, j’avais mon sac, j’étais habillé, cette fois, c’était la bonne, même si je fis un petit détour par la cuisine pour attraper un croissant avant de rejoindre Miki qui fulminait devant la porte, déjà prêt à la refermer derrière moi.
« Tout les matins, c’est le même cirque !
- Arrête de te plaindre, ça te fait courir, c’est bon pour la forme.
- Et bien demain, tu courras tout seul !
- Tu dis ça chaque jour, mais tu m’attends toujours. Arrête de parler et cours. »
Lorsqu’on a emménagé, j’étais persuadé que le fait d’être à à peine trois rues de l’école me permettrait d’être à l’heure bien plus facilement. C’était finalement l’inverse qui se produisait puisque je reportai chaque fois l’heure du départ en me disant que j’aurai toujours le temps. Le temps de sortir mon journal de mon sac pour le tendre à l’éducateur qui ne manquait jamais d’en rajouter une couche, effectivement. Enfin, aujourd’hui, c’était bon, la cloche sonnait lorsqu’on passa la porte, essoufflés, mais à l’heure. Je promettrai bien de me lever plus tôt demain mais je sais pertinemment que je ne le ferai pas alors je vais éviter de mentir.
Nous montâmes en classe et nous assîmes en attendant que le prof arrive. Pendant que Miki saluait tout le monde, je farfouillai dans mon sac à la recherche d’un élastique et m’attachai les cheveux. Oui, je sais, les élastiques cassent les cheveux et je suis plus beau avec les cheveux détachés mais si je ne les attache pas, je suis bon pour remettre une mèche derrière mon oreille toute les dix minutes. Je sais qu’il faut souffrir pour être beau mais je suis déjà suffisamment agréable à regarder que pour m’épargner ça, et puis je n’avais pas eu le temps de me brosser les cheveux alors je n’ai pas vraiment le choix. Vous allez me dire que je n’ai qu’à utiliser la brosse qui se trouve dans mon sac mais il s’avère que je ne suis pas une fille et que de toute façon, je trouve que ça fait franchement pimbêche écervelée que de se coiffer en classe, sans parler de se maquiller. Faut pas rêver, il est hors de question que je m’abaisse à ça. Déjà que certains me donnent un surnom débile…
Voilà pour le moment. >_>
Last edited by PapillonVolage (04 Aug, 2013 13:26:54)
Bon, j'espère ne pas avoir laissé passer trop de fautes. >_<
Bonne lecture. ~
Chap 2 : Mon royaume pour une bouteille
« Buvons, chers amis, buvons : Le temps qui fuit nous y convie ; Profitons de la vie autant que nous pouvons. »
de Molière Extrait du Le Bourgeois gentilhomme
Les deux premières heures de cours passèrent assez vite et la pause arrivée, j’abandonnai Miki pour aller me chercher à boire au distributeur. Ça semblait facile dit ainsi mais il fallait braver les escaliers chargés de monde et lutter contre la marée humaine pour avoir une chance d’arriver aux distributeurs, le tout en étant endormi par deux heures de math d’affilée. Infernal… Mais pas impossible puisqu’une fois de plus, je triomphais de l’adversité pour obtenir la précieuse bouteille de coca qui m’éviterait de piquer du nez. Satisfait de ma performance, je m’éloignais pour retourner en classe quand je le vis, lui et son éternel sourire.
« Et bien Précieuse, voilà qui n’est pas bon pour ta ligne. Tu ne devrais pas favoriser l’eau plate ?
- C’est vrai que toi, tu es bien placé pour connaitre ces trucs là, grande folle ~.»
Stéphane, toujours là pour se foutre de moi. C’était à lui que je devais mon surnom de « précieuse», depuis que j’avais rejoint la troupe de théâtre. Une de mes ex s’y était inscrite et je l’avais accompagnée à quelques répétitions avant qu’elle abandonne. Moi j’étais resté, me découvrant une passion. Lorsqu’il avait fallut décider de la première pièce à laquelle je participerai, Stéphane avait insisté pour que nous jouions « les précieuses Ridicules » de Molière, mais si j’avais d’ores et déjà supposé que je serai le valet, lui me voyait davantage dans le rôle des dames capricieuses. La troupe avait adoré l’idée, mais n’avait finalement pas suivit, heureusement pour moi.
Je le rejoignis avec un sourire pour toute salutation, habitué à nos chamailleries. C’était un rituel entre nous, lui de me vanner sur ma vanité, moi sur son homosexualité. Pourtant, dieu sait qu’il pourrait se faire pas mal de nanas s’il changeait d’avis. Grand, plus grand que moi de cinq centimètres s’entend, les cheveux bruns pas trop courts, des yeux noisette, c’est surtout son éternel sourire en coin qui lui donnait une cote d’enfer. Ça et son caractère évidemment. Poli, gentil, patient, attentionné, il était mon opposé et l’un des types les plus casse-pieds que j’ai rencontré, ce qui ne nous empêchait pas de nous entendre malgré tout.
« N’oublies pas qu’on a répétition ce soir, essaie de ne pas être en retard cette fois.
- Ok, je vais essayer…
- Mais tu ne promets rien, n’est-ce pas ?
- Tu commences à trop bien me connaitre, ma réputation va en prendre un coup à force de fréquenter un gay.
- Ce n’est pas comme si ma présence était nécessaire pour ça, monsieur le coureur de jupons. C’est vrai ce qu’on raconte pour Sarah ? Même la gifle ?
- Les nouvelles vont vite dans le bahut. » Il s’esclaffa en secouant la tête alors que je soupirais, sachant déjà ce qu’il allait me dire.
« Un vrai salaud.
- C’est sans doute Casanova que tu voulais dire.
- Non, j’ai dit ce que je voulais dire, tu es un vrai connard et je suis heureux de ne pas être une fille.
- Tu te vantes mon gars. Même si tu étais une fille, qui a dit que je voudrais de toi, hein ? »
Je lui adressai un regard moqueur alors que nous montions l’escalier, profitant du fait d’être sur la marche au dessus pour le prendre de haut, ce à quoi il me répondit par un sourire. Je déteste ça, ses sourires qui veulent tout dire et rien à la fois. Je ne sais jamais s’il se fout de moi ou pas, ce qui m’énerve à chaque fois. Nous montâmes en discutant de la pièce en préparation jusqu’à ma classe. Jusqu’à ce que j’aperçoive Sophie assise à côté de Miki qui était tout sourire pour elle. Putain, il suffisait que je m’absente deux minutes pour que cette chieuse essaie de mette le grappin dessus. Visiblement, ça plaisait bien à Miki, vu la tête de bienheureux qu’il tirait. Je plantais Stéphane là pour rejoindre les deux tourtereaux, dessinant un sourire charmeur sur mon visage en me penchant vers la donzelle.
« Et bien Sophie, tu t’es perdue ? »
Elle tourna vers moi un visage rougissant avant de me sourire et de baisser les yeux. Immédiatement, je relevais son menton de la main en douceur.
« Sophie, ma Sophie, si tu rougis de la sorte devant moi, je ne vais pas tenir plus de trois minutes avant de fondre et de te tomber dans les bras. Tu comptes t’éterniser trois minutes de plus ici ? »
Elle se redressa aussi sec en niant et déguerpit s’assoir à sa place, rouge jusqu’aux oreilles. Un sourire enjôleur, deux trois mots doux et c’était résolu. Je récupérai donc ma place et me tournai vers Miki qui n’avait apparemment pas apprécié. Bon, je venais de lui couper l’herbe sous le pied mais j’étais trop heureux de l’avoir fait déguerpir que pour m’en soucier maintenant.
« Qu’est-ce qu’elle voulait ?
- Juste mes notes de cours, dit-il d’un air sombre. Je le laissais tirer la gueule et fit semblant de ne pas le voir.
- Et de simples notes de cours vous font sourire de la sorte ? »
Il rougit… Cet enfoiré venait de rougir là, juste sous mes yeux, même s’il avait essayé de le cacher en appuyant son visage sur son poing. Il allait falloir que je surveille ça avant que ça n’aille trop loin. Je reportais mon attention sur la porte, de mauvaise humeur, et vit que Stéphane était toujours là, à me fixer d’un drôle d’air. Je l’avais peut-être vexé en l’abandonnant en pleine conversation… Non, ce n’était pas de la colère que je lisais dans son regard. Il me salua de la main et d’un de ses sourires à la noix avant de partir, me laissant avec ce doute sur ses intentions. Ho et puis j’avais autre chose à foutre que de m’interroger sur les pensées d’une grande folle ! Et voilà la prof qui arrivait. Tsss ! Vous parliez d’une journée pourrie.
Last edited by PapillonVolage (04 Aug, 2013 13:33:02)
Le chapitre trois, en espérant ne pas avoir fait trop d'impairs. Bonne lecture. ~
Chapitre 3 : Contrition et concession
« Il n’y a pas d’art pour découvrir sur le visage les dispositions de l’âme. »
de William Shakespeare extrait de Macbeth
Miki m’en voulait encore, c’était évident, ne serait que parce qu’il avait refusé de m‘indiquer la ligne où on était quand la vieille Jenkins m’avait surprit à rêvasser plutôt qu’à écouter sa si délicate voix de crécelle, ce qui m’avait valu une bonne humiliation publique – et en anglais s’il vous plait ! – ainsi qu’une superbe rédaction sur l’importance d’écouter en classe à rendre pour la semaine prochaine. Cent-quatre-vingts mots et côté, évidemment, sinon ce ne serait pas drôle. J’aurai du rester couché, j’aurai vraiment du oublier de venir aujourd’hui ou de retrouver le chemin de la classe après la pause. Je n’avais qu’une envie, c’était celle de prendre mes affaires et de me tirer, et si je n’avais pas un nombre déjà fort conséquent de notes dans mon journal de classe, ce serait sans doute ce que je ferai. Je devais éviter les retenues pour le moment où je risquais de louper une répétition, et Valérie m‘égorgerait. Le théâtre avait ce prix fort coûteux qu’était un minimum de discipline, chose pour laquelle je suis loin d’exceller même si je fais des efforts, dieu m’en soit témoin. Pour avoir le plaisir de pouvoir brûler les planches en récitant « être ou ne pas être », je devais bien me coltiner les explications sur le rappel des différents temps vu au cours de l’année, ou au moins faire semblant, ce qui demandait un peu moins d’efforts parce qu’essayer de comprendre des explications quand vous avez loupé le début, il ne faut pas rêvez, c’était perdu d’avance. Je n’aurai qu’à prendre le carnet de Miki quand il serait calmé et lui demander de m’expliquer ça correctement pour m’éviter une nouvelle colère de la harpie Jenkins.
Un regard sur le visage de mon colocataire m’apprit deux choses : il tirait toujours la gueule, mais il s’en voulait tout de même de ne pas m’avoir aidé vu le remord que je lisais dans son regard. Miki était quelqu’un de trop gentil, particulièrement avec moi, c’était une des choses que j’appréciais chez lui et qui n’avait jamais changé au fil des années. Lorsqu’on était gamin, il avait un jour envoyé mon ballon préféré sur la route, ce qui avait signé la fin pour cette balle à l’effigie de Zorro. Comme tous les gosses, j’étais inconsolables sur le coup, jusqu’à ce qu’on m'pffre une autre distraction. Le lendemain, il avait fait tous les magasins de la ville avec sa mère pour essayer de retrouver la même, en vain, avant d’en acheter une autre, et de refaire lui-même les motifs dessus à la peinture pour me l’apporter, les yeux rougies d’avoir trop pleuré tant il s’en voulait. Son Zorro était bouffi et difforme comme s’il avait mangé trop de nachos et on pouvait d’ores et déjà prédire qu’une carrière d’artiste lui était interdite vu le côté cubique de ce cher Zorro mais je l’avais adoré. J’ai toujours ce ballon dans ma chambre, quelque part dans mon bordel. La peinture s’écaille énormément et il faut que je le regonfle, mais il est hors de question que je m'en sépare.
Est-ce que j’avais poussé le bouchon trop loin ? Il n’y avait pas moyen que je les laisse flirter tranquillement juste sous mon nez mais à force de casser les chances de Miki de la sorte, j’allais vraiment le vexer ou pire, le faire fuir. Je devais sans doute devenir plus subtil dans ma façon de repousser les emmerdeuses mais pour l’heure, je devais me faire pardonner. Soupirant, je griffonnais rapidement sur ma feuille un « Je suis désolé pour Sophie.» absolument pas sincère et la poussais vers Miki tout en relevant le regard vers la vieille chieuse pour éviter une nouvelle crise, ce qui ne m’empêcha pas de capter du coin de l’œil le demi sourire de mon colocataire alors qu’il me répondait par écrit. Un « Non tu ne l’es pas, mais merci quand même. » m’attendait sur la feuille, suivit d’ un « Besoin d’aide pour la rédac ? », ce qui ne manqua pas de me tirer un sourire. Miki me connaissait peut-être un peu trop bien en fait. J’acquiesçais en le regardant, réprimant du mieux que je le pouvais mon sourire et eut enfin droit à un vrai sourire de sa part et à ce qui semblait être l’armistice. Je lui aurai bien proposé de fumer le calumet de la paix pour fêter ça mais je n’avais ni le matériel pour ni d’affection particulière pour la fumée. Miki recommença à écrire et je suivis la pointe de son crayon du regard, découvrant les mots au fur et à mesure. « En échange, tu feras la vaisselle en rentrant. » Ha .. Oui, ça aurait été trop facile sinon. Mon sourire se fana au simple souvenir de la montagne de vaisselle qu’on avait laissé s’accumuler au cours de la semaine par pure flemme et par incapacité à décider de qui s’y collerait, malgré de longues et intenses batailles de pierre-papier-ciseau truffées de milles nouvelles règles qui avaient finalement dégénérées en revanche sur soul calibur et la vaisselle était restée en état. Est-ce que j’étais prêt à endurer cette montagne d’assiettes sales, de casseroles dans lesquelles la vie devait avoir trouvé refuge et autre saloperie lorsque je rentrerai du théâtre ? Miki me fixait avec son petit sourire satisfait, sachant pertinemment que je ne pouvais plus me débiner maintenant. Petit enfoiré. ♥ Méfiez-vous des gentils avec des gueules d’ange, ce sont toujours les pires. On sait toujours à quoi s’attendre avec les connards dans mon genre, mais on ne sait jamais quand les gentils vont faire un coup en fourbe et Miki était un putain d’adorable démon. Je soupirais et grognais un ok, ce qui lui valut un sourire triomphal. J’étais pardonné, Sophie n’y reviendrait pas pour le moment, Miki m’aiderait pour la rédaction et la vaisselle serait enfin faite. Tout le monde y trouvait son compte à la fin, même si je ne voulais pas penser davantage à l’évier débordant de vaisselle puante. Que soit damné ce petit con et son regard noisette pétillant de malice, son sourire qui pouvait exprimer tant de chose, ses lèvres… Putain de merde, j’avais vraiment un grain ! Je reportai mon regard sur la vieille Jenkins pour calmer mes ardeurs, et oublier celui qui se trouvait à côté de moi. Rien de tel qu’une vieille peau défraichie de la soixantaine passée pour vous ôter toute envie. Hum, cette permanente auburn façon caniche royale, cette peau plus ridée qu’un pruneau desséché, ces délicats poils blancs sur son menton fané, ce rouge à lèvre parfaitement immonde que même ma petite sœur n’aurait pas voulu étant gamine, soulignant ses lèvres décharnées… J’étais vraiment trop con, heureusement que je ne rougissais pas facilement. J’allais me griller tout seul si je ne faisais pas un peu plus gaffe. J’avais tellement envie de le toucher, de passer une fois de plus ma main dans ses cheveux, non plus pour le décoiffer mais simplement parce j’en aurai le droit, de goûter sa peau, ses lèvres, d’arrêter de me cacher de lui. C’était du pur fantasme, il n’y avait aucune chance que ça se fasse, Miki était aussi hétéro que moi et je refusais de tout foutre en l’air pour me soulager. Je n’avais pas envie de perdre tout ce que je possédais, je n’étais pas assez con pour croire en ces conneries d’amour plus fort que tout et je ne voulais pas être en couple avec Miki. J’aime les femmes, j’adore leur corps, je prends un pied d’enfer avec elles et ma vie serait un paradis si ce connard de Miki ne s’était pas planté en naissant dans le corps d’un mec. Vraiment, tout était de sa faute…
Last edited by PapillonVolage (04 Aug, 2013 14:13:49)
J'a-do-re !
Ta façon d'écrire et décrire les pensées/sentiments de Nathan.... on est vraiment dans l'ambiance et on comprends bien le cheminement de ses pensées !
Y en a un qui s'est fait griller par le poto Stéphane on dirait bien... 8D
Huhuhu, j'aime bien quand Nathan pense pleins de gros mots n.n
(Les Miki sont les meilleurs ! Yosh ! è-é /pan/)
Désolée pour le retard ! >_< J'espère que ce chapitre vous plaira. Bonne lecture ~
Chapitre 4 : Gabriel
« Ma vengeance est perdue s’il ignore en mourant que c’est moi qui le tue. »
de Jean Racine Extrait du Andromaque
Le supplice de l’heure d’anglais prit bientôt fin, remplacé par une heure de français, notre matière de prédilection à Miki et moi, aussi nous entamâmes une longue série de pendus tout en écoutant distraitement et en prenant des notes lorsqu’il le fallait. La conclusion de cette heure de cours fut que je fus pendu pas moins de quinze fois malgré mon insistance pour ajouter des pieds et des mains au pendu alors que Miki ne mourut qu’une dizaine de fois. Je suis mauvais perdant, Miki le sait aussi bien que moi, ce qui ne l’empêcha pas de me titiller au sujet de sa victoire tout au long du trajet vers le gymnase. Oui, la journée de lundi est composée de deux heures de math, suivie d’une heure d’anglais et de français avant de s’achever par deux heures de gym. Je déteste le lundi presque autant que je déteste perdre, mais bizarrement, Miki avait beau me taquiner au sujet de ma défaite pas tout à fait aussi écrasante qu’il voulait bien le prétendre, je ne m’énervais pas tant que ça, tout simplement parce que c’était lui et que c’était bon de le voir sourire de la sorte, ce qui ne m’empêchait pas de grincer des dents et de grommeler jusqu’à ce qu’il décide enfin de changer de sujet en arrivant aux vestiaires, lorsque Stéphane nous rejoignit. Les cours de sport joignaient deux classes puisque les demoiselles et les messieurs étaient séparés, on se demande bien pourquoi. Nous n’eûmes pas à attendre longtemps avant que le prof viennent nous ouvrir et nous commencèrent à nous préparer. J’ignore qui est le trou du cul qui a décidé que le short bleu marine et le t-shirt blanc serait l’uniforme de sport scolaire, mais je le clame haut et fort : je le déteste. Depuis ma première secondaire, je rêvais d’un jogging ou d’un truc couvrant les jambes, au lieu de quoi fallait-il chaque année se farcir les magasins pour trouver un short de bonne taille non pas noir ou bleu mais absolument bleu marine ! La couleur était non négociable, toute tentative de fraude vous valait une note et cinq tours de gymnase au pas de course.
Miki me sortit de mes pensées maussades non pas avec son corps de rêve –quoique je ne pus m’empêcher de reluquer un peu alors qu’il avait la tête coincée dans son t-shirt, je ne résistais pas à l’envie de lui donner un coup de main en tirant sur son t-shirt avec un sourire moqueur, ce qui me valut un sourire reconnaissant-, mais en me demandant ce qu’on mangeait ce soir. Comme il travaillait tous les soirs après les cours dans la confiserie de l’hôpital, on avait convenu que je faisais les repas et lui le reste des tâches ménagères, vaisselle exceptée.
« Pizza ?
- On en a mangé hier…
- Monsieur est difficile. Omelette ?
Il fit une moue, visiblement peu enchanté par ma proposition alors que Stéphane se penchait vers nous avec un air étonné.
« Ça par exemple, la précieuse sait cuisiner ?
- Qu’est-ce que tu crois, répliquais-je avec fierté, je suis un homme aux multiples talents. Le lit n’est pas mon seul domaine d’expertise. ~
- Oui il se démerde. Tu ne veux pas faire quelque chose d’un peu plus consistant ? »
Je fusillais Miki d’un regard outré. Comment ça je me démerdais ? Sale petit con va, je faisais bien plus que me démerder, j'étais bon, aussi bon que Maïté est enveloppée.
« Tu as raison, tu seras fatigué après le boulot, il te faut quelque chose pour te retaper… Des tartines.
- Nathan…
- Pas assez bien ? Un œuf à la coque peut-être avec ses mouillettes.
- Nathan… »
Stéphane s’esclaffa alors que Miki me fixait, un sourcil levé, luttant pour ne pas sourire tandis que je faisant mine de ne pas comprendre la raison de son insistance à dire mon nom. C’est pourtant très bien un œuf, ça a de jolies couleurs et ça se cuit très vite.
« ARRÊTEZ DE LAMBINEZ BANDE DE FILLETTES, TOUS SUR LE TERRAIN POUR LES DEUX TOURS D’ÉCHAUFFEMENT ! LE DERNIER DANS LE VESTIAIRE FERA UN TOUR DE PLUS ! »
Monsieur Isard et sa finesse légendaire. Nous pressâmes le pas en soupirant pour manifester notre joie de participer au cours mais ne trainâmes pas, sachant pertinemment qu’il ne plaisantait pas. Sérieusement, plutôt crever que de me farcir un tour de plus, c’était déjà assez pénible comme ça. C’est donc dans la joie et la bonne humeur, le cœur débordant d’une immeeeeense motivation que nous entamèrent nos deux tours de terrain, sans se forcer, trottant tranquillement.
« Un curry ça te va ? »
Je tournais la tête vers Miki qui acquiesça et sourit avant de me raidir et grimacer en entendant une voix que je détestais presque autant que la personne à laquelle à qui elle appartenait. J’aurai pourtant du reconnaitre ces cheveux blonds mi-longs devant nous et cette dégaine altière. Quiconque a lu Harry Potter pense automatiquement à Drago Malefoy lorsqu’il rencontre Gabriel Dessart, un bourgeois péteux comme pas deux, populaire auprès des filles –moins que moi, il ne faut pas déconner non plus- toujours flanqué de ses deux potes débiles qui sont l’équivalent de Crabbe et Goyle et dont je n’ai toujours pas retenu le nom pour dire à quel point ils sont important à mes yeux. Le seul avenir que je voyais à ces deux débiles était celui de gardes du corps de Gabriel, ce qu’ils faisaient déjà maintenant d’une certaine façon, mais au moins seraient-ils alors payés pour le supporter même si ça ne semblait pas leur déplaire. Bref, dans un monde parfait, Gabriel aurait continué à trotter sans se retourner et nous aurait foutu une paix royale. Dans un monde parfait, nous aurions réussi à ralentir et à placer plusieurs personnes entre nous maintenant que nous savions qui se tenait devant nous. Ma journée avait déjà été assez chiante comme ça et je n’avais pas besoin de plus d’emmerdes, mais nous ne vivons pas dans un monde parfait et évidemment, il n’en fallut pas plus pour qu’il nous repère et nous adresse un sourire narquois par-dessus son épaule.
« Tiens, si ce n’est pas la pédale. Alors, tu as bien profité du spectacle pendant qu’on se changeait tout à l’heure ? Pas trop excité ? »
Stéphane ne répondit pas, se contentant de serrer les dents et les poings, se concentrant sur ses foulées, alors que Crabbe et Goyle se marraient comme des baleines. Fils de pute… Visiblement très satisfait de lui, Gabriel reporta ses yeux bleus sur moi et son regard se durcit avant que ses lèvres ne s’étirent en un sourire moqueur.
« Nathan, tu vires folle toi aussi ? Je ferai mieux de faire gaffe à mes fesses.
- Tellement folle que j’ai baisé ta copine la semaine dernière, tu n’as pas trouvé mon suçon à l’arrière sa cuisse droite ? » répondis-je avec un sourire enjôleur et un regard aussi moqueur que ne l’était son sourire.
Vu la façon dont il blêmit de rage, j’étais prêt à parier que si, il avait bel et bien trouvé le suçon que sa gourdasse de copine n’avait même pas remarqué. Voilà une semaine que j’attendais qu’il se rende compte que c’était moi qui lui avait volé ses affaires, il était tout de même temps qu’il sache non ? Peut-être qu’il passerait moins de temps à vanner les autres et davantage à surveiller sa nana maintenant. Je voulus tourner la tête vers Stéphane pour voir comment il prenait l’attaque précédente, et je ne vis pas le coup venir.
Je le sentis foutrement bien par contre, ce qui ne me laissa pas davantage le temps de réagir avant que je ne m’écrase contre le gars derrière moi, l’entrainant dans ma chute comme un jeu de dominos humains. Le goût du sang emplit ma bouche tandis que le plafond tanguait devant mes yeux. Espèce de bâtard… J’allais lui défoncer sa petite gueule d’archange pour lui apprendre à ce bourgeois de mes deux à oser lever la main sur moi. Ma lèvre me faisait un mal de chien, me laissant supposer que ce petit enculé l’avait fendu ou sérieusement blessé, et des élancements de douleur se répandaient dans toute ma mâchoire. J’allais le tuer. J’allais vraiment le tuer. J’allais lui rendre en centuple, même sa mère ne voudrait plus poser un regard sur lui sans grimacer d’horreur ! La colère me faisait trembler et je me relevais, furieux, blessé dans mon orgueil d’avoir été mis à terre par ce chien galleux, prêt à me jeter sur lui malgré mon équilibre plus que précaire, mais deux paires de bras me retinrent avant que je n’ai pu faire plus d’un pas dans sa direction, chacune s’accrochant à mes épaules pour m’empêcher d’avancer, ou de tomber peut-être, mais je n’étais pas prêt à le reconnaitre. Je hurlais un long chapelet d’injures à l’encontre de mes amis puisque c’était bien Miki et Stéphane qui me tenaient et leur ordonnais de me lâcher, en vain, alors que Gabriel savourait le spectacle avec le dédain peint sur sa face de rat. J’allais lui arracher ce putain de sourire, je le jurais, j’allais lui faire payer ça ! La frustration et la colère doublèrent les injures qui s’échappaient de mes lèvres avant que la douleur ne ralentisse le flot. Un coup de langue sur ma lèvre inférieure me fit siffler de douleur mais m’apprit que celle-ci avait salement morflée. Connard… Bâtard et fils de pute d’enculé de petit connard de chien galeux de salopard de merde !!
« MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE FOUTOIR ?! JE PEUX SAVOIR CE QUE VOUS FICHEZ À RESTER PLANTÉS LÀ ? RETOURNEZ COURIR !
- La cavalerie, toujours en retard. ~»
Ce commentaire valut à Stéphane un regard noir de ma part, ce à quoi il me répondit par un de ses sourires à la con alors que Miki soupirait et relâchait sa prise sur mon bras, ne restant néanmoins pas loin pour pouvoir me rattraper au cas où la présence du prof ne suffirait pas à me calmer. Je vous ai déjà dit qu’il me connaissait bien ? Monsieur Isard nous rejoignit et n’eut visiblement besoin que d’un regard pour comprendre la situation. D’un autre côté, les autres nous entouraient, je devais avoir une sale gueule et Stéphane me retenait toujours de massacrer Gabriel qui était au centre de l’attroupement avec Crabe et Goyle légèrement en retrait. Le regard du professeur se durcit et il soupira.
« DESSART, chez le directeur, IMMÉDIATEMENT ! Archer, tu prends tes affaires et tu files à l’infirmerie avant d’aller chez le directeur. Lane, tu l’accompagnes jusque là. TOUS LES AUTRES, BOUGEZ VOUS LE CUL ET FAITE MOI UN TOUR DE PLUS ! »
Un concert de protestation s’éleva autour de nous à cette annonce mais ils ne se mirent pas moins en mouvement alors que je regardais Stéphane, ne pouvant m’empêcher de me demander pourquoi le prof avait demandé à ce qu’il m’accompagne. J’avais une gueule tellement épouvantable qu’il avait peur que je m’effondre au bout du couloir ou quoi ? Le concerné baissa la tête vers moi et me désigna le vestiaire du regard, je l’ignorai pour reporter mon attention sur Miki qui n’appréciait visiblement pas d’être le seul à devoir rester ici, ce que je pouvais comprendre. Ça me ferait royalement chier aussi de devoir rester sur la touche comme ça, mais que pouvait-on y faire ? Je passai une main dans ses cheveux et lui sour...serrais les dents, assailli par la douleur. Putain de merde, j’allais en chier pendant les jours à venir. Je devais visiblement éviter de sourire pour le moment. S’il suffisait que je tire la gueule pendant trois jours, je devrais pouvoir m’en sortir, j’étais plutôt bon pour ça.
« Ne te tracasse pas va, c’est Gabriel qui a frappé, il est le seul dans la merde. Je te sms quand c’est fini.»
Miki hocha de la tête sans conviction, nous regardant tour à tour du regard jusqu’à ce que le prof beugle son nom, l’obligeant à reprendre le cours à contre cœur. Gabriel avait déjà foutu le camp visiblement, ne restait désormais que Stéphane et moi sur le côté tandis que les autres courraient.
« Et si nous y allions Précieuse, avant que ton délicat faciès ne soit encore plus amoché et qu’il soit trop tard pour limiter les dégâts. » me dit-il avec un sourire enjôleur.
Je lui répondis d’un regard assassin avant de soupirer et de me forcer à me calmer, ne me sentant pas d’humeur à me battre avec lui quand il essayait simplement de détendre l’ambiance. Il faudra tout de même qu’on me rappelle pourquoi je fréquentais cet imbécile avant que ne finisse pas le tuer lui aussi.
Last edited by PapillonVolage (12 Aug, 2013 18:26:07)
Oui désolée, je n'ai pas eu le temps de faire une relecture complète, j'ai terminé de taper le chapitre ce matin, alors j'ai très certainement du laisser passer plein de fautes, pardon. TT_TT
Et il faut avouer qu'il méritait ce pain dans la tronche. U_U
Last edited by PapillonVolage (12 Aug, 2013 12:38:03)
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